viti-vinicoles.
CAVE :
Une cave est un lieu clos, généralement en sous-sol où l’on stocke les bouteilles de vin. Cela permet de mieux les conserver et d’améliorer leur qualité par le vieillissement.
CAVEAU :
Un caveau est un lieu de vente du vin. Il s’agit généralement d’une petite cave ou un local qui sert aussi à la dégustation.
CHAI :
Un chai est un lieu où se déroule la vinification depuis les vendanges jusqu’à la mise en bouteille. On y entrepose les fûts.
CLIMAT :
Un climat est le terme spécifiquement bourguignon pour exprimer le terroir viticole.Ce terme désigne une parcelle de vigne soigneusement délimitée depuis des siècles, qui possède son nom, son histoire, son goût et sa place dans la hiérarchie des crus. La production de chaque climat est vinifiée séparément, à partir d’un seul cépage, et le vin ainsi produit prend le nom du climat dont il est issu.
Les climats de Bourgogne sont inscrits depuis 2015 sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
CLOS :
Un clos est une parcelle de vigne entourée de murs, avec une orientation spécifique et dédiée à un cépage particulier. Cette forme particulière de parcelle associée à l’architecture est spécifique à la Bourgogne, et surtout à l’Est autour de Beaune.
DOMAINE :
Un domaine est une exploitation viti-vinicole: un territoire de production de vin, constitué de vignes et d’infrastructures permettant la vinification et la vente du vin. Ce terme est utilisé dans la vallée du Rhône et en Bourgogne.
TERROIR :
Un terroir est l’ensemble des éléments naturels (géographiques, géologiques, pédologiques, végétaux, climatiques) combinés aux savoir-faire des hommes et des femmes. Il s’exprime à travers la vigne plantée là pour donner un vin typique, qui est impossible à reproduire sans toutes ces conditions.
VIGNOBLE :
Le vignoble est une parcelle de terrain cultivée pour produire du raisin (sens 1: vigne). Le vignoble est un ensemble de parcelles dans une région précise et produisant un même type de vin (sens 2: cru)..
APPELLATION VINICOLE:
Une appellation vinicole est un terme désignant un label décerné selon la provenance des cépages et ou des procédés de fabrication spécifiques.
VIN DE FRANCE:
Vin de France est une appellation donnée à un vin ni d’AOP, ni d’une IGP. Le caractère très vague de cette appellation n’est bien sûr pas très engageant et est donc très rarement mise en avant.
VIN IGP: INDICATION GÉOGRAPHIQUE PROTÉGÉE:
Vin IGP est une certification donnée à un mélange de vins d’une région précise. Cette appellation est apparue en 2011 pour remplacer l’ancienne appellation “vin de pays”.
VIN AOC: APPELLATION D’ORIGINE CONTRÔLÉE:
Vin AOC est une certification française donnée à un vin produit dans un vignoble qui répond aux normes strictes du cahier des charges établies par l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité). Cette appellation existe depuis le décret-loi français de 1935. Elle repose sur la reconnaissance de la qualité d’un terroir. La Bourgogne compte à elle seule une centaine d’AOC. Elle est la région de France la plus riche en AOC.
VIN AOP: APPELLATION D’ORIGINE PROTÉGÉE:
Vin AOP est une certification européenne donnée à un vin produit selon la réglementation européenne. Cette appellation vient remplacer l’appellation française AOC en 2009.Cependant les vins français peuvent encore être vendus sous l’étiquette AOC à condition d’obtenir l’AOP. A noter que les critères de qualité de l’AOP sont supérieurs aux critères de qualité de l’ancienne AOC.
LA PYRAMIDE DES APPELLATIONS DES VINS DE CHABLIS :
Petit Chablis :
Appellation Village du vignoble de Chablis qui peut être produite sur l’ensemble des communes du Chablisien.
Chablis :
Appellation Village du vignoble de Chablis produite seulement dans les communes suivantes : Beines, Béru, Chablis, Fyé, Milly, Poinchy,La Chapelle-Vaupelteigne, Chemilly-sur-Serein, Chichée, Collan, Courgis, Fleys, Fontenay-Près-Chablis, Lignorelles, Ligny-le-Châtel, Maligny, Poilly-surSerein, Préhy, Villy et Viviers.
Chablis Premier Cru :
Appellation Premier Cru du vignoble de Chablis qui comporte 40 Climats classés en Premier Cru, dont 17 principaux. On retrouve ces climats dans les communes suivantes : Beines, Chablis, La Chapelle-Vaupelteigne, Chichée, Courgis, Fleys, Fontenay-Près-Chablis,Fyé, Maligny, Milly, Poinchy.
Chablis Grand Cru :
Appellation Grand Cru du vignoble de Chablis se compose de 7 Climats : Blanchot, Bougros, Les Clos, Grenouilles, Preuses, Valmur, Vaudésir. On retrouve ces climats uniquement à Chablis même, et deux villages: Fyé et Poinchy.
LA PYRAMIDE DES AOC:
Appellation régionale: Les appellations régionales recouvrent tout un vignoble à l’échelle d’une région.
Appellation village: Les appellations communales sont limitées à une commune, ou à un petit nombre de communes.
Les grands crus: Cette appellation au sommet de la pyramide se retrouve uniquement dans trois régions françaises: la Bourgogne, la Champagne et l’Alsace.
LA PYRAMIDE DES AOC DE BOURGOGNE:
Appellation régionale: Elle concerne plus de la moitié de la production et se répartie sur 23 AOC.
Appellation village: Elle représente 36 % de la production répartie sur 44 AOC.
Premiers crus: Ils participent à 10% de la production. Ils sont au total 684 Premiers Crus.
