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Le rôle de la taille
et poteaux intermédiaires, scellés dans des plots en ciment au fond de la tranchée. Des fils de fer sont alors tendus entre les poteaux de soutien, sur lesquels sont fixées verticalement des lattes en bois de 15 x 15mm. Celles-ci sont espacées de 30cm *, écartement normalisé entre les branches charpentières des formes définies ci-après. Pour une culture en espalier le long d’un mur, vous devez celer dans celui-ci des pattes de fixation qui supporteront les fils de fer nécessaires au palissage des palmettes et arbustes grimpants. On rencontre principalement: – le cordon vertical : une seule branche charpentière garnie de coursonnes latérales. Distance de plantation: 30cm (un cordon planté en face de chaque latte); – le U simple : un tronc haut de 30cm d’où partent 2 branches charpentières espacées de 30cm et se répartissant la vigueur de l’arbre de façon parfaitement équilibrée. Distance de plantation: 60cm; – le U double : un tronc de 20cm d’où partent 2branches charpentières, divisées à nouveau en deux, formant ainsi 4 charpentières espacées de 30cm et se répartissant la vigueur de l’arbre de façon parfaitement équilibrée. Distance de plantation: 1,20m; – la palmette Verrier : 4 branches charpentières dessinent un U central encadré d’un grand U extérieur et reposent sur un petit tronc de 20cm. Distance de plantation: 1,20m; – la palmette oblique à 1 ou 2 étages : un ou plusieurs étages de branches charpentières espacées de 30cm, partent obliquement du prolongement vertical et reposent sur un petit tronc de 30cm. Distance de plantation: de 3 à 4m; – la palmette à la diable : sur un tronc court de 30cm, les branches charpentières et leurs souscharpentières sont palissées contre le mur de façon à couvrir toute la surface définie pour la forme sans chercher de symétrie; – les cordons horizontaux simples ou doubles : de 40 à 80cm de hauteur, formés d’1 ou 2branches charpentières attachées horizontalement sur des fils de fer. Forme réservée au pommier pour les variétés de faible vigueur et greffées sur porte-greffe faible (M9, M26 ou Pajam). Distance de plantation: de 1,50 à 2m.
■ La taille de formation
Elle commence dès que l’arbre est planté, que vous l’ayez acheté tout formé ou que vous deviez le former vous-même à partir d’un scion. Le premier geste de taille à accomplir est la taille de plantation.
La taille de plantation et le pralinage des racines
Habillez les racines, c’est-à-dire supprimez toutes celles qui sont cassées ou blessées et raccourcissez celles qui sont trop longues pour favoriser le développement rapide d’un chevelu abondant. Équilibrez le volume des branches par rapport à celui des racines: – en taillant de moitié celles des arbres tiges et celles des arbustes en touffe; – et à 20cm environ le prolongement de l’année sur les palmettes et autres formes dirigées. Coupez net les rameaux cassés ou blessés et protégez les coupes avec un mastic cicatrisant. Pralinez les racines au moment de la plantation pour assurer une meilleure reprise et provoquer l’émission de radicelles. Pour cela, préparez un pralin constitué de terre un peu collante et d’eau, éventuellement enrichi de bouse de vache. Des pralins déshydratés, tous préparés, sont proposés dans le commerce.
La taille de formation
Les années suivantes, la taille de formation structure l’arbre ou l’arbuste de façon à bien répartir la sève dans toutes ses parties pour obtenir un tronc bien droit et fort. Elle permet l’établissement des branches charpentières sur lesquelles naîtront des branches fructifères. Dans certains cas, les branches charpentières seront conduites de manière plus stricte, palissées sur des armatures à mesure qu’elles se développent, jusqu’à l’obtention de la forme désirée. L’allongement du prolongement de la branche charpentière doit être progressif. Il permet d’obtenir des ramifications secondaires, appelées coursonnes, réparties régulièrement sur toute la longueur de la branche charpentière. Cette opération demande beaucoup de patience. Ne soyez pas tenté de tailler les prolongements
(*) Pour les arbres à noyaux en espalier, les lattes sont fixées tous les 10cm, de façon à pouvoir palisser un maximum de branches et garnir ainsi toute la surface occupée par la forme.
taille des branches Introduction
habillage des racines
Taille de plantation sur un arbuste
Taille de plantation sur un arbre de plein vent à racines nues
trop longs sous prétexte de terminer rapidement votre forme. En pratiquant ainsi, vous risquez d’obtenir des portions de charpentières dénudées, sans coursonnes, et la production de votre arbre s’en trouvera largement diminuée. Quand tailler
La taille de formation se pratique pendant la période de repos de la végétation, de novembre à début mars. Elle est suivie d’opérations complémentaires en cours de végétation tels les ébourgeonnements, pincements et palissages, comme nous vous l’indiquerons dans chaque chapitre, pour chaque espèce fruitière.
