Foutou'art n°6 (juin/juillet 2013)

Foutou’Art

N°6 ÉTÉ 2013

Expression libre, médiation, subversion, création, et plus...

Au menu :

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SOMMAIRE P.3 : Édito P.4 : L’accordéon

OURS

P. 6 : Oh oui clique sur moi fils de connard.

P. 7 : La génération des voyants aveugles.

P.8-9 : Crabouillons P.10-11 : La «marmite du diable» bientôt

«the place to be» ?

P.12-13 : Etre un pédé révolutionnaire P.14-19 : Portfolio P.20-21 : Poésie P.22-23 : Un, deux, trois... Soleil P.24-27 : Bédé P.28 : La Maison de l’Ecologie, dites vous ?

P.29 : Quand le Grand Lyon part à la chasse P. 30 : Ça commence à vraiment puer P. 31 : Revue de presse P. 32 : L’histoire de Valtesse de la Bigne P. 34-35 : La valse de Prométhée

journal auto-édité par l’association « Le Foutou’Art» 57 A, rue Chazière, 69 004 Lyon

Directeur de publication : Romain Carmona Rédacteur en chef : Sacha Cagnon Rédacteurs : Pimprenelle - Mort aux cons - Tre Buchi Viatique - Alyss - Mario - Benoît Tantôt Sammy Sapin - Dr Stro - Bombardina Romain - Niko Labo Poètes : Claire Vairai - David Cizeron Maurice Jeanniard Illustrations : Duck - Nico - Bésot - Frep CPDP - Piero - Sniper - DoZone Parody - Mathieu Leydier - Fred Antoine - Max L. - T-Rox - Poyo Finster Amar B. - Willis - Benoît Tantôt - Spone Photos : Etienne A - Mr Trombone Andrea Wills Wilde - Z3bra Maquette : Romain Carmona - Nico. Juret Relecture : Emmanuelle - Sacha Nico - Romain - Benoît - Grégoire Distribution : Etienne - Barbara Imprimé par Edanka 28, rue du docteur Rollet 69 100 Villeurbanne

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ISSN: 2263-7982

ÉDITO Chères lectrices, chers lecteurs, L’été est arrivé : les minis jupes sont de retour, l’extrême-droite décompléxée n’hésite pas non plus à sortir faire dorer son cul au soleil...

C’est aussi les vacances pour Foutou’Art !

Nous te laissons avec ce numéro d’été en attendant notre retour (le blog continue pendant l’été). C’est sous un format bi-menstruel, non : bi-mensuel, non : bi-mestriel, que nous reviendrons à la rentrée. Les finances manquent pour notre petite association et nous pensons dés le retour de vacances multiplier les soirées-expos de soutien pour que Foutou’Art revienne de plus belle.

Merci au Yaka Yaka (premier webzine satirique tunisien) d’avoir contribué à ce numéro. Merci à tous les contributeurs du journal sans qui les pages ne se rempliraient pas. Merci à toi lectrice-lecteur de faire vivre le journal en continuant de nous soutenir et lire le canard.

Bonnes vacances à toutes et à tous.

Et n’oubliez pas que l’écran total c’est un mensonge de la publicité ! ! !

http://foutou.art.over-blog.com Lyon

Avec Foutou’Art : Expressionne-toi !!!

Foutou’Art est un journal participatif qui aime la provoc' et la création. Toi aussi, femme/homme peuplant la Terre, tu peux contribuer au Zine. Si tu as des dessins, articles photos, etc.… , que tu as envie de publier, n’hésite pas à nous les envoyer sur notre adresse mail : foutou.art@laposte.net.

Les points de vente

Litchee Store, 19, rue Hippolyte Flandrin, 69001 Lyon Buffet Froid, 91, Montée de la Grande Côte, 69001 Lyon U.Gomina, 95, Montée de la Grande Côte, 69001 Lyon La Coopérative du Zèbre, 22, rue Jean-Baptiste Say, 69001 Lyon Le Tasse Livre, 38, rue Sergent Blandan, 69001 Lyon Le Livre en Pente, 18, rue des Pierres Plantées, 69001 Lyon Expérience, 5, place Antonin Poncet, 69002 Lyon Le Spleen, 28, rue des remparts d’Ainay, 69 002 Lyon Art Nature, 32, rue du Dauphiné, 69003 Lyon Librairie du Tramway, 92, Rue Moncey, 69003 Lyon Librairie La Gryffe, 5, rue Sébastien Gryffe, 69007 Lyon De l’Autre Côté du Pont, 25, cours Gambetta, 69007 Lyon Librairie Rive Gauche, 19, rue de Marseille, 69007 Lyon Terre des Livres, 86, rue de Marseille, 69007 Lyon La Voie aux Chapitres, 4, rue Saint-Jerôme, 69007 Lyon BéDétik, 86, grande rue de la Guillotière, 69007 Lyon Point d’Encrage, 73, rue Marietton, 69009 Lyon , Villeurbanne Lettres à Croquer, 104, Cours Emile Zola, 69100 Villeurbanne Vénissieux Café Social Véni-tous (La maison des Potes), 25, Bd Lénine, 69 200 Vénissieux Bron Librair’U, Université Lyon II, 5, av. Pierre-Mendès France, 69500 Lyon Roujan L’ASSOS’THAU MATE - LES ANARTISTES, 68, avenue de Pézenas, 34320 ROUJAN Tél. : 04.99.57.96.32 - Site Internet : http://anartistes.e-monsite.com Paris Librairie Publico, 145, rue Amelot, 75011 Paris

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L’Accordéon Par Dr Stro

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u’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : le droit des peuples à disposer d’euxmêmes, j’en ai rien à foutre. Pas que je sois du genre misanthrope : j’aime plutôt les gens, sauf exception. Mais les peuples, je m’en suis toujours méfié. C’est vicieux, les peuples. Ce n’est pas tout à fait humain. Est-ce que vous avez déjà vu un peuple amoureux ? Peut-être, mais alors d’un dictateur en puissance. Faire ses dents ? Admettons, en délimitant des frontières à coups de barbelés et en offrant gentiment des gueules de Famas au peuple d’à côté en guise de spécialité locale. Réciter des vers ?

Oui, de chants guerriers.

Quand une escouade de flics fait une descente dans mon quartier pour vider un immeuble de ses squatteurs Roms, ce qui me scandalise, ce n’est pas l’offense faite à la grandiose épopée des fils du voyage, mais l’atteinte à la dignité de chacune des personnes expulsées. À titre individuel.

D’ailleurs, dès qu’on prononce le moindre jugement positif ou négatif sur un peuple, on tombe dans le cliché raciste. Or, il suffit d’avoir pris la ligne D du métro lyonnais deux fois dans sa vie pour voir se dégonfler tous ces clichés comme des bons sentiments sous un tir de flashball — et en premier lieu, celui qui veut que tous les Manouches soient doués pour la musique. Ça fait une dizaine d’années que je prends cette ligne et je peux en témoigner : avant seize ans et des milliers de soirées à se raboter les doigts sur des touches en nacre, il est impossible de jouer de l’accordéon correctement.

Les travailleurs, chômeurs, retraités, punks à chats et rentiers qui empruntent quotidiennement les transports en commun ont régulièrement droit à une gadoue sonore d’où émergent péniblement quelques mesures de Besame mucho, de Bella Ciao et de la chanson du Parrain. Toujours dans cet ordre.

