Cultiver en serre pour récolter toute l’année

CULTIVER EN SERRE POUR RÉCOLTER TOUTE L’ANNÉE

Préface de Julie Andrieu

SOMMAIRE

Préface 6 Avant-propos 8

COMMENT CONCEVOIR SA SERRE ? . 11

Pourquoi une serre ? ............................ 12

Les différents types de serres 17

La réalisation d’une serre tunnel 26

La réalisation d’une serre à semis en polycarbonate .................... 32

La réalisation d’une serre de balcon 36 Quelques aménagements utiles 39

UN MILIEU À PART ENTIÈRE

............ 45

Une attention quotidienne ..................... 46

Les températures 48 Le manque d’eau 57

La pollinisation sous serre 61 La luminosité et l’entretien .................... 65

LA SERRE TOUTE L’ANNÉE 69

La préparation du sol 70

Les engrais et amendements 73 Réaliser ses semis sous serre .................. 78

Que peut-on cultiver sous serre ? ............ 84 Associations et rotation des cultures 88

Les principales maladies 91

Les bestioles indésirables 99

LES FICHES PLANTES

..................... 105

Aubergine 106 Basilic 107 Betterave rouge 108

Carotte précoce 109 Carotte mi-saison 110 Carotte tardive .................................. 111 Céleri branche ................................... 112 Céleri-rave ....................................... 113 Cerfeuil 114 Chicorée frisée 115 Chou cabus ....................................... 116 Chou de Bruxelles............................... 117 Chou de Milan 118 Chou-fleur et chou romanesco 119 Ciboulette 120 Concombre ....................................... 121 Courgette ......................................... 122 Épinard 123 Fève 124 Haricot à rames 125 Laitue à couper .................................. 126 Melon ............................................. 127 Navet 128 Persil 129 Poireau d’été et d’automne 130 Poirée, bette à cardes ........................... 131 Pois mangetout .................................. 132 Poivron, piment 133 Radis 134 Tomate 135 Le mot de la fin .................................. 136 Glossaire 140 Index 142

PRÉFACE

La rencontre de Sébastien est de celles que l’on n’oublie pas. Aux prémices de l’été 2022, installée dans une routine de tournages où les personnalités et les jardins se succèdent pour l’émission Les potagers de Julie sur France 3, me voilà débarquant à Saint-Saturnin-lèsAvignon dans le jardin de Sébastien Chazal.

Intriguée par ce bricoleur de génie qui d’emblée vous fait comprendre que c’est le jardin qui commande et non la caméra, je n’eus d’autre choix que de devenir Alice pour entrer dans son pays des merveilles. Un pays étrange où les concessionnaires de voiture deviennent des jardiniers prodigues, les terrains arides se transforment en terres luxuriantes, où les brebis s’invitent au bar, où les aubergines naissent en février et où leurs peaux servent de dentifrice.

Un pays de 400 m2 qui ne répond à aucune règle établie. Sébastien ne cache pas qu’il revient de loin. Son potager fut sa planche de salut pour sortir d’une vie épuisante menée à cent à l’heure, aussi stérile que son jardin l’était à l’époque. Pathologies, allergies et insomnies se

succèdent alors au sein de la famille, Sébastien prend le piment par la corne et décide de changer de vie, suivant le premier crédo écolo, celui de Voltaire qui nous engage à « cultiver notre jardin », autrement dit : « faire sa part » selon Pierre Rabhi. Et le miracle opère, en rendant fertile son carré de jardin, Sébastien sème les graines d’une nouvelle vie, faisant de sa passion pour le travail du bois un métier et créant de ses mains des tuteurs pour ses légumes autant que pour ses idées.

