ENGINS ET VÉHICULES












TEXTES AGNÈS VANDEWIELE
ILLUSTRATIONS JACQUES DAYAN
PASCAL LAHEURTE, LINDEN ARTISTS
Les premières voitures automobiles équipées d’un moteur à essence sont apparues il y a plus d’un siècle. Bien avant, on a tenté de remplacer la voiture à cheval par une voiture à moteur, mais le mécanisme à vapeur était très lourd. En 1876, l’invention du moteur à essence à 4 temps, par l’ingénieur allemand Nicolaus Otto, marque un progrès décisif. Entre 1880 et 1890, deux autres Allemands, Daimler et Benz, fabriquent des voitures à essence pour le public.
Premier véhicule motorisé à avoir roulé sur une route, il est mis au point en 1770 par l’ingénieur français Nicolas Cugnot, pour tirer les canons de l’armée. Une grosse chaudière en cuivre envoie la vapeur dans deux pistons situés sur la roue avant. Ce véhicule à vapeur n’a ni frein ni embrayage. Une fois lancé, rien ne peut l’arrêter. C’est ainsi qu’il entre dans un mur, et met fin à sa carrière !
Datant de 1803, c’est une sorte de coche équipé à l’arrière d’une chaudière à vapeur. Elle peut transporter neuf passagers, à la vitesse de 13 km/h environ. 1803
Daimler construit en 1886 une petite voiture équipée d’un moteur à essence et d’une boîte à deux vitesses avec un levier et un embrayage. Elle peut atteindre une vitesse moyenne de 18 km/h. Avec ses équipements, elle a ouvert l’ère de l’automobile. En France, la firme Panhard & Levassor obtient la licence du moteur Daimler et construit en 1891 la première voiture à essence produite en série.
En 1886, Karl Benz fait breveter un engin à trois roues équipé d’un moteur à essence. Deux ans plus tard, sa femme et ses deux fils entrepennent un trajet de 100 km à bord de ce tricycle et accomplissent le premier voyage de l’Histoire en automobile.
Louis Renault réalise sa première voiture en 1898. Elle est équipée d’un moteur de Dion de 198 cm3 et d’une boîte de vitesses à prise directe, qui transmet aux roues le mouvement du moteur sans l’intermédiaire de nombreux engrenages. Renault montre son véhicule à des amis et reçoit immédiatement une commande de douze exemplaires ! Ce qui l’incite à créer la société Renault frères.
Après la Première Guerre mondiale, l’automobile produite en grande série s’adresse peu à peu à un public plus large. Dans les années 1930, le tourisme automobile s’étend. Aux États-Unis, des milliers de familles s’endettent pour acheter une voiture. Après la Seconde Guerre mondiale, des petites voitures comme la Renault quatre-chevaux (4 CV) et la Citroën deux-chevaux (2 CV) succèdent aux grosses berlines. Dans les années 1950, on fabrique des modèles très bon marché qui se vendent par milliers. Depuis la crise pétrolière de 1973, on produit des voitures plus économiques.
Née en octobre 1908, la Ford T est la première voiture construite en série sur chaîne de montage. Ce modèle, robuste et facile à conduire, s’est vendu à quinze millions d’exemplaires entre 1908 et 1927.
Lancée en 1938 en Allemagne, cette voiture mythique est robuste, fiable et économique. Elle connaît un succès mondial et devient même l’héroïne de films et de bandes dessinées.
Citroën crée ce premier modèle aux lignes originales en 1955. Sa suspension hydropneumatique sur les quatre roues lui donne une assise souple et parfaite.
Lancée en Angleterre en 1959, l’Austin Mini innove par son moteur transversal.
C’est l’une des rares voitures à être fabriquées pendant 40 ans sans prendre une ride. La nouvelle Mini a été commercialisée par BMW.
En 1970, la firme anglaise Rover lance la Range Rover, un tout-terrain robuste doté d’une bonne suspension, offrant le confort et les performances d’une routière. Elle devient un modèle de référence sur le marché des 4X4.
