

POUR CRÉER SON POULAILLER




• Tous les conseils pour avoir un poulailler chez soi
• 35 fiches races pour choisir vos poules
• Nourrir, soigner, loger











UN POULAILLER NATUREL









UNE PRATIQUE QUI A TRAVERSÉ LE TEMPS
Tout d’abord, je souhaite dire d’où je viens, quelle est ma démarche dans l’élevage des volailles et ce que j’ai à cœur de transmettre à travers ce livre.

LA BASSE-COUR
Par opposition à la haute cour, se profilait jadis, tout au fond de l’organisation du moment, la basse cour, où les petites gens de maison s’affairaient aux basses besognes tandis que là-haut, le seigneur et ses gens décidaient du sort de tous. Le château et sa première palissade étaient construits sur une butte de terre en contrebas de laquelle s’étendaient les maisonnettes, le four, le pressoir, le moulin, ainsi que les différents enclos réservés aux animaux de la ferme, dont les volailles.


dont la chair était, paraît-il, plutôt coriace, mais qui, servie avec ses plumes, était fort prisée pour son aspect spectaculaire. Au souper, un chapon avec du pain et du vin était fréquent. La voilà donc notre basse-cour, caquetant joyeusement.
NAISSANCE D’UNE VOCATION


À cette époque, l’approvisionnement en nourriture des habitants de la haute cour s’effectuait par la basse cour. La viande tenait une place importante dans les repas. On rapporte que les rations pouvaient s’élever à 500 g de viande par personne, alors qu’aujourd’hui, la diététique recommande d’en limiter la consommation à 150 g ; les gibiers, particulièrement le sanglier et le cerf, étaient souvent au menu. La volaille arrivait avant la viande bovine, souvent délaissée. Le lard gras, le saindoux, parties grasses du porc, servaient à barder et piquer la viande.
On trouvait principalement dans les enclos à volailles, des poules et des chapons, mais aussi des oies, des canards, des cygnes, et des paons

Je suis petit-fils d’une famille d’émigrants italiens de la région du Piémont. Mes ancêtres vivaient sur une petite ferme qui avait pour mission principale de nourrir toute la famille et, secondairement, d’assurer un maigre revenu. La famille étant grande et la ferme petite, mon grand-père, comme beaucoup d’Italiens à l’époque, s’est retrouvé dès sa jeunesse les deux mains dans le mortier et l’œil à s’exercer au fil à plomb. Des bâtisseurs, ces Italiens ! Là où il y avait quelque chose à construire, ils offraient leurs bras. À la fin de la dernière guerre, il fallait reconstruire la France. L’arsenal de Roanne ayant reçu son comptant de bombes, le chantier s’avéra long et c’est ainsi que ma grand-mère entra dans la vie de mon grand-père. Dés lors, il fut décidé que la famille poserait ses valises à Roanne. Mon père devint artisan maçon, lui aussi. À cette époque, pas de zone artisanale, la maison








Il convient de fournir à vos volailles un environnement agréable.
était attenante aux dépôts, où l’on entreposait le sable, le gravillon, les sacs de ciment, les plateaux et autres planches de coffrage ; c’était là aussi que « les gars » (les ouvriers) se changeaient pour revêtir leur bleu de travail. Entre les tas de sable et les tas de planches, il y avait le poulailler, plutôt une volière du reste, car on y élevait des pigeons, passion de mon grand-père. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours vu mon grand-père et ensuite mon père s’occuper des poules et des pigeons. Malgré des journées à gâcher le béton à la main et la fatigue que cela représentait, je le voyais, presque serein, leur porter, tous les soirs, une casserole de grain, échangé contre des travaux de maçonnerie à des cousins de la campagne. Il



remontait à la maison avec la même casserole où trônaient de beaux œufs tout ronds, comme des perles de culture. Le don de la nature ! Et puis, il y avait aussi ces jours de sacrifice où les braves poules finissaient dans une cocotteminute avec les légumes du jardin. Je me rappelle aussi ce bouillon qui ne fumait pas et qui servait à parfumer le fameux risotto.

