Les licornes du Belöwan - Tome 1 - Evasion

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Direction : Guillaume Pô Direction éditoriale : Sarah Malherbe Édition : Estelle Mialon Composition : SKDG-Création Correction : Catherine Rigal Direction de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Sonia Romeo Design de couverture : SKGD-Création Illustration de couverture : Matthieu Martin © Fleurus, Paris, 2022, pour l’ensemble de l’ouvrage. www.fleuruseditions.com ISBN : 978-2-2151-7829-3 MDS : FS78293 Tous droits réservés pour tous pays. « Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011. »


Thomas Verdois





CHAPITRE 1 Les échappées du Belöwan

Q

uelque part sous la surface du monde, quatre licornes galopaient comme si leur vie en dépendait. La plus âgée avait une robe blanche : on aurait dit un fantôme glissant dans les ténèbres. Celle qui la suivait scintillait telle une lune argentée. La troisième avait un poil bleu nuit évoquant un océan tumultueux, tandis que celui de la quatrième était noir. Noir comme les ténèbres qui avaient envahi leur monde. Noir comme le cœur des Ratskalls, ces hommes-rats qui avaient surgi de nulle part. Tout le monde les croyait disparus, pourtant les Ratskalls leur avaient tout pris. 9


Les licornes du Belöwan

Mais, après avoir subi presque un an de terreur et d’emprisonnement, ces quatre licornes étaient enfin parvenues à s’évader ! À présent, elles parcouraient les innombrables plaines souterraines du Belöwan, « le monde du dessous », sillonnant le long d’un fleuve immense qui s’étendait en toile d’araignée sur le sol rugueux. Même si l’eau de cette rivière avait gardé quelques reflets irisés et multicolores, la lueur qui s’en dégageait était bien moins vivace qu’autrefois… Cela ne pouvait signifier qu’une chose : l’Eden Ker, « le poumon du monde », était en train de se vider. D’ici peu, son souffle s’éteindrait pour toujours, et sa magie, le ker, disparaîtrait à jamais… – Encore un effort, annonça par télépathie Virandyaa, la licorne blanche. Le Ryorim ne doit plus être très loin. Le Ryorim… Virandyaa ne savait pas ce qui la rendait la plus heureuse : pouvoir à nouveau utiliser sa corne pour communiquer librement, ou s’approcher enfin de cette cascade légendaire, qui marquait les frontières du Belöwan. Le Ryorim était le dernier passage vers la surface. Vers le monde du dessus, nommé l’Enderal. Celui que 10


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les licornes appelaient dorénavant « le monde au-delà », car il se situait au-delà de leur royaume. Là où vivaient les autres peuples… en particulier les hommes ! Ces derniers accepteraient-ils de les aider ? Cela faisait si longtemps que leurs deux communautés n’avaient pas eu de véritable contact… Pourtant, les licornes n’avaient aucune autre solution. De leur course dépendait l’avenir de leur espèce. Elles devaient atteindre le Ryorim avant que les Ratskalls lancés à leurs trousses ne les rattrapent. – Toujours aucune trace d’eux ? demanda Kellnys, affolée. C’était la plus jeune de leur groupe, et la moins expérimentée. Elle n’avait que trente ans – une broutille au vu de la longévité de son espèce – quand les Ratskalls avaient envahi le Belöwan et les villages paisibles et colorés des licornes, qu’ils avaient transformés en de gigantesques prisons. Dans ces anciens villages devenus des camps de puise-magie, les Ratskalls avaient forcé les licornes à extraire le ker pour leur propre compte. Kellnys eut un frisson en repensant aux contremaîtres ratskalls qui n’hésitaient pas à user du fouet pour faire 11


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régner la terreur sur ses semblables. Jamais elle ne retomberait entre leurs mains, elle s’en était fait la promesse ! – Non, répondit Virandyaa, sans ralentir. Mais cela ne veut rien dire. Ils ont déjà dû remarquer notre disparition et sonner l’alerte ! Ne nous arrêtons pas. – Qu’ils viennent, maudits Ratskalls… Je les attends ! s’exclama Saatna, la plus impétueuse des quatre, dont la robe noire s’accordait parfaitement à son esprit ombrageux. Trop longtemps nous avons courbé l’échine. Il est temps de les faire payer pour ce qu’ils nous ont fait subir ! – Non. Nous devons garder le peu de ker qu’il nous reste pour nous échapper, contra Oj, la licorne bleue. – Oj a raison, Saatna. Souviens-toi de la Voie des Licornes, lui rappela leur aînée. Toute forme de violence est interdite. Virandyaa, comme toujours, parlait avec sagesse. Suite aux ravages provoqués par la Guerre du Ker, ce conflit qui les avait opposées aux Elfkennings, les licornes avaient décidé de ne plus avoir recours à la force brute. De toute façon, qu’auraient pu faire quatre licornes contre une armée entière de Ratskalls ? 12