Qui songerait à s’en offusquer ? L’accordéon n’est ici qu’un habillage marketing. Ces gamins dans le métro ne vendent pas de la musique, ils vendent de la bonne conscience. De la chance aussi, pour les plus superstitieux d’entre nous. (Il m’est souvent arrivé de leur glisser une pièce d’un euro avant un entretien d’embauche ou en allant poster un manuscrit. Je ne dirai pas ici combien de fois ça a marché.)

Reste que, accordéon ou pas, et sans préjuger d’une éventuelle tutelle par une organisation mafieuse — c’est à dire capitaliste décomplexée — , le fait de tendre une main ou un gobelet à café McDonald’s® dans l’espace public pour récolter un peu de ferraille n’est pas en soi une activité plus dégradante que de mettre un costard pour aller dealer des aspirateurs au porte-à-porte ou distribuer des flyers sur les grandes avenues commerçantes. Le premier qui me dira que ce n’est pas du boulot gagnera un grand éclat de rire dans sa gueule. Et en tant que business, c’est toujours plus estimable que le racket et l’extorsion pratiqués au quotidien et en toute légalité par le premier agent immobilier venu.

Le problème, nous diront quelques socialistes paranoïaques, c’est qu’en ces temps de dette publique abyssale, les revenus générés par la bonne conscience échappent à l’impôt. Aussi, pour endiguer l’effondrement de notre beau modèle économique, je vous suggère, Monsieur le Président de la République, d’instaurer une taxe sur la bonne conscience. Reconnaissez la mendicité comme corps de métier, organisez des tables rondes avec les partenaires syndicaux, faites votez une convention collective. Mais alors faites-le bien, avec cotisations retraite et sécurité sociale à la clé.

Avec des principes pareils, vous verrez, vous récupérerez même votre électorat catholique.

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Oh oui clique sur moi fils de connard ! par Niko Labo Quand je clique, je soutiens. C’est un peu l’esprit. Un peu comme quand tes potes likent pour dire « j’ai vu et je suis avec toi ». Notons que ça ne manque pas d’humour de liker « ma mère est décédée hier soir à l’hôpital Molière ». HAHAHA. Merci pour elle.

Mais la réalité de mes clics est toute autre : la grosse machine buzz et banque, le GRRRNDZERO survit. Je me sens collabo quand je regarde ce que YouTube à « recommandé » pour moi. Pour éviter ces clics collabos il y a ce pote peu connu, mais très efficace qu’est www.listentoyoutube.com : il extrait le MP3 des vidéos YouTube, Dailymotion, Viméo. Comme ça ton petit préféré de l’animalerie tu peux l’écouter dans ton iPOOD...

Tout ça pour dire que dans ce monde virtuel gratuit*, mon clic est à double tranchant. Je tue et n’ai l’impression de n’encourager que la merde. Je me dédouane en payant les concerts des petits, mais pas plus de 7euros. Le buzz est tellement important pour ceux qui mettent les thunes : comment Norman et Cyprien ont-ils eu le budget pour écrire leur propre long métrage ? Liza Monet de faire des clips ? Clara Morgane de faire un album ?

Puis-je vomir ? Non je subis...

Nietzsche : « Si, dans tout ce que tu veux faire, tu commences à te demander : ‘Est-il sûr que je veuille le faire un nombre infini de fois ? ’, ce sera pour toi le centre de gravité le plus solide [...].» L’engagement en devient radical. C’est ce que j’essaye désormais d’appliquer à chacun de mes clics : est-ce que j’assume le choix de regarder cette vidéo, de lire cet article, d’écouter ce son ? Est-ce que je veux vraiment savoir ce que c’est ?

Est-ce que je veux vraiment l’encourager ? Suis-je capable de ne pas cliquer sur «Jennifer Star Ac sex tape» ? Sur «Nabila se fait démonter en direct» ? «Un roux se fait décapiter» ? «Il tue sa mère devant sa sœur» ? «Sarkozy nu en Thaïlande»?

Max L

* n’oublions jamais que nos vies virtuelles font vivre 6 grandes multinationales genre faceboogle

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La génération des voyants aveugles par Bombardina Parlons musique, oreilles, yeux, boum boum basses dans le cœur, coudes dans les côtes, rideaux noirs ou rouges, fauteuils velours, station debout dans une fosse aux lions bourrés…

Oui, je veux parler de la vraie musique, pas de celle en fichiers, compressée, mastiquée dans nos oreilles, chacun pour soi et dieu est sourd…sans doute !

Je veux parler de la vraie musique que d’autres t’offrent, (même si tu payes ta place parfois pour l’entendre). Elle transpire, rougit, éclate. Le musicien est là devant toi, il sue, il s’agite pour toi.

Mais il y a des gens qui préfèrent aux sensations directes, interposer encore et toujours entre eux et le spectacle, un objet électronique pour reproduire sons et images. Quelle étrange mise en abyme ! J’assistai il y a peu à un concert de la râpeuse Casey : l’ambiance était bonne.

On sait pourquoi on va à certains concerts : pour en prendre plein la figure et Casey est de celles et ceux qui savent faire exploser la scène !

Dans une forêt de mains brandies, des téléphones parfois au bout dont celui d’un jeune type près de moi qui passa le concert derrière sa pomme étincelante et déjà entamée. Et si un jour la Commune refleurissait, seraient-ce des téléphones que ces mains brandiraient ?

Pourquoi ? Mais diable pourquoi donc ? Je fronce les sourcils et me questionne sans cesse devant cette absurde réalité chaque fois que mes guêtres et mes sens vont s’aventurer à un spectacle. Comment peut-on se cacher autant, préférer à l’émotion vraie un écran lcd haute définition, mais basse sensation ?!

Se protègent-ils ainsi contre la vraie vie ?

Peut-être est-ce pour être le premier homme à le poster sur Youtube... ? Ce serait un petit pas pour cet homme mais un piétinement pour l’humanité.

Je ne me reconnais guère dans cette génération de voyants aveugles, incapables de partager, d’être là, d’écouter et de vivre pour soi mais avec les autres un moment musical unique. Le souvenir est précieux car il est unique. Le souvenir d’un concert doit être unique, un mp3 ne le sera jamais.

J’aime profondément les fanfares pour cela : quoi de plus libre, de plus simple (et de plus gratuit soit glissé en passant) qu’une fanfare qui déambule dans ta rue, qui joue pour toi, devant toi ? Certes il faut aimer ses ailes cuivrées et ce vent musical-là…

Alors profitez donc de vos yeux et de vos oreilles : ils sont bien portants et ne demandent qu’à manger, mais pas du surgelé !

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Erdogan en Afrique du Nord

*

* Je vais peut-ĂŞtre leur manquer...

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La « marmite du diable », bientôt « the place to be » ? par Pimprenelle Photos Etienne A.

Le silence s’est définitivement fait en 2009, dans le quartier des voûtes de Perrache, quand les détenus des prisons Saint-Paul et Saint-Joseph ont été transférés au sein de la nouvelle maison d’arrêt flambant neuf de Corbas. Les travaux d’aménagement du site laissé vacant avancent désormais à grands pas. Le quartier, rebaptisé Lyon Confluence, est en train de faire peau neuve et de s’inventer une image de quartier fréquentable.