Cette traction avant compacte connaît un énorme succès. En deux ans, il s’en est vendu près d’un million !
C’est la voiture préférée des Européens.
En 1934, Citroën présente une automobile révolutionnaire : la Traction Avant sept-chevaux (7 CV). À la différence des autres voitures, dont le moteur à l’avant transmet le mouvement aux roues arrière, pour ce modèle, ce sont les roues avant qui sont entraînées par le moteur.
Son petit moteur à 4 cylindres est monté en bout de châssis, à l’avant, ce qui fait gagner de la place. Surnommée « Topolino » (« petite souris » en italien) pour sa taille et son aspect sympathique, cette voiture à deux places est une grande réussite.
Présentée pour la première fois au Salon de l’auto de 1948, la Citroën deux-chevaux (2 CV) surprend par sa forme. Cette voiture décapotable à quatre places a, grâce à sa suspension très souple, une tenue de route exceptionnelle. Pratique et d’un prix modique, elle devient la voiture accessible à tous.
En 1969, la filiale européenne de Ford lance la Ford Capri MK1, un coupé inspiré du coupé américain Mustang. Ford propose ainsi une série de modèles adaptés aux goûts européens.
Cette voiture à la proue effilée séduit par son confort et sa finition. Elle dispose d’un système de chauffagedégivrage très efficace pour l’époque et d’un toit ouvrant. Avec une puissance de 42 chevaux, elle peut dépasser 115 km/h.
À la fin des années 1960, la firme Toyota part à la conquête des marchés américains et européens. En 1981 paraît la troisième génération de Carina.
Avec l’Espace, sorti en 1984, Renault et Matra lancent en Europe la vogue des monospaces. C’est une voiture spacieuse et familiale, à l’aménagement intérieur modulable.
En 1993, Renault crée cette voiture originale et pratique. Petite à l’extérieur mais spacieuse à l’intérieur.
Au début, les SUV étaient des véhicules de loisirs. Aujourd’hui, ils sont devenus les baroudeurs des villes. Petits, moyens, grands ou luxueux, ils s’imposent, aux côtés des petites citadines. Pour lutter contre le réchauffement climatique et limiter les émissions de CO2 dans l’atmosphère, on développe des véhicules écologiques, électriques ou hybrides, qui remplacent peu à peu ceux à moteur thermique (essence et Diesel).
Ce sont de petites voitures, pratiques et économiques, faites pour circuler en ville et se garer facilement. La citadine Renault Clio (ci-dessus) est la voiture la plus vendue en France. La Renault Clio existe en version hybride et électrique. La Clio VI sortira en 2026.
Elles ont toujours quatre portes et un coffre : compactes pour la ville (4 à 4,3 m), familiales pour parents et enfants (4,3 à 4,6 m) ou grandes routières pour les longs voyages (4,6 à 4,9 m environ).
La version électrique du DS3 CROSSBACK (E-Tense), dotée de deux roues motrices avec une autonomie de plus de 300 km, assure une conduite tout en souplesse et en silence. Ses phares DS Matrix LED Vision s’allument et s’éteignent progressivement, en fonction de l’environnement.
La berline Volkswagen Golf de 2020 bénéficie de nombreuses innovations technologiques (phares à LED, tableau de bord numérique avec système de navigation, écran tactile pilotable par commande gestuelle). La version hybride rechargeable a une autonomie en mode électrique accrue allant jusqu’à 80 km.
Les SUV (sport utility vehicles) sont un croisement entre un 4X4 et un monospace. Ils offrent une position de conduite surélevée, un habitacle spacieux et confortable. Souvent équipés de quatre roues motrices, ils peuvent rouler sur routes et chemins. Les plus grands proposent jusqu’à sept places. Les crossovers sont des SUV urbains dérivés d’une berline. Conçus pour la ville, ils n’ont souvent que deux roues motrices et ont une allure plus sportive.
L’Audi e-tron, équipée de deux moteurs électriques, et de quatre roues motrices, est à la pointe de la technologie. Les rétroviseurs extérieurs sont remplacés par des caméras dont les images sont retransmises sur des écrans, logés dans les portières.
