Talons et guidon

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Alyson Aigrain

Talonsguidon &

& Talonsguidon

Le guide des motardes

Talons
Introduction 7 Le mot d’Alyson 11 S’informer : découvrir cet univers 17 La naissance de la moto 22 Le moteur, comment ça fonctionne ? 26 Parlons peu, parlons pneus 30 Les différents types de moto 50 Côté moteurs et cylindres 56 Les disciplines 58 Le p’tit lexique de la moto 62 Se lancer : débuter en toute confiance 87 Débuter en SDS 88 Le CASM 90 La formation 125, une première étape vers le permis gros cube 92 Les moto-écoles et le permis 95 S’équiper : par où commencer ? 120 Allez, roulez ! 141 Choisir son assurance 142 Se lancer pour sa première balade 144 Rouler en hiver 146 Vérifier sa moto : les bases pour rouler en toute confiance 148 Annexes 153 Le jeu Ride Trippers 155 Conclusion 156
Sommaire

S’informer : découvrir cet univers

Article 1 : Sera considéré comme motard tout individu chevauchant un deux-roues motorisé, à l’exception des curés à Solex, flics à mobylette, conducteurs du pousse-pousse et ménagères tirant un cabas à roulettes.

Joe Bar Team, L’Encyclopédie imbécile de la moto

L’inspiration

Anne-France

Dautheville

Pour introduire ce chapitre, commençons par madame la pionnière ; un modèle pour grand nombre d’entre nous à ce jour… Si vous n’avez jamais entendu parler d’elle, Mesdames, alors laissez-moi vous parler de la première femme connue à ce jour à avoir fait un tour du monde seule à moto. Elle ne s’est pas arrêtée à un seul voyage puisqu’elle a à son actif de nombreuses destinations qu’elle nous a fait vivre dans de nombreux bouquins (une vingtaine) que vous pourrez retrouver en magasin ou encore sur Internet : Une demoiselle sur une moto, qui fut son premier ; Et j’ai suivi le vent, mon coup de cœur, celui qui m’a donné envie de faire mon propre voyage, ou encore La Vieille qui conduisait des motos, parmi ses derniers, et qui m’a beaucoup amusée ! Je vous invite et vous encourage à les lire si ce n’est pas

encore fait car ils sont inspirants. Elle a aussi été rédactrice dans de nombreux journaux de moto que vous connaissez certainement et a même inspiré le designer de la maison de couture Chloé pour l’une de ses collections en 2016. Rien que ça… Maintenant que j’ai dévoilé quelques traits de sa personnalité et de son parcours, je suis presque certaine que vous mourez d’envie de découvrir les lignes qui suivent.

C’est en octobre dernier que j’ai eu la chance et le privilège de la rencontrer chez elle en tête à tête (ou presque, si l’on doit compter ses deux chats qu’elle adore !). Je l’avais déjà croisée lors de plusieurs événements car Anne-France est encore très active et ne manque pas d’énergie quand il s’agit d’aller raconter ses histoires mais cette fois-ci, c’est uniquement entre elle et moi que cela se passe. Pour l’anecdote, en voyant sa chatte Nina, je lui demande si elle a toujours eu des animaux… Elle me répond : « Et un mec de temps en temps. » Autant vous dire que je n’ai pas vu passer les deux heures du déjeuner avec cette femme incroyable.

J’ai une vie de luxe avec peu d’argent. Anne-France Dautheville lors de notre entrevue

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C’est à 24 ans, en 1968 que cette Wonder Woman prend ses premières sensations en bécane. C’est « à cause » (mais nous dirons « grâce » en écoutant son parcours) des grèves de la CGT à l’époque qu’elle décide d’acheter son premier 50 cm3 afin d’avoir un moyen de transport simple, rapide et pas cher ! « Au moins, ils ne m’auront pas eu deux fois, ces salauds ! » Plus tard, à 42 ans, elle obtient son permis voiture car vous comprenez, « trimbaler une bouteille de gaz sur une moto, c’est pénible ». C’est pour vous dire à quel point elle a pu vadrouiller avec ses différents engins !

