Depart-Volume-10

Page 1


EXPÉDITION

ANTARCTIQUE

Voyage au pays de la glace et des manchots

ANTARCTIC FRONTIERS

Voyage through the land of ice and penguins

Vous méritez une expérience Ensemble

Rehaussez vos voyages avec Ensemble, un regroupement nord-américain d’agences de voyages de renom. Profitez d’avantages exclusifs, de valeurs ajoutées exceptionnelles et d’expériences extraordinaires, sur terre comme en mer.

Pourquoi choisir une simple croisière quand on peut naviguer à bord d’une reine des mers?

Des restaurants et bars d’exception, des activités enrichissantes qui éveillent votre imagination, des expériences de bien-être pour le corps et l’esprit. À bord du Queen ElizabethMD, profitez en toute liberté de ces moments signés CunardMD – et bien plus encore – tout en vous laissant emporter vers le soleil des Caraïbes pour un voyage inoubliable.

Caraïbes orientales

Aller-retour de Miami w 12 nuits w 16 octobre 2025 Cabine avec balcon à partir de 2 480 $*

Renseignez-vous auprès de votre conseiller Ensemble quant aux avantages exclusifs offerts sur certaines croisières accompagnées Ensemble.

*Certaines restrictions s’appliquent. © 2025 Carnival plc. Navires immatriculés aux Bermudes. Le logo et le logotype Cunard, ainsi que Queen Elizabeth, sont des marques de commerce déposées de Carnival plc, une société anglaise faisant affaire sous le nom de Cunard. Tous droits réservés aux États-Unis et dans d’autres pays.

Contactez votre conseiller en voyages Ensemble pour plus de détails.

Mot de notre directeur de la rédaction

Sommaire | Contents

From our Editorial Director 14

Lanzarote : puissance nature

Lanzarote’s Force of Nature 22

Cartes postales de l’Antarctique

Postcards from Antarctica

Nomades des temps modernes Modern Nomads

Prochaine destination Where Next 39

Une journée parfaite : Hanoï A Perfect Day In: Hanoi 45

Port d’escale : Montevideo

Port of Call: Montevideo En couverture |

Depuis le pont d’observation au huitième étage du National Geographic Endurance, observez les icebergs défiler et repérez les phoques ou manchots en escapade solitaire. | From the eighth-floor observation deck of the National Geographic Endurance , watch icebergs sail by and spot the occasional seal or penguin on a solo voyage of its own.

Photo par / by Michael George

Trouver l’aventure Finding Adventure

Lorsqu’il est question de voyage, le mot « aventure » évoque des âmes intrépides qui escaladent des sommets, randonnent dans la nature sauvage ou repoussent autrement leurs limites physiques. Mais pour moi, l’aventure, c’est tout ce qui me fait sortir de ma zone de confort : parler dans une langue étrangère, traverser des paysages accidentés pour atteindre une destination éloignée, découvrir une saveur ou une texture qui m’était alors inconnue. Ces choses me rappellent que le monde ne se résume pas à ce que je trouve chez moi.

In travel, the word “adventure” invokes visions of intrepid souls scaling a high peak, hiking in the wilderness or other endeavours that push our physical boundaries. But, for me, an adventure is anything that gets me out of my comfort zone: an interaction in a language I don’t speak, a journey across rugged terrain to reach a remote destination, a flavour or texture that I have never encountered before. These things remind me that there’s more to the world than what I find around home.

Dans ce numéro de Départ sur l’aventure, nous avons rassemblé une collection d’histoires, de lieux et de points de vue qui montrent la diversité surprenante et inspirante de notre monde. À l’intérieur, vous trouverez les photos que Michael George a prises en Antarctique, terre de glace, de montagnes et de manchots qui réchauffent le cœur et défient les éléments (page 22). On vous transporte également dans les paysages volcaniques de Lanzarote, l’île des Canaries qui doit sa préservation à un designer, artiste et militant visionnaire qui en a fait la toile de ses plus grandes œuvres (page 14). On vous présente aussi un voyage en solo à travers le Kazakhstan, un pays d’Asie centrale largement méconnu qui commence à attirer les voyageurs.

Bien sûr, nul besoin d’aller au bout du monde pour trouver l’inspiration : même un détour près de chez vous peut vous révéler des endroits que vous n’auriez jamais imaginés. Chacun d’entre nous peut vivre une aventure. Il suffit de chercher. 

In Départ’s Adventure issue we’ve assembled a collection of stories, places and points of view that show the surprising and inspiring diversity our world has to offer. Inside, you’ll find Michael George’s images of Antarctica, a land of vast mountains and ice sheets — not to mention scores of heart-melting, element-defying penguins (page 22). We also transport you to the volcanic landscapes of Lanzarote, the Canary Island that owes its preservation to a visionary designer, artist and activist who made it the canvas for his greatest works (page 14). We tag along on a solo trip across Kazakhstan, a vast and largely unknown Central Asian country that is emerging as a destination for travellers.

Of course, you don’t have to go to the ends of the Earth to find inspiration: Even a detour close to home can bring you to places you never imagined. There is an adventure out there for every one of us. You just have to look. 

Contactez-moi via | Contact me at range@ensembletravel.com.

RÉDACTION | EDITORIAL

Directrice de la rédaction (en congé)

Editorial Director (on leave)

Dominique Lamberton

Directeur de la rédaction par intérim

Acting Editorial Director

Andrew Elkin

Rédactrice en chef | Executive Editor

Katie Sehl

Rédacteur principal | Senior Editor

Robert Liwanag

CONCEPTION VISUELLE | ART

Directrice de création

Creative Design Director

Stefanie Sosiak

Directrice photo | Photography Director

Lori Morgan

COLLABORATEURS | CONTRIBUTORS

Shawna Cohen, Michael George, Jessica Huras, Tim Johnson, Renée Morrison, Julia Nimke, J.R. Patterson, Maya Visnyei

RECHERCHISTE | RESEARCHER

Corinna Reeves

RÉVISEUR | COPY EDITOR

Chris Korchin

CORRECTRICES | PROOFREADERS

Diane Carlson, Isabelle Labrosse

Éditeur

Publisher Jeff Willner

Président

President Michael Johnson

VPP, Relations avec les partenaires

SVP, Partner Relations Beth Butzlaff

TRADUCTRICES | TRANSLATORS

Juliette Giannesini, Isabelle Labrosse

PRODUCTION

Directrice principale, Marque et marketing

Senior Director, Brand & Marketing

Valérie Lenoir

Imprimeur | Printer Mi5

VENTES | SALES

Directrice principale, Partenariats marketing et mobilisation | Senior Director, Partnership

Marketing & Engagement

Danielle Clement

Directrice principale, Relations avec les partenaires (croisières)

Senior Director, Partner Relations (Cruise)

Rachel Grogan

Directrice, Partenariats marketing (terre) Director, Partnership Marketing (Land)

Franca Iuele

Gestionnaire de comptes principale (croisières) | Senior Account Manager (Cruise)

Jocelyn Saldana

Gestionnaire, Partenariats marketing et mobilisation | Manager, Partner Marketing & Engagement

Nicole Baker

VPP, Marketing SVP, Marketing Shahla Lalani

VPP, Opérations SVP, Operations Kristina Boyce

VPP, Stratégie, finances et développement des affaires | SVP, Strategy, Finance & Business Development Alison Woodcock

Ensemble : qui sommes-nous? | What is Ensemble? Ensemble est un regroupement de premier plan constitué d’agences de voyages hautement qualifiées au Canada et aux États-Unis. En tant que client privilégié d’une de nos agences membres, vous pouvez accéder à des offres, valeurs ajoutées et expériences exclusives ainsi qu’à des conseils d’experts et à un service à la clientèle exceptionnel de la part des plus grands spécialistes de l’industrie. | Ensemble is a leading travel organization comprised of top-tier travel agencies throughout the U.S. and Canada. As a valued client of one of our member agencies, you gain access to exclusive perks, amenities and experiences as well as expert advice and exceptional customer service from the foremost authorities in the travel industry.

Départ (Volume 10). Tous droits réservés, Ensemble Travel Ltd. Départ (Volume 10). All rights reserved, Ensemble Travel Ltd.

Aucune partie de cette publication ne peut être réimprimée ou reproduite sans l’autorisation de l’éditeur. Départ est publié au nom des agences membres d’Ensemble Travel Ltd. | No part of this publication may be reprinted or otherwise duplicated without the permission of the publisher. Départ is published on behalf of Ensemble Travel Ltd member agencies.

Les demandes de renseignement en matière de publicité et de marketing peuvent être envoyées à l’adresse suivante | Advertising and marketing inquiries can be sent to marketing@ensembletravel.com

Pratiques durables | Sustainable Practices

Le magazine Départ est imprimé et distribué par Mi5 Print and Digital, un partenaire commercial durable et une imprimerie respectueuse de l’environnement. Départ est imprimé sur Proprint Silk (texte et couverture) et est un produit 100 % durable. Toutes les fibres sont fournies sur la base d’un engagement de « déforestation zéro ». Elles sont produites à partir de matériaux provenant de plantations d’arbres rapidement renouvelables. Proprint Silk a reçu la certification de la chaîne de contrôle PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières), l’un des plus grands systèmes de certification forestière au monde. Départ is printed and distributed with Mi5 Print and Digital, a sustainable business partner and Earth-friendly printing company. Départ is printed on Proprint Silk text and cover and is a 100% sustainable sourced product. All fibre is sourced under a zero-deforestation commitment, produced using materials from rapidly renewable tree plantations. Proprint Silk is fully PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification, one of the world’s largest forest certification systems) chain of custody-certified.

Andrew Elkin
2 QUEEN STREET EAST, 20 TH FLOOR, TORONTO, ON M5C 2G7

Plus de tout, chaque jour.

Contactez votre conseiller en voyages pour connaître l’intégralité des conditions générales. ©2025 NCL Corporation Ltd. Registre des navires : Bahamas et États-Unis1864400 3/25

Avec Norwegian, vous avez toujours plus à découvrir. Profitez de nos 20 navires primés au départ de 12 ports pratiques, proposant plus de 100 itinéraires qui vous laisseront tout le temps nécessaire pour explorer la beauté des Caraïbes orientales, occidentales et méridionales. De plus, le forfait croisière unique

More At Sea™ de Norwegian vous offre tout ce dont vous rêvez, et même plus, déjà inclus.

Aqua Park, Norwegian Encore® Norwegian Encore, Îles Vierges américaines
Great Stirrup Cay, Bahamas

« Les voyages et la gastronomie sont d’excellentes façons de rassembler les gens, que ce soit en dégustant des saveurs uniques, en explorant des lieux hors du commun ou en partageant des moments inoubliables. »

GIADA DE LAURENTIIS

Ambassadrice culinaire et de marque, Oceania Cruises

CUISINE LA PLUS RAFFINÉE EN MER

EXPÉRIENCES TOURISTIQUES

RIGOUREUSEMENT SÉLECTIONNÉES

PETITS NAVIRES DE LUXE

Communiquez avec votre spécialiste en voyages ensemble pour réserver.

Toscane, Italie

TOUR D’HORIZON GOING PLACES

DESTINATION À VOIR | DESTINATION TO WATCH

Sensations fortes en Arménie | Explore Armenia’s Wild Side

Allez-y, criez de bon cœur. Entre le hors-piste au Yell Extreme Park et le patinage en nature ou le saut pendulaire avec Scream of Soul, il n’est pas étonnant que l’Arménie ait été couronnée destination de l’année pour le tourisme d’aventure aux prix PATWA International Travel Awards, organisés au salon ITB Berlin. Envie de vous époumoner en altitude? Participez à l’un des circuits de randonnée de Shanti Travel, et passez plusieurs jours à découvrir les quatre sommets de l’Aragats, un volcan éteint.