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Si seulement les leurs n’étaient pas prisonnières de leurs colliers kericides, elles auraient peut-être eu une chance… Mais, pour l’heure, leur seul espoir de survie résidait dans la fuite. Malgré sa colère, Saatna écouta son aînée. Elle suivit le groupe sur un chemin sinueux qui s’écartait du cours d’eau. En cadence, toutes quatre cavalèrent dans l’obscurité pendant des heures. Elles prirent alors vraiment conscience de ce qu’il était advenu de leur ancien foyer au cours de leur exil. Le Belöwan, autrefois empli de merveilles grâce à l’Eden Ker, n’était plus que l’ombre de lui-même. Les cristaux gorgés de magie, qui poussaient tels des buissons colorés sur les bords des chemins, avaient été vidés de leur ker. Ce n’était plus que des coquilles vides et ternes. Les champignons de lumière, jadis rayonnants, n’émettaient plus qu’une lueur vacillante qui se perdait dans l’immensité des plaines rocheuses. Enfin, sous leurs sabots, les herbes luminescentes avaient disparu pour laisser place à un sol sombre et rocailleux. La féerie avait disparu de ce royaume, qui ressemblait de plus en plus à une vaste grotte sans fin, obscure 13


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et froide. Les Ratskalls avaient volé toute la lumière de cet endroit. Leur soif de ker semblait n’avoir aucune limite. – Nous y sommes, annonça finalement Saatna. Son émerveillement était palpable. Après plusieurs heures à galoper sur le sentier tortueux, le Ryorim venait de leur apparaître, et les quatre licornes ne purent retenir un hennissement d’admiration. Sans doute restait-il un peu de beauté au cœur du Belöwan… des vestiges datant d’avant l’invasion. La cascade scintillait, comme si elle était composée de milliards de perles ou d’étoiles miniatures. Un arcen-ciel éternel courait sur toute sa longueur et semblait colorer les environs. Un fracas retentissant régnait autour de la chute d’eau. – Le Ryorim, souffla Oj, la licorne au poil bleu nuit. Je ne l’imaginais pas aussi imposant… Bien peu de licornes avaient eu l’occasion de se rendre à la frontière du Belöwan. – Mais je ne vois aucun passage…, s’inquiéta Kellnys. Comment allons-nous traverser ? 14


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– Il va falloir demander aux Gardiennes, expliqua Virandyaa en indiquant trois statues de pierre disposées au cœur d’un autel, au pied de la cascade. Suivez-moi. Je vais avoir besoin de votre ker pour ouvrir la voie. Ma luminoria n’est pas encore assez puissante… « Luminoria » était le nom que les licornes donnaient à leur corne. Cela signifiait « esprit lumière ». Si la luminoria de Virandyaa avait perdu une partie de sa force, c’était parce qu’elle avait été coupée neuf mois plus tôt en guise d’exemple, le jour où les Ratskalls avaient pris le pouvoir. Ils ignoraient alors que les cornes avaient la capacité de se régénérer… L’une après l’autre, Saatna, Oj et Kellnys suivirent leur aînée au cœur du cercle de pierres, entouré de trois gigantesques statues de licornes. Ces dernières, drapées dans de magnifiques manteaux d’or à l’éclat terni, les observaient de leurs yeux vides. Elles étaient si étranges… Virandyaa aurait juré voir leur ventre de roche enfler et refluer légèrement, comme si elles respiraient. La licorne blanche avait presque l’impression qu’elles étaient vivantes ! 15


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On racontait dans leur peuple qu’il s’agissait des Gardiennes originelles, qui auraient puisé dans leur force vitale et se seraient transformées en pierre afin de sceller le Ryorim. Virandyaa ne savait pas quoi penser de cette légende, mais, ce qui était sûr, c’était que la magie des Gardiennes protégeait leur peuple depuis des siècles… Alors, comment les Ratskalls avaient-ils pu échapper à leur vigilance ? Les Gardiennes avaient-elles accepté de les laisser passer ? « Les réponses viendront plus tard, se dit-elle. Une fois que nous serons à la surface. » Tandis que l’eau de la cascade éclaboussait leur nez, Virandyaa, Kellnys, Saatna et Oj se dévisagèrent en silence. La gravité se lisait sur leurs traits. Pour elles, l’heure de quitter le Belöwan avait sonné…