Les coupés sont des voitures fermées offrant deux ou quatre places. Comme ils n’ont que deux portes, les stylistes peuvent ainsi donner à la carrosserie une forme élégante. Pour alléger la structure de la Polestar 1 (ci-dessous), un coupé deux portes hybride rechargeable, l’acier a été remplacé par de la fibre de carbone.
Ces voitures décapotables sont conçues pour le plaisir de rouler à l’air libre. Parfois, la capote repliable est renforcée par un toit rigide amovible appelé « hard top ».
Dérivés des berlines, ils peuvent transporter des objets volumineux dans leur coffre. La cinquième porte, ou hayon, s’ouvre à l’arrière sur un large espace, qu’on peut encore agrandir en rabattant le dossier de la banquette.
Ce sont des véhicules en partie ouverts. À l’arrière, le plateau de chargement, non recouvert, permet de transporter meubles, outils et même des animaux ! La Ford F 150 (ci-dessous) est le pick-up le plus vendu aux États-Unis. Avec sa carrosserie en aluminium, il est aussi confortable qu’une grande berline. Très logeable, cet utilitaire solide et puissant est le compagnon idéal des travailleurs qui vivent dans les campagnes ainsi que des artisans. Une version hybride est disponible, de même qu’une version 100 % électrique.
Ce sont des véhicules tout-terrain à quatre roues motrices, à la carrosserie solide et à la position de conduite haute. Ils peuvent rouler sur le sable des déserts ou même franchir des gués.
Les berlines de luxe combinent confort extrême, performance et haute technologie. Mesurant environ 5 m (ou plus pour les limousines), elles ont un habitacle spacieux et bénéficient des derniers systèmes en matière de communication et de sécurité. Certaines d’entre elles ont déjà un degré d’autonomie avancé. Elles se déclinent désormais en hybrides, hybrides rechargeables et électriques.
Créée en 1963 par Maserati, la Quattroporte de sixième génération, toujours aussi élégante, garde sa tenue de route exceptionnelle et dispose des dernières technologies (régulateur de vitesse adaptatif, alerte de franchissement de ligne, freinage automatique d’urgence, aide au stationnement avec vue panoramique, écran tactile). La future Maserati Quattroporte sera électrique.
Cette luxueuse berline est la toute première voiture à obéir aux commandes gestuelles : le conducteur n’a qu’à pointer son index en direction de l’écran central pour régler la radio, accepter un appel téléphonique ou naviguer sur l’écran tactile du système multimédia. C’est une caméra, située au plafond, près du rétroviseur, qui interprète les gestes. La BMW Série 7 existe en version hybride et électrique.
Héritière de la première Phantom de 1925, c’est la voiture la plus luxueuse et la plus silencieuse du monde. Comble du luxe, la version allongée (5,99 m) offre une suite privée avec bar. Séparés du chauffeur par une vitre, les passagers peuvent converser en toute intimité. Personnalisée pour chaque client, sa planche de bord peut même accueillir une œuvre d’art !
Cette belle américaine électrique peut parcourir 632 km avant de recharger sa batterie. Son Autopilot, système de pilotage automatique, regroupe un grand nombre de fonctions automatisées. Ainsi, si on met le clignotant, la Tesla peut doubler toute seule sur autoroute, sous la supervision du conducteur. Elle adapte sa vitesse à la circulation, détecte voitures et passants proches d’elle, freine en cas de danger et se gare toute seule. La Model S Plaid, la plus performante des modèles S, offre plus de 840 km d’autonomie et atteint une vitesse maximale de 320 km/h.
Bardée de radars, de caméras et de capteurs, elle bénéficie d’un haut degré d’autonomie. Un bouton sur son tableau de bord permet d’enclencher le pilotage automatique dans les embouteillages, à moins de 60 km/h : elle redémarre alors d’elle-même. Le conducteur ne peut pas encore utiliser toutes les fonctions, car elles ne sont pas encore autorisées sur route. L’A8 est désormais capable de rouler plus de 40 km en mode tout électrique silencieux grâce à la technologie hybride rechargeable.
