Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais !
Bernard Capo
Après avoir pendant plus de dix ans défendu les couleurs de la chanson française, comme auteur-compositeur-interprète, il se lance en 1988 dans la bande dessinée avec Les Aventures de Loïc Francœur aux Editions du Lombard (6 albums).
Parallèlement il assouvit sa passion de l’Histoire en créant plusieurs albums historiques : Tomblaine (Casterman), Les Teutoniques (Hors collection),
Les Hospitaliers de Malte, Les Grandes Heures de Bourges, Les Rendez-vous de Noirlac... et plus dernièrement, Les Misérables (Glénat), le Grand Meaulnes (Casterman) et de nombreux ouvrages régionaux.
Guy Lehideux
Né à Auxerre le 23 avril 1944. Après des études artistiques à Paris, il débute dans le dessin animé aux Studios Jean Image. Dessinateur de BD, scénariste, puis enseignant en Arts Graphiques. Auteur et producteur de nombreuses émissions consacrées à la BD et au dessin animé à la radio et à la télévision. Journaliste, historien de la BD et spécialiste de la BD religieuse.
Ouvrages parus : Lille, cité de la Vierge (Faver), Sainte Thérèse (Clovis), Omer Boucquey (Dreamland), Louis XIV (R.S.E.)...
Et aux Editions du Triomphe : Avec Guy de Larigaudie, Avec Jean-Paul II (2 tomes), L’Aventurier de Dieu, Werenfried van Straaten. Les Armées Blanches, Le Mur. Berlin 1961-1989, La Grande Guerre racontée aux enfants, La Seconde Guerre mondiale racontée aux enfants Sous le pseudonyme de Marien Puisaye ; Histoire de la Légion étrangère (4 tomes).
7e édition
Mise en couleurs de Vittorio Leonardo, Marcinelle
© 1996, 2018, Editions du Triomphe - 7, rue Bayen - 75017 Paris
Tél. (0)1 40 54 06 91
E-mail : infoed@editionsdutriomphe.fr
Diffusion principalement par correspondance Premier dépôt légal mars 1996 Déposé au Ministère de la Justice Loi 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse
Avec Charette
LE VENTDE L’ HISTOIRE
Il se tenait là, au milieu de la clairière, parmi sa bande de loqueteux, ces maraîchins et ces paydrets à piètre allure,
lui, le dandy indolent qu’ils étaient venus chercher il y a quelques mois pour chasser les patauds de leur bocage.
D’un seul regard, il réclama le silence et la troupe attendit ses ordres.
Une nouvelle fois François-Athanase Charette allait diriger cette chasse aux bleus...
Trente années plus tôt, le 21 avril 1763, François-Athanase vit le jour au manoir de la Contrie, au nord de la Loire.
D’une famille de l’aristocratie nantaise, Charette sert dans la marine jusqu’en 1790.
Il épouse la même année Marie-Angélique Josnet de la Doussotière et s’installe en Vendée au manoir de Fonteclose.
À vingt-sept ans il s’apprête à couler une retraite tranquille, chassant dans les bois et se mêlant aux fêtes de village... lorsque la Révolution éclate.
Tenté par l’émigration, il se fixe d’abord en Allemagne. Il en revient bien vite, n’y ayant pas trouvé sa place.
De passage à Paris, le 10 août 1792, il participa à la défense des Tuileries et fait le coup de feu contre les sans-culottes pour défendre le Roi, échappe par miracle au massacre et s’en retourne sur ses terres.
Le 21 janvier 1793, la tête du Roi tombe et en février une nouvelle loi de conscription est placardée partout, même en province, dans les villages les plus reculés...
La Vendée va se soulever...
Le 29 mars 1796, le Chevalier de Charette tombait à Nantes sous les balles d’un peloton d’exécution après un procès expédié le jour même. Trois ans plus tôt, cet ancien officier de marine, courageux mais nonchalant, aimant la chasse et les jolies femmes, coulait des jours paisibles dans son domaine. Pourtant il symbolisera très vite le soulèvement de tout un peuple en sabots, fidèle à la religion et au roi.
“On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu, la jeunesse de la fidélité !”
