Esprit Métis #12 / Famille d'Italie

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nom de la rubrique

Irlande

du vert plein le cœur

Pour notre petite famille de quatre, l'aventure a commencé sur Internet, sur un site d'échange de maisons. Des Irlandais nous proposent leur cottage dans le Wicklow, une région juste au sud de Dublin, pleine de vallées, de lacs, de cascades. En trois mots : un vrai cliché de l'Irlande ! On n'est pas des randonneurs, mais on est emballés, nous voilà sur le ferry.

Découverte du pays par l'intime : je

ne sais pas ce que notre maison dit de la France, mais l'Irlande pour nous restera avant tout les deux poêles à gaz que l'on utilise tous les soirs (oui, même en été). Les assiettes de porcelaine accrochées aux murs. Les bouilloires et les tasses qui pendent de partout, laissant présager de gros buveurs de thé. Les plafonds très bas du cottage, et les petites fenêtres qui laissent filtrer tant bien que mal la lumière. Au supermarché du coin, le Dunnestore (grande surface irlandaise qu'on privilégie au Tesco anglais) on s'adonne au cheddar, à la Guinness bien entendu, mais aussi aux blueberry muffins, au garlic bread, au steack haché d'agneau. Aux gooseberries que je n'avais jamais vus de ma vie, petits fruits métis, mélange entre le raisin et le kiwi. Aux patates irlandaises, noires, dures et terreuses. Le tout estampillé "Irish pride", si possible. Greystones, la petite ville en bord de mer où nous nous trouvons, est adorable et pittoresque, avec ses cottages de toutes les couleurs. La plage est immense mais je me demande en la longeant au coucher du soleil comment les gens réussissent ne serait-ce qu'à y tremper leurs pieds : l'eau ne doit pas dépasser les 15°C ! Mes enfants prendraient bien un bain dans la mer d'Irlande, mais je leur interdis formellement d'attraper une pneumonie pendant les vacances ! Nous

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explorons

le

Wicklow,

ses

collines,

montagnes, vallées. Son Lough Tay, paisible lac sur la propriété Guinness, où l'eau est effrayante et noire comme la nuit. Un banc de sable couleur crème parfait la comparaison avec la pinte de Guinness. Le bon coin à touristes, pourrait-on croire. Pourtant, nous y découvrons, armés d'un solide apéritif, que nous pourrions rester assis là bien longtemps, sans être dérangés par quiconque... Un beau jour, nous en avons marre de la verdure, un besoin de bruits et de foule se fait sentir. Le train rejoint Dublin en 45 minutes, nous passons donc de magnifiques journées à découvrir la capitale : quoi qu'en disent les clichés, cette année-là, de nombreuses journées ensoleillées démentent le mythe de la pluie perpétuelle.


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