La Jaguar XF de la célèbre marque anglaise fait son retour avec un habitacle entièrement revu, aux matériaux haute qualité, des technologies de pointe et un programme de modes de conduite entièrement personnalisable. Elle a récemment connu de grandes évolutions de design extérieur et intérieur, renforçant son positionnement luxueux et raffiné. Ultra connectée, elle bénéficie du système d’infotainment Pivi Pro du groupe JLR ainsi que de nombreuses aides à la conduite dernier cri.
Voiture de cortège des chefs d’État, la Classe S allie standing, confort et aides à la conduite innovantes. À l’approche d’un virage, elle freinera d’elle-même. Elle se gare seule, commandée de l’extérieur par un smartphone. Assis sur des sièges massants, les passagers peuvent regarder, sur des écrans, des contenus multimédias. Cette berline, grâce à sa suspension active, procure aux passagers un confort inégalé aussi bien sur autoroute que sur route sinueuse. Et le conducteur peut même profiter d’un massage tout en roulant ! Elle se décline en version hybride rechargeable.
Sur route ou sur piste, les voitures sportives affolent les chronomètres et procurent des sensations extrêmes. Les grands constructeurs, après avoir testé de nouvelles technologies dans les courses (Formule 1, 24 Heures du Mans, rallyes), les adaptent aux voitures de série. Ils conçoivent des voitures sportives, aux formes aérodynamiques et en matériaux légers, qui conjuguent vitesse, performances et même énergie renouvelable, avec des modèles hybrides ou électriques.
Après sa disparition en 1995, le constructeur français Alpine (groupe Renault) renaît en 2017 et, avec lui, la légendaire Alpine A110. Descendant de la première Alpine A110, lancée en 1962, ce petit coupé sportif étonne par sa légèreté et son agilité dans les virages. Il a un moteur central arrière et sa structure est faite en aluminium. L’Alpine A110 (252 chevaux de base) peut rouler jusqu’à 250 km/h. L’Alpine A110S dispose de 48 chevaux supplémentaires (300 chevaux) et atteint 275 km/h. Elle sera entièrement électrique à partir de 2026.
Depuis son apparition en 1963, la Porsche 911, reconnaissable à son moteur situé derrière les roues arrière, ne cesse de remporter des victoires en compétition (circuit, rallye). Au fil des générations, la Porsche est passée de 130 chevaux à 385 chevaux pour la Carrera de base, et 700 chevaux pour la 911 GT2 RS. La 911 type 992 est la huitième génération de Porsche 911. Elle garde la position arrière du moteur. Avec ses 650 chevaux, la Porsche 911 Turbo S est aussi à l’aise sur route que sur piste, elle accélère de 0 à 100 km/h en 2,7 secondes et atteint une vitesse maximum de 330 km/h. La Porsche 911 Turbo hybride est attendue en 2025.
La première Aston Martin apparaît en 1913. La DBS est née en 1967. La deuxième génération a été rendue célèbre au cinéma grâce au film
James Bond, Casino Royal, en 2006. La DBS Superleggera (ci-contre), équipée d’un moteur V12 biturbo, est l’une des plus puissantes voitures de route produites par le constructeur. Il ne lui faut que 3,4 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Elle peut atteindre 340 km/h. La DBS Superleggera existe en version coupée ou cabriolet « volante ».
Depuis 1947, les Ferrari, qui triomphent en compétition, ont fait la renommée de la marque. La Portofino M, coupé/ cabriolet aux lignes élégantes, cache sous son long capot un moteur de 620 chevaux. Équipée d’une boîte de vitesses à double embrayage ultrarapide, d’une direction électrique et d’un système antipatinage intelligent, elle dévore les virages avec agilité et peut atteindre 320 km/h. Quand son toit rétractable est ouvert, un déflecteur de vent réduit de 30 % le flux d’air dans l’habitacle ainsi que le bruit. Une Ferrari entièrement électrique devrait voir le jour en 2025.
