ENCYCLOPÉDIE
ANTIQUITÉ
L’
ENCYCLOPÉDIE
ANTIQUITÉ
L’
SOMMAIRE L’ÉGYPTE
L’ÉGYPTE ANCIENNE LE PHARAON AU CŒUR DE LA VIE DES ÉGYPTIENS L’ÉCRITURE ET LES SCRIBES L’AGRICULTURE, LA CHASSE ET LA PÊCHE LES COMMERÇANTS ET LES ARTISANS LES PYRAMIDES LES TEMPLES LES DIVINITÉS LE PASSAGE VERS L’AU-DELÀ À LA DÉCOUVERTE DE L’ÉGYPTE
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TOUTANKHAMON
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LA GRÈCE ANTIQUE
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UNE DÉCOUVERTE PHARAONIQUE LA GRANDE AVENTURE D’HOWARD CARTER L’ÉNIGME TOUTANKHAMON LE RÔLE DU PHARAON LES GRANDS PHARAONS DU NOUVEL EMPIRE LE PANTHÉON DES DIEUX LES RITES FUNÉRAIRES VERS LA DERNIÈRE DEMEURE
LES GRECS À L’ANTIQUITÉ LES CITÉS LA DÉMOCRATIE À ATHÈNES SPARTE LES GUERRES LE COMMERCE ET L’ARTISANAT L’AGRICULTURE LA VIE DE FAMILLE LA RELIGION LES JEUX OLYMPIQUES LES ARTS
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SOMMAIRE LES ROMAINS
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POMPÉI
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ROME, ENTRE LÉGENDE ET HISTOIRE LA RÉPUBLIQUE L’EMPIRE UNE ARMÉE CONQUÉRANTE L’EMPIRE ET SES RICHESSES DES BÂTISSEURS L’AGRICULTURE HABITER EN VILLE LA FAMILLE LES LOISIRS LES DIEUX
UNE CITÉ ROMAINE LES HABITANTS DE POMPÉI LA CATASTROPHE DE L’AN 79 LES FOUILLES DE POMPÉI POMPÉI RETROUVÉE LA VIE SOCIALE LA VIE QUOTIDIENNE LA VIE CULTURELLE HERCULANUM LE VÉSUVE
LES GAULOIS
QUI ÉTAIENT LES GAULOIS ? LES OPPIDA LA VIE QUOTIDIENNE LE TRAVAIL DES MÉTAUX DES PAYSANS ACTIFS LE BOIS, UNE RICHESSE D’HABILES ARTISANS COMMERCE ET TRANSPORTS LES CROYANCES GARE AUX GUERRIERS ! LA GAULE ROMAINE
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L’ÉGYPTE TEXTES PHILIPPE LAMARQUE I L LU S T R AT I O N S A N D R E A G A L L E T T I
L’ÉGYPTE ANCIENNE Il y a 5 000 ans environ, sur les bords
Les grandes périodes de l’Égypte ancienne L’Ancien Empire (env. 2778 - 2100 av. J.-C.)
la civilisation de l’Égypte ancienne,
C’est à cette époque que sont construites les grandes pyramides, dont Saqqarah, la première, et celles de Gizeh, parmi les plus célèbres.
qui va marquer l’Antiquité. Fondée
Le Moyen Empire (env. 2100 - 1580 av. J.-C.)
du Nil, dans l’est de l’Afrique, apparaît
et à ses boues fertiles. Le pharaon
Cette période est marquée par le règne de princes puissants et conquérants mais se termine par l’invasion de l’Égypte par les Hyksos, venus du Proche-Orient. C’est à cette époque que sont construits les temples de Karnak.
est le souverain tout-puissant qui règne
Le Nouvel Empire (env. 1580 - 1085 av. J.-C.)
sur l’agriculture et le commerce, elle doit sa richesse aux crues du Nil
sur les Égyptiens, répartis en plusieurs classes (prêtres, scribes, soldats, paysans, artisans). Les pharaons de l’Égypte ancienne font bâtir des monuments dont on admire encore la splendeur.
Les Hyksos sont chassés d’Égypte. De grandes dynasties marquent cette période comme celles des Aménophis et des Ramsès. L’invasion des Hittites, venus d’Anatolie, est arrêtée à la bataille de Qadesh, gagnée par Ramsès II. C’est à cette époque que sont construits les temples de Louxor et Abou Simbel.
