FEMME EN AFFAIRES

HIVER 2023 - TROISIÈME ÉDITION






HIVER 2023 - TROISIÈME ÉDITION
Coucou lecteur.trice, Le magazine FEA vous plonge cette année dans un univers inclusif, chaleureux, et où les meilleures confidences sont dites. Cette année, on aborde les thèmes du rêve, de l'inspiration et du dépassement de soi. Le magazine FEA sera une sorte de journal intime qui éduquera, amusera et rassura ces lecteur.trices en partageant des parcours de femmes inspirantes et en donnant les meilleurs conseils pour se bâtir en tant que personne dans le monde des affaires. Bonne lecture à toustes & bienvenue dans l'univers de la femme d'affaires.
Exécutif 2022 - 2023
Et pour accompagner votre lecture, nous avons créé une playlist rien que pour vous !
VINCENT TREMBLAY
LOUIS-CHARLES
Plus jeune, mon rêve était de travailler dans un grand laboratoire et d'étudier les insectes.
Maintenant, je souhaite explorer le monde et en apprendre sur tous les sujets possibles.
Cher journal, quand j'avais 8 ans je révais d'être avocate pour défendre ceux qui ne le pouvaient pas. Aujourd'hui, j'ai 19 ans, et je souhaite inspirer et avoir un impact positif sur la société en défendant mes convictions.
Quand j'étais jeune, je voulais être présidente du Mexique pour lutter contre l'injustice. Aujourd'hui, je veux m'impliquer dans le changement de la société vers une société plus durable, plus équitable et plus honnête.
Petite fille, mon rêve changeait à tous les deux secondes d'un métier à un autre.
Aujourd'hui je souhaite plutôt avoir un impact positif dans l'évolution du monde des affaires et au sein de l'organisation dans laquelle je me retrouve.
Quand j'étais jeune, je souhaitais aller à l'école de l'humour pour faire rire le plus de gens possible. Maintenant, je souhaite seulement décrocher les plus beaux sourires et rires des individus autour de moi et dans mon travail. De travailler à l'international en finance.
Cher journal:
Aujourd’hui j’ai eu 5 ans. Je veux vivre des arts de la scène! Aujourd’hui j’ai eu 15 ans. Je ne sais plus où je veux aller dans la vie.
Aujourd’hui j’ai 22 ans. Tout ce que je sais, c’est que je veux vivre en accord avec mes passions et mes valeurs, et c’est parfait comme ça.
Bébé, mon rêve était de devenir une princesse. Enfant, je voulais devenir designer de mode.
Adolescente, je souhaitais devenir riche.
Aujoud'hui, je souhaite simplement être heureuse et passionnée.
Lorsque j'étais jeune, je rêvais d'être photographe pour le National Geographic et de faire le tour du monde.
Plus jeune, je voulais aider les autres de toutes les manières possibles. Je revais constamment aux différentes options qui s'offrais à moi quand j'allais être grande.
Aujourd'hui j'ai 22 ans, je rêve encore. Je travaille fort pour réaliser certains d'entre eux. Seul le futur nous le dira !
Enfant, je souhaitais faire un métier qui aiderait les enfants et de rendre tout le monde autour de moi, heureux
Le jour où tu liras ces lignes restera à jamais gravé dans ma mémoire, et ce, parce qu’il marquera le moment où tu deviendras une jeune femme à mes yeux. Je souhaite que les leçons que j’ai tentées t’apprendre te motiveront à te soulever et te battre dans le but de défendre tes convictions. J’espère que tout souhait, désir, ambition et rêve que tu as ne seront jamais freinés par les critiques et les pressions de la société. Saches que peu importe tes choix, tes erreurs, tes failles et tes forces, je serai à tes côtés, que peu importe la façon dont tu vas t’exprimer, les personnes que tu vas aimer, la manière dont tu vas t’habiller, je vais t’adorer et t’admirer. Je veux que tu te sentes forte, vaillante, belle et surtout, que tu te sentes à ta place partout où tu vas. S’il y a une chose que je veux que tu retiennes à jamais, c’est que, peu importe la personne que tu es, il y aura toujours une place pour toi, il suffit simplement de chercher, trouver et foncer.
Avec amour,
Je t'écris pour exprimer mes espoirs et mes rêves pour le monde dans lequel tu vas grandir. Je veux que tu saches que j'essaie de créer un meilleur monde pour toi.
Mon plus grand souhait est pour toi d'avoir les mêmes opportunités que n'importe quel homme. Que tu sois en mesure de poursuivre tes passions et d'atteindre ton plein potentiel. Je veux que tu te sentes en sécurité dans n'importe quel environnement et que tu puisses faire tout ce que tu désires. Je sais que le monde n'est pas toujours juste et qu'il y a encore beaucoup d'obstacles auxquels les femmes sont confrontées. Mais je crois qu'ensemble, nous pouvons changer cela et créer un avenir meilleur pour toi et pour toutes les femmes.
Tu es forte, capable et intelligente. Tu as le pouvoir de faire une différence dans le monde, et je serai toujours là pour t'encourager et de t'aider tout au long du chemin.
J'espère qu'en grandissant, tu trouveras un but et un épanouissement dans ta vie, et n'oublie pas que tu seras entourée de personnes qui t'aiment et te soutiennent.
Je t'aime plus que les mots ne peuvent le dire, et je suis tellement excité de te voir devenir la femme incroyable que je sais que tu deviendras. Sincèrement,
Jeune, tu as pu découvrir les nombreuses beautés du monde, mais un jour, tu découvriras une réalité plus sombre de ce même monde. Tu découvriras que le concept d’égalité ne s’applique pas uniformément au travers des différentes personnes de ce monde, notamment en ce qui concerne leur sexe. Tu seras surement confrontée à des injustices à l’école, dans le sport et au travail, qui sèmeront la pagaille dans ton coeur. Malgré le progrès incroyable fait au travers des années, il en reste toujours beaucoup à faire. Ton papa tentera bien-sûr de te protéger de ces injustices, mais il s’assurera surtout de t’outiller afin de les vaincre par toi-même une fois qu’il ne sera plus là. Encore une fois, le monde est rempli de beautés, mais également de méchancetés; et ce qui nous distinguera le plus au cours d’une vie sera notre capacité à rendre notre monde un peu plus beau, et un peu moins méchant.
Avec amour et courage,
J’espère qu’au moment où tu lis ces lignes, les choses auront changé. J’espère que tu puisses maintenant marcher dans la rue tard le soir sans avoir peur, j’espère que tu puisses t’habiller comme tu le souhaites sans te faire juger, j’espère que tu puisses obtenir le poste que tu souhaites parce que tu es la meilleure, et non parce que tu es une femme et que l'entreprise doit remplir ses quotas. J’espère que la société ne te fasse pas sentir comme si ta valeur est automatiquement liée à ton apparence. Et si ce n’est pas le cas, je suis convaincu que tu sauras tout de même tracer ta route jusqu’au sommet. Tu es forte, ne laisse jamais personne te convaincre du contraire ou te dire que tu n’es pas à la hauteur parce que c’est tout le contraire. Si tu veux quelque chose, je sais que tu trouveras la détermination pour l'obtenir.
Le monde t’appartient, fonce!
Je t’écris ces lignes en faisant le vœu que tu puisses grandir et t’épanouir comme tu le veux. À l’abri de toutes les inégalités et toutes les difficultés possibles dans le monde d’aujourd’hui. Je sais déjà que tu seras forte et pleine de vie, mais tu verras que tout n'est pas rose non plus. Les défis sont nombreux, pourtant je suis persuadé que tu les surmonteras avec brio. J'espère sincèrement que tu ne sauras jamais limiter dans les décisions que tu entreprendras. Que tu n’aies jamais peur de rentrer tard le soir à la maison ou de partager ta manière de penser à quiconque. Laisse-nous encore un peu de temps et j’ose croire pour que tu pourras dire haut et fort que tu as les mêmes opportunités que le petit Kevin assis à côté de toi à la maternelle. C’est mon plus grand souhait pour toi! J'ai tellement hâte de te rencontrer.
Je t'écris ces quelques mots
Pour te compter tous les maux
Que tu auras peut-être à endurer
Ou encore à surmonter
En tant que femme, j'en ait bien peur
Tu auras à vivre sous l'ombre des erreurs
Que notre société n'a pas su régler
Le chemin ne sera pas aisé
Parsemé d'embûches et de boisés
Sache que peu importe ce que tu entendras
Rien au monde ne dissipera
La force de tes opinions et la beauté de tes convictions
Tu mérites de croire en tes rêves
Sans personne pour les entraver
Je me tiendrai à tes côtés
Afin que tu t'élèves
Au delà des frontières et des inégalités
Je te souhaite un jour
Un monde remplie d'amour
Dans lequel tu puisses être sereine et où chaque femme sera reine
On peut changer les modèles
Il le faut, on le doit.
Pour elles, Pour toi.
Par définition, le mansplaining désigne une situation où un homme explique à une femme une chose qu’elle sait déjà. Cette explication se fait souvent avec un ton paternaliste, voire condescendant.
La ligne est donc mince entre expliquer à une femme un concept pour expliquer le concept, et expliquer à une femme un concept parce que c’est une femme. La distinction réside donc dans le contexte de la situation, à savoir le ton qui a été utilisé, le choix des mots, le débit de parole, etc. Plusieurs hommes n’ont pas le courage d’avouer qu’ils ont mal interprété les connaissances de la femme à qui ils expliquent une chose, tandis que d’autres auront l’humilité d’avoir sous-estimé les connaissances de celles-ci.
Ce terme est donc apparu pour la première fois en 2008, et avait pour but d’expliquer une situation où un interlocuteur expliquait une chose à une femme qui en savait probablement autant sinon plus que lui sur le sujet. Ce terme a connu une grande popularité, c’est ainsi qu’ont suivi des noms synonymes tels que « pénisplication » au Québec et « mecsplication » en France.
Un homme peut ne pas connaitre le niveau d’éducation d’une femme sur un sujet spécifique, c’est tout à fait légitime.
Toutefois, ce même homme a le devoir de se renseigner sur ce niveau d’éducation avant d’entamer une longue explication puisqu’il se pourrait très bien que la femme en sache justement autant ou même plus.
Finalement, le terme womensplaining a fait son apparition quelques années après celle du mansplaining. Même si ce terme est né afin de désigner ce même comportement, mais cette fois-ci des femmes vis-à-vis des hommes, plusieurs mentionnent que ce mot a pour unique but de nier l’origine du problème beaucoup plus large qu’est le mansplaining.
En somme, une manière simple et efficace de ne pas offusquer son interlocuteur est de lui demander à l’avance quel est son niveau de connaissance sur un sujet et de ne pas assumer ce niveau selon son sexe.
SOURCES :
Bonvard, Melanie (2021). Mansplaining : pourquoi les hommes doiventils arrêter d’expliquer la vie aux femmes ?, AuFeminin. Récupéré le 21 février de https://www.aufeminin.com/news-societe/mansplainingpourquoi-les-hommes-doivent-ils-arreter-d-expliquer-la-vie-auxfemmes-s4031101.html
Pouvez-vousnousparlerdevousetdevotre parcoursprofessionnel?
Pour débuter ma carrière, j’ai fait des études en droit puisque je ne savais pas trop où je voulais aller et je souhaitais avoir un emploi qui allait m’ouvrir plusieurs portes. J’ai donc passé mon barreau et j’ai commencé à pratiquer en propriété intellectuelle; ce qui était intéressant, c’est que je travaillais avec des artistes, des inventeurs, des gens qui ont des brevets… J’ai tout de suite eu un intérêt pour ce secteur et j’ai réalisé que j’étais du mauvais côté de la table: je ne voulais pas être l'avocate qui réglait les pots cassés après les faits. J'avais envie d’être avec ceux qui innovent, qui développent et qui créent. Je suis donc allée faire mon MBA et je me suis redirigée vers les agences de communication par la suite, car j’adorais le côté projet et création! J’ai aussi voulu m’impliquer dans des causes collectives, donc j’ai travaillé pour une grande fondation canadienne pendant quelques années, mais ce n’était pas assez entrepreneurial pour moi… J’ai donc décidé de fonder la Factry avec deux autres collègues il y a 7 ans!
Comment peut-on développer le courage d’agirsursesidées,commevousl’avezfait endébutantlaFactry?
Le courage de prendre des risques, ça se travaille et c'est quelque chose qui se développe. Les gens qui sont entrepreneurs, c'est une passion affirmée, il y a vraiment un appel et quelque chose de plus fort qui fait que débuter l'entreprise devient une meilleure option que de ne pas le faire. Je suis quelqu'un qui est très entrepreneurial: ma mère avait un commerce, alors j'avais baigné un peu làdedans et j'ai toujours été quelqu'un qui est capable d'entreprendre des choses naturellement.