CHAPITRE 2 Les Gardiennes

V

irandyaa racla le sol de ses sabots, secouant sa longue crinière couleur de neige, en donnant ses instructions : – À la base de leur cou, vous trouverez les serrures. Insérez vos luminorias à l’intérieur, laissez votre magie agir, et priez pour que les Gardiennes acceptent de vous laisser partir… Les trois licornes obéirent. Les fines nervures sur leur corne se mirent à luire d’un éclat puissant, comme si elles se transformaient en épées de lumière. Le halo s’engouffra à l’intérieur des statues et les yeux des Gardiennes s’illuminèrent tel un feu dans la nuit. 17


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Virandyaa s’avança au-devant des trois géantes. De sa corne brisée s’échappa une formule magique issue des temps anciens. Une prière qui n’avait pas été prononcée depuis longtemps… Ô Grandes Gardiennes Protectrices du Belöwan, Au nom des voies anciennes Conduisez-nous là-haut Et ouvrez le chemin qui nous sépare De l’Enderal. À l’exception de leurs yeux scintillants, les licornes de pierre demeuraient stoïques. Autour d’elles, le Ryorim continuait de couler dans un tonnerre assourdissant. Kellnys sentit son cœur se serrer. Les Ratskalls avaient-ils détruit leurs pouvoirs ? Avaient-ils fait en sorte que nul ne s’échappe du Belöwan ? Ou alors, les quatre licornes n’étaient pas jugées dignes de cette entreprise, et les Gardiennes leur refusaient le passage… Mais la licorne argentée préférait ne pas penser à cette éventualité ! 18


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– Gardiennes ? Ça serait sympa de vous dépêcher, les pressa Saatna. Nous n’avons pas vraiment le temps ! – Saatna ! la rabroua Oj. Montre-leur un peu de respect. Virandyaa, imperturbable, répéta sa prière. Cette fois, une voix lui répondit. Enfin, plus exactement un souffle, qui avait la douceur de l’Eden Ker. Il emplit l’espace tout autour d’elles et semblait leur murmurer quelque chose, une question : – Qui se présente devant les Gardiennes ? – Je suis Virandyaa Van Veritas, du clan des licornes d’Argent. Pour l’amour du Belöwan, je sollicite le droit de passage pour mes amies et moi afin de nous rendre dans l’Enderal. Sur cette requête, le silence reprit ses droits. On aurait dit que le temps lui-même s’était arrêté. Les bruits de la cascade disparurent, et les gouttes étincelantes s’immobilisèrent, se maintenant en suspension dans les airs. À nouveau, une brise glissa sur la plaine. Tout à coup, la masse d’eau retomba. Mais quelque chose avait changé le long du Ryorim… Un pan entier de la cascade était resté figé dans l’espace, pareil à un gigantesque miroir. 19


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– Qu’est-ce que tout cela veut dire ? s’étonna Kellnys. – Les Gardiennes nous ouvrent le chemin, énonça Oj avec soulagement. Bénies soient-elles ! – Il était temps, ronchonna Saatna. – Merci, déclara simplement Virandyaa, à l’intention des Gardiennes. La licorne blanche esquissa un sourire, qui disparut aussitôt : une flèche enflammée venait de lui frôler les naseaux ! Quelques centimètres plus à droite, et elle serait morte sur le coup… Tandis que le Ryorim avalait la pointe de métal, Virandyaa eut tout juste le temps d’en esquiver une seconde… Alors, plusieurs silhouettes apparurent à l’horizon. Des créatures en armure d’onyx, aux membres décharnés, aux oreilles pointues et aux visages de rat… Les Ratskalls, évidemment ! Armés de leurs arcs d’os, ils approchaient rapidement. Pour couronner le tout, ils chevauchaient des licornes captives… À en juger par leur poil bleuté, elles devaient appartenir au clan des licornes de Saphir. « Quelle horreur ! » songea Virandyaa. 20


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Depuis la Guerre du Ker, personne n’avait osé se servir de licornes comme de vulgaires montures ! – Vous pensiez vraiment pouvoir nous échapper, cornues ? s’enquit l’un des Ratskalls d’une voix tranchante. Virandyaa le reconnut sans mal. Il était le seul vêtu d’une cape à moitié déchirée qui flottait dans son dos, et il dominait tous les autres de sa hauteur… Krael était le chef du camp de puise-magie d’où elles s’étaient enfuies. – Jetez-vous dans le Ryorim ! cria Virandyaa. Je vais les retenir. – Quoi ?!? s’exclama Kellnys. Mais tu dois venir avec nous… – Nous ne pouvons pas t’abandonner ! Comment allons-nous nous débrouiller sans toi ? ajouta Saatna, les yeux écarquillés de stupeur. – J’ai tout expliqué à Oj. Dépêchez-vous ! Déterminée, Virandyaa fit volte-face, s’interposant entre ses amies et les Ratskalls. Mieux valait que ce soit elle qui se sacrifie. Son calcul était simple : ses alliées étant plus jeunes, elles avaient plus de chance de 21