Chablis
Chablis Grand cru
Chablis Premier cru
A N N E X E S
La Bourgogne est connue pour être un pays de pierre. La pierre de Bourgogne se décline en plus de 70 variétés de pierres issues de 5 bassins principaux: le bassin Tonnerrois(sur les terres des vins de chablis, avec les pierres de Massangis et d'Anstrude), le bassin de la Côte, (entre Nuits St Georges et Châlon sur Saône, avec les pierres de Corton, Comblanchien et Chassagne), le bassin Mâconnais (au sud de la Bourgogne avec les pierres de Buxy et Saint Martin), le bassin Châtillonnais (au nord de Dijon avec les pierres de Chanceaux, Poiseul, Lanvignes), et le bassin Nivernais (entre Nevers et Cosne-sur-Loire avec les pierres de Verger, Garchy et Donzy).
Ainsi le choix de pierre locale est immense, cependant pour la voirie toutes ces pierres ne sont pas recommandées. Il faut en effet privilégier une pierre dure, telle que la pierre de Comblanchien. Cette dernière est la pierre dure par excellence en Bourgogne, qui est ainsi la référence en termes de voirie.
Le Comblanchien est une pierre calcaire à grain très fin, dont le lieu d’extraction est la ville de Comblanchien située à une 100 de km de Chablis. Son âge géologique est l’ère Jurassique - étage Bathonien moyen, soit 160 millions d’années). Cette pierre a une masse volumique supérieure à 2600 kg / m3, avec une porosité inférieure à 1%. De plus, aucune altération au gel n’est observée après 240 cycles de gel/dégel.
En parallèle, il existe plusieurs finitions, certaines anti-glisses pour la voirie telle que bouchardée et flammée. Les formats stars de la voirie sont les pavés cubiques d’une dizaine de centimètres de côté.
La Bourgogne Franche-Comté est une région sylvicole très riche. Son essence principale est le chêne, comprenant le chêne pédonculé et sessile. Elle dispose d’un stock sur pied de 145 millions de m3, ce qui fait d’elle la première région française. La ressource est donc très abondante mais aussi de qualité.
Le chêne de Bourgogne est un bois dense lourd, au fil droit et régulier. Il a un grain moyen qui peut-être fin à grossier, avec des zones poreuses. Son aubier est clair, peu épais et doit être traité. Son duramen, quant à lui varie de brun blanc à brun foncé. A noter que sa couleur fonce avec la patine du temps.
Le chêne est reconnu pour sa polyvalence d’utilisation: tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, tant en construction, qu’en aménagement et mobilier. En effet, sa classe d’utilisation est la classe 3: il est donc utilisable à l’extérieur mais hors contact direct avec le sol.
D’un côté,il peut être utilisé à l’état naturel pour les aménagements extérieurs, dont le mobilier et la signalisation. Il nécessitera simplement d’être surélevé du sol, mais aussi purgé de son aubier pour atteindre une longévité de 10 à 50 ans.
De l’autre côté, le chêne est également très adapté à la construction. C’est un bois se travaillant bien, se fendant bien, de bonne densité et de fortes propriétés mécaniques. Il est considéré comme d’excellente qualité parmi les bois courants européens.
De plus, la richesse de ce bois en tanins le rend durable face aux champignons et insectes xylophages. Il est aussi moyennement durable face aux termites (dans certaine situation, l’essence est traitée par imprégnation).
En parallèle, la viticulture est sensiblement liée à ce bois de Bourgogne. En effet, les tonneaux sont majoritairement faits de chêne, en raison du tanin. Cette substance essentielle dans la vinification.
Le béton des vignes, un béton extrudé, fibré et dosé à 350 kg, est un matériau très intéressant pour la viticulture, plus précisément pour ses chemins.
D’un côté, il facilite concrètement le travail des vignerons : une grande rigidité qui permet une bonne répartition des charges sur le sol, et un profil canalisant les eaux de ruissellement. Ce dernier rend les fossés inutiles et avec eux les passages « busés » destinés à permettre l’accès aux parcelles. Ainsi la limite des champs est ramenée au ras de la chaussée, laissant de ce fait plus de place à la surface cultivable.
De l’autre côté, ce béton réalisé de teinte claire, s’harmonise parfaitement avec la couleur des sols du Chablisien. Ce dernier est composé de calcaire à tonalité blanchâtre. Ce matériau s’intègre donc pleinement dans ce paysage viticole, il peut même participé à sa valorisation.
A noter que la finition du béton peut-être adaptée aux caractéristiques topographiques. En effet, si la dénivellation est faible on préférera un simple béton balayé. Dans le cas contraire, avec une forte dénivellation il vaudra mieux opter pour une finition particulière: des chevrons en forme d’arêtes de poisson. Cela améliore l’adhérence des engins agricoles.
En parallèle, il est vrai que le béton représente un coût par rapport à d’autres revêtements. Cependant il le compense largement par sa remarquable durabilité. En effet, la société Pass l’a démontré par toutes ces réalisations de « chemin de vigne » dans la plupart dans grands terroirs viticoles de l’Est, depuis la fin des années 1980.
Fiche signalétique.
La table d’orientation La borne
Fiche mobiliers.
Le totem La carte
La banquette Le banc
La table Le poubelle
Jocelyne LORIN
Habitante d’Irancy
Nous avons rencontré Jocelyne le lundi 2 octobre, lors de notre visite du village. Par la même occasion, nous avons également échangé avec son voisin et l’adjoint au maire d’Irancy, par la même occasion.
- A Saint-Bris, Les maisons sont plus grandes et plus belles. Elles ont de grandes cours. Alors qu’à Irancy, ils sont les uns sur les autres, d’après ses dires.
