Projet de fin d’études – Juin 2024 Lafont Lucie et Roselle Aline
RemeRciements
Nous tenons à exprimer notre gratitude à toutes les personnes et institutions qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce projet de fin d’études.
Tout d’abord, nous remercions sincèrement nos encadrants, Raphaelle Hondelatte pour ses conseils éclairés, sa bienveillance et sa disponibilité ainsi que Julien Boitard pour son expertise et son accompagnement.
Un merci particulier aux membres du jury pour avoir consacré leur temps et partagé leurs observations constructives.
Nous tenons également à exprimer notre reconnaissance envers les professionnels dont Camille Lacombe de Polygone et envers les habitants de la ville d’Aurillac qui ont accepté de nous rencontrer et de partager leurs expériences et connaissances. Leurs témoignages ont grandement enrichi nos réflexions et ont apporté une dimension concrète essentielle au projet.
INTRODUCTION
Selon des études sorties en 2016 et 2019, les deux premières décennies du XXIe siècle ont été marquées par la disparition croissante de 20 % des entreprises et par une baisse de plus de 15 % des petits commerces. Le taux de vacances des locaux commerciaux a atteint 12 % dans les villes petites ou moyennes.
Depuis le Covid, 50 % des Français (36 % des jeunes travailleurs) déclarent souhaiter déménager dans des villes moyennes. Malgré ces chiffres, 59 % des habitants de communes rurales s’inquiètent du futur de leur ville. Il est primordial que les architectes accompagnent ces migrations afin d’offrir un renouveau à ces villes françaises.1
Ce projet de PFE s’ancre dans un contexte de désertification d’une partie des centres-villes français. Nous pouvons observer aujourd’hui que de nombreux centres-villes ont perdu de leur attractivité au profit des grands centres urbains. De nombreux commerces ferment, les constructions se vident et les jeunes migrent vers de plus grandes agglomérations.
S’ancrer dans le reel
Dans cette démarche de réactivation des centres de villages, notre projet reposera sur la réhabilitation d’un bâtiment ancien ou d’une friche urbaine.
Nous avons eu, dès le début de ce projet, la volonté de faire avec l’existant : un site, des acteurs, des enjeux réels et non fictifs. Ce projet souhaite tirer au maximum parti de l’existant.
Cette approche nous paraît plus pertinente et plus respectueuse de l’environnement que la construction neuve. Nous voulons respecter l’histoire de chaque lieu, valoriser le ré-emploi, et préserver le caractère unique de chaque bâtiment. Faire avec l’existant et valoriser ce qui est déjà là.
1 ZEAU, Pierre. Désertification des centres villes : est-il trop tard pour réagir?.
Le Figaro. 02/08/2019 RAZEMON, Olivier. Comment la France a tué ses villes. Rue de l’échiquier, 2017. Dans ce livre, le journaliste décrypte les raisons de la désertification de nombreuses villes françaises, et expose des solutions.
Site
En pleine diagonale des marges, Aurillac est une ville de 25 000 habitants. L’économie de la région se fait majoritairement autour de l’agriculture et des établissements d’hébergement et de soin de personnes âgées.
Le site de ce PFE occupe une position stratégique dans la ville : proche de la gare, de l’aéroport et proche du centre-ville d’Aurillac.
ManifeSte en faveur de la non-demolition de l’ilot
Le site en question, l’îlot Saint-Eugène, est un ancien collège dont les premiers bâtiments datent de 1881. Abandonné depuis 2012, cet îlot est aujourd’hui en péril.
Récemment racheté par un promoteur, il est menacé de voir 85 % de ses structures détruites car le programme ne s’y prête pas. Cette démolition avec la reconstruction de bâtiments neufs représenteraient une perte significative de 671 tonnes de CO²,2 un impact écologique majeur. Notre projet vise à mettre en lumière les richesses du site, à identifier les manques à combler et à proposer une alternative viable à sa destruction.
Ce projet affirme une dimension politique et une démarche engagée ancrée dans le réel.
Notre approche se veut spécifique, afin réaliser un projet qui tient compte de l’existant en adaptant un programme au bâti et non l’inverse. Travailler avec l’existant est aussi un outil qui permet de dé-normer l’habitat, de requestionner les manières d’habiter et d’activer un imaginaire puisqu’il offre des espaces inédits.
En réhabilitant plutôt qu’en démolissant, nous espérons démontrer que les centres-villes français peuvent retrouver leur dynamisme et leur attrait. En adoptant une approche respectueuse de l’existant, nous pouvons préserver le patrimoine, réduire notre empreinte carbone et créer des espaces qui répondent aux besoins actuels tout en honorant leur histoire. Ce projet de fin d’études aspire à servir de modèle pour des initiatives futures, prouvant que l’architecture et l’urbanisme peuvent jouer un rôle crucial dans la revitalisation des villes désertées. Ce livret est le fruit de nos recherches de terrain, telle une enquête analytique pour aborder au mieux le territoire existant.
2 Calculs disponibles en annexe
remerciements
intRoduction
ANALYSE DE TERRITOIRE
• aurillac, une ville enclavee
• diagonale deS territoireS ruraux
• evolution de la ville
• etude de population
LE QUARTIER DES PUPILLES
• etude du quartier deS pupilles
• Ballade urBaine, quel devenir pour le site ?
• deMocratie participative et questionnaires
• identifier les manques
• SyntheSe des queStionnaireS a deStination deS aurillacoiS
• d’autreS rencontres...
LE COLLEGE SAINT EUGENE, UN SITE EN PERIL
• ilot saint-eugene
• hiStorique
• premiere visite de site
• notion de friche
• qualite du lieu
INvENTAIRE DU bATI
INvENTAIRE DU vIvANT
PARTI PRIS ET ENGAGEmENTS
• haBiter en heterotopie, interpreter le concept de foucault
• intentions de projet
• prograMme existant
• prograMme
CORPUS DE REFERENCES
PROGRAmME ET INTENTIONS
BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES ET AnneXes PROjET
• tranSforMation de la chapelle en lieu polyvalent et evenneMentiel
• renovation sobre du BatiMent sur gare - vitrine et entree Sur le site
• tranSforMation du BatiMent principal en logeMent inedit partages et intergen- erationnels
ANALYSE DE TERRITOIRE
AURILLAC, UNE VILLE ENCLAvEE
Le site choisi pour ce PFE se situe à Aurillac, préfecture du département du Cantal. Ce territoire se situe en pleine diagonale des marges.
Positionnée au cœur d’une zone rurale, la ville joue un rôle crucial en tant que centre de services et de commerce pour les habitants des environs. Nous voyons tout de même que la ville se désertifie au fil du temps et qu’il est difficile pour la commune de garder ses habitants, notamment les jeunes, qui partent étudier dans de plus grandes agglomérations, et ne reviennent pas faute d’attractivité.
agriculture et elevage
La région autour d’Aurillac est principalement rurale, avec une forte tradition agricole et d’élevage. Les monts et les vastes prairies sont souvent ponctuées de fermes et de pâturages. L’agriculture est un pilier économique important de la région, avec la culture de céréales, la production laitière et l’élevage de bétail.
paysages naturelS
La région offre également des paysages naturels remarquables, avec des vallées pittoresques, des
rivières sinueuses et des forêts denses. Ces espaces naturels sont non seulement essentiels pour l’agriculture, mais aussi pour la biodiversité locale.
climat
Située dans un climat océanique dégradé, la ville connait des hivers frais à froids et des étés modérément chauds. Les précipitations sont réparties assez uniformément tout au long de l’année, avec une légère augmentation pendant les mois d’automne. Les variations d’altitude contribuent à des conditions locales variables, avec des hivers plus rigoureux dans les zones montagneuses environnantes.
defiS et opportuniteS
Malgré son charme, la région fait également face à des défis tels que la dépopulation, la modernisation de l’agriculture et la préservation de l’environnement. Ces défis sont accompagnés d’opportunités, notamment en matière de tourisme rural, d’agritourisme et de développement de produits locaux de qualité.
DIAGONALE DES TERRITOIRES RURAUX
Territoires ruraux très peu denses regroupements < 300 hab.
r. < 25 hab./m2
Territoires ruraux peu denses regroupements > 300 hab.
r. > 25 hab./m2
Territoires urbains très denses centre urbain >50 000 hab. c.u. > 1500 hab./m2
Territoires urbains de densité intermédiaire
cluster urbain > 5 000 hab. cl.u.> 300 hab./m2
legende :
Territoire étudié
Diagonale des marges
Site
Aurillac est une ville située en pleine diagonale des marges, associée aux territoires d’hyper-ruralité.
Territoires ruraux en opposition aux territoires urbains. La notion de ruralité a longtemps été définie comme une opposition à une zone urbaine et par extension à une zone construite.
Depuis 2020, les zones rurales sont définies commes des zones à faible densité de population. Adoptée lors du Comité interministériel des ruralités du 14 novembre 2020, la nouvelle définition de la ruralité prend en compte le critère de la densité de population (hab./m2). Les quatres cartes ci-contre représentent les quatre niveaux définis selon une grille communale de l’INSEE, en conformité avec les définitions européennes.
Méthodologie de récolte et d’analyse de données - La densité de population est étudiée sur sur des zones de 1km². Plus la
population est concentrée et nombreuse, plus le territoire est considéré comme dense.
Dans un premier temps, des ensembles de carreaux denses contigus sont constitués. Les niveaux sont définis selon les valeurs décrites sous les cartes ci-contre.
Dans un deuxième temps, pour chaque commune, on considère la part des habitants qui vivent dans les agrégats de carreaux définis précédemment.
- Si plus de 50 % des habitants vivent dans un centre urbain, la commune est considérée comme « densément peuplée».
- Parmi les autres communes, si plus de 50 % vit dans un centre urbain ou un cluster urbain, la commune est « de densité intermédiaire ».
- À l’inverse, les communes où plus de 50 % de la population vivent hors de toute maille sont « très peu denses ». - Enfin, les autres communes sont « peu denses ».
Un tiers des français vivent en territoire rural. Sur l’ensemble du territoire français, les zones rurales représentent plus de 30 000 communes et concernent plus de 21 millions d’habitants.
AURILLAC, VILLE ISOLEE
Les routes nationales (RN) et départementales (RD) à travers les montagnes permettent de rejoindre l’autoroute en 1h30 puis Clermont-Ferrant et Limoges en 2h15 et enfin Toulouse, Montpellier, Lyon, et Bordeaux en environ 3h30. Paris est difficile d’accès en voiture ou train. Cependant, l’aeroport d’Aurillac permet de rejoindre Orly en 1h20 de vol (3 aller-retours par jour en semaine)
Avions
Trains
RD et RN
Autoroutes
Agglomération chronocarte
Site
ville entouree de MontagneS
Courbes de niveaux intervalles de 10m
Constructions
Limites de la ville
des solS
occupation
Forêt Prairie Terres agricoles Zone urbaine Aéroport
EVOLUTION DE LA vILLE
• EpoquE gALlO-RomAInEFondation estimée de la ville.
• 856 - Naissance du Comte Géraud au Château de SaintEtienne. Sa renommée a rendu la ville connue. Il a notamment fondé l’Abbaye bénédictine d’Aurillac.
• Moyen-Âge - A cette période, Aurillac tient une grande place religieuse.
