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CÉCILE LECAN

Enfants de la Résistance

Illustrations de couverture : El Gunto.

Direction : Guillaume Pô

Direction éditoriale : Sarah Malherbe

Édition : Frédérique Chavance

Couverture : Armelle Riva

Mise en pages : Speedpage Ltd

Correction : Aurélie Lacombe

14/01/2020 12:17

Direction de fabrication : Thierry Dubus

Fabrication : Florence Bellot

© 2025, Fleurus Éditions, Paris 57, rue Gaston-Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19 www.fleuruseditions.com

Dépôt légal : juin 2025 – 1re édition

ISBN : 978-2-2151-9740-9

Code MDS : FS97409

N° d’édition : 25L0688

Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011.

CÉCILE LECAN

les publications destinées à la jeunesse. »

Enfants de la Résistance

Sophie De Mullenheim

À mon village : mon conjoint, nos enfants et ma mère pour leurs avis éclairés, ma cousine mais aussi les ami(e)s qui m’entourent depuis des années. En particulier Bénédicte, Manon, Natina, Pierre et Tamara, qui ont beaucoup entendu parler de Nora ces derniers mois.

Et à toutes mes jeunes auditrices et tous mes jeunes auditeurs dont les questions et les remarques m’accompagnent toujours dans l’écriture !

Diplômée en Histoire et en Histoire de l’art, passionnée par la mythologie, Cécile Lecan est aujourd’hui guide-conférencière. Elle anime des visites d’expositions et des conférences pour les petits et les grands.

Chapitre 1

La Pierre de Soleil

Les pensées de Nora vagabondaient.

« Disque solaire perché sur une tête de faucon.

Rê, debout dans la Barque-de-la-Nuit naviguant en eaux troubles, prêt à affronter Apophis, le serpent du Chaos… »

– Nora, tu m’entends ?

« Sous la Barque-de-la-Nuit, un mélange de signes fascinants. Des hiéroglyphes, l’écriture sacrée des anciens Égyptiens… »

– Nora ?! Une main lui secouait l’épaule.

Nora émergea de sa contemplation pour se tourner vers Akissi. Elles se connaissaient depuis la maternelle. Voisines de palier, toujours dans la même classe, les deux jeunes filles étaient pourtant très différentes. Akissi excellait dans tous les domaines quand Nora, sans être mauvaise, était relativement moyenne. Mais

Nora savait qu’elle pouvait compter sur le soutien infaillible de son amie. Y compris pour la sortir de ses rêveries quand cela risquait de lui créer des problèmes.

– Oui ? Pardon, murmura-t-elle. Tu l’as reconnu ? demanda-t-elle à son amie en pointant du doigt la stèle. C’est Rê ! C’est le dieu du Soleil pour les…

– Pour les Égyptiens, je sais ! Mais ce n’est pas le moment, Nora ! Toute la classe s’en va, on est supposées suivre la prof, je te fais remarquer. Viens, on va avoir des soucis si on reste là.

Tout en lui parlant, Akissi la tirait par le bras, la forçant à avancer dans les galeries du musée. À regret, Nora suivit son amie. Elle n’était pas intéressée par le reste de l’exposition. En revanche, l’Égypte la fascinait depuis toujours. Il y a quelques années, sa mère

lui avait offert un livre sur les dieux égyptiens qu’elle avait dévoré. Elle aimait l’idée de ces dieux hybrides, avec un corps d’humain et une tête d’animal. Alors que Nora se laissait entraîner, des œuvres en tout genre défilaient devant ses yeux. La classe de 6e de Nora était en sortie scolaire dans une exposition consacrée aux mythes solaires. À cette occasion, le musée présentait des centaines d’objets de différentes civilisations. Akissi ralentit le pas. Elles avaient rejoint les autres élèves, amassés devant une vitrine, attentifs – au moins une partie d’entre eux – aux explications de leur professeure. Elles se glissèrent dans le groupe, à côté d’un jeune garçon qui leur chuchota : – Où est-ce que vous étiez passées ? Écoutez, c’est super intéressant !

