COURS COMPLET DE DESSIN
KURU
Apprenez à dessiner et créez votre premier manga


Apprenez à dessiner et créez votre premier manga
Waouh ! C’est grand ici !
Tu peux nous apprendre à faire des mangas ?
Dans cet ouvrage, on va considérer qu’un manga est un livre dans lequel une histoire est racontée en séquences illustrées, généralement de droite à gauche, et dont les dessins en noir et blanc présentent des codes graphiques d’influence japonaise. Les mangas nous font voyager et vivre une multitude d’émotions !
Parmi les genres les plus connus, on retrouve les shonens (mangas d’action et d’aventure), les shojos (romances), les seinens (drames, polars, histoires d’horreur). Mais il existe des mangas pour tous les âges et toutes les sensibilités. Certains mots importants sont expliqués dans le lexique page 204.
D’accord, mais… Qu’entendez-vous par « faire des mangas » ?
Des animes ?
Un manga... C’est une BD japonaise ?
Des dessins japonais ?! exact !
Le mot « manga » est aussi utilisé comme adjectif pour évoquer le style caractéristique des dessins de ces livres. Vous me verrez employer le terme « dessin manga » pour désigner les dessins issus ou inspirés de mangas.
Bienvenue dans l’équipe des apprentis mangakas !
Voici
Chloé, Alexis et Livia !
Saaallut !
Je suis Kuru, votre sensei,
et je vais vous accompagner dans la création de votre premier manga.
Suivez la progression des élèves et apprenez avec eux !
N’hésitez pas à faire les exercices proposés sur une feuille à part quand vous lirez « ENTRAÎNEMENT » accompagné de ce symbole.
Entre l’envie de dessiner un manga et réaliser son premier, la route est longue. Comment ne pas s’y perdre ?
Avec un plan ?
Voici le plan que je vous propose de suivre ensemble :
Se renseigner : lire des mangas et des ouvrages spécialisés, regarder des tutoriels.
CONSEIL
Quel que soit votre niveau, soyez curieux, diversifiez vos lectures et expérimentez par vous-même ce qu’on ne trouve pas forcément dans les manuels pour progresser très vite en dessin.
S’organiser : se fixer de petits objectifs et des délais pour les atteindre.
S’équiper : choisir et trouver le matériel nécessaire.
Apprendre à travailler : prendre l’habitude de se concentrer sur ce qui fait vraiment progresser.
Observer : découvrir les bases du dessin par l’observation.
Comprendre : le dessin des volumes, des proportions, de la perspective. Être endurant : s’entraîner régulièrement.
Trouver son propre style : combiner inspiration et imagination ?
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Scénariser : imaginer des personnages et les mettre en scène dans des histoires.
Transposer le texte en images : réaliser des storyboards
Réaliser les planches : crayonner, encrer, tramer, finaliser. Créer l’image couleur de couverture : synthétiser l’histoire.
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Le montrer à des amis, des proches ou à des pros !
Vous voyez les cibles ?
Ce sont les objectifs que vous vous fixez.
Certaines sont proches et faciles à atteindre.
D’autres sont floues.
D’autres ont la bougeotte parce que vous changez sans cesse de cap…
Et… ici, il n’y a pas de cible ?
Pour avancer, vous avez besoin d’un objectif clair, accessible et stable .
Imaginons que votre vœu le plus cher soit de savoir dessiner des mangas. Savez-vous vraiment ce qu’est un manga ? Quelles sont les actions concrètes à entreprendre pour réussir son projet manga ?
Dessiner un manga comme un pro est très complexe, car il y a beaucoup de choses à connaître en dessin, en narration et en technique... Vos cibles risquent alors de bouger sans cesse, car vous allez parfois brûler les étapes en passant de l’une à l’autre.
Noter ses objectifs est un bon moyen pour les visualiser, s’en imprégner et les concrétiser.
Tu ne veux pas essayer ?
Dans le mille !! HIHI ! Alexis ?C’est bon ! J’ai écrit :
« Je veux devenir une mangaka célèbre ! »
À votre avis, qui a le plus de chance de réussir son objectif ?
Moi, j’ai écrit :
« Savoir dessiner des visages. »
Et toi Alexis ?
« Je dessine 20 minutes par jour. »
Bien joué !Ajoutez la notion de temps à vos cibles en choisissant une date butoir.
S’imposer un délai pour réaliser un objectif est très stimulant. Ça l’est encore plus si l’on a parlé de son projet à son entourage.
En écrivant « Je dessine 20 minutes par jour » au présent, l’objectif d’Alexis démarre maintenant, et il redémarrera à chaque fois qu’il le lira, jusqu’à ce qu’il l’atteigne.
Définissez clairement vos objectifs et rendez-les le plus concret possible. Ajoutez une notion de temps, une périodicité ou une date limite pour réaliser vos projets. Mais vérifiez toujours qu’il n’y ait pas déjà une autre cible à atteindre avant de vous attaquer à celle-ci.
L’important, c’est de rester motivé(e) ! Affichez fièrement vos objectifs quelque part où vous pourrez les relire tous les jours.
Être constant(e) demande beaucoup de discipline et un travail régulier, même lorsque vous n’en avez pas envie. À partir du moment où vous aimez le dessin et/ou raconter des histoires, vous ne verrez plus les entraînements comme des contraintes, mais comme des moments de plaisir.