• 1569 - Durant les guerres de religion, la ville est saccagée. Elle
sera reconstruite ensuite.
• 1790 - Au moment de la création des départements, Aurillac devient le chef-lieu du Cantal.
• 1866 - L’arrivée du chemin de fer transforme complètement le territoire. Les habitants ne sont plus tenus de produire tout ce dont ils ont besoin. Les terres labourables reculent au profit des prairies. L’industrie, notamment textile et de fabrication de parapluies, connait un essor important. Cette activité a permis à Aurillac de devenir un centre
1756-1815
1820-1866
important dans la production et la commercialisation de ces articles, tant au niveau régional que national. De nombreuses entreprises se sont établies dans la région, contribuant ainsi à l’économie locale et au développement de la ville.
• 1914 - La première guerre mondiale décima la population rurale.
• A partir de 1943, la Résistance auvergnate utilisa le massif cantalien et des combats meurtriers se déroulèrent en 1944.
• Aujourd’hui - Comme de nombreuses villes industrielles, Aurillac a dû faire face à des défis économiques et sociaux liés aux évolutions du marché et à la concurrence internationale. A cause de cette dernière, de nombreuses entreprises du secteur ont quitté la ville pour se délocaliser.
1950 2020
ETUDE DE LA POPULATION AURILLACOISE
chiffres et analyse BaSeS Sur leS donneeS de l’inSee (RP 2020)
evolution demographique
une population vieilliSsante
La population d’Aurillac est de 25 815 habitant en 2021. Avec un taux de natalité en déclin et une émigration des jeunes vers les grandes villes, le vieillissement de la population devient un problème croissant. La ville d’Aurillac cherche à revitaliser son attractivité iitet té
retenir sa jeunesse. La compétition avec les grandes villes est un défi majeur.
Un des enjeux de ce PFE va être de proposer des lieux pour la jeunesse de la ville, qui nous le verrons, se sent souvent oubliée.
categories d’ageS et socioprofesSionnelles
pyraMide des ageS population par age
emploiS occupeS (%)
Moyens de tranSports utiliSeS pour Se rendre au travail (%)
QUARTIERS & EQUIPEmENTS PUBLICS
leS quartierS
Cap Blanc Ponétie Belbex - Trivoli
Hôtel de villePaul Doumer
Alouettes
Quartier des Pupilles
Canteloube - Marmiers
Aéroport
Site de projet Établissements publics etaBlisSeMentS puBlicS
Le site se situe dans le quartier des Pupilles. Le quartier est perçu comme isolé du centre-ville. Il est délimité par trois types de frontières : ferroviaire à l’Ouest : gare et voie ferrée; fluvial à l’Est : La Jordanne; routier au Sud : grand boulevard.
Cependant, l’étude du site montre qu’il occupe une position stratégique. En effet, il se trouve à 5 minutes de la Gare SNCF et à 6 minutes de l’aéroport en voiture. Plusieurs routes permettent de rejoindre le centre-ville en 6 min en voiture et 16 min à pied.
un quartier en pleine Mutation
Le quartier est en transition. L’Ilot Saint-Eugène est à l’abandon depuis une dizaine d’années, et plusieurs bâtiments alentours sont en train de se vider.
La vacance des locaux est donc en hausse, laissant un quartier relativement inanimé.
Le promoteur en charge du site travaille en partenariat avec la mairie, dans une volonté de refaçonner et dynamiser le quartier.
Ce projet de PFE pourrait donc s’insérer à un travail global de vitalisation locale.
Une balade urbaine a eu lieu en 2023 afin de questionner les Aurillacois sur l’attache qu’ils peuvent avoir pour certains lieux et l’avenir qu’il peuvent imaginer pour le quartier. Vous trouverez ci-après le détail de cette intiative et les conclusions pour le site Saint-Eugène.
par Citadia Conseil - 2023
BALADE URbAINE QUEL DEvENIR POUR LE SITE ?
Selon cet article du journal local de la ville d’Aurillac paru en Janvier 2023, une balade urbaine a eu lieu dans la ville, dans plusieurs quartiers dont celui du collège Saint Eugene concernant le devenir de certains bâtiments ou quartier.
Cette balade a permis aux habitants d’Aurillac de donner leur point de vue suivant les principes de participation citoyenne.
De cette visite, est ressorti un souhait de faire du lieu un projet de logements pour seniors comme une maison de repos/ retraite ou de convalescence en lien avec l’hôpital d’Aurillac, ou une annexe à l’hôpital.
La piste de logements de standing avec extérieurs ou un habitat inclusif faisant transition entre les pavillons périphériques et maisons de retraites (avec un site en proximité du centre-ville mais avec son indépendance et un cadre naturel) est envisagée.
La concentration de logements notamment de logements sociaux est redoutée. Les flux et circulations sont également source d’inquiétude car il faudra gérer un nombre d’usagers dans une zone où le stationnement est très archaïque pour le moment.
De la même manière que cela a été débuté, nous avons voulu continuer ce sondage auprès des habitants d’Aurillac à l’aide d’un questionnaire.
QU’EST-CE-QUE LA DEMOCRATIE LOCALE OU PARTICIPATION CITOYENNE ?
La participation citoyenne est un exercice qui favorise une expression individuelle et collective, informée et argumentée, avec pour finalité de nourrir la décision publique. La caractéristique principale de la participation est d’amener chacun à s’exprimer en tant qu’acteur de l’intérêt général.
L’enjeu est de réussir à toucher tous les types de profils dans le processus de projet :
- Les participant.e.s : ce sont les citoyen.ne.s qui s’expriment (usagers, habitants, riverains, associatifs)
- Les destinataires ou partenaires : ce sont les collectivités qui bénéficient des conséquences (adjoints, élus, services publics, agents sectoriels)
- Les acteurs qui rassemblent les citoyens autour de préoccupations communes : associations de commerçants, collectifs, groupes de quartiers physiques ou virtuels, etc.
- Les « oubliés » : ce sont les personnes qu’il aurait fallu impliquer (précaires, jeunes parents, enfants et adolescents, les minorités, non-francophones, etc.
IDENTIFIER LES MANQUES
Le questionnaire que nous venons de voir a, entre autres, pour but de faire ressortir les manques perçus par la population qui vit dans la ville. Nous espérons avoir un “retour d’expérience” de différentes strates de la population (pluralité d’âges, de classe socioprofessionelles, de localisation...).
Tout cela a pour objectif de cibler les interventions qui pourraient être les plus pertinentes dans notre projet.
une jeunesSe oubliee.
En-dehors des écoles et d’un cinéma, il n’y pas de lieux de regroupement ou de sortie pour les jeunes. Ces derniers sont souvent contraints de rester dehors ou dans des parcs pour se rencontrer. Cette partie de la population a soif de lieu de rencontre, de jeu, de divertissement...
De plus, lors de notre visite à Aurillac, nous avons pu discuter avec plusieurs personnes qui vivent sur place. Elles nous ont permis de faire ressortir de premiers éléments.
acceS a la culture limite
La ville compte un théâtre, toujours complet, et un musée des volcans. Une partie de la population aurait soif de plus de diversité et de plus d’abondance dans les offres culturelles de la ville.
lieu de Sociabilisation inter-age
Les personnes âgées occupant une grande partie de la population, il serait intéressant d’offrir des lieux de rencontre inter-générationnelle autour d’ateliers divers. cheminement doux des peripheries verS le centre-ville
La voiture est le moyen de transport principal, dû aux grandes distances que beaucoup ont à parcourir. En conséquence, les habitants pouvant se déplacer à pied ou à vélo sont souvent contraints de partager la route avec les voitures.
etabliSsements de formation universitaireS
Une des raisons qui conduit à la migration de la jeunesse en dehors de la ville est le manque d’établissements de formation post-bac.
SyNTHESE DES QUESTIONNAIRES A DESTINATION DES AURILLACOIS
Cette ballade urbaine autour du quartier des pupilles avec les habitants a été organisée par la mairie en début 2023. Afin de poursuivre cette enquête, nous avons décidé de créer des questionnaires a destination de quelques habitants sur la vie à Aurillac et le devenir de l’îlot Saint-Eugène. Ces questionnaires nous permettent de rencontrer les habitants directement, d’améliorer nos recherches sur ce territoire et identifier les qualités ou manques. Ces questionnaires sont disponible en annexe. Ci dessous, une synthèse des points relevés. contexte et arrivee a aurillac
Les participants sont venus à Aurillac pour diverses raisons, notamment pour le travail ou suite à un déménagement familial. Certains y sont nés et y sont revenus après leurs études ou pour des expériences professionnelles.
atouts de la ville
Les principaux défis incluent la déprise du centre-ville au profit des périphéries, le manque de végétation, le besoin de favoriser les mobilités douces et de moderniser la ville. La ville souffre également d’enclavement et de pistes cyclables dangereuses. espaceS puBlicS apprecieS
Les espaces verts, le centre réaménagé piéton, les petites boutiques, la place de l’hôtel de ville, le square, le stade Jean Alric et le Parc Hélitas sont particulièrement appréciés. Ces lieux offrent des promenades agréables et animées.
Aurillac est appréciée pour ses commerces de proximité, ses voies piétonnes, ses espaces verts, son patrimoine et sa proximité avec les emplois. Le calme, la convivialité, la sécurité et l’accès à des espaces récréatifs de pleine nature sont également des points forts. La vitalité culturelle et l’accueil des étrangers sont des aspects positifs notables. Beaucoup qualifient Aurilllac de « ville à la campagne »
tranSports en coMmun
L’accès aux transports en commun est jugé correct, mais des améliorations sont souhaitées, notamment en termes de fréquence et de coût des billets. Certains quartiers sont mal desservis.
activiteS culturelleS et de loisirS
Il y a un manque d’infrastructures pour certains sports comme le football américain et le baseball, ainsi que des lieux pour les activités culturelles comme un cinéma art et essai, un café-théâtre et des résidences pour artistes.
education et Services sociaux
L’offre en matière d’éducation et de services sociaux est globalement satisfaisante,avec une politique de la ville offrant de multiples possibilités. environnement urBain
La vie communautaire est renforcée par les marchés locaux et les projets de réaménagement urbain. Cependant, il y a un manque de mixité sociale et de cohérence dans les aménagements routiers et infrastructures.
evolution future de la ville
Les espoirs pour le futur incluent la mise en place de zones sécurisées autour des écoles, des jardins ouvriers et la réduction de l’enclavement. Les préoccupations portent sur la mixité sociale et la cohésion entre différentes populations.
college Saint-eugene
Le collège Saint-Eugène est connu par certains pour y avoir étudié, mais son état actuel est jugé délabré. Les idées pour sa réutilisation incluent la création de logements, d’espaces de coworking, de centres culturels, cinéma et de jardins partagés. La Chapelle semble être un élément architectural à préserver ou à mettre en valeur dans le cadre d’une réhabilitation.
La qualité de l’environnement urbain est jugée agréable, bien que les pistes cyclables soient dangereuses et les trottoirs peu pratiques pour les personnes à mobilité réduite. Il y a un besoin d’aires de jeux pour enfants et d’infrastructures sportives. vie coMmunautaire
D’AUTRES RENCONTRES
AU mARCHE...