- « Y’a des caves, y’a pas de jardins, de terrains. »
« Toutes les maisons ont des caves, toutes, de belles caves. C’était pour le vin mon petit. »
- Aujourd’hui essentiellement de la vigne à Irancy, mais avant il y avait aussi des cerisiers. Le vin rapporte plus (exemple le cas de son père).
« On avait des bêtes, des vaches, y’a plus rien du tout. Uniquement le vin, le vin. »
-Avant le vin montait directement à Paris en fût (le cas de son grand-père). Plus tard, ils ont commencé à vendre à la bouteille, car plus rentable (le cas de son père).
- La récolte de cette année est super grâce à la météo, ils viennent de finir les vidanges.
- « Ça sent bon le vin, hein? »
- Souflot, l’architecte du Panthéon, est né ici. Il y a sa maison dans la rue principale, à qui il a donné son nom.
- « Y’a pas de commerces ici. »
« Ce village y’avait tout, y’avait boucherie, boulangerie, des cafés, maintenant ça c’est terminé. » Polémique : le dernier café du village a été transformé en restaurant. Il était également le dépositaire du pain.
« Ça fait un baron dans le village. » « On se retrouvait tous là. » « Pendant le covid il a même pas fait à manger pour nous. »
« Y’a plus rien rien, y’a plus d’école. » « Bah tu sais l’école y’avait plus de gamin et c’est lui qui a fichu un peu la pagaille. »
- « On a un ATAKA à 2 km donc ça va moi je conduis mais bientôt je ne vais plus pouvoir conduire non plus. »
- « Y’a quelqu’un qui a dit le pays est mort, moi je suis pas d’accord. Y’a toujours encore des petites
choses de faites, on se réunit quand même souvent. Y’a quand même une vie si tu veux. »
« On se réunit les uns chez les autres. »
Le lavoir a été transformé en salle des fêtes, et une halle a été construite à côté.
« On fait des fêtes, des repas chacun ramène à manger. C’est souvent. »
Le 14 juillet c’est place de la mairie.
« Ici tout est bon pour boire un coup. »
« Faut pas quitter ces pays là sans les avoir goûter! »
« Ici on est conviviales, on est bourgignon. »
- Lors de la dernière Saint-Vincent, il y avait des photos du village affichées dans celui-ci.
« Il est jolie, il est beau le village hein? »
« Y’a beaucoup de gens qui arrivent là bas et qui achètent une maison. »
- « Y’a beaucoup de maisons à vendre, bah oui y’a beaucoup de gens qui sont morts. »
- « Pas trop de maisons à rénover, tu sais tous ces gens ont du fric, tous ces vignerons ils retapent et ils vendent ou ils louent. »
- « Je connais toutes les maisons d’Irancy oui oui oui. »
- Les enfants habitent loin et prennent peu soin des maisons.
« Maisons secondaires pas trop pas trop, y’en a y’en a. »
- Est-il difficile de s’intégrer? « Les gens sont très sympa ici. »
« On t’accepte et tout, mais si jamais tu viens pour acheter (vignes)... »
La vigne est léguée de père en fils, mais parfois problème quand il n’y a pas de fils par exemple.
ARRIVÉE DU VOISIN
- Le voisin est un parisien qui a acheté une maison dans le village.
- « Le drame c’était l’histoire du café, ça a commencé comme ça. »
Avant: 2 cafés, 1 boulangerie, 1 boucherie, 3 épiceries, 1 école
« Je suis là depuis 35 ans et y’avait déjà plus rien. »
- « Y’a beaucoup de parisiens, beaucoup pour la retraite. »
« On fait un bout là-bas (Paris) et après on vient là. »
- Il ressent encore parfois qu’il n’est pas d’Irancy. « Ça ressort des fois. »
- « Les viticulteurs y’en a de moins en moins, la population change. »
- Polémique: Un architecte parisien s’est installé dans une maison qu’il a rénové avec des couleurs un peu différentes d’ici. « Ça a beaucoup choqué! »
- « On habitait à Joingny avant, on montait bossé à Paris comme ça, et là on s’est dit tient si on s’écartait de Paris pour venir habiter là parce que le coin était super. »
« On aime bien la nature, dès qu’on sort on aime bien la moto et le vélo et même à pied on fait de superbes balades. »
Il y a une balade qui se nomme le tour d’Irancy. Elle passe dans les vignes sur 6 km.
« Faut monter au poteau! La route qui serpente la sortie d’Irancy à cette heure là avec le soleil ça claque. »
« Y’a un petit parking, une table d’orientation, des tables aménagées, quelques sapins et vous voyez tout. »
- Le lien entre tous les villages est le vin. Les familles ont des terres dans un peu tous les villages autour (exemple Saint-Bris).
Il y a les grandes familles historiques et les familles qui viennent gratter/graviter autour.
- D’après lui Tonnerre, Joigny... sont « moches ». Il y avait beaucoup d’emplois à Joigny avant, maintenant il n’y a plus rien. Cependant le coeur de ville est magnifique, mais plus entretenu.
« Les gens ne veulent plus habiter les coeurs historiques sans cours. »
« Depuis le covid, depuis 2022-21 ils veulent des maisons avec des extérieurs. »
- « Du côté de Pommard, Beaune, là toutes les maisons sont retapées, des belles pierres. »
ARRIVÉE DE L’ADJOINT DU MAIRE
- Ils ont installé un système de vélos électriques sur les 23 villages (COM d’agglo ?). C’est un service de location à la journée ou au mois. Il y a aussi la possibilté d’un abonnement annuel (installation du chargeur à la maison).