Rien de plus motivant que de travailler à plusieurs ! Même si vous dessinez chacun(e) pour vous et à votre rythme, la route est plus sympa quand on la trace ensemble.
Dans cette partie, nous allons voir ensemble les bonnes habitudes à prendre lorsqu’on débute en dessin manga et comment apprendre à dessiner de façon générale.
La stylisation est la base du dessin manga : on s’inspire du réel avant de le représenter de manière simplifiée.
Quelques traits suffisent pour dessiner un visage, par exemple.
Mais c’est de cette simplification que vient la difficulté du dessin dit « manga », car un bon dessinateur doit pouvoir tracer les bons traits et aux bons endroits pour être compris.
Ainsi, n’importe qui peut apprendre à dessiner dans le style manga, à condition de connaître et de suivre les principes suivants :
Observer le réel.
Comprendre ce qu’on dessine.
Simplifier les formes.
Créer de nouveaux codes à partir de ceux déjà établis.
Tout ce que vous allez dessiner s’inspirera de quelque chose que vous avez déjà vu. Apprendre à observer est donc essentiel pour devenir un bon dessinateur.
Mais alors…
Comment on dessine des monstres, par exemple ?
Quand tu inventes un monstre...
Moi, je vois mes amies tous les jours et, pourtant, je ne sais les dessiner qu’en bonshommes bâtons !
Peut-être que tu les vois, mais sans vraiment les comprendre.
… tu ne fais que mélanger des caractéristiques et/ou les exagérer pour créer un dérivé de ce que tu as déjà vu.
L’observation n’est utile que si l’on comprend ce qu’on regarde.
Hmm, non, c’est vrai…
As-tu déjà essayé d’étudier en détail le corps humain ?
Mais
c’est trop duuur !!
Je n’arrive pas à dessiner un personnage en entier !!
Sais-tu comment on fait pour atteindre le sommet d’une montagne ?
En y allant un pas... … à la fois.
Quand quelque chose vous semble trop difficile à dessiner ou à représenter, simplifiez-le !
Commencez par des formes géométriques, simples à réaliser pour avoir une idée de la place que vont prendre les éléments sur votre dessin.
Ces formes de base s’appellent des traits de construction . Il est important de ne pas trop appuyer sur le crayon à ce stade.
Prenez votre temps ! Cette étape est importante, car une fois les détails ajoutés, il serait dommage de devoir gommer une partie du dessin à cause d’un trait de construction mal placé.
Euh…Alors, ça va mieux ?
Évite d’appuyer trop fort sur ton crayon au risque d’abîmer ta feuille.
Ici, tu peux faire attention à tracer tes lignes en un seul geste pour éviter d’avoir des raccords disgracieux.
Aïe !
Tu es tombée dans le piège de la gomme et tu en as oublié l’exercice…
Quand on commence à dessiner, et surtout lorsqu’on s’entraîne avec des croquis, je recommande de ne pas utiliser de gomme.
C’est très important pour deux raisons :
La première, c’est qu’il est souvent bénéfique de se tromper et d’apprendre des erreurs qu’on peut observer.
La seconde, c’est qu’à trop vouloir faire un trait parfait, on en oublie le sens premier de l’exercice qui ne nécessitait pas forcément de faire quelque chose de propre.
Le choix du matériel de dessin manga peut être un vrai casse-tête lorsqu’on débute. Je vais partager avec vous mon expérience pour vous aider à bien vous équiper.
Regarde sensei !!
Tout ce que j’ai acheté pour dessiner !
Laisse-moi te raconter une histoire...
Oups
Houlà ! Mais tu sais te servir de tout ça ?
J’suis sûre qu’elle n’en a pas besoin.
Deux amis se lancent le défi d’une course et demandent à un troisième d’arbitrer.
Celui-ci leur prête une voiture de course et un petit vélo miteux qu’ils se répartissent au hasard.
Au départ, le vélo avance modérément mais la voiture reste immobile. Impossible de la faire démarrer sans les clés…
Alors le retardataire descend de voiture et termine la course à pied.
Le meilleur matériel ne vaut rien si l’on n’a pas les clés pour s’en servir ?
Vous pouvez apprendre deux choses de cette histoire.
Non, haha !
On peut toujours finir sa course, même si notre matériel nous fait défaut.
On n’oublie jamais comment faire du vélo ?
Le matériel ne dessine pas à votre place et ne vous aide pas à « mieux » dessiner non plus. Ce sont simplement les outils qu’on choisit et dont on a besoin pour partir à l’aventure. Qu’ils soient traditionnels ou numériques, ils vous servent à atteindre une destination particulière, mais il est important de savoir les utiliser pour pouvoir avancer efficacement.
Si vous souhaitez réaliser une illustration en couleurs, par exemple, un stylo noir ne suffira pas. En revanche, vous pourrez choisir parmi plusieurs techniques (aquarelle, crayons de couleur, marqueurs à alcool), plusieurs tailles de palettes et gammes de produits.
N’oubliez pas que même le meilleur matériel, s’il est mal utilisé, pourra donner un rendu catastrophique. Une excellente plume ne vous aidera pas à écrire un scénario de qualité. À l’inverse, il est possible de réaliser un manga extraordinaire avec un simple crayon à papier. Commencez par une petite sélection de matériel que vous pourrez compléter au fur et à mesure de votre progression. Soyez curieux et inventif !
Que peut-on choisir comme outils de base pour dessiner un manga ?