Quand j'étais petite, j'avais cette capacité-là et j'ai été encouragée à entreprendre des choses (heureusement)! Je n'ai jamais cherché à avoir ma propre business parce que j'ai toujours eu la chance de travailler dans des entreprises qui me permettaient de satisfaire mon côté intrapreneurial, sauf qu’un jour j'ai été dans un contexte qui n'était pas pour moi. Je pense que les gens qui osent démarrer une entreprise le font pour des raisons très personnelles, à un point tournant où lancer l'entreprise devient une meilleure option. Dans mon cas, ça a été le fait que j'ai eu une fois dans ma vie un emploi où je ne me trouvais pas puis j'ai préféré prendre le risque d'avoir ma propre entreprise que de rester!
Comment peut-on mettre sa créativité à profitdanslemondedesaffaires,quipeut justementsemblerparfoisplusrigide?
Selon moi, les contraintes sont d'incroyables tremplins créatifs, alors qui dit contraintes ne veut pas dire pas de place à la créativité! Ça veut justement dire que si on veut transformer les choses, il faut faire encore plus de place à cette dernière. Il faut faire la distinction entre les grands “C” et les petits “c”, comme on l’appelle à la Factry. On imagine la créativité comme étant nécessairement une grande transformation, comme par exemple l'invention des autos électriques, mais dans notre quotidien, il y a plein de petits “c” qui font une énorme différence! La créativité, ça se développe dans l’action: s’ouvrir aux autres, prendre des chemins différents, ne serait-ce que lire des magazines, écouter des conférences, voir des spectacles… En bref, s’ouvrir à des choses qui nous sortent de notre zone de confort! J’ai joint un document des 10 ingrédients à la créativité, si vous souhaitez en savoir plus.
Quel enjeu féministe vous tient le plus à coeur?
La conciliation entre la maternité et l’accomplissement professionnel. On a quand même évolué sur plein de choses comme la parentalité partagée autant chez les hommes que chez les femmes, donc il y a quand même de l'évolution qui a été faite. Le défi sur lequel je trouve que ça n’a pratiquement pas bougé, c'est ce qui se passe au niveau de la crainte des femmes par rapport à leur carrière, de la culpabilité et du déchirement intérieur. Je trouve que cet élément-là a très peu bougé. J'ai fait le choix tôt dans ma carrière d'être un exemple positif. Ainsi, mon chemin prouve que je peux faire un aussi bon travail et que je demeure tout aussi intelligente, même en ayant eu des enfants. J'ai décidé que par mes actions, je ferais la démonstration que c’est possible de combiner une belle carrière et une belle famille.
Quel a été votre plus grand défi au cours devotrecarrière?
Mon plus grand défi, ça a toujours été de prendre des chemins qui n'étaient pas les chemins qui semblaient les plus logiques ou les plus convenus. Les deux exemples qui me viennent en tête sont lorsque j’ai quitté le droit, car j’aurais pu avoir une très belle carrière et prendre le risque de lancer une école de créativité, quelque chose qui était nouveau ici et que peu de personnes comprenaient au début. D'un autre côté, c'était tellement plus fort que moi de prendre ces chemins, car je ne pouvais pas rester dans un endroit où je n’étais pas en paix avec moi-même (autant physiquement que mentalement), donc ça m’a aidé à passer au travers de ces défis.
Quel conseil donneriez-vous à la jeune Marie?
D'être à la fois audacieuse et patiente. C'est un équilibre qui n'est pas facile à atteindre et j'insiste sur le mot patience, parce que je trouve qu'aujourd'hui on est vraiment bombardés de succès instantané et ça génère une volonté d'être ailleurs ou une insatisfaction, alors il faut être capable de prendre son temps. Être dans un emploi qui n’est pas l'emploi parfait sur papier ou qui n’est pas la meilleure photo sur Instagram, ce n’est pas grave, on apprend de ça et on avance! Aujourd'hui, je dirais Marie, soit patiente, parce que même quand tu as l'impression que tu n’es pas rendue à la destination finale, le chemin dans lequel tu es t'apporte beaucoup et t'enseigne beaucoup. Je lui dirais aussi de rester audacieuse, parce que si tu as envie de prendre un chemin non traditionnel, ose-le et tu en seras récompensée!
SI TU AS ENVIE DE PRENDRE UN CHEMIN NON TRADITIONNEL,OSE-LEETTUENSERASRÉCOMPENSÉE!»
Qu’est-ce qui vous a permis d’avoir un parcours réussi au travers des défis que vousavezrencontrés?
Pourriez-vous nous parler de vous et de votreparcours?
Au niveau de mes études, j’ai tout d’abord entamé un baccalauréat en génie aérospatial àPolytechniqueMontréal.Aucourantdeceluici, je me suis impliquée de diverses façons, notamment dans le comité Poly-Monde où j’ai pu découvrir le domaine de la consultation, dans lequel j’ai fait mon entrée un peu plus tard. Après mon baccalauréat, j’ai complété une maîtrise en génie mécanique. Celle-ci était principalement axée sur les mathématiques et la programmation, deux domainesquejedésiraisapprofondir.J’aiainsi eu l’opportunité de donner des conférences à traverslemondesurlesujetdemamaîtrise,en plus d’écrire un article scientifique. Malgré cette incroyable expérience, je voulais continuer à découvrir d’autres domaines, ce quim’aramenéverslaconsultation.Jemesuis donc jointe au Boston Consulting Group en 2020, où je suis désormais consultante. Au travers des années passées chez BCG, j’ai pu m’immerger dans de nombreuses industries et travailler avec des personnes absolument exceptionnelles.
Ayant fait un baccalauréat en génie aérospatial et une maîtrise en génie mécanique,ilvadesoiquej’aiétudiédansdes domainesàforteprédominancemasculine.Ce parcours a été nombreux en défis, mais ma personnalité a été un atout important qui m’a permis de faire face à différents obstacles. Je suisnaturellementquelqu’unquin’hésitepasà s’exprimer ou à prendre sa place. Bien entendu,cenesontpastouteslesfemmesqui ont la même attitude et là n'est pas non plus l’objectif.J’auraisdonccommeconseilpourles étudiantsetétudiantesquimeressemblentde ne pas hésiter à faire de la place pour leurs camarades qui en prennent moins et ainsi contribueràl’élargissementdenotredéfinition du « leadership ».
Commentest-cequ’unhommepeutêtreun meilleuralliépourlesfemmes?
Pourêtreunbonallié,leshommesdoiventtout d’abordêtreenmesuredebaisserleursgardes et de faire preuve d’introspection. Il peut nous arriver à tous et à toutes de faire des commentaires sexistes par accident. Même si l’intention est souvent bonne, il est important queleshommes,autantquelesfemmes,soient capables de reconnaître leur maladresse et d’apprendredecelle-ci.
Quel conseil donneriez-vous à des étudiantes qui aspirent à une grande carrière, mais qui n’ont pas la même confianceensoiquevousavez?
Je suggérerais à ces étudiantes de tout d’abord ne pas céder à ceux et celles qui au contraireprennentbeaucouptropdeplace.Je leur recommande de rester elles-mêmes et de mettredel’avantlesforcesdeleur
personnalité sans tenter de nécessairement entrer dans le moule de « leadership » tel qu’onleperçoitsouvent.Uneressourcequim’a beaucoup aidée lorsque je préparais mes applicationspourleMBAaétélesfemmesqui ont eu un parcours semblable au mien. En effet, il existe une réelle solidarité entre les femmes qui ont plus d’expérience et celles qui entament tout juste leur carrière. Je leur conseille ainsi de ne pas hésiter à entrer en contactaveccesfemmesafindetirerdeleurs expériencesdesconseilsjudicieux.C’esten combinant la personnalité de ces étudiantes avec les divers mentors qu’on peut arriver à atteindren’importequelsommet.
Quelles attitudes ou décisions vous ont permisdegrandirprofessionnellement?
Pour moi, l’humour a été ma plus grande tactique.Jemesouviensavoirfaitunstageen génie où j’étais la première femme à être stagiaire dans le département de fabrication. Au travers de cette expérience, j’ai côtoyé plusieurs individus qui ne se sont pas retenus de faire des commentaires sexistes à mon égard.Équipéedemafortepersonnalité,jene me suis pas pliée à ces mots, et les ai plutôt accueillis avec humour afin d’y répondre de manière directe tout en étant suffisamment diplomate pour maintenir de bonnes relations professionnelles. Ainsi, j’ai été en mesure de montrerrapidementàceshommesquecetype decommentairemisogynen'allaitpasréussirà me déstabiliser et qu’il fallait mieux cesser ce type de comportement immédiatement. L’humour a donc toujours été un atout important qui m’a souvent permis de désamorcerdescommentairessexistesetainsi continueràcroîtreprofessionnellement.
Le bureau de BCG Montréal est l’un des rares bureaux de conseil ayant une parité homme-femme dans son comité de direction.Selonvous,quelleaétélacléde cetavancement?
Je dois donner la fière chandelle à Marc Gilbert, dirigeant du bureau de Montréal de BCG.Depuislacréationdecebureauen2012, l’atteinte de la parité homme-femme a toujoursétél'unedesespriorités.Cen’estpas par magie que la proportion de femmes parmi les leaders du bureau dépasse maintenant les 50%. Au niveau de la rétention d’employés, noussommesreconnuspouroffrirdetrèsbons avantages en ce qui concerne les congés de maternité, mais aussi de paternité. En effet, grâce aux congés de paternité offerts, les hommes sont en mesure de prendre le relais afin de permettre aux femmes de reprendre leurcarrièreplusrapidement. Aussi, le fait que les échelles salariales sont transparentes à travers toute l’organisation réduit l’impact des négociations individuelles etfavorisel’équitésalariale. Quel conseil donneriez-vous aux entreprises qui au contraire n’ont pas atteintce50%dereprésentation?
Avanttoutechose,c’estl’écoutequiestlaplus importante. Être à l’écoute de ce dont les femmesontbesoin,cequ’ellesressententetce qu’elles envisagent est nécessaire afin de les inciter à rester au sein de l’entreprise. En ce quiconcerneunretourdecongédematernité par exemple, si une femme désire reprendre son travail avec la même intensité, son employeur devrait être à l’écoute et le lui permettre.Aussi,lesentreprisesdoiventêtreen mesure d’adapter leur recrutement selon les personnes visées. Nous savons que les femmes sont en moyenne moins portées à postuler lorsqu’elles ne satisfont pas exactement tous les critères d’admissibilité, et les entreprises doivent donc mieux se positionner, créer des programmes spéciaux de recrutement et assurerunsuiviplusserréaveccescandidates.
«L’HUMOURAÉTÉMON MEILLEUROUTILAFINDE NAVIGUERDANSDESDOMAINES
PRÉDOMINANCEMASCULINE
J’AIREÇUDIVERS COMMENTAIRESSEXISTES»
Parlez-nous de votre implication dans l’OBNL La Maison Bleue : en quoi cela consiste ? Quel projet a été le plus marquant ? Qu’avez-vous appris de cette implication?
Maison Bleue est un organisme qui aide la femme ultra vulnérable enceinte. Ce sont des maisons physiques où il y a la présence d’un médecin, de sage-femmes, de psychologues, de psychoéducateurs et d’autres services. Imagine que ton médecin parle à ton chiropraticien, ça permet d’offrir des soins personnalisés et adaptés pour des femmes ayant connu des problèmes liés à la toxicomanie, le viol, l’agression ou bien simplement une personne venant tout juste d’immigrerauCanada.
Quel enjeu féministe vous tient le plus à cœur?
Ma définition inspirée du dictionnaire serait quelesfemmespossèdentlesmêmesdroitset opportunités que les hommes et que l’équité salarialesoitatteinte.Jepensequ’ilseraitbien qu’à travers le monde, on retrouve davantage de femmes dans différents postes, que ce soit dans les cols blancs (milieu des affaires) ou dansd’autresmétiers.L'enjeuquimetouchele plus c’est vraiment l’enjeu de conciliation de famille-travail. Je n’ai pas encore d’enfant, mais je le vois dans mes ami.e.s ou même simplement en lisant des statistiques. On peut voirungrandpourcentagedudécrochagedes femmes à l’emploi que ce soit dans une position de cadre ou d’entry position, dès qu’elle a un enfant. Je trouve que dans notre société,ilseraitbiendenormaliserlecongéde maternité-paternité (pour tous types de couple). C'est encore très tabou dans les entreprises... On ne devrait même pas l’appelercongé.