La Basse Époque (1085 - 332 av. J.-C.)
L’Égypte décline. L’empire est envahi par les Nubiens venus du Sud, les Assyriens puis les Perses.
La période grecque (332 av. J.-C. – 30 ap. J.-C.)
Le Nil, à l’origine de l’Égypte
Le Nil détermine entièrement la vie des Égyptiens. Il fertilise les terres qui le bordent et constitue une voie de communication essentielle, permettant aux commerçants étrangers, grâce au delta, de pénétrer à l’intérieur du pays. Les Égyptiens ont su utiliser cet atout pour faire prospérer leur royaume.
Alexandre le Grand, roi macédonien (Grèce actuelle), conquiert la vallée du Nil et fonde la ville d’Alexandrie en 331 av. J.-C. Se succèdent ensuite rois et reines grecs, dont Cléopâtre VII, qui est la dernière reine grecque à régner sur l’Égypte des pharaons.
Alexandrie
MER MÉDITERRANÉE
BA SSE–ÉGYPTE Le Caire
Gizeh
Saqqarah
La ville d’Alexandrie porte le nom
Avant qu’elle soit réunifiée, l’Égypte était divisée en deux royaumes : la Haute-Égypte, au sud, et la Basse-Égypte, au nord, qui correspondait au territoire couvert par le delta du Nil. En 2900 av. J-C., le roi de Haute-Égypte conquiert le royaume du Nord. Le pharaon prend alors le titre de « roi de Haute et de Basse-Égypte ».
du conquérant Alexandre le Grand, qui envahit l’Égypte en 332 av. J.-C. Son phare, l’une des Sept Merveilles du monde, fut construit en 299 av. J.-C. mais s’effondra en 1302, lors d’un tremblement de terre.
Va
Les pyramides de Gizeh se dressent à quelques kilomètres seulement du Caire, la capitale actuelle de l’Égypte.
MER ROUGE
llé e de
La pyramide de Saqqarah
s Ro
comporte six degrés, ou niveaux. C’est la première des pyramides.
HAUTE–ÉGYPTE
is
Thèbes Karnak
Temple d’Hatchepsout
Louxor
Le temple de Louxor comptait deux obélisques. L’un d’eux fut offert à la France en 1831. Il est aujourd’hui visible à Paris, sur la place de la Concorde.
Le temple d’Hatchepsout
fut commandé par la reine du même nom (voir page 9). Édifié au XVe siècle av. J.-C., avec ses immenses terrasses, c’est l’un des joyaux de la vallée des Rois.
Terre rouge et Terre noire
Abou Simbel
Ramsès II fit construire deux temples à Abou Simbel, l’un pour lui et l’autre en l’honneur de son épouse royale Néfertari. Abou Simbel
La Basse-Égypte était surnommée « Terre noire » à cause des boues foncées qui s’y déposaient au moment des crues du Nil. La « Terre rouge » représentait la Haute-Égypte et ses déserts arides.
TOUTANKHAMON TEXTES SABINE BOCCADOR
UNE DÉCOUVERTE PHARAONIQUE Le 26 novembre 1922, l’archéologue britannique Howard Carter découvre dans la vallée des Rois, en Égypte, le tombeau du pharaon Toutankhamon
Les hypogées
Dans l’espoir de protéger leurs tombes des voleurs, plusieurs pharaons les ont fait creuser dans la roche, imaginant qu’elles seraient moins accessibles que dans les pyramides. Hélas, elles ont toutes été pillées… L’entrée dissimulée de ces tombes souterraines, qu’on appelle « hypogées », donne sur un couloir en pente raide orné de peintures murales menant vers ’antichambre et des salles richement décorées. La chambre funéraire est réservée au sarcophage. Elle abrite des offrandes et des objets ayant appartenu au défunt.
(1345-1327 avant J.-C.). Vieux de 3 000 ans, il est pourtant dans un état exceptionnel ! Cet inestimable trésor ne cesse de fasciner tous ceux qui ont pu l’admirer au musée du Caire, dans le cadre d’expositions
Sarcophage
itinérantes, ou au Grand Musée égyptien, inauguré en 2022, près des pyramides de Gizeh.