Vous savez, pendant plusieurs années, j’ai été gérante d’un magasin de matériel de dessin manga.
Hein ? C’est vrai ?!
J’en ai testé des outils !
Voici 3 conseils pour vous aider à choisir votre matériel de mangaka :
Commencez par définir clairement votre projet pour choisir le matériel adapté : qu’allez-vous dessiner ? Des croquis, des planches, des illustrations en couleurs ? Tout ça réuni ?
Si vous hésitez, privilégiez le matériel pour le croquis dans un premier temps : carnet ou quelques feuilles, crayon à papier et gomme, voire un liner noir.
Dès que vous connaissez la destination et la technique que vous emploierez pour y parvenir, il ne reste plus qu’à sélectionner l’outil le plus adapté.
Il existe, par exemple, plusieurs tailles de plumes à dessin, mais peut-être n’en choisirez-vous qu’une. De la même manière, vous préférerez peut-être privilégier une marque que vous appréciez davantage.
Oui !
J’ai souvent accompagné des apprentis mangakas et même des pros dans leur choix de matériel.
Si vous débutez en dessin manga, vous ne savez pas encore quelle technique utiliser : traditionnelle ou numérique ? En noir et blanc ou en couleurs ?
J’ai souvent constaté que l’encrage à la plume divisait les élèves : soit ils adorent, soit ils détestent. C’est pourquoi il est utile de tester les techniques avant de se lancer dans l’achat de matériel.
Vous pouvez d’emblée choisir des outils numériques pour réaliser tous vos dessins, à condition d’apprendre à vous en servir d’abord.
Il n’y a pas « une » façon de procéder. C’est à vous de choisir comment vous voulez dessiner chaque jour, avec ce qui vous paraît le plus confortable ! Étoffez votre collection d’outils au fur et à mesure des étapes de la création de votre manga.
Dans les pages qui suivent, je vous présente les différents outils de mangakas et leurs utilités. Ce sont de bonnes bases pour vous aider à faire connaissance avec tout ce matériel.
Si vous optez pour le dessin traditionnel, le papier est le pilier de votre projet, puisqu’il va supporter toutes les étapes, du crayonné jusqu’aux trames et finitions. Choisissez-le en fonction de la technique et du résultat final que vous souhaitez atteindre.
Optez pour un carnet de croquis ou des feuilles blanches bon marché pour vos recherches, croquis et études. Si vous ne dépassez pas l’étape du crayonné, pas besoin de papier spécifique onéreux.
On est obligé d’utiliser ce papier ?
Traditionnellement, les planches de manga sont dessinées sur un papier lisse et épais, doté de fins repères bleus, qui permettent de tracer sans effort des cases uniformes d’une page à l’autre. Je vous montre comment les utiliser à la page 126. Les feuilles peuvent être au format A4 (21 × 29,7 cm) ou B4 (25 x 35,3 cm).
Le choix du papier dépend de la technique utilisée. On doit faire attention au grammage , au grain et à sa composition.
Non, vous pouvez aussi choisir un papier sans repères ! Mais mieux vaut qu’il soit blanc, lisse et suffisamment épais pour supporter les techniques d’encrage.
Les papiers « layout » et « bristol », très lisses, sont compatibles avec l’encre des marqueurs à alcool.
Le papier à grain, texturé, convient parfaitement aux crayons de couleur.
Enfin, pour toutes les techniques de peinture à l’eau, je recommande un papier spécial aquarelle à grain torchon, fin ou satiné.
On trace les croquis à l’aide d’un crayon à papier ou d’un porte-mine.
Les porte-mines (ou critériums) permettent de faire des traits plus fins et réguliers qu’un crayon dont la mine s’émousse au fur et à mesure. Les crayons sont plus polyvalents par la taille variable de leurs mines. Il existe plusieurs duretés (2H, H, HB, B, 2B, etc.) et tailles de mines pour critériums (0,1, 0,3, 0,5, 0,7, 0,9 mm).
Chacun présente des avantages et des inconvénients. Choisissez en fonction de la pression que vous exercez sur la feuille ou de ce que vous allez dessiner.
Les mines grasses sont plus adaptées aux dessins de personnages (HB, B ou 2B), car elles ne nécessitent pas d’appuyer trop fort sur la feuille et sont plus faciles à gommer. Pour les détails et petits décors, mieux vaut utiliser un porte-mine.
Certains artistes utilisent des crayons ou des critériums aux mines bleues pour leurs crayonnés. Cela permet de gagner du temps en évitant d’avoir à gommer sur les planches après l’encrage, car les traits bleus n’apparaissent pas sur l’image une fois scannée en noir et blanc.
Le temps passé à gommer le crayonné d’un dessin peut paraître dérisoire, mais lorsqu’il s’agit de 200 planches, cela peut devenir intéressant de passer aux mines bleues.
Les gommes se déclinent en plusieurs textures, formes et tailles. En dessin manga, on en utilise de différents types selon les situations.
La gomme mie de pain est modelable et sert à atténuer le crayonné avant d’encrer.
Les gommes douces , en plastique, sont les plus utilisées pour les corrections et pour retirer tous les traits de crayon après l’encrage. On en trouve de différentes tailles et même déclinées en porte-gommes pour des corrections plus précises.
Les gommes abrasives sont utiles pour estomper et pour créer des effets de lumière sur les trames.
Les gommes dures et fantaisie peuvent dépanner, mais je vous recommande de privilégier les gommes douces et souples pour vos crayonnés. Elles ne laissent pas de traces et n’usent pas la surface lisse de vos planches.
