




Prince, princesse et chevalier
Prince, princesse et chevalier
Prince, princesse et chevalier
Prince, princesse et chevalier
Contes pour aimer
Contes pour aimer
• La Princesse au petit pois (p.
• La Princesse au petit pois (p. 143)
Contes pour frissoner
Contes pour frissonner
• La Belle et la Bête (p. 221)
• La Belle et la Bête (p.
Contes pour rêver
Contes pour rêver
• Raiponce (p. 17)
• Raiponce (p. 17)
• Cendrillon (p. 191)
• Cendrillon (p. 191)
Enfants héros
Enfants héros
• Riquet à la houppe (p. 208)
• Riquet la houppe (p. 208)
• Le Petit Chaperon rouge (p. 72)
• Le Petit Chaperon rouge (p. 72)
• Poucette (p. 179)
• Poucette (p. 179)
Animaux
Animaux
Sorcière, magie et grand méchant
Sorcière, magie et grand
• La Reine des Neiges (p. 151)
• La Reine des Neiges (p. 151)
• Les Trois Petits Cochons (p. 8)
• Les Trois Petits Cochons (p. 8)
• Le Loup les 7 chevreaux (p.
• Le Loup et les 7 chevreaux (p. 199)
• Le Joueur de flûte de Hamelin (p. 230)
• Le Joueur de flûte de Hamelin (p. 230)
• Barbe Bleue (p. 235)
• Barbe Bleue (p. 235)
• Les Lutins et le cordonnier (p. 187)
• Les Lutins et le cordonnier (p. 187)
Histoires Noël
Histoires de Noël
• La fille aux alumettes (p. 131)
• La Petite fille aux alumettes (p. 131)
• Les Carillons (p. 95)
• Les Carillons (p. 95)
• La Légende de saint Nicolas (p. 35)
• La Légende de saint Nicolas (p. 35)
• Cantique de Noël (p. 81)
• Cantique de Noël (p. 81)
• Douze en voiture de poste (p. 60)
• Douze voiture de poste (p. 60)
Contes pour voyager
• Peau d'âne (p. 88)
Contes pour s'endormir
• Blanche-Neige (p. 39)
• Hansel et Gretel (p. 161)
• Boucle d'or et les trois ours (p. 101)
• Le Chat botté (p. 215)
• Les cygnes sauvages (p.244)
• Le Rossignol et l'empereur (p. 48)
• Le Petit Poucet (p. 65)
• La Belle au bois dormant (p. 114)
Contes pour partir à l'aventure
• Les Cadeaux des Rois mages (p. 168)
• Le Tout Premier Noël (p. 55)
• Casse-Noisette et le roi des souris (p. 172)
• Jack et le haricot magique (p. 26)
• La Petite Poule rousse (p. 135)
• La Petite Sirène (p. 123)
• Le Sapin (p. 109)
Il était une fois trois petits cochons qui rêvaient de construire chacun leur maison.
Un matin, ils dirent au revoir à leur maman et se mirent en route.
Gaston, le plus petit, s’arrêta devant une belle botte de foin.
« Ma maison sera en paille et sentira bon les fleurs des champs ! »
Et il se mit au travail.
Un peu plus tard, Léon, le deuxième cochon, aperçut une forêt et s’écria :
« Ma maison sera faite de branches de bois, comme une cabane ! »
Enfin, Simon, l’aîné, s’installa sur une colline et ouvrit son gros sac rempli de briques.
« Ma maison sera bien solide ! » dit-il en retroussant ses manches.
Chacun dans sa maison, les trois petits cochons vivaient heureux, jusqu’au jour où un loup affamé se mit à rôder dans les environs.
Il s’approcha d’abord de la fenêtre de Gaston.
« Hou ! Hou ! Ouvre-moi, petit cochon !
– Non, non et non ! »
Le loup gonfla ses joues et souffla si fort que la maison de paille s’envola. Le pauvre Gaston, affolé, courut aussi vite qu’il put à la cabane de Léon.
Le méchant loup s’approcha de la maison en bois.
« Toc ! Toc ! Ouvrez-moi, petits cochons ! cria le loup.