Afin de bien comprendre qui elle est, je vais vous raconter ses plus grandes épopées. Elle participe le 31 juillet 1972 au Raid Orion, la première compétition moto se déroulant entre Paris (depuis les Champs-Élysées) et Ispahan en Iran. Mais ce ne fut pas chose aisée que d’être inscrite car au début, seule à postuler parmi tous ces bonshommes, elle ne fut pas retenue. C’est après avoir croisé

par hasard l’organisateur que sa candidature fut acceptée. Anne-France me raconte ce drôle de périple au guidon d’une Guzzi V7. Plutôt solitaire, elle trouve néanmoins une chouette équipe d’une dizaine de motards avec qui elle file la plupart du temps en Afghanistan et un peu moins au Pakistan. Heureusement d’ailleurs car elle me raconte cette fois où elle est restée coincée dans le sable et où elle n’arrivait plus à avancer à cause de la météo et du sol impraticable par la suite. Après quatre mois de voyage, la voici de retour en France. Elle ne compte pas s’arrêter, ayant pris le virus du voyage, et repart donc en 1973 pour un tour du monde, cette fois-ci. Elle change de monture pour une Kawasaki 100 cm3 qui verra donc les paysages du Canada, de l’Alaska, du Japon, de l’Inde, mais encore bien d’autres merveilleux pays comme le Pakistan,

l’Afghanistan, l’Iran, la Turquie, la Bulgarie, la Yougoslavie, l’Autriche, l’Allemagne pour revenir en France après de longs mois de découverte. Comme ce tour du monde ne comprend pas le pays des kangourous, elle reprend la route en 1975 pour un tour complet de l’Australie, sur une plus grosse cylindrée qu’habituellement : une BMW 750 cm3 puis, en 1978, une BMW 800 cm3 pour un voyage entre Cairn et Darwin visant le tournage de Follow that Girl. Afin de clôturer la série aventures hors de nos contrées (la France, si vous n’aviez pas compris), Anne- France monte une nouvelle fois en selle pour un long trip à destination de l’Amérique latine. Amoureuse de ce continent, j’ai lu avec attention son livre sur cette étape de sa vie, La Piste de l’or, et j’avais donc hâte de l’entendre me raconter ses histoires sur sa Honda 250 (comme quoi, on en fait, des choses, en « petite cylindrée »).

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Elle me raconte quelques histoires drôles sur ses voyages, comme cette fois ou elle passe son dimanche avec des Indiens qui, comme chaque semaine, ont pris leur cuite et tangué de droite à gauche jusqu’à tomber par terre… Pour finir par lui dire en espagnol : « Cette putain de route ne va jamais comme on veut », car ce ne sont pas eux le problème, mais bien la route qui bouge !

Anne-France le dit et l’affirme : elle préfère voyager seule. C’est pour elle une philosophie, une méditation. Elle est solitaire de nature, comme elle l’annonce si bien lors de notre entrevue.

« Voyager seule ou voyager avec quelqu’un, ce n’est pas du tout le même univers. Quand vous partez avec un compagnon de route, cette personne prend alors une partie de votre attention. Cette attention-là n’est pas disponible pour le monde que vous découvrez et vous n’êtes plus en immersion réelle. Le couple est en immersion mais pas la personne. »

Je lui ai demandé si lors de ses voyages elle avait eu peur qu’on lui vole sa moto ou encore de l’insécurité, mais aucune réponse négative n’est venue de sa part… « Les gens sont plutôt bienveillants dans les pays étrangers… Je me souviens d’une fois en Inde où j’ai demandé aux habitants de surveiller ma moto le temps d’aller voir le temple d’or et quand je suis revenue, ils étaient une douzaine autour, de tout âge, et ils étaient très heureux de me voir arriver car c’était en fait un honneur pour eux d’avoir tenu pour moi ce rôle de gardiens. Cependant, comme dans tout pays, il y a des règles ! Il faut faire attention la nuit et ne pas laisser sa moto traîner n’importe où, encore moins avec les bagages dessus. Beaucoup de pays sont merveilleux le jour mais très dangereux la nuit. Véritablement, la seule fois où j’ai été attaquée, c’était en France. »

étoile au-dessus de sa tête qu’elle s’en est sortie mais elle a décidé d’arrêter définitivement. J’ai forcément pensé que la moto devait lui manquer après plus des trois quarts d’une vie passés derrière un guidon… mais encore une fois sa pensée positive donnerait de belles leçons de vie à la majeure partie d’entre nous. « Non, si je regarde ce que je n’ai pas, je saute par la fenêtre, si je regarde ce que j’ai, je suis très contente. » À chacun de ses retours, elle était en colère de voir à quel point nous avons tout mais râlons encore. Elle a donc appris de ses voyages à se contenter de ce que la vie lui offre.

J’ai posé à mon hôtesse du jour une dernière question dont la réponse m’a beaucoup fait sourire.

— Si vous aviez un conseil à donner à des filles qui aimeraient se lancer et partir seules au guidon de leur compagnon à deux roues ?