Les plumes à dessin permettent de tracer des traits d’épaisseur variable en fonction de la pression exercée sur la feuille. Nous aurons l’occasion de revenir sur l’importance de ces variations dans la partie sur les techniques d’encrage page 148.
La plume Kabura en forme de coquille possède le plus gros réservoir. Elle permet de tracer des traits réguliers. On s’en sert généralement pour le dessin de personnages ou les croquis.
La plume G-Pen est la plus représentée en dessin manga. La variation d’épaisseur de trait est plus importante. Elle permet de dessiner les personnages.
La plume Maru est tubulaire. Elle permet de tracer des traits plus fins, ce qui est idéal pour dessiner des arrière-plans, des détails ou des motifs en hachures.
Les plumes viennent se loger dans des porte-plumes disponibles en plusieurs formes et tailles différentes.
Lorsqu’on souhaite dessiner avec une plume à dessin, on peut choisir parmi plusieurs encres noires.
L’encre de Chine a un rendu noir opaque. Sa composition à base d’eau lui confère un temps de séchage assez long et peut détériorer les plumes sur le long terme.
Il existe aussi des encres à dessin spéciales pour la BD ou le manga, imperméables à l’eau. Ces encres au rendu noir mat sont compatibles avec les techniques de mises en couleurs. Vous pouvez ainsi opter pour une seule encre pour vos planches en noir et blanc et vos illustrations couleur. Choisissez votre encre en fonction de vos projets. Avez-vous besoin d’une encre soluble dans l’eau ? Doit-elle être d’un noir intense ?
Le blanc correcteur (ou blanc opaque ) a plusieurs utilités en dessin. On s’en sert pour corriger des petites erreurs d’encrage, dessiner des motifs ou ajouter des effets de lumière sur ses planches.
Trouver la bonne encre blanche peut être un vrai casse-tête, car l’encre doit être assez opaque pour recouvrir des lignes noires tout en restant assez fluide pour être appliquée à l’aide d’une plume ou d’un pinceau. Si vous ne trouvez pas d’encre blanche pour réaliser ces effets, il est possible de ruser et d’utiliser du blanc correcteur ou même de la peinture acrylique.
Les liners sont des stylos-feutres à pointe tubulaire disponibles en plusieurs tailles et couleurs. En manga, on se tourne plutôt vers des liners à encre noire.
On utilise la régularité des traits de ces feutres pour tracer les bordures de cases , les lignes de vitesse, les décors à la règle, les lettrages et onomatopées Les mines, de diamètre allant du 0,03 mm au 2 mm, peuvent aussi être utilisées pour dessiner des personnages et des arrière-plans.
Les stylos-pinceaux ou fudepen sont utiles pour peindre les aplats de noir. Ceux dotés de poils sont plus faciles à utiliser. Ils se présentent comme des pinceaux à réservoir avec des cartouches d’encre noire.
Il est ainsi possible de réaliser tous les traits d’encrage avec des liners, mais cela demande un peu de pratique pour réussir à rendre l’illusion de volume avec les variations d’épaisseurs de traits. Encrer avec des liners indélébiles est recommandé pour les mises en couleurs aux marqueurs à alcool, aquarelle ou encres colorées.
S’il est possible de tout dessiner à la plume ou au liner, il est courant de voir des artistes utiliser plusieurs outils sur un même dessin.
Les règles, équerres, pistolets et gabarits sont des outils permettant aux mangakas de tracer des lignes régulières.
Je recommande de tracer les traits des croquis à main levée, mais lorsqu’on commence à dessiner ses planches définitives, on peut s’aider d’outils de traçage pour obtenir un rendu plus propre et précis. Différents types de règles répondent à plusieurs besoins en dessin manga :
Les règles biseautées sont utiles pour tracer les bordures des cases, les objets et éléments de décors, sans risquer de faire baver l’encre sur la feuille. Sélectionnez une règle de taille adaptée au format de vos planches : 30 ou 40 cm pour des feuilles A4 et 40 ou 50 cm pour des feuilles B4.
Les règles transparentes et quadrillées permettent de tracer des décors en perspective plus aisément.
On privilégie les règles et réglets en métal pour guider le cutter lors de coupes droites, par exemple, car l’acier ne risque pas de s’éroder, contrairement au plastique.
Les règles flexibles sont modulables et permettent de tracer toutes sortes de courbes, tout comme les pistolets (ou perroquets) qui sont plus fiables, car ils ne se déforment pas. Ces derniers sont généralement transparents et présentent un bord biseauté.
Si vous décidez de réaliser vos planches sur un papier vierge, les équerres sont indispensables pour tracer des cases bien droites. Elles présentent des angles différents : 90° et 30/60° ou 45/45°.
Les gabarits sont utiles pour tracer sans effort des formes géométriques comme des cercles ou des ovales.
Tracez vos bulles à main levée pour adapter parfaitement la taille de la bulle au texte et à la forme de la case. Vos contours seront plus vivants et dynamiques que si vous les dessiniez à l’aide d’un trace-ellipse par exemple.
Une table lumineuse est un support doté d’un éclairage, sur lequel on peut dessiner par transparence. Ses utilisations sont multiples. 1
Certains artistes préparent leurs crayonnés sur des feuilles bon marché et réalisent ensuite l’encrage sur du papier de qualité en retraçant les grandes lignes par transparence. Ils conservent ainsi leur crayonné intact tout en transposant leur dessin sur un support de meilleure qualité.