Fondée en 1963, cette marque italienne, appartenant maintenant au groupe Volkswagen, est réputée pour ses modèles super sportifs spectaculaires. Bolide aux formes ciselées, en aluminium et carbone pour augmenter sa rigidité, la Huracán EVO Spyder, avec son moteur de 640 chevaux, sa boîte à double embrayage et ses quatre roues motrices, est capable d’accélérations phénoménales jusqu’à 325 km/h.
Avec les premières voitures à moteur commence une folle course au record absolu de vitesse terrestre. Elle débute en 1898, puis les 100 km/h sont franchis l’année suivante. Les 1 000 km/h, en 1970. S’ouvre alors l’ère des bolides ressemblant à des fusées et équipés de réacteurs d’avion. Thrust II atteint 1 019,47 km/h en 1983 et Thrust SSC passe le mur du son en 1997. L’objectif est désormais de franchir les 1 609 km/h à bord d’une voiture équipée d’un réacteur associé à un moteur-fusée, la Bloodhound LSR.
Jeantaud électrique
En 1898, le comte de Chasseloup-Laubat parcourt 1 km en 57 secondes dans sa Jeantaud électrique, ce qui correspond à 63 km/h. En 1899, Camille Jenatzy atteint la vitesse de 105,88 km/h à bord de sa Jamais-Contente, propulsée par un moteur électrique.
Jamais-Contente
Dans les années 1960, on abandonne le moteur à pistons au profit du réacteur d’avion. La Bluebird bat le record du monde avec une vitesse de 648,7 km/h en 1964. L’aileron de la queue la maintient en ligne droite.
Le 15 octobre 1997, dans le désert de Black Rock (Nevada, États-Unis), le pilote de chasse Andy Green bat le record de vitesse sur terre en atteignant 1 227,985 km/h et franchit ainsi le mur du son. Avec ses deux moteurs à réaction, Thrust SSC développait une puissance d’environ 106 000 chevaux, ce qui en faisait à l’époque le véhicule terrestre le plus puissant jamais construit.
Le 25 août 2009, Inspiration, pilotée par le britannique
Charles Burnett III, a atteint 225,05 km/h, à la base Edwards Air Force (Californie, USA). Pesant plus de 3 tonnes, cette voiture est en aluminium et en fibre de carbone, pour être la plus légère possible. Elle est équipée d’une douzaine de chaudières et consomme près de 50 litres d’eau déminéralisée par minute.
La vapeur est injectée dans la turbine à une vitesse équivalente à deux fois la vitesse du son.
Le Sky Ace Tiga a atteint la vitesse moyenne de 91,332 km/h sur l’une des pistes de l’aéroport Shimojishima de Miyakojima (sur une île japonaise) le 20 août 2014. Équipé d’un moteur électrique alimenté par des panneaux solaires, il était piloté par le coureur automobile Kenjiro Shinozuka.
Le 21 mars 2019, la Robocar, une voiture autonome aux lignes futuristes, sans pilote à bord, a atteint 282,42 km/h sur l’aérodrome d’Elvington, au Royaume-Uni. Sa carrosserie est en fibre de carbone et chacune des roues a son propre moteur électrique. Pilotée par l’intelligence artificielle, cette voiture-robot est équipée d’un GPS, de capteurs LiDAR (qui permettent de mesurer la distance entre chaque capteur et un objet), de radars, de caméras, de capteurs de vitesse optiques et de capteurs à ultrasons. En 2022, la voiture autonome Dallara AV-21 a battu le record de la Robocar en atteignant les 309,3 km/h.
La Venturi Buckeye Bullet 3 a atteint la vitesse moyenne de 549,211 km/h en septembre 2016, dans le désert de sel de Bonneville Salt Flats, aux États-Unis. Ce bolide électrique, construit par le centre de recherche automobile de l’université de l’Ohio et le constructeur français Venturi, était piloté par Roger Schroer.