« C’est pas mal utilisé. » « Super bien pour les touristes! »
« Y’a beaucoup de vélo quand même. »
-Helena, une étudiante en architecture, a fait un projet sur Irancy (pas plus d’informations).
Marion AILLOUD
Chargée d’accueil et de dégustation à la cité des Climats et des Vins de Chablis.
Nous avons discuté avec Marion le mardi 2 octobre, lors de notre visite de la cité de Climats et des Vins de Chablis.
Après ces études en oenologie, elle s’est installée dans la région. Elle vit depuis maintenant trois entre Irancy et Auxerre.
- Elle a fait son mémoire sur Chambéry, sur la route du fromage (on a son contact si on veut lui demander).
- Elle conseille à ses clients du musée d’aller voir Irancy et Chitry comme village viticole. Elle explique qu’Irancy est un amphithéâtre de vigne.
- Il n’y a pas beaucoup de logement à Chablis, à part quelques hôtels, elle trouve que ça manque.
- Elle a un projet de création d’un gîte dans la région. Elle cherche donc les endroits à vendre. Elle a trouvé une ancienne synagogue à vendre à Chablis (photo sur LeBonCoin).
- Elle nous a appris les métiers liés aux vins :
Vignerons indépendants : vignerons qui font tout de A à Z.
Viticulteurs : ceux qui sont dans les champs.
Négociants : ceux qui vont acheter à tous les viticulteurs et font leurs vins de leurs côtés.
Coopérative : plein de viticulteurs qui mettent dans une cagnotte commune.
Sylvie DE OLIVEIRA
Viticultrice et habitante de Fontenay-Près-Chablis.
Nous avons croisé Sylvie le mardi 2 octobre, lors de notre visite du village.
- Il y a la boulangerie de Maligny qui fait une tournée, c’est une dame qui passe pour donner le pain. Les acheteurs paient le pain par mois avec une facture.
- Il y a très peu de maisons abandonnées dans le village : « Quand y’en a une, tout le monde saute dessus ».
- Ils surnomment le village de « Petit Monaco » : chiffre d’affaire élevé (beaucoup de viticulteurs et aucun chômeur) mais Flyés est passé devant.
- Bus qui viennent pour l’école primaire et le collège « que pour le scolaire », pas le week-end. Il y a un collège à Chablis et à Tonnerre. Quand les enfants allaient au collège à Tonnerre il fallait prendre deux bus (un bus pour Chablis et un bus pour Tonnerre).
- Elle connait tout le monde et en ce moment ils préparent leur Saint-Vincent tournante de 2025. « Nous, à Fontenay, on est très soudé quand y’a une manifestation ». Ils sont 130 dans le village et presque 50 à s’occuper de la Saint-Vincent. « C’est un truc qui est très important, il y a la sécurité et tout ».
« On veut faire notre Saint-Vincent à Fontenay, cette année Fyé n’a pas de place donc ils l’a font à Auxerre. »
La fête accueille 750 personnes. C’est 170 euros par personne. On peut boire et manger sur place. Il y a un bal le soir. Ils vendent des articles (des verres…).
Tout Fontenay va être fermé, les gens viennent par leur propre moyen et il y aura des cars pour les recevoir. Les gens font une visite de tout le village qui sera décoré. (Elle nous a montré des photos « confidentielles »).
Ça va être décoré sur le thème de l’exportation, plusieurs pays. Création d’une tour Eiffel, un « Hollywood », un ours, beaucoup de fleurs, une tour de pise, un coq, un moulin rouge, un ballon de rugby…
« Tout est prévu pour déplacer, monter, démonter… », « Il y a des ateliers tous les samedis pour préparer, atelier bois, atelier fer… ». Mais c’est un « secret ».
Vincent et Isabelle GALOIS
Viticulteurs.
Nous avons partagé un moment avec le couple Galois le mardi 3 octobre. Ils nous ont invités à échanger sur le village en compagnie d’un collègue, habitant de Chablis et la mairesse de Lignorelles, Marlène PAUTRÉ..
- « Les villages de la Côte sont très affectés par les vignes, ils ne peuvent pas se développer. »
- « Le problème d’Irancy, c’est très joli comme village mais j’aimerais pas y habiter. »
- « Même au niveau des loyers c’est impressionant Chablis. »
- « On est un peu coincé, on a ni carte communale, ni PLU. On dépent du réglement national d’urbanisme. Ces monsieurs, les parisiens qui nous ont pondus ça comme d’habitude. Ils n’ont aucune notion des problèmes des petits villages et ils ne veulent pas de ce qu’ils appellent des dents creuses. Donc maintenant, tu as un permis de construire que si le terrain d’à côté est déjà construit. »
« Si ton projet est à plus de 100 mètres de la dernière maison t’es voilou. »
Les seules possibiltés d’extension dans le village sont au niveau de la rue Saint-Jacques et le chemin de la Tuilerie. Les réseaux sont déjà en place mais tous les demandes ont été refusées pour l’instant.
Ainsi les possibilités d’extension sont très limitées, alors rajouter des exigences esthétiques « C’est la fin de tout. »
- « Les terres c’est quand même notre outil de travail. »
- La commune essaye de faire 2 terrains à bâtir en ce moment (première fois depuis 30 ans). L’objectif serait d’augmenter la population « Ça fait toujours du bien d’avoir du sang frais dans une commune. »
- « Maintenant l’école c’est Maligny, le collège c’est Chablis, le lycée Tonnerre ou Auxerre, l’hôpital Auxerre ou Tonnerre. »
«Moi j’ai fait tout ma primaire ici.»