Voilà, j’ai fini mon dessin, mais je le trouve bizarre…
Si tu regardes ton dessin à l’envers sur une table lumineuse...
Ah oui, on dirait qu’il y a un truc qui cloche… Mais quoi ?
La table lumineuse est un précieux allié pour les débutants, car elle donne à chacun l’occasion de se corriger.
… tu pourras tout de suite repérer les erreurs de proportions.
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On peut aussi décalquer un croquis ou un décor qui a été dessiné sur une feuille à part pour venir compléter une planche.
La table lumineuse présente de nombreux avantages, mais n’est pas indispensable pour autant. Regardez votre dessin dans un miroir ou scotché sur la vitre d’une fenêtre pour le voir s’inverser.
Les trames sont des feuilles transparentes adhésives sur lesquelles sont imprimés des motifs ou des rangées de points plus ou moins espacés. C’est grâce à ce matériel qu’on peut représenter la couleur, les textures, les ombres ou les motifs dans les mangas.
On en trouve avec toutes sortes de motifs : hachures, dégradés, lignes de vitesse, textures et même des décors entiers. Les plus courantes sont les rangées de points.
Kuru, ça veut dire quoi
60L/20 % ? Très bonne question !
Tu as là les caractéristiques de ta feuille de trame.
Ah ouii ! C’est donc comme ça qu’on fait le gris dans les mangas ! En effet. Mais attention !
On a l’impression de voir du gris alors, qu’en réalité, ce sont des petits points noirs.
60L est la linéature de trame. Cela correspond au nombre de rangées de points par pouce (2,54 cm).
30L / 20 %
Les feuilles de trames sont transparentes. On peut les superposer pour enrichir les cases, mais attention au moirage !
30L / 20 %
30L / 40 % 45L / 20 %
Plus la linéature est faible, plus les points sont espacés.
Plus le pourcentage est élevé, plus les points sont gros.
30L / 60 % 60L / 20 %
20 % correspond à la valeur de « gris » et détermine la taille des points.
La pose de trames traditionnelles nécessite l’utilisation d’un cutter ou d’un scalpel, d’une spatule (ou Tone Hera) et d’un tapis de découpe pour protéger la table de travail. Rendez-vous page 170 pour en savoir plus sur l’utilisation des trames.
On utilise des scalpels (ou couteaux de précision) pour découper les feuilles de trames suivant les contours du sujet pour le remplir ou le réserver.
Les lames de cutter sont généralement utilisées pour gratter la surface des trames et créer des effets de lumière.
Cette spatule sert à fixer les feuilles de trames sur les planches. Elle permet de chasser les bulles d’air et « active » la colle des feuilles par friction.
Soyez prudent(e) lors du maniement d’objets coupants !
Presque ! On s’en sert avant d’appliquer les trames.
Kuruuu !!!
C’est quoi ça ?
Pour faire le ménage ?!
C’est un plumeau.
Il permet de retirer toutes les poussières et résidus qu’il pourrait y avoir sur les feuilles.
Le plumeau peut aussi servir à tracer des lignes de vitesse d’un seul geste. Il suffit de tremper l’extrémité de ses plumes dans un peu d’encre et de faire un mouvement rapide et léger sur la feuille.
Les pages des mangas sont majoritairement en noir et blanc. La couleur apparaît sur les couvertures des tomes, quelques pages d’introduction parfois et les illustrations annexes.
Moi, je dessine toujours mes mangas en couleurs, regarde !
Attention ! Un dessin de personnage de manga en couleurs n’est pas un manga.
Le mot « manga » désigne trop de choses différentes en fait…
Plus maintenant !
Pour vos mises en couleurs, vous pouvez choisir parmi de nombreuses techniques traditionnelles ou numériques. Toutes permettent des rendus uniques et différents.
Il n’y a pas de règle sur la technique à employer pour coloriser ses dessins, mais on associe généralement le dessin de couverture des mangas aux marqueurs à alcool.
C’est l’encre à base d’alcool qui rend ces feutres intéressants. En effet, son temps de séchage, plus long que celui des feutres classiques, permet de faire disparaître les marques de passage du feutre sur la feuille, de faire des dégradés et de mélanger les couleurs entre elles.
Les encres à alcool sont transparentes. On peut repasser plusieurs fois avec la même couleur pour créer des nuances ou superposer deux couleurs pour en obtenir une troisième.
Les feutres à alcool présentent généralement deux embouts avec une mine large biseautée et une mine fine ou en forme de pinceau.
L’encre de ces feutres traverse certains papiers qui doivent être choisis en conséquence.
Je recommande des feutres dotés d’une pointe pinceau. Elle permet de réaliser des pleins et déliés en un seul geste, très pratique pour dessiner des cheveux, par exemple.
Hihi !Je vous présente les outils numériques en dernier, car si vous dessinez sur papier, c’est généralement sur la fin que vous allez y avoir recours.
Même si nombre de mangakas utilisent les marqueurs à alcool, de plus en plus d’artistes se tournent vers le numérique pour réaliser les couvertures des mangas.
Mais alors, on ne s’en sert que pour la couleur ?
Il est tout à fait possible de réaliser la totalité de ses planches et illustrations en numérique grâce à des logiciels de dessin spécialisés
Comment on fait pour dessiner sur ordinateur ?