No need to “scream inside your heart” here. Between offroading at Yell Extreme Park and wild skating or rope jumping with Scream of Soul, it’s no wonder the PATWA International Travel Awards, held at ITB Berlin, have named Armenia the Destination of the Year for Adventure Tourism. Feel the need to shout from the mountaintops? Take part in one of Shanti Travel’s multiday hiking tours, with summits of the four-peaked volcanic massif, Mount Aragats.

Embarquez sans trainer

All Aboard Europe’s Rail Revival

En Europe, le train connaît un regain de popularité grâce à des investissements dans de nouveaux réseaux et à l’essor du tourisme durable. L’année dernière, Rail Europe a ajouté des destinations au Benelux, en Europe de l’Est et au Danemark à son réseau de 80 000 lignes. La Deutsche Bahn et la SNCF relient désormais Paris à Berlin en huit heures au lieu de 13. Et à l’occasion du Jubilé 2025, Italo s’aventure au-delà de l’Italie vers des villes telles que Ljubljana et Zagreb. | A rail renaissance is sweeping across Europe, driven by investment in new networks and the rise in sustainable travel. Last year, Rail Europe added routes in Benelux, Eastern Europe and Denmark to its 80,000-route network. A new route between Paris and Berlin, operated by Deutsche Bahn and SNCF, cuts travel time from 13 to eight hours. Meanwhile, with the 2025 Jubilee underway, Italo has expanded its service beyond Italy’s borders to destinations like Ljubljana and Zagreb.

ÉCOLO ET BEAU | EARTH-FRIENDLY

Le premier parc animalier d’aventures en Asie

| Asia’s First

Wildlife Adventure Park

Trente-six espèces d’animaux. Treize hectares de forêts luxuriantes et de vastes grottes. Et près de 7 000 arbres et arbustes indigènes. Ouverte en mars, Rainforest Wild Asia est la toute dernière attraction de la Mandai Wildlife Reserve, à Singapour. Une foule d’activités familiales y sont aussi offertes, comme le Canopy Jump, où les amateurs de sensations fortes peuvent s’élancer dans le vide depuis une plateforme à 20 mètres. Thirty-six species of animals. Thirteen hectares of lush forests and vast caverns. And nearly 7,000 native trees and shrubs. Opened in March, Rainforest Wild Asia is the newest addition to Singapore’s Mandai Wildlife Reserve. Visitors can also enjoy a host of family-friendly activities, such as the Canopy Jump, where thrill-seekers can experience a free fall from a 20-metre-high platform.

VOIE À SUIVRE | ON TRACK

TENDANCE | ON TREND

En vogue | Surf’s Up

Les meilleurs surfeurs, comme le brésilien Gabriel Medina, triple champion du monde, vont inaugurer la plus grande piscine à vagues du monde au sein de Beyond the Club, un nouveau complexe dédié au surf et au bien-être à São Paulo. La technologie Wavegarden, bientôt utilisée dans 70 projets à travers le monde, permet de générer plus de 20 types de vagues dans la piscine de 27 000 mètres carrés. De l’autre côté de l’Atlantique, la technologie de l’entreprise canadienne Endless Surf va agiter la première piscine à vagues de Londres, un projet en cours dans le quartier Edmonton. | Top surfers, such as Brazilian three-time world champion Gabriel Medina, will be among the first to catch waves at the world’s largest wave pool in Beyond the Club, a new surf and wellness complex in São Paulo. Spanning 27,000 square metres, the pool uses Wavegarden technology to generate more than 20 types of waves — tech that will soon be used in up to 70 new projects around the world. Across the pond, plans are underway to open London’s first wave pool, in Edmonton, with tech from Canadian engineering firm Endless Surf.

NOUVEAUTÉS | NOW OPEN 2 nouveaux itinéraires de randonnée 2 New

Hiking

Routes

Sentier Wadi Rum, Jordanie

The Wadi Rum Trail, Jordan Imaginez poser un nouveau regard sur le sable, les falaises et les canyons spectaculaires de cette vallée légendaire. Développé avec les tribus bédouines locales, ce sentier de 120 kilomètres offre un mélange de randonnée, de grimpée et d’escalade. See the dramatic sands, cliffs and canyons of this legendary valley from an entirely new vantage point. Developed with local Bedouin tribes, this new 120-kilometre desert trail offers an exciting mix of hiking, scrambling and rock climbing.

Sentier de la paix, Italie

The Path of Peace, Italy

L’importance du Trentin dans l’histoire européenne se ressent tout au long de cet itinéraire de 495 kilomètres, qui emmène les randonneurs du col de Tonale à Marmolada, en passant par des forteresses, tranchées et fortifications préservées de la Première Guerre mondiale. | Trentino’s significance to European history is felt along this 495-kilometre route, which takes trekkers from the Tonale Pass to Marmolada, passing fortresses, trenches and fortifications preserved from the First World War.

Salades d’algues Seaweed Salads

CHILI | CHILE

Ensalada de cochayuyo

Le cochayuyo, une algue brune au goût salin typique des côtes chiliennes, vole la vedette de cette salade. Récolté depuis des millénaires par le peuple mapuche, il est apprécié pour sa richesse en iode, en fibres et en minéraux. Pour l’apprêter en salade, on réhydrate ses stipes tubulaires séchés en les faisant bouillir, ce qui en attendrit la texture. Puis, on les coupe en dés ou les effiloche avant de les mélanger avec des tomates, des oignons et de la coriandre. Un filet d’huile d’olive, un trait de jus de citron et une pincée de sel viennent en révéler toute la fraîcheur. Où l’essayer : Dégustez cette salade au Restaurante Viento Sur à Puerto Montt ou dans d’autres restos du sud du Chili.

Cochayuyo, a briny seaweed native to Chile’s coast, is the star of this salad. A dietary staple for the Mapuche people, the brown bull kelp has been harvested for millennia, and is valued for its fibre, iodine and other mineral content. To prepare it in a salad, dried tubular stipes are rehydrated and boiled to soften their firm texture. They are then diced or shredded and combined with chopped tomatoes, onions and cilantro. A touch of olive oil, a squeeze of lemon juice and a dash of salt tie it all together with a burst of fresh flavour. Where to try it: Look for the salad on menus across southern Chile, including at Restaurante Viento Sur in Puerto Montt.

Pourquoi se contenter du vert sur terre? De l’océan à l’assiette, ces salades d’algues déferlent sur les tables du monde entier. Who says the best greens grow on land? From ocean to plate, these seaweed salads are making waves worldwide.

JAPON | JAPAN

Hijiki no nimono

Avec sa texture légèrement croquante, ce plat riche en umami regorge de saveurs. Le hijiki, une algue foncée et filiforme, est d’abord réhydraté, puis incorporé à un mélange de carottes sautées, de shiitakes, de tofu frit et d’edamame ou de racines de lotus. On fait mijoter le tout lentement dans un bouillon dashi relevé de sauce soja et de saké avant de laisser refroidir et de servir à température ambiante. Où l’essayer : Ce plat figure souvent au menu des restaurants de style « Teishoku » à Kyoto, comme Oshokuji Dokoro Asuka. | While this umami-packed side dish is served at room temperature, it brims with flavour. Dried hijiki — a dark, wiry algae — is first soaked, then joins sautéed carrots, shiitake mushrooms, fried tofu and edamame or lotus root in a dashi broth with soy sauce and sake. The mix gently cooks before cooling, yielding a slightly crunchy bite. Where to try it: Teishoku restaurants in Kyoto, like Oshokuji Dokoro Asuka, often feature this dish on their set menus.

CHINE | CHINA

Liáng bàn hăi dài sī

Servie en entrée, cette salade au goût relevé ouvre un repas avec panache. Pour la préparer, on fait bouillir de longues lanières de varechs frais ou réhydratés, puis on les enrobe d’un mélange de sauce soja, d’huile de sésame, d’ail, de vinaigre et de gingembre. Un filet d’huile chaude infusée au piment vient cuire légèrement les aromates et adoucir leur mordant. Où l’essayer : Pour une version digne d’un Bib Gourmand du Michelin, direction Lu Bo Lang à Shanghai, réputé pour sa cuisine du Jiangnan. | Typically served as an appetizer, this punchy seaweed salad is a bold way to kick off a meal. Long noodlelike strands of fresh or rehydrated kelp are boiled, then tossed in a heady mix of soy sauce, sesame oil, raw garlic, vinegar and ginger. A final pour of chili pepper-infused hot oil lightly cooks the aromatics, mellowing their zing. Where to try it: For a Michelin Bib Gourmand-approved take, head to Lu Bo Lang, a Shanghai institution known for its Jiangnan cuisine.

Bruce Poon Tip

Après 35 ans d’innovation en tourisme, le fondateur visionnaire de l’entreprise torontoise G Adventures reste tourné vers l’avenir.

After 35 years of innovation in travel, the pioneering founder of Toronto-based G Adventures remains focused on the future.

PHOTO: JULIA NIMKE.

En 1990, alors qu’il explorait l’Asie en sac à dos, Bruce Poon Tip a eu un éclair de génie : il pouvait allier son esprit d’aventure et sa fibre entrepreneuriale pour donner vie au style de voyage qu’il aimait tant. Son idée? Explorer des pays méconnus en petits groupes de 12 personnes en privilégiant les transports locaux. En 2025, l’entreprise qu’il a créée, G Adventures, fête ses 35 ans avec ce qu’il qualifie d’année « la plus innovante » à ce jour. Parmi les nouveautés récentes figurent Geluxe, des itinéraires actifs qui mêlent luxe et gastronomie, ainsi que Solo-ish, des circuits de groupe conçus pour les voyageurs solos. | In 1990, while backpacking through Asia, Bruce Poon Tip had a lightbulb moment: He could combine his passions of adventure and entrepreneurship to foster the travel style he adored. His idea? Small group tours of 12 people utilizing local transportation to explore less-travelled countries. In 2025, what became G Adventures is celebrating its 35th anniversary with its “most innovative” year yet, says Poon Tip. Two of its newer additions include Geluxe, which blends active itineraries with luxury stays and elevated dining, and Solo-ish, group tours designed for solo travellers.

Q&A

Départ : En quoi les nouveautés de l’entreprise répondent-elles aux tendances touristiques?

Bruce Poon Tip : Geluxe est né d’un constat : les voyageurs d’âge mûr restent actifs plus longtemps et cherchent à visiter des endroits uniques. Avant, c’était le Pérou et le Costa Rica, mais aujourd’hui, ils veulent explorer des lieux comme le Kazakhstan et l’Albanie. De son côté, Solo-ish répond aux besoins des voyageurs dont les partenaires ne partagent pas le même goût pour l’aventure. C’est de plus en plus courant de voir des couples voyager séparément, et Solo-ish répond à cette tendance.

D : Y a-t-il une avancée technologique qui vous emballe?

BPT : L’impact de l’intelligence artificielle sur le tourisme reste encore flou, mais chose certaine, elle influencera la recherche de destinations. Avec autant d’information à portée de main, les voyageurs pourront faire des choix plus intentionnels, et c’est ce dont on a besoin.

D : Quel avenir voyez-vous pour le tourisme durable?

BPT : Dans les cinq prochaines années, les entreprises touristiques chercheront à atteindre leurs objectifs climatiques pour 2030, mais la durabilité, c’est aussi de s’assurer que les retombées positives du tourisme se répercutent sur les pays les plus pauvres. On pense souvent à l’environnement et aux émissions de carbone, mais je souhaite que l’autre facette du tourisme durable soit davantage prise en compte, respectée et comprise.

D : Quelle destination aimeriez-vous visiter de nouveau?