Ils ont fait un regroupement de communes: Vigny, La Chapelle, Maligny. Au départ, ils ont conservés les différentes écoles, on était sur un système de multi-sites. Cela entraine toute une gestion des bus et cela était assez coûteux. Ensuite, ils ont décidé de faire des travaux à Maligny pour acceuillir
tous les écoles.
« Les instites ne veulent plus travailler toutes seules. »
- «Bonne équipe de médecins sur Chablis dans une grande structure moche.»
- « Le Chablisien ça tire. »
« Beaucoup de parisiens. »
- « Quand j’étais gamine, adolescente, jeune fille on avait une épicerie, elle faisait épicerie café et pompe à essence. »
- « Chablis c’est un confort de vie. T’as le coiffeur, les boulangers, les bouchers, le traiteur... Je suis allé à pied à intermarché avec ma fille. »
« Si non faut prendre la voiture. »
« Chablis c’est très étendu. »
« C’est tout le temps ouvert. »
- « Y’a plusieurs choses déjà, y’a la loi qui n’est pas très favorable, y’a des gens qui ont des moyens qui ont pas besoin de rentabiliser leur argent. »
Elle même mauvais exemple elle a acheté la grange à côté pour qu’il n’y est personne, donc elle ne l’utilise pas.
« Je l’ai acheté mais je n’en ai pas besoin. »
- Quand t’es en coeur de village tu travailles avec l’existant, tout est au milimètre, pour l’achat du pressoir par exemple.
- « Quand les gens ils peuvent, ils achètent leur quartier. »
« On garde les maisons en stand-by au cas où on en ai besoin. »
- « Ah non non c’est pas des rbnb. »
C’est plutôt des locations longues (des locotaires qu’ils critiquent).
« Le gros besoin c’est les salariés. Faut savoir qu’on emploi beaucoup et le problème c’est de loger les salariés. »
« Les Gouda ils ont acheté tout un quartier, ils peuvent y loger leurs employés. C’est donc une manière de recruter. »
- Aujourd’hui l’origine des salariés est très variées (Espagne, Italie, Sénégal).
- « On a fait la mairie dans l’ancien préau. Donc l’ancienne salle de la mairie est innocupée. Vu que y ‘a un grenier qui est vide on voudrait foutre les archives dans le grenier et réaménager ça en logement pour le louer. »
- « Des maisons vides, y’a peu de résidences secondaires. Y’a des gens qui ont des attaches familliales ici et qui reviennent soit comme des poulets à partir du mois de mai jusqu’octobre, soit qui viennent pour de grands weekends pour des réunions de familles parce qu’en région parisienne ils ont pas la place. »
Il garde parfois juste pour avoir des terrains de passage pour des livraisons par exemple. « Quand on a on a. »
« Ils attendent que ça s’écroule pour se décider à le vendre. » (problème de sucession)
« C’est un bien et puis c’est la maison de famille. »
« Notion de terre, de propriété, issue du monde agricole. »
« La terre c’est la terre. »
« C’est rassurant, c’est palpable. »
Mais cela peut-être coûteux « peut-être un cadeau empoisonné »: perd en valeur avec le temps + taxe foncière à payer + entretien/rénovation.
- Il est compliqué d’acheter sur Chablis, c’est très demandé. Leur collègue y vit.
- « Si les gens seraient dans le besoin, le problème serait régler. Les gens ne sont pas vraiment dans le besoin donc ils gardent leurs maisons. »
« Mes petits enfants peut-être. »
- Irancy : « Je viendrais jamais vivre là parce que tu ne vois jamais le soleil. »
« C’est un truc à finir déprimer. »
« C’est beau ces petits villages un peu médiévaux mais t’as pas de place de stationnement, t’as pas de luminosité dans l’habitat. »
- « Les villages pas très attractifs, pas de commerce. »
- « Pour beaucoup de personne la rénovation fait peur. »
« Dans les vielles maisons, les cloisons font 50, y’a toujours des surprises. Dès que t’attaque les travaux, tu comptes 10% de marge. »
Mais il y a des problèmes aussi avec les nouvelles constructions (standardisées). L’exemple de la nouvelle maison avec des soucis de moisissure, humidité et d’isolation. Elles sont moins adaptées à cet environnement.
- Il faut faire attention à la nature du sol avant de construire, surtout pour les caves.
« À Lignorelles, toutes les vielles maisons ont un puit, ce n’est pas pour rien. »
- « Les touristes ils passent, ils ne s’arrêtent pas. Y’a des vélos qui montent, ceux qui ont le courage de prendre la côte. »
« Les touristes vont chez le vigneron qu’ils savent qu’il a du bon vin. »
« Mon père il avait beaucoup de passage, il avait toujours les portes ouvertes et les gens ils passaient, ils voyaient la première maison fleurie et ils se disaient vient on s’arrête là.»
« On a la chance d’avoir un produit phare. » Il n’y a pas beaucoup de maisons fleuries sur la grande rue.
« Sur toutes la longueur du pays t’as 5 maisons fleuries, ça fait fait quand même pas beaucoup. »
« Dans nos villages viticoles, le Chablis t’en entend parler aux 4 coins du monde et t’arrives là un truc minable, mais minable de chez minable. »
« Ce qui surprend souvent c’est que c’est petit. »
- « C’est plutôt joli et vivant Chablis. Y’a eu de gros efforts de faits. Ah non c’est vraiment juste la rue principale. »
L’entretien des espaces verts, autour de Chablis, n’est pas fait.
« On renvoit pas une belle image. »
- D’après la mairesse, les mairies affrontent 3 problèmes: la loi, le non-engagement des habitants
Les taxes foncières vont augmentées si les habitants ne participent pas, afin de payer l’entretien (le cautonnier vient pour le moment une semaine sur deux).