– Non, non ! Hors de question ! » répondit Léon.
Le loup prit alors une grande inspiration et souffla si fort que la cabane en bois s’effondra. Les deux petits cochons se réfugièrent aussitôt chez Simon, qui claqua sa porte au museau du loup.
« Cette maison va disparaître comme les autres, gare à vous ! » gronda le loup.
Et il souffla, fort, fort, fort. Il devint rouge, puis violet, mais aucun mur ne trembla. La maison ne tomba pas. Soudain, il aperçut… la cheminée ! En deux secondes, le loup grimpa sur le toit et se faufila à l’intérieur. Simon fit un clin d’œil à ses frères pour les rassurer.
« Aaaah ! J’ai mal ! »
Le loup venait de tomber dans le chaudron où chauffait depuis des heures un bon bouillon. Il détala le ventre creux et la queue toute brûlée en jurant qu’il ne s’approcherait plus jamais des trois petits cochons.
Il y a bien longtemps vivaient dans une charmante maison un homme et sa femme. Ils s’aimaient tendrement et désiraient de tout leur cœur avoir un enfant, mais leur espoir restait déçu. Un beau jour, pourtant, la jeune femme sut que ses prières avaient été exaucées. Elle se réjouit secrètement de porter la vie mais, comme il était encore tôt pour annoncer la nouvelle, elle n’en souffla mot à personne. Une des fenêtres de sa maison donnait sur un jardin magnifique où poussaient des fleurs délicates et des plantes médicinales.
Un jour qu’elle regardait avec plaisir ce parterre gracieux, la jeune femme aperçut de fraîches raiponces et en conçut un désir inouï.
« Si seulement je pouvais goûter de ces raiponces, pensa-t-elle, je serais satisfaite et l’envie me quitterait ! »
Pourtant, la jeune femme savait que la chose était impossible : le jardin était clos par un mur gigantesque et appartenait à une magicienne puissante qui effrayait toute la région. Rongée par son obsession, elle tomba malade et son mari s’effraya bientôt de la voir si pâle et si faible.
« Quel mal étrange te dévore ? lui demanda-t-il un matin, fort inquiet. – Je voudrais goûter aux raiponces que j’aperçois de ce côté de la fenêtre ! lui répondit-elle, éplorée. Si je ne peux satisfaire ce désir, il me semble que j’en mourrai ! »
Aussitôt, son mari voulut la satisfaire. Et comme sa propre vie lui importait moins que le bonheur de sa femme, il escalada habilement le haut mur à la tombée de la nuit, sauta prestement dans le jardin de la magicienne et cueillit quelques raiponces.
Quand il les eut apportées à sa femme, celle-ci, au comble de la joie, les accommoda en salade et les mangea avec un plaisir infini.
Mais elle avait trouvé les raiponces si fraîches et si savoureuses que le lendemain elle en voulut davantage.
Et son mari, qui avait déjà bravé le danger, consentit une seconde fois à escalader le mur pour s’aventurer dans le jardin. Mais quelle ne fut pas sa frayeur lorsqu’il se trouva nez à nez avec la puissante magicienne !
« Comment oses-tu venir dans mon jardin pour y arracher mes raiponces ? éructa la magicienne, courroucée. Qu’as-tu à dire pour ta défense, avant que je ne te transforme en rocher ?
– Pardonnez-moi ! supplia le brave homme en tombant à genoux. Je n’aurais jamais pensé vous offenser si ma femme n’avait posé les yeux sur vos raiponces, il y a quelques jours. Depuis, elle en est folle et en mourra si elle ne peut plus en manger.
– Soit, dit la magicienne après avoir réfléchi. Tu peux venir, chaque jour, cueillir autant de raiponces que tu voudras pour satisfaire ta femme ! Mais promets-moi que tu me donneras l’enfant qu’elle porte en secret.
– Je vous le promets », dit le mari sans plus réfléchir, tant il tremblait de peur.
Et quelques mois plus tard, quand l’enfant vint au monde, la magicienne se présenta, comme elle l’avait dit. Elle prénomma la petite fille Raiponce et l’emmena loin de ses parents.