BPT : L’un de mes voyages coup de cœur est ma virée sur la route du Karakorum, d’Ürümqi, en Chine, jusqu’au nord du Pakistan en empruntant les anciennes Routes de la Soie. J’ai fait ce voyage au milieu des années 1990, et on peut dire que le Pakistan a beaucoup changé en 30 ans. 

Départ How do G Adventures’ newest offerings tap into the latest travel trends?

Bruce Poon Tip Geluxe came to be because we saw that mature travellers are now staying active longer and want to visit unique destinations. Before, it was places like Peru and Costa Rica; now it’s Kazakhstan and Albania. Meanwhile, Solo-ish appeals to people whose travel partners aren’t as active or adventurous as they are. These days, more couples are taking separate vacations — and Solo-ish responds to that.

D Which tech innovation excites you the most?

BPT We still don’t fully understand how artificial intelligence will impact travel, but it’s certainly going to change how people research destinations. With more information at their fingertips, people can be more purposeful, and that’s what we need.

D How do you envision the future of sustainable travel?

BPT In the next five years, you’re going to see travel companies try to meet their 2030 climate goals, but sustainability also includes making sure some of the poorest countries in the world benefit from tourism. People often point to the environment and carbon emissions, but I hope that other side of sustainable travel gets more representation, respect and understanding as well.

D Is there a destination you’d love to revisit?

BPT One of the best trips I’ve ever taken was a journey along the Karakoram Highway, which follows the ancient Silk Road routes. It starts in Ürümqi, China, and extends all the way to northern Pakistan. I made that trip in the mid-’90s, and of course, Pakistan has been through a lot in the last 30 years. 

Lanzarote’s Force of Nature Lanzarote : puissance nature

Sur la plus orientale des îles Canaries, le nom César Manrique rime avec tourisme durable. Même si l’artiste et militant est moins connu ailleurs, son influence dépasse largement les limites de l’île espagnole. | On the easternmost of Spain’s Canary Islands, the name César Manrique is synonymous with sustainable tourism. While the artist and activist is less known off the island, his legacy stretches far beyond its shores.

| By Katie Sehl Photos par | by Maya Visnyei

César Manrique a ressenti la force tellurique de l’île d’aussi loin que Manhattan, au-delà de l’Atlantique. C’est là — devant quelque 200 photos de communautés présentées pour l’exposition Architecture Without Architects du Museum of Modern Art (MoMA) en 1964 — que l’artiste, alors âgé de 45 ans, a été saisi par les formes épurées de La Geria, un village érigé sur les cendres noires du volcan qui a façonné sa terre natale, Lanzarote. Peu après, mû par ce qu’il décrivait comme « un besoin impératif de revenir à la terre », il a quitté son studio du Lower East Side, dit adiós à la scène artistique new-yorkaise, et retrouvé pour de bon la plus orientale des îles Canaries.

On imagine facilement de quoi aurait l’air Lanzarote sans le retour au bercail de son enfant chéri : un paradis asphalté orné de panneaux publicitaires, de fils électriques et de gratte-ciel. En réalité, les paysages arides de l’île — érodés par le souffle impétueux du sirocco saharien et façonnés par les coulées de lave dues à une série d’éruptions de 1730 à 1736, puis

The telluric pull of the island reached César Man rique across the Atlantic in Manhattan.

Among some 200 photographs of communities mounted on hollow walls for the 1964 exhibition Architecture Without Architects at the Museum of Modern Art (MoMA), the then-45-year-old artist found himself transfixed by the pure forms of La Geria, a village built on the black volcanic ash of his homeland, Lanzarote. A short time later, feeling “an imperative need to go back to the soil,” as he wrote to a friend, he packed up his Lower East Side studio, bid adios to the art crowd and returned to the most easterly of the Canary Islands for good.

It’s easy to picture what Lanzarote would look like today had its “most famous son” never come home: paved paradise lined with billboards, electricity cables scribbled across the horizon and high-rises hoarding the sky. Instead, the island’s barren landscapes — weathered by coarse sirocco winds from the Sahara and molded by lava flows from a series

CETTE PAGE | THIS PAGE À Mirador del Río, l’escalier en colimaçon mène à une vue panoramique sur l’archipel de Chinijo, au nord de Lanzarote. Son style évoque les creux circulaires de la vallée viticole de La Geria (à gauche), qui protègent les vignes des vents violents. | The spiral staircase at Mirador del Río winds up to panoramic views of the Chinijo Archipelago, north of Lanzarote, in a style that echoes the circular hollows of La Geria’s wine valley (left), carved to protect the vines from the harsh winds.

en 1824 — figurent parmi les mieux préservés de la planète. À preuve, plus de 40 % du territoire fait l’objet d’une désignation. C’est le cas du parc national de Timanfaya, où certaines fissures dans les Montañas del Fuego dégagent assez de chaleur pour cuire un œuf, ou encore des étendues basaltiques d’aspect lunaire du Géoparc mondial UNESCO, qui servent aux entraînements de l’Agence spatiale européenne. En 1993, l’île a été classée réserve de biosphère avant de devenir, en 2015, le premier site certifié Biosphere pour le tourisme responsable. Pour bien des conejeros et conejeras, comme on surnomme les habitants de Lanzarote, César Manrique est l’instigateur de ces mesures. « Son travail était indispensable pour faire reconnaître l’île comme réserve de biosphère », affirme Violeta Izquierdo Expósito, professeure à l’Université Complutense de Madrid et autrice de César Manrique: Arte Total. À son retour en 1966, l’île lui paraissait presque inchangée, « comme une œuvre sans cadre ni support », a-t-il déclaré. Anticipant une ruée touristique imminente et un afflux d’intérêts commerciaux prêts à déborder de La Palma et Tenerife, il a entrepris de jeter les bases du travail d’encadrement. À l’aide de son ami d’enfance devenu président de Lanzarote, José Ramirez Cerdá, il a rassemblé une équipe pluridisciplinaire de dramaturges, poètes, architectes et autres. Ensemble, ils ont parcouru l’île pour élaborer un guide architectural qui ne néglige aucun détail, pas même les infimes grains de sable rougis par l’oxydation. Les traces de leur expédition sont visibles partout sur l’île. À leur recommandation, les routes asphaltées se déploient de façon à épouser les courbes de la nature et « éviter de couper le paysage en deux ». Les publicités routières restent prohibées, les câbles sont mis sous terre et les grands immeubles, longtemps interdits, se font rares. Les maisons cubiques blanches font contraste avec la terre brûlée. Selon la tradition, leurs volets sont peints vert forêt s’ils donnent sur les terres, et bleu marine s’ils font face à la mer. « Je crois qu’on se doit de préserver à tout prix les particularités de chaque endroit sur la planète », a-t-il déclaré en entrevue en 1971. « Autrement, on ne tardera pas à avoir une culture banale, sans aucune créativité. »

L’imagination de Manrique prend vie dans six centres d’art, de culture et de tourisme (CACT). Le premier, Jameos del Agua, est né de la réhabilitation d’un tunnel de lave effondré vieux de 3 000 ans, formé par l’éruption du volcan de la Corona. Un escalier sinueux mène les visiteurs vers un restaurant souterrain, où l’on sert de la pieuvre grillée au mojo verde et du lapin

César Manrique cherchait à encourager un tourisme « de qualité » (plutôt que de masse), ou ce qu’on considère aujourd’hui comme un tourisme durable.

César Manrique set out to encourage “quality tourism” over quantity, or what many think of today as sustainable tourism.

SENS HORAIRE, D’EN HAUT À GAUCHE | CLOCKWISE FROM TOP LEFT LagOmar, conçu par César Manrique et Jesús Soto comme demeure de l’acteur égyptien Omar Sharif, abrite aujourd’hui un musée, un restaurant et un bar; la Fondation César Manrique occupe l’ancienne résidence de l’artiste, un lieu insolite posé sur une coulée de lave; les murs blancs et boiseries bleues sont une signature locale; le dragonnier est une espèce endémique de Lanzarote. | LagOmar, designed by César Manrique and Jesús Soto as a residence for Egyptian actor Omar Sharif, now houses a museum, restaurant and bar; the César Manrique Foundation welcomes visitors to the artist’s former home, an otherworldly dwelling built atop a lava flow; white walls and blue trim, a local hallmark; an ancient dragon tree, endemic to Lanzarote.

of eruptions between 1730 and 1736, and again in 1824 — are among the most protected in the world. More than 40 percent of the territory is guarded by multiple designations, from Timanfaya National Park, where some fissures in the Montañas del Fuego emit enough heat to fry eggs, to the lunar-like basalt fields, a UNESCO Global Geopark, where the European Space Agency trains for missions. In 1993, UNESCO granted the island Biosphere Reserve status, and in 2015 it became the first place to receive the Biosphere Responsible Tourism certification.

Most conejeros and conejeras, as locals of Lanzarote are known, regard César Manrique as the driving force behind these measures. “His work was fundamental for the island to be declared a Biosphere Reserve,” says Violeta Izquierdo Expósito, professor at the Complutense University of Madrid and author of César Manrique: Arte Total. On his return in 1966, he found the island mostly as he had left it: “like an unframed, unmounted work of art,” he famously stated. Sensing an impending avalanche of tourists and the business interests that follow — poised to spill over from La Palma and Tenerife — the artist made it his mission to do the framing and mounting. With the support of

rôti en salmorejo avec, pour toile de fond, une lagune habitée par d’étranges crabes albinos aveugles. Reliée à la mer par un tube volcanique, la crique souterraine est soumise aux marées lunaires. Passé la piscine et la piste de danse, le tunnel de près de six kilomètres s’ouvre sur un auditorium caverneux de 550 places, où a notamment eu lieu la première du film Étreintes brisées de Pedro Almodóvar en 2009.

« Jameos del Agua traduit parfaitement la philosophie de Manrique sur l’art et la nature », explique Izquierdo Expósito. Véritable sanctuaire écologique et culturel, le site « témoigne de sa vision d’un lieu où art et nature coexistent en harmonie », poursuit-elle. Grâce à ces centres, il cherchait à encourager un tourisme « de qualité » (plutôt que de masse), ou ce qu’on considère aujourd’hui comme un tourisme durable. « Manrique valorisait les touristes respectueux de l’environnement, qui appréciaient la beauté de la nature sans l’exploiter et contribuaient à l’économie locale de façon positive », ajoute la professeure.

Plusieurs sites accueillant les centres incarnent ce qu’Alejandro Scarpa, auteur de César Manrique et Lanzarote, appelle l’« acupuncture territoriale ». Le restaurant et le point d’observation Mirador del Río,

Juché sur le promontoire de la Batería del Río au nord de l’île, le Mirador del Río est la réponse de Manrique à un projet de complexe touristique qui n’a jamais abouti; au Jardín de Cactus, les cactus boules prennent des allures de sculptures vivantes; les baigneurs de Playa Mujeres apparaissent dans les toiles de l’artiste.

CLOCKWISE FROM TOP LEFT

Molded into the edge of a cliff along the northern Batería del Río escarpment, Mirador del Río is Manrique’s response to a holiday village project that never came to fruition; barrel cacti pose as living sculptures in the Jardín de Cactus; sunbathers at Playa Mujeres also crop up in Manrique’s paintings.

his childhood friend turned president of Lanzarote, José Ramirez Cerdá, he enlisted a playwright, poet and architect, among others, to canvass the island and compile an architectonic style guide, leaving no grain of oxidized sand unexamined.

