Numéro de mars 2014
De nombreux rendez-vous encore en ce mois de mars : le 10, trois films, trois portraits de femmes ! - Belle comme la femme d’un autre de Catherine Castel, comédie légère. - Gloria de Sebastian Lelio, équilibre fragile entre romance, comédie et quotidien. - Valse pour Monica de Per Fly, l’histoire de la chanteuse de jazz suédoise Monica Zetterlund. Un goûter offert complètera cette journée. Le 17, à 20 h au collège Daudet Monsieur Jenoc nous présentera le ballet La belle au bois dormant retransmis au Coluche le 19 mars à 20h15. Enfin, le 24, ‘les bobines du lundi’ consacrées à Boulevard du crépuscule de Billy Wilder en présence de Benoît Muller,conférencier. La présidente, Marie−Claude Dugas
Lundi du Ciné Va le 10 mars
Synopsis Au début des années 60, Monica, une jeune suédoise déterminée à devenir une icône du jazz, se lance dans la carrière de ses rêves qui la mènera de Stockholm à New York. Elle y côtoiera Miles Davis, Ella Fitzgerald, ou encore Bill Evans, qui adaptera pour elle son immense succès : Waltz for Debby. Valse pour Monica est l'histoire vraie de Monica Zetterlund, légende suédoise du jazz, qui sacrifia son rôle de mère et sa vie amoureuse à sa quête de consécration.
Secrets de tournage Au boulot ou j' te bute ! La véritable Monica Zetterlund commença à chanter grâce à son père qui avait un groupe amateur. Elle a 14 ans quand elle y devient choriste. Exigeant et strict, son père lui inculque les règles du chant et lui aurait dit un jour "Si tu fais une seule fausse note, je te tue ! ", ne plaisantant qu'à moitié. A tout juste 20 ans, elle a déjà trouvé son style musical et est repérée par un chasseur de talents à Copenhague. Elle est désormais en dehors de l'emprise paternelle.
Une chanteuse aux multiples talents
Monica Zetterlund est une chanteuse de jazz mondialement reconnue, c'est un fait. Mais c'est également une actrice. On la retrouve dans les années 70 dans nombre de comédies musicales et séries suédoises. Elle a également plusieurs fois joué aux côtés de Max von Sydow et Liv Ullman, dans Les Emigrants et Le nouveau monde, tous deux de Jan Troell.
Ikéa jazz
C'est la capacité de Monica Zetterlung à chanter du jazz en suédois qui la fait passer du statut de vedette locale à celui de grande star de la musique. Elle doit notamment son succès à sa traduction du morceau de Nat King Cole Walking My Baby Back Home en suédois. Elle enregistre par la suite l'album Waltz for Debby aux côtés de Bill Evans, album qui sera vite considéré comme une oeuvre majeure de la culture suédoise.
Musicalement parfaite Edda Magnason, qui tient le rôle-titre dans Valse pour Monica, n'est pas actrice de profession! Ce fut pour ses talents de chanteuse et de compositrice qu'elle fut engagée après avoir été découverte lors d'un concert au Södra Teatern de Stockholm…
Un biopic à portée métaphysique
En réalisant Valse pour Monica, Per Fly (réalisateur scandinave, danois) ne s'imagine pas réaliser un biopic parmi d'autres. Selon ses dires, il souhaite parler "de la perte de soi-même dans la réalisation de ses ambitions personnelles. Monica est devenue une légende vivante, profondément aimée et chérie par le public scandinave, alors qu’elle est incapable de s’aimer ellemême". Le sujet en est plus large que la vie d'une simple personne : il s'agit de toucher aux contreparties d'un rêve atteint, aux paradoxes de la vie de star.
Et on mélange tout dans un grand pichet
Le spectacle télévisé que donne Monica dans le film est un mélange de ceux qu'elle a donnés avec Hans Alfredsson et Tage Danielsson. Le théâtre chinois et l'acteur au turban sont une référence à Gula Hund (Chien jaune, 1964), variety- show écrit et mis en scène par ces deux derniers. Il en va de même pour les musiciens en manteau rouge, tirés de Svea hund (1976), ainsi que pour le dernier numéro donné par Monica, qui vient de Glaset i Örat (The glass in the Ear,1973). Feu rouge Valse pour Monica dépeint les principaux événements qui ont émaillé la vie de la chanteuse Monica Zetterlund, bien évidemment dans un temps bien plus court que dans leur réelle chronologie. Il peut alors être difficile de situer certains d'entre eux dans le temps.
Une star dépassée
Valse pour Monica (Monica Z dans la version originale) fut un des plus gros succès du boxoffice suédois de l'année 2013, jusqu'à ce qu'une comédie, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Félix Herngren, ne le coiffe au poteau, après 13 jours sur les écrans suédois.
Synopsis A 58 ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les dancings de Santiago. Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s’abandonne totalement à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l'espoir et les désillusions, mais ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui permettre d'ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.