Lucas adorait les légendes, les mythes et la magie. Cette visite au musée suscitait son enthousiasme depuis des semaines, sentiment rare chez lui en ce qui concernait l’école. Si Nora et Akissi se connaissaient depuis toujours ou presque, Lucas avait rejoint leur cercle amical à la fin de l’école primaire quand ses parents avaient emménagé dans la ville pour des raisons profes-

sionnelles. À la minute où le garçon était entré dans leur classe, elles avaient su qu’elles venaient de trouver l’élément parfait pour former un trio inséparable.

Leur professeure de français et de latin, Madame Agrotéra, était en train de présenter une pièce de l’exposition. Un peu loufoque, animée d’une énergie débordante, l’enseignante détonnait dans le cortège des enseignants. Depuis son arrivée dans l’établissement, les sorties s’étaient multipliées de manière exponentielle. Une fois, ils avaient même fait cours dehors parce qu’elle ne supportait plus d’être enfermée ! Nora se força à écouter un peu. L’objet sur lequel Madame Agrotéra attirait leur attention était une petite pierre noire, ronde, lisse et brillante, gravée d’un simple cercle jaune. La pierre parut assez insignifiante à Nora, mais l’enseignante manifestait un grand enthousiasme. –

Voici le chef-d’œuvre de la visite. Les archéologues l’ont baptisé la Pierre de Soleil, mais son origine est auréolée de mystère. Découverte il y a seulement quelques mois dans une grotte sous-marine, elle donne

La

du fil à retordre aux scientifiques car ils ignorent à quelle civilisation la rattacher, vous imaginez ? Nous avons la chance de l’avoir ici, ensuite elle va traverser le monde ! Elle est probablement vieille de plus de dix mille ans.

Nora haussa les sourcils. Dix mille ans, c’est vieux comment ? Sa grand-mère était âgée de soixante-cinq ans et ça lui semblait déjà extrêmement vieux. Dix mille ans, ça faisait combien de fois soixante-cinq ans ?

L’esprit de Nora glissait déjà vers d’autres horizons. Cette pierre était quand même bien moins intéressante qu’une stèle égyptienne. Elle se demandait s’il y avait d’autres images de Rê dans le musée.

Laissant courir son regard dans les vitrines situées à proximité, Nora remarqua dans l’une d’elles les amulettes de plusieurs dieux et déesses du Soleil. Elle reconnut la tête de faucon de Rê. Peut-être pourrait-elle s’éclipser de nouveau pour aller les admirer… Elle en était là de ses réflexions quand toutes les lumières s’éteignirent subitement !

Tout le monde se mit à crier. Ce n’était pas seulement de la peur. Pour beaucoup d’élèves la situation était réjouissante. En un instant, le musée s’était transformé en parc d’attractions. Nora cherchait une source de lumière pour se repérer, mais l’obscurité était totale. Même pas une petite loupiotte verte d’indication de sortie, pas la moindre fenêtre laissant passer la lueur du jour. Elle aurait pourtant juré qu’il y avait des fenêtres dans cette galerie.

– Restez calmes ! Arrêtez de hurler ! Il s’agit probablement d’une coupure de courant. La lumière va revenir. En attendant, personne ne bouge. Je vous rappelle que nous sommes dans un musée. Vous êtes entourés d’objets précieux et fragiles, tonna Madame Agrotéra dans le brouhaha général. Même sans la voir, Nora pouvait imaginer les traits fermés du visage de sa professeure. Si elle était fantasque, Madame Agrotéra n’en possédait pas moins une autorité naturelle hors du commun. Les cris s’estompèrent. Seuls quelques élèves farceurs continuaient de pousser des petits hurle-

ments, profitant de l’anonymat que leur garantissait la panne de courant. Enfin, les yeux de Nora parvinrent à distinguer quelque chose d’étrange dans l’obscurité : un petit cercle brillant venait d’apparaître au milieu de la pièce, légèrement en hauteur. Mais alors que le tumulte s’apaisait, il explosa dans un grand fracas de verre brisé !

