FABIEN CLAVEL
MODE D’EMPLOI
CORALIE MUCE
Commence par prendre connaissance des faits à la page 7.
Rendez-vous à la carte : choisis par quel lieu commencer cette enquête... et attaque par le chapitre correspondant ! Il te faudra interroger, observer, explorer. Suivre ton instinct autant qu’assurer tes arrières. Lorsque tu rencontreras un pictogramme, tu auras le choix : te rendre à la page correspondante pour y dénicher un indice... ou refuser de prendre ce risque ! À la fin de chaque chapitre, reporte-toi à la carte et note toutes les informations collectées.
Méfie-toi : nombre de suspects sont prêts à te manipuler.
Un crime. Cinq lieux. Cinq chapitres. Des indices à collecter... Et un coupable à débusquer. AIDE-MOI À LEVER
L E V O I L E S U R C E T T E A F FA I R
E!
Ce soir, la pression est grande. Je vais danser sur les planches de l’Opéra de Paris. C’est là que mon père a été tué, il y a douze ans. Et c’est aussi là que ma mère a été vue pour la dernière fois : elle a disparu, juste après qu’on lui a fait porter le chapeau. Moi, je suis sûre qu’elle est innocente. Et je compte bien le prouver. Je dois prendre garde: sur scène comme dans les coulisses, les apparences sont trompeuses… et les masques ne sont pas près de tomber.
LA BALLERINE DISPARUE
Accompagne-moi au cœur de cette affaire !
Mathilde Là, c’est moi. J’étudie à l’Opéra de Paris, et ce soir, je suis bien déterminée à découvrir la vérité sur le meurtre de mon père et la disparition de ma mère.
LA BALLERINE DISPARUE Christophe
Tu as terminé d’explorer les lieux ? Dirige-toi à la page 79 pour dresser tes conclusions ! Ça y est, tu tiens le coupable ? Seul l’épilogue, à la page 97, te le dira...
13,95 € TTC France
S A U R A S -T U D É M
A S Q U E R L E C O U PA B L
E?
La victime : mon père, danseur étoile, tué sur scène il y a douze ans.
Direction : Guillaume Pô Direction éditoriale : Sarah Malherbe Édition : Elsa Tirel Conception graphique, composition et création d’éléments visuels : Éloïse Jensen Correction : Anne-Sophie Bord Direction de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Sonia Romeo © Fleurus, Paris, 2024, pour l’ensemble de l’ouvrage. www.fleuruseditions.com ISBN : 978-2-2151-8306-8 MDS : FS83068 Tous droits réservés pour tous pays. « Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011. »
FABIEN CLAVEL ∙ CORALIE MUCE
LA BALLERINE DISPARUE
PROLOGUE
Coup de théâtre ! Tout le monde vous le dira : je suis une fille timide. J’aurai bientôt quatorze ans et je rougis dès que quelqu’un m’adresse la parole. Ici, à l’école de danse de l’Opéra de Paris, je deviens rouge comme une tomate à la moindre remarque. C’est pourquoi on m’appelle Tomathilde. Vous l’aurez deviné, mon prénom est Mathilde. Ma timidité légendaire ne m’a pas empêchée de rejoindre la plus prestigieuse école de danse du pays, comme vous l’aurez aussi constaté. Je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris mais au fond de moi, j’avais besoin de me mettre à danser. Mon père n’a pas bien compris au départ. Il a essayé de me dissuader, en me disant que l’entraînement serait très difficile (il avait raison), que
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La ballerine disparue
j’aurais du mal à vivre en internat (il avait raison), que je le regretterais (il avait tort). Quand j’ai mis le pied sur le parquet de Nanterre, j’ai tout de suite senti que j’étais à ma place. J’ai oublié ma pudeur et, pendant les auditions, j’ai tout donné. J’ai intégré l’école à onze ans. Deux ans après, je suis toujours là. *** Bientôt, une nouvelle épreuve m’attend. En effet, le bruit court dans tout l’établissement que certaines d’entre nous vont pouvoir danser dans Casse-Noisette au palais Garnier ! La directrice vient en personne nous expliquer : — La mise en scène du ballet de Tchaïkovski a besoin d’enfants pour le premier tableau de l’acte I et la fin de l’acte II. Au cours du mois prochain, nous déterminerons qui bénéficiera de cette grande opportunité… Tout le monde se regarde. Bien sûr, je deviens écarlate. Mais je ne suis pas la seule. Nous sommes toutes très excitées à cette idée. Le palais Garnier , c’est le plus bel endroit du monde ! Pendant un mois, on nous explique ce que l’on attend de nous et on s’entraîne. Nous allons jouer des enfants, amis de