Au fil des ans, Raiponce devint la plus charmante enfant que l’on ait vue sous le soleil. Quand elle eut atteint ses douze ans, la magicienne la fit enfermer au beau milieu de la forêt dans une tour imprenable, sans porte ni escalier. Elle la gardait ainsi jalousement loin du monde et seule une petite fenêtre permettait à l’enfant d’apercevoir le bleu du ciel.
Chaque fois que la magicienne venait visiter Raiponce, elle hélait la petite depuis le bas de la tour : « Raiponce ! Raiponce ! Déroule tes beaux cheveux afin que je monte ! »
La jeune fille, dont on n'avait jamais coupé les cheveux, les avait fort longs et déroulait alors ses longues tresses blondes, brillantes comme de l’or pur, et les accrochait à une poulie, de sorte que la magicienne se hisse jusqu’à la fenêtre.
Les années passèrent sans que le sort de Raiponce changeât.
Un jour pourtant, le fils du roi traversa la forêt en revenant de la chasse. Comme il chevauchait, insouciant, dans le sous-bois, il entendit
soudain le chant cristallin d’une jeune fille. La mélodie était si belle et si mélancolique qu’il chercha aussitôt à savoir qui chantait. Las ! Il ne trouva pas de porte au bas de la tour et s’en revint chez lui, étonné et songeur.
Le chant de Raiponce avait tant ému son cœur qu’il revint chaque jour pour l’écouter. Et un jour, alors qu’il patientait au pied d’un arbre, il aperçut la magicienne qui s’approchait de la tour : « Raiponce ! Raiponce ! Déroule tes beaux cheveux afin que je monte ! » dit-elle de sa voix rocailleuse.
Aussitôt, deux tresses se déroulèrent, pareilles à une rivière d’or, et le prince vit la magicienne se hisser jusqu’à la fenêtre et disparaître.
« Voici donc le moyen de monter à cette tour ! » pensa le jeune homme. Et le lendemain, à la tombée de la nuit, il prononça la phrase sésame :
« Raiponce ! Raiponce ! Déroule tes beaux cheveux afin que je monte ! »
Les beaux cheveux se déroulèrent et le prince grimpa lestement jusqu’en haut.
Quand Raiponce aperçut le jeune homme, elle fut si effrayée qu’elle poussa un cri strident ; mais le prince était si beau et lui parlait si doucement qu’elle se rassura vite.
« J’ai entendu votre chant mélodieux, lui expliqua-t-il peu après, et depuis j’en suis comme ensorcelé ! Devenez ma femme et je serai le plus heureux des hommes ! »
Raiponce était fort séduite et consentit très vite à l’épouser, mais comment faire pour descendre de la tour ?
« Apportez-moi chaque soir un petit morceau de soie, lui dit-elle. J’en ferai petit à petit une échelle ; ainsi pourrai-je descendre de la tour et vous m’emporterez alors sur votre beau cheval. »
Le prince et Raiponce ne cessèrent plus de se voir, le soir, à l’abri de la tour.
Mais un jour, hélas, alors qu'elle parlait avec la magicienne, la jeune fille trahit malencontreusement son secret : « Je ne sais pourquoi, marraine, mais j’ai bien plus de mal à vous hisser jusqu’ici que le prince qui monte gaillardement jusqu’à la fenêtre, le soir !
– Comment ? Petite ingrate ! s’écria la magicienne. Ainsi tu m’as trompée, alors que je pensais t’avoir éloignée du monde entier !
Mais tu ne te réjouiras pas longtemps de ton amour ! »
Et sans plus réfléchir, la magicienne enroula plusieurs fois sur elles-mêmes les tresses de la jeune fille, prit une paire de ciseaux et coupa d’un seul coup les beaux cheveux d’or. Raiponce eut à peine le temps de voir ses tresses tomber à terre que la magicienne l’emmena dans une contrée désertique et l’abandonna, seule et démunie. Puis la mauvaise femme revint vite dans la forêt et imagina un piège pour perdre le prince.