Traces of their expedition touch every crook and crevice on the island. Following their guidelines, asphalt roads unroll like carpets, curving along natural contours so as “not to cut the landscape in two.” Roadside ads remain outlawed, cables run underground and high-rises — for a time forbidden — remain few. White cubic houses still stand in contrast to the burnt earth, with inland-facing shutters painted forest green and those facing the sea marine blue, per tradition. “I believe that the special characteristics of every place on this planet must be preserved by all means,” he told an interviewer in 1971, “otherwise we will soon be living in a boring standard culture without any creative imagination.”

Manrique’s imagination found its expression through six Centres of Art, Culture and Tourism (CACT). His first, Jameos del Agua, evolved from the rehabilitation of a collapsed 3,000-year-old lava tube, formed by the eruption of Monte Corona. A winding staircase leads visitors to a subterranean restaurant where grilled octopus with mojo verde and slow-roasted rabbit in salmorejo are served in view of a lagoon inhabited by a ghostly consortium of blind albino crabs. Connected to the sea by a volcanic tube, the underground cove’s tides ebb and flow with the moon. Past the swimming pool and dance floor, the nearly six-kilometre-long tunnel opens into the cave auditorium, a 550-seat venue that has hosted, among other events, the premiere of Pedro Almodóvar’s 2009 film Broken Embraces

“Jameos del Agua is the best example of Manrique’s art-nature philosophy,” says Izquierdo Expósito. As both an ecological and cultural sanctuary, the site “demonstrates his vision of creating a place where nature and art coexist in harmony,” she says. Through these centres, Manrique set out to encourage “quality tourism” over quantity, or what many think of today as sustainable tourism. “Manrique valued tourists who respect the environment, who enjoy nature’s beauty without exploiting it and who contribute positively to the local economy,” says Izquierdo Expósito.

Like other sites selected for centres — the cliffside Mirador del Río restaurant and viewpoint repurposes the ruins of a 19th-century military base — Manrique’s final completed project, Jardín de Cactus, performs

par exemple, sont aménagés dans les ruines d’une base militaire du 19e siècle. Installé dans un cratère affaissé servant anciennement de dépotoir, le dernier projet de Manrique, Jardín de Cactus, compte quant à lui quelque 4 500 spécimens de plantes succulentes en terrasses, dont une euphorbe candélabre de sept mètres de haut (plantée par Manrique il y a plus de 35 ans) ainsi que des figuiers de Barbarie. Ceux-ci ont été importés d’Amérique au 15e siècle pour cultiver la cochenille, dont le carmin servait à produire un colorant rouge qui était autrefois une ressource prisée de Lanzarote. Surplombant le jardin, l’un des derniers moulins sur l’île produit du gofio, une farine de maïs grillé. Les réalisations de Manrique attirent annuellement près de 3,5 millions de visiteurs. C’est plus que le MoMA à Manhattan, le Guggenheim à Bilbao, et sans doute aussi ce qu’il avait imaginé. « Son legs continue d’inspirer artistes et écologistes de par le monde », souligne Izquierdo Expósito. Avant de perdre la vie dans un accident de voiture en 1992, il avait pressenti que son influence, à l’image de l’art et de la nature, reposait entre les mains du futur. « Atteindre l’utopie, c’est tenter l’impossible », écrivait-il dans l’un de ses derniers manifestes. Mais il faut quand même essayer. 

what Alejandro Scarpa, author of César Manrique and Lanzarote, calls “territorial acupuncture.” Planted in a sunken volcanic cone that had become a makeshift landfill, the terraced garden bristles with around 4,500 specimens of spiky succulents, including the seven-metre-tall Euphorbia candelabrum placed by Manrique more than 35 years ago, and prickly pear cacti, introduced from the Americas in the 15th century and grown to cultivate cochineal insects for their red dye carmine (once Lanzarote’s most valuable crop). At the top of the garden, the blades of a restored windmill — one of the last of its kind on the island — spin in the production of gofio, a toasted maize flour. César Manrique’s works draw close to 3.5 million visitors a year, a figure surpassing the MoMA in Manhattan, the Guggenheim in Bilbao and probably even his intentions. “His legacy continues to be a source of inspiration for artists and conservationists around the world,” says Izquierdo Expósito. Before his death by car accident in 1992, he recognized that the fate of his influence, like art and nature, hangs in the future’s balance. “Attaining utopia is tantamount to achieving the impossible,” he argued in one of his last manifestos, but we should leap for it anyway. 

DE GAUCHE À DROITE

LEFT TO RIGHT

La rumeur veut que seul le roi d’Espagne ait le droit de nager dans les eaux azur de la piscine du centre Jameos del Agua — mais même Sa Majesté n’y est pas autorisée; chapeau à Manrique, dont le legs perdure à Lanzarote et bien au-delà.| Rumor has it only the King of Spain can swim in the azure waters of Jameos del Agua’s pool, but even His Majesty is not allowed; hats off to Manrique, whose legacy lives on in Lanzarote and beyond.

L’appel du Maroc

Entendez-vous le vent du désert qui souffle à votre oreille? Ou êtes-vous en train d’imaginer des plages isolées, parfaites pour vous détendre ou surfer? Peut-être rêvez-vous de souks fascinants, qui invitent aux trouvailles… C’est le temps de découvrir le Maroc.

Ce pays vous réserve tout cela, et tellement plus. Vous y savourerez de succulents mets aux épices orientales (et du thé à la menthe!) et aurez l’occasion d’explorer des paysages variés allant des montagnes de l’Atlas à l’océan, des villages comme Chefchaouen la bleue, des villes balnéaires comme Agadir et Taghazout… Sans oublier les impériales Fès et Marrakech.

Explorez les trésors des médinas

Découvrez la culture berbère

Savourez l’hospitalité marocaine

Surfez sur de nouvelles vagues

Prêts pour l’aventure? Profitez de nos vols directs vers Marrakech et de nos forfaits avec hôtel, ou encore, faites votre choix parmi nos six circuits accompagnés et voyez du pays! Il y a aussi le forfait multi-villes à Marrakech et à Agadir, avec excursion dans le désert incluse!

Contactez votre spécialiste en voyages Ensemble pour en savoir plus ou pour réserver.

Postcards from Antarctica Cartes postales de l’Antarctique

Photos par | by

par | Words by

Le photographe Michael George a participé à une expédition en Antarctique, où le mouvement des glaces, le temps imprévisible et les énormes colonies de manchots créent un voyage à nul autre pareil. Photographer Michael George joins an expedition to Antarctica, where shifting ice, unpredictable weather and massive penguin colonies create a voyage unlike any other.

En Antarctique, chaque voyage est unique. « Chacun dépend entièrement du vent, de la météo et des débarquements accessibles », explique le photographe Michael George à son retour d’une excursion de 12 jours avec Lindblad Expeditions à bord du National Geographic Endurance. « Même le personnel ne sait pas où va le navire jusqu’à la veille. » L’Endurance porte le nom du légendaire navire de l’explorateur polaire Sir Ernest Shackleton. En 1912, il a voulu réaliser la première traversée terrestre du continent blanc, mais s’est retrouvé piégé dans la banquise de la mer de Weddell. L’Endurance moderne est beaucoup plus perfectionné, conçu spécialement pour la navigation polaire. Sa coque de pointe en X lui permet de briser les glaces épaisses et d’affronter les mers agitées pour rejoindre des lieux isolés où dérivent des icebergs tabulaires, où d’immenses blocs se détachent des glaciers, et où nichent des milliers de manchots. Guidés par des naturalistes, spécialistes des fonds marins et experts en photographie, de petits groupes s’entassent dans des bateaux pneumatiques, les Zodiac, pour admirer de près (mais pas trop!) les otaries à fourrure, manchots à jugulaire et cormorans aux yeux bleus. À bord, des conférences et, à l’occasion, un réveil impromptu à 4 h du matin, pour observer un groupe de 40 orques, permettent de ne rien manquer.

No journey to Antarctica is the same as the last. “Every trip depends entirely on the wind, weather and what landings are accessible,” says photographer Michael George, fresh from a 12-day Lindblad Expeditions excursion on the National Geographic Endurance. “Even the staff don’t know where the ship is going until the day before.” The Endurance bears the name of the legendary 1912 vessel of polar explorer Sir Ernest Shackleton, which carried him on an expedition to achieve the first land crossing of the White Continent, but found itself trapped in the Weddell Sea’s unforgiving pack ice. Today’s Endurance is far more advanced, purpose-built for polar navigation. The ship’s cuttingedge X-bow hull allows it to glide through thick ice and turbulent seas, reaching remote locations where tabular icebergs drift, glaciers calve thunderously into sheltered bays and penguins nest by the thousands. Guided by naturalists, undersea specialists and photography experts, small groups pile into inflatable landing craft, called Zodiac boats, to see fur seals, chinstrap penguins and blue-eyed shags up close — just not too close. On board, lectures and the occasional impromptu 4 a.m. wake-up call announcing a sighting of a 40-strong orca pod ensure no one misses a moment.

À GAUCHE | LEFT

Un débarquement surréaliste sur l’île de la Déception, au cœur de la caldeira d’un volcan en activité. « Les falaises sont imposantes, la plage est faite de sable noir et l’eau sous la surface est chaude comme une source thermale », note Michael George. A surreal landing on Deception Island, inside the caldera of an active volcano. “The cliffs are towering, the beach is black sand and the water under the surface is warm like a hot spring,” says Michael George.

SENS ANTIHORAIRE, D’EN HAUT À GAUCHE | COUNTER-CLOCKWISE, FROM TOP LEFT

Dans la mer de Weddell, un énorme iceberg tabulaire brille d’une lumière dorée. « Il faisait probablement quatre étages de haut, explique Michael. Et ce coucher de soleil a duré de 23 h à 3 h du matin »; les chionis blancs, seuls oiseaux terrestres indigènes de l’Antarctique, ne peuvent pas se poser sur l’eau, ils traitent donc les navires comme des îles et récupèrent tout ce qu’ils peuvent trouver pour survivre; des manchots à jugulaire se rassemblent avant de plonger. « Ils ne sautent jamais seuls, souligne Michael. Ils attendent, attendent, attendent, puis l’un d’entre eux fait un geste et, soudain, ils sautent tous à l’eau. C’est la force du nombre. » | In the Weddell Sea, a massive tabular iceberg glows in golden light. “It’s probably four storeys tall,” says Michael. “And that sunset lasted from 11 p.m. to 3 a.m.”; snowy sheathbills, Antarctica’s only native land birds, can’t touch down on water, so they treat ships like islands and scavenge whatever they can find to survive; chinstrap penguins huddle before diving. “They never jump in alone,” Michael explains. “They wait, wait, wait — and then one makes a move, and suddenly they’re all leaping in. It’s strength in numbers.”

DE HAUT EN BAS

TOP TO BOTTOM

Une otarie à fourrure se repose près de Portal Point, avec en arrière-plan la glace polaire et l’Endurance; de petits Zodiac suivent le chemin fraîchement tracé par le navire à travers la banquise. « Ce n’est possible qu’avec ce type de brise-glace moderne. Ils sont capables d’aller dans des endroits qu’il était impossible d’atteindre auparavant avec un navire de tourisme », raconte Michael. A lone fur seal rests near Portal Point, framed by glacial ice and the Endurance; small Zodiac boats follow the ship’s freshly carved path through the pack ice. “It’s only possible with this type of modern icebreaker. They’re able to get to places that you previously couldn’t reach on a tourism vessel,” says Michael.