Du passé faisons table rase ! Aux oubliettes, la sale réputation attachée aux prisons Saint-Paul et Saint-Joseph, toutes deux inscrites en leur temps d’exercice au palmarès des prisons les plus indignes de France et affublées du surnom de « marmite du diable ». C’est à cet emplacement qu’en 2014 quelque 5 000 étudiants de l’Université Catholique sont attendus et viendront profiter de nouveaux bâtiments spacieux et lumineux.

Nommé « la vie grande ouverte », ce projet immobilier ambitieux, qui implique notamment Habitat et Humanisme et l’Opac du Rhône, promet de mêler à l’annexe de l’Université Catholique, des logements intergénérationnels, des commerces et un laboratoire de recherche en économie sociale et solidaire. Les aménageurs souhaitent, semble-t-il ainsi, extirper le quartier de

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son enclavement et lui donner une identité toute nouvelle. Cette démarche semble à première vue positive.

Mais il y a toutefois une particularité de ce projet de renouvellement urbain qui interroge et peut créer un léger malaise. Les aménageurs ont prévu de conserver plusieurs éléments du bâti d’origine, comme la rotonde de la prison Saint-Paul. Cet édifice circulaire, d’où partent six ailes de bâtiment en formant une étoile, est emblématique de l’architecture panoptique si chère aux concepteurs du XIXème, qui permettait d’avoir l’œil sur l’ensemble des prisonniers. C’est dans ce bâtiment, si fortement chargé de cette histoire carcérale et représentatif de son architecture dans ce qu’elle a de plus déshumanisant, que va s’installer l’Université Catholique. Espérons que les étudiants n’en auront pas froid dans

le dos et que pour la plupart ils sont dépourvus d’imagination car ils risqueraient bien d’entendre encore les cris des détenus par leurs fenêtres !

Côté Saint-Joseph, c’est la chapelle qui va connaître un second souffle en devenant un lieu de recherche dédié à l’économie sociale et solidaire. Espérons que cet espace réhabilité inspirera les chercheurs dans leurs travaux ! Quant aux bâtiments donnant sur le cours Suchet, dont les façades ont également été conservées, ils accueilleront notamment des commerces et des logements, dont les panneaux annoncent qu’ils seront d’exception…

La dimension patrimoniale et historique des lieux va donc être absorbée dans un ensemble immobilier net et propre, sans que nulle part ne soit rappelé ce qu’étaient ces deux prisons.

La proximité des archives municipales, juste en face, aurait pu justifier que cet espace soit dédié à un ensemble à la fois muséal et mémorial, relatant leur bien triste histoire. Mais ce scénario se passerait dans un monde où les pouvoirs publics seraient capables de repenser le monde carcéral et de porter sur lui un regard critique. Ce qui n’est pas le cas. Ici, la volonté politique semble plutôt d’effacer cette mémoire honteuse, tandis que làbas, à Corbas, des détenus meurent régulièrement dans l’indifférence générale et que la maison d’arrêt est désormais bien loin des regards des passants.

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Pointe de view

Être un pédé révolutionnaire Être un pédé libéré n’est pas si facile.

par Sammy Sapin Et la chose se complique carrément quand on cherche à devenir un pédé libéré révolutionnaire.

Car le pédé qui désire très légitimement sa liberté et la révolution est confronté à un dilemme cornélien. D’ailleurs, d’être un pédé libéré révolutionnaire à vouloir flinguer Don Diègue et se taper Chimène, il n’y a qu’un pas que Corneille n’aurait pas hésité à franchir.

On se demandera donc : en quoi tout pédé libéré révolutionnaire est-il un Rodrigue ?

C’est un Rodrigue seulement s’il a l’œil assez aiguisé pour comprendre que la liberté proposée par le gouvernement de Hollande est avant tout une liberté libérale, une libertépour-le-consommateur.

C’est une liberté donnée, une libéralité accordée par le pouvoir, et non une liberté acquise au terme d’une lutte.

En 1975 déjà, Pasolini, éminent cinéaste et sacré pédé, disait se méfier de la permissivité libérale, et notait que le libéralisme s’empare souvent des exigences de libertés légitimes pour les rendre vaines et en changer la nature.

La liberté offerte par Hollande aux pédés (comme on offre un cadeau de Noël), c’est la liberté dont on jouit, par exemple, au rayon lingerie de chez Etam: le choix dans les strings.

Cette liberté participe d’une démarche de libéralisation générale des mœurs, d’autorisation complète de tous les désirs, qui non seulement est compatible avec le projet libéral, mais en constitue le cœur même. En ce sens, la libéralisation de la sexualité, la permission de jouir en couple accordée aux pédés par la gauche avec la loi du mariage n’est que la petite sœur culturelle de la libéralisation économique qui passe, elle, par la dérégulation des marchés et les attaques contre les travailleurs.

Le gouvernement Hollande joue ce double jeu, parfaitement cohérent, complètement libéral, et typiquement de gauche, qui consiste à donner des privilèges au consommateur (loi sur le mariage gay) pour mieux laisser le patronat casser les droits du travailleur (accords medef-CFDT).

D’un côté on défend les privilèges du pédé consommateur, de l’autre on attaque les droits du pédé travailleur.

Il faut bien avoir cette stratégie libérale en tête, si on se

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veut pédé libéré révolutionnaire. Et en même temps, on a beau vouloir la révolution, on ne peut s’empêcher d’être pédé, et donc de vouloir son bien à soi en tant que pédé.

C’est pourquoi la critique de la loi sur le mariage gay comme mesure libérale dont le but ultime est la polyvalence complète du consommateur ne peut et ne doit pas faire oublier que cette loi recèle bien un noyau égalitaire.

Avec la loi sur le mariage gay, les pédés peuvent se marier, et bénéficier des mêmes avantages économiques que leurs petits copains hétérosexuels. Il s’agit bien là d’une liberté, et même d’un droit, du droit à être considéré à peu près aussi hommes que les autres hommes -même si cette liberté prend le visage austère et formaliste du contrat juridique.

C’est donc difficile de cracher dans cette soupe-là si on est pédé, et en même temps il faudrait pouvoir. Pour pouvoir, il faudrait commencer déjà par critiquer l’idée même du mariage comme contrat marchand. Il n’y a en effet pas vraiment de raison pour que l’association de deux individus, le couple, se formalise par un mariage. Ce qui fait tenir aujourd’hui le mariage dans nos sociétés, ce sont les avantages économiques qu’il comporte -ça, et, chez certaines jeunes femmes, un vieux fond de catéchisme romantique. A ce compte-là, il faut donc se battre non pas pour le mariage gay, mais contre le mariage, sous toutes ses formes, homo ou hétérosexuelles.

Il faut non pas lutter pour l’égalité des droits entre homos et hétéros, parce que ces prétendus droits ne sont que des privilèges marchands, mais pour l’abolition générale de ces droits-privilèges, qui n’existent à l’origine que pour créer des hiérarchies entre les individus et les séparer un peu plus.

On dira, enfin certains diront : oui, mais si l’on se bat contre le mariage, est-ce qu’on ne va pas aussi dans le sens du libéralisme, de la permissivité à outrance, de l’abandon libéral de toutes les règles culturelles ? Est-ce qu’on ne se retrouve pas, à nouveau, avec au balcon Chimène, et à ses pieds le cadavre de son papa ?

Sans doute, si on considère que c’est bien le mariage qui faisait tenir le couple, la famille, ou, de manière générale,

toutes les formes d’association et de solidarité entre les individus. Mais en réalité, jamais un contrat, jamais une loi n’a créé un seul lien.