Comme celui-ci s’approchait de la tour, le soir venu, et appelait : « Raiponce ! Raiponce ! Déroule tes beaux cheveux afin que je monte ! », la magicienne déroula habilement les tresses coupées et laissa le prince grimper. Puis elle l’accueillit en grinçant méchamment : « Te voilà étonné de me voir ! Tel est pris qui croyait prendre ! Si tu cherches ta Raiponce, sache qu’elle est bien loin maintenant, perdue pour toujours, et que tu ne la reverras jamais ! » À ces mots, le prince, fou de douleur, se jeta du haut de la tour et il s’en fallut de peu qu’il ne meure. Au lieu de cela, le choc le rendit aveugle, ce qui ne lui importait guère, puisqu’il ne désirait plus voir le monde sans Raiponce.
Il erra de longues années, seul et désespéré, se nourrissant de baies et de racines, jusqu’au jour où il aborda une contrée désertique éloignée de tout. Il cheminait tristement lorsqu’il entendit soudain la voix de Raiponce qui chantait au loin. Bouleversé par cette voix qu’il chérissait tant, le prince s’approcha et Raiponce, qui le reconnut aussitôt, se jeta à son cou.
« Je te retrouve enfin ! » murmura-t-elle, les yeux baignés de larmes.
Et tandis qu’elle pleurait de joie, les larmes de Raiponce touchèrent les yeux du prince et celui-ci recouvra soudain la vue ! Le malheur avait pris fin et le prince emmena Raiponce dans son royaume où ils coulèrent des jours heureux, sans que rien ni personne puisse jamais plus les séparer.
l était une fois une pauvre femme qui vivait seule avec son fils prénommé Jack. Le seul bien qu’ils possédaient sur Terre était une vache qui leur donnait chaque jour du lait. Mais un matin, celle-ci ne donna plus rien et Jack et sa mère se regardèrent, consternés.
« Qu’allons-nous faire ? gémit la pauvre femme en se tordant les mains.
– Rassure-toi, mère ! lui répondit Jack. Je vais partir et trouver du travail !
– Oh, Jack, lui dit sa mère en le regardant avec douceur. Tu as déjà tenté ta chance, mais tu sais que tu es trop jeune ! Il ne nous reste plus qu’à vendre notre vache et, avec le bon prix que nous en tirerons, nous verrons bien ce que nous pourrons faire.
– Bien, mère, lui répondit Jack. Comme c’est jour de marché aujourd’hui, je vais vendre notre vache de ce pas ! »
Et Jack partit ainsi sur la route en conduisant sa vache au bout d’une corde. Mais il n’avait pas marché cinq cents mètres qu’il rencontra un curieux vieillard qui l’arrêta en l’appelant : « Hé, bonjour, Jack !
– Bonjour », lui répondit Jack. Et il se demanda aussitôt comment cet homme pouvait connaître son nom.
« Que viens-tu faire avec ta vache au bout d’une corde ? lui demanda le petit vieux.
– Je vais de ce pas au marché pour la vendre. Et j’en tirerai un bon prix !
– Oh, je n’en doute pas ! lui dit le vieil homme. Je me demande si tu sais combien de haricots il faut pour faire cinq.
– Deux dans chaque main et un dans la bouche, répondit Jack aussitôt.
– Bien répondu ! Maintenant, regarde bien ces haricots. Ils sont magiques et je vais te proposer un marché : ta vache contre ces haricots !
– Vous n’y pensez pas !
Je vendrai ma vache pour dix pièces d’argent, au moins, et vous me proposez une poignée de haricots ! Non, ça, jamais !
– Mais ce ne sont pas des haricots ordinaires…
Si tu les plantes, en une nuit, ils pousseront droit, jusqu’au ciel.
– Jusqu’au ciel ? Non, cela est impossible !
– Mais si ! Allons, crois-moi ! Tente ta chance, Jack, elle ne passe jamais deux fois !
– Eh bien… C’est d’accord », dit Jack impressionné. Et il laissa la vache au vieil homme en échange des haricots qu’il mit dans sa poche. De retour chez lui, Jack, qui n’avait pas été longtemps absent, se présenta devant sa mère.
