Rosenn Le Page

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geste par geste
20 espèces courantes et leurs principales étapes de culture
La beauté étonnante des fleurs d’orchidée fait rêver les amateurs de fleurs depuis leur découverte. Elles furent l’objet d’une quête au cours de laquelle certains passionnés n’hésitèrent pas à engloutir des fortunes. Puis, pas à pas, la recherche a permis d’améliorer la reproduction des orchidées et favorisé l’émergence de nombreux hybrides. Les progrès techniques ont été tels qu’elles se sont considérablement démocratisées. On n’hésite plus aujourd’hui à s’acheter ou à offrir une orchidée.
Peu de plantes fleuries restent fraîches aussi longtemps : une durée de floraison de 3 semaines est un minimum ; celle des oncidiums, des odontoglossums ou des paphiopedilums frôle les 2 mois ; quant aux phalaenopsis, ils détiennent tous les records avec 4 mois !
Malgré leur apparente fragilité, les orchidées sont des plantes vigoureuses. Les faire durer longtemps et refleurir régulièrement chez vous n’a rien de sorcier si vous comprenez leur mode de fonctionnement et restez à l’écoute de leurs besoins.
La plupart des orchidées cultivées en intérieur sont des plantes épiphytes : elles ne vivent pas les racines ancrées dans la terre, mais accrochées aux branches des arbres ou agrippées à des pierres. Elles ne puisent pas leur nourriture dans le sol, mais dans l’air ou les quelques débris qui se décomposent dans les cavités de la roche ou le creux de la branche qui leur servent de
support. C’est dire si elles sont peu gourmandes… De ce mode de vie très original, retenez que les orchidées demandent peu d’engrais, qu’elles apprécient que l’air circule autour de leurs racines et que ces dernières sont sensibles à la sécheresse ambiante puisqu’elles se développent à l’air libre.
Ce sont autant de conditions de vie qu’il n’est pas toujours facile de reproduire chez soi. Depuis la mise au point des premières hybridations, les spécialistes ont tenté de créer des variétés qui tolèrent mieux la vie dans nos intérieurs : température, luminosité, hygrométrie… Selon leurs facultés d’adaptation, certaines orchidées sont plus faciles à cultiver en intérieur que d’autres.
C’est ce que nous avons voulu traduire par notre codification :
pour amateur averti : celles qui exigent une fraîcheur nocturne importante ou encore une luminosité forte en toutes saisons ; en un mot, celles qui ne prospèrent que dans des conditions de culture strictes : cattleya, cymbidium, miltonia...
La culture sur substrat
pour débutant : les orchidées les mieux adaptées à la chaleur et à la sécheresse de l’atmosphère de nos intérieurs, et qui n’ont pas besoin d’écarts de température jour-nuit importants : dendrobium phalaenopsis, phalaenopsis, épidendrum…
Rares sont les orchidées proposées aux amateurs en panier ajouré, ou cultivées comme dans la nature : accrochées à un morceau de branche, d’écorce ou de liège. Elles sont le plus souvent vendues dans des pots en plastique, parfois transparents, remplis d’un mélange (appelé aussi substrat) constitué de grosses particules, qui protège leurs racines de la déshydratation. Seules certaines espèces, comme les ascocendas et les vandas, ne s’adaptent pas à d’autres modes de vie. Elles sont souvent proposées dans un vase transparent resserré à mi-hauteur. En hiver, remplissez le vase d’eau une fois par semaine, et deux fois en été. Laissez les racines s’hydrater pendant une demi-heure, puis videz l’excédent d’eau.
pour amateur : les orchidées qui ont des exigences de température et d’écarts jour-nuit assez faciles à satisfaire dans nos appartements ou encore en maison individuelle : brassia, coelogyne, dendrobium nobile…
C’est ainsi que l’on nomme les orchidées qui vivent les racines ancrées dans le sol, comme beaucoup de plantes de nos jardins. Parmi les orchidées courantes proposées pour l’intérieur, seul le ludisia, reconnaissable à ses feuilles brunes veloutées et striées de rouge, est une orchidée terrestre. Elle a besoin d’un substrat plus nourricier, à base de terreau de feuilles classique.
9 | Introduction générale
Les paphiopedilums, bien que vivant au pied des arbres, ne sont pas à proprement parler des orchidées terrestres. En effet, les forêts tropicales sont jonchées de résidus de branches et de feuilles en décomposition, de toutes sortes. C’est sur cet amas de débris que sont ancrées les racines des paphiopedilums, et non dans le sol qui résulte de cette décomposition quelques centimètres en dessous.
Sympodiale ou monopodiale
Les orchidées se divisent en 2 familles selon leur type de croissance.
• Les orchidées à croissance sympodiale produisent un rhizome, c’est-à-dire une tige souterraine qui émet de nouvelles tiges accroissant le volume de la plante. Chaque nouvelle tige est susceptible de produire 1 ou 2 tiges florales selon les espèces. Les paphiopedilums et les phragmipediums donnent naissance à de simples tiges feuillées au cœur desquelles apparaît la tige florale.
