







Avant-propos .......................................................................................................... 5
Pourquoi on subit (souvent) son célibat ? ........................................................ 11 C’est quoi, être célibataire ? ............................................................................................... 12 L’image des célibataires dans la société 14 Une société encore faite pour les couples et les familles 17 Une vision du couple (trop) idéalisée ........................................................................... 20
Que tous ceux qui ne sont jamais passés par une période de célibat lèvent le doigt ................................................................. 26 Finalement, être célibataire est (au moins) aussi cool qu’être en couple ............................................................................................. 29 Gérer les aspects moins cool ............................................................................. 33 La pression de l’entourage, de la société et de soi-même 34 Comment répondre aux remarques que votre entourage peut vous faire 43 Comment tout ça peut pousser à avoir des relations pour les mauvaises raisons et/ou avec les mauvaises personnes 48 Gérer le sentiment de solitude ........................................................................................ 49
Profiter de la vie de célibataire ......................................................................... 55 Ne pas faire reposer l’entièreté de son bonheur sur une seule personne (autre que soi-même) .......................................................... 57 Profitez-en pour kiffer et/ou tester de nouvelles choses 60 Vivre sa sexualité 69
Faire des rencontres ............................................................................................ 85 D’abord, l’état d’esprit ......................................................................................................... 86
Les applis de rencontres 92 Faire des rencontres en dehors des applis .................................................................. 111
Les dates (ou rendez-vous galants) 119
Les relations ....................................................................................................... 129 Comment j’arrête de m’attacher trop vite ? ............................................................. 130
Les types de relations en dehors du couple 134
Les relations malsaines .......................................................................................................141
Les ruptures 148
Les ex 161
Le mot de la fin ......................................................................................................... 169
Remerciements ......................................................................................................... 172
Pour voir le célibat et les relations amoureuses autrement ........................... 174
On me demande souvent : comment as-tu fait pour changer ton regard sur le célibat et surtout sur TON célibat ? Comment fais-tu pour le vivre aussi bien ? Pour l’assumer comme tu le fais ?
Je vous rassure, ça n’a pas toujours été le cas, loin de là ; c’est même assez récent. J’ai très longtemps subi les périodes de célibat, c’est un travail que j’ai dû faire et que je continue d’ailleurs de faire. N’allez pas croire que c’est tous les jours joie, bonheur et félicité dans ma vie, mais c’est le cas de la grande majorité des humains de cette planète (célibataires, en couple ou qu’importe).
Alors, comment s’y prendre ? Bien qu’il n’existe pas de recette miracle, j’ai essayé de vous regrouper dans ce livre mes réflexions, mes expériences et tout ce que j’ai appris et qui m’a aidée, petit à petit, à changer de regard.
J’ai créé mon compte @lacelibataire_lavraie sur Instagram après une rupture. À ce moment-là, j’ai eu besoin de trouver du contenu qui parlait de ce sujet pour me sentir moins seule. Je me suis rendu compte à quel point nous étions nombreux et nombreuses à ressentir toutes ces choses, à se poser toutes ces questions, à mal vivre certaines situations, à penser que nous étions les seul·es à les vivre, à se sentir largué·es par la vie de célibataire à un certain âge, par les relations amoureuses 2.0, et tout ce qui va avec : les dates Tinder, les sextoys, les voyages en solitaire ou encore les relations libres. Nous vivons à une époque où les codes changent et évoluent, où il n’a jamais été à la fois aussi simple et aussi compliqué de rencontrer quelqu’un.
J’ai essayé d’apporter des réponses ou, du moins, des pistes de réponses aux questions que je reçois très régulièrement sur mon compte ou via mon entourage.
Le célibat n’est pas ce qui vous définit en tant que personne.
En revanche, c’est une période parfaite pour apprendre à vous connaître vraiment, vous kiffer, construire une bulle de liberté, d’indépendance et d’autonomie, apprendre à gérer la solitude aussi parfois, on ne va pas se mentir (et, du reste, elle existe dans la vie de n’importe quel être humain, donc apprendre à l’apprivoiser vous donnera de sacrés avantages, croyezmoi), pour vivre des tas d’expériences, des bonnes et des moins bonnes. Alors oui, c’est le bordel, oui, il y a des hauts et des bas plus ou moins intenses, mais le célibat c’est comme la vie : parfois c’est très cool et parfois c’est très chiant.