Et donc, être un pédé révolutionnaire, cela demande, en tout premier lieu, de refuser d’être gay. Il n’y a en effet pas plus libéral que le pédé gay.

Le mariage comme loi pré-libérale (mais déjà marchande), tout comme le mariage gay comme loi libérale, ne permettront jamais d’unir des individus.

Le pédé gay est le pédé qui défile à la gay pride, le pédé fier d’être gay, c’est-à-dire fier d’être un pédé libéral-marchand-spectaculaire, qui se définit, en tant que consommateur, par son attirance pour la musique-très-fort, les chars, les défilés de masse.

Tout ce qui permet d’associer les individus, en revanche, est combattu farouchement par le monde libéral. La proximité, les lieux en commun, les bancs, les temps morts, la flânerie, la fumisterie, les enterrements, tout ce qui favorise le contact et la réunion se voit réduit, amputé, et bientôt détruit par les entreprises et les médias libéraux.

Pour prendre un exemple précis : si ma mère ou ma grandmère est malade, il existe une loi, l’obligation alimentaire aux ascendants, qui me contraint à payer une partie des frais d’hospitalisation. Mais ce n’est pas là une réelle solidarité. Ça me force à donner de l’argent, mais ça ne veut pas dire que je vais aller voir ma mémé, m’occuper d’elle, l’aider. Si mon travail me prend tout mon temps, si je suis épuisé, si on ne m’accorde pas un congé pour m’occuper des miens, alors je donnerai de l’argent, la loi m’y obligeant, mais je n’irai pas soutenir mes proches. En vérité, la seule chose qui permette d’aider son prochain, de créer des liens, dans le cadre de la famille ou ailleurs, c’est le temps en commun.

Or, le temps en commun, c’est la seule chose que la liberté libérale n’autorise pas.

C’est donc un pédé eu par le libéralisme, un pédé pour la télé. Or il doit être possible de ne pas être un pédé gay.

Un vrai pédé, s’il croise dans la rue un pédé gay en train d’être fier d’être gay, de correspondre à l’image construite par le libéralisme de l’identité homosexuelle, il lui dit: -Arrête donc de faire ton gay. Et viens me sucer la bite.

C’est pourquoi le vrai pédé est un pédé viril, au sens primitif, romain du mot ; un pédé qui se considère avant tout comme un homme, et non comme un produit de consommation devant correspondre à certains critères qu’on a déjà évoqués : la musique très fort, le défilé avec plein de monde, l’admiration pour la télévision.

En fin de compte, la seule façon pour le pédé révolutionnaire de combattre le libéralisme, c’est de ne pas se prendre pour un gay, et de s’occuper de sa mémé quand elle est malade, quitte à démissionner, à organiser sa vie et ses luttes contre l’argent et la consommation, pour la réunion et le temps en commun.

Etre un pédé révolutionnaire, c’est donc refuser d’être un pédé libéral, qui définisse ses relations avec les autres par des contrats marchands.

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Antoine 15

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Poyo Finster

T-Rox

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M. Trombone

Clin d’œil à Décines, ZAD menacée par un projet tout aussi INUTILE celui du grand stade. De quel droit des lobbies privés peuvent détruire au nom de leurs profits des espaces naturels ou agricoles, utiles au bien commun? Il y a des ZAD partout, renseignez-vous, peut être même à coté de chez vous.

Le cimetière des grands projets inutiles et abominations à enterrer : OGM, Gaz de Schiste.. En bas des panneaux, le nom des animaux et plantes menacés qui seraient bien contents de ne plus avoir ça sur le dos : Busards cendrés, crapauds accoucheurs... etc

En arrière plan, les affiches militantes. une dénonce les liens entre JeanMarc Ayrault et Vinci, une autre appelle à ldésinguer des avions à coup de carottes.. Résistance et humour toujours!

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Aquacubique Je suis enfermée dedans je suis coincée je suis là.

Enfouie au fond. Boîte carré ma demeure. Ça me palpite les ventricules la boîte dedans.

Dedans moi une autre, enfermée.

Sans issue : problème. Guerre intestine, meurtrissure les parois raides.

Touches A B C pour les fréquences... Déclaration haut parleur : toutes sirènes à flot, noyade interdite.

Claire Vairai

Croix Rousse «Pour chanter veni creator, il faut porter chasuble d’or»...

Ce vieux quartier de mon enfance Où j’ai trainé mon insouciance.

Charrette à bras sur les pavés La pièce de soie prête à livrer, Aux rues sordides de fatigue Où travail et misère se liguent , Aux rues vivantes de courage, Que rires et larmes se partagent Aux cadences de ses métiers Où ma jeunesse s’est tissée, Chez les Canuts brodés de gloire, Monde ouvrier qui fait l’histoire.

Croix-rousse qui fut le modèle, De la Cité fière et rebelle.

«Nous tissons pour vous, grands de la terre, et nous pauvres Canuts, sans drap, on nous enterre»....

Francis M.

Dans ma nature La sale eau qui me coule, me dévisse la tête.

De toutes mes forces je cherche à retenir. Peine perdue : ça pisse en moi ça dégouline.

La lumière balaye mes idées, mes envies. Je frôle la chute à chaque respiration.

La lumière ON/OFF scinde en moi une partie du vivant. J’ai juste la place pour mes pieds.

Le reste est aléatoire : chronique du monde qui bouge, qui prend tournure, toujours plus profondément jusqu’au trou central où luit mon reflet.

Je suis un rat.

Je cherche à te plaire.

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Claire Vairai

http://traffic.hautetfort.com/

Aujourd’hui, où te caches-tu?

Où sont tes gones et tes canuts?

Vieil orphelin de mon quartier Que promoteurs ont sacrifié, Offert à de jeunes bourgeois Assis à des terrasses comme de petits rois, Affichant snobisme prolétaire Déballant des paroles libertaires Cherchant à se faire accepter A ces traboules, à ces allées, A ce passé, à sa mémoire, Resté fidèle au drapeau noir.

Les «bistanclaques» ont disparu, L’esprit canut à survécu.

«Nous tisserons le linceul de vieux monde, car on entend déjà la révolte qui gronde»...

Maurice Jeanniard

texte issu du recueil de poésie Le chemin des révoltés

Prestige de l’uniforme Surtout ne sois pas toi même Ne sois pas intègre Intègre plutôt : les codes Intègre plutôt : les normes Sois conforme L’individu n’est plus qu’une donnée sémantique de l’égoïsme.

Binaire 0101 Tu l’as vu ta binette Tu progresses – tu progresses Tu n’es plus une personne Tu seras reconnu En étant Personne

C’est le prestige de l’uniforme

C’est le prestige de l’uniforme

C’est le prestige de l’uniforme

C’est le prestige de l’uniforme

C’est le prestige de l’uniforme

Poétique sans texte / prétexte / présente

Seulement une voix /

Veulement de soi / Voilement déçu Ecoutez mon cri / Ecrite en sanskrit / Ecrivez sans coût...

les éditeurs ne vous feront pas d’avance.

Les sifflements des chants des sirènes décident des désirs nouveaux renient les anciennes passions. Patiemment, s’évaporent les femmes passées, s’évaporent les images, les mots, s’évaporent les sentiments liquides jusqu’à complète évaporation jusqu’à ce que l’on n’arrive à l’os, au solide.

