LE CYCLISME
Nous remercions Amaury Sport Organisation, Manon Basseville ainsi que les différentes personnes de la Fédération Française de Cyclisme qui ont collaboré à cet ouvrage.
Remerciements
TEXTES CHRISTINE SAGNIER
LE CYCLISME
Les courses en circuit
Victoire de Julian Alaphilippe, double champion du monde en 2021
Elles durent de 2 à 22 jours et vont de ville en ville. Les plus célèbres sont le Giro en Italie, la Vuelta en Espagne ou le Tour de France. Lors de tels grands tours, les organisateurs doivent accorder deux jours de repos aux coureurs. Car ceux-ci roulent en moyenn e 180 km par jour, l’étape la plus longue pouvant atteindre 240 km ! Le classement se fait par addition des temps journaliers : c’est le classement général. Mais pour animer la course et multiplier les bagarres, il existe également le classement par points qui détermine le meilleur sprinteur, ainsi que les titres de meilleur grimpeur, meilleur jeune, plus combatif…
35 000 km : c’est la distance que parcourt chaque année un cycliste professionnel. En course, l’un de ses principaux adversaires, c’est le vent, ou encore la fringale qui peut lui couper les jambes. Car un routier roule en moyenne à 45 km/h en course, soit aussi vite qu’un scooter. Quant aux sprinteurs, champions de la vitesse, ils s’accordent des pointes à 80 km/h. Discipline très exigeante, le cyclisme sur route est un sport individuel qui ne se gagne qu’en équipe !
Ce sont des courses disputées en ligne, c’est-à-dire que les coureurs s’élancent tous ensemble. Courses d’une journée, elles vont d’une ville à une autre, comme le Paris-Roubaix ou le Tour des Flandres. La distance parcourue lors d’une classique peut atteindre 300 km. Le premier arrivé a gagné. La « doyenne » des classiques est la Liège-Bastogne-Liège, créée en 1892.
LA ROUTE
Courses d’un jour, elles se déroulent sur des circuits longs d’au moins 10 km, à parcourir autant de fois que nécessaire pour atteindre la distance totale de l’épreuve, qui peut compter 280 km. Les compétitions les plus connues sont les championnats nationaux, de France, d’Italie, d’Espagne… ainsi que les championnats du monde. Les vainqueurs porteront le maillot aux couleurs de leur pays ou le maillot arc-en-ciel du champion du monde durant toute l’année.
Tadej Pogacar, gagnant du Tour de France 2021, lors de sa victoire à l’étape (Muret/Saint-Lary-Soulan17ColduPortet)
Les classiques
1er Paris-Roubaix féminin en 2021
Les courses par étapes
En remportant la victoire sur le premier Paris-Roubaix ouvert aux femmes, 125 ans après sa création, la Britannique Lizzie Deignan est entrée dans l’histoire ! Ce podium s’ajoute à un palmarès déjà bien fourni, puisqu’elle a été médaillée d’argent aux Jeux olympiques de Londres en 2012, championne du monde en 2015, lauréate du Tour de Flandres en 2016, du Liège-Bastogne-Liège en 2020…
Leader généralclassementauduTourdeFrance
ChampiondeFrance
En individuel, c’est l’épreuve de vérité : le coureur est seul face au chronomètre. Il parcourt une distance de 15 à 50 km. Le départ a lieu à l’arrêt, chaque coureur étant tenu par un « teneur », puis lâché, mais attention : sans être poussé. Les concurrents s’élancent à une ou deux minutes d’intervalle. Le vainqueur est celui qui décroche le meilleur temps. Le contre-la-montre peut aussi se disputer par équipes de deux à dix coureurs, sur une distance de 50 km maximum.
Sur une course par étapes, la couleur du maillot désigne le meilleur coureur d’une catégorie (sprinteur, grimpeur, etc.). Il est remis à la fin de chaque étape, le champion devant le défendre chaque jour.
LES MAILLOTS
grimpeurMeilleur Meilleurjeune
Leader généralclassementauduTourd’Espagne
individuelContre-la-montreetparéquipe
Portrait de Lizzie Deignan
ChampiondumondesprinteurMeilleur
En France, les critériums sont souvent organisés après le Tour de France. Pour le public, c’est l’occasion rêvée d’approcher les champions. Les épreuves se disputent en ville, souvent de nuit pour attirer le plus grand nombre de spectateurs. Toutefois, la distance totale parcourue ne peut pas dépasser 150 km. Les circuits s’étendent généralement de 800 m à 10 km.
Les critériums
Lizzie Deignan célébrant sa victoire sur la ligne d’arrivée du premier Paris-Roubaix féminin
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Audrey Cordon-Ragot a fini 19 e du contre-la-montre féminin des championnats du monde.
Pour être identifié en course, le coureur porte un dossard autocollant sur son maillot. Une plaque de cadre peut également être fixée sur son vélo.
Le sprinteur Mark Cavendish gagne sa 31e victoire.
etSprinteurspuncheurs
Les chaussures ont des semelles en carbone qui se fixent sur les pédales dites « automatiques » mais se décrochent en cas de chute. On peut les protéger avec des surchaussures.