À l’âge de 10 ans, j’élevais déjà des poulets. Il fallait les tenir au chaud tant qu’ils étaient petits, j’allais donc chez ma grand-mère où, près de la chaudière à mazout, mon parrain m’avait bâti un petit enclos. Je ressens encore cette fierté lorsque toute la famille a mangé mon premier poulet. Des souvenirs qui, comme tout un chacun, m’ont construit et ce n’est pas par hasard si




Les coqs sont naturellement agressifs, attention aux risques de bagarres si vous en avez plusieurs.


quelques années plus tard, je suivais des études d’agriculture et qu’à 30 ans, nous reprenions avec mon épouse la petite ferme de mon beau-père.
PAYSAN : UN MÉTIER, UNE PASSION, UN MODE DE VIE
Nous tenons une ferme dans le nord-est du département de la Loire, proche de la petite ville de Charlieu, dans une région naturelle de bocage. Des collines, des vallons, des petites rivières et de nombreuses haies bordent les champs. C’est le début de la grande région d’élevage du Charolais. Il y a 50 ans à peine, les fermes étaient de petite taille, 5 à 10 hectares seulement, et comme partout, étaient conduites en polyculture-élevage avec une obligation d’autonomie et de lien étroit au sol. La famille vivait d’abord des produits de la ferme et la ferme elle-même s’autoapprovisionnait en fourrage et fertilisant pour les terres. Le fait de cultiver une diversité importante de



plantes, d’élever différentes espèces animales, tout cela dans une grande harmonie, limitait grandement les risques de disette, de « vache maigre » comme on disait alors.
Autonomie, ce concept reviendra souvent dans ce premier chapitre, parce qu’il est pour moi vraiment essentiel dans l’apprentissage de cette activité de basse-cour conduite en agrobiologie. Nous élevons donc une vingtaine de vaches de race aubrac avec leur descendance et un taureau dédié à la reproduction, et tous les mois 80 à 100 poussins. Une dizaine de poules complètent la basse-cour. Une jument de trait de race comtoise assure le travail des pommes de terre, quelques travaux agricoles et surtout les balades du dimanche.


La ferme se compose de 35 hectares, dont 1 hectare de blé meunier d’une variété ancienne qui nous permet, grâce à un moulin à meules de pierre, d’écraser et de commercialiser 50 kg de






farine par semaine et de faire notre pain. Quatre hectares d’un mélange de triticale et de petit pois sont quant à eux destinés à l’alimentation des volailles et des deux cochons familiaux. Le reste des surfaces est consacré aux prairies, permanentes pour certaines et temporaires pour d’autres, celles-ci intervenant dans les rotations nécessaires en culture agrobiologique.
CLÉ DE LECTURE

Mon souhait le plus cher serait que cet écrit aiguise votre curiosité et surtout vous donne envie de sauter le pas dans la mise en place d’un petit élevage de volailles : des poules, pour des œufs maison et/ou quelques poulets, pour des rôtis au four ou pour cuisiner. L’esprit de l’agroécologie sera toujours présent, car il constitue le socle de ma démarche, et je m’engage à vous accompagner sur ce chemin. En effet, l’agroécologie ne prend réellement sens que lorsqu’elle est mise

en pratique, sinon ce ne sont que des mots, des idéces, des concepts. Il est nécessaire de pratiquer. Lancez-vous ! N’ayez crainte !
Un ouvrage qui parle du vivant ne peut être simpliste, ce ne serait pas honnête ni respectueux pour le lecteur. C’est le récit de ma modeste expérience en la matière, faite de remarques et d’observations d’élevage. Elle est également le fruit de formations reçues mais aussi dispensées et enfin de lectures et de rencontres. Un beau mélange et rassurez-vous, il me reste tant encore à observer et à comprendre !


Des ouvrages sur la technique pure d’élevage existent ainsi que des traités vétérinaires sur les innombrables maladies des volailles, qu’il ne me servirait à rien de recopier et de resservir ici. Non. Mon souhait, c’est aussi et surtout de vous faire ressentir l’énergie qui vous gagnera tout entier lorsque vous viendrez à vous occuper de la terre et de la vie que vous ferez naître.

LA FERME : UN ORGANISME VIVANT
En quelques mots, je vous ai présenté notre ferme, car il est important pour vous parler de la volaille de suivre un cheminement logique – ne dit-on pas bio-logique ? Cette logique, c’est avant tout celle d’un organisme vivant : la ferme reliée à sa terre.
UN PETIT BOUT DE TERRE
Pour se lier à la terre, il est indispensable d’en posséder un morceau si petit soit-il pour d’abord la connaître, l’aimer, l’apprivoiser. Nous en sommes issus, ne l’oublions jamais. C’est la pâte mère, celle qui nous a donné la vie. Votre jardin donc, ou ce petit bout de terre, fait d’abord de vous un homme ou une femme du pays, c’est-à-dire un

paysan. Si vous voulez des animaux, ce support est obligatoire. Même un chien en appartement a besoin de sortir pour se détendre et reprendre lien avec l’environnement naturel.
DES CYCLES À PRÉSERVER
Un des piliers de l’agriculture biologique est de considérer les liens étroits qui existent entre le sol, les plantes, les animaux et l’espace au-dessus de notre tête. C’est pour cette raison que j’insiste et qu’il est impensable de parler de volaille « bio » si nous occultons cela. Pour que tout fonctionne bien dans votre élevage, il faut relier ces choses entre elles.
Le compostage des déjections des animaux, des résidus végétaux et autres déchets fermentescibles assure le maintien et l’amélioration de la fertilité du sol. Le cycle de la matière organique étant bouclé, tout peut donc recommencer. La volaille mérite grandement l’intérêt de tous. En effet, parmi toutes les productions animales,
Observer, s’interroger
La pratique reste importante. Pratiquez et, dans le même temps, observez : ça fonctionne, je garde ; ça ne fonctionne pas, je m’interroge, je me renseigne, j’agis, je corrige et j’observe. Apprenez à ressentir lorsque vous vous occupez des choses de la terre et en particulier des animaux. N’oublions pas non plus qu’élever des animaux, c’est non seulement les faire grandir en taille et en poids, mais aussi, comme des enfants, en beauté et en sensibilité.
elle est capable de transformer très efficacement l’énergie et les protéines contenues dans les céréales et autres nourritures et de fournir à notre organisme, sous forme d’œufs ou de viande, les protéines nécessaires à sa construction.
L’ACCÈS À L’AUTONOMIE
Mais la ferme, c’est avant tout pour nous l’accès à l’autonomie alimentaire et énergétique. Le jardin potager en est le pilier, mais aussi les légumes de plein champ, les arbres fruitiers qui procurent les fruits frais, les compotes, les confitures, les jus ; le blé pour le pain et les pâtisseries ; la viande de nos bovins et des poulets ; la charcuterie de nos cochons ; les œufs des poules. Le bois prélevé dans les haies et boqueteaux fournit les 15 à 20 stères indispensables pour passer l’hiver au chaud.
DES LIENS SOCIAUX
Autonomie ne veut pas dire pour nous autarcie ni repli sur soi-même, au contraire : nous avons remarqué que plus le système est autonome, plus il est ouvert socialement. Les liens sont de plus en plus nombreux entre nous et notre environnement proche (vente à la ferme, AMAP, marchés, échange de services, transmission de savoir-faire, formation…).
L’AGROBIOLOGIE, UNE ÉTHIQUE
Ce témoignage vous permet dès à présent de comprendre par quel angle je me dois d’aborder avec vous une basse-cour élevée dans l’esprit de l’agrobiologie. Il serait réducteur et simpliste de la décrire comme un élevage sans antibiotiques ni autres activateurs de croissance de synthèse : c’est de l’élevage dans sa technique, mais aussi dans son éthique, dont nous parlerons.
Pour de multiples raisons, les poules apprécient de pouvoir se réfugier sous des abris.
LA VOLAILLE
: UN ÉLEVAGE RICHE D’ATOUTS
Il faut tout d’abord les aimer ces petites bêtes pour prétendre s’en occuper. Ce peut être l’objet d’un beau projet porté par la famille. Vous ferez à coup sûr l’unanimité auprès de vos enfants et vous ferez naître au sein de la famille une nouvelle énergie fédératrice. Ce sera pour vos enfants la première école de la responsabilité envers d’autres êtres vivants.
VERS UNE AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
Les discussions seront passionnées autour du projet. Cette énergie, c’est celle du retour à l’autonomie et quelque part du retour à la terre. À notre époque, où l’emploi est la condition de notre survie économique et où la perte de celuici est vécue comme une catastrophe économique et sociale, le fait de réapprendre l’autosuffisance alimentaire rassure. Vous produirez vos œufs et une partie de la viande que vous consommez. Pour une famille de 5 personnes, 4 ou 5 poules sur une surface de 50 m2 (soit la taille de votre pelouse) suffisent à produire 3 ou 4 œufs par jour et un lot d’une vingtaine de poulets par an. Faites vos comptes : une douzaine d’œufs par semaine et 1 ou 2 poulets par mois, c’est déjà une belle économie et un bon début dans l’accès à l’autonomie !
LA QUALITÉ ACCROÎT L’ÉNERGIE
Vous n’en êtes pas à vouloir vivre d’une production agricole, mais simplement à vous faire plaisir et à vous nourrir d’un produit de qualité qui sera riche en liens familiaux et chargé de sens.
Vous vous apercevrez vite que la nourriture de l’estomac, quand elle est liée à celle de l’esprit, a un goût très différent et procure une énergie bien supérieure !
Un recyclage bénéfique
Les volailles ont un régime alimentaire omnivore. Omni veut dire « tout », c’està-dire qu’elles peuvent se nourrir avec tout ce qui passe à portée de leur bec. Tout l’intérêt écologique de la basse-cour familiale est là : devenir un recycleur des déchets alimentaires du foyer. Elles vont observer ce que vous leur apportez, les plus hardies vont commencer à gratter et à picorer, puis toutes seront bientôt là pour le festin. La taille de vos poubelles ne s’en portera pas plus mal !
La poule rousse est sans doute la meilleure des pondeuses.


LE POULET NOUS PARLE
Avant d’entreprendre la lecture de cet écrit qui ne pourra réellement prendre du sens qu’après la mise en pratique, asseyez-vous un après-midi d’été,à l’ombre, dans une cour de ferme et observez ce petit monde de la basse-cour.
Renouvelez l’expérience plusieurs fois, à différents moments de la journée et, si possible, dans différents élevages.
PRENDRE LE TEMPS D’OBSERVER
C’est une pratique peu pénible, qui ne demande qu’un peu de temps. Elle est riche d’enseignements, et c’est une bien meilleure école que celle de la technique pure. Approchez-vous un peu plus, n’effrayez pas les animaux, laissez-les s’habituer à vous ! Comprenez-les, ils ne vous connaissent pas ! Enfin, restez bien à l’ombre, il fait toujours chaud dans ces cours de ferme… Laissez-vous guider maintenant, car je vais tenter de vous donner quelques clés d’observation pour mettre en évidence les principales caractéristiques de l’espèce et de son âme.
DE DRÔLES D’OISEAUX
Les poules sont vraiment des oiseaux pas comme les autres.
• Le vol n’est pas leur tasse de thé. Les poules ont des ailes, mais ne savent que modestement s’en servir. Elles sont surtout terrestres,
avec un déplacement qui, s’il doit être rapide, s’effectuera grâce aux battements des ailes, sorte de turbo !
Un coq vigoureux sera un bon reproducteur.
La verdure est un élément important dans l’alimentation des volailles.

• Leurs pattes, quant à elles, sont presque disproportionnées par rapport à leur taille. Elles ne sont pas sans nous rappeler les dinosaures. Ces pattes et ces ongles puissants agissent : grattage énergique de la terre, des feuilles tombées sous les arbres, du tas de fumier ou du compost.
• Toujours à la recherche de vers ou autres bestioles en surface, elles ne creusent pas de trous profonds comme d’autres espèces. Leur vie est en haut, hors de terre. Leur bec est puissant. C’est l’outil qui sert à établir la dominance.
Dans un groupe de poules ou de poulets, une hiérarchie s’établit qui n’est ensuite plus remise en cause.
LE PICAGE
Il arrive que des poules ou des poulets se piquent à s’enlever les plumes et à se faire saigner. Ce comportement anormal car excessif peut traduire des carences en protéines, en minéraux, des déséquilibres alimentaires, des programmes lumineux mal adaptés, tout stress qui rend les volailles plus nerveuses ou insatisfaites de leur milieu de vie.
Les poules à plumage coucou sont prisées par de nombreux éleveurs.

Le picage, je vous rassure, n’est pas courant en élevage familial où les effectifs sont peu importants et où les volailles passent leur vie dehors. Il est assez fréquent, en revanche, en élevage clos de grand nombre, y compris parfois lorsqu’un parcours existe.
L’ébequage peut être pratiqué pour éviter ce comportement. C’est une opération qui consiste à rogner ou à sectionner le bout du bec. Plus le sujet est jeune, moins l’intervention est douloureuse. Des chercheurs ont constaté qu’à long terme, les poules débequées étaient moins actives sur leur parcours et perdaient la perception de leur environnement.
Cette pratique n’est pas recommandée en agriculture biologique, elle est soumise à l’appréciation de l’autorité de contrôle.
PIQUER, GRATTER, EXPRESSION DE LEUR ÂME
Ce bec est aussi l’outil de la prédation qui va servir, avec les pattes et les ongles, à se défendre en cas d’attaque, mais aussi à porter, déplacer, arracher, choisir avec précision de la nourriture. Ce bec qui sert à piquer est courbé vers le sol. L’attention des volailles est, elle aussi, dirigée vers la terre. Gratter et piquer est un peu l’âme de l’espèce, de sorte que si ces activités ne peuvent avoir lieu du fait des conditions d’élevage, nous assistons au fameux phénomène de picage : l’âme des poules ne peut pleinement s’exprimer.
UN HABIT DE PLUMES
Les plumes sont très riches en silice, la composante quantitativement la plus importante sur terre après l’oxygène. Elles donnent aux volailles cette impression de légèreté, entre ciel et terre ! Ce n’est pas un hasard si les Indiens d’Amérique du Nord ainsi que de nombreuses autres peuplades s’en servaient comme parures lors de cérémonies importantes. En quelque sorte, c’est
Jeunes poussins de race Marans.

Une toilette dans la poussière
Pour nous et pour tous les animaux, prendre soin de soi, de son pelage ou de son plumage, faire sa toilette, est important. Les volailles prennent des bains de poussière, en moyenne un tous les 2 jours. Terre, sable ou tourbe font l’affaire. Lorsqu’elles s’ébrouent, les éléments fins descendent jusqu’à la peau, absorbent des graisses qui salissent et collent le duvet, et servent en quelque sorte de peigne lisseur. En outre, des poules qui se baignent sont psychologiquement plus équilibrées et ont moins tendance à se piquer entre elles.
Une vision latérale
Les volailles ont une vision latérale de leur environnement.
• La vision avant et arrière est nulle. Par contre, la tête, placée sur un cou long et mobile, leur permet d’être aux aguets et très réactives aux dangers.
• Pour leur vision du dessus, l’affaire n’est pas si simple. Observez-les, elles sont obligées d’incliner légèrement la tête de côté afin de percevoir ce qui se passe au-dessus. C’est un véritable problème. Ce n’est pas le ciel qui risque de leur tomber sur la tête, mais bel et bien les oiseaux de proie, rapaces de tout genre. Elles sont craintives et n’aiment pas rester à découvert en plein champ. Une ombre qui passe sur le sol suffit à les mettre en alerte et à propager la panique. Tout ce qui servira à les protéger du dessus sera toujours le bienvenu.
une manière pour ces oiseaux de se mettre en relation avec le ciel !
Les plumes brillent au soleil, se répartissent dans des couleurs variées, souvent chaudes, et donnent à l’animal cette grâce, comme une décoration de la nature, une véritable toilette. Tentez l’expérience auprès des tout jeunes enfants : l’animal qu’ils ont envie d’attraper en premier dans une cour de ferme, ce sont les poules.
UN PERCHOIR POUR LA NUIT
Si vous observez des poules un soir à la tombée du jour, vous les verrez rentrer au poulailler sans hâte, grimper sur leur perchoir et se presser les unes contre les autres. Je suis incapable de vous dire si elles ont chacune une place bien précise. Quelques irréductibles préfèreront un arbre ou un perchoir naturel en extérieur, à proximité du poulailler.
• Un oiseau, ça se perche ! Sécurité contre les prédateurs au sol, isolement par rapport à une litière souillée, ou encore souci de concentrer leurs déjections à un même endroit afin d’éviter la propagation de germes pathogènes, ou tout simplement équilibre psychique et physique de l’espèce ? Toujours est-il que le perchoir fait partie de leur vie.
• Vous constaterez par la suite que le perchage n’est pas un geste inné. C’est-à-dire qu’il faut attendre que les poulets aient un certain âge avant de les voir commencer à se percher. Si en revanche les poussins sont élevés par leur mère, ils le font plus rapidement en l’imitant.
DES CAQUÈTEMENTS CARACTÉRISTIQUES SELON LEUR HUMEUR
Les volailles communiquent aussi entre elles par des caquètements caractéristiques de leur humeur du moment. Cris de panique, caquètements de curiosité, de mécontentement, etc. : vous apprendrez à traduire leur humeur en prenant le temps de les écouter.
Nombre d’éleveurs, de vétérinaires et de techniciens spécialistes des volailles savent en franchissant la porte d’un poulailler si tout va bien ou si quelque chose cloche rien qu’aux sons qu’elles émettent ! La dinde serait ainsi très performante dans les gammes de sons.
Un coq combattant, même s'il est un peu belliqueux, se montre bon reproducteur.




Vous rêvez d’élever quelques poules chez vous, de ramasser vos œufs frais ou de voir naître vos poussins ? Ce livre vous apportera toutes les astuces pour débuter votre élevage en toute simplicité.
Nos experts vous donneront les meilleurs conseils pour comprendre, loger, nourrir ou soigner vos volailles. Découvrez également 35 des races les plus réputées afin de choisir celle qui vous convient le mieux.
Jean-Claude Périquet est éleveur depuis plus de 40 ans. Il est membre de plusieurs associations avicoles, vice-président de la Société centrale d’aviculture de France et président de la Fédération française des volailles.
Hervé Ricca pratique depuis de nombreuses années l’élevage en agro-écologie dans sa ferme familiale où production et respect de l’environnement se côtoient.