« Faut que tout le monde mette la main à la pate. »
Il y des conflits d’usage (exemple les chemins communaux).
« Les gens ne savent plus donner au collectif. »
Il commence aussi à avoir des problèmes de vols.
- « Il nous faut la place et pour le hangar et pour tourner avec le tracteur. »
« On cherche à optimiser , mais à l’intérieur du village c’est difficile. »
« Qu’est ce qu’il s’est embété à rénover.»
« Les coeurs de villages ne sont plus adaptés, mais on veut garder le charme de l’ancien. »
- « On fait des hangars en tôle, bon ouai pourquoi pas. Crois-tu qu’il viendrait à l’idée à certains propriétaires de végétaliser un petit peu.»
« C’est pour ranger le matériel. Donc tu vois bien tu t’amuses pas à faire le joli truc qui tourne alors que tu vas être embêter tout le temps. »
- « Il faut conjuguer le fonctionnel et l’esthétique. »
« Je me heurte pour végétaliser la place de l’église. »
Un combat de 2 ans « pas utile » « pas prioritaire » « ça sert à rien ».
Les villages doivent être avant tout fonctionnels « On s’en fou, notre vin est vendu. » (Chablis presque que de la négoce).
« Faut pas oublier que c’est notre cadre de vie au quotidien. »
« On peut faire beau. »
Polémique: le jardin des souvenirs dans le cimetière.
- « Les villages de la Côte sont plus jolis parcequ’ils reçoivent plus et ils doivent se différencier par rapport aux autres villages. Ils ont intérêt à ce que leur village soit attractif en lui-même. »
« Il ne faut pas oublier que la richesse de la Côte d’Or est bien plus ancienne que la notre. Nous ça date des années 70-80 alors que la Côte d’Or du Moyen-Age. »
- « Pour un vigneron c’est important de faire son vin, c’est l’aboutissement. »
« À Chablis on valorise bien aux négoces. Tu gagnes pas forcément beaucoup à vendre à la bouteille. »
1 500ha vignoble Chablis / 30 000ha vignoble Bourgogne Avec la négoce tu n’as pas besoin de vitrine pour vendre. Le Chablisien c’est 70% de négoce. La cave coopérative «la Chablisienne», dont fait parti la mairesse, est la seule du vignoble. Cette coopérative a décidé il y a 20/30 ans d’arrêter la négoce et de ne vendre plus qu’à la bouteille. Cela a apporté beaucoup de stabilité et a lissé vers le haut le prix de leur vin: « un bohneur ».
- Il y a seulement 3 gros négociants en France, avec même une porté internationale. Il y a beaucoup de petits domaines qui font de la négoce afin d’élargir leur carte et avoir du premier cru.
« C’est un autre métier. »
- L’oenotourisme commence à se développer, mais ils ne sont pas trop au courant. Il y a certaines propositions de balades dans le Chablisien, surtout sur Chablis même. Elles peuvent être à vélo, à pied, à moto, à cheval, et s’accompagne généralement d’une dégustation dans certains domaines
(contrat).
- « Fût une époque on avait 800 et quelques habitants à Lignorelles. »
« Les gens tu sais ils s’empillaient à 4, 5, 6, 7, 8 dans une seule pièce. » Avec la mécanisation, on a besoin de moins de main d’oeuvre dans les vignes.
- Dans ces villages il y a beaucoup de chemins et de servitudes (les chemins de messe par exemple) car on faisait tout à pied. Il y en a beaucoup moins aujourd’hui.
- « Les pierres du pays »
« Les paysans creusaient pour faire des mares et ils récupéraient les pierres pour faire leurs maisons. »
« C’est pour cela qu’ils ne construisaient pas grand. »
Légende : « À chaque fois qu’ils prennaient une cuite, c’est pour ça qu’il y a une pierre qui dépasse du mur. »
- 1952-54 il y avait encore des vaches à Lignorelles.
« Tout le monde vivaient plus ou moins en autarcie. »
- « On veut faire un petit peu tout autour du pays des points où nos anciens peuvent aller se balader, se poser, discuter, refaire le monde tout ça. »
« On voudrait mettre un beau panneau parce qu’on est quand même l’entrée du Chablisien. »
- Les parcelles se découpent au fur et à mesure des sucessions. Alors que la mécanisation privilégie les grandes parcelles.
- « Auxerre, toute la vielle ville c’est un vrai gruyère. » (tunnels et caves) (avant aussi ville viticole)
- « Les parcelles d’un même viticulteur sont morcellées dans le village, voir sur plusieurs villages. »
La Côte, Aloxe-Corton
Domaine Michel Voarick
Domaine situé à Aloxe-Corton, un village dans la Côte de Nuits. Domaine de la Côte de Nuits
Nous nous sommes rendu dans ce caveau le mercredi 4 octobre, lors de notre visite des villages de la Côte. Nous nous sommes entretenus avec la caviste.
- Ils ont beaucoup de touristes qui passent mais ils n’ont pas les infrastructures pour les accueillir (pas de café, ni de restaurant, ni même d’épicerie). Cela les préoccupe car ils risquent de perdre toute cette clientèle.
- Un majorité des touristes est à vélo, cependant il n’y a aucun point d’eau, de ravitaillement ou même de repos à l’ombre. Il existe une voie verte pour les guider. Cependant elle est discontinue.
- Il y a peu d’hébergement pour ces touristes. Dans ce village il y a quelques rbnb. Mais donc des hébergements perdus dans un village rempli seulement de maisons et de domaines.
- Elle a beaucoup de retour négatif des touristes et de ses clients. Ces derniers avaient énormément d’attentes avant de visiter la Côte et ils sont finalement très déçus.