Il y a des tas de façons de vivre son célibat, selon son passé, ses envies, sa vie, comme il n’y a pas qu’une seule façon de vivre son couple.
J’ai bientôt 37 ans, pas d’enfants, pas de mec. Mais je suis super heureuse, indépendante, j’ai un super taf, beaucoup d’ami·es, une famille présente, du boulot associatif, des voyages en pagaille, du sport… Du coup, les gens en couple pensent que je dois avoir un problème si je ne trouve pas mon âme sœur (ah, ah). En fait, c’est surtout moi-même cette âme sœur ! Témoignage d’une abonnée 44
6. Baromètre Badoo-Ipsos, mars 2022. Méthodologie : l’enquête a été menée par l’institut de sondage Ipsos du 7 au 11 février 2022 auprès de 1 000 célibataires français, âgés de 18 à 45 ans, représentatifs de cette population en France.
% des célibataires français se sentent hors normes du fait de leur statut et 66 % pensent qu’il est mieux perçu d’être en couple que d’être célibataire6.
Quand on prend un peu de recul et de hauteur, on peut trouver quand même aberrant que le mot « célibataire » soit encore honteux, avouable à demi-mot ; ou qu’une personne qui ne se contente pas d’une relation malsaine ou qui ne la rend pas heureuse soit considérée comme étrange, à part ou ayant un problème. Cela ne devrait-il pas être l’inverse ?
Le statut d’une relation ne définit pas une personne. Justement, celles qui ne se définissent pas par leur statut amoureux, qui assument de ne pas choisir le couple à tout prix par norme sociale devraient être considérées comme incroyables.
J’ai pris conscience de l’absurdité de cette expression encore beaucoup trop utilisée en lisant En finir avec le couple7 : comme si notre vie n’était pas construite sans quelqu’un, comme si notre vie ne comptait pas, comme si avoir une relation amoureuse comme on l’entend dans la société était le seul projet important de toute une vie, comme si notre vie était totalement vide lorsqu’on se sépare et que tout ce qu’on était, tout ce qu’on faisait en dehors de ce couple n’existait pas.
Attention, je ne dis pas que les relations amoureuses ne sont pas importantes, elles le sont pour beaucoup de personnes (dont moi), mais la vie et sa valeur ne se résument pas à ça.
On nous inculque qu’on ne peut s’accomplir et s’épanouir qu’à travers le schéma du couple très traditionnel. Alors oui, bien sûr qu’on le peut, et il n’y a aucun mal là-dedans, mais en faire une généralité et dire que ça convient à tout le monde, non. Le problème, c’est que partout on nous répète qu’on passe à côté de quelque chose, voire de notre vie. Or, de nombreuses études8 montrent que les femmes célibataires sans enfants sont la catégorie de population la plus heureuse et que les femmes sont nettement plus heureuses après un divorce…
7. Stéphane Rose, En finir avec le couple, La Musardine, 2020.
8. Par exemple, dans son ouvrage Happy Ever After (2019), Paul Dolan, professeur de sciences comportementales à la London School of Economics, exploite des données issues du American Time Use Survey, et en tire la conclusion que les marqueurs traditionnels du succès en société ne sont pas en corrélation avec le bonheur, en particulier le mariage et l’éducation des enfants. Ces données montrent selon lui que les femmes qui restent célibataires et sans enfants constituent le sous-groupe social le plus heureux, et qu’elles ont plus de chances de vivre plus longtemps que les femmes mariées avec enfants : Sian Cain, « Women are happier without children or a spouse, says happiness expert », sur theguardian.com, 25 mai 2019.
Il existe énormément de sites et d’applications de rencontres (genre deux mille en France42 c’est beaucoup, ouais). Elles n’ont pas le même positionnement (parfois il est très clair et écrit noir sur blanc sur l’application, parfois il est plutôt lié à l’usage) et donc ce ne sont pas les mêmes types de profils qui s’y inscrivent. Vous pouvez être sur une seule ou sur plusieurs applis (j’en recommande maximum deux, voire trois).