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Prologue
Clara, l’héroïne, qui reçoivent des cadeaux de Noël. Il y a pire, comme histoire ! Alors, je m’applique. Je fais de mon mieux. Et puis, plus le temps passe, plus je doute. Noël est une période difficile pour moi. On le passe tous les deux, avec mon père. Il est très attentionné dans ces moments-là mais je pense souvent à ma mère. Et à mon père biologique aussi. Oui, je ne vous l’ai pas dit mais j’ai été adoptée. Papa m’en a parlé quand j’ai eu sept ans. Il m’a expliqué que mes parents étaient morts dans un accident de voiture quand j’avais un an. Il était mon parrain républicain et il a veillé sur moi depuis. On est très heureux tous les deux mais parfois, je suis un peu triste au moment des fêtes. Et jouer une telle scène risque de me mettre dans tous mes états. Ma prof de danse, Mlle Chauviré, me demande de venir la voir à la fin du cours. Je l’aime bien, elle est toujours gentille avec moi et ne fait jamais de remarques quand je rougis et que je bafouille. — Mathilde, qu’est-ce qui t’arrive ? Tu dansais très bien ces derniers jours et là, tu es distraite. Alors, je lui explique mon problème avec Noël. Elle m’écoute et hoche la tête, très sérieusement. — Tu sais, me répond-elle ensuite, ce n’est pas la réalité. Là, tu vas danser Noël, c’est toute la différence. Tu maîtriseras ton
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La ballerine disparue
corps, tes enchaînements, ta chorégraphie. C’est l’occasion de t’offrir un beau cadeau. Ses yeux brillent quand elle me dit cela. — Tu es l’une de mes meilleures élèves quand tu veux. Alors, montre-le à tout le monde ! Le soir, je reste seule dans ma chambre. Et je décide que j’irai danser au palais Garnier. *** Une semaine plus tard, la veille des vacances, la liste de la distribution est affichée sur le mur. Les filles se précipitent. Je m’approche sans oser bousculer les autres. Je vois plusieurs de mes camarades qui se retournent, l’œil humide. Cela me fait de la peine pour elles. On passe tout notre temps ensemble et la plupart sont des amies proches. Et puis, un des garçons arrive devant moi. C’est Mehdi. Il me dépasse de plusieurs centimètres. — Tomathilde, dit-il, je crois qu’on se retrouvera tous les deux sur la scène de Garnier. J’ai du mal à comprendre ce qu’il me dit. Je vois ses lèvres bouger, j’entends les mots mais ça ne veut rien dire. Et puis, je me rends compte que je fixe sa bouche et je pique un fard.
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Prologue
— Je savais que la nouvelle te ferait plaisir, dit-il avec un petit sourire. Il a des dents très blanches. Le soir, je rentre à la maison. On habite en province et je dois prendre le train pour Compiègne. Mon père m’attend à la gare. Il a l’air d’un bûcheron avec sa grosse barbe, sa chemise à carreaux et son bonnet de laine. Je me précipite dans ses bras. Il m’a manqué. Je sens l’odeur de cheminée et de forêt sur lui. — Alors, Titi, contente d’être en vacances ? — Papa, j’ai une super nouvelle ! Je ne lui ai pas parlé du ballet. Je voulais lui faire la surprise. — Je suis prise pour danser dans Casse-Noisette à l’opéra Garnier ! Il ne réagit pas du tout comme je l’espérais. Son sourire s’efface complètement dans sa barbe noire et il devient très pâle. — Qu’est-ce qu’il y a ? Il avale sa salive. — Non, rien... Viens, je te prends tes affaires. Il s’empare de mon sac de voyage et nous allons à la voiture. Là, il démarre et se met à conduire.