Les sirènes hululent des gyrophares de misère, des lumières au bout d’une rue, des roues qui crissent dans la nuit déserte. Et moi qui ne sais plus où je vais sans le sifflement du chant des sirènes pour me guider. Surpris du silence – et pourtant habitué.

Ulysse est-ce toi qui m’a foutu cette cire dans les feuilles de chou ? Ulysse ! Enculé ! Je veux que leur chant m’entraîne.

Où ? Je ne sais pas mais ailleurs. Je veux me perdre, je veux partir à l’aventure en ayant déjà connaissance de l’issue c’est à dire sans issue possible.

Le sifflement des chants des sirènes m’apaise des noyades passées ; oui j’ai la peau bleue et les chairs gonflées. La reine des sirènes est pour moi une planche de salut. Quelle idée aussi d’être naufragé si près des côtes ! Quelle idée d’être naufragé quand on a pied !

Le regard embué j’ai tiré l’alarme. Je me suis tiré les larmes aux yeux, des larmes de fonds, des fanons des baleines de parapluie. Il pleut.

Une sirène ivre, erre. Je patauge dans mes chaussures trempées. Il fait froid. Elle m’invite à m’abriter sous un porche.

Nous allumons un brasero entre nos bras. Zero - Aucun passant ne nous adresse de mauvais regard. Il n’y a personne.

Seulement la sirène ivre et moi qui marche sur l’eau dans mes godasses. C’est tout. Mais rien à demander de plus.

Les sirènes chantent un chant intermittent.

David Cizeron

http://incarnations.hautetfort.com/

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Culture

Un, deux, trois.. Soleil par Alyss et Mario

Il connait le prix de chaque bière, de chaque “ Reggae Bar “ de toutes les villes branchées d’Asie. La casquette bleu, faussement importée des States, les lunettes vertes ( de soleil ), la barbe taillée “ Aventure “ , torse nu au bronzage travaillé, sarouel délavé et remonte que d’un côté, Havaianas aux pieds , un mantra piqué à Boudha entre ses deux omoplates , et pour parfaire le tableau une panoplie de bracelets multicolores, tressés, s’il vous plait !

Vous l’avez sans doute reconnu, c’est lui, l’unique, le magnifique...

Le BACKPACKER. Il est celui qui, pour six mois, est parti a l’autre bout du monde en quête de nouveautés et d’indépendance.

Son sac est le reflet de son âme, Laptop, I-Book, I-Phone ca veut bien être va-nu-pieds mais toujours connecte. On peut y trouver aussi le dernier duvet Quechua, le spray anti-moustiques spécial tropiques, et la pharmacie complète anti-Tourista.

Il se concentre généralement dans la “ Old Town “, loge a la “ Katmandou Guest-House “ la plus proche. Laverie, Western Food et Wifi gratuit, vont persuader notre ami qu’il fait une bonne affaire.

En quête de dépaysement, il finira par pousser les portes du “ THC bar “ le plus proche, afin d’assouvir un besoin pressant de comparer durée de voyage et autres photos de Waterfalls avec ses nouveaux amis Backpacker, rencontres il y a dix minutes.

Un joyeux troupeau de moutons bêlant bêtement dans leurs uniformes.

En 2013, voyager avec son sac à dos ne correspond plus du tout au récits que nos parents ont pu nous faire. En effet, l’état d’esprit et la manière ont bien change.

La curiosité, le dépaysement, la déconnexion, la découverte, les rencontres, la surprise, bref le Voyage, ne sont plus les motivations du touriste.

S’il n’y a pas les structures, les panneaux balises, un chemin prétracé dans une organisation à “ l’occidentale “, la destination n’est pas envisageable.

Grâce a sa camera-smartphone, “ Trip in Asia “ devient l’album le plus “ like “ sur son Facebook, et ça, ça lui plait. On le retrouve souvent dans les cybercafés pour blancs, a chatter en chargeant ses “ pics “ de la jungle, avec ses trente millions d’amis et a mettre a jours son profil.

La fréquence de ces échanges prouve qu’au delà de l’envie de partager, il assouvie une véritable fièvre numérique transpirant un ego démesuré, et surtout non justifie dans la mesure ou, non, il n’est pas Indiana Jones.

Lointaine est l’époque ou, pour seule nouvelle du vadrouilleur on recevait une lettre, de style, qui mettait six mois a arriver.

Alors pourquoi l’Asie ?

Parce qu’elle rime avec Zen, et que sa dimension spirituelle correspond au besoin d’exotisme que recherche le Backpacker.

En quête d’une sagesse, d’un message qu’il ne cherche qu’en apparence, il visite une multitude de temples sans les regarder réellement.

Beaucoup s’intéressent au Bouddhisme, mais pour eux, se pencher sur cette philosophie de vie ne s’illustre que par faire la queue pour se faire tatouer au bambou ( ça fait trad ! ) une prière dont ils ne connaissent même pas la signification.

La quasi-totalité des moins de vingt-cinq ans rentrerons chez eux avec. Effrayant. Ça se veut bouddhiste, ça se veut sage, ça se veut roots, ça part à Chiang Mai ( Nord de la Thailande ) ou a Luang Prabang ( Laos ) pour sortir des sentiers battus, être diffèrent, prendre des cours de méditation, et au final, ca vient juste grossir les rangs de la masse.

Dans les zones prisées d’Asie, le tee-shirt a la dernière mode porte la phrase “ SAME SAME BUT DIFFERENT “, illustrant bien cette volonté obsessionnelle de se démarquer, ce qui, dans leurs cas, n’est qu’une illusion.

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Le berceau du bouddhisme c’est cool, mais c’est aussi la galère.

C’est tout écrit pas pareil qu’a la maison, c’est plein de brides et ça pue dans les rues.

Bien sur le Backpacker va se taper un tour dans la jungle, mais toujours organisé et amélioré à l’avance pour son confort. Lui, il part à l’aventure, croit passer des embuches et prend un bus local.

Le local, le Thailandais, le Khmer, construit un petit univers ou le blanc est roi et peut exiger tout ce qu’il veut.

Alors on l’ emmène dans la jungle, mais pas gracieusement, ni de bon cœur. Et dans une heure, un autre aura pris sa place.

Précisons qu’il est aventurier, mais qu’il préfère la douche chaude, l’air conditionne et pas de rats. Please !

N’oublions pas que l’Asie, c’est aussi des kilomètres de plages et de cotes paradisiaques avec une eau a trente-cinq degrés et aux fonds marins splendides.

Alors, par vagues de milliers de personnes, ils débarquent conquérir le sable durant la journée et les bars en début de soirée.

Des teufs autrefois mythiques et mystiques sont désormais transformées en repaires à jeunes branches. Le flux continuel d’alcool, de drogues et de musique commerciale leur rappellent une ambiance qu’ils connaissent, les encourageant a se mettre a l’envers en toute impunité et loin de chez eux.

La célèbre “ Full Moon Party “ en Thaïlande, peut attirer jusqu’a 20 000 personnes en une soirée.

La plage devient alors un terrain de jeu pour touristes déchainés, qui ne connaissent plus leurs limites.

On pourrait croire que cet évènement est isole, mais les “ party “ se multiplient, que ce soit sur des iles ou des yachts au Cambodge.

Et non. Pas toujours a la pleine lune...

Le trajet est maintenant déterminé suivant les lieux de prédilection pour faire la fête.