Martine
Martine est mère d’un paysanboulanger, elle vend le pain qu’il produit. Ce dernier suit un processus complet de la graine au pain : il cultive la graine, produit la farine, utilise du levain naturel pour la fermentation, et fait cuire le pain, qu’il vend ensuite à la ferme. Il privilégie les variétés anciennes de céréales.
david
David est apiculteur. Il observe que les jeunes qui apprécient Aurillac sont attirés par les sports de nature, la tranquillité et la qualité de vie. Cependant, selon lui, la ville manque d’animation nocturne et est relativement isolée. Il souligne que l’atout majeur d’Aurillac est sa proximité avec la nature, la décrivant comme “la ville dans la campagne et la campagne dans la ville”. David et sa famille vivent en centre-ville et sont réveillés le dimanche matin par le son des cloches des vaches dans les prés.
Aurillac est vue comme une ville insulaire pour plusieurs raisons : elle est entourée de montagnes et située dans un territoire très rural.
La population y est peu diversifiée. Il ressent l’impact des dernières années sur l’agriculture.
De nouvelles grandes surfaces ont été construites, mais la capacité de vente dépasse la demande locale, entraînant la fermeture de certains commerces.
Cependant, la ville a su conserver de nombreux petits commerçants et agriculteurs en l’absence de grandes villes à proximité. Aurillac n’a donc pas été absorbée par une agglomération voisine.
Il y a suffisamment d’emplois pour la population et un faible taux de chômage, mais une pénurie de main-d’œuvre peu qualifiée. Selon David, il existe un potentiel pour développer le maraîchage urbain pour nourrir les écoles et la population, en réutilisant les zones commerciales sous-utilisées.
Monique (75 anS)
philippe (75 anS)
Michel (80 anS) celine (40 anS) thomas (40 anS)
se sont réunis pour discuter de leur expérience à Aurillac et au collège Saint-Eugène. Certains y ont été élèves.
le college saint-eugene
Le collège était strict avec une discipline rigoureuse, incluant des cours du lundi au samedi de 8h à 19h, la messe obligatoire les jeudi et dimanche matin, et des notes annoncées publiquement chaque jeudi par le préfet de discipline.
Les élèves avaient peu de libertés, sauf certains privilégiés comme Philippe, qui pouvaient sortir pour des activités comme l’équitation.
Michel et Philippe ont des souvenirs contrastés de leur temps au collège : Michel se sentait écouté et soutenu par les prêtres, tandis que Philippe appréciait les privilèges dus à sa présence continue. Le préfet de discipline était redouté, toujours coiffé d’un béret, et instaurait le silence à son entrée.
Michel a partagé des souvenirs de l’époque, décrivant les infrastructures du collège et les conditions de vie des élèves, y compris les rations hebdomadaires et les activités pendant les pauses. Ils évoquaient aussi des incidents moins positifs, comme les attouchements par certains prêtres.
ville d’aurillac
Monique a décrit le quartier SaintEugène, historiquement centré autour de la compagnie de chemin de fer qui avait construit de nombreux pavillons pour les cheminots et leurs familles. Aujourd’hui, beaucoup de bâtiments ont été démolis ou les projets de rénovation sont mal aboutis. La ville a tenté d’utiliser les budgets disponibles, mais souvent pour des projets non pertinents, comme bloquer un axe principal ou refermer des vestiges archéologiques.
Un projet global pour le quartier SaintEugène semble en cours, incluant l’aménagement des berges de la Jordane et des connexions entre la gare, Saint-Eugène, La Droitière et la Jordane.
BeSoin de logeMentS
Contrairement aux villes alentour, Aurillac maintient sa population. Les entreprises locales cherchent à recruter et auraient besoin de logements pour attirer des cadres et stimuler l’arrivée de nouveaux habitants.
lE CoLlEGE SAInT-EUGEnE, uN SITE EN pERIl
ILOT SAINT-EUGENE
1 - Batiment principal
2 - Chapelle
3 - Batiment sur gare
4 - ecole primaire
5 - maternelle
6 - Conciergerie
7 - ateliers
8 - Gare
HISTORIQUE
Constitution de la Société St Eugène en 1880 (nom du fils de l’entrepreneur des travaux) qui lance une souscription auprès des Cantaliens et des Auvergnats de Paris pour construire une nouvelle école dirigée par les Frères des Ecoles Chrétiennes.
Construction du bâtiment principal en 1881, rue du Cayla.
L’inauguration a lieu le dimanche 11 décembre 1881. Saint Eugène est édifié au Sud d’Aurillac.
Le 16 janvier 1882, l’institution ouvre ses portes sur un site de 3,5 hectares.
En 1905, SaintEugène est touché par les nouvelles lois sur les congrégations, l’établissement doit fermer et le séminaire de Pleaux s’y installe.
En 1910 on compte
245 élèves : c’est la grande période de prospérité.
En 1912, l’aile SaintPaul abrite le petit séminaire.
La guerre 19141918 arrête tout projet : une partie des locaux est utilisée comme hôpital militaire, de nombreux professeurs sont mobilisés.
Après la guerre, sous la direction de l’abbé Lathélise, l’institution reprend son essor et l’effectif monte à 400 élèves entre 1925 et 1935
En 1926 est créée l’association sportive (foot, rugby, basket...) et permet ainsi une communauté scolaire et sportive très active entre élèves et familles.
Lors de la guerre de 1939 - 1945 une partie de la maison est à nouveau réquisitionnée comme hôpital mais cette fois, l’effectif reste constant en raison de l’afflux des réfugiés : 518 élèves en 1945 500 dans les années 1950.
En 1964, le contrat d’association avec l’Etat, permet l’augmentation des effectifs : 359 en 1960, 892 en 1975
De nouveaux locaux sont nécessaires : en 1960, un bâtiment pour le primaire, en 1967 un bâtiment du premier cycle, un laboratoire et un gymnase.
En 1977, c’est la fusion avec l’école Saintlean-Baptiste-de-laSalle et l’école Albert. Un collège technique bois-menuiserie ouvre dans une annexe côte de Reyne.
Ecole de garçons à l’origine, la mixité se met en place progressivement.
L’ancienne chapelle devient salle d’étude. Les enseignants religieux sont progressivement remplacés par des laïcs.
Les 17, 18, et 19 juin 1983, Saint-Eugène fête son centenaire.
En 1993, les trois établissements catholiques d’Aurillac (St Eugène, St Joseph, St Géraud) se regroupent en réseau pour former le Groupe Gerbert.
Depuis 2009, l’Ensemble Scolaire est sous tutelle diocésaine. Entre 2013 et 2016 a lieu le regroupement progressif de l’Ecole, du Collège et du Lycée sur le site avenue des Prades.
2012, la fermeture du site historique.
En décembre 2022, la chapelle de SaintEugène est détruite par un incendie lors une fête illégale organisée par les jeunes de la ville.
HISTORIQUE DE LA CHAPELLE
PREMIERE vISITE DE SITE
qu’eSt ce qu’une friche ?
peut-on considerer le college Saint eugene coMme telle ?
quelle eSt la nature de ce batiment ouBlie ?
NOTION DE FRICHE
(terrain,
urBaine, induStrielle,
comMerciale,
agricole)
Une friche est un terrain précédemment exploité (champ, prairie, verger, vigne, jardin...), abandonné par l’Homme et colonisé par une végétation spontanée (espèces héliophiles, rudérales).
Cette zone sans occupant humain actif n’est plus cultivée, productive ni même entretenue, mais des activités marginales peuvent s’y étendre si ses parties restent accessibles.
Le mot « friche » permettait de dénommer initialement des lieux qui avaient perdu leur activité.
C’est peut-être ce moment d’obsolescence où le bâtiment n’est pas vraiment mort mais pas encore en train de renaître que le mot friche est apparu.
On parle de friche urbaine (propriété laissée à l’abandon) ou de friche industrielle (espace industriel désaffecté).
L’enfrichement est le passage progressif à l’état de friche selon le
principe de succession végétale. Au sens statistique, la friche est pour l’INSEE
« un espace bâti ou non, anciennement utilisé pour des activités industrielles, commerciales ou autres, abandonné depuis plus de 2 ans et de plus de 2 000 m² »
- Duny, 2016 -
Selon les territoires, leurs problématiques et leurs objectifs, il existe ainsi de multiples définitions de la friche. Elle se définit cependant toujours par rapport aux mêmes critères :
• la temporalité de la vacance (terrain ou bâtiment inoccupé),
• la superficie du terrain ou de l’unité foncière,
• l’ancien usage,
• la présence de bâti ou non.
QUALITES DU LIEU
emplacement Strategique
Le bâtiment dont il est question présente une série de qualités remarquables qui en font un projet de rénovation particulièrement intéressant. Nous avons, dès le début du projet, établi un état des qualités du site.
Tout d’abord, son emplacement stratégique à proximité de la gare en fait un point d’accès privilégié, offrant une accessibilité optimale aux habitants et aux visiteurs. Seulement une dizaine de trains circulent par jour, les nuisances sonores sont alors moindres.
un lieu clasSe et un devenir attendu
Certains bâtiments sont classés site patimonial remarquable, notamment la chapelle et le bâtiment principal, ce qui nécessite une approche respectueuse et réfléchie lors de la rénovation. Le promoteur responsable de ce
projet a lancé une procédure afin de déclasser ce bâtiment afin de pouvoir démolir la chapelle “en trop mauvais état” et d’offrir “une plus grande liberté de conception pour sa réhabilitation”.
Toutefois, chaque projet sera sujet à validation par l’ABF.
D’une importance historique significative, ce lieu datant de 1881 suscite un attachement particulier chez de nombreux habitants qui y ont étudié ou vécu.
Sa rénovation revêt donc une importance symbolique et émotionnelle pour la communauté locale.
“C’est réconfortant de voir que des anciennes et des anciens ont gardé une empreinte profonde de Saint Eugène, merci. Pour ma part, j’y fus élève de la 4e à la terminale et, après de petites études de lettres classiques à Clermont-Ferrand, j’y ai enseigné le français, le latin et le grec jusqu’en 2003. J’ai mal au coeur: bientôt la fin! “
Michel Ischard.
Voir également le livre : Une soif de douceur de Jean-Claude Sordelli - témoignage d’un jeune garçon de l’établissement.
deS espaceS genereux
S’étendant sur plus de 2 hectares de terrain, ce bâtiment bénéficie d’espaces extérieurs généreux, offrant de nombreuses possibilités d’aménagement paysager et de création d’espaces verts pour la communauté.
un bati existant bien preServe
Les murs existants en pierre massive et en brique sont en bon état, avec une épaiseur conséquente garantissant une bonne inertie thermique.
La toiture et la charpente en bois sont également bien préservées, il n’y a pas ou peu d’infiltrations d’eau ni de nuisibles, avec une présence faible de champignons ou de moisissures. Le bâtiment est clos, sain et couvert.
La position et la hauteur des bâtiments leur offrent peu de vis-à-vis et des vues dégagées sur la ville et les montagnes environnantes. Grâce à son exposition au sud et à ses grandes ouvertures, les bâtiments bénéficient d’une excellente luminosité naturelle à l’intérieur.
La structure en poteaux-poutres, une fois débarrassée de toutes les couches liées aux rénovations précédentes, révèle de grands plateaux libres, offrant ainsi une grande flexibilité dans la conception des espaces intérieurs. Les hauteurs sous plafond donnent une impression d’espace et de volume.