On n'est pas sérieux quand on est amoureux. Dans le film de Sebastian Lelio, l'âge des protagonistes ne change rien à l'affaire. La beauté de l'histoire d'amour ici contée, c'est à la fois son universalité et sa modernité. Quiconque a connu l'âge d'être et d'avoir aimé retrouve dans Gloria des situations vécues, d'autres situations que des ami(e)s ont pu nous confier, des comportements qu'on a pu adopter. Une des prouesses du film, c'est sa tonalité. Gloria cultive un équilibre fragile entre romance, comédie et quotidien. Paulina Garcia y est pour beaucoup et jamais on ne se lasse d'observer sous toutes les coutures ce personnage toujours en mouvement, toujours surprenant. Coquette, elle porte moins son âge de par ses tenues ou son visage, mais elle affiche une certaine lassitude faussement nonchalante. Fatiguée, elle renvoie une image peu engageante, malgré ses efforts. Mais elle continue malgré tout à chercher des rencontres… Comme "cerise sur le gâteau", Sebastian Lelio recourt à un air bien familier: une chanson qui partage non seulement le titre du film et le nom de l'héroïne mais aussi son énergie communicatrice… En miroir de l'ouverture du film, un mouvement de caméra arrière laisse le spectateur lentement "rompre" avec Gloria au terme de la projection. On emporte avec soi la jolie image finale d'un personnage accroc à la vie malgré les sales tours qu’elle peut lui jouer. Et tout comme Gloria, le spectateur se prend à fredonner gaiement sur le chemin du retour.
Entretien avec Sebastian Lelio Avec Gloria, Sebastian Lelio a été l'une des sensations de la Berlinale. Il s'affirme comme l'un des chefs de file de la formidable nouvelle génération de cinéastes chiliens. Irrésistible crowdpleaser, Gloria raconte l'histoire d'une femme de 58 ans à la recherche de l'amour.
Quel a été le point de départ de Gloria? Le point de départ, c’est que j’avais le sentiment qu’il n’y avait pas de films avec un personnage comme celui de Gloria, une femme de 58 ans à Santiago aujourd’hui. Construire le film autour d’elle, la défendre, être de son côté. L’énergie est venue de là. Et puis, il y a cette image d’une femme qui chante dans sa voiture… C'était un point de départ émouvant qui illustre ce qu’elle traverse, ses sentiments… Alors justement le personnage de Gloria est une femme comme on en voit peu au cinéma. Elle n'est ni une épouse, ni une mère courage; elle n'est plus très jeune mais elle veut toujours faire l'amour, elle boit etc. Est-ce que cette façon de jouer avec les clichés était aussi l'un de vos buts? Tout à fait. Ce qui m’attirait, c’était la capacité du personnage à faire face à toutes les situations, à préserver sa dignité malgré tout, à célébrer la vie, à l’accepter avec tout ce qu’elle peut apporter. Ces caractéristiques la rendent différente, en tout cas pas si commune. Elle absorbait de plus en plus l'attention, jusqu'à être ce personnage absolu. Son histoire avec Rodolfo amène Gloria à se brûler les ailes mais elle conserve son enthousiasme, sa soif de vie et d'amour…
A propos de Paulina Garcia, C'est l'une des actrices les plus reconnues du Chili, honorée par l'Ours d'argent de la Meilleure Actrice, lors de la soixante troisième édition du Festival international du film de Berlin 2013. L'actrice est un modèle d'humilité et de travail en dépit de trente années d'une carrière intense. Sur le grand écran, l'actrice s'est fait remarquer pour ses performances notamment dans Narguilé et the Wall.
Synopsis Avocate, Clémence file le parfait amour avec Gabriel. Tout irait pour le mieux si elle n'était pas d'une jalousie maladive. Alors qu'ils sont sur le point de se marier, Clémence veut tester la fidélité de son futur époux. Elle engage Olivia, une belle et flamboyante rousse, dont le métier est de tester la fidélité de ces messieurs et l'envoie à la Réunion où Gabriel est en voyage d'affaires.
La réalisatrice Pour son second long métrage après 48 heures de plus, Catherine Castel a voulu réfléchir sur la fidélité et la confiance dans le couple, mais sous un angle comique puisqu’elle nous dit: "J'aime rire et traiter les sujets graves sur un ton léger. Ça m'amuse, je trouve le décalage intéressant, ça me permet de pousser les situations. Et puis évidemment, la névrose se prête admirablement à la comédie."