On dessine à l’aide d’une tablette graphique.
Comme pour les véhicules, il y a des tablettes graphiques pour tous les niveaux et tous les budgets. On les trouve en différents formats, avec ou sans écran, avec des touches de raccourcis parfois…
Quel que soit le modèle utilisé, vous dessinez sur une zone de détection à l’aide d’un stylet . La pression du stylet et vos gestes sont retranscrits instantanément sur l’écran.
plusieurs exemples de tablettes graphiques :
Une tablette graphique, c’est un peu comme une souris d’ordinateur super sophistiquée. On la connecte à un ordinateur, une tablette ou un smartphone sur lequel on installe un logiciel de dessin.
Voici le tour d’horizon des outils de mangakas terminé ! Vous voilà déjà des pros de l’équipement. Avec
Avec des touches de raccourcis et molettes Sans
Tablette
VoiciMaintenant que vous avez choisi vos outils, faites connaissance avec eux.
Votre matériel a des ennemis : le soleil, l’humidité, les variations de température et la sédentarité . Pour le maintenir en bon état, il suffit de savoir comment le ranger , le nettoyer et à quelle fréquence l’ entretenir .
Les papiers craignent l’humidité et le soleil. Rangez-les dans des chemises ou des classeurs et éloignez-les des murs donnant sur l’extérieur.
Une gomme sale peut laisser des traces sur le papier. Frottez-la sur une feuille de brouillon jusqu’à ce qu’elle redevienne propre.
Rangez les pinceaux à plat ou la tête en bas sur un lave-pinceau. Stockés dans un pot à crayon, leurs poils sont exposés à la poussière. Quant à l’humidité résiduelle, elle peut faire rouiller la bague métallique (ou virole) qui maintient leurs poils.
Nettoyez-les à l’eau avec du savon ou un peu de liquide vaisselle et surveillez l’état de leurs poils.
Les plumes neuves sont protégées par de l’antirouille, mais deviennent très sensibles à l’humidité dès qu’on les utilise. Séparez-les des plumes usées.
Ne les nettoyez pas à l’eau. Frottez-les avec de l’essuie-tout et retirez régulièrement les résidus d’encre quand vous les utilisez.
Refermez bien vos pots d’ encre après utilisation et gardez-les dans un tiroir. L’encre peut se dégrader avec le temps, sécher ou même faire des grumeaux.
Votre encre de Chine s’assèche ou devient pâteuse ? Ajoutez-lui un peu d’eau à l’aide d’un compte-gouttes. Essuyez souvent les rebords des pots.
L’encre des marqueurs à alcool s’évapore rapidement. Refermez bien vos feutres après utilisation et rangez-les à plat. Leurs capuchons forcent à l’ouverture ? Nettoyez-les avec de l’essuie-tout et de l’alcool à 70° ou 90°. Passez aussi autour des mines, sans y toucher pour ne pas en absorber l’encre.
N’oubliez pas de nettoyer les bords de vos outils de traçage de temps en temps avec un peu d’essuie-tout.
Enfin, pensez aussi à nettoyer votre bureau !
un défi pour vous.
une girafe !
c’est parti !
Maintenant, vous allez recommencer l’exercice avec des photos de référence.
Les références sont aussi utiles aux dessinateurs que le matériel de dessin. Ce sont des modèles ou des inspirations.
Au fur et à mesure que vous progressez, vous apprenez à dessiner des personnages et des arrière-plans sans modèle. Mais il se peut que, dans une scène, vous deviez représenter des objets ou des véhicules, des animaux, des personnages dans des angles de vue particuliers et le recours aux références peut vous faire gagner un temps précieux.
Vous voyez la différence ?
C’est trop bien.
J’ai Vous allez dessiner… … Hein ?! Pourquoi ? Ok,C’est le moment de passer à la pratique ! Je vous encourage à suivre les quelques exercices suivants dès maintenant et tout au long de votre aventure de mangaka.
C’est un exercice simple, mais important quand on débute. Il s’agit d’observer un sujet réel et de le retranscrire sur le papier. Si vous préférez avoir une référence, privilégiez les photos.
Au début, votre dessin n’aura pas forcément un style « manga ». Vous allez dessiner ce que vous voyez avec un maximum de détails, en ajoutant les ombres et les lumières, par exemple. Quand vous serez plus à l’aise, vous pourrez styliser ce que vous avez sous les yeux et le dessiner en quelques traits.
Si vous êtes en panne d’inspiration, voici quelques pistes de sujets à dessiner : des personnes (portraits, silhouettes) ; des décors (intérieurs, extérieurs) ; des objets ou des meubles ; des véhicules (voitures, motos, vélos, trottinettes, bus) ; des animaux (sauvages ou de compagnie) ; des végétaux (fleurs, plantes, arbres).
Vous pouvez vous donner 10 minutes pour représenter un sujet, puis le redessiner en 5 minutes, puis en 1 minute et enfin en 30 secondes. Vous allez naturellement en sélectionner les lignes les plus importantes et vous entraîner à la stylisation.
N’oubliez pas la règle fondamentale : vous n’êtes pas des photocopieuses !
Tâchez de laisser la gomme de côté pour l’instant.
Copier des modèles est un bon exercice pour observer et comprendre les techniques de pros. Cela enrichit vos compétences en dessin et en manga, en complément de vos dessins d’observation. Utilisez des modèles de styles différents et privilégiez les dessins, les illustrations et les planches.