Royaume de lumière

SENS ANTIHORAIRE, D’EN HAUT À GAUCHE | COUNTER-CLOCKWISE, FROM TOP LEFT

Les aventuriers traversent Neko Harbour, un bras de mer qui abrite une importante colonie de manchots papous et de bruyants glaciers. « Chaque fois que je suis venu ici, j’ai entendu les glaciers vêler, ils sont très actifs », dit Michael; une colonie de manchots rassemblée pour s’abriter du vent près d’une station de recherche argentine; un couple de manchots d’Adélie protège son oisillon, blotti dans un nid fait de pierres. « L’Antarctique est l’un des derniers endroits sur Terre où l’on a l’impression que rien n’a été touché, déclare Michael. La richesse de la faune et de la flore… il n’y a rien de tel nulle part ailleurs. » | Adventurers hike across Neko Harbour, an inlet that’s home to a large colony of gentoo penguins and noisy glaciers. “Every time I’ve been here, I’ve heard the glaciers calve — they’re that active,” says Michael; a rookery of penguins clusters near an Argentine research station for shelter from the wind; a pair of Adélie penguins guard their chick, tucked into a nest made of stones. “Antarctica is one of the last places on Earth that feels untouched,” says Michael. “The diversity of the wildlife — there’s nothing like it anywhere else.” 

Parlez à votre conseiller pour connaître les valeurs ajoutées exclusives Ensemble de cette croisière.

Ask your Ensemble advisor about exclusive amenities on this cruise.

CHEF DE FILE MONDIAL EN IMMERSION À DESTINATION

Avec ses petits navires haut de gamme, Azamara vous emmène là où peu d’autres peuvent aller, vous offrant un accès privilégié aux cultures côtières. Une fois à quai, profitez de plus d’expériences immersives uniques que tout autre croisiériste, comme des dégustations avec des chefs, des visites de champs de bataille et des randonnées spectaculaires.

Réservez certaines croisières 2025-2026 et obtenez un crédit à bord exclusif de 200 $ par cabine.*

CONTACTEZ VOTRE CONSEILLER EN VOYAGES ENSEMBLE POUR PLUS DE DÉTAILS.

CONDITIONS GÉNÉRALES : Le crédit à bord est en dollars américains, n’a aucune valeur monétaire, n’est pas échangeable contre de l’argent ni transférable, et expirera s’il n’est pas utilisé avant 22 h le dernier soir de la croisière. Il est valide uniquement pour les nouvelles réservations individuelles (FIT) de cabines Club Oceanview ou supérieures, selon le programme tarifaire « Amenity ENS ». Le crédit à bord sera appliqué au moment de la réservation. Cette offre n’est pas valide pour les groupes. Les passagers en occupation simple paient 200 % du tarif et reçoivent la totalité du montant attribué à la cabine. L’offre n’est pas cumulable avec d’autres offres de crédit à bord. Elle ne s’applique pas aux programmes tarifaires restreints, tels que CUG, COV, LMV, Net, Interline ou les tarifs réduits pour les conseillers en voyages. Les offres sont sous réserve de modification ou d’annulation sans préavis. Certaines restrictions s’appliquent. Agences canadiennes : Cette offre n’est pas valable

Picton, Nouvelle-Zélande

Nomades des temps modernes

Modern Nomads

Notre rédacteur a visité le Kazakhstan, cette vaste république ex-soviétique avec un pied dans son passé nomade et l’autre dans un présent hautement prospère. | Our writer travels across Kazakhstan, a former Soviet republic the size of Western Europe, where nomadic traditions coexist with shimmering spires in a wildly prosperous present.

DÉPART PAR | BY ENSEMBLE

Lorsque j’ai appris que le cheval avait été domestiqué au Kazakhstan, j’imaginais voir mon premier zhylky sur ses sabots plutôt que dans une assiette. Mais, visiblement, l’animal pouvait être aussi bien un élégant compagnon qu’un plat de résistance. Au dîner, à Aktau, mes hôtes m’ont servi avec allégresse quasiment toute une écurie de zhylky sous toutes ses formes : mijoté avec des oignons (quyrdaq), tranché et pressé en saucisse froide (kazy), haché et bouilli avec des nouilles (beshbarmak)... Loin de moi l’idée de les froisser. J’ai mis de côté les images des écuries de ma jeunesse et j’ai tendu la main vers le plat de beshbarmak (« cinq doigts », car c’est comme ça qu’on le déguste). Sous une fine couche de graisse, la viande foncée avait un goût de gibier avec une pointe d’épice. J’ai repris une bouchée… et bien d’autres.

A u Kazakhstan, les festins sont de mise : plus on mange, plus la nourriture apparaît. Boulettes de pâte frites (baursak), gros raviolis de viande, herbes fraîches, cuir de fruits et noix sont servis en pyramide, avec des tasses toujours remplies de thé ou, parfois, de vodka. Ce n’est que lorsqu’on m’a tendu un bol de kumys que j’ai hésité. Cette boisson pétillante et aigre à base de lait de jument fermenté m’a fait penser à du colorant à café mélangé à de la bière. J’ai bu une gorgée tiède et, notant mon dégoût, mes hôtes m’ont pressé d’en reprendre, portant presque le bol à mes lèvres. Pour les Kazakhs, si on n’aime pas quelque chose, c’est qu’on n’en a pas assez consommé.

Les Kazakhs parlent de konakasy, présenter aux invités un éventail de tout ce qu’ils peuvent. C’est une culture au grand cœur dans laquelle un rien sert de prétexte pour offrir un repas, une boisson, un cadeau. Une fois, alors que j’essayais de payer une course en taxi à Aktau, le chauffeur a décliné mes tenges en disant :

« Mon frère, j’ai pour habitude de respecter les os ».

J ’avais l’intention de quitter rapidement Aktau, une importante ville portuaire, pour poursuivre mon voyage, mais je me suis attardé au fil des repas et conversations. Un soir, je me suis baladé le long de la promenade côtière q ui longe la mer Caspienne avec un instituteur local. De grands pétroliers naviguaient à l’horizon tandis que des enfants nageaient dans l’eau étonnamment chaude et claire du littoral.

« Le Kazakhstan était autrefois le monde entier », a-t-il déclaré, en exagérant légèrement. Mais, le sentiment qu’une nation autrefois puissante et indépendante

PREMIÈRE PAGE, DE GAUCHE À DROITE | OPENING SPREAD, LEFT TO RIGHT

Le canyon de Bozzhyra est marqué par des falaises, des flèches rocheuses et d’autres formations géologiques; la cour centrale de la grande mosquée d’Astana, la plus grande d’Asie centrale. | The Bozzhyra Gorge is marked by soaring cliffs, spires and other geological features; the central courtyard of the Astana Grand Mosque, the largest mosque in Central Asia.

When I learned that the horse was first domesticated in Kazakhstan, I imagined seeing my first one on the hoof rather than the dinner plate. And yet, there was no trouble with the animal being both noble companion and tasty entrée over lunch in Aktau, where my hosts put an entire stable’s worth on the table, saying, with glee, “Zhylky, zhylky!” And what a variety of zhylky there was, stewed with onions in the quyrdaq, sliced and pressed into a log of cold kazy sausage, their shanks chopped and boiled with noodles in the beshbarmak. Far be it from me to offend any host. I put aside all notions of the barns of my youth, reached in — beshbarmak means “five fingers,” and that is how it’s eaten — and popped the dark meat into my mouth. It was slightly gamey, with a tang of spice, and chewy, with a rind of fat. I took another, and another.

There are no small meals in Kazakhstan, only feasts; the more you eat, the more food appears. Pyramids of fried doughballs called baursak, stodgy dumplings, piles of fresh herbs, fruit leather and nuts, endless cups of zesty tea and, sometimes, bottomless vodka. Only when I was given a wooden bowl of kumys, a popular drink of fermented mare’s milk, did I falter. It was sour on the nose and fizzed on the tongue, and put me in mind of creamer mixed with lite beer. I had a tepid sip and, catching my revulsion, my hosts pressed me to drink more, all but holding the bowl to my lips. The Kazakh take on disliking something is simply that you haven’t yet had enough of it.

This is konakasy, the Kazakh practice of offering guests a spread of whatever they can, the core of a big-hearted culture wherein only the smallest reason is needed to offer a meal, a drink, a gift. Once, as I was trying to pay for a taxi ride across Aktau, the driver batted away my tenge, saying, “Brother, it is my custom to respect bones.”

I had plans to travel quickly onward from Aktau, the major port city, but I was waylaid long meals and conversations. One evening, I walked along the wide, clean coastal promenade along the Caspian Sea with a local schoolteacher. Great oil tankers moved across the horizon line as children swam in the surprisingly warm, clear water. “Kazakhstan was once the entire world,” he said, exaggerating slightly. But the sentiment, that a once powerful and independent nation can rise again, is sincere. Out from the decades of

CI-HAUT, DE GAUCHE À DROITE | THIS SPREAD, LEFT TO RIGHT
Des chevaux sauvages paissent au bord du « canyon noir », à l’extrême est du pays; chaque couloir, colonne et arche de la grande mosquée d’Astana est orné de motifs sculptés avec précision. | Wild horses graze on the edge of Black Canyon in the far east of the country; each corridor, column and arch in the Astana Grand Mosque is adorned with intricate carved patterns.

peut se relever était sincère. Après des décennies de répression sous le régime soviétique, les Kazakhs ont envie de revenir aux traditions et mœurs de leurs ancêtres nomades pour faire revivre une identité de force et de persévérance. En mettant l’accent sur les sciences et la technologie autant que sur les chevaux et les yourtes, le pays est aujourd’hui le pivot de l’Asie centrale, une puissance croissante d’influence locale et d’économie mondiale.

L a région de la Caspienne recèle d’immenses réserves de pétrole et de gaz naturel. Aktau, à la source de cette croissance, explose. En été, les plages regorgent de baigneurs. L a périphérie urbaine empiète sur le désert. Dans les immeubles de l’ère soviétique, on vend du pain au levain et des croissants ainsi que du café bien corsé. Il y a autant d’appétit pour la cuisine géorgienne ou coréenne que pour Burger King.

L’amélioration des infrastructures ferroviaires et liaisons aériennes contribue aux balbutiements du tourisme au pays. Des vols directs relient Almaty et Aktau à Londres, et un réseau ferroviaire fiable et bon marché dessert l’ensemble du pays. Avec un billet de train de première classe, vous voyagez seul dans un compartiment à deux couchettes avec salle de bain et douche privées, et pour 3 $, on vous sert un déjeuner d’œufs et de saucisses à la voiture-restaurant.

O n voit vite les villes où se concentrent les 20,8 millions d’habitants au fil des 47 heures nécessaires pour parcourir les 1 770 kilomètres qui séparent Aktau de la capitale, Astana. Quand le train monte de la plaine de la Caspienne vers la grande steppe, les villages apparaissent et disparaissent en un clin d’oeil telles de petites taches brunes. C’est aussi un pays au climat rigoureux, où il fait une chaleur torride en été et jusqu’à -40 °C au cœur de l’hiver.

Astana émerge dans la steppe sous la forme d’une forêt de gratte-ciel néo-futuristes, anguleux et tortueux qui, à la nuit tombée, se parent de lumières criardes. Devenue le cœur du Kazakhstan contemporain, avec son ballet, son opéra, ses croisières fluviales et ses stades, Astana était il y a encore peu un simple hameau de petits immeubles sur la rive est de la rivière Ishim. Elle dégage encore cette odeur de ville neuve, impeccable, faite de béton et lustrée de nettoyant à vitres.

À l’intérieur de la tour d’observation sphérique du monument Baiterek est moulée dans une plaque d’or

DE GAUCHE À DROITE

Une scène idyllique montrant un cheval et une yourte sur le plateau d’Assy, dans l’est du Kazakhstan; le complexe de loisirs Khan Shatyr, conçu par Norman Foster, est recouvert d’une tente transparente, un clin d’œil aux habitations traditionnelles nomades du pays.

PHOTO:

repression faced under Soviet rule, there is a sense of reaching back to the traditions of their nomadic forebearers to revive an identity of strength and perseverance. With its focus on sciences and technology as much as horses and yurt living, the country is now the pinion of Central Asia, a growing powerhouse of local influence and global economics.