Un pays devient alors intéressant du moment ou il parvient a proposer des loisirs et des attractions ludiques (plongée, tubing, cascades et canoë !) en accord avec les attentes précises d’une génération conformiste en quête de divertissement.

L’Asie n’est plus qu’un prétexte, l’environnement est secondaire, la culture et les traditions ne sont ni remarquées ni respectées.

A l’ entrée du Laos, comme dans un parc d’attraction, on peut voir de grandes affiches où sont représentées par des dessins grotesques et enfantins, les règles de conduite a respecter, a l’intention du touriste.

“Ne pas utiliser de drogue en public”, “Avoir une tenue décente, tant morale que vestimentaire”, et une incitation a la consommation de nourritures locales, ne sont que des messages nous prouvant que les abus sont fréquents.

Ouverts et tolérants en apparence, ils agissent comme en pays conquis, important avec eux un système capitaliste gangrenant des pays aux passés singuliers qui mériteraient de se développer à leurs rythmes.

Du coup, en voulant se calquer sur un modèle mondial, inspire par tout un tas d’icones et d’attitudes véhiculées par ces touristes, certains gouvernements semblent ne pas hésiter quant a la direction que doit prendre l’évolution du pays.

En conséquence, le développement interne est négligé au profit de celui destine au tourisme.

On assiste alors à la création d’un fossé social de plus en plus important au sein de la population, et là, le Backpacker vient, dégoulinant de modernisme, cracher ses billets verts avec le sentiment de faire une bonne action, d’agir contre la misère, alors qu’il ne fait qu’aggraver les perspectives d’avenir des enfants qu’il croise dans la rue.

Actuellement, toute cette mise en scène grotesque, jouée par la majorité des voyageurs en Asie, n’est pas dissimulée et même assumée sans scrupules. Étrangement, la génération précédente de voyageurs installés, qu’il est possible de croiser aux quatre coins de ces pays, témoignent eux aussi du changement de la manière de voyager, et pas en bien.

Il est impossible de retirer à l’homme son caractère nomade, eux l’ont bien compris, c’est donc sans animosité ni haine qu’ils tracent leur route, mais plutôt avec un sentiment de peine et de dégoût.

Au final, on imagine très bien que toute cette faune débarquée sur Bouddha-Land serait également prête à faire la même sous d’autres latitudes.

Asie ou pas Asie, qu’importe, si la bière est fraiche et les prix sont bas, Yallah.

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À suivre ...

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La Maison de l’Ecologie dites-vous ?

La MDE vient de se redéfinir lors de son AG extraordinaire du 30 mai : C’est un lieu d’expérimentation et de sensibilisation aux économies et aux consommations alternatives dans une démarche écologique et durable.

La MDE a fêté il y a quelques mois ces trente ans d’existence.

Durant toutes ces années, les idées, les lignes directrices de la MDE ont elles changées ?

Oui. Elle s’est créé dans une dynamique de résistance fortement militante, en refusant par exemple tous financements pouvant nuire à son indépendance. D’où la création dès l’origine, d’une boutique de produits écologiques et papier recyclé pour permettre un autofinancement, tout en faisant connaître ces produits peu diffusés à l’époque.

Elle a ensuite été le berceau de plusieurs initiatives, dont la création de la revue Silence et des mouvements politiques écologistes locaux. Elle s’est aussi, selon les époques, centrée sur la diffusion et l’animation de jeux coopératifs et sur l’analyse de cycles de vie.

Quel est le bilan de ces trente ans ?

Beaucoup d’actions développées dans tous les domaines de l’écologie et un perpétuel renouvellement. 30 ans d’existence et elle est toujours là !

Beaucoup d’associations existent sur Lyon, en quoi la MDE se différencie-t-elle des autres associations ?

Son histoire, sa boutique, le fait d’être au carrefour de tous les mouvements et actions militantes de l’écologie.

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La MDE connaît-elle des points forts ?

Oui, déjà de par son histoire mais également grâce à son patrimoine (dont immobilier) ainsi que par sa position dans un quartier historiquement militant.

Mais également des points faibles, surtout pour sa situation financière. Son identité est complexe et difficile à définir…

Que recherchent principalement les personnes qui ouvrent la porte de votre association ?

Cela varie selon les personnes qui poussent la porte, ce peut être des produits éco, des informations sur le réseau, un endroit pour réaliser des actions, de la convivialité…

Aujourd’hui qu’elle mouvance prend la MDE ?

Nous partons d’avantage sur l’expérimentation et recherche sur les économies alternatives. Un nouveau scénario est mis en place.

Nous vous invitons à venir au local situé dans les pentes de la Croix-Rousse pour échanger et proposer de nouveaux projets avec plaisir !

Propos reccueillis par Viatique + d’infos : http://maisonecologie.lyon.free.fr

DonQuichottesque

Squats expulsés, quartier transformé : Quand le Grand Lyon part à la chasse par Romain

Ces dernières semaines, on a pu assister à l’expulsion d’un squat dans le quartier de la Guillotière : le 52, rue Montesquieu. «Chez Rita» (situé au 1 bis, rue du Repos) est menacé de l’être, lui aussi...

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Des lieux socio-culturels, accueillant des familles Rroms à la rue, des artistes souhaitant s’épanouir dans leur créativité, des militants, etc.

Des lieux de vie commune qui créent la substance humaine, l’effervescence de l’amour, des lieux où des personnes tentent d’expérimenter d’autres formes de vie.

On remarquera que ces expulsions ont lieu à la même époque que celle où le quartier est remanié par la Ville de Lyon. L’îlot d’Amaranthes de la place Mazagran risque de disparaître, la « coulée verte » de Collomb va envahir la place et créer des espaces aseptisés pour des CONScitoyens, des CONSomateurs, des CONSgénères...

Cela va s’en dire que le côté populaire de la Guill’ va s’éclipser derrière la crinière du Lyon rugissant. Finis les petits rades sympathiques plein de vie, finies les épiceries ouvertes à toute heure. Place au monde du Carrouf ’City, des distributeurs automatiques, des pistes cyclables entourées d’arbres plantés en ligne droite. Le jardin est déjà en cage, mais ils préfèrent l’exterminer pour laisser place au « béton-arboré » (?!)

Oubliez le temps des déambulations nocturnes dans des ruelles sinueuses et surprenantes. Demain, tu traceras ta route rectiligne et monotone, illuminée par la fée radioactive...

La Guillotière et son microcosme sont des proies sur le terrain de chasse du Grand Lyon. Une existence sans importance. Une vie qui dérange parce que électrique, un quotidien qui laisse place à l’impromptu. Tel est le monde qui risque de s’éteindre, soufflé par le vent du conformisme moderne.

C’est pour cette raison que les squats dérangent, tout comme les familles de Rroms qui vivaient là auparavant... C’est un voisin de chez Rita qui m’informait de leur possible expulsion (le procès avait lieu le 21 juin). Il me racontait que c’était génial de les avoir comme voisins, des gens sympathiques et discrets, affirmait-il.

Alors pourquoi ce lieu dérange-t-il ? Qu’est-ce qui justifie que la ville veuille fermer cet endroit ? Quand on sait notamment que l’immeuble qu’ils squattent est la propriété de « Habitat et Humanisme » et que ça fait deux ans presque que l’association laisse le bâtiment à l’abandon...