Dans ce cas précis, on peut considérer la copie comme un entraînement et un travail de recherches.
Copiez des personnages et observez comment l’artiste a représenté les yeux, les cheveux, les mains, etc.
Copiez des pages entières de mangas pour comprendre la dynamique et la composition des cases.
Transposez des pages : recopiez les scènes d’une page de manga en changeant les personnages ou l’environnement.
Une fois que vous avez trouvé comment représenter les sujets de manière stylisée, concentrez-vous sur l’observation des techniques : regardez l’épaisseur des lignes d’encrage, comptez les trames, repérez les ombres et lumières d’un dessin en couleurs.
Lorsque vous copiez un dessin, vous n’observez plus le sujet mais plutôt comment l’artiste l’a stylisé.
Nous avons vu que toutes les choses, même les plus complexes, pouvaient être redessinées si l’on prend la peine de décomposer le sujet en plusieurs parties et sous-parties. Les formes géométriques sont une aide précieuse pour réaliser des traits de construction. Mais si votre base est bancale, c’est tout votre dessin qui devient tordu.
Vos yeux sont entraînés avec la copie et le dessin d’observation. Vous savez décomposer et représenter des sujets de manière stylisée en commençant par des formes géométriques. Il est temps d’entraîner votre main à tracer des traits propres en un seul geste. Reportez ce quadrillage sur une feuille à part et remplissez les cases de lignes verticales, horizontales et en diagonale, dans un sens puis dans l’autre, comme dans la première case. Les lignes doivent être parallèles, espacées de la même distance et tracées en un seul geste sans reprendre le trait. Elles doivent aussi toucher les bords des cases sans les dépasser.
Prenez l’habitude de les tracer à main levée, sans vous servir de guides : cercles, triangles, carrés, ovales, étoiles, cylindres... Dessinez-les régulières en variant les tailles. Limitez au maximum le nombre de traits.
Observez bien la direction des traits avant de vous lancer : en bleu si vous êtes droitier(ère), en vert si vous êtes gaucher(ère).
Dans tous les cas, prenez soin de ne jamais repasser la main sur les traits que vous venez de faire.
Wah, t’es pas un peu vieux pour apprendre à dessiner des mangas ?
On allait justement commencer la gym des doigts.
Salut Kuru !Je suis en retard pour le cours ?
Tracer des lignes dans des cases peut sembler inutile, mais en apprenant à dessiner dans la bonne direction, en maîtrisant les distances et en vous imposant une régularité, vous prenez tout de suite de bonnes habitudes pour la suite.
Ah tiens Rowan, tu tombes
bien!
Oh non ! Pas ça…
Il n’y a pas d’âge pour commencer !
Même pas vrai !
Allez, hop !
Au moment du crayonné , vous saurez réduire le nombre de traits sur votre feuille et éviter ainsi de trop gommer. Vous vous entraînez déjà, sans le savoir, aux techniques d’encrage. Et en apprenant à faire confiance à votre main, vos traits s’assouplissent.
Allégorie : Emploi d’une notion concrète dans le récit pour évoquer une notion abstraite.
Anatomie : Organisation des structures et formes composant un être vivant.
Aplat : Remplissage d’une surface de manière uniforme.
Art séquentiel : Terme imaginé par Will Eisner désignant les pratiques artistiques dans lesquelles une succession d’images aboutit à une narration graphique.
Bulles (ou phylactères) : Formes généralement arrondies, délimitées par une bordure, contenant les dialogues.
CCadrage : Choix de la distance et de l’angle de vue d’une scène dans une case.
Case : Zone de dessin, délimitée ou non par une bordure pleine, montrant un moment de l’histoire.
Champ : En cadrage, le champ est la vue de référence d’une scène pour la suite de la séquence.
Chara-design : Conception de personnage ou dessin présentant un personnage avec ses caractéristiques.
Chibi : Petit personnage mignon ou version caricaturée d’un personnage avec des attributs enfantins.
Chronologie : Succession d’événements présentés par ordre d’occurrence dans le temps.
Climax : Moment de l’intrigue avec le plus d’intensité.
Composition : Organisation des éléments d’une illustration ou d’une planche selon des lignes de force afin de guider la lecture et faciliter la compréhension.
Contrapposto : Pose détendue où le poids d’un personnage repose sur une seule jambe.
Contraste : Opposition entre deux valeurs permettant de mettre en avant une information importante.
Contre-champ : En cadrage, le contre-champ est la vue opposée de celle du champ de référence.
Couleur : Perception d’une lumière sur la surface d’un objet.
Crayonné : Dessin réalisé au crayon. En manga, c’est la première étape du dessin des planches.
Découpage : Organisation d’une séquence en cases de plusieurs tailles et formes différentes sur des pages de manga.
Dialogues : Lignes de texte attribuées aux personnages.
Effets psychologiques : Dessins ou textures réalisés pour créer une ambiance sur les pages de mangas.
Ellipse : Saut dans le temps permettant une transition entre deux scènes.
En pied : Une vue en pied montre un personnage en entier, de la tête aux pieds.
Encrage : Dessin réalisé à l’encre. Cette étape suit l’étape du crayonné et vient fixer le dessin dans sa version définitive.
Flashback : Scène qui se déroule dans le passé par rapport au reste de l’histoire.
Gijinka : Personnage anthropomorphe dont certaines caractéristiques sont celles d’un objet ou d’un concept.