« Te voilà de retour, mon garçon ! Je vois que tu reviens sans notre vache, ce qui veut dire que tu l’as vendue. Alors, combien en as-tu tiré ?
– Tu ne devineras jamais, mère !
– Oh, bravo, Jack ! Alors, dix pièces d’argent ? Quinze ?
– Mère, je t’ai dit que tu ne pouvais deviner ! Vois ce que j’ai rapporté ! Ce sont des haricots magiques et si tu les plantes, en une seule nuit ils…
– Quoi ? Tu n’as pas fait cela, Jack ? Tu n’as pas été assez fou, assez idiot, pour échanger notre vache contre cinq pauvres haricots ! Mais qu’ai-je fait pour mériter cela ? »
Et, de rage, la mère de Jack jeta les haricots par la fenêtre et envoya son fils tout droit dans sa chambre.
Jack alla tristement se réfugier au grenier, et pleura doucement. Tout était de sa faute !
Mais le lendemain matin, Jack découvrit par la fenêtre une chose extraordinaire ! Les haricots que sa mère avait jetés avec rage avaient donné vie à un pied de haricot gigantesque, et celui-ci montait toujours plus haut pour se perdre dans les nuages ! « Le vieil homme n’avait donc pas menti », se dit Jack. Et de joie, il sauta sur une des branches basses du haricot et se mit à grimper, grimper, grimper.
Si haut qu’il atteignit les nuages et toucha le ciel. Il vit alors une route qui serpentait et la suivit pour parvenir, enfin, devant une haute et belle demeure, pareille à un château de roi. Jack parcourut les pièces et arriva jusque dans une cuisine où se tenait une très grande femme.
« Bonjour, madame, dit Jack poliment. Auriez-vous la bonté de me donner un petit déjeuner ? J’ai bien faim et je n’ai pas mangé hier !
– Un petit déjeuner ? Mais si tu ne t’enfuis pas aussitôt, c’est toi qui seras le petit déjeuner de mon mari ! File aussi vite que tu es venu, car mon mari est un ogre et il te mangera s’il te découvre !
– Oh, s’il vous plaît, madame ! J’ai si faim qu’il m’importe peu d’être dévoré !
– Alors, viens ! » dit la femme qui n’était pas si méchante. Et elle lui donna de belles tranches de pain beurrées et lui versa une grande tasse de lait onctueux. Jack se jeta sur les tartines, mais il n’avait pas fini de manger que « Boum ! boum ! boum ! », la maison se mit à trembler de haut en bas.
« Ciel ! s’écria la femme. Voici mon ogre de mari qui rentre et, s’il te découvre, il ne fera de toi qu’une bouchée ! Cache-toi vite dans ce four . » Et elle eut à peine le temps de refermer la porte que l’ogre entra.
C’était un ogre gigantesque et il portait à sa ceinture trois moutons !
« Tiens, femme ! dit-il en jetant les bêtes sur la table. Prépare-moi un bon rôti avec cela ! Mais qu’est-ce que je sens là ! Hum, hum… Cela sent la chair fraîche !
– Allons, vous rêvez, mon cher mari ! Ou peut-être est-ce l’odeur des bêtes que vous rapportez là ! Allez vous rafraîchir et je vous préparerai pendant ce temps un bon repas ! »
Comme Jack voulait s’enfuir en sautant hors du four, la femme lui fit signe d’attendre que son mari se fût endormi après son repas.
L’ogre mangea de bon cœur puis, quand il eut fini de déjeuner, il alla
chercher dans un coffre trois gros sacs d’or et se mit à compter ses pièces. Sa tête ne tarda pas à devenir lourde et l’ogre s’endormit en ronflant bruyamment.
Alors Jack sortit du four, prit en vitesse l’un des sacs d’or et s’enfuit en courant de la maison. Parvenu devant le haricot magique, il s’accrocha au tronc et se laissa glisser longtemps, jusqu’au moment où il atterrit dans le jardin de sa mère.
« Mère, mère ! s’écria Jack tout fier en brandissant son sac d’or. Nous avons désormais de quoi vivre pendant un long moment ! Regardez tout cet or ! N’avais-je donc pas raison quand je vous disais que c’était des haricots magiques ! »
Et Jack et sa mère ne manquèrent plus de rien et vécurent richement pendant quelque temps.