InvENTAIRE DU bATI
PLAN MASSE EXISTANT
LA CHAPELLE
bATIMENT PRINCIPAL ET ANCIEN COLLEGE
bATIMENT COTE GARE, ANCIEN COLLEGE
ANCIENNE ECOLE PRIMAIRE
ATELIERS
CONCIERGERIE
GYMNASE
ANCIENNE ECOLE mATERNELLE
InvENTAIRE DU vIvANT
geologie et relief d’aurillac
La commune d’Aurillac est située à une moyenne de 680 mètres d’altitude.
La partie la plus basse se situe au niveau du ruisseau d’Antuéjoul à 573 m et l’altitude maximale à 867 m sur la route des crêtes.
La géologie du bassin d’Aurillac est très diversifiée; on peut y lire l’histoire mouvementée des épisodes de notre planète qui s’y sont déroulés sur une période de 30 millions d’années. Les niveaux de calcaires, de marnes et d’argiles que l’on rencontre dans la ville actuelle et sur la partie inférieure des versants sont dus à la présence d’un ancien bassin sédimentaire dans lequel se sont déposés les matériaux apportés par les cours d’eau.
Plus tard, il y a 8 millions d’années, l’effondrement d’une grande partie du volcan cantalien a déplacé sous forme de coulées de débris d’abondants dépôts de brèches que l’on peut observer sur les hauteurs de la situation de la ville d’Aurillac ville et les crêtes du Puy Courny.
Plus récemment, les glaciers du quaternaire ont laissé en se retirant d’abondants dépôts d’alluvions dans le fond des vallées de la Jordanne, de la Cère et de l’Authre. Cette grande diversité de roches est à l’origine d’une diversité de types de sols sur le territoire de la commune d’Aurillac qui explique la présence d’habitats liés à des sols calcaires ou à des sols plus acides.
climat
Le climat est océanique dégradé avec des hivers frais et des étés assez chauds du fait de sa position éloignée de l’océan. On note une pluviosité importante avec en moyenne 1 174 mm et 130 jours de précipitations par an. La neige y est fréquente et parfois abondante avec en moyenne 31 jours de neige par an. Le gel y est très fréquent avec 80 jours de gel, avec une période de gel s’étendant fréquemment du mois d’octobre au mois de mai. La ville possède aussi un bon ensoleillement avec en moyenne 2118 heures de soleil par an.
occupation du Sol
Les zones urbanisées représentent 34% de la surface, concentrées majoritairement au centre du territoire, au milieu d’un paysage agricole semi-bocager. Le territoire est agricole sur environ la moitié de sa surface (51%) : Il s’agit principalement de prairies permanentes pâturées ou fauchées bien qu’il y ait aussi des zones avec des prairies améliorées et des cultures (céréales). Le réseau de haies est relativement important et de composition variée, mais il ne s’agit pas d’un paysage bocager complet, les haies ne fermant souvent pas complètement le parcellaire. Les forêts représentent quand à elles 12% de la surface : Il s’agit principalement de petits bois, principalement composés de feuillus. La majorité de ces petits boisements est situé dans la partie nord du territoire, l’un des plus importants est le bois de Fabrègues. Enfin, les surfaces en eau représentent 1% du territoire. Il s’agit principalement de la Jordanne ainsi que de quelques plans d’eau et bassins.
L’occupation du sol a été étudiée à partir de la cartographie OSCOM (Observatoire des Surfaces à l’Échelle Communale) effectuée par la DREAL AURA et réalisée à partir de la compilation de bases de données existantes. Il s’agit d’un référentiel utilisable à différents échelons territoriaux pour la mise en place des politiques d’aménagement du territoire et des documents d’urbanisme.
reSeau hydrographique et Zones humides
La ville est construite sur les rives de la Jordanne, affluent de la Cère qui coule à proximité, la confluence se trouvant juste en aval de la commune à Arpajon-sur-Cère.
Le Mamou, affluent de la Cère traverse aussi le territoire de la commune du côté est avec quelques petits écoulements qui l’alimentent à son passage. D’autres petits ruisseaux prennent leur source sur la commune pour rejoindre l’Authre sur la commune d’Ytrac : le ruisseau d’Antuéjoul du côté de Belbex et un autre ruisseau du côté de Lascanaux. On note aussi le ruisseau de Veyrières qui traverse furtivement le territoire de la commune au nord.
Les zones humides sont les zones de transition entre les milieux aquatiques et terrestres, habituellement gorgées d’eau ou inondées de façon permanente ou temporaire. Les zones humides sont concentrées sur l’ouest du territoire autour du ruisseau d’Antuéjoul et du ruisseau situé du côté de Lascanaux. Il s’agit de prairies humides, mégaphorbiaies et boisements alluviaux. Elles jouent un rôle environnemental fondamental de filtre naturel de l’eau (épuration), de régulation du volume des eaux, de réservoir de biodiversité.
La cartographie en page suivante représente le réseau hydrographique principal sur le territoire ainsi que les plans d’eau et les zones potentiellement humides. Cette cartographie à été effectuée grâce à la cartographie des zones potentiellement humides réalisée par Epidor et au travail d’inventaire des zones humides de la DDT du Cantal qui permet une cartographie plus précise des zones humides, mais non exhaustive sur la commune.
atlaS de la BiodiverSite d’aurillac
La biodiversité joue un rôle fondamental dans la régulation du climat (humidité, température, etc.). Elle contribue aussi à atténuer les effets du changement climatique, en protégeant le littoral de l’érosion, en atténuant l’intensité des crues et des inondations, etc.
A propos d’Aurillac, la ville a mis en place une collecte de données participatives grâce à la mobilisation des habitants en 2018.
Il existe à ce jour un livret d’observation de la biodiversité afin de sensibiliser les habitants sur le sujet.
Chacun, par la transmission de ces observations, faites dans son
jardin ou pendant une balade, pourra les noter dans ce livret.
La trentaine de retours d’observations dans le cadre de l’enquête participative a permis de récolter 193 données.
La plupart des données concernent des espèces communes mais l’enquête a aussi permis de récolter des données intéressantes sur des espèces comme l’Alyte accoucheur, le Lucane cerf-volant, le Lézard à deux raies, l’Orvet, la Couleuvre verte et jaune…
Malgré un nombre de retours limité, l’enquête participative a reçu un très bon accueil auprès des habitants qui se sont appropriés le livret d’observation afin de découvrir la biodiversité.
Situation du site, un reservoir de BiodiverSite
Sur cette carte, sont représentées en vert les zones végétalisées. Au Sud, on trouve la périphérie de la ville avec le Puy Courny (Espace Naturel Sensible), un site qui offre un point de vue sur toute la ville. C’est l’un des “poumons verts” de la ville. Outre son intérêt géologique, le site présente des milieux naturels d’intérêt (zones boisées, prairies bocagères, mare), une faune et une flore diversifiées. Les berges de la Jordanne sont également un lieu privilégié pour observer la faune et la flore d’Aurillac.
Le site Saint-Eugène se trouve non loin de celle-ci et, de par sa taille et son caractère de friche, cela fait de lui un vrai réservoir et îlot de biodiversité en plein centre-ville et l’habitat de nombreuses espèces.
leS abords du Site, la jordanne
La Jordanne est une rivière qui traverse Aurillac, elle mesure 40 kilomètres de long. Elle fournit l’essentiel de l’eau potable du bassin d’Aurillac.
La Jordanne est aussi une grande réserve de pêche en première catégorie pour les amateurs de
pêche à la truite sur une longueur de 500 mètres. C’est une grande réserve faunistique : on note la présence de loutres (lutra lutra). Un travail d’aménagement des berges a été engagé depuis quelques années, ce qui permet aux usagers de parcourir les berges à vélo, à pied.
preserver le vivant au sein du bati
Les secteurs anciens d’Aurillac sont les plus riches du point de vue de la biodiversité.
La présence de vieux murs et également les zones interstitielles du tissu urbain sont favorables aux plantes rudérales dont certaines sont peu communes comme le Brome de Madrid, le Polycarpe à quatre feuilles, le Plantain cornede-cerf.
La présence de petits points d’eau en lien avec les vieux murs permettent à l’Alyte accoucheur d’être bien présent en centre ville.
Le bâti offre également des milieux favorables à la reproduction des chauves-souris et d’Oiseaux tels que les Hirondelles et Martinets mais aussi des rapaces comme la Chouette chevêche ou Chouette effraie quand des abris sous les toits sont encore accessibles.
Lors de travaux de rénovation des vieux bâtiments, il sera très important d’avoir une réflexion sur la cohabitation avec la biodiversité qui utilise le bâti afin de conserver des milieux favorables à ces espèces.
Bromus Madritensis Brome de Madrid
Alyte accoucheur
Hirondelle Martinet noir
Chouette chevêche Chouette effraie
Plantago Coronopus Sturm Plantain corne-de-cerf
la flore et la faune de Saint-eugene
Le terrain, non entretenu depuis plus d’une dizaine d’années, a laissé place à un grand espace - îlot d’accueil pour les espèces végétales ou animales qui s’y sont installées en plein parc urbain.
Durant l’une de nos visites, nous avons décidé de s’y intéresser et de dresser un petit Atlas de biodiversité plus localisé.
Cerfeuil musqué
Renoncule rampante
Lilas commun Géranium des Pyrénées
Bien sûr, nous ne sommes pas spécialistes paysagers, cette base de données du végétal a été effectuée à l’aide de photographies et d’une application de reconnaissance (PlantNet), il est possible que certains résultats soient erronés. Ce carnet n’est pas non plus exhaustif et il existe sans doute beaucoup plus d’autres végétaux vivants sur le site.
Ce travail d’analyse nous aidera par la suite à pouvoir, au sein du futur projet, localiser, préserver ces espèces et ces micro lieuxhabitats et encourager le développement de ces derniers.
Représentation d’un Tilleul et son système racinaire
Plusieurs espèces d’oiseaux habitant le site ont été observés
deS Murs vivants et herbes vagabondeS
Les murs et murets en pierres sèches sont des milieux particuliers propices à la vie végétale et animale. La flore qu’ils abritent est particulièrement riche et diversifiée : véritables écosystèmes, ils sont intéressants pour la biodiversité.
Le long des arbres et des façades, le lierre grimpant offre un refuge idéal contre les prédateurs à de nombreux mammifères, insectes et oiseaux. En hiver, il joue un rôle d’isolant. Il assèche les fondations et protège les murs de la pluie. On considère qu’un arbre de taille conséquente, orné depuis un certain temps par un lierre grimpant, abrite des organismes vivants et le protège.
le periMetre du site
Le site est bordé par des dizaines d’arbres, majoritairement des tilleuls pour certains probablement centenaires, ici depuis la création du collège en 1881.
Cette grande bordure végétale qui borde le périmètre du terrain permet une barrière contre les nuisances sonores, le soleil et le vent et lutte contre les polluants atmosphériques. Celle-ci permet de renforcer le caractère d’îlot du site, car les bâtiments sont très peu visibles de l’extérieur.
pARTI pRIS, EngAgEmENTS ET pROGRAmmE
INTERPRETER LE CONCEPT DE m. FOUCAULT
Le terme hétérotopie vient du grec ancien : τόπος (tópos, « lieu ») et de ἕτερος, (héteros, « autre »). Cela signifie littéralement : « lieu autre ». L’hétérotopie est un concept forgé par Michel Foucault dans une conférence de 1967 intitulée « Des espaces autres ».
