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Focus
L’apaisement du jeu de se cacher
Le bébé commence à découvrir ses mains en jouant à les faire apparaître puis disparaître. Dans ce premier jeu corporel, il prend peu à peu conscience par la vue et le mouvement non seulement de ses mains, mais aussi de sa propre existence qui le rassure.
De même, quand son parent joue à disparaître puis aussitôt à se montrer, quelle jubilation de le voir réapparaître ! Grâce à cette expérience répétée, l’enfant est apaisé, il sait que sa figure d’attachement, cette personne qui prend soin de lui, va revenir et il accepte ainsi mieux l’absence.
Plus tard, le jeu de coucou-caché évolue en jeu de cache-cache. L’enfant alterne entre l’agitation de la course quand il cherche et le calme nécessaire pour rester caché. Les émotions et le rapport au corps sont intenses et contrastés, tout comme dans la vie quotidienne où le retour au calme est nécessaire malgré les vives émotions.
Le jeu, tout comme les histoires, permet d’identifier ses propres affects et de les mettre à distance. Quand l’enfant joue au loup, il joue avec ses peurs (peur de l’inconnu, peur de perdre sa toute-puissance, peur de la fragilité, etc.). La figure du loup, du monstre, de la sorcière, du fantôme ou de l’ogre permet d’expérimenter symboliquement sans être face au danger réel, et donc de le faire en toute sécurité. Dans le jeu, l’enfant maîtrise la situation et peut donc mieux accepter de ne pas toujours pouvoir tout contrôler dans la vie. Quand il joue le rôle de l’agresseur, il exprime ainsi sa part d’agressivité et met sa pulsion à distance. Tant qu’il n’y a pas de passage à l’acte avec mise en danger de soi ou d’autrui, il peut exprimer ses affects et prendre du recul. Il sera ainsi mieux préparé à vivre ses fortes émotions sans trop de débordement et à se confronter au quotidien.
Dans la nature
Beaucoup d’éléments de la nature sont propices à des jeux de respiration. Ne serait-ce que prendre un grand bol d’air apaise. C’est pourquoi, quand un enfant est tendu, au bord d’une crise, lui proposer de sortir et de respirer amplement peut faire redescendre la pression.
Prendre un grand bol d’air frais, au figuré comme au sens propre : faire choisir à l’enfant un bol qu’il va remplir d’air frais une fois qu’il est dehors. Inspirer l’air extérieur et le rejeter dans le bol pour le remplir « d’air » qui fait du bien.
Sentir les plantes (fleurs, herbes aromatiques, etc.) en demandant à l’enfant s’il aime l’odeur.
Cueillir ensemble le plus d’éléments possible sur lesquels on peut souffler (feuilles, aigrettes de pissenlit, pétales de fleurs, etc.) puis s’amuser à souffler et à les regarder s’envoler.
Faire l’oiseau en prenant une grande inspiration et en ouvrant ses bras sur le côté. On imagine être un aigle majestueux avec des ailes immenses, puis on replie les ailes en soufflant lentement.