Parfois, ces tiges se transforment en organes de réserve, les pseudobulbes, plus ou moins renflés, ronds ou ovoïdes : c’est le cas chez le cattleya, le brassia, l’odontoglossum, l’oncidium...
L’odontoglossum, une orchidée sympodiale.
Les pseudobulbes contiennent des réserves disponibles pour le développement des jeunes pousses de l’année suivante mais, d’un point de vue botanique, ils ont une structure très dissemblable des bulbes vrais (tulipes, narcisses, crocus…). Selon les différentes espèces, les tiges florales se développent au sommet ou à la base des pseudobulbes. Le phalaenopsis, une orchidée monopodiale.
Enfin, certaines orchidées produisent des tiges épaisses, organes de réserve également, qui poussent un peu comme les bambous, avec des étranglements au point d’insertion des feuilles.
Les tiges florales apparaissent à l’aisselle des feuilles (dendrobium nobile) ou au sommet de la « canne » lorsqu’elle a atteint son complet développement (dendrobium phalaenopsis).
• Les orchidées à croissance monopodiale se développent sous la forme d’une tige unique centrale, qui se dresse vers le haut et s’allonge indéfiniment, produisant de part et d’autre des feuilles en quinconce : c’est le cas du phalaenopsis, du vanda, de l’ascocenda… Les feuilles de la base de la tige, vieillissantes, jaunissent et tombent, remplacées par d’autres au sommet.
Les orchidées que l’on cultive en intérieur sont originaires de régions tropicales, essentiellement d’Asie et d’Amérique latine. Elles vivent le plus souvent dans des forêts luxuriantes, où règne en toutes saisons une forte humidité atmosphérique. Elles apprécient donc une lumière vive, mais tamisée (rappelant le couvert végétal de leur milieu d’origine). On les rencontre à des altitudes très variées : du niveau de la mer à 3 000 m d’altitude quand elles proviennent de la cordillère des Andes, comme les odontoglossums. C’est la raison pour laquelle, bien qu’elles soient toutes d’origine tropicale, elles connaissent, dans leur
milieu naturel, des variations de température plus ou moins importantes entre le jour et la nuit. Pour leur procurer de bonnes conditions de culture, il est indispensable de respecter des températures diurnes et nocturnes bien déterminées que nous vous avons indiquées pour chacune d’entre elles dans leurs fiches respectives, mais également un écart entre les températures de jour et de nuit, important dans l’induction de la floraison.
Les zones tropicales ne présentant que peu de variations saisonnières, ce n’est pas l’alternance des saisons qui rythme le cycle de vie des orchidées tropicales, mais un rythme de développement des plantes. Aussi la floraison ne se produit-elle pas forcément tous les ans à la même époque.
Les fleurs peuvent s’épanouir tous les 8 à 10 mois, voire bien au-delà. En effet, toute nouvelle floraison apparaît sur une nouvelle pousse. Cette dernière ne fleurit que lorsqu’elle est adulte, c’est-à-dire aussi développée que les parties de l’orchidée qui ont déjà fleuri : pseudobulbes bien formés, feuilles aussi grandes... La maturité des jeunes pousses dépend d’un déterminisme génétique propre à chaque espèce. Elle est aussi influencée par les conditions de culture que vous apportez à l’orchidée et qui favorisent ou non la croissance rapide de ces jeunes pousses : lumière, température, engrais… Vous êtes donc aussi acteur de cette nouvelle floraison.
Avant de vous pencher sur des critères esthétiques, il est préférable de choisir le type d’orchidée qui s’adaptera le mieux à votre intérieur : c’est l’une des clés de la réussite ! Avant d’acheter, évaluez la luminosité de vos pièces. Les ouvertures sud et sud-ouest sont généralement les plus lumineuses. Un voilage sera nécessaire pour atténuer le soleil pendant les mois de mai à septembre. Les ouvertures est et ouest, bien dégagées, conviennent également. Peu d’orchidées supportent les expositions nord, mis à part les paphiopedilums. Une véranda ou une avancée vitrée qui procure une atmosphère nocturne plus fraîche est un plus. Il est toujours plus facile d’offrir cette fraîcheur nocturne aux orchidées lorsqu’on habite une maison individuelle plutôt qu’un appartement en ville.
Prudence lors du transport
On achète généralement une orchidée en eur ou sur le point de eurir. Ce n’est pas le meilleur moment pour la changer de place ni pour lui faire subir des traumatismes (brusques écarts de température, luminosité insuf sante, coup de chaud…). À l’achat, véri ez que son substrat est bien humide. Été comme hiver, demandez un emballage complet de l’orchidée enveloppant toute sa tige orale et ses eurs. Ramenez-la au plus vite chez vous et déballez-la immédiatement. Si vous devez l’entreposer chez vous avant de l’offrir, ouvrez juste le haut de l’emballage en attendant d’en faire cadeau.
Sortir l’orchidée en plein air l’été stimule sa floraison : les zygopetalums, les cymbidiums ou les odontoglossums, par exemple, apprécient beaucoup ces séjours en extérieur.