Il y définit les hétérotopies comme une localisation physique de l’utopie. Ce sont des espaces concrets qui hébergent l’imaginaire, comme une cabane d’enfant ou un théâtre. Ils sont utilisés aussi pour la mise à l’écart, comme le sont les maisons de retraite, les asiles ou les cimetières. De façon plus générale, ils peuvent être définis dans l’emploi d’espace destiné à accueillir un type d’activité précis : les stades de sport, les lieux de culte, les parcs d’attraction font partie de cette catégorie. Ce sont en somme des lieux à l’intérieur d’une société qui obéissent à des règles qui sont autres.1
concept
Le concept d’hétérotopie, tel qu’élaboré par Michel Foucault2 , nous offre une vision alternative des espaces, distincte de l’utopie traditionnelle. Contrairement à l’utopie, un idéal irréel et inatteignable, l’hétérotopie s’inscrit dans la réalité tangible, devenant ainsi un espace fonctionnel et palpable. Elle est capable de s’ouvrir et de se fermer, créant des lieux à la fois isolés, accessibles et pénétrables, selon des conditions particulières. Cette dualité permet à l’hétérotopie de se distinguer et de répondre aux besoins spécifiques des sociétés contemporaines.
notre interpretation
Notre intention vise à réinterpréter le concept foucaldien de l’hétérotopie afin de répondre aux exigences et aspirations actuelles de notre société. Loin des espaces normés et régis
1 Selon la définition donnée par wikipédia
2 Michel Foucault, « Des espaces autres », Dits et Écrits II, nouvelle édition, Gallimard, 2001, p. 15711581 (première parution, 1984, in Architecture-Mouvement-Continuité)
par les codes disciplinaires traditionnels, nous envisageons un lieu régi par ses propres codes, une microcosme autonome au sein de la ville. Une île dans la ville. Profiter de l’enclavement de la ville et du caractère isolé du site dans son contexte urbain nous permet d’accentuer ce phénomène hétérotopique. En créant un « lieu autre », nous accueillons l’imaginaire qui se développe.
ancree et connectee a son contexte
Cependant, notre hétérotopie ne se contente pas d’être un espace autonome. Elle est ancrée dans son contexte et consciente des environs. Elle demeure ouverte et connectée à son environnement grâce à un emplacement privilégié qui facilite les échanges avec le contexte urbain environnant. Cette connexion permet de réinscrire l’hétérotopie dans une dynamique sociale et humaine, où les relations interpersonnelles et intergénérationnelles sont au centre des préoccupations.
habiter autreMent
En accord avec la vision de Foucault, notre hétérotopie est un lieu où l’on peut se laisser aller à l’illusion d’être autre, tout en étant conscient de cette illusion. Comme dans un théâtre où divers lieux étrangers se superposent et se succèdent sur la scène, notre projet offre un espace où l’individu peut cultiver un regard critique sur lui-même et sur le monde.
En construisant ce lieu, nous inventons de nouvelles manières d’habiter en questionnant notre relation au vivant.
Par cette approche, nous espérons non seulement créer un espace agréable à vivre, mais aussi cultiver un environnement propice à l’épanouissement individuel et collectif.
INTENTIONS DE PROjETS
S’ancrer dans le reel
Notre premier désir en tant que futures architectes est de nous ancrer dans le réel. Se confronter a un existant requiert un travail d’analyse et de diagnostic conséquent, nous aspirons à être les plus précises possible sur cette première phase. S’accompagner des acteurs et des enjeux réels et non-fictifs était pour nous une évidence car elle garantit la pertinence de notre intervention.
ManifeSte contre la deMolition
De plus, ce projet pour nous revêt une importance particulière puisqu’un appel d’offre est actuellement en cours pour la réhabilitation du bâtiment principal. Les promoteurs, actuels propriétaires du terrain envisagent de faire démolir la plupart des bâtiments existants sur site et ont demander à faire déclasser tout les bâtiments pour obtenir une plus grande liberté sur ces bâtis existants
Ce projet, donc, dans un premier temps, vise à témoigner de la valeur bâtie mais aussi vivante de cet îlot en la faveur de la conservation, démontrer pourquoi il ne faut pas démolir et encourager la réhabilitation. Une démolition impliquerait un cout énergétique, écologique et biodiversitaire considérable au sein
d’un site en friche à proximité de la Jordanne, où le vivant occupe une place centrale. L’impact écologique est alors une motivation conséquente dans ce choix.
prendre Soin de l’exiStant
La non démolition de l’îlot et sa réhabilitation impliquent alors un projet dans le plus grand respect de ce qui est là. Nous faisons le choix de conserver au maximum les infrastructures. Cette conservation honore aussi l’histoire de ce lieu, connu par tous les habitants d’Aurillac.
une intervention minimale
Faire d’une pierre, deux coups.
Chaque intervention sera minimaliste, permettant de préserver et de valoriser l'existant. Favoriser une approche où chaque ajout ou modification a un impact positif significatif. Un minimum d’effort pour un maximum d’effet.
iSolat et connexion
Explorer le paradoxe de cet environnement atypique, à la fois au caractère isolé et connecté.
Les interventions projetées favorisent ce lien entre le l’îlot Saint-Eugene et le contexte urbain proche et lointain, ouvrant le lieu sur la ville tout en tirant parti des connectivités existantes
et protéger son enclavement. La localisation stratégique du site s'inscrit dans des enjeux urbains globaux, renforçant son rôle dans le tissu urbain.
haBiter l’heterotopie
Inspirés par le concept d'hétérotopie de Michel Foucault, nous décidons de réinterpréter cette notion à notre manière : Créer une ville dans la ville; un espace autonome mais connecté, où l'imaginaire peut s'exprimer et où de nouvelles formes de vie peuvent émerger. par et pour leS haBitantS, l’humain au centre
Notre projet place les habitants au cœur du processus, favorisant une démocratie participative, en prenant en compte chacun des individus. Les usagers ne sont pas des clients, mais des acteurs et des bénéficiaires du projet. Nous encourageons le fairecollectif et nous tenons à destiner ces interventions aux habitants et aux usagers du site. Une intention phare est de favoriser les liens sociaux et accueillir l’intergénérationnel au sein des espaces en accord avec les besoins de la municipalité et des habitants. Il est essentiel pour nous de concevoir une architecture inclusive, adaptée à chaque profil.
Nous aimerions répondre à ces enjeux en créant des espaces qui
favorisent les interactions entre les générations, enrichissant ainsi la vie communautaire.
l’exiStant dicte le projet
L'existant est le point de départ de notre projet, dictant les orientations et les interventions à réaliser. Nous voulons encourager un « faire autrement » en luttant contre la standardisation des espaces construits et des logements. Ainsi, la mixité programmatique et la polyvalence sont des questions centrales dans le processus de projet, chaque bâtiment ayant des potentialités et une structure favorisant certaines occupations. L'existant peut ainsi produire des manières d'habiter différentes et riches. lien au vivant
Il nous parait primordial d’entretenir le lien au vivant. Le site en friche, est un réservoir de biodiversité. Nous souhaitons ouvrir cet espace sur l’extérieur, permettant ainsi une interaction continue entre les habitants et la nature environnante. Cette connexion directe avec le paysage environnant enrichit l'expérience des usagers et participe à une meilleure qualité de vie.
PROGRAmME EXISTANT
CoRPUS DE REfERENCES
« coMment partir du terrain et de SeS acteurS pour se Saisir des grandS Sujets de Societe ? coMment Mener deS projetS d’equipe- ments ou de logements qui s’adaptent aux Singularites locales et permettent des appropriationS collectiveS et individuelles, tout en repondant aux attentes bien definies des operateurS et des fi- nanceurS ? […] est-ce que l’on peut iMaginer, dans un petit village, de construire des logements sociaux ? pourrait-on S’y loger et y travailler ? ».
patrick bouchain
AUDREy MURATET
etude des friches a forteS richesSeS
« Ce livre s’adresse à tous ceux qui, assis dans le train, font flotter le regard sur les plantes accrochées aux vieux ballasts. À ceux aussi qui, calés sur la banquette arrière de la voiture, remarquent du coin de l’œil la verdure des terrains vagues. [...]
Due à la botaniste Audrey Muratet, au photographe Myr Muratet et à la dessinatrice Marie Pellaton, cette compilation explique les mécanismes de survie, et même de prospérité des plantes, dans ces milieux qu’on croit inhospitaliers. L’ouvrage est la première flore qui leur est consacrée, et la seule du genre. [...] Un ouvrage méthodique, systématique, scientifique et pourtant poétique. »
Sibylle Vincendon, Libération
Audrey Muratet fait des études de friches urbaines et s’efforce de démontrer leur richesse en termes de biodiversité.
Dans son œuvre, Audrey Muratet met en lumière la richesse biologique des friches urbaines, capturant les paysages et les végétations qui les caractérisent. Ces espaces abandonnés deviennent ainsi des sanctuaires, offrant un refuge à une multitude d’espèces végétales et animales au cœur de l’environnement urbain.
Dans la même démarche, un des objectifs de notre PFE serait de recenser, entre autres, la biodiversité spécifique à notre site.
VISAGES-VILLAGES
film documentaire par jr et agneS varda
Partir, dans un ancien quartier ouvrier, un chantier, une usine, à la rencontre des gens. Des visages pris en photos, sont imprimés grandeur nature par JR, technique pour laquelle le street-artist se passionne depuis longtemps. Le film montre leurs échanges, leurs désaccords.
Les deux auteurs décident de parcourir la France des campagnes à bord du camion photographique de JR en 2016, qui permet d’imprimer immédiatement et en très grand format. Au fil de leurs rencontres, ils couvrent les lieux visités de photos géantes des
gens rencontrés, collées sur les murs mêmes de leur habitat. Une attention extrême portée à l’autre, ici un facteur, là des ouvrières : chacune et chacun mérite leur regard.
Aux gestes photographiques proprement dits s’ajoutent des portraits sociaux qui sans y toucher ont une valeur sociologique.
Agnès Varda et JR ont des points communs : passion et questionnement sur les images en général, et plus précisément sur les lieux et les dispositifs pour les montrer, les partager, les exposer.
l’art peut-il changer le monde ? jr
PATRICK BOUCHAIN
construire la ville avec ses habitants
Son travail incarne une véritable démarche sociale et humaniste, où il s’investit dans la préservation, la réhabilitation et la valorisation des friches et des squats, pour créer des lieux culturels offrant aux artistes un espace pour s’exprimer et créer.
Son travail est marqué par une implication des habitants, une volonté de réinventer la construction et une sensibilité aux contextes locaux. De la reconversion de sites industriels à la création de
LE LIEU UNIQUE, NANTES
la culture comMe vecteur social
structures éphémères, de l’habitat social aux équipements publiques, chaque projet se veut unique, conçu sur le principe d’une architecture au service de l’humain, qualifiée de Haute Qualité Humaine (HQH).
Il défend ardemment l’idée que l’architecture doit être accessible à tous et s’inscrire dans un processus d’expérimentation et d’adaptation continue.