– Aïe ! gémit Nora, en ressentant une douleur vive dans son poignet.

L’explosion déclencha une panique générale. Dans toute la salle résonnaient des hurlements – de terreur cette fois – mêlés aux bruits de pas précipités de ceux qui tentaient de prendre la fuite. Nora fut bousculée par l’un de ses camarades et tomba à la renverse. Puis toutes les lumières se rallumèrent d’un seul coup. La scène était complètement chaotique, presque grotesque. La moitié des élèves étaient au sol. Les cheveux de Madame Agrotéra étaient dressés au-dessus de sa tête, comme soufflés par l’explosion. Mais, surtout, la vitrine à côté d’elle avait volé en éclats et la Pierre de Soleil avait disparu !

Une heure plus tard, la police avait fait évacuer la galerie. Les visiteurs attendaient dans le hall d’entrée.

– Les élèves de 6e B, annonça Madame Agrotéra d’une voix forte. Venez tous ici, s’il vous plaît.

Les cheveux de l’enseignante n’avaient pas encore tout à fait retrouvé leur volume habituel.

– Vous vous demandez probablement ce qu’il vient de se passer. Eh bien… Pour le moment, malheureusement, j’ai peu d’informations à vous transmettre. La vitrine a explosé et la Pierre de Soleil a été pulvérisée par la violence du choc. C’est une immense perte pour le musée et pour le monde entier.

Sa voix se brisa légèrement. Elle se racla la gorge et reprit son explication :

Exactement au même moment, une éclipse solaire totale – que personne n’avait prévue – a plongé la région entière dans une obscurité complète. Et…

Madame Agrotéra semblait prendre conscience que ses explications ne tenaient pas la route et des chuchotements commençaient à parcourir les rangs.

La

… Et l’électricité a alors sauté pendant quelques minutes dans un rayon de dix kilomètres autour du musée. Bref, une série de coïncidences malencontreuses. Tout simplement.

Nora pensa au contraire qu’on pouvait difficilement faire moins simple. Elle crut entrevoir un léger sourire se dessiner sur les lèvres de sa professeure alors qu’elle terminait son explication rocambolesque. À côté d’elle, Lucas et Akissi étaient lancés dans une folle discussion pour imaginer tous les scénarios possibles. Akissi, raisonnable, essayait de trouver des réponses pragmatiques tandis que Lucas ne cessait de faire intervenir des sorciers, des créatures magiques et des pouvoirs occultes.

Quand Madame Agrotéra eut recompté tous les élèves, elle leur demanda de se diriger vers l’autocar pour rentrer au collège et retrouver leurs parents. Il fallait compter environ quarante minutes de route jusqu’à l’établissement. De nombreuses voix s’élevèrent pour réclamer un passage aux toilettes car

celles de l’autocar étaient cassées. Nora n’osait rien dire, mais elle partageait l’avis de ses camarades. Les policiers venus constater la disparition de la Pierre de Soleil avaient relevé l’identité de toutes les personnes présentes. Cela avait pris énormément de temps.

– Bon, celles et ceux qui ont besoin d’aller aux toilettes, allez-y rapidement, les autres commencez à monter dans l’autocar. Vos parents vont avoir vent de cette histoire, je ne veux pas qu’ils s’inquiètent avant de vous savoir sains et saufs.

Nora suivit le petit groupe qui se dirigeait vers les toilettes en traînant les pieds tant elle pensait à ce qu’il venait de se passer. Assise sur la cuvette des toilettes, elle continua à faire défiler les événements dans sa tête. Tout cela était invraisemblable ! « La Pierre de Soleil se serait donc volatilisée ? Sans laisser aucune trace ? Un objet ne peut pas disparaître comme ça ! Et puis cette coïncidence : une éclipse couplée à une panne de courant ? Non, vraiment, quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire. »

– Argh !