Rappelez-vous que la plupart des orchidées vivent les racines dans les airs : la base de la plante est aussi sensible à la lumière. Placez donc votre orchidée de telle façon que la surface du substrat soit aussi bien éclairée que le reste de la plante. Évitez les cache-pots profonds dont les rebords feront de l’ombre sur la surface du pot. Si vous utilisez un cache-pot, positionnez le haut du pot de l’orchidée au même niveau que le bord du cache-pot.
Le meilleur éclairage que l’on puisse offrir à une orchidée vient à la fois de côté et d’audessus, comme un éclairage naturel. À ce titre, les vérandas, fenêtres serres et puits de lumière des architectures modernes sont l’idéal pour la bonne santé des orchidées. Cependant, il est possible de cultiver des orchidées même si l’on ne possède pas de tels aménagements.
La meilleure place est face à la fenêtre, à moins d’un mètre d’éloignement, la base de la plante à la hauteur de la vitre.
Le contenant d’une orchidée est le plus souvent double : un pot en plastique, parfait pour la bonne santé de ses racines, ainsi qu’un cachepot pour son esthétique.
Les pots en terre cuite sont vraiment déconseillés, car ils sont source de bien des maladies. Le fond du pot doit posséder 3 ou 4 trous de drainage largement ouverts. Évitez les contenants évasés, sauf exigence particulière de l’orchidée choisie : le mélange s’y dessèche plus rapidement car il présente une plus grande surface de contact avec l’air.
Le cache-pot choisi doit être beaucoup plus vaste que le pot de votre orchidée : d’un diamètre de 2 à 3 cm plus large et 4 à 5 cm plus profond. Il conférera de la stabilité au pot de l’orchidée, parfois bien petit par rapport à l’ensemble de la plante, notamment à la hauteur de la tige florale. Avec un tel espace autour du pot, l’air pourra bien circuler autour des racines, un gage de
leur bonne santé. Cela s’avère particulièrement important pour les espèces sensibles à la pourriture des racines, comme le zygopetalum ou le phalaenopsis.
Pour la même raison, il faut décoller le pot de votre orchidée du fond du cache-pot. L’idéal est de former une boule avec un morceau de grillage et de le glisser sous le pot. En appuyant légèrement sur les bords de ce dernier, vous aplatirez un peu le grillage et calerez bien le pot de l’orchidée.
Dans leur milieu d’origine, les orchidées vivent dans une ambiance très humide. Néanmoins, elles ne baignent pas dans l’eau et surtout pas leurs racines.
Lorsqu’elles sont cultivées dans un pot rempli de substrat, il faut veiller à ce que celui-ci ne soit pas en permanence gorgé d’eau – ce qui fait pourrir les racines –, tout en étant toujours humide –les racines supportant mal la sécheresse. On considère généralement qu’un arrosage hebdomadaire copieux est suffisant, sauf en période de forte chaleur exceptionnelle (température supérieure à 22-25 °C).
À chaque arrosage, apportez un volume d’eau équivalent à celui du pot. Laissez le mélange s’imbiber une bonne demi-heure, voire une heure ou deux, avant de vider le cache-pot ou la soucoupe de l’excédent. Évitez de mouiller les jeunes pousses, très sensibles à l’humidité excessive. Vous pouvez aussi opter pour l’immersion du pot dans un seau, sans pour autant mouiller le cœur de la plante ni les jeunes pousses.
En complément de l’arrosage, il est possible de pulvériser la surface du substrat et éventuellement le feuillage en cas de grande chaleur. Cependant, évitez de mouiller les feuilles du miltonia et de ses hybrides, car elles se tachent. Employez toujours de l’eau non calcaire à température ambiante : n’oubliez pas que c’est l’eau de pluie qui les alimente dans la nature... Seul le paphiopedilum apprécie une eau légèrement calcaire.
Hormis les ascocendas et les vandas, qui vivent exclusivement les racines à l’air, la plupart des orchidées exotiques cultivées en intérieur supportent d’être en pot à condition de ne pas être plantées dans du terreau classique.
De leurs origines tropicales, les orchidées ont gardé le goût pour une atmosphère humide. Chez vous, même pendant l’hiver, en période de chauffage, vous pouvez facilement augmenter l’humidité de l’air autour d’elles en plaçant à proximité une fontaine d’appartement. Son clapotis apportera une note de fraîcheur à votre intérieur et fera du bien aux orchidées voisines. Vous pouvez aussi utiliser un brumisateur électrique qui produit une brume délicate et humidi e également l’atmosphère. En n, plus rustique, le plateau de billes d’argile ou de pouzzolane (qui absorbent encore davantage d’eau), maintenues toujours humides, remplit le même rôle.
Elles ont besoin d’un mélange de particules plus ou moins grosses que nous préférons appeler « substrat » plutôt que « terreau ». Il s’agit généralement d’un mélange d’écorces de pin et de billes d’argile de granulométrie fine à moyenne selon les espèces. On ajoute, pour les plus avides d’humidité, de la mousse naturelle de sphaigne que l’on trouve déshydratée sous le nom de « sphagnum ». Le mélange ne doit pas salir les paumes lorsqu’on le frotte entre ses mains, signe qu’il ne contient pas de matières organiques fines, contrairement au terreau. Son rôle est de fournir un support aux racines des orchidées pour qu’elles puissent se fixer, mais pas de les nourrir. Même s’il existe dans le commerce des « terreaux » à orchidées soi-disant prêts à l’emploi, il est préférable de faire son mélange soi-même afin de bien l’adapter à chacune des espèces cultivées. Ce n’est pas compliqué et les divers constituants sont faciles à trouver individuellement.