Aujourd’hui, il nous propose de cultiver nos légumes tout au long de l’année sous serre. Novice ou amateur éclairé, nous sommes tous ses élèves tant cette autonomie est devenue nécessité, écologique, économique et sanitaire. Grâce à ce livre, vous pourrez devenir autonome en végétaux tout au long de l’année. Dans un coin de jardin ou au fond d’une cour lumineuse, la vie est là, pour peu que l’on sache lui tendre un perchoir et que l’on ose suivre les lapins blancs...

Julie Andrieu

POURQUOI UNE SERRE ?

Une serre est une structure pouvant offrir un lieu de culture dans lequel le climat est intégralement maîtrisé : température, humidité, vent et ensoleillement (dans une certaine limite, selon la serre et l’usage choisis). Elle vous donnera la possibilité de réaliser des récoltes précoces et tardives, quel que soit le climat de votre région, ou presque.

LES DIFFÉRENTS USAGES

La culture sous serre ne signifie pas cultiver des tomates et des concombres toute l’année, les cultures doivent être tout de même adaptées aux saisons. Elle vous permet de développer votre autonomie au potager en faisant vos propres semis. Ce qui rend l’adoption d’une serre encore plus intéressante.

Le choix de votre serre peut varier en fonction des attentes et des objectifs, et bien sûr de votre budget. Quel que soit le type de serre choisi, vous améliorerez ses performances en la pensant avec soin. Faisons ensemble le point sur les différentes utilités :

• Réaliser des cultures et des récoltes précoces et tardives.

• Faire ses propres semis.

• Abriter des cultures uniquement sur la période estivale afin de lutter efficacement contre certaines maladies cryptogamiques* comme le mildiou (à condition de gérer correctement le climat de la serre).

• Réduire l’empreinte carbone de nos besoins alimentaires (c’est local) et améliorer la qualité nutritionnelle de nos aliments. De nombreuses études mettent en avant la faible teneur en vitamines des fruits et légumes du commerce. La quantité de vitamines ne prime pas toujours sur la teneur en pesticides. Heureusement, cela n’est pas une généralité, mais la course aux légumes sains fait partie de notre quotidien. Enfin, l’inflation actuelle sur les légumes et les fruits ne peut que nous encoura-

ger à réaliser nos propres cultures, quand cela est possible, bien entendu.

DE LA LUMIÈRE

Une serre peut être réalisée à partir de différents matériaux, tant au niveau de sa structure que de son revêtement extérieur. Ce dernier doit en revanche respecter une règle, celle d’être transparent, pour permettre le bon développement des cultures.

Personnellement, l’ensemble de ces réflexions m’a guidé vers ce choix de la culture sous serre.

OÙ L’IMPLANTER ?

L’efficacité de votre serre passe obligatoirement par sa position au cœur de votre jardin ou de votre potager. Avant de foncer tête baissée dans les travaux, accordez-vous un temps de réflexion car, une fois la serre en place, il vous sera difficile, voire impossible de la déplacer. Pas de panique, je vous aide.

1. Réalisez un plan détaillé, si possible à l’échelle, de votre jardin. Placez-y tous les éléments, notamment les arbres et arbustes.

2. Tracez votre serre à la même échelle sur un autre support puis découpez-la. Vous pourrez ainsi visualiser les différentes possibilités d’agencement. Matérialisez les ombres éventuelles, en vous projetant dans le temps.

SI VOTRE OBJECTIF EST DE CULTIVER VOTRE POTAGER DURANT TOUTES LES SAISONS…

La serre pourra se situer plein sud – je précise l’entrée principale au sud et les grands côtés d’est en ouest. N’oubliez pas les vents dominants de votre région, pour ne pas positionner les entrées en pleine prise au vent. Elle pourra être orientée différemment, par exemple, si vous êtes dans le nord de la France : un des plus grands côtés face au sud vous permettra de diffuser la chaleur sur une plus grande surface.