L’éventail
Une équipe est constituée de dix coureurs pour les plus petites à 30 coureurs pour les équipes de la 1re division mondiale. Celles qui participent aux épreuves majeures comme le Tour de France doivent avoir beaucoup de coureurs afin d’être présentes sur plusieurs courses à la fois. Au sein d’une équipe, chaque coureur a un rôle défini en fonction de ses qualités. La stratégie est toujours collective pour favoriser la victoire d’un coureur désigné comme leader en fonction de ses qualités et du profil de l’épreuve.
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Capables de pédaler longtemps à une allure très soutenue, les rouleurs sont les spécialistes du contre-la-montre. Ils peuvent aussi mener le peloton et pourchasser l’échappée afin de réduire l’écart et d’aider par exemple leur champion à conserver sa première place au classement général. Un rouleur peut aussi ramener au cœur de la course les coureurs victimes d’ennuis mécaniques.
L’équipe, tous pour un !
Les rouleurs
Protégés du vent, les coureurs qui pédalent au milieu du peloton profitent de l’aspiration créée par les autres coureurs. En revanche, celui qui roule en tête use plus vite ses forces en dépensant environ 30 % d’énergie supplémentaire. D’où la nécessité d’effectuer des relais tous les 200 ou 300 m.
Restée au cœur du peloton le plus longtemps possible pour économiser ses forces, l’équipe du sprinteur accélère le rythme dans les 30 derniers kilomètres. Pendant l’ultime kilomètre, le leader de l’équipe est « porté » par ses coéquipiers. La ligne d’arrivée en vue, le dernier des coéquipiers en lice, surnommé le poisson-pilote, s’écarte, et le sprinteur se dresse debout sur les pédales pour aller le plus vite possible. Quant au puncheur, c’est un cycliste puissant capable d’anticiper un sprint en sortant du peloton 3 à 4 km avant l’arrivée et de poursuivre son effort jusqu’au bout.
On le dit aérien car il est capable d’accélérer le rythme en pleine ascension et de s’envoler dans les pentes en clouant ses adversaires sur place. C’est en général ce profil de coureur qui brille au classement général des grands tours.
Il y a un ou deux directeurs sportifs pour neuf coureurs. Il sélectionne les coureurs pour les épreuves, élabore chaque matin des tactiques de course et suit l’épreuve dans la voiture de l’équipe, avec des vélos de rechange sur le toit. Assis à ses côtés, un mécanicien prêt à bondir pour changer une roue ou un vélo. D’autres mécaniciens travaillent dans le camion-atelier où ils bichonnent les vélos, avant et après la course.
Vélo high-tech
Médecins, nutritionnistes, ostéopathes et kinésithérapeutes veillent à la forme des coureurs. Les indispensables masseurs prodiguent environ une heure de massage à chaque coureur après l’étape. Chargés de ravitailler les coureurs en course, les assistants préparent les bidons de boissons, remplissent les musettes de barres et gels énergétiques, et d’en-cas, indispensables pour lutter contre les fringales. Ils accueillent également les champions à l’arrivée avec des vêtements propres et un gant de toilette.
En course, le vélo ne doit pas peser moins de 6,8 kg. Conçu d’un seul bloc, il est en carbone, un matériau à la fois rigide et solide. Il est équipé de boyaux collés, des bandes de Kevlar placées sur les jantes réduisant le risque de crevaisons. Il y a un vélo spécifique pour le plat, pour la montagne, pour le contre-la-montre : ce dernier a la roue arrière pleine, en forme de lentille, et son guidon est muni d’un prolongateur.
Autour des coureurs
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Aux petits soins
Les mitaines servent à protéger les mains en cas de chute, s’éponger le front, et avoir le guidon bien en main.
Un capteur placé sous le maillot par le biais d’une ceinture thoracique compte les pulsations cardiaques. Un compteur sur le guidon donne la cadence de pédalage, le dénivelé, la vitesse moyenne du coureur sur l’étape. Un autre capteur placé à l’intérieur du pédalier ou sur les pédales analyse la puissance développée par le coureur.
Une tenue adaptée
La tenue varie selon la météo et les moments de la course : maillot épais à manches longues, maillot à manches courtes, gilet sans manches pour démarrer l’épreuve, manchettes à retirer en cours de course, tricot sous maillot pour protéger les bronches… Quant aux matières, elles sont hautement sophistiquées, dispersant la sueur et la chaleur, absorbant la transpiration en transférant l’humidité vers l’extérieur, laissant glisser la pluie…
Le cuissard anti-frottement n’a pas de couture à l’entrejambe pour éviter tout frottement qui blesserait le coureur après des heures sur selle.
As des as, le grimpeur se démarque par la puissance de ses jambes, la force de ses bras et ses capacités respiratoires.
Les grimpeurs
Camion-atelier : mi-atelier, mi-lingerie, mi-cuisine, le camion est le royaume des mécaniciens et des assistants, les uns y préparant les vélos, les autres les musettes et le linge.
660739N1:MDSCode prix : IM6