La jeune fille n’avait pas pu retenir un cri : une bête venait de lui frôler les mollets, la coupant net dans ses questionnements. Pas très rassurée, elle chercha des yeux la bestiole, mais ne vit rien. Elle était pourtant convaincue d’avoir senti quelque chose. Soudain, Nora fut saisie d’une inquiétude : depuis combien de temps était-elle là ? Elle sortit précipitamment des toilettes, se lava les mains en vitesse et se rendit d’un pas pressé à l’endroit où se trouvait l’autocar. Mais il n’était plus là quand elle arriva !

L’autocar était parti.

Sans elle.

La Pierre de Soleil

Chapitre 2 Une

rencontre inattendue

Plus personne.

Ils l’avaient oubliée.

La panique gagna Nora. Madame Agrotéra comptait toujours deux fois avant le départ de l’autocar. Elle aurait dû voir qu’il manquait un élève, mais peut-être que l’éclipse lui avait fait perdre momentanément la tête. Que faire ? L’espace d’exposition avait

été clôturé par la police. Au loin, elle apercevait des hommes en uniforme, certains portaient une arme à la ceinture, ce qui l’effrayait. Et s’ils venaient à la considérer comme une suspecte rôdant aux alentours ?! Après tout, c’était de sa faute si elle avait pris du retard. La simple idée de devoir répondre à un interrogatoire et de se faire gronder lui donnait des sueurs froides.

Discrètement, elle s’éloigna de la zone interdite d’accès. Un chemin pavé menait au jardin à l’arrière du musée. Nora l’emprunta et s’assit sur un banc entouré de parterres de fleurs. Elle allait attendre là, patiemment. Bientôt quelqu’un se rendrait compte de son absence et ils viendraient la chercher. Elle espérait qu’Akissi et Lucas préviendraient Madame Agrotéra. Sa gorge se noua car c’était peu probable : ils n’étaient jamais assis ensemble dans l’autocar.

Malade dans les transports, Nora était obligée de s’asseoir juste derrière le conducteur tandis que ses amis adoraient se mettre au fond du véhicule. Cela la rendait toujours un peu jalouse. Surtout quand l’ar-

rière de l’autocar se mettait à chanter et qu’elle se sentait exclue de ces moments de joie.

– Oh là là, c’est un vrai fiasco !

Une petite voix fluette venait de troubler le silence du jardin.

– Trois jours me séparent du solstice d’hiver. Cela me laisse très peu de temps pour retrouver les trois morceaux de la Pierre de Soleil ! Sacrébistouille !

Nora ravala ses larmes naissantes et chercha à identifier d’où venait cette voix. Elle n’apercevait personne aux alentours. Mais un peu plus loin dans le jardin, des herbes frémissaient de manière étrange.

Ou bien était-ce son imagination qui lui jouait encore des tours ?

S’approchant avec précaution, elle s’accroupit pour observer de plus près. Entre les herbes, elle aperçut un lézard. Contrairement aux lézards normaux, celui-ci ne rampait pas sur le sol : il se tenait debout sur ses deux pattes et faisait les cent pas en marmonnant. « Un lézard ça ne marmonne pas et ça ne marche pas sur deux pattes, je dois être fatiguée », constata Nora. En

même temps, ce lézard portait un collier autour du cou et un sac en bandoulière. À ce compte-là, il pouvait bien marmonner et se tenir sur deux pattes !

Immobile et silencieuse, la jeune fille n’avait aucune intention de se faire remarquer. Seule la curiosité la retenait. Elle tendit l’oreille.

– Bon, récapitulons. Ma quête a duré une année entière et quand, enfin, la Pierre de Soleil était à portée de main, patatras ! L’Ombre fait encore des siennes. Maintenant, ma précieuse Pierre de Soleil est éparpillée dans trois royaumes. Trois, c’est aussi le nombre de jours qu’il me reste pour la retrouver. Ce qui est impossible. Tout simplement impossible… Sapristiti ! Est-ce que je dois me résoudre à rentrer ? À demander de l’aide ? Mais, alors, il faudrait tout leur avouer. Non, je peux m’en sortir seul ! Rien n’est impossible !

La collégienne esquissa un léger mouvement pour détendre ses jambes. Mais son pied écrasa une brindille, produisant un craquement sonore. Le lézard stoppa net son monologue, se retourna, croisa le regard de Nora et…

– Aaaaaaaaaah !