Exemple : Un garçon-feu, une fille-lune…
Gouttière : Espace vide entre les cases de BD ou manga.
Grain : Texture de la surface d’une feuille de papier.
Grammage : Épaisseur d’une feuille de papier.
HHors-champ : En cadrage, le hors-champ correspond à tout ce qui est à l’extérieur du champ et qu’on ne peut donc pas voir.
Kawaii : Mignon en japonais.
Kemonomimi : Personnage anthropomorphe dont certaines caractéristiques sont celles d’un animal.
Exemple : Une femme-chat, une sirène…
LLigne d’horizon : Ligne placée à la hauteur de la caméra qui filme la scène, soit la hauteur du regard du lecteur. Cette ligne correspond à l’endroit où le sol et le ciel se rejoignent.
Ligne de fuite : Ligne tracée de manière à faire se rejoindre le bord d’un objet à un point de fuite placé sur la ligne d’horizon.
Ligne de force : Parcours que suivent les yeux du lecteur sur un dessin ou une page de manga.
Ligne des 180° : Ligne imaginaire reliant deux personnages que la caméra ne doit pas franchir sous peine de fausser la lecture.
Linéature de trame : Nombre de points par pouces sur une feuille de trame.
MMangaka : Auteur et/ou dessinateur de mangas.
Manpu : Symbole permettant d’exprimer et/ou d’accentuer des émotions.
Mécha : Personnage anthropomorphe présentant des caractéristiques robotiques.
Moirage : Effet visuel désagréable découlant parfois d’un mauvais emploi de trames.
NNœuds graphiques : Effet visuel dérangeant obtenu quand le tracé des éléments de deux plans différents se rejoignent sur une même ligne.
Nuances : Variations d’une même couleur.
Nuancier : Catalogue de nuances d’une ou plusieurs couleurs.
OOmbre portée : Zone d’ombre qu’un objet éclairé projette sur une surface ou un autre objet.
Ombre propre : Zone d’ombre sur un objet éclairé.
Onomatopée : Effet sonore représenté par des mots dessinés.
One-shot : Histoire courte se finissant en un chapitre ou un tome.
PPalette : Sélection de nuances à utiliser lors de la colorisation.
Perspective : Technique de dessin permettant de représenter une vue en trois dimensions d’une scène ou d’un objet.
Plan : Choix de la distance à laquelle on représente un personnage, un objet ou une scène dans une case.
Planche : Page de BD ou manga dessinée. La planche est aussi la feuille de papier sur laquelle on dessine les pages.
Point de fuite : Point placé sur la ligne d’horizon vers lequel se rejoignent les lignes de fuite.
Posture : Pose que prend un personnage.
Proportions : Rapport entre plusieurs éléments d’un ensemble.
Protagoniste : Personnage principal d’une histoire.
SScénario : Texte décrivant le déroulé d’une histoire ainsi que les dialogues.
Schéma établi : Schéma narratif particulier.
Schéma narratif : Plan plus ou moins détaillé d’un scénario présenté en une série d’étapes clés.
Sensei : Professeur en japonais.
Storyboard : Séquences de l’histoire, dessinées en case, page par page, servant de brouillon pour le crayonné des planches.
Stylisation : Action de styliser, de représenter un sujet de manière simplifiée (un objet, un personnage ou une scène) en vue d’un effet décoratif.
Symboles : Indices visuels ou narratifs aidant à la compréhension de l’œuvre.
TThème : Sujet principal de l’histoire.
Ton : Manière dont l’histoire est racontée selon le public auquel elle s’adresse.
Traits de construction : Lignes et formes géométriques utilisées comme guides pour le tracé d’un dessin.
Trames : Agglomérat de points noirs répartis de manière uniforme ou en motifs. On appelle aussi trames les feuilles autoadhésives sur lesquelles ces motifs sont imprimés.
YYonkoma : Mini manga en quatre cases lues de haut en bas.
Ma chérie ?!
Un grand merci à Fabien pour son soutien constant pendant toute la réalisation de ce projet.
j’arrive, j’arrive, j’arrive…
Merci aux éditrices pour les premiers cheveux blancs… mais surtout pour leur patience ! Merci aussi à Sonia.
Coiffeuse à domicile <3
de gommes on mange quoi ce soir ?!
super ! par contre… on va tout réécrire. ok ? :) pour
200 pages
Merci à ma fille et son astuce pour retirer lesdits cheveux blancs !
Merci à ma famille et à mes élèves, sources intarissables d’inspiration !
demain. c’est bon ? :) TourCe livre est une véritable bible à mettre entre les mains des apprentis mangakas de tous niveaux - débutants, amateurs ou désireux de se professionnaliser. Illustré de plus de 1 000 dessins et rythmé de cases de manga où professeure et élèves dialoguent, tout ce qu’il faut savoir est clairement expliqué : choix du matériel, création de personnages, anatomie, expressions, mouvements, storyboard, dessin des planches, décors, encrage, trames, mise en couleurs…
Avec des conseils pratiques, des exemples à suivre ou les pièges à éviter, des exercices pour s’entraîner et progresser, des outils pour trouver la bonne méthode et un zeste d’humour pour booster sa motivation !
@ateliermangadekuru @kuru_mbc Artiste et professeure de dessin manga pour tous les publics, Kuru transmet sa passion et tous ses secrets !
C’est parti ! On va commencer par un peu de gym des doigts avant de dessiner !