Les orchidées à croissance sympodiale – excepté les ascocendas, vandas et phalaenopsis – produisent chaque année de nouvelles pousses, d’autant plus qu’elles sont vigoureuses, en bonne santé et bien soignées. Aussi se retrouvent-elles rapidement à l’étroit dans leur pot. Le phalaenopsis, quant à lui, produit d’épaisses racines qui remplissent vite son pot. En outre, leurs racines apprécient les petits espaces. C’est la raison pour laquelle le pot des orchidées paraît parfois disproportionné par rapport à l’ampleur de la plante, menaçant sa stabilité.
Le rempotage s’impose :
• lorsque les racines occupent tout le volume du pot ;
• quand les particules du substrat se sont effritées ;
• lorsque l’orchidée a souffert d’un excès d’eau (le mélange utilisé n’est pas assez drainant) et que ses racines présentent des traces de pourriture.
Un rempotage tous les 2 à 3 ans convient à la plupart d’entre elles, sauf au paphiopedilum qui préfère un rempotage tous les ans. On rempote en période de croissance, généralement après la floraison lorsqu’une jeune pousse est apparue. Évitez les périodes estivales de fortes chaleurs.
Ne rempotez jamais entre novembre et février.
Si votre orchidée a fleuri pendant cette période, attendez le printemps suivant pour la rempoter. Ne changez jamais le pot d’une orchidée en fleur, même si elle vous paraît à l’étroit.
Comment rempoter ?
À chaque rempotage, augmentez le diamètre du pot de 1 à 2 cm, mais pas davantage. Si votre orchidée n’est pas très vigoureuse, vous pouvez reprendre le même pot. Au préalable, une désinfection des parois à l’eau de javel est salutaire. Au-delà d’un diamètre de 24 à 26 cm, divisez votre orchidée au lieu de la rempoter dans un pot plus grand.
Le « terreau » à orchidées : mé ance !
Si vous souhaitez utiliser un terreau spécial orchidées du commerce, choisissez celui qui contient la plus forte proportion d’écorces de pin, mais pas de terre ni de terreau, et encore moins de compost ! N’oubliez pas que vos mains doivent rester propres après manipulation. S’il contient des particules très nes – trop nes –, vous pouvez le rincer dans une passoire pour l’en débarrasser.
Dépotez délicatement et éliminez bien les restes de substrat logés entre les racines afin de pouvoir examiner ces dernières. Il est conseillé de les passer sous le robinet pour y voir plus clair. Éliminez les racines blessées, pourries ou sèches. Si votre orchidée possède un feuillage volumineux, lestez le nouveau pot (en plastique) en disposant au fond une couche de graviers (non calcaires, sauf pour le paphiopedilum) de quelques centimètres d’épaisseur. Remplissez de substrat adéquat bien humidifié jusqu’à 2 à 3 cm sous le bord.
Pensez à le mouiller la veille du rempotage : il sera ainsi bien humide sans être détrempé.
Placez l’orchidée au centre pour les espèces à tige unique (croissance monopodiale) comme le phalaenopsis.
Excentrez sur un côté les orchidées à rhizome (croissance sympodiale) : celles qui produisent une nouvelle pousse florifère tous les ans comme le dendrobium ou le cattleya. Étalez bien les racines autour et comblez avec le même mélange jusqu’à ras bord. La jonction des racines et des parties aériennes doit se situer à 2 cm maximum sous le bord du pot. Les pseudobulbes, quand ils existent, ou la base du feuillage doivent rester au-dessus du mélange. Ce dernier est suffisamment tassé lorsque vous pouvez soulever votre orchidée par les feuilles sans la sortir du pot. Après le rempotage, n’arrosez pas pendant 2 à 4 semaines, le temps que l’orchidée recommence à pousser (émission de nouvelles racines, croissance de la jeune pousse). Contentez-vous pendant ce temps de garder le substrat humide
en vaporisant sa surface avec de l’eau non calcaire à température ambiante.
Les orchidées qui ont de hautes tiges et de grandes fleurs assez lourdes gagnent à être tuteurées, ce qui assure la stabilité de la plante. En outre, le tuteur permet de redresser les fleurs et ainsi de pouvoir admirer plus facilement les corolles, surtout celles orientées vers le bas. Utilisez des tuteurs verts très discrets pour les soutenir.
Fixez la tige avec une pince de couleur identique (du même type que pour les cheveux) : c’est rapide, facile à mettre en place et à ôter.
Le substrat des orchidées ne contient pas d’éléments nutritifs ou très peu.
Il faut donc les nourrir régulièrement et tout au long de l’année avec l’eau d’arrosage. L’idéal est de choisir des engrais adaptés à l’état de votre orchidée : durant le développement de la tige florale et la floraison, utilisez un engrais pauvre en azote (spécial fleurs), une fois tous les 15 jours.