Mais un jour, le sac d’or fut vide et Jack se résolut de tenter à nouveau sa chance. Un beau matin, il sauta donc sur une branche basse du haricot magique et grimpa, grimpa, grimpa, jusqu’au moment où il parvint dans les nuages. Il reprit la même route et rencontra, devant le château de l’ogre, sa femme qui se tenait assise.
« Bonjour, madame, fit Jack poliment. Seriez-vous assez bonne pour me donner quelque chose à manger ?
– Va-t’en, mon garçon, ou mon mari te mangera pour son déjeuner !
Mais ne serais-tu pas le jeune garçon qui est déjà venu voici quelque temps ? Ce jour-là, mon mari perdit l’un de ses sacs d’or !
– C’est étrange ! Cette histoire me rappelle quelque chose, mais j’ai si faim que je ne puis ouvrir la bouche pour l’instant ! »
La femme de l’ogre, qui était curieuse, le conduisit alors dans sa cuisine et lui donna à manger. Mais Jack avait à peine eu le temps de mordre dans une tartine que « Boum ! boum ! boum ! », le sol trembla et la femme cacha vite Jack dans le four.
Tout se passa comme la fois précédente. L’ogre trouva que cela sentait la chair fraîche et mangea de toutes ses dents le rôti préparé par sa femme. Puis il lui demanda de lui apporter sa poule qui pondait des œufs d’or. L’ogre caressa l’animal et lui dit : « Ponds ! »
La poule pondit alors un œuf tout en or et l’ogre, satisfait, s’endormit.
Jack en profita aussitôt pour sortir du four et il saisit la poule pour l’emporter, mais celle-ci caqueta soudain bruyamment.
L’ogre fut aussitôt réveillé, mais Jack était déjà loin et redescendit vite du haricot magique pour montrer à sa mère la merveille qu’il avait rapportée.
Malgré ce nouveau trésor, Jack n’était pas satisfait et il lui prit, un jour, l’envie de regrimper en haut du haricot magique. Un beau matin, il s’élança donc et grimpa, grimpa, grimpa jusqu’au ciel. Il suivit la route comme les fois précédentes, mais jugea plus prudent de ne pas se montrer à la femme de l’ogre et alla tout droit se cacher dans une grande jarre. Il s’était installé depuis fort peu de temps lorsque
« Boum ! boum ! boum ! », il entendit l’ogre rentrer avec sa femme.
« Hum, renifla l’ogre. Cela sent la chair fraîche ! Je le sens ! Je le
sens !
– Si c’est le petit chenapan qui t’a dérobé ton sac d’or et la poule merveilleuse, il doit être caché dans le four ! »
Et vite, l’ogre et sa femme se ruèrent pour ouvrir le four ; mais Jack n’y était pas… Ils cherchèrent partout, en vain, et l’ogre se résolut finalement à prendre son repas. Puis, quand il eut bien mangé, il demanda à sa femme de lui apporter sa harpe d’or et dit à l’instrument :
« Joue, harpe d’or ! »
Comme par enchantement, la harpe se mit à jouer un air merveilleusement beau et répéta cet air jusqu’à ce que l’ogre se fût endormi. Jack sortit alors tout doucement de sa jarre et rampa jusqu’à
Les Trois Petits Cochons ......................................................... p. 8
Conte traditionnel, raconté par Christelle Chatel, illustré par Prisca Le Tandé
Raiponce ................................................................................. p. 17
D’après les frères Grimm, raconté par Anne Lanoë, illustré par Marina Pessarrodona
Jack et le haricot magique .................................................... p. 26
Conte d’origine anglaise, raconté par Anne Lanoë, illustré par Ursula Bucher
La Légende de saint Nicolas ................................................. p. 35
D’après la tradition du Nord et de l’Est de la France, raconté par Anne Lanoë, illustré par Stéphanie Ronzon
Blanche-Neige ........................................................................ p. 39
D’après les frères Grimm, raconté par Christelle Chatel, illustré par Virginie Chiodo
Le Rossignol et l’empereur ................................................... p. 48
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Anne Lanoë, illustré par Éric Puybaret
Le Tout Premier Noël ........................................................... p. 55
Raconté par Anne Lanoë, illustré par Stéphanie Ronzon
Douze en voiture de poste .....................................................