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La ballerine disparue
Nous quittons le parking, puis la ville, et nous nous enfonçons entre les arbres. Vieux-Moulins, notre village, est à quelques kilomètres, au beau milieu de la forêt de Compiègne. Pendant de longues minutes, mon père ne décroche pas un mot, le regard fixé sur la route. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie de pleurer. Je n’y comprends rien. — Est-ce que j’ai fait une bêtise ? Soudain, il met son clignotant et s’arrête sur un chemin de terre. — Viens. Alors, je sais qu’il a quelque chose à me dire. Mon père n’aime pas discuter sous un toit. Il a besoin de marcher. Quand on doit parler, on va se promener en forêt. C’est comme ça depuis que je suis toute petite. Il verrouille la voiture et on commence à avancer sur le chemin. Les feuillages sont d’un beau vert. J’aimerais pouvoir en profiter. Après quelques pas, papa se tourne vers moi. — Tu n’as pas fait de bêtise, Titi. C’est moi... Il soupire. — J’aurais dû te le dire plus tôt. Mais tout se passait bien. Je ne voulais pas bouleverser ta vie... Ses paroles ne me rassurent pas. Au contraire, j’ai de plus en plus peur.
— Papa, qu’est-ce qu’il y a ? Il se gratte la barbe. — C’est à propos de tes parents. Tes parents biologiques. Ils ne sont pas morts dans un accident de voiture. Il lève la tête. — Nom d’un chien, c’est difficile. J’ai pourtant répété ça des centaines de fois dans ma tête... Je serre les poings à m’en faire mal. Je dois savoir.
La ballerine disparue
— Tes parents étaient danseurs étoiles. À l’Opéra de Paris. Je suis sous le choc. Et je comprends aussi mieux sa réaction quand je lui ai annoncé que je voulais me présenter à l’école de danse. — Ils étaient très amoureux. Tu es née. Un soir, ils devaient interpréter un ballet à Garnier. C’est moi qui te gardais. Et il y a eu un accident... Papa s’arrête et s’appuie à un grand sapin. — Un élément du décor est tombé. Ton père a été tué sur le coup. Je demande d’une petite voix : — Et ma mère ? — Elle a disparu. On l’a accusée d’être à l’origine de l’accident, d’avoir voulu faire du mal à ton père. — On l’a accusée de l’avoir tué ? je demande, bouleversée. Il me regarde soudain dans les yeux. — Je te jure, Titi, je te jure : ce n’est pas vrai. Ils s’aimaient. Elle n’aurait jamais... Mais comme elle a disparu ce soir-là, on l’a soupçonnée et on l’a déclarée coupable. Une espèce de colère monte en moi. J’en veux soudain au monde entier. Les mots s’étranglent dans ma gorge. Incapable de parler, je fais demi-tour et je retourne à grands pas vers la voiture.
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Prologue
C’est à peine si j’entends mon père me crier : — Je voulais te protéger, Mathilde ! Pardonne-moi ! *** Nous n’échangeons plus un mot jusqu’au soir. J’ai envie de fracasser mes meubles. Je déverse tout le contenu de ma valise sur mon lit et, de rage, j’éparpille mes vêtements dans toute ma chambre. Au rez-de-chaussée, j’entends mon père préparer le dîner. Une odeur d’amandes me monte aux narines. Papa a préparé mon dessert préféré : un fondant au chocolat avec de la crème d’orgeat. Alors, les larmes me montent aux yeux. Et je pleure. Sans pouvoir m’arrêter. Cela dure longtemps. Très longtemps. Mais à la fin, je me sens mieux. Ma décision est prise. Je descends l’escalier et rejoins mon père dans la cuisine. Malgré sa carrure, il a l’air d’un petit garçon avec ses gants de cuisine et son gâteau à la main. — Titi, je suis désolé. J’aurais dû t’en parler dès le début. J’avais peur de te faire du mal. Que tu ne m’aimes plus... — Oh, papa ! Je me jette dans ses bras, malgré le plat brûlant. — Je suis ta fille et ça ne changera jamais.
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La ballerine disparue
Cette fois, c’est lui qui pleure. En fait, on pleure tous les deux en même temps. Ensuite, je m’écarte, décidée. — Papa, je vais quand même danser à l’opéra. — D’accord, Titi. Je viendrai te voir. Je ne lui dis pas que j’ai pris une seconde décision. Le soir de la représentation, je compte bien enquêter sur ce qu’il s’est passé, il y a douze ans. Et si je peux, je prouverai que ma mère était innocente.