Quand de nouvelles pousses apparaissent après la fin de la floraison, changez pour un engrais équilibré dans les 3 éléments majeurs (N, P, K), en augmentant la fréquence des apports (ajoutez-le 3 arrosages sur 4, par exemple). Ces deux types d’engrais sont disponibles auprès des spécialistes. 17 | Introduction générale
Votre orchidée appréciera de « récupérer », surtout si la floraison a été longue. Coupez la hampe florale le plus près possible de sa base, sauf pour le phalaenopsis qui peut refleurir plusieurs fois sur la même tige florale. Vous recouperez la sienne au-dessus du deuxième ou troisième
Les bons outils
Pour entretenir des orchidées, vous avez besoin :
• d’un arrosoir à bec long et n, qui vous permettra d’arroser avec précision sans mouiller le cœur de la plante ni ses jeunes pousses. Le plus facile est de placer le bec de l’arrosoir loin de la plante ;
• d’un petit sécateur aux lames bien aiguisées, de type ciseaux à bonsaï ou coupeeurs, pour couper les tiges orales et les feuilles abîmées avec précision sans blesser la plante. Désinfectez les lames à la amme ou avec un chiffon imbibé d’alcool à brûler, après chaque usage et en passant d’une orchidée à l’autre ;
• d’un pulvérisateur à jet n et régulier. Ceux à pression préalable sont préférables.
renflement à partir de la base quand elle est complètement défleurie.
Placez ensuite votre orchidée dans un lieu frais en respectant les minima de températures indiqués dans chaque fiche. Réduisez le rythme des arrosages en laissant la surface du substrat sécher sur 1 à 2 cm de profondeur. Arrêtez les distributions d’engrais jusqu’à l’apparition d’une nouvelle pousse, signe de croissance de la plante.
Malgré leur réputation de divas, les orchidées sont assez résistantes aux maladies et sont la proie de très peu de parasites sous nos latitudes. Le plus souvent, les attaques surviennent à la
faveur d’erreurs de culture : excès d’arrosage ou de fertilisation, défaut d’éclairage…
Quelques parasites
Comme bon nombre de nos plantes d’intérieur d’origine tropicale, les orchidées sont sujettes aux attaques d’acariens et de cochenilles.
• Les acariens se repèrent facilement à la couleur gris argent que prend le feuillage. Au dos des feuilles, de fines toiles d’araignée révèlent la présence des intrus. Traitez en mouillant bien le revers des feuilles et, si possible, en dehors des périodes de floraison. Il est recommandé d’employer de préférence un produit biologique : vous pouvez utiliser les mêmes produits que pour les plantes d’intérieur.
• Les cochenilles, plus sournoises, se cachent dans les endroits les plus secrets de la plante, comme sous les enveloppes fines des pseudobulbes. Elles sont l’un des pires ennemis des orchidées. On trouve chez celles-ci les 2 types de cochenilles : les cochenilles farineuses aux petits
amas blanchâtres et les cochenilles à carapace brune et cireuse. S’il y en a peu, ôtez-les avec une brosse à dents et surveillez leur retour pour les éliminer à peine installées. En cas de forte infestation, vous pouvez tenter un traitement plus radical.
Demandez un produit spécifique pour les plantes d’intérieur.
• Les pucerons, le plus souvent les « verts », rarement les noirs, apprécient les jeunes boutons floraux ou les jeunes pousses. Quand ils sont peu nombreux, il est possible de les faire tomber de l’orchidée avec une bonne douche. Quand les fleurons commencent à s’ouvrir, la méthode n’est plus applicable. Traitez si possible avec un insecticide biologique à base de roténone, en renouvelant le traitement une fois à 8-10 jours d’intervalle.
Les orchidées, notamment le cattleya, sont sujettes aux viroses qui déforment la plante ou entraînent des colorations anormales. Quand l’orchidée est atteinte, point de salut ! Aucun traitement ne peut éradiquer les viroses. En dehors de ces maladies graves, les orchidées subissent des pourritures de pseudobulbes ou de racines, dues le plus souvent à des excès d’humidité. En cas d’apparition de symptômes, l’ablation des parties malades constitue le meilleur des remèdes. Rempotez en urgence, même si ce n’est pas tout à fait la saison. Débarrassez bien la plante de son substrat, coupez avec un couteau ou un sécateur désinfecté les parties malades
(pseudobulbes ou racines). Faites tremper la plante quelques minutes dans une solution fongicide. Laissez sécher une journée avant de rempoter dans un pot sain et un nouveau substrat.
Enfin, la fumagine vient parfois noircir les feuilles. Elle est le révélateur d’une attaque de parasites, le plus souvent de la présence de cochenilles.
Ne la négligez pas ! Recherchez la cause et éradiquez le parasite. Cela suffit bien souvent à faire disparaître cette vilaine « suie » noire qui endeuille les feuilles. Si vous êtes impatient, vous pouvez laver les feuilles atteintes avec une solution de savon noir tout en vous préoccupant bien entendu de remédier à la cause.
• Évitez de détremper en permanence le substrat des orchidées. Videz les cache-pots et soucoupes des excès d’arrosage.
• Supprimez rapidement les fleurs fanées ou les feuilles jaunies ou sèches afin de limiter les « portes d’entrée » aux maladies.