L’actrice Zabou Breitman Isabelle Breitman, surnommée Zabou, est issue d’une famille d’artistes, sa mère est la comédienne québécoise Céline Léger, et son père est l'acteur et scénariste JeanClaude Deret (alias Claude Breitman). Ils lui transmettent la passion du théâtre et du cinéma dès son plus jeune âge. Après l’obtention de son baccalauréat, elle suit une formation en langues et en cinéma et s’inscrit au prestigieux Cours Simon. Elle commence sa carrière à l’écran comme présentatrice dans l’émission des années 80 Récré A2, avant d’interpréter son premier rôle au cinéma dans le long-métrage de JeanClaude Sussfeld, Elle voit des nains partout ! En 1982, elle joue le rôle de Catherine dans La Boum 2 de Claude Pinoteau aux côtés de la jeune Sophie Marceau. La même année, on la voit dans Banzaï, de Claude Zidi. Dans les années 80 et 90, elle participe à plusieurs films, mais on retient particulièrement ses films à caractère comique notamment Le Complexe du Kangourou de Pierre Jolivet réalisé en 1986 . À l’écran, la jeune actrice incarne la fraîcheur et inspire la bonne humeur, notamment dans le film La Baule Les Pins (1990) de Diane Kurys. En 1991, on la retrouve dans Une époque formidable de Gérard Jugnot, où elle côtoie Richard Borhinger et Victoria Abril. Deux ans plus tard, elle partage l’affiche avec Sam Karmann et Jean-Pierre Daroussin dans la comédie Cuisine et dépendances. En 2001, Zabou Breitman se lance dans la réalisation et signe son premier long-métrage intitulé Se souvenir des belles choses, une comédie dramatique qui porte sur l’amnésie. Ses débuts derrière la caméra sont couronnés d’un énorme succès, elle obtient le Prix du Jury Jeunes Ciné Cinémas au Festival de Sarlat. Zabou Breitman continue sa carrière d’actrice et n’hésite pas à se diversifier dans ses choix de films, notamment dans le drame de Michel Deville, Un monde presque paisible (2002). On la retrouve également dans les films policiers : Le parfum de la dame en noir (2005) de Bruno Podalydès et Les Insoumis de Claude-Michel Rome, où elle joue au commissaire en 2007. L'actrice signe son second film, L'Homme de sa vie en 2006, Avant de reprendre la caméra, elle repasse devant celle-ci pour endosser le rôle de Marie-Jeanne dans Le Premier jour du reste de ta vie (2008) de Rémi Bezançon aux côtés de Jacques Gamblin.
En 2008, elle tourne son troisième long-métrage, qui porte également sur l’amour, sous le titre Je l'aimais avec Daniel Auteuil. Elle s'attaque ensuite à la réalisation de No et moi une comédie dramatique dans laquelle elle joue également. En 2011, elle joue dans L'exercice de l'état qui lui permet d'être nommée au César de la meilleure actrice dans un second rôle.
Quelques critiques à propos du film Le Parisien - Pierre Vavasseur Il y a des comédies qui voyagent léger avec paquetage commando. C'est le cas du second long-métrage de la réalisatrice de 48 heures par jour. S'il ne révolutionne pas le genre, il se laisse voir avec grand plaisir. Toutlecine.com - Pauline Hodbert Une comédie légère avec cependant de l'humour qui sait nous surprendre avec une fin inattendue. À regarder entre amis pour se détendre. Version Femina - Anne Michelet Cette comédie aux dialogues percutants sur la peur de l’engagement est divertissante. On craque pour Zabou Breitman qu’on retrouve enfin dans un rôle comique. Ouest France - la Rédaction Entre gags et quiproquos, un scénario tranquille en pilotage automatique.
HOMMAGE à BILLY WILDER Synopsis Norma Desmond, grande actrice du muet, vit recluse dans sa luxueuse villa de Berverly Hills en compagnie de Max von Meyerling, son majordome qui fut aussi son metteur en scène et mari. Joe Gillis, un scénariste sans le sou, pénètre par hasard dans la propriété et Norma lui propose de travailler au scénario du film qui marquera son retour à l'écran, Salomé. Joe accepte, s'installe chez elle, à la fois fasciné et effrayé par ses extravagances et son délire, et devient bientôt son amant. Quand son délire se transforme en paranoïa et qu'elle débarque au milieu des studios Paramount pour convaincre Cecil B.De Mille de tourner à nouveau avec elle, Gillis commence à prendre ses distances.
NOS PROCHAINS RENDEZ−VOUS Lundi 10 mars Le ciné Va fête les femmes et vous propose 3 films et un goûter
- 14h Belle comme la femme d’un autre - 16h45 Gloria - 19h Valse pour Monica (en avant première)
Cinéma « Le Coluche » (« Scènes et Cinés ») Horaires à verifier
Lundi 17 mars A 20 h au collège Daudet
Conférence introductive au ballet La belle au bois dormant
Ballet retransmis au Coluche Le 19 mars à 20h15
Lundi 28 mars à 18h30 au Coluche
Sunset boulevard De Billy Wilder
Les ‘Bobines’ du lundi
Vous prenez plaisir à découvrir l’éventail des genres offerts par le 7ième art. Alors, venez rejoindre notre association « Et le Ciné Va » afin d’aiguiser votre regard et d’affiner votre sens critique. venez découvrir lors de nos soirées à thème des films magnifiques et en débattre avec nous. participez au concours mensuel pour compléter vos connaissances et gagner des places de ciné ! enfin, bénéficiez de tarifs attractifs : un carnet de dix places à 47€ au lieu de 53 € l’entrée aux retransmissions d’opéras ou ballets en direct à 10€ au lieu de 14€ L’accès libre aux conférences introductives des ballets et opéras.