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s’enfuir et d’accomplir leur mission. Oj, Saatna et Kellnys étaient courageuses : Virandyaa ne doutait ni de leur force ni de leur ténacité. – Arrêtez-les ! Ne les laissez pas s’enfuir ! hurla Krael. Alors que les Ratskalls s’élançaient vers les fugitives, leurs arcs bandés, prêts à décocher leurs flèches de feu, Virandyaa se prépara à riposter. Elle concentra tout le ker contenu dans sa luminoria fendue pour lancer un sort d’attrape-temps. Frappés de plein fouet, ses assaillants furent subitement englués dans une sorte de mélasse invisible… – Nous devrions les attaquer…, enragea Saatna. Au nom de nos sœurs prisonnières ! – Non, fuyez ! La mission compte plus que la vengeance. Vous devez contacter l’Harmonium ! C’est le seul moyen de libérer le Belöwan. Oj, je compte sur toi pour guider tes sœurs. J’ai confiance en vous toutes… Sur ce dernier encouragement, Virandyaa reporta son attention sur leurs adversaires. Mais les regards emplis de tristesse de ses camarades ne lui avaient pas échappé. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux… 22


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Oj fut la première à se reprendre. – Merci, Virandyaa. Nous remplirons notre mission. Nous saurons nous en montrer dignes. – Adieu, souffla Kellnys, d’une petite voix qui sonnait comme un sanglot. – Nous ne t’oublierons pas, promit Saatna. Puis, sans se retourner, les trois licornes plongèrent dans le Ryorim. Cependant, leur adieu avait redonné à Virandyaa la force de se battre. À présent, elle était prête à déchaîner sa fureur contre les Ratskalls, notamment contre Krael. Ce dernier, en dépit du sort d’attrape-temps, allait tirer une nouvelle flèche. Bien sûr, si celle-ci la manquait, il en viendrait d’autres ! Mais, avant de mourir, Virandyaa comptait bien faire tout ce qui était en son pouvoir pour retarder leurs ennemis… Même si cela signifiait enfreindre la Voie des Licornes ! Virandyaa implora les Gardiennes de lui pardonner pour ce qu’elle s’apprêtait à faire... car il était temps de montrer aux Ratskalls de quoi était capable une licorne d’Argent !


TABLE DES MATIÈRES Chapitre 1 : Les échappées du Belöwan ����������������������9 Chapitre 2 : Les Gardiennes ����������������������������������������� 17 Chapitre 3 : À travers le Ryorim �������������������������������� 25 Chapitre 4 : Transmutation �����������������������������������������35 Chapitre 5 : Une inquiétante rencontre ������������������ 45 Chapitre 6 : Le Titan kerrien ���������������������������������������55 Chapitre 7 : Les monstres de guerre ���������������������������65 Chapitre 8 : Les Enfants d’Ouranos ���������������������������75 Chapitre 9 : Une visite surprise ��������������������������������� 83 Chapitre 10 : Comment échapper aux Ratskalls

quand on est un argolion ���������������������������������������������91

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Les licornes du Belöwan

Chapitre 11 : Captives ���������������������������������������������������101 Chapitre 12 : L’Auberge des Tréfonds ����������������������105 Chapitre 13 : Dans Fort-Gigandia ����������������������������� 117 Chapitre 14 : L’appel du ker ���������������������������������������125 Chapitre 15 : Rendez-vous dans Kal’na’Ka ������������135 Chapitre 16 : Retrouvailles �����������������������������������������143 Chapitre 17 : Comment s’introduire

dans un temple quand on est un argolion ������������153 Chapitre 18 : Vers les Entrailles du Monde �����������165 Chapitre 19 : À la poursuite de Prothéia ���������������� 173 Chapitre 20 : Valnarys �������������������������������������������������185 Épilogue ���������������������������������������������������������������������������197


Elles sont quatre. Quatre licornes en fuite pourchassées par les terribles Ratskalls, les hommes-rats, qui ont envahi leurs terres pour s’accaparer la magie du ker. Leur dernier espoir est de contacter l’Harmonium, l’ambassade des Trois Mondes, afin qu’il inter ienne en leur fa eur. Mais leur chemin sera semé d’embûches… Les hommes dont elles doi ent tra erser le territoire accepteront-ils de les aider, alors qu’ils accusent les licornes d’a oir olé le ker qui alimentait autrefois leur royaume ? Une quête en oûtante dans un monde déchiré par les conflits...

12,90 € TTC France www.fleuruseditions.com

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