La vallée des Rois
Dominée par une chaîne de montagnes, la vallée des Rois est située sur la rive ouest du Nil, à environ 3 km de Thèbes (l’actuel Louxor), l’une des capitales de l’Égypte ancienne. C’est un site isolé, aride et désertique, à l’abri des crues du fleuve. Dès 1500 avant J.-C. et pendant près de 500 ans, des pharaons ont choisi d’y aménager leur dernière demeure. Entrée de la vallée des Rois
Antichambre Hypogée de Toutankhamon
Des découvertes tardives
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C’est seulement au XVIIIe siècle que les Européens localisent la vallée des Rois, tombée dans l’oubli pendant des millénaires. Bientôt, on dresse la première carte du site. Lors de son expédition en Égypte (1798-1801), Napoléon Bonaparte s’y intéresse de près. Aux XIXe et XXe siècles, les découvertes s’accélèrent. En 1817, la tombe du pharaon Séthi Ier est découverte. C’est l’une des mieux conservées. Mais c’est en 1922 qu’arrive le plus incroyable : la découverte du fabuleux trésor de Toutankhamon fait l’effet d’une bombe ! Aujourd’hui, la nécropole (cimetière) n’a pas encore livré tous ses secrets, et les fouilles se poursuivent.
D’une vallée à l’autre
Située à 1,5 km de la nécropole, la vallée des Reines offre aux épouses et aux filles des pharaons des sépultures bien à elles. On connaît aujourd’hui une centaine de tombeaux, dont celui de Néfertari, la Grande Épouse Royale de Ramsès II. Plus à l’est, la vallée des Artisans est la dernière demeure des habitants de Deir el-Medineh, un village d’ouvriers et d’artisans entièrement dédiés au creusement et à la décoration des tombeaux royaux.
Vallée des Reines
Entrée
Tombeau de Ramsès III dans la vallée des Rois
Fresque de Séthi Ier retrouvée dans sa tombe
À ce jour, 65 tombes sont recensées dans la vallée des Rois. Parmi elles, 27 seraient celles de pharaons (Toutankhamon, Thoutmôsis III, Ramsès II, Ramsès III…) ou de reines ayant gouverné (Hatchepsout et Taousert). Les autres sont en grande partie dédiées à des nobles.
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LA GRÈCE
ANTIQUE T E X T E S S Y LV I E A L L E M A N D - B A U S S I E R I L LU S T R AT I O N S G I A M P I E T R O C O S TA
LES GRECS À L’ANTIQUITÉ La Grèce a connu plusieurs brillantes
MACÉDOINE Troie MER ÉGÉE
Thèbes Delphes ATTIQUE
civilisations, la première de langue grecque se nommant la civilisation « mycénienne », du nom de la ville de Mycènes. Elle n’a jamais formé un « pays » à proprement parler : tant qu’a duré son indépendance,
Olympie
Mycènes
Athènes
PÉLOPONNÈSE
CYCLADES
Sparte
elle est restée divisée en petits territoires autonomes, d’abord en royaumes, puis en cités. Pourtant, elle possède une certaine unité : tous les Grecs parlent la même langue et croient en les mêmes
CRÈTE
Cnossos
dieux. Ils sont fiers de leur culture et méprisent les peuples qui ne la partagent pas : les « Barbares ».
La Crète comptait de nombreux palais monumentaux, organisés autour d’une cour centrale. Celui de Cnossos, le plus célèbre, a été reconstruit plusieurs fois après avoir été détruit pour des raisons mal connues. Il était orné de peintures murales représentant fleurs, oiseaux ou encore dauphins.
L’île de Crète
Une brillante civilisation a régné dans l’île de Crète, entre 3000 et 1000 environ avant J.‑C. : c’est la civilisation minoenne. Les Crétois, habiles artisans, fabriquent des poteries décorées, cisèlent des bijoux, travaillent les métaux et connaissent la technique de la fresque, grâce à laquelle ils couvrent les murs de leurs palais de délicates peintures. Ils commercent avec l’Égypte et le Proche-Orient. Leur écriture, qui n’est pas du grec, a été nommée « linéaire A ». Nous ne savons pas la déchiffrer.