À travers ses projets, il explore les limites du «Permis de faire», cherchant à contourner les
normes pour mieux répondre aux besoins des usagers.
Un de ses projets manifeste « La preuve par 7 » illustre parfaitement sa vision de l’architecture comme un outil de transformation sociale.
“construire, c’eSt reunir”
En s’appuyant sur une approche participative, il propose des solutions adaptées aux spécificités
locales tout en abordant les grands enjeux de société. C’est une démarche qui accompagne des porteurs de projets urbains, d’équipements, d’habitat, en cours de développement à travers la France, à 7 échelles territoriales : un village, un bourg, une ville moyenne, des territoires métropolitains, une métropole, un équipement structurant et un territoire d’outre-mer.
LE CENTRE POmPIDOU MObILE l’architecture du
temporaire
rue rIVOLI
En 1999, une dizaine d’artistes décide de squater un immeuble abandonné par le Crédit Lyonnais. L’objectif est de transformer l’endroit en lieu de création artistique alternatif. Leur volonté est claire : pointer
les carences des politiques culturelles urbaines et attirer un public le plus large possible, afin que “l’art contemporain ne soit plus réservé à une seule élite”
Un an plus tard, les artistes sont condamnés à l’expulsion.
Grâce au soutien de plus en plus important des Parisiens au fil des ans, il devient tout simplement impossible pour les autorités de les expulser.
Le bâtiment est racheté par la Mairie de Paris. Et après une rénovation complète du lieu (travaux de remise aux normes de sécurité ) et une officialisation du
collectif, le “59 Rivoli” devient un endroit dédié aux jeunes artistes. Aujourd’hui, c’est un lieu hybride (pas tout à fait un squat). Le lieu permet d’accueillir des artistes en résidence, et propose des expos régulières, des concerts, des rencontres avec des artistes et des visites gratuites et libres de ses ateliers.
RASSEMBLER
creer deS collectifs, faire vivre leS “co-exiStenceS”
haSsan fathy et anna heringer
Construire pour et avec le peuple
Repenser la place de l’architecte au sein du processus de projet
Marielle Macé invite à élargir les formes de vies, à les considérer, à construire dans un monde abîmé, des abris pas pour se réfugier et s’enfermer, mais pour se réinventer. Et la réinvention, c’est à plusieurs. Ça passe par l’amitié. Ça passe par dire : nous, avec, à l’intérieur, des gens qui ne nous ressemblent pas. C’est comprendre la force qu’on gagne à réinventer des liens. A faire des collectifs et à les faire naître de l’insoupçonné, de l’inattendu. Du lien pas prémédité qui existe par force et nécessité.
L’imaginaire de la cabane, car la cabane, après tout, évoque d’abord le repli, le refuge, la sortie du monde pour devenir l’imaginaire de formes de vie en commun.
« Faire des cabanes en tous genres – inventer, jardiner les possibles ; sans craindre d’appeler « cabanes » des huttes de phrases, de papier, de pensée, d’amitié, des nouvelles façons de se représenter l’espace, le temps, l’action, les liens, les pratiques. Faire des cabanes pour occuper autrement le terrain ; c’est-à-dire toujours, aujourd’hui, pour se mettre à plusieurs. (…) »
« Peut-être « nous » est-il alors quelque chose comme le pluriel de « seul » : il ne se fait pas à partir de nos « je », affirmés ou vacillants, mais à partir de nos solitudes ; il les met en commun, c’est-à-dire qu’il les rassemble, les surmonte en les rassemblant, et à certains égards les maintient. Nous faisons et défaisons des collectifs avec ces solitudes et non pas malgré elles. Nous ne nouons rien d’autre, et c’est déjà tellement, que notre égal tremblement, nos égales potentialités»
PROjET PARTICIPATIF
lucien & SiMone kroll
« L’architecture ne peut être un objet de domination, de technique ou de commerce: elle n’est qu’un instrument d’accueil. Il faut que l’homme l’habite pour devenir, à son tour, un accueil, une hospitalité. Sinon, elle ne sera qu’une machine. »
- Lucien Kroll dans un entretien pour L’Architecture d’Aujourd’hui (nº368, « Participer », janvier-février 2007)
Belmainont entre 1961 et 1964. Ce projet novateur a été pionnier dans l’exploration de l’habitat participatif, mettant en lumière les aspirations individuelles de chaque participant.
L’ensemble résidentiel, fruit de la collaboration entre Lucien Kroll pour les plans et Simone, son épouse, pour les jardins, offre bien plus qu’un simple lieu de vie. Il abrite également l’atelier de l’architecte ainsi que sa propre habitation, fusionnant ainsi vie professionnelle et personnelle.
Lucien et Simone Kroll ont conçu des projets participatifs. Leur travail soulève la question de l’implication de l’utilisateur final dans l’acte de concevoir.
À travers l’exemple des locaux de son propre atelier, Lucien Kroll incarne une approche singulière de l’architecture. Niché dans la commune d’Auderghem à Bruxelles, cet espace de travail fait partie d’un ensemble résidentiel conçu par l’architecte lui-même, sur l’avenue Louis-
Pour Kroll, l’essence de l’architecture réside dans sa fonctionnalité et son adaptabilité aux besoins des habitants, bien plus que dans une simple signature esthétique. Certains contestent aujourd’hui l’attribution du bâtiment aux Kroll. Les propriétaires changent et adaptent leurs logements. Cela met en lumière la volonté de l’architecte de placer les usagers au cœur de son processus créatif.
LE SENTO
bAINS COlLECTIfS jApoNAIS
L’eau des sentō est plus riche en minéraux et on lui prête des vertus différentes en fonction de l’endroit où elle est captée. Plus qu’un lieu pour l’hygiène, c’est devenu un endroit où l’on prend soin de soi, associé à des rituels de beauté que l’on pourrait rapprocher de la culture du spa; mais au-delà du simple fait de se laver ensemble, on partage une solidarité. Les bénéfices sont aussi bien physiques que psychiques. Prendre un bain au sentō améliore le cycle veillesommeil et la pression sanguine. C’est aussi un de rares moments de la vie de tous les jours où les clients se détachent entièrement des écrans. espace relationnel et comMunautaire
La systématisation des baignoires dans les appartements n’a pas eu raison de ces lieux de vie où l’on partage bien plus que l’eau. Et qui sont de vrais espaces de sociabilité.
C’est un lieu de retrouvailles et de découvertes. En allant au sentō du quartier, vous retrouvez vos voisins. L’un des éléments de sociabilité le plus important
du sentō est qu’il n’y a pas de distinction entre jeunes gens et personnes âgées. Ainsi, l’échange générationnel se maintient et s’enrichit au fur et à mesure des visites dans ces eaux chaudes. Les petits apprennent des personnes âgées (manâ wo oshiete kureru), et des connections se créent (kokoro no fureai), car les personnes habituées du sentō établissent un lien de confiance, ce qui permet d’éviter des sentiments d’angoisse et de solitude, souvent présents dans les grandes villes comme Tokyo. Enfin, le sentō peut s’avérer être une station d’informations du quartier, concernant des endroits à visiter, des écoles ou tout simplement des bonnes adresses. Au-delà du plaisir et de la purification collectifs ou individuels, une de ses fonctions est de contribuer à une extension de la mixité sociale et à une autre sorte de relation verbale et non verbale. Il y a même une expression pour cela, hadaka no tsukiai, les “relations nues”, Elles sous-entendent une équité et un respect mutuel, puisque, une fois les vêtements ôtés, il n’y a plus de distinction de classe sociale. Dernier point, mais non le moindre, les bains japonais fournissent à l’usager une sensation d’éternité où le
quotidien s’arrête et une autre temporalité prend le relais : celle des conversations, celle de la connaissance de l’autre et celle de prendre un moment pour soi.
Katsuno Fumi, 24 ans étudiante en architecture : “Pendant la période du covid, je me suis retrouvée enfermée entre quatre murs, à suivre mes cours en ligne, alors j’ai décidé de me rendre au sentō, pour rompre avec la solitude. Même si cela peut intimider les Occidentaux qui découvrent la pratique, au Japon, on ne prend son bain que nu, des femmes de tous âges se prélassent ensemble, sans aucune gêne ni maillot de bain. “
art et architecture
La variété et la diversité sont des piliers importants lorsqu’on parle de leur architecture et des fresques artistiques qui les recouvrent. Certains de ces bains publics sont magnifiques, ce sont des petits musées et ils sont tous uniques. petit inStantane de vie quotidienne
Ce soir-là au sento, une femme entre dans un bain bouillonnant,
son bébé de quelques mois dans les bras, qu’elle finit par asseoir dans un siège adapté. Rapidement, l’attention des autres femmes se porte vers l’enfant. Elles prennent instinctivement le relais de la maman, qui observe la scène d’un œil amusé. Et qui va surtout, pendant vingt minutes, profiter de son bain chaud, son enfant entre de bonnes mains. On est ici entre intimes, et même si tout le monde ne se connaît pas, on se fait confiance comme on peut faire confiance à un voisin.Ambiance si particulière de «comme à la maison»
la procedure a suivre avant d’entrer dans un Bain chaud
1. Tout d’abord, il y a des coins pour se laver entièrement. Se laver avant de rentrer dans un bain est obligatoire.
2. Il faut saluer les gens.
3. Une fois respectées ces deux premières règles, vous pouvez vous raser (dans des endroits dédiés à cet effet) ou faire un masque de beauté. Dans certains sentō, il est même parfois possible pour les clients de se colorer les cheveux.
TEATRO OFICINA
lInA bo bARdI
Le Teatro Oficina agit comme un manifeste/théâtre, marqué par de grands spectacles entre expressions théâtrales, présentations musicales, danse et performances. l’idée centrale derrière la nouvelle architecture était liée à son contexte territorial.
Ici, la « Rue » semble envahir l’espace scénique, promouvant un théâtre démocratique par la nature de l’hybridité de sa structure programmatique.
AnNExES, bIbLIpGRAphIE ET SOuRCES
PLACE D’UN
QUESTIONNAIRE
* Pouvez-vous vous présenter (âge, sexe, profession, quartier de résidence ou lieu de résidence, situation familiale)
* Comment êtes vous arrivé a Aurillac ?
* Quels sont, selon vous, les principaux atouts de la ville ou de votre quartier qui devraient être préservés ou renforcés ?
* Quels sont les principaux défis ou problèmes auxquels notre ville/quartier est confronté actuellement ?
* Quels espaces publics de la ville appréciez-vous le plus et pourquoi ?
* Comment évaluez-vous l’accès aux tranports en commun dans notre ville ? Y a-t-il des améliorations que vous souhaiteriez voir apportées ?
* À votre avis, quels types d’activités culturelles ou de loisirs manquent dans notre ville ?
* Comment percevez-vous la sécurité dans notre ville ? Y a-t-il des zones ou des problèmes spécifiques que vous souhaitez signaler ?
* Êtes-vous satisfait de l’offre en matière d’éducation et de services sociaux dans notre ville ?
* Comment jugez-vous la qualité de l’environnement urbain et de l’aménagement paysager dans notre ville ?
* Quels sont les aspects de la vie communautaire dans notre ville qui vous semblent les plus forts ou les plus faibles ?
* Comment envisagez-vous l’évolution future de notre ville ?