Il y a maintenant dix ans, malheureusement, Anne-France a eu un accident frontal avec une voiture. C’est avec une très bonne

— Partir avec une moto qu’elles sont en capacité de relever, partir avec le manuel mécanique de l’usine au cas où… puis se méfier de l’alcool, du sexe et ne pas se faire droguer.

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La naissance de la moto

Comment mieux entamer cette immersion qu’en vous parlant un peu d’histoire, et surtout de la naissance de la moto ? D’autant plus qu’elle peut fièrement s’afficher avec le drapeau français ! Eh oui : l’inventeur de la moto vient de chez nous et il se nomme LouisGuillaume Perreaux.

La moto Perreaux signe le début de l’aventure pour M. Perreaux qui, en 1868, dépose son premier brevet. Celui-ci est amélioré par la suite afin de faire connaître au public ce qu’il appelle « un vélocipède à grande vitesse puis un vélocipède à vapeur ». Jusqu’en 1885, il ne cesse d’améliorer son modèle. Enlevezvous toute image de moto que vous pourriez avoir en tête… C’était un cadre de vélo équipé d’un moteur à vapeur entraînant la roue arrière ainsi que les pédales sur la roue avant. En 1885, c’est la première moto roulant au pétrole qui voit le jour grâce à M. Daimler, un ingénieur allemand.

Deux ans plus tard, un autre Français met sa pierre à l’édifice dans la construction des deux-roues : Félix-Théodore Millet, un monsieur d’ailleurs connu pour sa petite taille (mais ses grandes idées !). Il lance donc cette année-là un bicycle doté d’un moteur à pétrole à cinq cylindres en étoile situé dans la roue arrière. Après de longues années de succès sous le drapeau tricolore, vous vous doutez bien que nous nous sommes fait piquer le concept ! La moto passe par beaucoup de nouvelles inventions et d’ingénieurs qui ne manquent pas d’idées avant qu’on en arrive aux motos d’aujourd’hui.

Sur cette lancée patriotique, nous devons les premiers freins aux frères Werner (Eugène et Michel de leurs prénoms) en 1897. C’est aussi eux qui déposent le brevet d’invention de la bicyclette motorisée, donnant ainsi le terme générique « motocyclette ». Concernant la première moto de série commercialisée,

en 1894, la médaille de la première place revient aux frères Hildebrand avec la marque Wolfmüller dont le nom est, lui encore, bien aux couleurs bleu, blanc, rouge : « Pétrolette ». En 1907, le passage des vitesses au pied apparaît et c’est seulement entre les années 1902 et 1908 que les suspensions arrivent. Autant vous dire que la moto ne devait pas être très agréable avant cela. Le xxe siècle apporte la création d’un équipement dont on ne se passe plus dans notre pays aujourd’hui : le casque !

N’ayons donc pas peur de dire que la France est forte contributrice dans le monde du deuxroues. Si les débuts de la moto furent timides pour plein de raisons, aujourd’hui, elle a une réelle place dans la société et le quotidien de nombreux adeptes, que ce soit par passion, pour sa praticité, pour aller au travail, faire des balades, ou encore en mode sport. C’est à ce jour un des engins mécaniques les plus appréciés…

Maintenant que nous avons vu le côté historique, tournons-nous vers la moto elle-même, pour comprendre comment elle est faite, et comment elle fonctionne !

La moto Perreaux.
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Elles en parlent !

Agathe Sivera

C’est avec Agathe que j’ai pu m’offrir un petit cours concernant l’anatomie moto. Cette motarde qui n’a pas froid aux yeux sait ce que c’est de réaliser ses rêves et ses projets. Elle a tout plaqué pour une reconversion dans la mécanique moto. De plus, elle n’a pas seulement voulu rester salariée et se faire diriger, c’était trop peu de challenges pour elle. Alors avec son homme, Thomas, elle a ouvert un garage participatif : Motorcycle Factory. Comme elle est douée de ses mains, que ce soit pour les mettre dans le cambouis ou pour dessiner, elle a réalisé les illustrations des pages suivantes.