• Lors du rempotage, éliminez soigneusement les racines sèches ou atteintes de pourriture.
• Douchez ou brumisez régulièrement le feuillage de vos orchidées en été quand il fait chaud et sec. Vous limiterez ainsi les attaques d’acariens.
• Pour les traitements, bannissez les produits en aérosol.
• Placez l’orchidée malade en quarantaine dans une autre pièce afin qu’elle ne puisse pas contaminer ses voisines.
• Attendez toujours 2 jours avant d’arroser une orchidée que vous venez de traiter.
Les spécialistes utilisent des techniques sophistiquées telles que la multiplication in vitro pour reproduire les orchidées à grande échelle. C’est ce qui a permis leur démocratisation et la large gamme de variétés proposées actuellement dans la plupart des points de vente de jardinage et chez les fleuristes, voire dans les supermarchés.
Toutefois, la multiplication est possible chez vous avec des méthodes plus simples ne demandant aucun matériel spécifique.
Pour reproduire exactement l’orchidée choisie, on fait appel à la multiplication sans fécondation ou dite « végétative ». Les techniques de multiplication employées par les amateurs d’orchidées ne permettent pas de reproduction en grand nombre, mais les quelques orchidées ainsi obtenues suffisent largement au collectionneur.
La méthode de multiplication dépend du type de croissance de votre orchidée. Schématiquement, les espèces à croissance sympodiale comme les odontoglossums, les oncidiums, les cattleyas… se divisent. Les espèces à croissance sympodiale, mais qui produisent des cannes (dendrobium, épidendrum…) ou des racines charnues (ludisia) à la place des pseudobulbes, peuvent se bouturer classiquement à partir de tronçons de tige. Les espèces à croissance monopodiale se bouturent de la même façon. Bien entendu, toute règle énoncée a ses exceptions. Les phalaenopsis à croissance monopodiale,
mais à tige très courte, se reproduisent de façon très originale à partir de « keikis ».
La division pour les « sympodiales »
Profitez du rempotage pour diviser votre orchidée en 2 ou 3 portions.
Séparez les diverses parties à la main, après avoir ôté un maximum de l’ancien substrat, puis coupez le rhizome au sécateur. Chacune des portions doit comporter des racines, une jeune pousse et 2 à 3 pseudobulbes ou tiges anciennes situées vers l’arrière de la plante (le côté opposé à celui où sont apparues les jeunes pousses).
Rempotez immédiatement dans le même substrat que la plante mère.
Choisissez des pots à peine plus grands que les éclats réalisés : cela favorise l’émission de nouvelles racines. Placez l’arrière des jeunes plantes (là où se trouvent les pseudobulbes anciens) presque collé au bord du pot. Utilisez un substrat bien mouillé et évitez d’arroser jusqu’à l’apparition de nouvelles racines (3 à 4 semaines plus tard).
Maintenez une ambiance bien humide autour de votre nouvelle orchidée. La première floraison peut intervenir dès l’année suivante, voire dans les 2 ans qui suivent la division.
Les tronçons racinés pour les « monopodiales »
La tige unique des orchidées à croissance monopodiale porte très souvent des racines à l’aisselle des feuilles, tout le long de la tige. Pour les multiplier, il suffit de couper 15 à 20 cm de l’extrémité
Le cymbidium se reproduit à partir d’un pseudobulbe âgé dépourvu de feuilles et de racines ou bien par division de la touffe lorsqu’elle devient imposante. Dans le premier cas, il faut attendre 2 à 3 ans avant de voir une oraison sur la nouvelle orchidée. Une orchidée obtenue par division peut eurir dès l’année qui suit.
Au moment du rempotage, coupez le rhizome de l’orchidée en 2 ou 3 parties. Pour être viable, chaque portion doit comporter 3 pseudobulbes, des racines et une jeune pousse. Rempotez ensuite dans le même mélange que précédemment en collant la partie opposée à la jeune pousse contre le bord du pot.
Lors du rempotage, prélevez des pseudobulbes sans feuilles mais pas flétris, en tirant dessus vers le haut. Posez-les verticalement sur une couche de sable bien humide en enterrant tout juste la base.
Couvrez avec un plastique transparent ou une cloche de verre et placez le tout dans un endroit très lumineux. La jeune pousse apparaît en premier à la base du pseudobulbe, puis les racines. Quand ces dernières sont bien visibles, vous pouvez rempoter individuellement dans le substrat et entretenir les boutures comme le cymbidium dont elles sont issues.
Il est possible de le reproduire en procédant à une division de la touffe initiale assez dense de pseudobulbes. La période de croissance est la plus favorable, quand de nouvelles tiges bambusiformes apparaissent.
Lors du rempotage, coupez la plante avec un sécateur ou un couteau bien aiguisé et désinfecté à l’alcool à brûler, en 2 à 3 portions comprenant : des tiges qui ont déjà fleuri mais encore bien vertes, des racines et au moins une nouvelle pousse.
