Le petit chacal qui voulait être heureux

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Le petit HEUREUXCHACAL—

les principes

Emmanuelle Lepetit - Astrid Yskout

Édition : Astrid de Moussac, assistée de Clara Soupart Conception graphique et mise en pages : La bonne adresse Directeur de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Marie Dubourg

© Fleurus, Paris, 2022 – www.fleuruseditions.com ISBN : 978 2 2151 7942 9

Achevé d’imprimer en juillet 2022 par Dimograf en Pologne N° d’édition : J22116 – Dépôt légal : août 2022.

Tous droits réservés pour tous pays.

Direction : Guillaume Pô

Direction éditoriale : Sarah Malherbe

« Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011. »

MDS : FS79429

Écrit par Emmanuelle Lepetit et illustré par Astrid Yskout

Le petit HEUREUXCHACAL—

Avant le conte…

Mais qu’est-ce que cela veut dire de façon concrète ? Et comment les mettre en œuvre au quotidien ?

Et maintenant, ue l ,aventure commence !

Dans chaque chapitre, un rabat permettra à votre enfant d’en découvrir plus sur le principe illustré par l’histoire.

*Aujourd’hui connus dans le monde entier, ils ont été redécouverts grâce au livre de Don Miguel Ruiz Les Quatre Accords toltèques – La voie de la liberté personnelle (Jouvence, 1998).

Quoi de mieux qu’un conte pour faire comprendre tout cela en douceur, avec des mots simples, accessibles, et des images qui parlent au cœur ?

La pensée toltèque n’est pas une morale : elle n’exige rien. Elle ouvre juste un chemin vers plus de liberté, d’harmonie, d’entente avec les autres et avec soi-même. C’est toute une aventure que de l’emprunter ensemble, encore plus belle quand on la vit en famille !

Ce conte a été écrit pour vous aider à sensibiliser votre enfant aux principes toltèques*. En le lisant ensemble, vous lui ferez découvrir quatre outils précieux pour mieux gérer ses émotions, refuser la pensée négative, se faire confiance et s’accepter tel qu’il est.

« Que ta parole soit impeccable » ; « N’en fais pas une affaire personnelle » ; « Ne fais pas de suppositions » ; « Fais toujours de ton mieux » : tels sont les quatre pactes à passer avec soi-même qui permettaient, pour les Toltèques, un peuple ancien du Mexique, de cheminer vers le bonheur et l’épanouissement personnel.

I l était une fois un petit chacal qui vivait dans la savane aux côtés de nombreux autres animaux : des rayés, des tachetés, des rapides, des puissants. Petit chacal, lui, n’était ni rayé, ni tacheté, ni très rapide, ni très puissant. Cela le rendait triste. Il aurait aimé être Quanddifférent.iljouait

avec ses amis, il se faisait toujours attraper et finissait par se fâcher, disant des mots qu’il ne pensait pas vraiment. Et quand on se moquait de lui, il se mettait très en colère. – C’est parce que je suis un chacal. Personne n’aime les chacals ! maugréait-il.

Du haut du grand acacia, le vieux calao l’observait. Il se disait que ce petit chacal n’avait pas compris que chaque animal est unique. Que chacun a sa propre couleur de poils, ses propres forces et sa propre personnalité. Et que comme tous les autres, il était digne d’être heureux, de s’aimer et d’être aimé. Alors il décida de l’aider…

Au fond de lui, petit chacal avait pourtant envie d’être heureux, mais il ne savait pas comment faire. Et toutes les nuits, il rêvait qu’il se réveillerait le lendemain en étant quelqu’un d’autre : quelqu’un de mieux que lui !

Petit chacal imaginait plein de choses auxquelles il croyait dur comme fer et qui ne faisaient qu’accroître sa colère : elle devenait comme un poison dans son cœur. Elle prenait toute la place et ne lui laissait pas beaucoup d’énergie pour accomplir les choses dont il aurait été fier.

– Mets ces graines sur ta langue, mon ami. Tu verras, elles sont un peu magiques. De plus en plus étonné, petit chacal fit ce que l’oiseau lui disait.

– Quand le moment sera venu, n’oublie pas de les planter pour qu’elles donnent de nouveaux fruits, ajouta mystérieusement le calao.

Étonné, le petit chacal accepta. En chemin, ils passèrent près d’un arbre à pain aux fruits lourds et charnus. De son bec, le calao ouvrit l’un des fruits, prit trois des grosses graines qui étaient à l’intérieur et dit à petit chacal :

« Il l’a fait exprès ! se dit petit chacal, qui voulut aboyer : Espèce d’idiot ! Tu te crois malin ? » Mais ce n’est pas facile de crier quand on a des graines dans la bouche. À la place, il bougonna donc un timide : – C’est pas gentil… – Désolé, répondit le zèbre. J’ai mal calculé mon saut. Petit chacal ouvrit de grands yeux surpris et lâcha : – Ce n’est pas si grave.

Ils reprirent leur route. Les graines posées sur la langue de petit chacal lui faisaient une drôle de sensation. Bientôt, ils arrivèrent au marigot. Ses amis y étaient déjà. – Qu’attends-tu ? Va les rejoindre ! l’encouragea l’oiseau, qui voletait derrière lui. Queue basse, petit chacal s’approcha de la berge. Il était tout près quand petit zèbre, sautant à pieds joints dans l’eau boueuse, l’éclaboussa.

Au même instant, une des graines qu’il avait dans la bouche tomba dans l’eau et alla se planter tout au fond. En la suivant des yeux, petit chacal s’aperçut que l’eau de la mare n’était pas si boueuse et que de magnifiques nénuphars y poussaient. Il vit aussi que son ami zèbre lui

À son tour, il éclaboussa son copain. – On fait une bataille ? lui proposa-t-il. Une deuxième graine tomba dans le marigot ; l’eau devint alors si bleue, si fraîche et si pure que petit chacal y plongea avec délice, faisant mille vagues et éclaboussures, aspergeant petit zèbre en riant aux éclats.

Alorssouriait.ils’enhardit.

Ta parole est comme une graine magique qui peut changer ton regard sur toi_même et sur les autres. Elle a le pouvoir d , embellir ta vie et de la remplir d , harmonie.

Et si tu essayais de faire la même chose ?

La prochaine fois qu’une situation t’ennuiera, imagine que tu as des graines dans la bouche. Ça fait tout drôle ! Attends un peu, puis parle avec ton cœur : essaie de dire juste ce que tu ressens, en évitant les mots Quandblessants.tu te parles à toi-même, c’est la même chose : essaie de te comprendre, au lieu de te faire des reproches qui t’attristent. Il vaut mieux utiliser les mots pour rire, blaguer, s’encourager ou créer de jolies situations, que pour détruire, critiquer ou râler, tu ne trouves pas ?

Quand son ami zèbre l’a éclaboussé, il a failli se fâcher et lui crier des choses désagréables. Mais les graines posées sur sa langue l’en ont empêché. Il a alors dit ce qu’il ressentait gentiment, sans agressivité. Et au lieu de se disputer, ils ont pu tous les deux se comprendre et s’amuser.

Souvien—s–toi :

14,95 € TTC France

Il était une fois un petit chacal ui voulait être heureux. Guidé par un vieux calao, il allait bientôt décou ir le chemin du bonheur...

Avec Une pourprésentationlesparents et Des conseils pour aider votre enfant à suivre chaque principe au quotidien

Un conte plein de tendresse pour sensibiliser votre enfant aux quatre principes de la sagesse toltèque : des outils précieux pour mieux gérer ses émotions, refuser la pensée négative, se faire confiance et s’accepter, tel qu’on est !

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