Actuellement, La Maison Bleue compte 4 maisons.Quandj’aicommencé,iln’yavaitque 2 maisons à Côte-des-Neiges. J’ai commencé il y a 7 ans en entrant dans le conseil d’administration. Et comment peut-on rentrer dans un conseil d’administration ? Je trouve quec’estimportantdelementionner.Pourma part, j’ai commencé quand j’avais 23 ans et je travaillais comme stratège dans une agence de publicité média. J’avais une amie qui avait besoin d’aide d’un point de vue média. Ainsi, elle a parlé de moi à l’équipe et je les ai rencontré.e.s. Instantanément, je suis tombée enamouraveclesdeuxfondatrices.Jetrouvais cela vraiment intéressant d’aider socialement grâce à mes compétences médias et avoir un impactconsidérabledanslesviesdecertaines femmes,versusfaireduplacementmédiapour les grandes entreprises qui sont plus axées sur le capitalisme si on peut dire cela comme ça.
Jelesaiaidépendantdeuxans,avecl’aidede moncopain,pourfairedescampagnes.
Par la suite, l’équipe souhaitait avoir une personne marketing-média sur le conseil d’administration,alorsdepuis7ansjesuislàet je m’occupe davantage d’un côté levé de fonds. Ce qui est plaisant du CA de la Maison Bleue, c’est que tu rencontres plein de personnesextraordinaires!
Quelle est la raison qui vous a poussé à lancer votre podcast No Ceilings, qui met enlumièredesfemmesinspirantes?
Si nous nous remettons dans le contexte de la création du podcast... nous sommes en pleine pandémie, il y a le confinement et le couvrefeu. L’extravertie en moi avait un grand besoin de vivre et de connecter avec les autres, afin de comprendre comment les femmes ont pu bâtir leur résilience à travers leur carrière. Au départ, j’ai commencé en contactant mon propre réseau, et par la suite, je me suis tournée vers des personnes plus connues. J’avais vraiment envie de donner le goût aux femmes de se lancer. Le podcast No Ceilings souhaiteinspirer.Entoutetransparence,ilfaut savoir que j’ai un travail en parallèle, donc j’étais inquiète de ce que mes client.es aillaient en penser, puis je me suis dit dans le piredescas,monprojetnefonctionnepas.Je croisqu’ilestmieuxdepartirquelquechoseet de progresser pour se diriger vers la perfection,quedenepasselancer.
Quel a été votre plus grand défi au cours de votre carrière en tant que femme d’affaires?
Mon plus grand défi, je dirais que ce fût celui de moi VS moi-même. Des fois, la confiance n’étaitpastoujoursaurendez-vous.Ilfautdire quej’aicommencétrèsjeunedanslapublicité, j’avaisseulement29ansetj’étaisVPavecdéjà 20 personnes à ma charge. Il y avait des réunions où j’étais toujours la plus jeune et il fallaitquejemerappellequej’avaismaplace dans ces réunions, que j’en valais la peine. Je nesaispassijequalifieraisçadesyndromede l’imposteur,maisentoutcasjemedisais
constamment que je devais travailler doublement plus que les autres. Finalement, même si cette confiance était moins au rendez-vous,çam’aquandmêmeamenélàoù je suis. J’ai également dû apprendre à me détacher du fait de vouloir toujours plaire aux autres.C’estuntraitplusféminin,jepense.J’ai dû apprendre à sortir du jugement des autres pour m’épanouir, et ne plus écouter la petite voix dans ma tête qui me faisait douter. Une foisquetufaisça,tuesbien. Que diriez-vous aux femmes qui ont peur deselanceretquipensentnepaspouvoir prétendreàdesposteshautplacés?
La peur c’est ce qui va nous challenger à prendre action. Comme je le disais précédemment, plus vite on apprend à se défairedujugementdesautres,leplusviteon va réussir. Dès que tu es dans l’action, tu n’as pluspeur,carleschosesavancentettutevois atteindretesobjectifs.Pose-toilaquestionde qu’est-cequeletravaildetesrêves,oùest-ce quetuveuxterendre?Commentt'yrendre?Il faut oser. Il faut rêver fort. La minute où tu commencesàtedirequetun’espascapable, tu ne vas pas être capable. Il faut également de l’encouragement. Crée-toi un cercle positif qui te motive, qui t’encourage, qui te soutient. C’estvraimentimportant,carsituesentourée d’uncercledegensnégatifsetquidoutentde tescapacités,c’estlàqueçavaêtredifficile. Quelseraitleconseilquevousdonneriezà la jeune Julie qui rentre sur le marché du travail?
Quetoutvabienalleretdeprofiterdetoutce quetuvis!J’étaistellementstresséedenepas faire la bonne chose, j’étais dans mille projets et je voulais m’impliquer partout. Bien que je pense encore aujourd’hui que s’impliquer est très important, il fallait que j’apprenne à apprécier le moment, à prendre le temps quandleschosesvontvite.Jeluidiraisausside prendre avantage des petits et des grands moments,d'êtrefièreetdelescélébrer.
Bachelière en marketing et entrepreneuriat de l’université de McGill, je débute mon parcours dansunepetiteagencenumérique,oùj’acquis les bases qui m’ont accompagné tout au long demacarrière.Puis,jedeviensgestionnairede projetschezCesart,oùj’aigérédesnombreux projets d’envergure, dont le site internet des Olympiquesen2008.Aufildesannées,j’aipu gravirleséchelonsetj’aipuoccuperlespostes deVice-PrésidentenumériquechezQuébecor, ou encore Vice-Présidente numérique chez Vidéotron. Après de nombreuses années dans ce domaine, je décide de me réorienter afin d’entamer une nouvelle étape dans l’univers bancaire en tant que Vice-Présidente numériqueàlaBanqueNationale.
Quelenjeuféministevoustientleplusàcœur?
C’est sûr que dans le féminisme il y a toute la question d’égalité, d’accessibilité et d’équité. Autantdansladiversité,ilyalesfemmes,mais le féminisme c’est une interprétation pour moi detoutcequiestdiversité.Danscecas-ci,ma différence est d’être une femme, mais c’est autantquandjesuisunemèreetilyad’autres types de différence que ce soit régional, de croyances et autres. Moi je pense que c’est vraiment là, une grande question de respect, de qui on est et de comment on veut se présenter. Je pense que c’est ce qui me drive. Chaque session, je vais aux HEC. Il n’y a pas une fois où on ne me pose pas la question: “mais c’est comment Caroline avoir des enfants quand on a une carrière comme la tienne?”Moijesuiscertaine(parcequ’ilyena plein des hommes qui font des présentations comme moi aux HEC), qu’on ne leur pose jamais la question encore aujourd’hui. Mais moi, à chaque fois que je vais parler dans une tribune,ilyatoujoursunefillequivamele
poser. Je me dis, respectons notre choix. On veutdesenfants,onenveut.Onn’enveutpas, on n’en veut pas. Il faut se respecter et c’est l’enjeu le plus transcendant du féminisme. Le respect.
Quel a été votre plus grand défi au cours de votrecarrière?
Monplusgranddéfiaétédegrandirdansma carrièretoutenrestantprochedemesvaleurs. C’est de trouver l’équilibre entre le : “je veux des opportunités, je veux faire avancer ma carrière” et le: “mais j’ai mes valeurs, mes sentiments, ce qui est important pour moi, cette espèce de vérité”. Oui c’est dur des fois d’être dans un monde d’homme, mais le plus dur, je pense, c’est la même chose pour un hommeetpourunefemme,c’estdedire:“moi j’ai des croyances profondes et je veux continuer en me présentant toujours sur cet élément-là de vérité”. Et parfois, c’est de dire des choses que les gens ne veulent pas entendreouc’estdeprendredespositionsqui vontralentirnotrecroissancedecarrière,sion peut dire ça comme ça. Par exemple, aujourd'huià44ansjesuisfièredecequej’ai réalisé,decequej’aifait,demesexpériences, mais je l’ai toujours aligné avec moi-même. Et est-ce que ça m’a déjà ralenti ? Oui. Dans un de mes emplois, j’ai été mise de côté parce que j’avais exprimé des opinions qui n’étaient peut-être pas alignées avec celle des dirigeants, mais alignées avec mes valeurs et j’y croyais vraiment. Finalement, j’ai quitté cetteorganisation,maispuisquec’étaitceque je pensais vraiment, et une autre opportunité s’est présentée. J’ai été chanceuse, mais à un certain moment, avant l’arrivée de la seconde opportunité, cet évènement a été perçu commeuneperteetunéchec.
Diriez-vous qu’avoir des enfants en tant que femmes en affaires pourrait être perçu comme unobstacleaudéveloppementdesacarrière?
Oui et non. En fait, je crois que j’avais plus peur de ce que ça pouvait être versus ce que ça l'a réellement été. J’avais beaucoup d’appréhension. Après mon premier congé de maternité,onm’avaitdonnémonannée,jen’ai pas retrouvé mon emploi pour x y raisons, l’emploi que j’occupais avant mon congé de maternité n’existait plus pour des raisons organisationnelles. Donc oui, c’est vrai que j’ai eu un “setback”, j’ai eu des épreuves par rapport à ça. Pas nécessairement durant mon congédematernité,maissurtoutavant.Ça a été long pour moi de me dire “je prends la décision d’avoir des enfants” parce que j’en avais très peur. J’avais peur et j’essayais de trouver le bon moment. Et un moment donné, turéalisesquec’esttoujourslebonmoment,la viefaitqueçavafonctionner.Àmondeuxième congédematernité,j’étaisdansuneentreprise où ils étaient très flexibles et très ouverts. Ils avaientunsuperprogrammepourmesoutenir. Pourcetteorganisation,çafaisaitpartiedela vie que les femmes aient des enfants et ce n’était pas du tout mal vu. C’était moi qui me mettais beaucoup de barrières. Je craignais que ça mette un stop à ma carrière. Aujourd’huiforcédecroirequeçam’aamenée à des niveaux supérieurs. Je dis souvent que mes enfants sont les meilleurs systèmes antistress parce que ça te ramène. Tu as beau avoir eu une journée éprouvante ou difficile, les enfants c’est de l’amour pur, des besoins essentiels. Ça te fait décrocher de la folie de lavieetjerecommenceraisdemainmatin.
Selon vous, qu’est-ce qui devrait changer au sein des entreprises pour favoriser la place/conditiondelafemme?
Je pense que cette question s’applique à touteslesminoritésetnonseulementaux
femmes. La première étape c’est la prise de conscience,deleréaliseretdesedirequeça fait partie de nos vies. Ensuite, il faut créer et forcer des opportunités. Moi, je coach beaucoup de femmes et elles me demandent souvent comment elles peuvent me rendre la pareille, je leur dis de coacher une autre femme ou une autre personne issue de minorités. D’aider quelqu’un d’autre à rentrer dans ce milieu que sont les affaires et de se découvrir. Il y a cet effet d'enchaînement, il fautmoussercestalentsqu’onvoitmoinsdans lemilieu.
Quel serait le conseil que vous donneriez à la jeunevousquirentresurlemarchédutravail?
N’aie pas peur, en fait, apprivoise cette peur. Ça fait partie de la vie d'avoir peur et de douter. Ça fait partie de la vie de se tromper, mais essaie, fais-toi confiance ! Aujourd’hui, j’ai plus confiance en mes moyens, mais au début de ma carrière, j’ai définitivement raté desopportunitésparpeur.Jeledissouvent,je suis une personne fondamentalement très gênée, quand je vais dans un espace où je ne connais pas les gens, je n’aime pas ça. Je me dis que si je suis gênée, les autres le sont probablement aussi. Je me dis “allez, fais-toi douleur,tuescapable,vaparlerauxgens”.J’ai apprivoisé ma peur et mon angoisse par le dépassement. Si j’avais su ça avant, ça m’auraitsauvéplusieursnuitsd’insomnie.Jeme serais dit de me faire confiance et que si quelque chose me fait peur, je dois le faire.
C’estd’ailleursquelquechosequejedisàtous ceuxquejecoach:situaspeur,fais-le.Sion a peur, c’est qu’on sort de notre zone de confortetqu’onvagrandir.
Quelle est votre définition du féminisme et comment a-t-elle progressé au travers du temps?
Pourriez-vous nous parler de vous et de votreparcours?
MafamilleaimmigréauQuébecen1969etje suisnéeàMontréal.Aprèsmesétudesendroit à l’Université de Montréal, j’ai commencé à pratiquer dans le milieu syndical. Quelques années plus tard, je suis retournée sur les bancs d’école afin de faire mon MBA avec un profil Technologie de l’Information et Finance. Cela m’a permis d’entrer dans le milieu des produits dérivés, domaine dans lequel j’ai commencé à la Banque Nationale où j’ai évolué en tant que Directrice des Opérations des Produits Dérivés. En 2011, j’ai saisi une opportunitéàlaCaissedansunrôlesimilaire.Il y a quelques années, je suis revenue à mes sources en droit en devenant Directrice PrincipaleauxAffairesJuridiques.