Rempotez immédiatement chaque portion obtenue, séparément, comme indiqué pp. 71-72. Placez-les dans des conditions de vie optimales. Vaporisez la surface du substrat pour le garder bien humide tant que de nouvelles racines ne sont pas apparues. Puis cultivez de la même façon que la plante adulte.
de la tige. La portion de tige obtenue doit comporter des racines bien développées. N’hésitez pas à couper davantage si nécessaire.
Cela peut permettre de raccourcir une tige d’orchidée devenue trop longue et lui redonner ainsi des proportions raisonnables. Opérez juste après la floraison, en période de croissance.
Installez cette extrémité de tige de la même façon que l’orchidée mère sur laquelle vous l’avez prélevée. Elle peut fleurir dès l’année qui suit.
Quelques semaines, voire quelques mois plus tard, l’orchidée mère va produire de jeunes pousses le long de la portion de tige restante, à l’aisselle des feuilles. Lorsque ces jeunes plantules ont suffisamment de racines et peuvent être manipulées facilement, détachez-les délicatement de la plante mère en conservant uniquement celle qui est la plus haute : elle prolongera la tige et perpétuera la plante mère. Rempotez les autres plantules comme la plante mère.
Les espèces qui produisent des cannes ressemblant à des bambous comme les épidendrums ou les dendrobiums se reproduisent à partir de tronçons de tige. Utilisez celles, encore vertes et charnues, qui ne portent plus de feuilles. Découpez en tronçons comportant 1 à 2 points d’insertion de feuilles (sorte de renflement annulaire sur la tige à intervalles plus ou moins réguliers). Saupoudrez du soufre sur les coupes afin d’éviter la pourriture. Enfoncez jusqu’à la
moitié de leur hauteur dans des pots individuels, remplis de substrat pour orchidées. Vous pouvez aussi les poser à l’horizontale sur une caissette remplie du même substrat. Maintenez humide jusqu’à l’apparition d’une nouvelle plantule au niveau du renflement (2 à 3 mois plus tard). Quand elle a suffisamment de racines, rempotez dans un substrat spécifique de l’orchidée reproduite. Le ludisia se multiplie de la même façon, à partir de tronçons de ses racines charnues.
Le cas particulier du phalaenopsis
Le phalaenopsis peut se multiplier en coupant l’extrémité de sa tige comme chez les autres orchidées monopodiales, mais l’opération est délicate car cette tige est très courte et engoncée dans les feuilles coriaces.
Cependant, il arrive que le phalaenopsis produise sur sa tige florale une jeune pousse feuillée, un phalaenopsis en miniature que l’on appelle « keiki ». Des racines apparaissent ensuite. Lorsque la jeune plantule possède suffisamment de racines et peut être manipulée sans dommage, détachez-la délicatement avec un couteau bien aiguisé et désinfecté. Rempotez immédiatement dans un pot à peine plus grand que le « keiki », rempli de substrat adéquat et bien humide. N’arrosez pas avant l’apparition d’une nouvelle racine. Vous veillerez à bien maintenir une atmosphère humide et, en cas de forte chaleur, pulvérisez la surface du substrat pour qu’il conserve toute son humidité.
Difficulté de culture : facile
délicate
très délicate
Autres noms
Fiche technique :
Type de croissance
Températures idéales
Écart jour-nuit
Durée de la floraison
Période de floraison
Périodicité de la floraison
Couleurs
Les espèces et variétés
Pluie d’or
L'ABC des Orchide?es pp112_191 XP6:L'ABC des Orchidées pp112_191 4/09/09 16:30 Page 136
Cette orchidée sud-américaine est surtout populaire dans sa forme à eurs jaune d’or qui lui valent le surnom de «pluie d’or », mais il existe également des oncidiums à petites eurs, moins spectaculaires. Ces derniers sont plus faciles à cultiver dans une maison qu’en appartement, car ils ont besoin de fraîcheur.
Les espèces et variétés : pour simpli er, parmi les oncidiums les plus courants, on distingue : ceux à longues grappes orales, aux eurs moyennes festonnées, à dominante jaune d’or (surnommés «pluie d’or ») et ceux, de plus petite taille, à petites eurs en grappes denses, généralement parfumées.
Type de croissance : sympodiale, généralement avec pseudobulbes.
La meilleure place chez vous
Températures idéales : 18 à 25°C le jour, 14 à 16°C la nuit. Écart jour-nuit : 5 à 7 °C. Durée de la oraison : 4 à 8 semaines.
Période de oraison : toute l’année.
Cette orchidée sud-américaine est surtout populaire dans sa forme à fleurs jaune d’or qui lui valent le surnom de «pluie d’or», mais il existe égalementdes oncidiums à petites fleurs, moins spectaculaires. Ces derniers sont plus faciles à cultiver dans une maison qu’en appartement, car ils ontbesoin de fraîcheur.
Périodicité de la oraison : variable.
Couleurs : blanc, jaune, rose pâle, orangé, brun. La meilleure place chez vous : baie vitrée exposée à l’est ou à l’ouest, voire une fenêtre de toit.
Les espèces et variétés
Pour simplifier, parmi les oncidiums les plus courants, on distingue:ceux à longues grappesflorales, aux fleurs moyennes festonnées, à dominante jaune d’or (surnommés «pluie d’or») et ceux, de plus petite taille,à petites fleurs en grappes denses, généralement parfumées.