3. Une fois le projet réalisé sur le papier, projetez au sol l’encombrement de votre future serre pour vérifier la libre circulation tout autour. Profitez de cette matérialisation pour vous rendre compte d’éventuels problèmes : puis-je / pourrai-je circuler librement ? Ne prend-elle pas trop de place ? Le déplacement avec – au minimum – une brouette est-il possible ? N’aije pas de l’entretien à effectuer autour de cette serre comme la taille de haie ? Cette dernière est-elle trop proche ? Les feuilles de cet arbre risquent-elles d’encombrer le toit de la serre en hiver, ou bien va-t-il grandir au point de créer un ombrage trop important ? Ce joli pin des Landes perd de la résine et ses aiguilles, n’est-ce pas un inconvénient ? Tant de détails indispensables pour ne pas s’encombrer de tâches supplémentaires et voir le projet se transformer en corvée.

4. Une fois ces éléments pris en compte, vient maintenant le moment d’observer la nature de notre sol. La serre devra être positionnée dans la zone la plus plate et la plus élevée de notre terrain pour éviter le ruissellement d’eau à l’intérieur. Un décaissage pourra être réalisé pour la mise à niveau du sol. La serre pourra tout aussi bien être imaginée sur une terrasse ou sur une dalle en béton. Il est possible de cultiver sous serre sans avoir un carré de terre disponible, on adoptera dans ce cas la culture en bacs.

Pour ma part, je choisis de l’orienter plein sud, au pied d’une haie mitoyenne qui la protégera des vents violents. Le mistral soufflant de plus en plus dans notre région, c’était l’un des points les plus importants dans le choix de son positionnement.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE SERRES

Il existe plusieurs types de serres, de la serre de balcon à la serre maraîchère, sous plusieurs formes, avec plusieurs options de matériaux.

Voyons ensemble quelques exemples…

LA SERRE DE BALCON

Mini-serre très utilisée pour la réalisation et le stockage des semis, elle est fabriquée dans une

grande majorité de cas sous forme d’étagères tubulaires, de façon à ne pas prendre beaucoup de place. Revêtue d’un film plastique, elle est équipée le plus souvent de dispositifs de fermetures sur la face avant qui garantissent un usage simple et rapide.

Les avantages

Son faible encombrement lui permet de trouver sa place très facilement sur un balcon, un coin de terrasse ou un petit jardinet. Son faible coût d’achat permet de débuter, de se former à la gestion d’une serre.

Les inconvénients

Une capacité de charge parfois faible – en moyenne 8 kg par étagère – et une faible résistance aux intempéries qui impactera sa longévité.

> Malgré ces petits inconvénients, elle reste néanmoins exploitable pour la réalisation de semis, ainsi que pour le stockage de quelques petites plantes frileuses.

QUE PEUT - ON CULTIVER SOUS

SERRE ?

Les cultures sous serre sont les mêmes que celles que vous cultiverez à l’extérieur, la différence se fait au niveau de la précocité de la mise en place et des récoltes. Tout se cultive sous serre ou presque, à condition de maîtriser la gestion des températures et d’assurer une bonne fertilité du sol.

CERTAINES CULTURES FACILITÉES

La culture de l’aubergine sera plus productive sous serre dans des régions au climat plus frais. Dans les régions les plus pluvieuses, la serre offrira aux tomates une protection contre un éventuel développement de mildiou, ou autres maladies liées aux aléas climatiques. Une fois de plus, la serre apporte des avantages non négligeables.

Nous avons vu précédemment la gestion des températures de la serre avec plusieurs exemples – quand il fait trop chaud ou trop froid – nous avons aussi évoqué comment l’utiliser. Dans ce chapitre, nous parlerons des cultures possibles en fonction des saisons, mais surtout des températures à travers plusieurs fiches techniques, afin d’avoir un maximum d’informations sur ce qu’il est possible de cultiver sous serre. Bien sûr, la liste n’est pas exhaustive, d’autres légumes peuvent être cultivés sous serre.