Le palais de Cnossos
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De bons marins
UN HÉRITAGE
Les montagnes couvertes de chênes et de pins occupent une grande partie du territoire. Certaines sont volcaniques, et leurs éruptions ASIE MINEURE sèment la mort. Au bas des pentes abruptes, dans les petites plaines, les Grecs pratiquent l’agriculture et bâtissent leurs villes. Comme leur terre est très accidentée, ils voyagent plutôt par bateau. Pour se rendre dans les îles de la mer Égée ou dans les villes grecques d’Asie, c’est d’ailleurs le seul moyen de transport. Quand ils veulent passer rapidement de la Méditerranée à la mer Égée, ils font traverser à leurs bateaux, par voie de terre, l’isthme de Corinthe, bande de terre large de 5 km qui relie le Péloponnèse au reste de la Grèce. C’est grâce à leur sens de la navigation qu’ils peuvent aller fonder des colonies.
Nous pouvons toujours admirer de nombreux vestiges de temples et de théâtres grecs, par exemple à Athènes et à Olympie. Dans des musées comme le Louvre, à Paris, sont conservés vases peints et statues. Pour mieux connaître ces civilisations, nous pouvons aussi lire les œuvres des auteurs grecs, comme l’Iliade et l’Odyssée, d’Homère.
Mycènes
Les Achéens, venus du nord, supplantent la civilisation des Crétois tout en s’en inspirant. Au nord‑est du Péloponnèse, ils fondent Mycènes, un royaume très puissant. Ils construisent des citadelles dont les murs très épais, faits d’énormes blocs de pierre, les protègent des assaillants. Ils fabriquent de superbes armes de bronze et écrivent déjà le grec (leur écriture a été baptisée « linéaire B » lorsqu’on l’a découverte, au début du XXe siècle). Leur civilisation s’éteint au XIe siècle avant J.‑C.
Comment connaît‑on les Grecs ?
Au XVe siècle, à la Renaissance, les savants européens ont redécouvert la culture grecque après une longue période d’oubli. Ils ont étudié leurs textes, leur architecture…
Les Grecs fondent des cités
Au cours des siècles qui suivent la chute de Mycènes, les Grecs s’organisent en petits territoires indépendants autour d’une ville : les cités. Ils en fondent en Grèce continentale, dans le Péloponnèse, sur les îles de la mer Égée, mais aussi sur les côtes d’Asie Mineure. Au VIIIe siècle, sans doute en quête de terres cultivables, certains partent fonder des colonies bien plus loin, sur le pourtour de la Méditerranée et du Pont‑Euxin (actuelle mer Noire).
Des guerres incessantes
Au Ve et au IVe siècles avant J.‑C., les cités prospèrent. Mais elles doivent bientôt affronter les Perses, qui tentent d’envahir la Grèce. Une fois l’ennemi repoussé, les cités ne connaissent pas de répit. Leur rivalité les pousse à se faire la guerre : Sparte, Thèbes et Athènes s’opposent longuement, ce qui les affaiblit.
Les conquêtes d’Alexandre le Grand
Profitant de ces divisions, Alexandre (356-323 avant J.‑C.), roi de Macédoine, envahit toute la Grèce. Avec son armée, il conquiert ensuite la Perse, et pousse même jusqu’en Inde. Désormais, la Grèce n’est plus qu’une petite province dans l’empire d’Alexandre, mais sa civilisation rayonnera longtemps bien au-delà de son territoire.
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LES ROMAINS T E X T E S S Y LV I E D E R A I M E I L LU S T R AT I O N S G I A M P I E T R O C O S TA ( M . I . A )
ROME, ENTRE LÉGENDE ET HISTOIRE
Ligures Étrusques Vénètes Sabins-Latins-Sicules (Sicile) Samnites
Fondée au VIIIe siècle avant notre ère
Colonies grecques
ME R
au centre de la péninsule italienne, dans la région du Latium, la ville de •
Rome
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Rome va devenir en quelques siècles le
AD RIA TIQ U
cœur d’un immense empire, réunissant sous sa domination tous les territoires bordant la Méditerranée. Succombant
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NÉE E RR A
aux invasions barbares, l’Empire romain d’Occident s’éteint en 476 après J.-C. Mais sept siècles ont suffi pour qu’il laisse aux Européens un important héritage, dont, en premier lieu, l’alphabet que nous utilisons encore aujourd’hui.