Quels sont vos espoirs et vos préoccupations pour son développement à long terme ?
* Connaissez vous le collège Saint-Eugène? Y avez vous étudié Avez vous des souvenirs ou anecdotes associés a ce lieu ?
Connaissez vous l’histoire de ce lieu ?
* Que pensez-vous de l’état actuel du bâtiment ?
Quelles sont les qualités du lieu, des environs ?
* Avez-vous des idées sur la manière dont ce bâtiment pourrait être réutilisé ou rénové ?
Quel serait, selon vous, le meilleur usage pour ce bâtiment en termes de besoins de la communauté ?
* Quels types d’activités ou de services manquent dans notre quartier ou notre ville et pourraient être hébergés dans ce bâtiment ?
* Quels sont les aspects à prendre en compte pour que la transformation de ce bâtiment soit bénéfique pour l’ensemble de la population ?
* Avez-vous des préoccupations ou des inquiétudes concernant la rénovation ou la réaffectation de ce bâtiment ?
* Seriez-vous prêt à participer à des initiatives communautaires visant à réhabiliter ce bâtiment ?
* Y a-t-il des éléments historiques ou culturels liés à ce bâtiment qu’il faudrait préserver ou mettre en valeur dans le cadre de tout projet de rénovation ou de réutilisation ?
Age : 25 ans
Genre : M
QUESTIONNAIRES
Profession : Animateur/Conseiller
numérique
Résidence : Aurillac Centre-ville
1/ Comment êtes vous arrivé à Aurillac ?
Naissance + Pour le travail, je suis venu à Aurillac
2/ Quels sont, selon vous, les principaux atouts de la ville ou de votre quartier qui devraient être préservés ou renforcés ?
Commerces de proximité, voie piétonnes, accès aux parcs, proximité des emplois
3/ Quels sont les principaux défis ou problèmes auxquels notre ville/quartier est confrontée actuellement ?
Déprise quartier centre différents centre commerciaux / des périphéries
Manque de végétation, d’îlot de fraîcheur + Favorisation des mobilités douces
4/ Quels espaces publics de la ville appréciez-vous le plus et pourquoi ?
Les parcs publics, le centre réaménagé piéton, les petites boutiques
5/ Comment évaluez-vous l’accès aux transports en commun dans notre ville ?
Y a-t-il des améliorations que vous souhaiteriez voir apportées ?
Correct. Billets un peu cher, manque de fréquence dans quartier Cap Blanc, Belbex, Marmier
6/ À votre avis, quels types d’activités culturelles ou de loisirs manquent dans notre ville ?
Certains sports peu ou pas possible : foot américain, baseball
7/ Êtes-vous satisfait de l’offre en matière d’éducation et de services sociaux dans notre ville ?
Les servies d’éducation sont bons
Services sociaux : bons également
Aurillac, centre du Cantal en cette matière
8/ Comment jugez-vous la qualité de l’environnement urbain et de l’aménagement paysager dans notre ville ?
Globalement agréable même s’il manque des aires de jeux pour enfants et quelques terrains de sport
9/ Quels sont les aspects de la vie communautaire dans notre ville qui vous semblent les plus forts ou plus faibles ?
Points forts :
- Marché (mercredi et samedi) + marchés de quartier
- Projets de destruction de barres d’immeubles
- Maisons solidaires
Points faibles :
- Manque de cohérence des aménagements routiers et infrastructures
10/ Comment envisagez-vous l’évolution future de notre ville ? Quels sont vos espoirs et vos préoccupations pour son développement à long terme ?
Mise en place de zone sécurisées autours des écoles, mobilité douces, mise en place de jardin ouvriers (Quar-
11/ Connaissez vous le collège Saint Eugène ? Y avez-vous étudié ? Avez-vous des souvenirs ou anecdotes associés à ce lieu ? Connaissez-vous l’histoire de ce lieu ?
Oui, J’y suis entré une fois pour une visite. Pas assez malheureusement.
12/ Que pensez-vous de l’état actuel du bâtiment ? Quels sont les qualités du lieu, des environs ?
C’est un grand terrain, parfait pour un projet d’habitations durables + parcs. La Chapelle a brûlée il y a quelques années.
13/ Avez-vous des idées sur la manière dont ce bâtiment pourrait être utilisé ou rénové ? Quel serait, selon vous, le meil-
leur usage pour e bâtiment en termes de besoins de la communauté ?
En faire un lieu de rencontre et de mise en avant de projets, salle de coworking...
14/ Quels types d’activités ou de services manquent dans notre quartier ou notre ville et pourraient être hébergés dans ce bâtiment ?
Espace pépinière pour artisans, ou jeunes souhaitant se lancer
15/ Selon vous, quels sont les aspects à prendre en compte pour que la transformation de ce bâtiment soit bénéfique pour l’ensemble de la population ?
Sondage auprès des habitants du quartier des Pupilles / Jordane
16/ Avez-vous des préoccupations ou des inquiétudes concernant la rénovation ou la réaffectation de ce bâtiment ?
Que ce soit un groupe privé qui en
soit le seul décideur sans prendre en compte le besoin de reloger les habitants de la Dorinière
17/ Seriez-vous prêt à participer à des initiatives communautaires visant à réhabiliter ce bâtiment ?
OUI
18/ Y a-t-il des éléments historiques ou culturels liés à ce bâtiment que vous pensez qu’il faudrait préserver ou mettre en valeur dans le cadre de tout projet de rénovation ou de réutilisation ?
Je n’en ai pas la connaissance.
Age : 55 ans
Genre : M
Profession : Gérant de société
Résidence : Village alentours
1/ Comment êtes vous arrivé à Aurillac ?
Déménagement des parents quand j’avais 13 ans
2/ Quels sont, selon vous, les principaux atouts de la ville ou de votre quartier qui devraient être préservés ou renforcés ?
Calme
3/ Quels sont les principaux défis ou problèmes auxquels notre ville/quartier est confrontée actuellement ?
Modernisation (sortir les vertes de la ville...)
4/ Quels espaces publics de la ville appréciez-vous le plus et pourquoi ?
Les rues piétonnes
5/ Comment évaluez-vous l’accès aux
transports en commun dans notre ville ?
Y a-t-il des améliorations que vous souhaiteriez voir apportées ?
NSP
6/ À votre avis, quels types d’activités culturelles ou de loisirs manquent dans notre ville ?
X
7/ Êtes-vous satisfait de l’offre en matière d’éducation et de services sociaux dans notre ville ?
Oui
8/ Comment jugez-vous la qualité de l’environnement urbain et de l’aménagement paysager dans notre ville ?
Satisfaisant
9/ Quels sont les aspects de la vie communautaire dans notre ville qui vous semblent les plus forts ou plus faibles ?
Points faibles : absence d’un vrai marché couvert (pas un parking), qui mériterait un emplacement un minimum identique à celui du cinéma
10/ Comment envisagez-vous l’évolution future de notre ville ? Quels sont vos espoirs et vos préoccupations pour son développement à long terme ?
Emplacement d’un marché couvert ou site dédié à la gastronomie sur la zone
EDF (en chantier)
11/ Connaissez vous le collège Saint Eugène ? Y avez-vous étudié ? Avez-vous des souvenirs ou anecdotes associés à ce lieu ? Connaissez-vous l’histoire de ce lieu ?
Oui, j’y ai étudié en arrivant à Aurillac à partir de la classe de 5e
Souvenir de collégien et de lycéen. En partie.
12/ Que pensez-vous de l’état actuel du bâtiment ? Quels sont les qualités du lieu, des environs ?
Etat actuel : RIEN !
Qualités : espaces - proximité centre ville
13/ Avez-vous des idées sur la manière dont ce bâtiment pourrait être utilisé ou rénové ? Quel serait, selon vous, le meilleur usage pour e bâtiment en termes de besoins de la communauté ?
Habitation, cinéma
14/ Quels types d’activités ou de services manquent dans notre quartier ou notre ville et pourraient être hébergés dans ce bâtiment ?
X
15/ Selon vous, quels sont les aspects à prendre en compte pour que la transformation de ce bâtiment soit bénéfique pour l’ensemble de la population ?
Équipement sportif et de loisir en libre accès
16/ Avez-vous des préoccupations ou des inquiétudes concernant la rénovation ou la réaffectation de ce bâtiment ?
X
17/ Seriez-vous prêt à participer à des initiatives communautaires visant à réhabiliter ce bâtiment ?
NON
18/ Y a-t-il des éléments historiques ou culturels liés à ce bâtiment que vous pensez qu’il faudrait préserver ou mettre en valeur dans le cadre de tout projet de rénovation ou de réalisation ?
La chapelle
Age : 57 ans
Genre : F
Profession : Enseignante
Résidence : Aurillac Centre-Ville
1/ Comment êtes vous arrivé à Aurillac ?
Je suis née et revenue après mes études et une première expérience professionnelle
2/ Quels sont, selon vous, les principaux atouts de la ville ou de votre quartier qui devraient être préservés ou renforcés ?
ATOUTS : Ville de la diagonale des faibles densité à l’écart de quelques maux urbains / Accès à un espace récréatif de pleine nature / Petit patrimoine urbain et rural / Vitalité culturelle / Accueil des étrangers facilités
3/ Quels sont les principaux défis ou problèmes auxquels notre ville/quartier est confrontée actuellement
DÉFI :
Freiner la décroissance de la villecentre
Freiner l’artificialisation dans la couronne périurbaine
Convaincre de la nécéssaire densification
Convaincre de la nécéssité de délaisser la voiture
Freiner la société de consommation d’une manière générale
4/ Quels espaces publics de la ville appréciez-vous le plus et pourquoi ?
J’aime la place de l’hôtel de ville le samedi matin (marché), le square (toujoursà, le stade Jean Alric et le Parc Hélitas, le centre-ville, le château St-
Etienne -> Promenades aggréables, animées et ombragées.
5/ Comment évaluez-vous l’accès aux transports en commun dans notre ville ?
Y a-t-il des améliorations que vous souhaiteriez voir apportées ?
Temps entre les bus devrait être raccourci davantage aux heures “de pointe”.
Bonne accessibilité.
6/ À votre avis, quels types d’activités culturelles ou de loisirs manquent dans notre ville ?
Un cinéma art et essai ou 2 salles permanentes au moins art et essai
Un lieu de résidence permanent en centre-ville pour les artistes de tous domaines qui offrirait une programmation régulière
7/ Êtes-vous satisfait de l’offre en matière d’éducation et de services sociaux dans notre ville ?
Oui, la politique de la ville offre de multiple possibilités
8/ Comment jugez-vous la qualité de l’environnement urbain et de l’aménagement paysager dans notre ville ?
Les choix paysagers ont copié de qui se faisait ailleurs avec 20 ans de retard. Nous sortons tout juste de la période “minéralisations” des places/// Quant à la place des vélo et piéton, elle est minimale.
9/ Quels sont les aspects de la vie communautaire dans notre ville qui vous semblent les plus forts ou plus faibles ?
Points forts :
Comité de quartier
Représentation des jeunes et personnes nées
=> effort de démocratie participative
Points faibles : trop peu de mixité sociale car les + riches n’habitent pas toujours la commune de la ville-centre..
10/ Comment envisagez-vous l’évolution future de notre ville ? Quels sont vos espoirs et vos préoccupations pour son développement à long terme ?