Quand j’étais plus jeune, le féminisme était vastement perçu comme un mouvement négatif où des femmes étaient des militantes. Depuis, beaucoup de progrès ont été faits, et le féminisme est maintenant davantage perçu commeunmouvementquiprônel’égalitéetla justice.Pourmoi,ladignitédel’êtrehumainest primordialeetchacunmérited’avoirlesmêmes droits à cet égard, peu importe son sexe. Aujourd’hui, je vois le féminisme comme un mouvementpositifquipermetdefaireavancer la discussion sur des sujets d’égalité, afin que les femmes puissent contribuer et jouer pleinementleurrôledanstouteslessphèresde lasociété.
Quel est un enjeu féministe qui vous tient particulièrementàcœur?
Ce serait la représentation, qui n’est pas à confondre avec l’apparition. En effet, on voit de nos jours que plusieurs entreprises atteignent des ratios de femme pour homme plus élevés, mais ces femmes n’ont toutefois pastoujoursunpouvoirdécisionnelégalàcelui des hommes. Ainsi, l’enjeu féministe qui me tient à cœur est de s’assurer que les femmes sontreprésentéesàdespostesoùellesontun réel pouvoir décisionnel au sein des organisations. C’est un non-sens d’exclure la moitié du talent humain dans la prise de décisions; c’est comme s’amputer un bras volontairement!
Quel conseil donneriez-vous à de jeunes femmes qui entrent sur le marché du travail?
Un conseil que j’aurais à donner serait celui d’être carnivore de commentaires et de conseils, et d’aller le solliciter au besoin. C’est cette recherche constante de rétroaction qui nouspermetdenousaméliorer.Finalement,j’ai comme dernier conseil aux jeunes femmes de ne pas se laisser retenir par les autres, mais pas non plus se faire pousser. J’ai une opinion contraire à la majorité pour ce qui est de chercher constamment à sortir de sa zone de confort. Pour ma part, je me suis toujours donnée des défis à surmonter, mais toujours dans l’enceinte de ma zone de confort. Pourquoi? Simplement parce que c’est dans cette zone que je me sens le plus solide et à même d’entreprendre des projets difficiles. Sentez-vous libre de faire vos propres choix, quecesoitd’avoirunegrandecarrièreounon; quecesoitd’avoirdesenfantsounon;quece soit de faire beaucoup d’argent ou non. L’important,c’estd’êtreépanouie.
Quelaétévotreplusgranddéfiaucourant de votre carrière et comment l’avez-vous surmonté?
Mon plus grand défi a été ma différence. Jeune, je me suis sentie différente non seulement par mon sexe, mais aussi par ma couleur de peau. Plus tard dans le milieu professionnel, je me suis sentie encore plus différenteenétantfrancophonedansunmilieu anglophone,etaussienétantduQuébecalors que les professionnels que je côtoyais provenaientdegrandesvillescommeNewYork etLondres.Jemesentaiscommeuncheveusur lasoupe.Jeréalisaisaussiquemespenséeset réflexions étaient différentes de celles de la majorité, qui elle était de race blanche, masculineetanglophone.
J’ai pu surmonter ce défi qu’est ma différence tout simplement en l’acceptant. J’ai donc accepté que je pensais différemment, et ne craignais plus de m’exprimer lorsque j’avais une opinion contraire à celle de la majorité. J’ai au contraire pu réaliser que c’est dans la diversitédenosopinionsquemescollègueset moi-mêmeavonspupoussernosréflexionsplus loin.
Quelles sont vos attentes envers les alliés masculinsaumouvementféministe? En tant qu’humain, les hommes ont besoin des femmestoutautantquelesfemmesontbesoin des hommes. C’est comme un processus d’osmose où les deux doivent travailler de concert dans un but commun. Les hommes doivent utiliser leur pouvoir décisionnel pour faire progresser des femmes de calibre dans leurs équipes et dans leurs organisations. Ils doivent également s’investir afin de s’assurer que cette question est prise en charge et que desgestesconcretssontposésàceteffet.
QUESTION
D’ATTEINDRE
« LA REPRÉSENTATION DES FEMMES N’EST PAS SEULEMENT UNE QUESTION DE JUSTICE, MAIS ÉGALEMENT UNE
LA PLEINE MESURE DU POTENTIEL HUMAIN DE TALENTS QUI EST À NOTRE DISPOSITION »
Pourriez-vous nous parler de vous et de votreparcoursprofessionnel?
J'ai commencé à Hydro-Québec il y a un peu plus de 15 ans. J’étais à ce moment-là étudiante à l'UQAM au bac en journalisme, et j'ai vraiment eu la piqûre de l'entreprise et de sa grandeur. Pour moi Hydro était un grand symboledugéniequébécois,decequ’onétait capable de faire au Québec, donc je voulais absolument travailler pour eux. Par la suite, je me suis trouvé un poste en efficacité énergétique avant de me diriger vers l’équipe des communications internes, poste que j’ai occupé pendant 8 ans. J’ai aussi fait le parcours de l’effet A en 2017, ce qui m’a vraiment motivée à appliquer au MBA puisque lefaitd’avoirunjeunegarçonde7anstouten conjuguant la vie familiale et professionnelle représentait un très grand défi pour moi. Maintenant, j’occupe le poste de cheffe d’alignement stratégique et performance environnementale et la phrase qui me porte chaquejourest“Deshumainsensantésurune planète en santé.”. Je suis assez fière de toutes ces années de travail et je me réjouis d'êtreleaderd’unemagnifiqueéquipe,enplus de contribuer à une société comme HydroQuébec.
Pourriez-vous nous décrire un de vos accomplissements professionnels dont vousêtesparticulièrementfière?
Je dirais que dans les derniers mois, on a redessiné Hydro-Québec de manière historique:onorganisevraimentlasuitepourle futur. Ça me rend fière d’avoir été mise au cœur de cette équipe d’architectes de la nouvelleorganisation,etcelam’apermisde
trouver ma place dans un domaine qui est alignéavecmesvaleursetavecquijesuis.Me faire donner un mandat aussi important visant l'évolution de l'organisation, et ce, pour une période de 120 jours a probablement été l'un de mes plus grands défis professionnels. C’est quelque chose qui donne le vertige puisque tout est nouveau! Ça m’a prouvé que j’avais toutes les ressources en moi, ça m'a permis d'accepter ce vertige-là et à m’entourer de personnes qui m’inspirent. Assurément, le leadership est un contrat collectif et non individuel : on ne peut pas réussir tout seul.
C’est l’expérience qui m’a le plus sorti de ma zone de confort, mais qui m’a aussi le plus appris afin d’arriver à mon poste en environnement.
Que diriez-vous aux femmes qui ont peur deselanceretquipensentnepaspouvoir prétendreàdespostesplushautsplacés?
Il y a une citation qui m’inspire beaucoup, que Geneviève Fortier (Chef de la direction, PromutuelleAssurances)aprononcé:
L’important, c’est de ne pas minimiser toutes les petites choses qui peuvent faire en sorte qu’ellestracenttoncheminverslefuturquetu souhaites avoir, peu importe à quoi cela ressemble. Il y a aussi d’apprendre à accepter la peur du vertige et d’avoir l’impression de se lancer dans quelque chose qui semble plus grand que soi, car avancer, même dans la peur,nousrendplusforts!
«LESGRANDSRÊVESSE RÉALISENTUNEPETITE ACTIONÀLAFOIS».
Quel a été votre plus grand défi au cours devotrecarrière?
Jediraisquecefutmesretoursaprèsavoirdû faire des arrêts de travail. D'abord, il y a eu mon retour de congé de maternité, puis, il y a 10 ans, j’ai été diagnostiquée avec un trouble bipolaire et j’ai dû être hospitalisée. J’ai fait mon premier arrêt de santé en juin 2013 dû à unépuisement,quis’esttransforméenépisode psychotique.Monplusgranddéfi,çaaétéde douter de moi après cet épisode parce que je n’avais plus de mémoire et mes capacités cognitives n'étaient plus l'ombre d'ellesmêmes. Le fait de retourner au travail dans un contexte où j'étais encore en train d'ajuster mesmédicamentsetm’adapteràcetteréalité a été un défi ; mais le travail me faisait du bien. Les deux fois où j'ai dû quitter le monde du travail pour des raisons de santé, j'ai fait pasmald'anxiété;j'avaispeurdeneplusêtre à la hauteur. Quand tu reviens, tu as l'impression qu’il y a un train qui roule puis toi, tu n’es pas dedans. Puis quelques semaines après,turéalisesquetuestotalementdansle train! Tu as le même but que tout le monde et ça va bien. Ça a été mon plus gros défi de carrière parce que ça a été lié à des des difficultéspersonnellesquim’ontfaitdouterde moi et de mes capacités, mais ça me rend d’autant plus fière d’avoir pu surmonter ça. Quandjemerappellequejen'étaitmêmeplus en mesure de faire une liste d'épicerie, j'ai encoreplusdegratitudededirigeruneéquipe incroyable dans une entreprise incroyable aujourd'hui.
Quelestleconseilquevousdonneriezàla jeuneJade?
De garder sa couleur et de ne pas essayer de rentrerdansunmoulequiestprédéfini!Quand je voyais des gens qui m'inspiraient, c'était comme si j'essayais de me mouler à certaines de leurs qualités et tout ça sans respecter ma proprecouleur.Àpartirdumomentoùj'ai
eulachancedemefaireaccompagnerparun coach,c'estçaquim'afaitcraquer.J'airéalisé que j'essayais d'être une autre version de moimême, sans respecter mon essence. Mon conseil serait : déploies-toi avec ta couleur, laisse-toi inspirer par les autres, fais-toi assez confiancepourresteralignéeavecquitueset avec tes valeurs. Selon moi, le monde du travail, ça peut être agréable, ça peut être drôle, puis on peut réaliser de grandes choses avec professionnalisme, humour, engagement etémerveillement!
Estunecompagniecréantdesproduitsdesoinpourlapeauetdebeauté quisontvéganes,"crueltyfree",écoresponsablesetcréésauQuébec.
Est une petite boutique colorée située en plein cœur de la rue Ontario dans Hochelaga. Depuis 2018, Bouche bée permet aux montréalais de dénicher les meilleurs accessoires de cuisine, de déco, d’artisanat et des soins beautés dits verts. C'est définitvement à cet endroit que vous allez trouverlescadeauxlespluscutesetoriginaux.
COUSMOS Originaire du Maroc, Khadija El Bouhali s’est installée au Québec il y a plusieursannées.Nostalgiquedessaveursdesonpaysd’origine,ellepeine à trouver un bon plat prêt-à-manger de couscous dans les rayons alimentairesdessupermarchésquébécois.Luivientainsil’idéedefonder « COUSMOS », une entreprise qui produit des recettes de couscous aux saveursmaroco-québécoises
Reconnue pour ces bottes faites de cuir vegan à base d'ananas, Bego est une marque éco-responsable créée par la designer Audrée LacombePruneau. Bego Vegan Label est une marque de chaussures et accessoires végétaliennes,durables,responsablesetéthiques.
JuneSwimwearadébutéen2009avecuneidéesimple en tête: donner aux filles le goût de voyager, surfer et toutsimplementsedonnerlalibertéderêver.Onzeans plus tard, notre but premier est toujours de créer le bikini parfait pour la fille qui désire avoir des souvenirs
backlash:
Diminuer l'importance du combat.
Personne dont l'identité de genre correspond au sexe donnéàlanaissance.
cistème:
Système qui dévalorise les personnes trans par rapport aux personnes hétérosexuelles et dont en découlent des discriminations.
Comportements qui banalisent et justifient les aggressions sexuelles.
cyberviolence àcaractèresexuel:
Une forme de violence à caractère sexuel qui se réalise par le biais des différents médiassociaux.
Personne qui ne ressent de l’attirance sexuelle qu’après avoir formé un lien émotionnel fortavecuneautrepersonne. La personne demi-sexuel a besoin de tisser ce lien fort avant de ressentir une connexion sexuelle. Le sexe est unacteémotif&intime.
Pas de consensus scientifique encore à ce jour. Expulsion d’une quantité significative de fluide par l’urètre durant l’orgasme (glande para et péri urétrale impliquées). La composition du liquide est proche de l’éjaculation par un pénis.Cen'estpasdel’urine.
Le féminisme blanc est l'étiquette donnée aux efforts et aux actions féministes qui élèvent les femmes blanches maisquiexcluentoun'abordent pas les problèmes rencontrés parlesgroupesminoritaires,en particulier les femmes de couleuretlesfemmesLGBTQ.
hétéronormativité:
Normes et aspects majeurs (répartitiondestâchesgenrées, couple exclusif, mariage) qui indique que c'est LA BONNE manière de faire les choses et freine les gens qui veulent testerautrechose.