Le grand soir est enfin arrivé ! La représentation commence mais j’ai un peu de temps avant mon entrée en scène à l’acte I et mon retour à l’acte II. Je décide d’en profiter. Après avoir enfilé mon costume, une belle robe du xixe siècle, je parviens à m’éclipser.
PAR O Ù COM M E N CE R ?
Je pourrais aller voir le hall d’accueil (page 21), avec son grand escalier d’apparat et la boutique de souvenirs…
J’ai également vu qu’il y avait une bibliothèque (page 69) : je devrais pouvoir y récolter des informations sur ce qu’il s’est passé il y a douze ans.
À moins que j’aille d’abord jeter un coup d’œil à la scène (page 55), soit le lieu précis du crime ?
Je pourrais aussi prendre l’air et monter sur le toit (page 33). Mon père m’a dit que ma mère adorait s’y réfugier…
Et puis, je ne dois pas être en retard pour rejoindre les autres dans les coulisses (page 45)...
de thil a Vite, reporte-toi à la ca M rte de l’opéra et aide ! à choisir dan s quel ord lieux re explorer les
LES HYPOTHÈSES Les questions se bousculent dans ma tête. Même si je commence à y voir plus clair, j’ai encore besoin de réfléchir à tout ce que j’ai appris ce soir.
Qui a tué mon père ?
Quelle « arme » a été utilisée ?
79
Pour quelle raison a-t-on tué mon père ?
Qu’est-il arrivé à ma mère ?
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Où puis-je la retrouver ?
Je réfléchis longuement aux éléments que j’ai trouvés et je pense que tout se tient désormais. Le mystère est résolu. Il ne me reste plus qu’à me rendre sur la scène pour le salut final…
R E N D E Z-V
O U S À L A PA G E 9 7
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D’autres enquêtes t’attendent dans la même collection !
Un crime. Cinq lieux. Cinq chapitres. Des indices à collecter… Et un coupable à débusquer.
S A U R A S -T U L E V E R
L E V O I L E S U R C E S A F FA I R E S
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À paraître en avril 2024.
FABIEN CLAVEL
MODE D’EMPLOI
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Commence par prendre connaissance des faits à la page 7.
Rendez-vous à la carte : choisis par quel lieu commencer cette enquête... et attaque par le chapitre correspondant ! Il te faudra interroger, observer, explorer. Suivre ton instinct autant qu’assurer tes arrières. Lorsque tu rencontreras un pictogramme, tu auras le choix : te rendre à la page correspondante pour y dénicher un indice... ou refuser de prendre ce risque ! À la fin de chaque chapitre, reporte-toi à la carte et note toutes les informations collectées.
Méfie-toi : nombre de suspects sont prêts à te manipuler.
Un crime. Cinq lieux. Cinq chapitres. Des indices à collecter... Et un coupable à débusquer. AIDE-MOI À LEVER
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E!
Ce soir, la pression est grande. Je vais danser sur les planches de l’Opéra de Paris. C’est là que mon père a été tué, il y a douze ans. Et c’est aussi là que ma mère a été vue pour la dernière fois : elle a disparu, juste après qu’on lui a fait porter le chapeau. Moi, je suis sûre qu’elle est innocente. Et je compte bien le prouver. Je dois prendre garde: sur scène comme dans les coulisses, les apparences sont trompeuses… et les masques ne sont pas près de tomber.
LA BALLERINE DISPARUE
Accompagne-moi au cœur de cette affaire !
Mathilde Là, c’est moi. J’étudie à l’Opéra de Paris, et ce soir, je suis bien déterminée à découvrir la vérité sur le meurtre de mon père et la disparition de ma mère.
LA BALLERINE DISPARUE Christophe
Tu as terminé d’explorer les lieux ? Dirige-toi à la page 79 pour dresser tes conclusions ! Ça y est, tu tiens le coupable ? Seul l’épilogue, à la page 97, te le dira...
13,95 € TTC France
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La victime : mon père, danseur étoile, tué sur scène il y a douze ans.