À Papa, Maman et Seb – mon sol, à Céline – mon roc, à Lou et Emma – mes deux sommets. Je suis cette montagne.
M. À Fanette, Julia, Sarah, Tiphaine, à Emma, vous êtes des montagnes.
Jesuis une montagne. Je suis ici depuis des millions d’années. Depuis des millions d’années, je n’ai presque pas changé. Pourtant, les visiteurs déplaisants ne manquent pas.
Souvent, le vent vient me saluer. Par brises, il me caresse.
Dès qu’il forcit, c’est une autre histoire : ses violentes rafales m’arrachent quelques morceaux de roche...
Mais ce n’est pas plus gênant que de perdre un cheveu.
Moi, je n’ai que faire de cette agitation.
Et puis, le vent, ça s’essouffle. Le calme suit la tempête, toujours.
Je suis une montagne.
Je reçois aussi la visite des nuages. Petits ou gros ; blancs, gris ou même noirs ; légers comme du coton ou épais comme la nuit. Ils ne me laissent qu’entrevoir des bouts du ciel ou bien me le cachent complètement...
« Je suis une montagne. La pluie, le vent, le froid, la neige... En voilà des visiteurs déplaisants ! Pourtant, depuis des millions d’années je n’ai presque pas changé. Je demeure là, solide et imperturbable. »
Quand la vie nous envoie des tempêtes, quand il est difficile de rester debout, dans l’inquiétude ou face à la douleur, la montagne nous enseigne que tout passe. Sa force peut devenir notre force...