Combinaison des mots misogynie et noire, pour expliquerlesdifficultéssexistes que peuvent vivre les femmes noires.
phallocratie:
Concept que l'homme est supérieuràlafemme.
slutshaming:
Critiquer, stigmatiser, culpabiliser ou encore déconsidérertoutefemmedont l’attitude, le comportement ou l’aspect physique sont jugés provocants, trop sexuels ou immoraux. Les attaques peuvent être physiques ou morales et elles entretiennent l’idée que le sexe est dégradantpourlesfemmes.
sororité:
Représente la solidarité féminine, l'entraide entre femmes.
transmisogynie:
Un mélange de transphobie et de misogynie, qui se manifeste parunediscriminationàl'égard des "femmes trans et des personnes trans et non conformes au genre à l'extrémité féminine du spectre desgenres".
8.You'reonyourownkid,TaylorSwift(chanson)
9.SOS,Sza(album)
10.Boyswillbeboys,DuaLipa(chanson)
11.MarilyneLéonard(artiste)
SÉRIE/FILM:
12.TheHandmaid'sTale(série)
13.LadyBird(film)
14.Fleabag(série)
15.DerryGirls(série)
16.LittleWomen(2019)(film) CAFÉ:
17.TommyCafé
Nous vous avons demandé de partager avec nous certaines des expériences pas correctes que vous avez vécues dans le passé. Ce sont les témoignages de notre communauté, merci d'avoir partagé avec nous.
Tunem’aspasdis clairement « nonstp arrêtes »
Lors d’un travail de groupe à HEC nous devions faire des accords avec les autres équipes et un garçon de mon équipe a dit: “Les garçons, on va aller négocier avec les autres groupes, les filles vous pouvez rester là”. La manière dont il l’a dit était vraiment rabaissante, comme si une fille était incapable de négocier…
Ahlescri**degaysetlesbiennes, toujourslàpourbraillerpourrien...
Unefemme,çadoit êtredanslacuisine!
T’estrop « bossy » pourunefemme
Heureusement tout le groupe y compris les autres garçons ont réagi en disant qu’on négocierait toustes ensemble.
Ilm'aabusépoursevenger detoutescellesquilui avaientdit « non »;ilm'a prispourlesautres!
Attouchements par un pote d’université, et apprendre plus tard que je ne suis pas la seule victime. Croire que porter plainte est une solution évidente, mais être complètement perdue entre ce qui est concevable ou ce qui outrepasse notre intimité et notre rapport à celle-ci. Je me sens seule & perdue.
Lorsqu'onneteregardepas danslesyeuxquandtu parles,maisqu'onregarde tondécolleté...(Onvousvoit quandvousregardeznos seins...)
Malheureusement, ces situations et ces commentaires se produisent encore en 2023. C'est pourquoi nous devons fairelalumièresurceproblèmeetles interpeller si nécessaire. Tun'espasseul.e. Au fond du coeur, FEA espère que tous ces commentaires et situations n'existent plus en 2023.
As-tu besoin d'aide? Voici quelques sources
d'information pour les violences à caractère sexuel:
Info-Aide Violence sexuelle +1 (888) 933-9007
Aide juridique: https://www.rebatir.ca & https://juripop.org/en/
https://sosviolenceconjugale.ca/fr
Et si jamais tu vis une expérience inconfortable, PAS correcte, à l'école ou avec quelqu'un de l'école, n'hésite pas à visiter le BUREAU DU RESPECT DE LA PERSONNE
respect@hec.ca
(514) 343-7020
7ans.7ansc’estl’âgequej’avaislorsquemes premiers boutons d’acné sont apparus. Les gens dans la rue me regardaient souvent d’un airétonné,etjepensaisquec’étaitmabeauté qui les surprenait. J’étais bien crédule de penser une chose pareille. J’ai rapidement eu le droit à des réflexions déplacées sur mes boutons, de la part de mes amis, de ma famille, de gens que je ne connaissais pas. Certains de mes amis ne voulaient pas me toucher, par peur d’attraper ma « maladie ». Lesmédecinsnesavaientpascequej’avaiset ne voulaient pas me diagnostiquer comme ayant de l’acné, car après tout, c’est vrai que c’estétrangeunepetitefillede7ansquiade l’acné. Je pouvais bien constater que je ne ressemblais pas aux autres petites filles de mon âge, mais je n’en avais rien à faire. J’aimaislapersonnequej’étais.
Les années passent... J’ai toujours autant de boutons, même ma situation empire. Finalement, je trouve une dermatologue, qui metenfindesmotssurma « maladie ».J’aide l'acné. Tout simplement. À ce moment-là j'ai 9 ans, j’ai confiance en moi malgré les quelques remarques qu’on a pu me faire, parce que je pensais être parfaite telle que j’étais. J’étais fière de ce à quoi je ressemblais, je pensais même être une vraie icône de la mode. Je commence divers traitements contre l’acné, maisjenecomprenaispaspourquoionvoulait absolument que je prenne tous ces médicaments pour faire disparaître mes boutons. Je ne comprenais pas pourquoi on voulait changer mon apparence. Je ne comprenais pas quel était le problème à avoir quelques boutons sur le visage, ça ne changeaitrienàlapersonnequej’étais.
Malgrétout,j’avaisconfianceenmoi,jesavais ce que je valais et je ne laissais personne définirmabeauté.Voussavezpourquoi?Parce quejen’avaisjamaisétéexposéeauxréseaux sociaux et à l’image de la « femme parfaite » quelesmédiasmettentenavant.
À 11 ans, je commence un lourd traitement : Roaccutane. Je signe un contrat, sans trop comprendre pourquoi, qui atteste que je n’aurais pas de relations sexuelles pendant la duréedutraitement(à11ans!!!)etquejeferai des prises de sang, chaque mois, pour m'assurer que mon corps reçoive bien ces médicaments. Je lis la notice de plusieurs pages qui expliquent tous les effets secondaires que Roaccutane peut avoir et je necomprendspaspourquoijedoisprendreun traitement aussi dangereux si c’est juste pour ne plus avoir de boutons. Pendant la même période, je commence à m'intéresser aux réseaux sociaux, plus précisément Instagram, et c’est là que je comprends pourquoi tout le monde s’obstine à ce que je prenne ce traitement… Mon fil d’actualité est rempli de jeunesfemmes « parfaites »,àlapeaulisse,au visage symétrique, au corps pulpeux et à la taille fine. Je passe des heures devant mon écran à me comparer à ces mannequins qui semblent tellement heureuses, tellement bien dans leur peau, tellement confiantes. Je perds peu à peu toute la confiance en moi que j’avais,etfranchementj’enavaisbeaucoup!
Neufmoisaprèsledébutdemontraitement,je n’ai plus aucun bouton et bizarrement je recommence à avoir des amis. Les gens me reparlent, me refont la bise (je suis française haha)etilsn’ontpluspeurdemetoucher.
C’est très hypocrite. Ce qui est ironique c’est que, malgré le fait que désormais j’avais la peau sans imperfection, je n’avais plus du tout confiance en moi. J’en voulais toujours plus, je voulais toujours changer quelque chose à mon apparence pour rentrer dans les standards de beauté,carj’aivuquelesgensontcommencé à s'intéresser à moi quand je suis devenue « belle ».Etça,encoreaujourd'hui.
Lespetitesfilles,commemoi,grandissentavec une fausse idée de ce qu’est réellement la perfection. Nous avons créé un monde où il vaut mieux rentrer dans les critères de beauté imposésparunesociétépatriarcalepourquila “femmeparfaite”estl’idéalabsoluàatteindre, plutôt que d’être différent.e, sauf que la perfection n’existe pas. Vos défauts vous rendent uniques, vos insécurités font votre beauté,vosfaiblessesvousrendentfort.e.s.La différence,c’estçaquirendlesgensparfaitsà leur façon. C’est bien plus beau que simplement rentrer dans des standards de beauté imposés par une société néfaste. Ça, j’ai mis du temps à le comprendre, et aujourd’hui encore je mène des batailles quotidiennes pour garder confiance en moi. Oui, je parle de batailles parce que c’est un réelcombatdes’affranchirdecetteperfection absolue que je cherche constamment à atteindre pour plaire aux autres. Ce qui est dangereux avec les réseaux sociaux, c’est qu'on ne se rend pas compte de l’impact que ça a sur nous:il faut prendre du recul pour mesurerl’emprisedecesderniers.
Onatousnotrepartderesponsabilitédansce jeu malsain d’uniquement montrer notre vie quandtoutvabiensurlesréseauxsociaux,moi lapremière.Néanmoins,àpartirdumomentoù on prend conscience de ce problème-là, on peut travailler ensemble afin de trouver une solution.
Àtouteslespersonnesquinecomprennentpas pourquoi, pour certain.e.s, avoir quelques boutons c’est la fin du monde, c’est parce qu’on a été conditionné à penser que ce à quoi on ressemble définisse la personne que nous sommes, et qu’avoir des boutons c’est considérécommerépugnant.C’esttrèsdurde se construire avec ces idées en tête, surtout à l’adolescence, et ça ne vous quitte jamais vraiment.
Quant à vous messieurs, si vous pensez que cettesociétépatriarcalenevousimpactepas, détrompez-vous.C’estcettedernièrequidicte ce que c’est d’être un “vrai homme”, et c’est commeçaqu’estnéelamasculinitétoxique.Je suis donc certaine que vous pouvez vous identifier à mon histoire, d’une manière ou d’une autre. C’est pour ça que le féminisme n’est pas uniquement un combat qui doit être mené par des femmes, c’est un combat qui doitêtremenépartouslessexes.
Alors maintenant lorsqu’on me demande pourquoi je fais partie de Femmes en Affaires et pourquoi cette cause me tient autant à cœur, c’est pour ça. C’est pour la jeune Jenna qui aurait aimé avoir divers modèles de femmes inspirantes qui lui disent que ce n’est pasparcequ’elleneressemblepasauxautres filles de son âge qu’elle ne mérite pas d’être aimée pour celle qu’elle est. C’est pour toutes lespetitesfillesquiontpuvivrequelquechose de similaire et qui ont besoin de comprendre quenon, lafemmeparfaiten’existepas.
Le syndrome de l’imposteur – Des pensées dévastatrices, mais beaucouptropfréquentes
Avez-vousdéjàeulesentimentdevoler la place de quelqu’un qui semble plus compétent que vous lors de l’octroi d’une promotion? Ou d’entendre cette petite voix intérieure qui vous dit que vous n’avez pas les capacités pour réussir? Le syndrome de l’imposteur est loin d’être un mythe puisque 50% des femmes le ressentent fréquemment contre39%deshommes.
Mais qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur?
Le syndrome d’imposture est un ressenti ancré chez une personne qui douterait continuellement de ses capacités, de son talent, de ses performances, et ce, malgré le succès qui est attribué à l’individu. Ce sentiment d’illégitimité omniprésent cause une distorsion de l’imagequelapersonnead’elle-même, c’estpourquoielleseconsidèrecomme un imposteur. Puisque les gens reconnaissent les capacités de la personne souffrant du syndrome de l’imposteur, ce décalage des perceptions viendra renforcer l’impression que la personne a d’ellemême d’être un escroc ou une tromperie, souvent dans un cadre professionnel. Cette pensée continue entraînera beaucoup de stress et d’anxiété.
Par ailleurs, les gens souffrant du syndrome d’impostureserontconvaincusqueleurréussite sera purement causée par des éléments externes,parexemplelachance,l’octroid’une tâche trop facile, le fait d’avoir un superviseur beaucoup plus bienveillant ou gentil que la moyenne.Lesyndromedel’imposteurempêche les gens qui le vivent de réaliser que leur réussite dépend d’eux-mêmes, que ce soit le nombre d’heures qu’ils ont consacré à un travail, la qualité de leur discours, leurs compétences, leur savoir, etc. Cette pensée préconçue renforce l’angoisse d’être démasqué par ses pairs qui, selon la personne souffrant du syndrome d’imposture, découvriront qu’elle n’est nulle autre qu’un imposteur.
Cette incapacité à admettre sa valeur et à être heureux de son succès a des effets négatifs à court et long terme. En effet, cette croyanceamènelesgensàsurcompenserpour letravailqu’ilsdoiventaccomplir.Enréactionà cela, une personne qui se sent dépassée par les efforts qu’elle doit mettre dans son travail auratendanceàsedécourageretàrepousser le moment pour débuter une tâche. Cela développera une tendance à procrastiner. À l’inverse, le syndrome de l’imposteur peut accentuer le perfectionnisme, ce qui mènera ausurmenage,voireauburn-out.