Avant la création de circuits spéciaux, les compétitions automobiles se couraient de ville en ville. Puis sont nés les Grands Prix : le Grand Prix de France, sur le circuit du Mans, en 1906, est le tout premier. Le Championnat du monde de Formule 1 (F1) existe depuis 1950. Aujourd’hui, on compte une vingtaine de Grands Prix dans le monde. Presque allongé dans son cockpit, le pilote doit en permanence contrôler son bolide lancé à plus de 350 km/h. Des freins hyperpuissants lui permettent, à 300 km/h, de s’arrêter en à peine 100 m !
La Bugatti 35 est lancée en 1924 et devient un symbole de la voiture de course. En 1954, c’est avec la Maserati 250 F que le célèbre pilote argentin Fangio remporte les deux premières courses qui le mènent au titre mondial.
L’art du pilotage consiste à tirer le meilleur parti des capacités de la voiture, en tenant compte de l’état de la piste et de la position des concurrents. Alors que la température dans le cockpit atteint 50 °C, le pilote peut subir des forces de trois à cinq fois son poids. Les ingénieurs, en contact radio avec lui, suivent la course en direct. Grâce aux capteurs installés dans la monoplace, ils cherchent les moindres failles dans les réglages. Le poids d’une monoplace est de 800 kg minimum (sans carburant) avec le pilote en 2025.
• Record de la plus grande vitesse de pointe lors d’un Grand Prix : le Finlandais Valtteri Bottas, lors du Grand Prix du Mexique, en 2016, à la vitesse de 372,5 km/h.
• Record du pilote le plus titré : Lewis Hamilton et Michael Schumacher, chacun sept fois champions du monde de F1.
La voiture de F1 est une monoplace dont le châssis et la carrosserie forment une seule coque (monocoque). Chaque monoplace est unique.
L’aileron arrière est mobile. Pour dépasser un concurrent en ligne droite, le pilote presse un bouton sur le volant et active le DRS : l’aileron arrière se relève à l’horizontale. La monoplace, qui n’est alors plus freinée par l’air, gagne de la vitesse.
Les pneus sont conçus pour permettre la meilleure adhérence sur la piste. Les pneus pour temps sec sont lisses. Les pneus pour temps humide ont des rainures. Plusieurs types de pneus sont proposés à chaque Grand Prix.
Le moteur hybride, surpuissant et économe, est composé d’un moteur thermique V6 et de deux systèmes de récupération d’énergie : le premier récupère la chaleur de l’échappement et le second récupère l’énergie cinétique dissipée au freinage pour la transformer également en énergie électrique.
Sous-vêtements, cagoule, combinaison, gants, casque avec visière, chaussures montantes sont tous ignifugés pour résister au feu. Le système HANS (qui signifie « support de la tête et du cou ») protège la tête et le cou du pilote en cas d’accident.
La voiture pèse 752 kg. Sa puissance peut atteindre 1 000 chevaux et lui permettre de rouler à 370 km/h.
Un halo, un arceau en carbone fixé au châssis, protège le pilote en cas d’accident. Le châssis est la cellule de survie du pilote sur laquelle viennent se greffer les autres éléments (moteur, suspensions…)
Les freins à disque en carbone supportent des températures de plus de 1 000 °C !
Le siège baquet est moulé au corps du pilote.
C’est le cerveau de la voiture. Véritable ordinateur de bord, il fournit toutes les informations nécessaires au pilote et porte une multitude d’interrupteurs et de boutons (bouton pour la radio, boutons de réglages, bouton pour communiquer avec les stands…). Sur l’écran de contrôle, s’affichent la température des pneus, du moteur, les niveaux d’huile et de charge de la batterie…
De grands circuits ont donné leur nom à des courses célèbres. En France, l’épreuve des 24 Heures du Mans est la plus grande course d’endurance du monde. Elle est l’un des rendez-vous phares du Championnat du monde d’endurance (WEC FIA).
C’est aux États-Unis que se déroule la mythique course de vitesse, les 500 Miles d’Indianapolis (804,5 km). La piste ovale inclinée se compose de quatre virages à gauche. Cette compétition compte pour le Championnat IndyCar Series.