Quand les pouvoirs publics ne sont pas en mesure de répondre à une urgence sociale, ce sont souvent les squatteurs qui prennent le relais (ici dans le cas d’accueil de familles Rroms à la rue) et ensuite la ville veut les expulser et laisser les gens dans la merde...

C’est cela le Lyon de demain ? Celui qui plaît au bobos et autres bien pensants ? Bienvenue dans le monde de l’indifférence généralisée alors !!!

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Billet d’humeur : ça commence à vraiment puer !!!

Il y a quelques mois, la ligue du Sud et les nationalistes autonomes faisaient circuler un tract sur lequel un anarchiste se faisait assassiner par un skinhead. J’en avais profité il y a quelques semaines pour tourner à la dérision le tract, mais je ne pensais pas que cette sonnette d’alarme allait prendre une tournure aussi rapide que dramatique….

Clément Méric jeune syndicaliste à SUD a été lynché à Paris le 6 juin dernier par des skinheads du mouvement des JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires), dirigé par ce gros porc aussi sadique que taré de Serge Ayoub. Malgré leurs démentis mutuels, ne me faites pas croire que les JNR et le FN ne sont pas copains comme cochons, ils font partis de la même porcherie…Du sangs de noirs, d’arabes, de juifs, des gauchistes, ils en ont plein les mains…et ce n’est pas d’aujourd’hui, alors chers lecteurs, arrêtez de vous comporter comme si le FN était un parti politique comme les autres !!! C’est le pire des pires !!! En période de crise économique, le vote de contestation pour des millions de personnes ne comprenant rien à la politique, c’est le FN !!

Cela dit, l’UMP et le PS n’y sont pas pour rien non plus....

Le danger est réel, d’ici 4 ans, après avoir noyauté les collectivités territoriales (Départements, Régions), et plusieurs sièges parlementaires, les dirigeants du FN, proches des milieux skins (n’oublions pas que beaucoup font partie de leur service d’ordre), risquent de se retrouver aux manettes de notre gouvernement !!!!

LE FN DOIT CREVER !!

La haine qui monte en puissance en ce début de siècle commence à me faire chier dans mon froc….

Toutes les allusions du moment sur les bienfaits du IIIème Reich et l’arrivée d’une extreme droite européenne dite décompléxée, amèneront peut-être bientôt la Marine à saluer la foule d’un «Heil Hitler» lui aussi décompléxé......

Mort aux cons !

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sniper

Des handicapés loués comme coupe-file chez Disney en Floride

Le gouvernement turc menace d’envoyer l’armée contre les manifestants

Pour devenir prioritaires aux attractions du célèbre parc d’Orlando aux Etats-Unis, des familles aisées pouvaient louer les services d’un guide handicapé.

Le gouvernement turque menace d’envoyer l’armée contre les manifestant turcs…N’hésitant pas à utiliser des gros mots, Erdogan a qualifié de « terroristes » les opposant au régime, qui ont réussi . A noter que c’est la première fois qu’en Turquie, le peuple se soulève sans une organisation politique qui cadre le mouvement. L’un des principaux motifs de se soulèvement vient de l’inquiétude du peuple turc face à la monté de l’islamisme au sein du gouvernement.

Le mouvement de contestation tente de ne pas tomber dans les dérives islamiques post-printemps arabes, et met en avant le fait de vouloir plus de laïcité.

4 personnes sont mortes, et l’on compte plus de 7500 blessés.

Source : le journal de Montréal

Pour éviter les files d’attente au parc d’attractions Disney World à Orlando (Floride) des familles aisées de Manhattan louaient les services d’un guide handicapé. En le faisant passer pour un membre de la famille, elles devenaient ainsi prioritaires et leur attente aux attractions pouvait passer de deux heures à quelques minutes.

Le « New York Post », qui a révélé le pot aux roses, a précisé qu’une société ayant pignon sur rue s’était même spécialisée dans ce service de location de handicapés en pratiquant un tarif d’environ 100 € de l’heure, alors qu’un passe VIP proposé par le parc pour être prioritaire dans les files d’attente coûte de 240 à 294 € de l’heure.

Publié le 18 mai 2013, 07h00 sur Leparisien.fr

Cannes 2013 :

Palme d’Or symbolique à «La Vie d’Adèle» d’Abdellatif Kechiche La vie d’Adèle, un film sur une passion brûlante entre deux jeunes femmes a remporté dimanche 26 mai la Palme d’Or à Cannes. «Une très belle histoire, un amour magnifique auquel tout le monde peut s’identifier, peu importe la sexualité», a estimé Steven Spielberg.

Tiré de la bande dessinée, Le Bleu est une couleur chaude ,de Julie Maroh, récompensé à Angoulême en 2010, le film a fait l’unanimité sur la Croisette.

«Nous avons été privilégiés de voir ce film, et non gênés», a déclaré le président américain du jury.

Le 25/05/2013 sur le Huffington Post.

Hélas pour vous monsieur Aulas Reniflant le plan foireux, et déjà mouillé dans d’autres scandales comme celui de la Confluence, le Conseil Général du Rhône vient de retirer ses billes en faveur du projet Ol Land. C’est 40 millions d’euros qu’Aulas ne pourra pas voler au contribuable. Ne nous réjouissons pas trop vite, Le Grand Lyon garantit toujours un don d’argent public estimé à 400 millions d’euros pour la construction du Grand Stade….

Source : Rebellyon

Dommage……….

Les choses s’annonçaient de bon augure dans ce pays nordique qu’est l’Islande. La « révolution des casseroles » de 2009 avait réussi à faire démissionner le gouvernement conservateur de l’époque dirigé par le Parti du Progrès. Ce même parti a été réélu le mois dernier lors des élections législatives. Les sociaux-démocrates et écolos avaient pris le relai gouvernemental. Mais très vite, ils se sont tiré une balle dans le pied en continuant la politique d’austérité appliquée en 2008 par l’ancien gouvernement…

Du coup, comme un poil de couille sur la soupe et de manière décomplexée, revoilà le Parti du Progrès aux manettes, au grand dam des révolutionnaires armés de casseroles…..

Reverrons nous Sarko et sa bande revenir au gouvernement lors de la prochaine élection présidentielle française??

Source : Le Figaro

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L’histoire de Valtesse de La Bigne par Tre Buchi

Même si elle traversa les époques, la courtisanerie apparaît comme un phénomène de mode au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle en France. C’est à cette occasion que des noms tels que Valtesse de La Bigne, Liane de Pougy ou encore, la Belle Otero deviennent populaires dans le monde. Si vendre son corps n’a rien d’un concept original, que dire de celles qui se sont enrichies et anoblies grâce à la prostitution ?

En 1848 naît Louise Emilie Delabigne, fille d’une lingère normande émigrée à Paris. Elle grandit dans un quartier populaire, rue Paradis Poissonnière, rue largement évoquée par Zola dans L’Assommoir. Elle fait partie d’une fratrie de sept enfants, évolue dans un logement modeste, dans un environnement « qui sent l’urine et le saindoux brûlé » (ainsi seront décris les quartiers ouvriers.)

Pour Louise, la prostitution s’imposera rapidement comme un moyen pour sortir de sa misère. A raison, Pierre Mac Orlan écrira justement : « une prostituée riche est plus heureuse qu’une ouvrière pauvre » Son ascension sociale se fait donc par son sexe mais aussi par son esprit. Elle est ce qu’on appellerait aujourd’hui, une femme d’affaires. A l’inverse du personnage de Nana décrit par Zola, elle gère son argent de sorte à prévoir les lendemains difficiles.