Les origines de Rome selon la légende...
Le poète Virgile et l’historien Tite-Live ont écrit la légende de Rome au Ier siècle Abandonnés au bord du Tibre, Romulus et Remus sont allaités par avant J.-C. Ils placent à son origine une louve. Cet animal est depuis Romulus et Remus, fils jumeaux du devenu l’emblème de Rome. dieu Mars et de la princesse Rhea Silvia. Par leur naissance, Romulus et Remus sont destinés à régner sur Albe la Longue, une cité-État proche de Rome. Mais leur oncle, qui a usurpé le trône, ordonne de les faire jeter dans le Tibre. Ses serviteurs les abandonnent en fait sur la rive du fleuve, au pied du mont Palatin. Nourris par une louve puis recueillis par un berger, ils grandissent et décident de fonder une ville là où ils ont été sauvés. Incapables de s’entendre sur celui qui la dirigera, les deux frères s’opposent violemment. Romulus tue Remus et fonde la cité de Rome, dont il sera le premier roi.
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... et selon les historiens
Les vestiges archéologiques qui ont été découverts montrent que Rome date bien du VIIIe siècle avant J.-C. Elle serait née du regroupement de plusieurs villages peuplés de Sabins et de Latins. L’histoire des débuts de Rome voit les Latins s’opposer ou s’associer au gré des nécessités à leurs voisins sabins, mais aussi aux Étrusques. Ce peuple du nord de l’Italie va en effet étendre sa domination jusqu’à Rome. Les historiens ont aussi mis en évidence l’influence exercée par les colonies grecques établies dans le sud de l’Italie, notamment à travers le commerce. En donnant des origines divines à Rome, les auteurs de la légende ont voulu rivaliser avec la puissante civilisation grecque et gommer le rôle des Étrusques, qui étaient considérés comme des ennemis des Romains.
Un emplacement stratégique
LES ROIS ÉTRUSQUES
Rome se développe sur sept petites collines entourant une plaine marécageuse. Mais le site a des atouts : il se trouve au centre de l’actuelle Italie, à moins de 30 km de la mer Méditerranée et au bord du plus grand fleuve du pays, le Tibre, par lequel les marchandises sont acheminées de la mer vers l’intérieur du pays. De plus, à cet endroit, le fleuve est aisément franchissable grâce à un gué naturel (un passage plus étroit et moins profond). Sur sa rive droite se trouvent des marais salants, dont on tire du sel, très précieux dans l’Antiquité pour conserver la viande et le poisson et pour fixer la couleur des teintures.
Dès le début de l’histoire de Rome, les cités étrusques se disputent sa domination. Trois rois étrusques vont faire de ce regroupement de villages une véritable ville. Tarquin l’Ancien, dont on situe le règne entre 616 et 578 avant J.-C., fait construire un égout long de 800 m, la Cloaca maxima (ci‑dessous), qui va permettre d’assainir la plaine. La ville peut dès lors s’y étendre autour d’un forum, une grande place publique. On a coutume d’attribuer à son successeur, Servius Tullius, la construction de la première muraille entourant Rome. Tarquin le Superbe poursuit ces grands travaux. C’est sous son règne qu’est achevé le temple de Jupiter, sur la colline du Capitole.
Avant que Rome ne devienne une ville, elle n’est qu’un rassemblement de villages de bergers.
La Cloaca maxima était à l’origine un canal à ciel ouvert qui drainait les eaux des marécages vers le Tibre. Elle fut ensuite utilisée comme égout jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Les sept collines qui surplombent le Tibre, à l’endroit où sera fondée Rome.
Quirinal
Capitole
Viminal
Palatin Esquilin
Cælius Le Tibre
Aventin
L’Antiquité est une période historique située entre l’invention de l’écriture (vers 3 500 avant notre ère) et la chute de l’Empire romain d’Occident en 476. Égypte ancienne, Grèce antique, Romains, Gaulois… Cette encyclopédie richement illustrée te propose de partir à la découverte des grandes civilisations qui se sont développées autour de la mer Méditerranée : histoire, personnalités célèbres, modes de vie, monuments, croyances…
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