- Aujourd’hui, ils ont surtout des touristes étrangers, principalement du Nord de l’Europe et qui ont beaucoup d argent. Donc ils ne vendent plus que leurs vins les plus chers: les grands crus et les premiers crus.
- Il y a des nouveaux arrivants dans le village. Il s’agit surtout de jeunes de la trentaine avec aucun lien avec la viticulture. Les maisons ici sont très prisées.
- Il n’y a aucune vie communautaire dans leur village. De plus ils ne se connaissent pas tous.
Léon BIENVENU
Habitant d’Irancy, Ancien vigneron, Surnommé « Lonlon » ou bien la « Mémoire d’Irancy »
Nous avons eu un entretien avec Léon, chez lui, le jeudi 5 octobre, par l’intermédiaire de Jocelyne Lorin. Il nous a ensuite invité à visiter sa cave et gouter son vin.
Aujourd’hui, c’est son petit fils qui a repris l’exploitation. Ils ont des parcelles morcelées tout autour du village et produisent principalement du vin rouge.
HISTOIRE D’IRANCY :
Irancy est un village vigneron, très resserré (typique des villages vignerons). Dans le village il n’y a pas d’animaux, pas de fermes, que de la vigne. Nous sommes dans un amphithéâtre naturel de vignes.
Avant il y avait des « murailles » et des fossés, retirés sous Louis XIV. Il nous a montré le plan du village en 1830-50 : les remparts ont disparues, ils ont plantés des tilleuls à la place. Aujourd’hui, il existe encore des arbres de cette époque.
Les premières nouvelles constructions datent de 1850, elles se situent en dehors des anciennes limites définies par les murailles. Ils construisaient là où la vigne ne pouvait pas trop grandir.
« C’est un sol en moellons, cailloux, un terrain argile, calcaire propice pour faire beaucoup de caves. »
« Y’a pas d’humidité, on est sur du calcaire sec. »
Il y a également plusieurs sources qui arrivent dans le village.
« La spécificité du village est que c’est un village vigneron avec toute les caves dessous, très resserré, c’est gros hlm finalement » La population du village était montée à 1130 habitants.
Le phylloxéra a détruit tout le vignoble et a fait diminué toute la population : dépeuplement, les gens sont repartie vers les grandes villes pour travailler. Avant il y avait 600 hectares de vignes. En 1940 avec les guerres ils étaient descendus à 150 hectares. Aujourd’hui, l’appellation Irancy possède 250 hectares.
Avant l’Yonne était le plus grand département de vignes, il y avait 40 000 hectares de vignes, mais aujourd’hui les autres départements sont passés au-dessus.
Il y avait aussi de l’exploitation de cerise, mais il en reste plus beaucoup (aujourd’hui il reste 300 hectares de cerise).
LA VIE À IRANCY :
Y’avais beaucoup de commerce avant ? : « Y’avait une, deux, trois épiceries, un boucher, et une boulangerie, il y avait aussi deux bistrots… »
Ça ne vous manque pas trop qu’il n’y ait plus ça maintenant à Irancy ? : « Vous savez, tout à changer maintenant, les gens bougent beaucoup, on a tous des voitures, tandis qu’avant les gens restaient dans le village, nous on a commencé en se déplaçant en vélo, mais bon on n’allait pas très loin. »
« Avec les voitures maintenant, c’est facile, tous les matins je vais chercher mon pain en voiture. »
« Nous, on est les derniers qui ont connu les deux façons de vivre. »
Vous ne seriez pas plus heureux d’aller chercher votre pain à pied dans le village ? : « Oh peut-être que oui, mais… y’a des solutions, pour le pain par exemple, le boulanger de St-Bris à monter une boite à pain, tu mets ta pièce et hop t’as ton pain. »
Le matériel, les tracteurs, l’automobile ont tiré vers le déclin la vie du village. À partir de 63, il y avait des tracteurs, tandis qu’avant ils cultivaient la vigne à l’aide de chevaux.
Mais « Le village n’a pas été fait pour avoir tout ça, y’a pas de garage, oh on fait avec. »
« À partir de 1960 c’est le chamboule tout. »
Association dans le village : «Y’en a eu mais ça a disparu. »
« Il y avait une fanfare très importante qui datait de 1879 : la fanfare d’Irancy. On allait faire des concours, à Vichy, à Nice… »
Syndicat agricole créé en 1880-85 et disparu en 1970 quand est arrivé la TVA. Ils faisaient des commandes groupées à des organismes.
LE VILLAGE ET LA VITICULTURE :
« Les gens viennent chercher le vin dans la cave, directement dans le domaine. »
« Il y a énormément de monde qui viennent à Irancy pour le vin. »
« Si y’avais pas les caves, oh il n’y aurait pas grand monde à Irancy. »
Comment cela fonctionne entre villages ? : « Entre village, on a toujours eu de bonnes relations, on connait tout le monde… »
Bonne entente entre vignerons, prêts de matériel etc... Il y a une cave coopérative à Chablis. Il y a avait eu une à St-Bris entre 1925 et 1950.
Visite de la cave du domaine Bienvenu et dégustations de vins d’Irancy. Secrétaire / vendeuse à la cave des Bienvenu, Anaïs : habite à Auxerre et vient tous les jours à Irancy.
Guillaume QUINTARD
Vigneron et habitant d’Irancy, fils de Jocelyne Lorin.
Nous avons rencontré Guillaume le jeudi 5 octobre, par l’intermédiaire de Jocelyne Lorin, sa mère.
Il possède une cuvée, c’est-à-dire ¼ d’hectare de vigne. Il ne vend son vin qu’à ses connaissances C’est une « une vraie cave ».