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Anne Lanoë, illustré par Sébastien Chebret
Le Petit Poucet ......................................................................
D’après Charles Perrault, racontés par Anne Lanoë, illustré par Eric Puybaret
Le Petit Chaperon rouge .......................................................
D’après Charles Perrault, raconté par Christelle Chatel, illustré par Séverine Duchesne
Cantique de Noël ..................................................................
D’après Charles Dickens, raconté par Anne Lanoë, illustré par Sébastien Chebret
Peau d’âne ..............................................................................
D’après Charles Perrault, raconté par Anne Lanoë, illustré par Marina Pessarrodona
Les Carillons ..........................................................................
D’après Charles Dickens, raconté par Anne Lanoë, illustré par Sébastien Chebret
Boucle d’or et les trois ours .................................................
D’après les frères Grimm, raconté par Christelle Chatel, illustré par Claire Frossard
Sapin................................................................................
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Anne Lanoë, illustré par Marina Pessarrodona
D’après les frères Grimm, raconté par Anne Lanoë, illustré par Marina Pessarrodona
La Belle au bois dormant ......................................... ...........p. 114
La Petite Sirène ................................................................. p. 123
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Anne Lanoë, illustré par Éric Puybaret
La Petite Fille aux allumettes ............................................ p. 131
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Anne Lanoë, illustré par Dorothée Jost
La Petite Poule rousse ......................................................... p. 135
Conte traditionnel, raconté par Charlotte Grossetête, illustré par Prisca Le Tandé
La Princesse au petit pois ................................................... p. 143
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Charlotte Grossetête, illustré par Claire Frossard
La Reine des neiges .............................................................. p. 151
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Anne Lanoë, illustré par Marina Pessarrodona
Hansel et Gretel ................................................................... p. 161
D’après les frères Grimm, raconté par Anne Lanoë, illustré par Ursula Bucher
Les Cadeaux des Rois mages .............................................. p. 168
D’après Heywood Broun, raconté par Anne Lanoë, illustré par Sébastien Chebret
Casse-Noisette et le roi des souris ...................................... p. 172
D’après Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, raconté par Anne Lanoë, illustré par Fred Multier
Poucette ................................................................................ p. 179
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Charlotte Grossetête, illustré par Virginie Chiodo
Les Lutins et le cordonnier ................................................. p. 187
D’après les frères Grimm, raconté par Anne Lanoë, illustré par Fred Multier
Cendrillon ............................................................................ p. 191
D’après Charles Perrault, raconté par Charlotte Grossetête, illustré par Séverine Duchesne
Loup et les sept chevreaux ............................................. p. 199
D’après les frères Grimm, raconté par Pascale Hédelin, illustré par Marie-Noëlle Horvath
Riquet à la houppe ............................................................... p. 208
D’après Charles Perrault, raconté par Anne Lanoë, illustré par Marina Pessarrodona
Le Chat botté ....................................................................... p. 215
D’après Charles Perrault, raconté par Anne Lanoë, illustré par Marina Pessarrodona
La Belle et la Bête ................................................................ p. 221
D’après madame Leprince Beaumont, raconté par Anne Lanoë, illustré par Marina Pessarrodona
Joueur de flûte de Hamelin ...............................
D’après la légende allemande, raconté par Anne Lanoë, illustré par Sébastien Chebret
Barbe Bleue .........................................................................
D’après Charles Perrault, raconté par Natalia Trouiller, illustré par Céline Riffard
Cygnes sauvages ...........................................................
D’après Hans Christian Andersen, raconté par Claire Bertholet, illustré par Céline Riffard
Achevé d’imprimer en mai 2024, en Chine N° d’édition : 24L0419
Dépôt légal : octobre 2024
Les plus beaux contes pour les enfants réunis dans un seul livre, à lire et à relire, pour rêver et s’émerveiller.
Dans la collection :