Le simple fait de prendre conscience de ses succès,parexemple,enydressantlalistedans un journal, peut nous faire réaliser nos accomplissements. Par ailleurs, le fait de reconnaître que l’on souffre du syndrome d’impostureetd’enparleràsesproches
permet tranquillement de se libérer de ce poidsquipèsecontinuellementsurlesépaules. Assumer ses faiblesses et sa vulnérabilité est crucialpoursesortirdececerclevicieux.
Par ailleurs, apprendre à différencier les preuves de réussite de vos sentiments qui troublentvotrevisiondelaréalitépermettrade vous aider à contrer le syndrome d’imposture.
S’entourerdepersonnesquicroientennouset accepter les compliments qu’on nous donne sontdesélémentsclésquivontnouspermettre de reprendre confiance en soi. Finalement, fixez-vous vos limites pour arrêter de courir aprèslaperfection!
BHuot,Alice(2022).Hommesetfemmes:égauxfaceausyndromede l’imposteur?,Jobteaser.Récupéréle28février2023de
https://www.jobteaser.com/fr/advices/hommes-femmes-egauxsyndrome-imposteur?reloadCookieBanner=true
Goullioud, Caroline (2020). Syndrome de l'imposteur : pourquoi les femmes en souffrent toujours ?, Femme actuelle. Récupéré le 28 févrierde
https://www.femmeactuelle.fr/sante/psycho/les-femmes-souffrenttoujours-du-syndrome-dimposture-2103155
Jesuislaseuleàmesentirperdueàtraversles fausses croyances reliées à la sexualité des femmes et des personnes ayant une vulve? Le clitoris, le fameux point G, le vagin et l’éjaculationféminine,touscessujetssemblent trèsflous.Avectoutel’informationsurleweb,il estencoreplusdifficilededémystifierlevraiet le faux. Parlons-en du plaisir féminin et de l’orgasme,etcesanstabou.Avantdedébuter,
D'ailleurs, lors de la pénétration, il y a une stimulation interne du clitoris. Ainsi, cette information permet de démystifier le mythe autour de la fameuse question: es-tu clitoridienne ou vaginale? L’orgasme est toujours clitoridien. Il se décrit comme un orgasmeclitoridieninterneet/ouexterne.Pour lescurieux.se,lefameuxpointGsesituedans une certaine zone dite érogène sur la paroi intérieure, supérieure du vagin et près de l’urètre. Les sensations provenant de cette zone sont dues à la stimulation des nerfs clitoridiensvial'intérieurdelaparoivaginale.
Et l’orgasme, est-ce normal de ne pas l’atteindre?
Il est tout à fait normal de ne pas atteindre systématiquement l'orgasme lors des rapports sexuels,etcemêmesivousêtesstimulésparle rapport sexuel et que vous appréciez le moment.L’expériencedel’orgasmevaried’une personneàuneautre.Avanttout,l’orgasmeest une réponse physiologique de quelques secondes. Il se décrit comme étant une contraction rythmique de l’utérus et des muscles du plancher pelvien. Lors de l’excitationsexuelle,ilyauneaugmentationdu rythme cardiaque et de la pression artérielle. Avec l’expérience de l’orgasme, il y a, à un certain moment, une intégration du plaisir sensorielle. Il peut être ressenti de façon très intenseouplusdouce.
Friendly reminder: le plaisir sexuel ne dépendpasdel’orgasme.
Le plaisir et la satisfaction sexuelle ne se définissent pas par l’expérience de l’orgasme. Eneffet,ilestpossibledevivreuneexpérience
Capuchonduclitorissexuelle très plaisante sans avoir atteint l’orgasme. En d’autres mots, certaines personnes vont vouloir atteindre l’orgasme à chaque relation sexuelle et d’autres vont avoir du plaisir sans nécessairement atteindre l’orgasme. Il peut y avoir une grande pression entourant la question de l'orgasme qui nous fait parfois oublier la notion du plaisir dans l'actesexuel.Ilestànoterquelecerveauaun rôletrèsimportantdansl’intégrationduplaisir. Afin de favoriser une bonne expérience sexuelle, il est important de développer une meilleureconnaissancedesoietdesonplaisir, ainsiquedesstratégiespourcommuniquerses besoins, désirs, préférences et limites à l’autre personne. Sans oublier, être dans le moment présent lors d’une activité sexuelle favorise le plaisiretégalementl’atteintedel’orgasme.
Petits conseils d’ami.e.s pour découvrir ta sexualité et apprécier tes expériences sexuelles
Plusieurs éléments essentiels influencent le plaisir féminin tels que la connaissance de soi, l’exploration des zones érogènes (les parties génitales, des mamelons ou de tout autre endroit que tu aimes te faire toucher), les besoins, le contexte, la fréquence, la durée, la pénétration (présente ou non), la communication et la connexion du moment présent.Voiciunepetitelistedeconseils:
1.Lelubrifiantpeutêtreungamechanger.
2. Créer une ambiance qui te/vous plongera dansuneatmosphèreidéalequetusoisseul.e. ou accompagné.e dans ce moment de plaisir. N’hésite pas à introduire de la littérature érotique, des vidéos d’images érotiques ou de lamusique.
3. Il est important de prendre le temps de se découvrir et faire connaissance avec sa partie génitale.
Commence tranquillement à toucher les zones qui contournent le clitoris, pour ensuite stimuler celui-ci, sans peser dessus comme un bouton ou frottant trop fort.
4. Jouer avec la vitesse, la pression et les parties différentes du corps. Examine de quelle façon tu es le plus stimulé.e.
5. N’hésite pas à être créatif.ve et d’essayer de nouvelles choses. Utilise des jouets à deux, pompes de douche… Fais-toi confiance et laisse-toi tenter par l’exploration.
6. Il peut être intéressant d’introduire son ou sa partenaire dans l’exploration du plaisir sexuel.
Le plaisir est un terme large. La clé du plaisir est la communication, l’écoute de soi et de l’autre.
Si vous désirez approfondir vos connaissances surlesujetoudiscuterdediversesthématiques ensexologie,n'hésitezpasàvousprésenterau Moment Sexo, soit un espace de sensibilisation et d'éducation à la santé sexuelle qui se déroule les mardis de 11h30 à 13h30auRJ.802.
Je me retrouve dans mon cours d’éducation physique, la seule journée de l’année où l’infirmière vient nous parler de santé et de sexualité. L’infirmière regarde la classe et demande à tous les gars de se lever et de sortir de la salle puisqu'elle va discuter de la contraception. Tous les garçons se retrouvent au gymnase et les filles restent en classe. Depuis le début de mon éducation, j’ai reçu le messagequelacontraceptionestunenjeuqui affecte seulement les femmes. Cependant, en grandissant et en observant les impacts des effets secondaires des méthodes de contraception sur mes amies et mes proches, jesuisdéçuqu'oncroiequ’ilestraisonnablede croire que la contraception est une responsabilité des femmes. J’aimerais explorer commentrendrelaresponsabilitééquitable.
En tant qu’homme dans la discussion sur la contraception, je crois qu’il est important de mentionner les progrès grâce à la démocratisation de la pilule et les avantages de cette méthode. On doit reconnaître la victoire des féministes dans la lutte pour la contraception. La pilule a permis aux femmes d’avoir l’opportunité de prendre une décision personnellesurleurcorpsetleurfertilité.
La responsabilité de la planification familiale a toujours été un fardeau porté par la femme. Dans un monde idéal, cette responsabilité serait partagée entre les deux parents, j’ai entendu dire que ça prend deux personnes pour avoir un enfant. Je comprends que ce n’estpaslecasdansplusieurscouplesetc’est
pour cela que je préconise l’offre de plus d’options de contraception pour les hommes. Je suis à la recherche d'un contrôle sur ma fertilité.
Pourleshommes,laméthodelapluspopulaire etlaplusconnueestlepréservatif.Lecondom est très accessible et ne nécessite pas beaucoup de préparation ou de planification. De plus, il protège les partenaires des maladies qui sont transmises sexuellement. D'après la boîte, le condom est une option qui fonctionne presque toujours. Cependant, les chercheurs mentionnent qu'en pratique le taux d'erreur du condom se rapproche plus du 15% d’échecetestbeaucoupmoinsutilisédansdes couples établis. Dans les couples, la méthode la plus utilisée est le retrait, qui à ma surprise est considéré comme une méthode de contraception. Le coitus interruptus (oui, il y a unnomscientifique)n’estpasunemanièretrès fiable et je ne crois pas que j’ai besoin d’expliquer pourquoi en pratique cette technique est difficile à exécuter. La dernière méthode qui est actuellement populaire est la vasectomie. Cette opération est pour stériliser l’homme, elle enlève la possibilité de se reproduire. Elle peut être réversible, mais le résultatn’estjamaiscertain,doncc'estdifficile de recommander cette option comme une méthode préventive. Il y a aussi des méthodes expérimentales. Une solution logique est la pilule. On produit des pilules contraceptives pour la femme: pourquoi n'existe-t-il pas des pilules masculines? En fait, il y a plusieurs raisons.Lesscientifiquesdisentdepuis-
plusieurs années que la pilule pour homme va bientôt être mise en vente sur le marché.
Cependant, la demande et le financement du développement d'une solution hormonale pour l’homme sont très limités. Il y a aussi des difficultés causées par les différences biologiques dans la production d’hormone entre la femme et l’homme qui complexifie la tâche.
Il y a cependant de nouvelles recherches qui semblent très prometteuses. Il existe des méthodesquisontutiliséesetfonctionnent.La premièreestlacontraceptionthermique,cette méthode requiert à l'utilisateur de mettre des sous-vêtements spécialisés ou un anneau qui sert à maintenir les testicules au chaud. Il faut cependant porter ces appareils pour un minimum de 15 heures par jour. C’est une solution intéressante, mais je ne suis pas convaincu de son utilisation pour le grand public. Les appareils ne semblent pas très confortables et je ne crois pas que nous sommesprêtsàlesportertouslesjourspourla
majoritédelajournée.D’aprèsmoi,lasolution quialeplusdepotentielestl’injectiondegel. Cette méthode est une procédure médicale, sousuneanesthésielocaleoùlepatientreçoit une injection d'un gel dans les testicules. Ce gel bloque les spermatozoïdes et n’a aucun impact sur la vie sexuelle du patient. Le gel n’estpaspermanentetvasedissoudreentrois mois. Il est ensuite nécessaire de recevoir une nouvelleinjection.
En observant ces options et les tendances, j’espère que dans quelques années la contraception masculine va se démocratiser. Personnellement,j’aieubeaucoupdedifficulté àaccepterqu’iln’aitpasdeméthodequin'ait pas d’effet secondaire ou simplement un remède miracle. J'aime l'idée de la charge contraceptive équitable, mais je ne veux pas que cela affecte mon confort personnel.Par contre, la femme fait des sacrifices, elle met en risque sa santé physique et mentale pour avoir le contrôle sur son corps. Pourquoi ne serais-jepasprêtàfairedemême?
SOURCES:
France-Presse,Agence(2022).Unepilulecontraceptivepourhommeefficaceà99%surles souris, Radio-Canada. Récupéré le21 février 2023 de https://ici.radiocanada.ca/nouvelle/1871381/pilule-contraceptive-homme-efficacite-rongeurs
Provencher,Florence(2022).Contraceptionmasculine:Unéveilgrandissantfaceàune industrie stagnante, Montréal Campus. Récupéré le 21 février 2023 de https://montrealcampus.ca/2022/10/18/contraception-masculine-un-eveil-grandissantface-a-une-industrie-stagnante/
QuestionSexualité_(2022).Contraceptionmasculine:Commentçamarche?,SantéPublique France.Récupéré le 21 février 2023 de https://questionsexualite.fr/choisir-sacontraception/ma-contraception-et-moi/contraception-masculine-comment-ca-marche Sabourin,Marie-Bé(2022).Contraceptionmasculine,oùenest-on?,Quare.Récupéréle21 février 2023 de https://www.qare.fr/sante/contraception/masculine/#:~:text=Il%20existe%20deux%20m%C 3%A9thodes%20principales,tr%C3%A8s%20peu%20utilis%C3%A9e%20en%20France
Ilfautsavoirquej’ai toujoursétésensible aux enjeux liés au genre. Je ne sais pas trop pour quelle raison, mais cela a toujours été un sujet auquel je me suis intéressée. Par pure coïncidence, quelques années plus tard, une personne de ma famille a vécu une transition du genre, du masculin au féminin. Ainsi, cette nouvelle fut pour moi une motivation pour continuer de m’éduquer sur le sujet et de m’intéresserenprofondeuràcelui-ci.