LES TEMPÉRATURES RYTHMERONT VOS PLANTATIONS

Prenons l’exemple des salades sous serre en été. Avec de fortes chaleurs, elles n’auront pas le temps de pommer et elles monteront en graines. En moyenne, la culture sous serre vous offre la possibilité de gagner 30 à 40 jours au niveau des dates de plantation, et prolongera vos récoltes d’environ 30 à 45 jours dans des régions plutôt tempérées.

Notez que, selon les températures, en période dites froides, des dispositifs évoqués dans le chapitre sur la gestion des températures (p. 48) tels que le voile d’hivernage ou la couche chaude doivent être appliqués, de façon à augmenter les températures de germination des semis et des cultures et à les protéger.

Pour les différentes variétés de légumes, les

semenciers vous donnent les indications nécessaires et sont assez précis… mais ! Selon les variétés choisies, pour un même légume, comme la carotte par exemple, les périodes, les saisons de culture ne seront pas les mêmes.

Pour savoir quelles plantations sont à réaliser pour chaque période, si vous ne réalisez pas vos semis, il vous suffira de rendre visite au marchand de plants qui saura vous fournir les variétés possibles selon les saisons. Gardez en tête que chaque légume a ses saisons, alors n’essayez pas de cultiver des tomates en janvier, vous seriez déçu.

Prenez soin de bien sélectionner vos variétés en fonction des saisons, cela vous évitera de grandes déceptions et une perte de temps non négligeable.

On évitera également de cultiver sous serre des plantes vivaces comme la consoude ou encore la bourrache : ce serait une perte de place conséquente, car elles envahiraient votre serre chaque année un peu plus.

ASSOCIATIONS ET ROTATION DES CULTURES

Les associations de légumes sont l’objet de controverses, alors essayez vos propres associations pour relever ce qui fonctionne ou pas dans votre serre, ou dans votre potager. Pour ma part, je réalise mes propres associations au potager afin de comprendre et de constater les meilleures combinaisons possibles, ne vous limitez pas à un seul test pour tirer des conclusions, répétez vos essais sur plusieurs années, ainsi vous aurez suffisamment de recul et d’expérience sur ce qui fonctionne ou non.

LES ASSOCIATIONS

Pour réaliser mes associations de culture, je prends en compte leur développement pour optimiser au maximum la densité des cultures. Toutes les plantes ne poussent pas à la même vitesse et ne prennent pas le même encom-

brement. L’association des légumes sous serre n’a pour moi guère de limites. Je cultive et associe mes légumes sur des principes simples que sont les trois dimensions (3D) : au pied des tomates, je plante du basilic, des laitues, des fraisiers et des courgettes pour optimiser la place. J’évite les légumes-racines au pied de

mes Solanacées, car sous serre, et surtout par manque de place, le système racinaire n’aurait pas les conditions idéales pour se développer et notre culture de légumes-racines ne se développerait pas correctement. L’association Solanacée et carotte fonctionne mais demande de laisser un minimum de place entre chaque plantation. Je prends en compte les effets naturels de chaque plante pour en tirer le meilleur de chacun.

Exemple d’association : l’oignon et la carotte. L’oignon éloigne la mouche de la carotte et la carotte éloigne la mouche de l’oignon.

OPTIMISER LA PLACE AVEC NOS CULTURES

Les surfaces de plantation de nos serres de jardinier amateur ne nous donnent pas la possibilité de faire des folies. Il existe une méthode qui consiste à prendre en compte le volume et la taille pendant et après les développements de nos végétaux afin d’optimiser un maximum de place, c’est la culture multi-étages.

Sur une surface d’environ 8 m², je plante environ 31 végétaux :

• tomates x 5

• aubergines x 5

• laitues x 6

• concombres x 2

• œillets d’Inde x 4

• basilic x 1

• melon x 1

• fraisiers x 6

• vigne x 1

Je les positionne de la façon suivante : en arrière-plan, les tomates reliées par des ficelles aux arceaux de la serre ; les aubergines en second plan vers l’avant ; à l’extrémité des cultures, je laisse les concombres grimper aux arceaux ; entre les tomates, je plante les laitues ; entre les aubergines et les tomates, je laisse la place pour les œillets d’Inde et le basilic. Les fraisiers sont au premier plan, en bordure de culture, pour faciliter les récoltes.