Salut ! Je m’appelle Agathe, ou Redoll Rider sur les réseaux et j’habite à Lyon. J’ai un master en marketing et communication mais je suis en pleine réorientation pro ! Je suis motarde depuis six ans maintenant et c’est devenu une évidence lorsque je me suis rendue, sur invitation de mon père, à la Punta Bagna pour la première fois. J’ai vu deux nanas super badass arriver chacune sur sa Harley, je me suis dit : « Wouah ! Moi aussi, je veux être comme ça ! »

Quelques années plus tard, à force de rencontres, de découvertes, etc., la moto est devenue une passion telle que j’en viens à me réorienter dans ce milieu afin de devenir mécanicienne moto. J’ai passé mon permis en cachette, mes parents n’étaient pas au courant (sous risque d’être virée du testament !). J’ai fait une « petite » chute ayant entraîné une blessure au poignet, et autant vous dire qu’ils ne l’ont jamais su… Enfin si, mais bien plus tard, une fois le permis en poche. Ce que j’ai préféré, c’est cette sensation de liberté (comment ça, tous les motards disent la même chose ?!) lors de mes premiers virages avec les quelques sessions de route. Parce que pour de vrai, le parcours lent, c’est archi-naze, même si j’en garde de très bons souvenirs. En revanche, ce que j’ai le moins aimé ce sont les remarques comme : « Tu conduis bien pour une fille » ou encore : « Tu ne l’auras jamais du premier coup, les filles ratent toujours le plateau »… Fun fact : j’ai tout eu du premier coup !

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Ma première moto a été une Virago 535. Un modèle un peu vieux de chez Yamaha, sans abs, avec frein tambour (si tu ne connais pas, c’est un truc qui soit ne freine pas du tout, soit bloque complètement ta roue !). Son moteur est suspendu, ce qui la rend particulièrement belle mais aussi très souple, pouvant créer quelques ondulations en virage ou à forte vitesse sur autoroute (soit 120 pour cette petite mémère) et malgré son petit moteur, elle m’a amenée partout. Lors de mon premier road- trip avec ma meilleure amie comme passagère, elle s’est arrêtée pas moins de six fois sur le trajet retour à cause de la chaleur. Croyez-le ou non, c’est un super souvenir pour nous deux malgré les galères (ou grâce à elles) !

J’ai à ce jour une Yamaha XJR de 1997, totalement transformée en café racer. On est à mi-chemin entre Mad Max et la sœur de la moto de Daryl ! Elle est incroyable, très vivante mais un poil capricieuse.

Celle-ci, je ne ferai pas l’erreur de la revendre. Avec mon conjoint, j’ai aussi une Harley-Davidson SS 125 cm3. Si, si, ça a existé, en 1976. On l’a littéralement achetée dans une boîte, en pièces. On ne savait pas dans quoi on se lançait, si on allait avoir toutes les pièces ni même si on allait y arriver. Mais on avait soif d’apprendre, et je dois dire qu’actuellement, la voir rouler est une immense satisfaction. Nous avons enfin une Harley- Davidson 1000 fonte de 1979 qui arrive tout droit du Tennessee. On l’a fait importer, question de prix (et puis on trouve très peu de bécanes d’origine de ce type en France). L’objectif : la transformer en J’aimechopper !

toutes les motos qui existent. Du maxi-trail au gros touring, j’adore les grosses bécanes sur lesquelles je me sens particulièrement à l’aise et en sécurité, mais surtout j’adore me challenger et essayer de nouvelles choses. Dernièrement, je me suis inscrite à du flat-track (malheureusement la session a été annulée… dommage !). Harley m’a aussi prêté sa Panamerica pour faire du off-road, et ça m’a donné envie de continuer. Seul hic : le budget.

S’il y a bien un truc qui me fait tripper à moto, c’est voir les têtes choquées des « anciens », lorsqu’ils m’aperçoivent sur une grosse moto, ou mieux : quand je dis que oui, oui, c’est moi qui fais l’entretien, les modifications et les réparations de mes motos.

Aujourd’hui, j’ai besoin de sens dans ma vie pro, c’est pourquoi j’entreprends cette reconversion en tant que mécanicienne moto. J’entends souvent dire que c’est compliqué pour une femme, que c’est un milieu sexiste… comme pour le permis, finalement. Pour le moment, j’ai rencontré bien plus de personnes ouvertes et bienveillantes que l’inverse. Je ne vais pas dire que c’est simple, mais comme tout apprentissage finalement. On saura d’ici quelque temps si j’ai eu raison de me lancer là-dedans ou non mais une chose est sûre : pour le moment je kiffe, je suis autonome pour tout, et le premier qui me parle de ma moto en termes sexistes se prend mon savoir dans les dents !

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Le moteur, comment ça fonctionne ?