■ La taille de fructification
Sur un arbre de plein vent
Si vous laissez un arbre fruitier se développer naturellement sans le tailler, livré à lui-même, il prendra une forme très encombrante. La ramure devient alors trop touffue, impénétrable à l’air et à la lumière. Des gourmands se développent, nuisant à la fructification. Les fruits restent petits, de qualité médiocre, et la fructification subit une alternance très prononcée; c’est-à-dire qu’après une année de forte production, l’année suivante et souvent aussi celle d’après, la fructification est
pratiquement inexistante en raison du manque de renouvellement des boutons à fleur. La végétation et la fructification s’éloignent progressivement du centre de l’arbre pour ne plus se développer qu’en extrémité des branches. L’intérieur de la forme se dénude, portant de plus en plus de bois mort et l’arbre finit par décliner. Sur les arbres de plein vent, la taille de fructification est plutôt une taille d’entretien se résumant en un élagage qui s’effectue tous les 5 ans environ selon les espèces. Vous devrez tailler de façon à supprimer les branches mal placées, se dirigeant vers l’intérieur ou en surnombre, celles ayant longuement fructifié, et sélectionner des branches plus jeunes appelées à les remplacer. Par ces opérations, vous améliorerez la fructification et éviterez le vieillissement trop rapide des arbres. Quand élaguer
Sur les arbres à noyaux, intervenez de préférence dès le début novembre, voire mi-octobre, au déclin de la sève, afin que les plaies de taille aient le temps de cicatriser; on évite ainsi des écoulements de gomme abondants qui ne manqueraient pas de se produire si l’élagage était effectué juste avant le démarrage de la végétation. Pour les autres espèces, vous pouvez intervenir jusqu’à fin février, avant la montée de la sève. Ne taillez pas quand le bois est gelé.
Sur les autres formes
La taille de fructification proprement dite est surtout appliquée aux formes dirigées et palissées, principalement sur l’actinidia, le poirier et le pommier, le pêcher, la vigne. Le but de cette taille est d’établir et de renouveler les branches fructifères, tout en poursuivant la formation, d’obtenir des fruits plus gros et plus beaux que ceux produits par les arbres de plein vent, et de régulariser une production sans alternance. Sur les arbustes fruitiers, la taille de fructification se limite à une taille d’entretien et de rajeunissement des touffes.
Quand tailler
Exécutez cette taille en sec durant tout le repos de la végétation, dès le mois de novembre et jusqu’à fin février, sauf quand il gèle. La taille en sec est complétée, sur certaines espèces, par des opérations d’été, tels pincements, ébourgeonnements, taille en vert, éclaircissage des fruits et palissage. Sur des vieux arbres négligés pendant plusieurs années, ou après des accidents climatiques provoqués par le vent ou le gel ayant engendré une destruction partielle ou totale de la ramure, vous pouvez effectuer une taille de restauration si leur vitalité est suffisante. La forme peut être reconstituée par une taille sévère des branches charpentières près de leur point de naissance, voire par un recépage complet à 10 ou 15cm du sol sur certaines espèces. Ces opérations réussissent bien sur les arbres à pépins, la vigne et quelques autres espèces fruitières, mais sont aléatoires sur les arbres à noyaux. Elles risquent de provoquer des écoulements de gomme importants et l’apparition de chancres, notamment sur le cerisier et le pêcher. Quand tailler
Intervenez de préférence dès le début novembre, voire à partir de la mi-octobre, au déclin de la sève, sur les arbres à noyaux, afin que les plaies de taille aient le temps de se cicatriser. Pour les autres espèces, vous pouvez intervenir jusqu’à fin février, avant la montée de la sève. Ne taillez pas quand le bois est gelé. N’oubliez surtout pas de protéger les plaies avec un mastic cicatrisant et, pour bien réussir toutes vos opérations de taille, suivez attentivement les conseils donnés ci-après.