As a source of that growth — the Caspian region holds vast reserves of oil and natural gas — Aktau bursts at the seams, the beaches teeming with bathers in summer, the edge of the city creeping into the desert. Within the Soviet-era apartment blocks, stylish bakeries sell sourdough bread and croissants, and coffee shops serve good strong brew. There is as much taste for Georgian or Korean food as there is for Burger King.

Improvements in rail infrastructure and air connections are helping to develop Kazakhstan’s nascent tourist trade. One can fly directly to Almaty and Aktau from London, and a reliable and cheap passenger rail network connects the entire country. First class on Kazakhstan Railways includes a two-bunk compartment which you have to yourself, with a private bathroom and shower, and breakfast of fried eggs and sausages for $3 in the dining car.

In the 47 hours it takes the train to cross the approximately 1,770 kilometres between Aktau and the capital, Astana, it becomes clear that Kazakhstan’s population of 20.8 million is concentrated in its cities.

As the train ascends from the Caspian Lowland onto the ironing board of the Great Steppe, villages appear in a flash and are gone, looking small and brown against the plain. It is harsh country, too: blazing hot in the summer and dropping to 40 below in the dead of winter.

Astana rises from the steppe like a forest of twisting and angular neo-futuristic high-rises that, after dark, flash with garish light displays. Now the heart of contemporary Kazakhstan, with a ballet, opera house, river cruises and sports arenas, it was not long ago a mere hamlet of low-rise buildings on the eastern banks of the Ishim River. It still has that spotless, new-city smell of concrete and window cleaner. Within the egg-crowned observation tower of the Baiterek Monument is a gilded cast of Kazakhstan’s first president Nursultan Nazarbayev’s palm, upon

LEFT TO RIGHT
Idyllic horse-and-yurt living on the Assy Plateau in eastern Kazakhstan; the Norman Foster-designed Khan Shatyr Entertainment Center is covered by a transparent tent — a nod to the country’s traditional nomadic housing.

la paume du premier président du pays, Nursultan Nazarbaïev. Si l’on pose une question au Kazakhstan, neuf fois sur dix, Nazarbaïev sera mentionné dans la réponse. Son influence a fait de lui une sorte de dieu. La file de rêveurs qui gravissent les marches du monument, impatients de toucher la poigne de fer de leur dirigeant et faire un vœu, est l’illustration parfaite de ce legs. En 2008, Nazarbaïev a décrété le début des travaux sur la rive gauche de la rivière, où se trouvent les édifices les plus ostentatoires : le monument Baiterek, le musée Nur Alem de l’énergie du futur, le centre commercial Khan Shatyr, la grande mosquée d’Astana et l’ovale de sable de l’hippodrome Kazanat.

C’est là que je vois enfin des chevaux sur leurs sabots. L’équipe nationale de kokpar s’entraîne pour les prochains Jeux mondiaux nomades. Le kokpar est un sport violent, à l’image de ceux décrits par George Orwell comme une « guerre sans coup de feu ». Deux équipes de quatre cavaliers s’affrontent pour amener une carcasse de chèvre sans tête de 50 livres (ou un mannequin en caoutchouc de nos jours) jusqu’à l’autre bout du terrain. C’est une démonstration impressionnante d’équitation, où les chevaux sont de véritables extensions de leurs cavaliers. Ils sont loin d’être de la viande sur pattes : un cheval de compétition peut coûter jusqu’à 10,5 millions de tenges, soit environ 28 000 $. Par après, je m’entretiens un moment avec le capitaine de l’équipe, Kurmanbek Turganbek. Sur son cheval, il a l’air d’un homme hors du temps : large d’épaules, musclé, le visage rougi par le soleil, son chapeau kalpak brodé du koshkar muyyz, un symbole en forme de fleur de lys qui signifie vitalité, grâce et prospérité. Un kamcha, un fouet court en cuir tressé, est glissé dans sa botte qui lui arrive au genou. « Ce sport serait illégal au Royaume-Uni, note-t-il. Ici, c’est notre fierté nationale. »

Je lui demande ce qu’il pense de son cheval. « On ne monte pas ces chevaux, dit-il. Nous sommes ces chevaux. On les a chevauchés à travers la steppe et le monde entier. Notre sang est le leur; c’est un lien de sang. On n’oubliera jamais ce qui nous a forgés. » Derrière lui, les tours vitrées d’Astana, telle une mâchoire en dents de scie, captent la lumière du couchant dans un éclair doré. Je suis aveuglé, et lorsque la vue me revient, Turganbek est déjà loin, trottant sur son cheval, téléphone à l’oreille. Le nomade des temps modernes, je crois, laisse le monde venir à lui. 

DE GAUCHE À DROITE

En vous rendant dans la « vallée des boules », ou Torysh, sur le plateau d’Ustyurt, dans l’ouest du Kazakhstan, vous découvrirez un phénomène géologique inhabituel, ainsi que des dromadaires; le monument Baiterek a été construit pour commémorer la proclamation d’Astana comme capitale, le début d’une nouvelle ère dans l’histoire du pays.

which visitors can make a wish. Ask a question in Kazakhstan, and nine times out of 10 the answer will involve Nazarbayev, whose impact is considered akin to godlike. His legacy is well illustrated in the line of wishful thinkers curling up the steps of the monument, eager to touch the gold-leafed iron hand of their leader. In 2008, Nazarbayev decreed that construction on the left bank of the Ishim River would begin, and there lie the most ostentatious constructions: the Baiterek Monument, the Nur Alem Museum of Future Energy, the Khan Shatyr shopping mall, the Astana Grand Mosque and the yawning sand oval of the Kazanat Hippodrome.

It is here that I finally see horses on their hooves, as the Kazakh national kokpar team trains for the upcoming World Nomad Games. Kokpar is a brutal game, closer than anything to George Orwell’s estimation of sport as “war minus the shooting.” Two teams of four horsemen scrabble to get a 50-pound headless goat carcass (a rubber dummy is used nowadays) to the opposing end of the field. It is a fierce and impressive display of horsemanship, and the players move like centaurs, each sportsman’s mount an extension of their body. These are far from meat on legs — one competition horse can cost as much as 10.5 million tenge, around $28,000.

For a moment following the spar, I speak with the team’s captain, Kurmanbek Turganbek. Atop his horse, he looks like a man out of time: broad shouldered, his face ruddy from sunshine, his steepled kalpak hat embroidered with the koshkar muyyz, a fleur-de-lis-like symbol that signifies vitality, grace and prosperity. A kamcha, a short whip of braided leather, is tucked into his knee-high boot. “This sport would be illegal in the U.K.,” he says. “Here, it’s our national pride.”

I ask Turganbek how he feels about his horse. “We do not ride these horses,” he says. “We are these horses. We rode them across the steppe, across the entire world. Our blood is their blood, and it is strong blood, a blood bond. We will never forget this is what made us.” Behind him, the glassy spires of Astana, like a snaggletooth jawline, catch the fading sunlight, igniting in a flash of golden light. I am temporarily blinded, and when I recover I see that Turganbek has trotted down the grounds, cell phone to his ear. The modern nomad, I think, lets the world come to him. 

LEFT TO RIGHT
Travel to the Valley of Balls, or Torysh, on the Ustyurt Plateau in western Kazakhstan and you’ll find an unusual geological phenomenon — and camels, too; the Baiterek Monument was built to commemorate the proclamation of Astana as the capital city, the beginning of a new era in the country’s history.

LES GALÁPAGOS, PLUS SPECTACULAIRES QUE JAMAIS

Les îles Galápagos, là où la nature donne vie à ses créations les plus audacieuses. Cette destination extraordinaire mérite une expérience à la hauteur, et c’est là que nous entrons en scène.

20 % DE RABAIS

VOYAGE AUX GALÁPAGOS*

ON PAIE LES VOLS

VOLS ALLER-RETOUR INCLUS AVEC LES FORFAITS*

Découvrez pourquoi rien n’égale le Celebrity Flora aux îles Galápagos.

Planifiez votre voyage dès aujourd’hui en contactant votre conseiller Ensemble.

*On paie les vols (l’« offre ») : L’offre s’applique aux nouvelles réservations individuelles faites entre le 01/03/25 et le 01/07/25 pour des forfaits croisière de 10, 11 ou 16 nuits aux Galápagos à bord du Celebrity Flora, dont le départ a lieu entre le 01/03/25 et le 26/12/27. L’offre comprend les vols aller-retour, d’une valeur maximale de 750 $ par personne (taxes et frais aériens compris), au départ des villes-portes du Canada et des États-Unis, réservés via Flights by Celebrity. Les vols doivent être réservés auprès de Flights by Celebrity pendant la période de validité de l’offre et avant la date du paiement final de la croisière ou dans les 150 jours suivant la réservation de la croisière, selon la première éventualité. Les clients ayant réservé des services aériens de façon indépendante peuvent choisir un rabais de 500 $ par personne sur le tarif de la croisière au lieu des vols via Flights by Celebrity. L’offre s’applique aux deux premiers occupants de la cabine, est sous réserve de disponibilité et de modification, est soumise à un contrôle de capacité, est non transférable, ne peut pas être jumelée avec une autre offre et peut être retirée à tout moment sans préavis. Annulation des billets d’avion : Les billets d’avion peuvent être achetés sur une base non remboursable ou remboursable et sont soumis aux conditions d’annulation des transporteurs aériens concernés et de Flights by Celebrity. Cette offre est réservée aux résidents du Canada et des États-Unis. Reportez-vous au contrat associé au billet de croisière pour les conditions supplémentaires. Celebrity se réserve le droit de corriger toute erreur, inexactitude ou omission, et de modifier ou mettre à jour les tarifs, frais et suppléments à tout moment sans préavis. © 2025 Celebrity Cruises Inc. Enregistrement des navires : Équateur.

Hanoï

VIETNAM

Cette métropole animée vous dévoile son dédale de ruelles ornées de lanternes ainsi que son amalgame de petits restaurants et de boutiques chics. | Zigzag your way through a maze of lantern-strung alleyways, hole-in-the-wall eateries and chic boutiques in this buzzing metropolis.

La capitale du Vietnam bourdonne. Les motos rugissent, on trinque à la bière Bia Hà Nội et les marchandes font étalage de leurs pitayas rose fuchsia. « C’est un chaos orchestré », affirme mon guide, alors qu’on longe des lacs paisibles et des boulevards feuillus à dos de Vespa. À Hanoï, ville aux influences coloniales chinoises et françaises, les temples séculaires côtoient les gratteciel, et un esprit de lâcher-prise urbain circule dans les rues. | Vietnam’s capital city vibrates with the roar of motorbikes, locals clinking Bia Hà Nội and women hawking hot-pink dragon fruit. “It’s organized chaos,” says my Vespa guide, as we breeze by peaceful lakes and tree-lined boulevards. Shaped by Chinese and French colonial rule, Hanoi is where centuries-old temples stand beside skyscrapers, and go-with-theflow sensibility courses through the streets like traffic.

Avant-midi Morning

Il est 5 h 30, et déjà, la chaleur est suffocante. Mon cœur bat fort alors que j’essaie de traverser la rue et son flot incessant de mobylettes, motos, voitures et camions. Le code routier donne parfois l’air d’une suggestion dans le vieux Hanoï. Je découvre rapidement que le secret, c’est de marcher avec assurance pour que le trafic s’écarte comme par magie.

Le réveil matinal en vaut le coup pour rejoindre les citadins rassemblés par centaines autour du lac Hoan Kiem, au cœur de la ville. Avec pour toile de fond le temple Ngoc Son, érigé au 19e siècle, des groupes formés pour la plupart de femmes de 50 ans et plus font de l’aérobie ou se dandinent au son de la pop. Des joggeurs longent les rives. Des couples valsent; d’autres pratiquent le tai-chi. La scène reflète à merveille l’esprit hanoïen.