Elle est une des rares courtisanes à être restée riche toute sa vie.

C’est sur les planches qu’elle est remarquée. Sa beauté va irradier le public bien qu’elle soit, selon certains chroniqueurs, une actrice maladroite. Mais sa présence, son corps, sa chevelure l’apparentent à une Vénus rousse. Grâce à sa notoriété grandissante, elle commence donc à fréquenter le beau monde. C’est à cette période qu’elle se rebaptise elle-même, Valtesse de La Bigne. Dorénavant, elle vendra son corps aux hommes les plus influents de l’époque. On prétend même qu’elle aura une liaison avec Napoléon III. Valtesse met un point d’honneur à se cultiver. Elle sait que sans cela, les sphères mondaines lui tourneraient le dos. Elle est une grande admiratrice de Balzac, fréquente beaucoup les artistes tels que Manet, Courbet ou Degas. Elle s’enrichira rapidement, non seulement grâce à sa beauté mais aussi parce qu’elle n’hésitera pas à faire payer le prix fort pour ses services. La moindre parcelle de son corps découverte a un coût, sa compagnie est chère. On raconte qu’elle envoie Zola sur les roses lorsqu’il lui demande de voir sa chambre à coucher afin de s’en inspirer pour l’écriture de Nana. Elle lui aurait répondu qu’il n’était pas assez riche pour poser ses yeux sur son lit. Le lit de Valtesse n’en sera pas moins immortalisé dans le roman de ce dernier à l’exception qu’en réalité, il est en bronze, pas en or. Elle sera en première ligne pour revendiquer le droit des femmes : elle estime que l’égalité homme/femme ne se gagnera qu’à partir du moment où l’on considérera leur droit au plaisir. Pour elle, le droit de vote féminin n’est pas une marque de progrès dans le sens où il ne changerait pas ou peu les mentalités de l’époque.

Côté art, elle aime organiser des vernissages pour mettre en lumière les artistes qu’elle apprécie. Gervex bénéficiera de ses services ; il l’immortalisera dans son tableau Le Mariage civil, qui décore la salle des mariages de la mairie du XIXe arrondissement de Paris.

Source : Valtesse de La Bigne, par Yolaine de la Bigne

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Prométhée dans la mythologie grecque, crée les hommes et leur offre le feu sacré des dieux. Il leur apporte « lumière et instruction » aidé d’Athéna, déesse de la Guerre, de la Sagesse, des Artisans, des Artistes et des Maîtres d’école. La déesse est ici représentée symboliquement par un 9 mm. La balle symbolique tirée depuis ce dernier et sa violence crée le feu ‘sacré’ en l’homme. Le personnage en blanc sous le bandeau prend conscience de sa finitude, de son ignorance, de la précarité de sa vie et de la vie en général. En bas à gauche, une tête multiforme aux multiples yeux souffle sous les pieds d’un personnage noir aux yeux en forme de cible.

Elle tente de le faire avancer. Il représente pour moi l’inconscient. L’union du visible (personnage au bandeau) et de l’invisible (personnage noir) permet la formation d’un être complet, conscient de lui-même et de ce qui l’entoure.

Tel est l’objet de ces trois toiles formant le triptyque.

Unir la conception dualiste en une dimension unifiée mais triple.

Le premier niveau de lecture fait référence au mythe de Prométhée

Mise en garde à l’attention du lecteur de ce qui suit : Cet article est ma propre vision de cette toile ou de ce qui a provoqué en moi le choix de peindre ce triptyque. Il ne fait en aucune façon office de Vérité et n’est que ma propre interprétation.

Les dimensions de mon triptyque sont de 300 x 150 cm. La technique utilisée est mixte. Dans cette œuvre, j’ai voulu faire figurer plusieurs niveaux de lecture mais qui peuvent être pris d’un seul niveau global.

Culture

Ishtar, déesse chez les Assyriens et les Babyloniens, régissait la vie et la mort. Son symbole est l’étoile du matin, Vénus. Elle représente l’Amour et par extension la Guerre. La partie de cette toile où son nom apparait se veut comme une représentation de la

Dans cette même mythologie, Isfet, représente son antithèse. Isfet (ou Iséfet) représente le désordre, le parjure, le crime, la guerre, la maladie, la paresse, la tricherie, le vol, le mensonge, le mal, le dévoiement, le chaos, l’injustice.

Dans la mythologie égyptienne, Maât est la déesse de l’ordre, de l’équilibre du monde, de l’équité, de la paix, de la vérité et de la justice. Elle était pour les égyptiens, l’harmonie qui organise le monde. Elle soutient les rapports sociaux et leur stabilité. Elle est souvent représentée avec une plume d’autruche surmontant sa tête. L’un de ses attributs est l’Ânkh, ou croix ansée symbolisant la vie. C’est aussi le symbole des sage-femmes, celle qui aide à l’accouchement. Maât a d’autres attributs que je ne décrirai pas ici.

Si vous souhaitez approfondir le sujet, les moyens technologiques ainsi que les livres sont sans aucun doute à votre disposition.

Le deuxième niveau de lecture est une glorification de la vie.

L’homme est ainsi jeté au-devant de ses choix. Il peut, par exemple, choisir entre un bonheur naturel, un bonheur qui est intérieur et infini, et un bonheur lié à la consommation à outrance même si ses conséquences peuvent provoquer l’anéantissement de tout (de la nature, de l’humanité comprise).

Nous sommes dans une société qui depuis toujours prône le culte de la performance. Ce culte ne nous égare-t-il pas de la finalité de la vie ? La télévision mais aussi les nouveaux modes de communication ouvrent à nouveau la boîte qu’avait refermé Pandore et nous rend ainsi stériles, nous abrutit au lieu de nous instruire. L’espérance s’enfuit avec la servilité ainsi recouvrée. « Exploser l’audimat, pulvériser l’audience. Et qu’est ce que vous croyez? C’est ma voie, c’est ma chance.

J’adore les émissions à la télévision. Pas le temps d’regarder mais c’est moi qui les fais. On crache la nourriture à ces yeux affamés. Vous voyez qu’ils demandent, nous les savons avides de notre pourriture.

Mieux que d’la confiture à des cochons ! » Noir Désir

Le troisième niveau de lecture fait référence à la télévision et à la boite de pandore

vie, où tout n’est pas ordonné ou au contraire désordonné. Il faut faire avec les deux autres et entrer dans la 3ème dimension. Nous sommes tous des êtres vivants, mais un grand nombre de nos cellules meurent chaque jour. La vie est pour moi une sorte de maintien et d’harmonie entre naissance et mort.

La valse de Prométhée c’est la valse de la vie, avec ses côtés positifs et négatifs. Il ne faut pas se voiler la face et penser qu’il n’y a que l’un ou l’autre. Il faut faire avec cette diversité et avancer au mieux dans cette trilogie. Nous n’avons pas d’obligation de résultat…

BENOIT TANTÔT

La Valse de Prométhée La Valse de Prométhée, 2013 300 x 150 cm Technique mixte sur toiles

La toile est visible en couleur au bar-restaurant «La Belle Équipe» au 32 rue des Tables Claudiennes 69001 LYON Et ce jusqu’à au moins fin août.

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Si tu ne veux pas finir comme ça...

Lis donc un Foutou’Art !

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