Ce n’est pas vraiment nouveau : avant, il y avait les petites annonces dans les journaux, les agences matrimoniales, et puis le Minitel qui a commencé à ouvrir le champ des possibles. Avec l’arrivée d’internet, il y a eu les forums de discussions, qui ont vite été connotés rencontres (qui se souvient du ASV43 ?), il y a eu les sites de rencontres. Avec l’arrivée des smartphones, on a vu l’avènement des applis comme Tinder, la première appli de rencontres hétéro à arriver sur le marché en 2012 (avant, il y avait déjà Grindr pour les rencontres gay/bi, lancé en 2009) et qui a initié une nouvelle façon de faire des rencontres. Depuis, nombre d’applis ont suivi, et les sites de rencontres ont eux aussi lancé leurs versions sous forme d’applications.
Globalement, on ne va pas se mentir, les principales applis se rejoignent sur bien des aspects. Elles ont certaines subtilités, que ce soit sur leurs valeurs, leurs « personnalités », leurs algorithmes, leurs cibles. Je ne vais pas faire ici une étude de marché de tous les sites et applis car il faudrait un livre entier.
Il y a les applis basées sur le swipe (vous avez un profil avec quelques infos et seulement les personnes qui se plaisent et matchent peuvent entrer en contact). Certaines ont la réputation de favoriser les rencontres légères ou physiques uniquement (certaines ont d’ailleurs ce positionnement exclusivement) ; d’autres celle d’inciter à des rencontres plus « sérieuses ». D’autres encore sont basées sur un taux d’affinités. Certaines permettent d’afficher directement ses intentions ; certaines sont destinées plutôt à un public
42. « 20 ans après la création de Meetic, le business florissant des rencontres amoureuses en ligne », lefigaro.fr, 19 novembre 2021.
43. ASV = Âge/Sexe/Ville demandé sur les forums comme CaraMail pour savoir directement à qui on parle.
jeune quand d’autres à un public plus âgé ; certaines sont payantes uniquement pour les hommes et d’autres pour tout le monde (ce qui change l’utilisation). Il y a aussi des applis avec des rencontres par communautés : religieuses, ou par valeurs (pour les végans, par exemple) ; d’autres basées sur la voix, etc.
Bref, il y en a pour tous les goûts ! Mais trouvez-en une alignée avec vos valeurs et ce que vous cherchez. Je ne saurais que vous encourager à aller vers des sites qui protègent les utilisateurs qui s’y trouvent.
Je ne suis pas là pour juger du bien-fondé de ces applis, qui ont clairement conduit à une consommation « capitaliste » des relations amoureuses et dont je ne suis pas la première fan. Mais elles existent et continueront d’exister (avec, j’espère, plus d’éthique, de contrôle et d’encadrement). Elles peuvent offrir de merveilleuses opportunités : rencontrer des personnes qui sortent de notre cercle social habituel, issues d’autres univers, des personnes que nous n’aurions peut-être pas eu l’occasion de rencontrer naturellement.
Ça vaut aussi pour le nombre de profils avec lesquels vous échangez. C’est tentant d’avoir un petit harem avec beaucoup de conversations, mais essayez de privilégier la qualité à la quantité : sélectionnez les profils, ne parlez pas à trop de personnes en même temps et essayez d’aborder des sujets qui vous permettront de découvrir des personnalités (voir p. 108). Vous vous retrouverez sinon comme moi à relire tout l’historique de la conversation parce que je parle à trop de personnes et que je ne sais plus qui est qui, à vite fatiguer et finalement à ne rencontrer personne (oui, faites ce que je dis mais pas ce que je fais, JE SAIS).
Selon la taille de la ville où vous vous trouvez quand vous êtes sur les applis, c’est assez mathématique : vous aurez plus de profils sur les applications et sites dans les grandes villes que dans les zones avec moins de population, MAIS attention, encore une fois, quantité ne veut pas dire qualité.
Ma reco : testez-en plusieurs pour voir celle qui vous convient. Je vous déconseille de les multiplier en parallèle, c’est vraiment chronophage et il en va de votre santé mentale.
Le célibat, c’est vrai, ça peut parfois être assez chiant. Mais ça peut aussi être vraiment très cool quand on apprend à le voir autrement ! Non, ce n’est pas une phase d’entre-deux où il vous manque nécessairement quelque chose.
C’est une période, qu’elle soit courte, longue ou définitive, subie ou choisie, qui peut être l’occasion de tester de nouvelles choses : faire de nouveaux projets, sortir de sa zone de confort, prendre soin de soi (et juste de soi), faire des rencontres, vivre pleinement sa sexualité…
@lacelibataire_lavraie vous partage ses meilleures techniques pour ne pas « subir » son célibat, mais le kiffer au maximum !