Pour m’énergiser, je m’arrête chez Loading T Café pour un café aux œufs bien froid, lisse et mousseux comme un cappuccino, mais sans l’amertume. Ma dose de caféine ingérée, je pars à l’exploration sur le dos d’une Vespa rétro. Mon chauffeur slalome avec confiance entre les véhicules, en s’arrêtant ici et là pour partager quelques leçons d’histoire fascinantes.

On longe le lac Ho Tay, le plus vaste de Hanoï, dans un quartier bien plus calme que le centre-ville. Les expatriés y sont nombreux, séduits par la beauté naturelle ainsi que la scène culinaire et mode en pleine expansion, comme en témoigne la boutique Kilomet109, qui propose des vêtements haut de gamme et durables. It’s 5:30 a.m. on a scorching morning and my heart is pounding as I try to cross the road. I’m navigating a constant stream of mopeds, scooters, motorcycles, cars and trucks. Road rules aren’t always followed in Hanoi’s Old Quarter. The trick, I quickly discover, is to walk with purpose and the traffic will magically move around you.

It’s worth waking up at this ungodly hour to join the hundreds of locals gathered around Hoan Kiem Lake in the heart of the city. Against the backdrop of the 19th-century Ngoc Son Temple, groups of people — mostly women, aged 50-plus — dance to pop music and bust out aerobic moves. Runners circle the water’s edge. Couples ballroom dance. Others practice tai chi. It’s a delightful scene capturing the spirit of Hanoians.

For my own jolt of energy, I head to Loading T Café for an iced egg coffee, made smooth and foamy like a cappuccino, but without any bitterness. Post-caffeine fix, I’m ready to explore Hanoi from the back of a vintage Vespa. My driver confidently weaves in and out of traffic, stopping along the way to deliver some interesting history lessons.

We zip around West Lake, Hanoi’s largest, in a district notably calmer than the city centre. Expats flock here for its natural beauty, not to mention a growing culinary and fashion scene — Kilomet109 boutique, for example, offers high-end, sustainable clothing.

01 La tour de la Tortue offre le décor parfait pour une photo. | Turtle Tower makes for a perfect snapshot backdrop.

02 Les créations de Kilomet109 sont réalisées par des artisans locaux. | Kilomet109’s garments are made by local artisans.

PREMIÈRE PAGE | OPENING PAGE

Un vendeur ambulant transporte des fruits et légumes frais. | A street vendor carries fresh produce in twin baskets with a shoulder pole.

Après-midi

Afternoon

À l’heure du lunch, le blogueur culinaire Văn

Công Tú m’accompagne pour une tournée des marchés alimentaires et rues bondées de la vieille ville. On peut voir les traces des influences françaises et chinoises partout.

Le World Culinary Awards a récemment proclamé Hanoï meilleure ville culinaire au monde, devant des bastions européens comme Rome et Barcelone. Mon expérience le confirme. Chez Bánh Tráng Trộn, le jerky de bœuf avec julienne de mangue verte, coriandre, huile pimentée, arachides grillées et échalotes frites offre une belle fraîcheur en cette journée humide. Puis, chez Bánh Mì B+, je savoure une baguette garnie de porc, carottes marinées et daïkon. Et, pour me sucrer le bec, je termine avec une chuoi chien (banane frite), servie chaude d’un kiosque au coin de la rue.

Je me laisserais bien tenter par un ng ủ tr ư a , l’équivalent vietnamien de la siesta espagnole, mais le Temple de la Littérature, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, me redonne de l’élan. Le Vietnam compterait 17 000 temples et pagodes, mais celui-ci occupe une place unique : il a abrité la

03 Essayez le sandwich typique du Vietnam chez Bánh Mì B+. | Try Vietnam’s top sandwich at Bánh Mì B+.

04 Mangue croquante et jerky de bœuf épicé de Bánh Tráng Tr ộn. Crisp mango with spicy beef jerky from Bánh Tráng Trộn.

05 Le Temple de la Littérature, lieu de savoir depuis près d’un millénaire. The Temple of Literature, a place of wisdom for nearly a millennium.

première université au pays. Construit en 1070, il a traversé guerres et restaurations sans perdre son architecture d’origine. For lunch, I meet food blogger Văn Công Tú, who takes me on a jaunt through the fragrant food markets and packed streets of the Old Quarter. French and Chinese influences are prevalent everywhere.

The World Culinary Awards recently named Hanoi the world’s best culinary city, ahead of European stalwarts such as Rome and Barcelona. Everything I taste backs that up, including at Bánh Tráng Tr ộn, where I opt for beef jerky atop julienned green mango, coriander, chili oil, toasted peanuts and fried shallots. It’s surprisingly refreshing on this humid day. At Bánh Mì B+, small baguette sandwiches are filled with pork, pickled carrots and daikon. For dessert, I get chuoi chien, a.k.a. fried banana, served hot from a small stand on a crowded street corner.

I’m ready for a ngủ trưa, the Vietnamese equivalent of a siesta, but the Temple of Literature inspires a second wind. Among the country’s estimated 17,000 temples and pagodas, this ancient structure, a UNESCO World Heritage site, served as Vietnam’s first university. Built in 1070, it has withstood multiple wars and restorations yet retains its original architecture.

Soirée Evening

Lorsque l’humidité accablante commence à se dissiper, je file vers le Manzi Art Space, un pôle créatif niché dans une jolie villa française des années 1930. Sa collection compte un mélange éclectique de peintures à l’huile, d’illustrations et de photographies d’artistes vietnamiens établis et émergents que je pourrais passer des heures à contempler. Mais, comme j’ai promis un souvenir à mes enfants, je repars explorer les rues étroites et les boutiques d’artisans du vieux Hanoï.

Après toutes mes dégustations, j’y vais léger pour le souper chez Cha Ca Tan Tan, où les touristes se font rares. Pas étonnant, puisqu’il faut traverser un long couloir et gravir plusieurs étages pour trouver l’entrée. Une soirée ici, c’est comme un souper chez des amis : la musique rock résonne dans la cuisine à aire ouverte, et les convives trinquent joyeusement en enfilant les shooters. Je commande le cha ca, un classique hanoïen de poisson-chat au curcuma avec vermicelles, herbes fraîches, piment et pâte de crevettes fermentée.

En retournant vers l’hôtel, je me sens revigorée même si je me suis réveillée aux aurores. Il règne dans la ville une énergie aussi relax qu’effervescente. Entre les étals de fruits colorés qui bordent les rues, les effluves de viande grillée, le goût corsé et sucré du café, le concert de klaxons et les rires d’enfants, Hanoï enivre tous les sens… dans le meilleur sens qui soit. | As the oppressive humidity starts to lift, I head to one of Hanoi’s longtime creative hubs, Manzi Art Space, housed in a charming 1930s French villa. Its eclectic collection of works by emerging and established Vietnamese artists lures me in. I could spend hours admiring the oil paintings, illustrations and photography, but I’ve promised my kids a souvenir, so I venture down the narrow streets of the Old Quarter, stopping at some artisan shops along the way.

06 Installé dans une villa reconvertie, le Manzi Art Space accueille des expos d’art indépendant, des ateliers, des spectacles de danse et un cafébar chaleureux. | In a villa-turned-venue, Manzi Art Space hosts indie art exhibitions, workshops, dance performances and a homey café and bar.

Dinner is light following my afternoon of taste-testing. With its entrance hidden down a long corridor and up several flights of stairs, you won’t find many tourists at Cha Ca Tan Tan. Eating here is like attending a casual dinner party at a friend’s apartment, with rock music blaring from the open kitchen and guests joyfully toasting each other and downing shots. I order cha ca, Hanoi’s signature dish of turmeric-marinated catfish, served with vermicelli, fresh herbs, chili and fermented shrimp paste.

As I walk back to the hotel, I’m invigorated despite my early wake-up call. There’s an energy here that’s both frenzied and relaxed. Between the bursts of colourful fruit stalls lining the streets, wafts of sizzling meat, the bold-yet-sweet taste of coffee and the hoots of horns and schoolchildren at play, Hanoi has put me into sensory overload in the best way possible. 

OÙ SÉJOURNER WHERE TO STAY

SOFITEL LEGEND METROPOLE HANOI

Construit en 1901, le Sofitel Legend Metropole allie style colonial français et commodités modernes. Son bunker a protégé Joan Baez et Jane Fonda des raids aériens pendant la guerre du Vietnam. Visitez-le lors d’un tour guidé en compagnie de l’historien de l’hôtel. French colonial style meets modern amenities at Sofitel Legend Metropole, dating back to 1901. Visit its bomb shelter, which protected Joan Baez and Jane Fonda from air raids during the Vietnam War, on a tour hosted by the hotel’s historian.

Suivez une étoile… et laissez la magie vous guider.

Le Star PrincessMD, dernier joyau de la flotte PrincessMD, vous ouvre les portes des destinations les plus spectaculaires au monde. Admirez l’océan à perte de vue depuis la majestueuse Piazza, détendez-vous sous l’éclatant Dome – havre baigné de lumière le jour et scène magique le soir – et savourez des moments de pure détente au Lotus SpaMD.

En Alaska, assistez au spectacle des glaciers et des baleines. Dans les Caraïbes, réveillez-vous face aux eaux turquoise et aux plages immaculées, où l’aventure vous attend à chaque détour.

Avec Princess, l’émerveillement n’a pas de limites. Explorez le monde à bord d’une étoile comme nulle autre.

JUSQU’À JUSQU’À

DE RABAIS D’ÉCONOMIES INSTANTANÉES

3 e et 4 e passagers gratuits

Dépôts de 99 $

Contactez votre conseiller en voyages Ensemble pour plus de détails.

*Consultez votre conseiller en voyages pour connaître les modalités, conditions et définitions applicables à toutes les réservations et à l’offre à durée limitée. Princess Cruises se réserve le droit de modifier ou de mettre à jour les conditions liées à la restauration spécialisée à tout moment, avec ou sans préavis aux passagers. L’offre est valable du jeudi 1er mai 2025 (minuit, heure du Pacifique) au lundi 30 juin 2025 (23 h 59, heure du Pacifique). © 2025, Princess Cruise Lines, Ltd. PrincessMD, MedallionClassMD, OceanMD et le logo Princess sont des marques de commerce de Princess Cruise Lines, Ltd. ou de ses sociétés affiliées. Tous droits réservés. Navires immatriculés aux Bermudes et au Royaume-Uni.

JE VOIS J’ENTENDS JE RESSENS

LA RUMEUR TRANQUILLE DU PORT

LE PLAISIR DE L’EXPLORATION

LA DESTINATION, C’EST VOUS

COMMUNIQUEZ AVEC VOTRE CONSEILLER EN VOYAGES ENSEMBLE POUR EN SAVOIR PLUS.

UNE DÉCOUVERTE MERVEILLEUSEMENT AUTHENTIQUE

L’expert de la Polynésie française

Communiquez avec votre conseiller en voyages Ensemble pour en savoir plus.

Montevideo

Entre quartiers labyrinthiques, plages fluviales et grillades asado bien fumantes, la capitale uruguayenne vaut le détour avant ou après une croisière. Rambling neighbourhoods, riverside beaches and sizzling asado cuisine make the Uruguayan capital a rewarding pre- or post-cruise destination.