C’est une course d’équipe, avec trois pilotes par voiture qui se relaient pendant 24 heures. Les concurrents qui ont réalisé les meilleurs temps aux essais s’élancent devant leurs adversaires. Sur la grille de départ, la voiture en tête est dite en « pole position ». Un pilote ne doit pas conduire plus de quatre heures d’affilée. Entre les relais, il s’arrête à son stand pour faire le plein de carburant, changer ses pneus, pendant que ses mécaniciens inspectent l’état général de sa machine.
• Record de la plus grande vitesse en cours : 405 km/h (réalisé par Roger Dorchy en 1988 sur une WM-Peugeot P88).
• Record de distance : 397 tours en course, soit 5 410,713 km (réalisé par l’équipage Mike Rockenfeller, Romain Dumas et Timo Bernhard en 2010 sur une Audi R15+TDI).
• Record du tour : 251,88 km/h de moyenne (réalisé par Kamui Kobayashi en 2017 sur une Toyota TS050 Hybrid).
De nombreuses innovations ont été testées après avoir résisté 24 heures durant, dans des conditions extrêmes, avant d’être intégrées dans les voitures de série (phares antibrouillard, freins à disques, turbocompresseur, phares laser…).
Elles sont 62 au départ, réparties en trois grandes catégories : Hypercar
Cette catégorie regroupe des voitures à carrosserie fermée, conçues spécialement pour la course ou issues d’une Hypercar de route. Ces voitures peuvent embarquer un système hybride. Dans les voitures hybrides, le système ERS récupère l’énergie cinétique emmagasinée au freinage et la convertit en énergie électrique, ce qui permet de diminuer la consommation de carburant et d’augmenter la puissance. Deux types de véhicules sont admis : les LMH (Le Mans Hypercar) et les LMDh (Le Mans Daytona h).
Le Mans Prototype 2
Elles sont réservées aux écuries privées. Quatre constructeurs de châssis ont été retenus : Dallara, Onroak, Oreca et Riley. Gibson est le fabricant exclusif de moteurs pour cette catégorie.
Le Mans Grand Tourisme 3
Ce sont des voitures routières sportives dérivées des voitures de série, qui sont commercialisées.
Elles sont pilotées par des équipes mixtes d’amateurs et de professionnels. Parmi les grandes marques représentées, on trouve par exemple Porsche, Ferrari, Corvette, McLaren ou BMW.
Depuis sa création en 1911, la course n’a été interrompue que pendant les deux guerres mondiales. Les coureurs doivent parcourir 500 miles (804,5 km), soit 200 fois le tour de piste long de 4 km environ. Les virages et l’inclinaison de la piste demandent des prouesses d’adresse aux pilotes. À la différence de la Formule 1 où les châssis des monoplaces sont différents et fabriqués par chacune des équipes, tous les concurrents ont la même monoplace : une Dallara. Les Indy cars courent sur des circuits ovales, routiers et urbains. Les 500 Miles d’Indianapolis sont l’une des épreuves du Championnat IndyCar Series.
• Le tour le plus rapide a été couru à la vitesse de 380 km/h.
En 2028, une nouvelle catégorie sera créée avec des voitures à hydrogène.
• Le pilote le plus titré est A. J. Foyt, vainqueur quatre fois, tout comme Al Unser Sr, Rick Mears et Helio Castroneves.
• A. J. Foyt a participé aux 500 Miles 35 années de suite. Il a parcouru ainsi 4 909 fois le tour de la piste.
Il existe d’autres courses d’endurance dans le monde, comme les 24 Heures de Spa, les 24 Heures de Daytona… Pour un pilote, gagner les 24 Heures du Mans, les 500 Miles d’Indianapolis et un titre de champion du monde de F1 s’appelle réussir la Triple Couronne.
Des plus belles automobiles aux compétitions de motos, de l’invention de l’avion aux trains du futur, de la mécanique d’un tracteur au fonctionnement d’une grue…
Tracteurs et engins agricoles
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