Transparence se dit d’un article qui souhaite comprendre la réalité des personnes trans dans le milieu du travail tout en dressant un portrait de leur situation. Est-ce que les politiques d’inclusion mises en place dans les entreprises sont efficaces? C’est ce que nous allonsdémystifier.
Avant tout, une personne trans se désigne comme étant une personne née avec un sexe différent à la naissance de celui du genre auquel elle s’identifie. Pendant longtemps, le genred’unepersonneétaitidentifiableparson sexeseulement.
En effet, c’est seulement en novembre 1999 quelaCoursuprêmereconnaîtlechangement denomsurlespiècesd’identité,sanstoutefois changer la mention du sexe sur celles-ci. Ce n’est qu’en juin 2016 qu’on retrouve dans la Chartequébécoisel’interdictiondediscriminer une personne selon son identité de genre ou expression de genre. C’est aussi en 2016, en vertu de la loi 103, qu’on souhaite réduire les obstacles administratifs qui compliquent la reconnaissancedustatutd’unepersonnetrans.
Ce n’est que depuis peu que la société considère réellement ce que vivent les personnestrans.Leslois,l’adaptationautravail
et la sensibilisation à cet enjeu sociétal commencent de plus en plus à être prises au sérieux, mais il reste beaucoup de chemin à faire.
Je vous le dis, puisqu’un proche ayant vécu cette transition vers la féminité a perdu plusieurs ami.e.s et collègues. Elle travaillait dans le monde de l’armée et ses collègues, majoritairement des hommes, n’ont pas su accepter ce changement. Je ne suis pas surprise. Les personnes trans vivent toutes sortes de jugements. Les trans font souvent l’objet de moqueries par leurs collègues qui sont d’une curiosité malsaine. En effet, 34% disentavoirétévictimesdeharcèlementverbal ou physique au travail. 18% se font refuser un emploiet13%ontperduleuremploisuiteàune transition de genre (Transgender People in Ontario, Canada. Statistics to Inform Human RightsPolicy,TransPULSEProjectTeam,2015).
En 2021, l’organisme Trans Mauricie-Centredu-Québecamentionnéàlasuited'uneétude qu’un tiers des entreprises hésitent à embaucherunepersonnetrans.Lesentreprises semblaientouvertesàl’accueild’unepersonne trans,maisellesmanquaientd’outils.Malgréle manque d’outils, je ne comprends toujours pas cette hésitation. C’est comme si cette hésitationétaitdueàunmalaisequinedevrait pasêtreprésent.
Voici quelques conseils pour les entreprises qui ne savent pas par où commencer:
Comment lutter contre les injustices liées au genredansunmilieudetravail: Le premier conseil semble anodin, mais il est important d’offrir un milieu dit inclusif. De quelle manière réussit-on à obtenir ce milieu inclusif? En parlant des enjeux que ces personnes peuvent vivre en raison de leur différence, en offrant des formations sur l’empathieetsurl’importanced’accueillirtoute personne sans jugement, et plus encore. La sensibilisation est une chose importante. Comme dit par l’ancienne ministre québécoise de la Justice, Stéphanie Vallée: « Pour lutter contrelatransphobie,ilfautlanommer;ilfaut en parler. » Si vous cherchez une bonne formation, la Fondation Émergence offre un cours de 1,5 h qui présente le vocabulaire en lien avec l’identité sexuelle et de genre, les enjeux des personnes LGBTQ+ en milieu de travail et des pistes de solution pour un milieu inclusif.Laformationoffredifférentesmisesen situationtrèsintéressantes.
Deuxièmepoint,ilfautéviterd’avoirdessalles de bain genrées. Dans le meilleur scénario, l’employé.e.devraitavoiraccèsàunesallede bain selon son identité de genre: non-binaire, femme, homme. Les salles de bain dites "neutres" sont une solution. Il est possible d'identifierdestoilettespourfemmes,hommes etneutresaussidépendammentdunombrede sallesdebainaccessiblesaubureau.
Unautrepoint,cesontlesuniformesdetravail. Il faut absolument arrêter de différencier les uniformes par le genre. La jupe n’est pas obligatoiresimplementpuisquelapersonneest une femme. Il est préférable de viser des uniformesneutresavecplusieurstailleset
choix, sans obliger un morceau précis pour un genredonné.
Pour un dernier conseil, il est important d’accorder des congés pour les rendez-vous médicaux et tout ce qui est associé au changement de genre. Créer une banque de congé reliée à cela permettra à la personne de se sentir incluse sans avoir une énorme pression à manquer plusieurs jours de travail pourcetteraison.
Parlons des injustices au travail. Un changement à la fois, nous allons arriver à cet idéal d’inclusion au travail. Je le souhaite pour toutes ces personnes qui m’entourent et vivent ces situations déplaisantes qui n’ont pas lieu d’être.
Paix,inclusionetpleind’amour.
SOURCES:
Aide aux Trans du Québec (2020). «Intégrer les personnes trans en milieu de travail», Récupéré de https://atq1980.org/wp-content/uploads/2020/05/WEB-Guide-Inte%CC%81grer-les-personnestrans_compressed.pdf
CARREFOURRH(2017,miseàjour2021). «Enjeuxetconseilspratiques:Lespersonnestransgenresautravail », Revue RH, vol.20, no.4,. Récupéré de https://carrefourrh.org/ressources/revue-rh/volume-20-no-4/lespersonnes-transgenres-au-travail
FONDATIONÉMERGENCE(6octobre2020). SondageLGBTQ+autravail:letiersdesQuébécoishésiteraientà embaucher une personne trans, ProAllié.Récupérédehttps://www.fondationemergence.org/post/sondagelgbtq-au-travail-le-tiers-des-qu%C3%A9b%C3%A9cois-h%C3%A9siteraient-%C3%A0embaucher-une-personnetrans
NA(31mai2016). «Québecveutpermettreauxtransgenresdechangerdenomà14ans» Radio Canada Politique Provinciale. Récupéré de https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/784683/transgenre-jeune-nomchangement-legal-identite-genre-loi-103-justice-code-civil-quebec
Aux yeux de la société, la décision d’avoir des enfants ou non fait partie des grands choix auxquels fait face tout couple. En tant que femmes, nous faisons face à une pression sociale qui peut nous pousser dans deux directionscomplètementopposées.D'unepart, certains individus considèrent que c'est “l’obligation” d’une femme d'avoir des enfants sans trop attendre (si possible). D'autre part, certaines personnes glorifient la femme indépendante, la boss lady, et minimisent le rôledelafemmeaufoyer.
Par conséquent, les femmes qui décident d’avoirdesenfantspeuventêtreconfrontéesà de nombreux questionnements. Pour prendre unedécision,ellesdoiventsedemandersielles bénéficient d'un soutien suffisant pour relever ce nouveau défi ou pas, et réfléchir à l’équilibre entre leur travail et leur vie personnelle qui leur permettra de s'épanouir. Le dilemme des femmes est grand : quelle décisionprendrepourvivresansregret?
Être mère et entrepreneure est une tâche des plus ardues. Prenons l’exemple d’une jeune femme ayant terminé ses études jusqu’au doctorat.D’unepart,cettedernièreaspireàse lancerenaffaires:elledoitd'abordtrouverdes clients potentiels, chercher un partenaire d’affaires ou se lancer seule, s’endetter pour avoir l’espace nécessaire au lancement de l’entreprise, etc. D’autre part, il est probable que cette femme ait un partenaire avec qui ellesesentprêteàformerunefamille,ouque la jeune femme désire élever des enfants par elle-même.
longues études pour devenir dentiste. D’une part, elle souhaitait ouvrir sa clinique, mais aménager une salle de traitement fonctionnelle est très dispendieux et avoir un prêt à la banque peut être une source de stress. De plus, elle devait rapidement entrer en contact avec d’autres dentistes pour avoir une clientèle solide. D’autre part, elle souhaitait former une famille après avoir été en relation avec mon père pendant de nombreuses années. Heureusement pour elle, ma mère n’a pas eu à choisir un scénario ou l’autre grâce à son entourage. Elle a réussi à trouver un dentiste associé qui a pu lui fournir une base de clients et un espace de travail pour exercer sa profession et mon père était prêt à prendre des mois de congés pour s’occuper du futur enfant. De plus, l’ensemble de ma famille était disposée à supporter et accompagner mes parents s’ils décidaient de forger leur propre famille, soutien qui a grandement facilité la vie de ma mère et lui a permis d’être heureuse sans éprouver le moindreregret.
C’est entre autres le cas pour ma mère qui, à 28ans,sortaitdel'universitéàlasuitede
En effet, le succès de la parentalité et de la carrièredépendengrandepartiedusoutienet des ressources dont dispose la jeune mère. La mère aura besoin de tous les outils à sa disposition pour pouvoir équilibrer correctement sa vie professionnelle et personnelle.Lagardedesenfantsetlesoutien de son partenaire sont essentiels. Il est important pour le couple de partager et de répartir équitablement les tâches parentales, etd'éviterdetomberinconsciemmentdansles stéréotypes selon lesquels seule la femme est responsable des soins et des tâches ménagères, car cela peut l'empêcher de s'épanouirpleinementsurleplanprofessionnel.
Jusqu’en 2006, au Québec, il était moins accessible pour un père de prendre un congé de paternité après la naissance d’un enfant. Par exemple, mon père a eu une longue discussion avec son employeur pour essayer d’avoir un congé plus long que quelques jours afindepermettreàmamèrederecommencer àtravailleraprèsmanaissance.Sonemployeur n’était pas dans l’obligation de permettre à mon père de s’absenter du bureau à l’époque puisqu’iln’yavaitpasdeloipourrépondreàce besoin, ce qui était très frustrant pour de nouveaux parents essayant de s’occuper équitablement du nouveau-né. En 2006, la loi aétéchangéepourpermettreauxhommesde prendre jusqu’à 5 semaines de congé continues sans salaire après la naissance d’un enfant, ce qui permet à la femme de pouvoir balancer plus facilement son désir de former une famille et d’avoir une carrière professionnelle (Direction de la recherche et del’innovationenmilieudetravail,2013).
Je dois avouer que quand j’étais en école primaire et on me posait la fameuse question “qu’est-ce que ta mère fait dans la vie?”, ma réponse était toujours : “rien”. Je croyais naïvement que tout ce que ma mère faisait pour moi et ma famille était "rien". Élevée par une société qui ne valorise pas les mères au foyer, lefaitdevoirmamèrerestercheznous signifiaitpourmoiqu'ellenefaisaitrien.
Pourquoi suppose-t-on que les femmes au foyer ne font rien ? Être une femme au foyer c'estuntravailquineconnaîtpasdetempsde pause, une routine très exigeante physiquement et émotionnellement parlant. Pourtant, c'est l'un des plus stigmatisés et les moins valorisés. Contrairement à la croyance selon laquelle les mères à temps plein sont un fardeau pour l'économie, la réalité est tout autre : les mères à temps plein créent des revenus,parexempleeneffectuantdestâches
pour lesquelles il faudrait autrement payer (Investopedia, 2011). Les estimations indiquent que le travail non rémunéré des femmes au foyer équivaut à un maximum de 113 586 USD paran(Arnold,2018).D'autrepart,c'estgrâce à ce travail "invisible" que le/la compagne de la femme au foyer peut développer sa propre carrière professionnelle. Lorsque quelqu'un s'occupe du ménage et des enfants, l'autre personne est en mesure de prendre des décisions qui lui permettent de faire avancer sa carrière, décisions qu'elle pourrait potentiellement ne pas accepter si les tâches ménagères étaient une préoccupation supplémentaire.
Jesuiscertaineque,sionmeposaitànouveau la question aujourd'hui, la réponse serait loin d'être "rien". C'est le travail "invisible" et les sacrifices que ma mère a faits ce qui me permetaujourd'huid'avoirlalibertédedécider d'êtreune femme en affaires.
Ilestimportantquenousayonsdesdiscussions plus ouvertes sur la maternité, ainsi que sur l'égalité des droits parentaux. La charge des enfants n'incombe pas uniquement aux femmes: faire avancer les questions d'égalité parentale permettra non seulement aux femmes de se développer plus équitablement danslasphèreprofessionnelle,maispermettra aussi aux hommes de s’impliquer davantage dans la fonction parentale. Il est temps de mettre de côté les préjugés qui entourent la parentalité.