URUGUAY

Montevideo, l’une des villes les plus sous-estimées d’Amérique du Sud, séduit par son mélange de charme, d’hospitalité et de saveurs. Avec ses 1,8 million d’habitants, la plus grande ville d’Uruguay se situe à l’embouchure du Río de la Plata, là où il se jette dans l’Atlantique et où l’air frais balaie les plages et espaces verts. L’architecture Art déco confère à la ville un cachet unique, tandis que son Mercado del Puerto propose certains des meilleurs steaks du continent. Une visite suffira à vous faire ressentir l’énergie qui règne dans ses rues, où le tango est toujours bien vivant.

Arguably one of South America’s most underrated cities, Montevideo is fascinating, friendly and delicious. With a population of about 1.8 million, Uruguay’s largest metropolis sits at the confluence of the wide Río de la Plata and the Atlantic Ocean, where an abundance of fresh air sweeps along numerous beaches and lush green expanses. Art deco architecture adds to the city’s charm, while the historic Mercado del Puerto serves some of the continent’s best steak. Witness that dynamic spirit spill onto the streets, where locals embrace Montevideo’s tango heritage.

MONTEVIDEO

INFOS CLÉS FAST FACTS

Monnaie | Currency

Peso uruguayen (UYU)

Uruguayan peso (UYU)

Langue | Language

Espagnol | Spanish

Pourboire | Tipping

10 % pour un excellent service. 10% for great service.

Température | Temperature

Température maximale moyenne allant de 24 °C (en janvier) à 11 °C (en juin).

Average daily highs range from around 24°C (January) to 11°C (June).

FAITS DIVERS | TRIVIA

Sports

Montevideo a accueilli tous les matchs de la première Coupe du Monde de la FIFA en 1930, dont la plupart ont eu lieu à l’Estadio Centenario. L’Uruguay a vaincu l’Argentine 4-2 en finale. | Montevideo hosted every match of the inaugural FIFA World Cup in 1930, with most games taking place at Estadio Centenario. Uruguay won the final against Argentina 4-2.

Musique |

Music

La Cumparsita, considérée comme l’hymne du tango, a été composée en 1917 par le musicien Gerardo Matos Rodríguez et jouée pour la première fois au Café La Giralda. | “La Cumparsita,” widely regarded as the anthem of tango, was composed in 1917 by local musician Gerardo Matos Rodríguez and played for the first time at Café La Giralda.

À DÉGUSTER EAT THIS

Asado

Les Uruguayens sont convaincus que leur capitale sert le meilleur bœuf. Pour en goûter, direction Cabaña Verónica au Mercado del Puerto, où l’on peut savourer des plats allant du bouvillon de lait (entrecôte) aux brochettes de lomo (filet mignon). Uruguayans swear that their capital offers the best beef. The best place to taste it? Head to Cabaña Verónica at Mercado del Puerto, where you can enjoy everything from baby beef (rib eye) to brochette de lomo (tenderloin skewers).

Gâteau chajá Chajá Cake

Le gâteau chajá, gourmandise uruguayenne par excellence, est à la fois onctueux, crémeux et décadent, avec ses couches de génoise à la vanille, sirop de pêche, meringues émiettées, crème fouettée et pêches sucrées. Dégustez-en une part au Chajá Bistró, tout près de Playa del Buceo. | The quintessential Uruguayan treat, chajá cake is luscious, creamy and indulgent, with layers of vanilla sponge cake, peach syrup, chopped meringue cookies, whipped cream and sweet peaches. You can try a slice at Chajá Bistró, just a few blocks from Playa del Buceo.

VUE PANORAMIQUE

ENJOY THE VIEW

La terrasse au 22e étage de l’Intendencia de Montevideo offre une vue imprenable sur la silhouette urbaine et le Río de la Plata au loin. Allez-y au coucher du soleil pour admirer la lumière dorée qui rayonne sur la ville. | Head to the 22ndfloor observation deck at Intendencia Montevideo to take in views over the skyline, stretching all the way to the Río de la Plata. Be sure to visit at sunset to bask in Montevideo’s glorious golden-hour light.

CHAQUE WEEK-END EVERY WEEKEND

D’abord apparu vers 1880 dans les salles de danse des milieux ouvriers de Montevideo et de Buenos Aires, le tango a ensuite conquis les hautes sphères de la société. Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir des Uruguayens le danser sur les places animées de la ville. Tango got its start around 1880 in the working-class dance halls of Montevideo and Buenos Aires before making its way into the upper echelons of society. These days, it’s not unusual to see Uruguayans dancing it in the city’s lively squares.

À NOTER AU CALENDRIER | MARK YOUR CALENDAR

Carnaval de Montevideo

Moins connu à l’international que son homologue brésilien, ce carnaval n’en est pas moins spectaculaire. Pendant plus de 40 jours, de la fin janvier à la mi-mars, Montevideo s’anime au rythme des défilés, des prestations musicales et des costumes flamboyants pour célébrer les racines autochtones, espagnoles et africaines du pays. | It may not have the same global reach as Brazil’s version, but this 40-day-plus event is just as exciting. Between late January and mid-March, Montevideo overflows with parades, music and dazzling costumes to celebrate Uruguay’s Indigenous, Spanish and African heritage.

EXPRESSION LOCALE LOCAL LINGO

¡Tá!

Même sans parler espagnol, vous sonnerez comme un Montévidéen de souche en ajoutant « ¡Tá! » (« Compris ») à votre vocabulaire. Ici, on l’utilise pour exprimer toutes sortes d’émotions, de la joie et l’excitation à la frustration. Even if you don’t speak Spanish, you can sound like a real Montevidean if you add ¡Tá! (“Got it”) to your patter. Locals use it to express just about any emotion — from happiness and excitement to frustration.

LE SAVIEZ-VOUS? DID YOU KNOW?

Parque del Prado

Avec ses 106 hectares de verdure, ce parc, qu’on surnomme parfois « les poumons de Montevideo », est le plus grand de la ville. Il abrite un jardin botanique ainsi qu’un joli ruisseau, le Miguelete. | Sometimes called the “lungs of Montevideo,” Parque del Prado is the city’s largest park, with 106 hectares of green space. It’s home to a botanical garden and the picturesque Miguelete Creek.

POUR SE RAFRAÎCHIR… IF YOU WANT TO COOL OFF…

Une journée à la plage Make it a Beach Day

Le Río de la Plata ressemble plus à un océan qu’à un fleuve. Voici trois de ses plus belles plages. | The Río de la Plata feels more like an ocean than a river. Here are three of its best beaches.

Playa Ramirez

À quelques pas du château et du parc d’attractions de Parque Rodó, ce croissant de sable aux eaux calmes et peu profondes est idéal pour les familles. | Just steps from the kidfriendly castle and amusement park of Parque Rodó, this crescent-shaped beach with calm, shallow waters is perfect for families.

Playa de los Pocitos

Passez la journée à nager et jouer au volleyball sur l’une des plages les plus prisées de Montevideo, qui s’étend sur plus de quatre kilomètres de sable blanc éclatant. | Spend the day swimming and playing volleyball at one of Montevideo’s most beloved beaches, stretching over four kilometres of dazzling white sands.

Playa Honda

Le surf, ça vous dit? Prenez votre planche et rendez-vous sur cette plage du quartier paisible de Punta Gorda, réputé pour ses vagues. | Ready to surf? Bring your board to this beach in Montevideo’s tranquil Punta Gorda district to ride the best waves in the city.

INCONTOURNABLE | CAN’T MISS

Estadio Centenario

Avec ses 60 000 places, le stade de Montevideo est le seul au monde à être reconnu comme monument historique du football mondial par la FIFA. Admirez l’emblématique Torre de los Homenajes, haute d’une centaine de mètres, avant de visiter le Museo del Fútbol, qui rend hommage aux légendes uruguayennes du soccer. | Montevideo’s 60,000-seat stadium is the only one in the world recognized by FIFA as a Historical Monument of World Football. Walk beneath the iconic 100-metre-high Tower of Tributes before touring the on-site Museo del Fútbol, which includes statues of Uruguay’s soccer heroes.

SOUVENIR THE SOUVENIR

Calebasse à maté Maté Gourd

En Uruguay, le maté est bien plus qu’un simple thé, c’est un rituel, souvent partagé entre amis. Sa méthode de consommation fait tout son charme : il se boit à la bombilla (paille en métal), dans une calebasse ou une tasse recouverte de cuir. In Uruguay, maté is more than just tea — it’s a ritual, often enjoyed communally among friends. The drink is heightened by the method of delivery: sipped through a bombilla (metal straw) from a lovely gourd or a leather mug.

POUR LES GENS PRESSÉS IF YOU’RE PRESSED FOR TIME

La Rambla

Vous pouvez voir beaucoup en quelques heures seulement en louant un vélo et en parcourant les 22 kilomètres de la promenade La Rambla. Vaste, elle longe le Río de la Plata et traverse certains des plus beaux quartiers de la ville. | You can see a lot in just a couple hours by renting a bike and pedaling along the 22-kilometre La Rambla promenade. The broad boardwalk traces the Río de la Plata, passing through some of the city’s most beautiful neighbourhoods.

OÙ SÉJOURNER WHERE TO STAY

Sofitel Montevideo

Casino Carrasco and Spa

Datant de 1921, cette élégante bâtisse de style Belle Époque occupe les rives du Río de la Plata, à Carrasco. Après une visite des boutiques et galeries des alentours, regagnez votre suite Opera avec vue panoramique sur la ville. This 1921 belle époque beauty is set on the shores of the Río de la Plata in the Carrasco neighbourhood. After browsing the nearby boutiques and galleries, retire to an opera suite, which offers 360-degree views of the city.

Hotel Montevideo

Situé à Pocitos, un quartier aux nombreux palmiers, cet hôtel cinq étoiles offre une parfaite fusion entre l’intérieur et l’extérieur, grâce à des balcons privés, des fenêtres pleine hauteur et une piscine sur le toit. Nestled in the palm tree-lined neighbourhood of Pocitos, this five-star property seamlessly blends indoor and outdoor living, thanks to private balconies, floor-to-ceiling windows and a rooftop pool.

UNE NOUVELLE ÈRE D’AVENTURE

Plus grande, plus audacieuse et remplie d’excitation : la classe Icon révolutionne les vacances! Profitez du Category 6, le plus grand parc aquatique en mer, ou lancez-vous le défi de haute voltige du Crown’s Edge MS Enfants, parents, famille élargie… tout le monde peut s’amuser avec du divertissement de haut calibre et des activités qui feront monter l’adrénaline. Envie de vous régaler? Faites le tour du monde en cuisine avec plus de 40 restaurants et bars, des plats raffinés aux casse-croûtes gourmands. Et quand vient le temps de relaxer, profitez de cabines pensées pour tous les types de voyageurs, des suites ultra luxueuses aux chambres douillettes avec une vue spectaculaire. Bienvenue dans l’ère Icon, où chaque moment est digne d’une célébration!

Contactez votre conseiller en voyages Ensemble pour connaître les détails ou pour réserver.

Toutes les caractéristiques des navires et les expériences sont sous réserve de modifications sans préavis. Perfect Day et CocoCay sont des marques de commerce de Royal Caribbean. © 2025 Royal Caribbean Cruises Ltd. Navires immatriculés aux Bahamas. 25018938 • 05/03/2025
Parc aquatique Category 6
Icon of the Seas et Perfect Day at CocoCay, Bahamas Crown’s Edge MS

Voyagez mieux

Travel Better

Merci d’avoir voyagé avec nous dans le dernier numéro du magazine Départ d’Ensemble. Passez des pages à la réalité en commençant à planifier votre prochain voyage avec votre conseiller en voyages Ensemble. | Thank you for travelling with us in the latest issue of  Départ  by Ensemble. Start planning your next journey — beyond these pages — with your trusted Ensemble travel advisor.

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.
Depart-Volume-10 by Ensemble - Issuu