LA ROTATION DES CULTURES

Dans certains cas, la non-rotation des cultures peut favoriser le développement de certaines maladies cryptogamiques, etc. Pour gérer la rotation de mes cultures, je prends en compte trois familles de légumes qui me permettra de réaliser d’éventuelles rotations :

• les légumineuses, elles enrichissent le sol en azote ;

• les légumes-racines, ils se nourrissent en profondeur dans le sol ;

• les légumes-feuilles, ils ont besoin d’un sol riche et azoté.

Pour avoir pratiqué la rotation et la non-rotation des cultures en tant que jardinier amateur, les différents éléments essentiels pour moi sont l’allélopathie*, la richesse du sol, la polyculture et la non-utilisation de pesticides. La prise en compte de ces éléments permet de garantir une bonne productivité, et aussi d’obtenir des récoltes saines. De ce fait, l’envie de comprendre les mécanismes d’éventuels épuisements du sol m’ont poussé à conclure qu’il ne faut pas se brider et exclure les expériences de chacun. Vous trouverez de nombreux documents sur la rotation des cultures qui se

COURGETTE

• Famille : Cucurbitacées.

• Sol : drainant, meuble et frais.

• Exposition : ensoleillée.

• Semis : de février à juin.

• Température de germination : 15 à 20 °C.

• Entretien  : taille possible pour les courgettes dites coureuses.

• Récolte : de mai à novembre.

• Associations possibles  : éviter les Cucurbitacées.

• Pollinisation  : autogame possible, fécondation croisée.

• Maladies  : oïdium, virus de la mosaïque, botrytis, sclérotinia.

• Indésirables  : pucerons, gastéropodes, petits rongeurs.

• Bienfaits alimentaires  : vitamines A et C, calcium, phosphore et fer.

SOUS SERRE

Précocité de culture et de récolte.

ÉPINARD

• Famille : Chénopodiacées.

• Sol : drainant, humide, frais.

• Exposition : mi-ombre, mi-soleil.

• Semis  : de janvier à mai et de septembre à décembre.

• Température de germination : 15 °C.

• Entretien  : pratiquer un désherbage régulier.

• Récolte : 60 jours après le semis.

• Associations possibles : éviter le fenouil.

• Pollinisation  : allogame (vent, courants d’air).

• Maladie : mildiou.

• Indésirable : limaces.

• Bienfaits alimentaires  : riche en chlorophylle, en fibres, il favorise le transit, vitamines A, B9, C et K.

SOUS SERRE

Précocité de culture et de récolte.

CULTIVER EN SERRE POUR RÉCOLTER TOUTE L’ANNÉE

Envie de plus d’autonomie alimentaire au potager ? Et si l’installation d’une serre vous permettait d’étendre vos périodes de culture et de récolte ?

Mini-serre à semis, serre tunnel polyvalente, serre en verre, serre adossée, serre géodésique, serre semi-enterrée… il en existe de nombreux types, de toutes les tailles et pour tous les budgets.

Vous trouverez dans ce guide les avantages et les inconvénients des différents matériaux, des astuces pour mieux maîtriser les variations de températures, maintenir une terre riche et suffisamment humide, favoriser la pollinisation…

En plus de conseils techniques très précis et d’aménagements malins, l’auteur vous propose 30 fiches de plantes particulièrement adaptées à la culture sous serre.

Vous aussi, lancez-vous !

Sébastien Chazal, jardinier amateur cherchant à cultiver de quoi nourrir sa famille toute l’année, transmet son expérience et sa passion sur sa chaîne YouTube « Le jardin potager de Seb ».