Type de croissance : sympodiale, généralement avec pseudobulbes
Températures idéales : 18 à 25°C le jour, 14 à 16°C la nuit
Écart jour-nuit : 5 à 7°C
Durée de la floraison : 4 à 8 semaines
Période de floraison : toute l’année
Périodicité de la floraison : variable
Couleurs : blanc, jaune, rose pâle, orangé, brun
La meilleure place chez vous : baie vitrée exposée à l’est ou à l’ouest, voire une fenêtre de toit
Les brassias sont originaires d’Amérique centrale, notamment des régions tropicales très humides, surtout au printemps et en été. Ils demandent beaucoup de lumière et une forte hygrométrie. Souvent parfumés, ils attirent l’œil par leurs grappes de eurs étranges qui ressemblent à d’élégantes araignées.
Les espèces et variétés : les brassias sont généralement parfumés. Ils exhalent des senteurs épicées plus ou moins intenses et appréciées des amateurs de parfum. Une des variétés les plus communes est B. verrucosa, appelée aussi « orchidée araignée », un surnom faisant allusion à la forme de ses eurs aux pétales ef lés.
Type de croissance : sympodiale avec pseudobulbes.
Températures idéales : 18 à 25 °C le jour, 13 à 16 °C la nuit.
Écart jour-nuit : 5 à 10 °C.
Durée de la oraison : 3 à 6 semaines.
Période de oraison : toute l’année sauf en hiver.
Périodicité de la oraison : une fois par an.
Couleurs : jaune orangé, brun, jaune-vert, vert pâle.
La meilleure place chez vous : une fenêtre au sud, garnie d’un voilage au moins de la mi-février à la mi-novembre. L’ombrage d’un store entre 11 h et 18 h est bienvenu en été.
Installez
Le brassia a besoin en permanence d’une atmosphère contenant 70 à 80 % d’humidité. En appartement, placez-le à côté d’une petite fontaine d’appartement, qui entretiendra localement cette hygrométrie.
Si le brassia reçoit trop de soleil, ses feuilles rougissent. Changez-le d’emplacement ou garnissez la fenêtre d’un voilage.
La tige florale du brassia ne dépasse guère les feuilles. Elle s’arque naturellement. Retenez-la à la base avec un tuteur lorsque les fleurs sont épanouies si le poids de ces dernières menace la stabilité du pot.
Placez le tuteur du côté opposé à l’arcure de la tige florale.
Taillez
Lorsque les fleurs sont fanées, coupez la tige florale le plus près possible de sa base, à la jonction du pseudobulbe et de la feuille.
À savoir : en été, le brassia apprécie un séjour en plein air, de juin à septembre. Placez-le à l’ombre d’un arbre au feuillage léger. Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez le poser sur le rebord d’une fenêtre orientée au nord ou à l’est.
Prenez garde de bien attacher son pot, car ses grandes feuilles offrent une importante prise au vent.
Dans les régions tropicales dont ils sont originaires, les brassias connaissent des printemps et des étés très pluvieux.
Ainsi, pendant ces saisons, veillez à apporter de l’eau chaque fois que le substrat sèche sur quelques centimètres.
Arrosez avec un volume d’eau équivalent à celui du pot et videz la soucoupe après avoir laissé tremper 1 ou 2 heures.
En hiver, vous pouvez attendre que le substrat soit sec sur la moitié de sa hauteur.
Pour générer une atmosphère bien humide autour de l’orchidée, pulvérisez régulièrement de l’eau non calcaire et à température ambiante sur le feuillage.
Veillez à ce que l’eau ne stagne pas au creux des jeunes pousses, car elles sont très sensibles à la pourriture.
Pendant la période de croissance des pseudobulbes (au printemps, après la floraison), ajoutez un engrais riche en azote, spécifique pour les orchidées (en vente chez les spécialistes), tous les 2 arrosages.
Le reste du temps, employez un engrais pour orchidées fleuries, riche en phosphore et en potassium, une fois par mois.
Les brassias ont tendance à pousser hors de leur pot. Les jeunes pousses émettent alors des racines aériennes qu’il faut pulvériser quotidiennement jusqu’au prochain rempotage.
L’apparition de rides sur les pseudobulbes est le signe d’une orchidée en manque d’eau.
Les orchidées nous font rêver par l’étrange beauté de leurs fleurs. Et il existe peu de plantes fleuries qui restent fraîches aussi longtemps : le phalaenopsis détient le record avec 4 mois ! Ainsi, on n’hésite plus à offrir ou même à s’acheter une orchidée.
Dans cet ouvrage, vous découvrirez les principales espèces d’orchidées : cattleya, cymbidium, phalaenopsis, paphiopedilum, vanda, zygopetalum… Pour chaque espèce, vous trouverez tous les gestes qui vous permettront de faire durer et refleurir régulièrement vos orchidées.
Un nouvel ouvrage qui vient enrichir une collection de référence.
Ingénieur horticole, journaliste et auteur spécialisé jardin, Rosenn Le Page a déjà écrit de nombreux ouvrages aux éditions Rustica, dont L’Abc de la bouture et L’Abcdupotagerbio.