Le hurlement de l’animal fut très aigu mais peu sonore. Nora avait envie de crier aussi, mais elle pensa tout de suite aux policiers.

– Chuuuuut ! souffla-t-elle, un doigt sur la bouche pour inciter la créature au silence.

– Ah oui, chut, dit le lézard, comprenant qu’il était dans son intérêt à lui aussi d’être discret.

– Euh… Vous allez bien ?

Nora ne savait pas trop quelle question poser à un lézard doté de la parole.

– Pas du tout. C’est une catastrophe ! Je…

Le lézard se figea. Il fixait le poignet de Nora.

– Ça, qu’est-ce que c’est ?

– Quoi ?

Nora examina son poignet. Elle se rappelait maintenant avoir ressenti une douleur au moment de l’explosion. En plissant les yeux, elle aperçut un tout petit éclat doré et scintillant au creux de son poignet. Le lézard n’attendit pas sa réponse.

– Un mini-morceau de la Pierre de Soleil. Youpala ! s’exclama-t-il. Je suis sauvé ! Suis-moi.

– Pardon ? dit Nora, interloquée.

– Pardon ?! Un riquiqui morceau de la Pierre de Soleil ! Dans ton poignet ! Tu vas pouvoir sentir les autres fragments et me guider jusqu’à eux. Le solstice d’hiver est dans trois jours, nous n’avons pas une minute à perdre.

– C’est… c’est impossible ! Je dois attendre ici.

– Pas du tout, tu dois m’aider à retrouver la Pierre de Soleil et sauver l’Univers ! Compris ?

– Non, je ne comprends rien, je…

– Si tu ne comprends rien, laisse-moi t’expliquer, l’interrompit l’animal d’une voix autoritaire.

La jeune fille haussa les épaules. Pourquoi pas, après tout. Elle s’assit en tailleur face au lézard, prête à l’écouter.

Le lézard se racla la gorge. Entre ses deux petites paumes, il fit apparaître des volutes de fumée qui prirent la forme du soleil.

– Voilà. Ici, c’est chez moi, le Soleil. Mon nom est Lézard et je suis un des Gardiens du Soleil.

– Tu t’appelles Lézard ?

– Pas tout à fait, mais tu serais incapable de prononcer mon véritable nom. Maintenant, regarde.

Alors qu’il déplaçait subtilement ses pattes, de nouveaux détails apparaissaient dans l’image de brume. Il raconta à Nora qu’au centre du Soleil, il existait des pierres précieuses et magiques. La sienne, celle qu’il était chargé de protéger, s’appelait la Pierre-du-Solstice-d’Hiver ou Pierre de Soleil : c’était la fameuse pierre qui avait atterri dans la vitrine du musée. Cette pierre, comme les autres pierres, était indispensable au cycle du Soleil. Tous les ans, son pouvoir magique était renouvelé lors d’une cérémonie organisée le jour du solstice d’hiver, au coucher du soleil.

– Laisse-moi te montrer ce qu’il s’est passé…

Les volutes de fumée se modifièrent pour laisser place à de nouvelles images. Il s’agissait d’un long couloir où étaient entreposées différentes pierres, chacune dans sa niche. Tout à coup, une forme surgit et s’empara d’une des pierres.

Lézard, la mine sombre, les yeux tristes, effaça l’écran de fumée d’un geste de la main.

La Pierre de Soleil a disparu

L’équilibre du monde est menacé Le compte à rebours est lancé…

Lors d’une visite scolaire dans un musée, la vie de Nora bascule subitement : elle assiste à l’incroyable disparition de la Pierre de Soleil !

Aidée de Lézard, une créature magique, et de ses deux amis Akissi et Lucas, Nora part alors à la recherche des fragments de cette pierre mystérieuse.

Au cours de cette quête périlleuse qui les conduira dans les royaumes de Rê, d’Amaterasu et d’Apollon, ils devront faire preuve de courage et d’ingéniosité pour déjouer les plans maléfiques de l’Ombre.

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