Moi c’est Agathe, co-créatrice de Motorcycle Factory. Comme je l’explique brièvement dans le portrait que vous venez de lire, me voici enfin cheffe d’entreprise d’un self garage. Mais pas que ! C’est également un lieu de vie pour les motards et motardes, où vous pouvez entretenir vous-même votre moto, boire un verre, programmer vos prochains roadtrips, participer à des événements, des balades, et tout autre activité bien cool. Je vous présente aujourd’hui l’anatomie de la moto, afin que vous puissiez y voir un peu plus clair, et peut-être vous intéresser un peu à ce qu’il se passe là-dessous. La mécanique moto est un univers bien plus accessible qu’il n’y paraît, je vous invite donc, le temps de quelques pages, à vous initier aux bases d’un moteur 4 temps.

▶ MOTEUR 2 TEMPS ET MOTEUR 4 TEMPS

Il existe deux types de moteurs : le 4 temps et le 2 temps.

Le 2 temps est un moteur très répandu sur les petites cylindrés, et que l’on retrouvait sur des cylindrés pouvant aller jusqu’à 750 cm2. Mais les normes anti-pollution lui ont fait largement céder la place au 4 temps, que l’on retrouve aujourd’hui majoritairement. C’est donc sur ce dernier que nous allons nous attarder.

▶ LE FONCTIONNEMENT D’UN MOTEUR 4 TEMPS

Son fonctionnement se décompose en 4 phases, qui constituent deux allers et retours, ou montées et descentes du piston, pour permettre un cycle complet.

L’admission va dans un premier temps permettre aux gaz de rentrer dans le cylindre. Quand on parle de gaz, on fait référence au mélange d’air et d’essence réalisé soit grâce à l’injecteur, soit grâce au carburateur. L’admission se fait grâce à la dépression provoquée par l’évacuation des gaz déjà brûlés via la soupape d’échappement et la descente du piston.

Ces gaz vont ensuite être comprimés par la remontée du piston. C’est ce qu’on appelle la phase de compression. En clair, les deux soupapes, celle d’échappement et celle d’admission, sont fermées, et le piston remonte. Cela a pour effet de comprimer les gaz frais, pour un maximum de rendement dans la phase suivante.

Ensuite pour faire simple, les soupapes étant toujours fermées, la bougie déclenche une étincelle, produisant une explosion des gaz. C’est l’allumage. Cela a pour effet d’augmenter la température des gaz, d’augmenter leur volume, et donc de faire redescendre le piston, c’est la détente

La soupape d’échappement s’ouvre ensuite pour permettre au gaz brûlé de s’échapper, c’est la phase d’échappement. Cette phase s’effectue juste avant que le piston n’atteigne le point mort bas (son point le plus bas) pour éviter de le freiner lorsqu’il va remonter. Une fois le point mort haut atteint (donc le point le plus haut du piston), la soupape d’admission s’ouvre. Les gaz sortants permettent de créer un appel d’air pour faire entrer les gaz frais, et la phase d’admission recommence.

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Soupape d’admission

Soupape d’échappement

Arbres à cames Bougie

Gaz (mélange air et carburant) venant du carburateur ou de l’injecteur

Piston

Vilebrequin

Ailettes de refroidissement Bielle

1 : ADMISSION AIR ET CARBURANT

2 : COMPRESSION

3 : DÉTENTE

4 : ÉCHAPPEMENT

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Et si vous deveniez enfin cette motarde pleine d’assurance que vous rêvez d’être, sans oser vous lancer ?

Si vous songez à passer le permis, gros cube ou petite cylindrée, ou bien à essayer un modèle qui vous fait de l’œil depuis un moment mais dont vous avez encore un peu peur, si vous vous dites que la piste ou le cross sont des disciplines innaccessibles pour vous… alors vous trouverez au fil des pages tous les bons conseils et toutes les bonnes techniques qui vont vraiment vous aider !

Enfin, pour vous motiver encore plus et vous encourager à dépasser vos éventuels complexes, découvrez dans ce livre des portraits et des témoignages de motardes inspirantes, pour vous prouver que si vous voulez vraiment rouler, rien ne doit vous arrêter !

Alyson Aigrain, alias Lily, c’est la définition même de la motarde passionnée. Toujours active et en mouvement, ce qu’elle aime c’est passer son temps à renifler le gaz des pots d’échappement ! Quand elle n’est pas sur des circuits, des rallyes ou bien en balade à 4 comme à 2 roues, elle s’occupe de son Web magazine Talons et guidon. Elle rédige aussi des articles pour des magazines, et fait des essais moto, équipements et produits, ainsi que des reportages pour des marques. Enfin, elle organise des événements et des rencontres autour la moto. Sa grande cause à elle : militer pour encourager les femmes à se lancer dans cet univers, arrêter de se poser des questions, afin que chacune puisse toucher du bout des doigts son rêve ultime : rouler en moto.

MDS :
22,95 €
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