Il y a des caves comme ça dans toutes les maisons des villages viticoles. D’après lui, les plus belles caves se trouvent à Saint-Bris-le-Vineux.
VIE DU VILLAGE :
« Aujourd’hui, y’a plus de village, y’a plus rien, c’est mort… y’a plus de bistrot… »
- L’école a fermé y’a trois quatre ans car ils n’avaient plus d’enfants.
- Il n’y a plus de curée donc plus de messe.
- Il y avait un restaurant café mais il a profité du Covid, pour s’en aller. Il ne l’a pas réouvert et personne n’a rien fait pour ça. A la place se trouve maintenant un restaurant ouvert seulement quelques soirs par semaine avec un proprio qui n’est pas du village.
- « Y’a une machine à pain, oui super… une salle des fêtes… et des toilettes électroniques, oui super… mais sinon y’a plus rien. »
« Y’a 10/15 ans, y’avait une vie, on allait chercher le pain, le gars du café servait un plat du jour. Les vendredis soirs, c’était blindé. Il s’est même fait faire une terrasse. Mais bon après il ouvre plus que le vendredi samedi… et petit à petit ça disparait. »
Jocelyne : « Ça manque, tu sais, un café, moi je suis sur mon banc, t’as vu que j’ai un banc devant, y’a des gens qui se balade qui me demande toujours ou ils peuvent boire un coup, mais y’a rien. »
« À Saint-Bris y’a mille habitants, y’a pas de café, y’a rien aussi… à part un café solidaire, mais seulement en juillet août »
« En vieillissant ici, y’a rien, tu te poses des questions quand même, là, vous allez rentrer dans la période fin novembre, décembre, y’a rien là »
Mais « Quand t’as des terres, tu ne peux pas t’en aller. »
« Mais l’été c’est plus festif, y’a des fêtes, dès que y’a un rayons de soleil, les gens sortent de chez eux… »
« Quand y’a un rayon de soleil, y’a beaucoup de gens qui viennent, en groupe touristique, des marcheurs. Il leur raconte deux trois anecdotes sur Irancy et parfois leur offre un petit coup à boire mais s’ils veulent se poser et se désaltérer il n’y a rien. »
Il a qualifié son village de « village carte postale ».
LA VITICULTURE ET LES DOMAINES
:
Maintenant les gros domaines, c’est de l’agroalimentaire.
« Ils se font des tee-shirts maintenant, ils savent plus quoi faire. »
« Vous pouvez traverser Chablis, en long en large, vous allez pas boire un coup chez des vignerons.
» « Village vignerons, ça veut rien dire. »
« Ils arrivent, ils viennent acheter du vins et repartent »
« Y’a du vin, c’est un village vignerons, il se repose dessus, mais encore ? »
« C’est un peu un musée ici maintenant, y’a dix vignerons, bientôt y’a aura plus que 5… »
« Si on regarde les autres villages du coin, c’est tout le long de la route comme ça… »
O U R C E S
« 3CVT : Chablis Villages et Territoires », 3CVT : https://www.3cvt.fr/
« Airbnb Locations de vacances etc. », airbnb : https://www.airbnb.fr/
« Avis de situation : Recherche par numéro Siren ou Siret », Insee : https://avis-situationsirene.insee.fr/
« Bassins d’extraction de la pierre de bourgogne », Pierre de Bourgogne : https://www. pierre-bourgogne.fr/fr
« Beaune et le Pays Beaunois », beaune-tourisme : https://www.beaune-tourisme.fr/
« Booking.com Site officiel », booking.com : https://www.booking.com/index.fr.html
« Communauté d’agglomération de l’Auxerrois », agglo-auxerrois : https://www.aggloauxerrois.fr/
« Découvrez les vins de Chablis », Chablis : https://www.chablis.fr/
« Géoportail », géoportail.gouv : https://www.geoportail.gouv.fr/
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« Ressources de géographie pour les enseignants », Géoconfluence : https:// geoconfluences.ens-lyon.fr/
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« Route Touristique du Champagne », tourisme-en-champagne : https://www.tourismeen-champagne.com/route-touristique-du-champagne
« Statistiques locales », Insee :https://statistiques-locales.insee.fr
« Sur la route des vins de France », agriculture.gouv : https://agriculture.gouv.fr/sur-laroute-des-vins-de-france, 24 septembre 2020
« Tourisme durable et itinéraires culturels en France, leur impact sur le territoire », Laurent Mazurier, Patrimoine, mise en valeur et revitalisation des territoires, Web-séminaire, Cité Architecture et Patrimoine : https://www.citedelarchitecture.fr/fr/article/tourisme-durable-etitineraires-culturels-en-france-leur-impact-sur-le-territoire, juin 2021
« Vins de Bourgogne, nés d’une terre viticole d'exception », B Vins de Bourgogne : https:// www.vins-bourgogne.fr/.
Bibliographie
Atlas des paysages de l’Yonne, Claire GAUTIER, Agence Bertrand FOLLEA, Montrouge, 2008.
Chablis, Champs-sur-Yonne, IGN, Paris, 2720 Série bleue: Randonnée et Plein Air, 2015.
Maisons de Bourgogne, Françoise THINLOT, Paris, Hachette, 1974.
Maisons paysannes de Bourgogne, Françoise THINLOT, Paris, Berger-Levrault, 1983.
« Le béton pétille en Champagne-Ardenne », Joseph ABDO, Cimbéton, décembre 2015, n° 134, page 6 à 12.
Projet de Fin d’Étude
Emma BELLESSORT et Léna TOUSSAINT
Sous la direction d’Anne-Sylvie BRUEL
École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles