

Observez le vêtement d’origine, il vous indiquera la couleur de fil et la longueur de points à utiliser. Reste à savoir sur quel type de point régler la machine…
La plupart des coutures se feront au point droit classique. Selon le tissu utilisé et la nécessité de l’étirer pour enfiler le vêtement, vous choisirez ou non un point extensible. Voici des exemples de point extensibles que vous pouvez trouver sur votre machine :
Prévoyez un assortiment d’aiguilles pour parer aux différents types de tissus… et aux remplacements éventuels d’aiguilles cassées !
1 • Le point extensible, que j’aime appeler « point Harry Potter », en référence à la cicatrice du sorcier.
2 • Le point overlock, qui propose une version deux en un : couture + surfil, un peu comme une surjeteuse.
3 • Si vous n’avez aucun de ces points, vous pouvez faire un zigzag long et étroit. Vous pouvez aussi effectuer un point droit avec du fil à coudre élastique, comme ceux de la gamme Seraflex de Mettler.
4 • Le triple point élastique (deux points en avant, un point en arrière) convient pour les coutures élastiques et les tissus stretch, comme certains jeans.
Les mailles se cousent avec un point extensible, sauf si, comme dans les projets page 26 et 32, on les assemble à un tissu ou à une pièce qui ne s’étire pas. Dans ces cas, le jersey ne sera pas amené à être étiré et un simple point droit conviendra.
Tissus moyens : aiguille universelle 80 ou 90.
Tissus épais et denses, comme le jean : aiguille à jean.
Tissus maille : aiguille à jersey.
Tissus très fins : aiguille Microtex.
Bien sûr, réalisez un test sur une chute, si vous en avez, ou sur une petite partie de votre ouvrage, pour valider que les réglages sont bien adaptés au tissu. Oui, c’est toujours mieux que de faire sa première couture à toute vitesse et de se rendre compte trop tard que rien ne va.
Si l’aiguille est émoussée, tordue ou si elle est en service depuis longtemps, remplacez-la. Dévissez la bague, retirez l’aiguille en place, insérez la nouvelle jusqu’à la butée, partie plane vers l’arrière de la machine, partie bombée vers vous. Serrez fermement la bague pour maintenir l’aiguille en place.
Pas de magie ici, c’est une étape décisive dans la réussite d’une couture. Je vous en parlerai beaucoup dans chaque pas à pas, mais souvenez-vous de ces deux principes :
• Épinglez pour répartir le tissu : commencez par placer une épingle aux deux extrémités. Forcez les tissus à se mettre bord contre bord, même si vous avez un léger décalage. Épinglez ensuite au milieu, entre les deux premières épingles, en cassant une éventuelle vague en deux plus petites. Épinglez encore au milieu, puis encore au milieu et ainsi de suite, pour bien répartir le tissu et éviter les plis.
• Respectez un sens d’épinglage : épingles perpendiculaires à la future couture, tête qui dépasse à l’extérieur du tissu, vous pourrez non seulement coudre d’un côté ou de l’autre de l’étoffe, mais aussi facilement retirer les épingles. Oui, oui, on les retire avant de coudre dessus ! Si la partie à épingler est étroite, comme pour un ourlet, un zip ou un passepoil, épinglez parallèlement à la future couture, têtes d’épingles vers le bas pour les retirer facilement.
Sur une machine mécanique, tirez les fils de 10 à 15 cm vers l’arrière de la machine. Ainsi, le fil de bobine ne s’échappera pas quand vous planterez l’aiguille (rien de plus pénible,non ?). Sur une machine électronique, l’aiguille est normalement levée à la bonne hauteur grâce à la touche « Aiguille ». Ne vous préoccupez donc pas trop de la longueur de fil visible.
Passez le fil de bobine entre les deux « skis » du pied presseur.
Installez le tissu à l’aplomb de l’aiguille, contre le repère de marge de couture choisi (je vous guide pour cela à chaque étape dans les projets). Baissez le pied. Plantez l’aiguille en tournant le volant vers vous ou en pressant la touche « Aiguille ». Commencez à coudre. Guidez le tissu avec vos deux mains, sans le contraindre ni tirer à l’arrière : les griffes d’entraînement se chargent de faire avancer le tissu. Fixez votre attention sur le bord du tissu, qui doit être au bord du repère, pas sur l’aiguille qui monte et qui descend !
Chaque couture commence et se termine par un point d’arrêt qui fait office de nœud, empêchant que la couture se défasse. Il se réalise au plus près du bord du tissu.
Un point d’arrêt = trois passages au même endroit. Certaines machines électroniques proposent de programmer ce point au début et à la fin de chaque couture. Lisez le manuel pour en comprendre le fonctionnement.
Au début d’une couture : faites trois points en avant et trois points en arrière, puis cousez.
À la fin d’une couture : cousez jusqu’au bord du tissu, puis faites trois points en arrière et trois points en avant.
Vêtement sur l’envers, respirez un grand coup et coupez les manches au niveau de la couture. Gardez-les, nous en aurons besoin plus tard.
Sécurisez les coutures de côté et d’épaule par un point d’arrêt.
Le biais est un ruban de tissu pré-plié que l’on trouve en mercerie. Comme il est taillé dans le biais du tissu, d’où il tire son nom, il est extensible et peut se poser sur des courbes, comme les emmanchures ou les encolures. Il permet d’avoir une jolie finition invisible. Il se pose en deux étapes.
1 • Étirez le biais pour le détendre. Le mieux est de le repasser au fer à pleine vapeur. Faites un repli de 2 cm sur l’envers du biais, épinglez-le endroit contre endroit avec le dessous de bras, au niveau de la couture.
2 • Épinglez tout autour de l’emmanchure, en plaçant les épingles à la perpendiculaire, tissus bord à bord en tirant un peu sur le biais, mais pas sur le chemisier. Des vagues vont apparaître, elles disparaîtront à la couture. Quand vous rejoignez le début du biais, superposez l’extrémité sur 2 cm et coupez le surplus.
3 • Piquez tout autour, précisément dans le pli du biais le plus proche de l’emmanchure, en commençant à l’endroit où les extrémités du biais se rejoignent. Ça paraît très difficile, mais vous verrez que l’œil suit bien ce genre de repère. Vous allez y arriver ! Réglez l’aiguille en position centrale et retirez la table rallonge pour pouvoir tourner autour de l’emmanchure.
4 • Il arrive que des petits plis apparaissent. Si c’est votre cas, décousez la partie concernée sur 2 ou 3 cm, puis cousez à nouveau, en étirant bien le biais sous le pied presseur, tissu de la chemise face à vous. Ainsi, vous pourrez prévenir un éventuel pli. Si vous dépassez vers la droite, vous pouvez recommencer cette partie sans découdre. Si vous dépassez vers la gauche du pli, il faudra découdre. Snif !
5 • Repassez le biais vers l’extérieur du vêtement, en marquant le repli.
6 • Repliez-le en deux pour enfermer la marge de couture et repassez. Le biais doit pouvoir se replier sur lui-même sans être gêné par le tissu de la chemise. S’il y en a trop,coupez-le et ne dites rien à personne !
Poser un droit-fil thermocollant Coudre un zip
Coudre une bande de propreté
Pour ce modèle, on découpe un sweat ou un pull et on lui ajoute un zip. Cette transformation n’élargit pas la pièce, mais elle permet de la porter ouverte et de donner un côté bomber très moderne. L’idée de ce projet est née d’un constat dans ma garde-robe : je ne porte pas certains sweats, parce qu’ils me serrent trop ou qu’ils sont trop chauds. Après un premier test concluant, c’est vite devenu mon upcycling préféré !
• Sweat
• Zip séparable de la hauteur exacte du devant du sweat
• Ruban de sergé de 1 cm de large.
Longueur : 2 fois la hauteur du sweat + 10 cm
• Droit-fil thermocollant (type Stabilmanche)
Longueur : 2 fois la hauteur du sweat + 10 cm
• Pied presseur spécial zip
• Fil assorti au sweat
Choisissez un sweat ou un pull en maille. Le ruban de sergé sera à l’intérieur, invisible. Prenez-le assorti au zip ou au sweat.
Reproduire une pièce d’un vêtement Couper un tissu festonné
Coudre des manches
Au revoir t-shirt basique, bonjour top unique ! Le simple fait de remplacer une pièce d’un vêtement par une autre dans un tissu coup de cœur permet une transformation facile et rapide. On aime ! On trouve de beaux tissus festonnés qui, en plus de vous éviter la couture de l’ourlet, apporteront de l’élégance à votre top.
• T-shirt
• Tulle brodé, dentelle, maille ou tissu chaîne et trame
• Fil assorti
La modification s’opère ici sur un t-shirt, mais elle pourrait se faire sur n’importe quel vêtement. Pour un t-shirt, on prendra du jersey, de la dentelle extensible ou du tulle brodé. Impossible de remplacer la pièce par du tissu chaîne et trame, qui serait trop rigide et qui ne vous permettrait plus d’enfiler votre t-shirt, sauf si celui-ci est ample ! Pour un vêtement en chaîne et trame, vous êtes tout à fait libre dans le choix du tissu. Si, comme moi, vous souhaitez utiliser un tissu festonné – et vous réjouir de ne pas avoir d’ourlet à faire –, tulle, dentelle, double gaze, chambray ou broderie anglaise sont de belles options.
Les tissus sont festonnés au niveau des lisières (si vous avez oublié ce que c’est, rendez-vous page 8). Si les deux lisières du tissu sont festonnées, il faudra acheter une longueur de tissu équivalente à la longueur de l’ourlet de la manche. Si une seule est festonnée, il faudra acheter deux fois la longueur de l’ourlet de la manche – et gardez le reste pour un prochain projet.
N’hésitez pas à utiliser des pièces de tissu issues de vos précédents upcyclings et qui ont déjà un ourlet en bas. #teamfeignasse
Quand on possède la technique, tout est possible : élargir un top grâce à des empiècements, transformer un sweat en gilet, créer un short à partir d’un pantalon usé… Pour libérer votre créativité et donner une nouvelle vie aux vêtements qui sommeillent dans vos placards, Anne Gayral de l’Atelier des Gourdes vous accompagne étape par étape dans leur transformation.
Les dix modèles expliqués dans ce livre permettent d’obtenir un résultat très soigné et durable tout en acquérant les techniques indispensables de la couture. Prenez confiance en réalisant des projets de plus en plus ambitieux et développer votre créativité pour transformer votre garde-robe : une fois qu’on a goûté à l’upcycling, impossible de s’arrêter !
Anne Gayral a ouvert L’Atelier des Gourdes à Rodez il y a 6 ans. Cette couturière y transmet sa passion aux « Gourdes » débutantes et confirmées, dans une ambiance décontractée et bienveillante. Dans ses ateliers, mais aussi dans ses cours vidéo, avec ses patrons et ses tutos sur les réseaux sociaux, elle dédramatise les points techniques les plus redoutés et rend la couture accessible au plus grand nombre. Ce livre est son troisième ouvrage.