Directiondelarechercheetdel’innovationenmilieudetravail(2013).L’évolutionhistoriquedesnormesdutravailau Canada (Québec, autres provinces, territoires et fédéral) 1985-2013. Récupéré de https://www.travail.gouv.qc.ca/fileadmin/fichiers/Documents/normes_travail/normes_legales_du_canada/2014/ 1-L_evolution_historique_des_normes_du_travail_V_juillet_2014.pdf
Investopedia (2011). The Economics Of Stay-At-Home Moms, Forbes. Récupéré le 18 février de https://www.forbes.com/sites/investopedia/2011/05/10/the-economics-of-stay-at-home-moms/? sh=248429ef5963 Arnold,Anna(2018).DoStay-At-HomeMomsActasa“DragontheEconomy”?,InstituteforFaith,Work&Economics. Récupéréle18févrierdehttps://tifwe.org/stay-at-home-moms-economy/
Est-ce que cela vous est déjà arrivé de vous donner un pep-talk avant d’entamer une conversationavecquelqu’un?Oubiendevous sentirtellementstressé.ed’êtredansunnouvel environnement que vous en faites des malaises?
C’estcequim’arrivelorsquejemetrouvedans unesituationsocialeoùjen’aipasdepointde repère, comme un.e ami.e. Je ne me sens pas à ma place et pense que toute la pièce surveille mes faits et gestes. Bref, un mélange qui amène une certaine phobie des événementssociaux.
Avant d’expliquer la relation entre l’anxiété sociale et le monde des affaires, il faut commencer par donner ma définition personnelledel’anxiétésociale.
Pour moi, l'anxiété sociale, c’est un sentiment de stress, d’anxiété, lorsque je me situe dans des situations sociales. Ces sentiments apparaissent lorsque ces contextes sont malaisantsouinhabituels.
Cestresspeutvenirdelapeurd’êtrejugéeou observée par autrui, donc on s’efforce d’avoir un comportement dit « normal » face à des situations sociales. S’efforcer n’est pas naturel et amène à ce qu’on agisse possiblement bizarrement (selon notre point de vue). Le stress augmente en même temps que l’anxiété sociale. Voilà un cercle sans fin ! On s’éloigne desregroupementssociaux.
Touchons au point du monde des affaires ! Alors, comment l’anxiété sociale affecte-telle le day-to-day ?
Cela vient avec la difficulté d'établir des relations avec ses collègues, le manque de confiance en soi au moment d’entreprendre des projets ou face à nos performances. Il y a la difficulté d'exprimer son opinion lors de réunionsoudansuneconversation,ilpeutaussi avoir le manque d’aisance dans des situations de réseautage. Nous le savons, la base du réseautageestladiscussionspontanéesurdes points communs et cette spontanéité est stressante. Tout cela peut résulter à une nonparticipation aux événements sociaux de l’entreprise(ex:5@7).
Montoutpremier5@7aubureaufutpitoyable. J’avaislesmainsmoites,beaucouptropchaud, le cœur qui battait vite et je récitais un texte pourm’introduireetdessujetsàdiscuter.Étant laplusjeunedemonéquipe,jen’yconnaisrien aux hypothèques, aux barbecues dernier cri et encore moins au sujet d’un bon menuisier pour refaire son patio. Vous pouvez rapidement comprendre que je n’ai pu placer aucun mot durant la 1re heure et j’ai terminé la soirée dans ma voiture, les batteries sociales vidées. Lorsquemesbatteriessocialessontvides,jene souhaite voir personne et être dans mon coin un long moment. Depuis, on n’a plus jamais revu ma personne aux événements sociaux de l’équiperégionale.
Je vous présente ainsi, mes trucs et astuces développés au travers du temps. Mon premier conseil est d'être à jour, soit être au courant des dernières nouvelles, tendances, sujets de conversation. Donc lorsqu'une occasion se présente où je pourrais m'introduire à quelqu'un/groupe d’individus ou discuter, j'ai unsujetquejepeuxapportersurlatableouje vais pouvoir simplement répondre à un point dit dans la discussion. Par exemple, c’est le gala de votre division ou votre équipe régionaleetvousêtesassissurunetableavec des inconnus. Vous remarquez que la discussion tourne sur les nouvelles des célébrités québécoises et voilà le parfait moment pour glisser un mot sur la dernière éliminationchocd’OccupationDouble.Sivous regardez Occupation Double, vous serez au courantdesderniersscoopsetlaconversation serafluide.
Ma deuxième astuce est de dire un compliment/remarque. Un exemple est de complimenter sur son style ou ses cheveux, en espérantqueçadémarreuneconversation.Ce genredesmalltalkpeutêtrefaitavecl’équipe de travail, pour établir un contact et une possible future relation. C’est mon astuce préférée!Parexemple,vousallezauCathcart et sur le chemin vers les toilettes, vous remarquezunejeunefemmeavecunlook“out ofthisworld”,complimenterunepartieprécise de son look (ex. chaussures ou bijoux) et essayer de continuer la conversation du mieux de vos connaissances. Personnellement, j’essaye de complimenter un item dont je connais déjà un peu d’informations, pour garderlafluiditédelaconversation.
Avertissement : cela ne veut pas dire que l’on neressentpasunpetitstressaveccesastuces, surtout lorsqu’on est dans un nouvel environnement. C’est bien normal d’avoir un tempsd’adaptationouderestersilencieux.On cherche souvent des emplois où on peut conservernotrebullepersonnelle.Vouspouvez aussi trouver une personne à qui vous pouvez vous confier et qui sera un peu comme votre canne.Lorsdediscussions,ellevouslancerala balle pour que vous puissiez interagir aussi. C’estpourcelaquejenevaisjamaisseulelors d’événementssociaux.
La mère de mon père a fait sa place dans un milieud’homme.Enfant,onmemurmuraitavec admiration qu’elle était une grande dame ayant étudié à une époque où les femmes étudiaient peu, que son instruction lui avait permis de soutenir sa famille alors que cela auraitdûêtrelerôledesesfrères,qu’elleavait menéunecarrièren’ayantrienàenvieràcelle de ses contemporains masculins. Elle ne craignait rien ni personne et détestait tomber dans ce qu’elle appelait « l’émotivité dramatique ».Magrand-mèreétaitunevraie « femmeforte ».
Lamèredemamèreagrandisurunefermeet mariélegarçondecelled’àcôté.Elleafondé unefamilleavantd’entamerunecarrièreets’y est consacrée à plein temps. Elle a aimé ma mère et ses sœurs avec une dévotion sans faille et a été une ancre pour son foyer à travers les tempêtes du quotidien. J'ai toujours connu ma grand-mère comme une femme curieuse et travaillante, mais surtout aimante etprochedesesémotions.Ensaprésence,j’ai toujours senti que la vulnérabilité n’était pas une chose à craindre et que je n’avais pas besoin de jouer à la dure à cuir pour être respectée. Ma grand-mère était l’une des personnesquej’aileplusadmirées.
Toutes deux sont parmi les personnes les plus marquantes de ma vie, et ce pour des raisons bien différentes. Pourtant, j’ai toujours eu le sentiment que la première était plus considérée que la seconde parce qu’elle avait euunparcoursdevieplusprochedeceluides hommes de son époque. Il s’agit là d’un concept si pernicieusement enraciné dans nos codesdevaleurssociétalesqu’ilestdifficilede l’identifier. Pourtant, le reconnaitre est nécessairepourluttercontrecettedangereuse idéedelafemmeforte.
Le personnage féminin, autant dans la réalité que dans les œuvres de fiction, doit souvent posséder des caractéristiques traditionnellement masculines afin d’être considéré comme quelqu’un de « fort ». Pensons par exemple aux franchises Marvel et DC promouvant de nouvelles héroïnes telles que Captain Marvel et Wonder Woman. Bien quel’intentiondeplacerdesfemmesaucentre d’histoire à grand déploiement soit noble, elle implique que ces personnes doivent nécessairement être de grandes guerrières, accomplirdesactesdebravoureetprendreles armespourêtredignesd’admiration.
Cette drôle d’idée que les femmes applaudies par la société soient toutes indépendantes, courageuses, persévérantes et résilientes implique nécessairement que celles qui ne le sont pas sont des femmes perçues comme faibles, créant du même coup une étrange hiérarchieentreelles.Ensuivantcettelogique, les personnages reprenant les caractéristiques traditionnellement féminines telles que la fragilité ou l’émotivité ne sont pas équitablement appréciés. Il en résulte tout simplement une réutilisation des codes genrés pour tenter de dire quelque chose de positif surlesfemmes.
Pire encore, il ressort de cette conception de la réalité saugrenue que les femmes à travers lemondeonttoujoursquelquechoseàprouver afin d’être validées par la société dans laquelle elles évoluent. Si elles veulent se démarquer, elles se doivent d’adopter des comportements masculins et de nier les codes traditionnellementféminins.
J’ai eu l’immense chance de grandir entourée de deux merveilleuses femmes qui ont exercé une immense influence sur la personne que je suisdevenue.Chacuned’entreellesaétéàsa façon un modèle duquel m’inspirer pour devenir la femme que je veux être. Il importe de prendre conscience de nos attentes vis-àvis de nos idéaux féminins et de les nuancer afind’avancerversunnarratifplusinclusif.
Texte inspiré de la publication de @petitelectureinclusive : https://www.instagram.com/p/CnOZFRwI0sR /?hl=fr
Cette année, nous célébrons le travail de 10 cohortes composées de femmes inspirantes, courageuses et par-dessus tout brillantes.
L’entraide, une passion commune qui éveille la flamme de chacune, mais surtout une famille bâtie par des femmes ambitieuses et uniques.
Nous allons aussi emboîter le pas, marchant la tête haute et le cœur battant pour défendre nos convictions, parce que c’est ça être FEA.
Merci à toutes nos prédécesseures, sans qui nous ne serions pas là aujourd’hui, et à toutes les futures membres du comité:
Exécutif 2013-2014
Raphaëlle Viau
Justine Kaley Chalifour
Christine Lglt
Viviane Mercier-Donatelli
Anne-Sophie Bouvier
Julie-Anne Larose
Exécutif 2014-2015
Victoria Pascal
Roxy Niculescu
Charlotte Simard-Zakaïb
Hélène Haineault
Audrey Ostiguy
Ariane Julien
Exécutif 2015-2016
Rebecca Mcann
Kassandre Bergeron
Solange Mendes
Éléonore JF
Elena Gabrysz
Hélène Haineault
Audrey Ostiguy
Exécutif 2016-2017
Elena Gabrysz
Victoria Pascal
Charlotte Simard-Zakaïb
Dominique Painchaud
Annie La Salle-Legault
Elizabeth Pilon
Marilyne Mosconi
Exécutif 2017-2018
Annie Legault
Ramata-Hélène Gagnon
Nedjma Ammar
Ditto Tran
Erica Massicolli
Cassandra Sabbatini
Exécutif Hiver 2018
Erica Massicolli
Cassandra Sabbatini
Diane Tran
Marie-Pier Gauthier
Imane Boudaa
Nedjma Ammar
Nataša Momčilović
Exécutif 2018-2019
Erica Massicolli
Marie-Pier Gauthier
Imane Boudaa
Diane Tran
Marine Jorro
Sibylle Dufour
Thao-Anne Le
Anne St-Onge
Lia Ferranti
Exécutif 2019-2020
Marie-Pier Gauthier
Anne St-Onge
Marie-Pier Bédard
Sandrine Koneman
Sibylle Dufour
Lia Ferranti
Léna Penaranda
Laurence Fafard
Maëlle Farley
Michaëlle Belhumeur
Exécutif 2020-2021
Sandrine Koneman
Laurence Fafard
Camille Duchesne
Maëlle Farley
Marie-Laurence Bourbonnais
Léna Penaranda
Évelyne Rojas-Benoit
Aurélie Christina Pierre
Saoudia Ganiou
Gabrielle Gignac
Meryeme Haddadi
Véronique Beaudoin
Exécutif 2021-2022
Aurélie Christina Pierre
Gabrielle Gignac
Joyce Abou-Mehri
Kessy Ndaye
Valeria Sofia Montoya
Juliette Normand
Jade André-Lafrenière
Cloé Champigny
Béatrice Laurin
Juliet Neve Maravita
Marianne Delisle
Ellénore Desessard
C’est le temps de se quitter pour commencer à écrire un nouveau journal. Avant de se dire au revoir, FEA souhaite remercier ceux et celles qui sont venu.e.s à nos événements, qui nous suivent tous les jours et qui nous encouragent dans tout ce que l’on fait.
C’est beau de voir le monde se rallier comme cela.
Sur ce, j’espère que tes plus grands souhaits seront exaucés.
Bisous.
Miléna,Jenna,Juliette,Kessy, Béa,Juliet, Juliette,Lorena,Élé,María,Sandrine,etAlexa.
Si, comme nous, tu souhaites t'impliquer dans le développement et l'épanouissement des femmes partout, nous t'invitons à faire un don à l'une des organisations suivantes : Chez Doris
Canadian Women's Foundation
Fondation Lise Watier
Fondation du cancer du sein du Québec
Fondation Y des Femmes
La maison bleue
Fondation Femina
Fondation Marie Vincent