La population qui vieillit reçoit les néo-ruraux et les migrants difficilement.
Comment faire vivre ensemble et en harmonie ces populations diverses ?
Comment faire société?
11/ Connaissez vous le collège Saint Eugène ? Y avez-vous étudié ? Avez-vous des souvenirs ou anecdotes associés à ce lieu ? Connaissez-vous l’histoire de ce lieu ?
Famille laïque
Établissement inconnu
Je ne connais que l’anecdote de l’oncle François qui a été exclu pour avoir peint la statue de la vierge.
12/ Que pensez-vous de l’état actuel du bâtiment ? Quels sont les qualités du lieu, des environs ?
Les qualités du lieu : localisé dans le péricentre à proximité des gares et ferroviaire, du principal employeur de la ville, le centre hospitaliers, et des parkings
Voir du prisme (salle de spectacle en périphérie)
Vaste superficie et “poumon vert” qui pourrait être un modèle de jardin “punk”!
13/ Avez-vous des idées sur la manière dont ce bâtiment pourrait être utilisé ou rénové ? Quel serait, selon vous, le meilleur usage pour e bâtiment en termes
de besoins de la communauté ?
Bâtiment qui pourraient permettre mixité des activités commerciales (localisme), culturelles (cinema art et essai - scènes tremplins pour théâtre, one wo/man show humoristique) , jardin partagé ou libre, jeux pour enfants voire maison pour personnes âgées.
14/ Quels types d’activités ou de services manquent dans notre quartier ou notre ville et pourraient être hébergés dans ce bâtiment ?
Pour faire société, il faudrait multiplicité d’activités, de logement et de services sociaux, sportifs et culturels
15/ Selon vous, quels sont les aspects à prendre en compte pour que la transformation de ce bâtiment soit bénéfique pour l’ensemble de la population ?
Pluralité des offres : logement solidaire pour activités solidaires. Sorte d’utopie fouriériste ici ! Chouette
16/ Avez-vous des préoccupations ou des inquiétudes concernant la rénovation ou la réaffectation de ce bâtiment ?
Eviter une rénovation BETON = mixer les matériaux
Eviter une super artificialisation = conserver ou replanter le couvert végétal
17/ Seriez-vous prêt à participer à des initiatives communautaires visant à réhabiliter ce bâtiment ?
OUI
18/ Y a-t-il des éléments historiques ou culturels liés à ce bâtiment que vous pensez qu’il faudrait préserver ou mettre en valeur dans le cadre de tout projet de rénovation ou de réutilisation ?
La structure ancienne des bâtiments apporte un certain cachet au bâti mais quant à l’histoire, rien de prégnant.
Age : 54 ans
Genre : F
Profession : Professeur
Résidence : Villages alentours
1/ Comment êtes vous arrivé à Aurillac ?
Par mutation professionnelle
2/ Quels sont, selon vous, les principaux atouts de la ville ou de votre quartier qui devraient être préservés ou renforcés ?
Calme, convivialité, sécurité
3/ Quels sont les principaux défis ou problèmes auxquels notre ville/quartier est confrontée actuellement ?
Piste cyclable dangereuses
Enclavement
4/ Quels espaces publics de la ville appréciez-vous le plus et pourquoi ?
Les espaces verts, centre ville = peu de voitures et de bruits
5/ Comment évaluez-vous l’accès aux transports en commun dans notre ville ?
Y a-t-il des améliorations que vous souhaiteriez voir apportées ?
Les liaisons de bus sont trop rares avec par exemple : Sansac de Marieuse
6/ À votre avis, quels types d’activités culturelles ou de loisirs manquent dans notre ville ?
Des espaces sportifs en libre accès plus présents pour les jeunes
7/ Êtes-vous satisfait de l’offre en matière
d’éducation et de services sociaux dans notre ville ?
Oui
8/ Comment jugez-vous la qualité de l’environnement urbain et de l’aménagement paysager dans notre ville ?
Pistes cyclables dangereuses, trottoirs encombrés et peu pratiques pour les personnes à mobilité réduite.
9/ Quels sont les aspects de la vie communautaire dans notre ville qui vous semblent les plus forts ou plus faibles ? - emplacement du marché “couvert” à revoir + centre-ville piétonnier
10/ Comment envisagez-vous l’évolution future de notre ville ? Quels sont vos espoirs et vos préoccupations pour son développement à long terme ?
Oui, je connais pour avoir travailler avec cet établissement
Non
11/ Connaissez vous le collège Saint Eugène ? Y avez-vous étudié ? Avez-vous des souvenirs ou anecdotes associés à ce lieu ? Connaissez-vous l’histoire de ce lieu ?
Oui, je connais pour avoir travailler avec cet établissement
Non
12/ Que pensez-vous de l’état actuel du bâtiment ? Quels sont les qualités du lieu, des environs ?
logiquement : délabrement
Proximité du centre-ville
13/ Avez-vous des idées sur la manière dont ce bâtiment pourrait être utilisé ou rénové ? Quel serait, selon vous, le meilleur usage pour e bâtiment en termes
de besoins de la communauté ?
Si le collège de la Jordane ferme : l’installer dans ce bâtiment
Des infrastructures qui seraient réutilisables
Sans oublier des espaces verts
14/ Quels types d’activités ou de services manquent dans notre quartier ou notre ville et pourraient être hébergés dans ce bâtiment ?
L’enseignement (collège)
15/ Selon vous, quels sont les aspects à prendre en compte pour que la transformation de ce bâtiment soit bénéfique pour l’ensemble de la population ?
Les besoins de la population en matière d’enseignement (pour ne pas surcharger les autres collèges)
16/ Avez-vous des préoccupations ou des inquiétudes concernant la rénovation ou la réaffectation de ce bâtiment ?
Le temps à prendre une décision ! Et à agir
17/ Seriez-vous prêt à participer à des initiatives communautaires visant à réhabiliter ce bâtiment ?
NON
18/ Y a-t-il des éléments historiques ou culturels liés à ce bâtiment que vous pensez qu’il faudrait préserver ou mettre en valeur dans le cadre de tout projet de rénovation ou de réutilisation ?
La chapelle, terrain de foot
Age : 25 ans
Genre : H
Profession : Etudiant en master 1
MEEF1
Résidence : Aurillac Centre-ville
1/ Comment êtes vous arrivé à Aurillac ?
Je suis né au centre hospitalier Henri Mondor à Aurillac
2/ Quels sont, selon vous, les principaux atouts de la ville ou de votre quartier qui devraient être préservés ou renforcés ?
Les principaux atouts d’Aurillac sont la bonne qualité de vie, nous respirons de l’air frais. Aussi, peu importe où nous nous trouvons, nous ne sommes jamais loin de la nature. Aurillac est aussi une ville avec un faible taux de chômage. Je pense aussi que c’est une ville très agréable pour les retraités. Tout cela devrait être préservé. En outre, il faut selon moi, renforcer le côté « ville étudiante » d’Aurillac.
3/ Quels sont les principaux défis ou problèmes auxquels notre ville/quartier est confrontée actuellement ?
Les principaux problèmes actuels d’Aurillac sont : tout d’abord l’enclavement de la ville. En effet, nous sommes à 1h15 de l’A15 à Massiac et de l’A89 à Tulle en Corrèze. C’est une ville qui attire peu les jeunes. C’est encore pour beaucoup une contrainte de venir dans cette ville. C’est comme une ville dite « morte » pour les jeunes qui y sont nés, depuis qu’il n’y a plus de boîte de nuit. Et c’est une ville dans laquelle il n’y a « rien à faire » à moins de trente minutes pour ceux qui viennent d’ailleurs.
4/ Quels espaces publics de la ville appréciez-vous le plus et pourquoi ?
J’aime beaucoup le centre historique de la ville depuis que des travaux de voirie ont été réalisés. Cela rend le centre-ville moins austère et il est agréable de s’y déplacer. Cela favorise les commerces. Le jardin du square et celui des Carmes sont très agréable.
5/ Comment évaluez-vous l’accès aux transports en commun dans notre ville ?
Y a-t-il des améliorations que vous souhaiteriez voir apportées ?
Je ne prends jamais les transports en commun dû au coût trop élevé à mon goût du ticket de bus (1,50€ en magasin et 2€ dans le bus). Cependant, la ville semble bien desservie dans son ensemble.
6/ À votre avis, quels types d’activités culturelles ou de loisirs manquent dans notre ville ?
Je pense qu’Aurillac manque de boîte de nuit et d’un café théâtre.
7/ Êtes-vous satisfait de l’offre en matière
d’éducation et de services sociaux dans notre ville ?
Oui, tout à fait. Il est agréable d’étudier à Aurillac.
8/ Comment jugez-vous la qualité de l’environnement urbain et de l’aménagement paysager dans notre ville ?
La qualité de l’environnement urbain et globalement bonne. Concernant l’aménagement paysager, je trouve les rues, les parcs et les places très agréables.
Concernant les bâtiment, ils sont beaux à l’exception du cinéma que je trouve mal situé. L’aménagement urbain a trop tendance à prendre le pas
sur les places de stationnement.
9/ Quels sont les aspects de la vie communautaire dans notre ville qui vous semblent les plus forts ou plus faibles ?
Je trouve qu’il y a une bonne participation citoyenne à Aurillac. Les habitants semblent se sentir concernés. Concernés par les décisions prises par la mairie et les réunions publiques.
Concernant les événements, le sport, les concerts, les marchés locaux, et le festival international de théâtre de rue sont nos points forts.
Les aurillacois ont aussi une bonne identité culturelle, la préservation et la promotion du patrimoine local sont assurés. Je pense toutefois que nous pourrions nous améliorer d’un point de vue solidaire et de soutien mutuel. Aurillac manque d’organisme tels que l’AFEV pour aider les enfants issus de familles défavorisées.
10/ Comment envisagez-vous l’évolution future de notre ville ? Quels sont vos espoirs et vos préoccupations pour son développement à long terme ?
Je pense qu’Aurillac s’apprête à renaître. Si la ville continue son réaménagement, elle attirera des jeunes et son avenir sera assuré. J’ai espoir que l’autoroute se rapproche d’au moins trente minutes. Je suis tout de même très confiant concernant l’avenir d’Aurillac. Son enclavement peut aussi être perçu comme une garantie de tranquillité.
11/ Connaissez vous le collège Saint Eugène ? Y avez-vous étudié ? Avez-vous des souvenirs ou anecdotes associés à ce lieu ? Connaissez-vous l’histoire de ce lieu ?
En effet, j’ai effectué mes années de
collège. On racontait que Saint-Eugène était une école ancienne privée et catholique dans laquelle enseignaient des prêtres et des soeurs. Lorsque j’ai quitté le collège public de Jeanne de la Treilhe et que je suis arrivé à Saint-Eugène, ce fut un choc. Ce collège tombait en ruine, les fenêtres des salles de classes qui étaient cassées étaient réparées avec du ruban adhésif.
Dans les couloirs, il y avait des trous dans les murs. La cour n’était pas goudronnée.
Nous avions accès à un espace vert uniquement entre midi et 14 heures. Vu de l’extérieur, les bâtiments étaient lugubres, et semblaient à l’abandon. L’originalité de ce collège résidait dans sa salle d’étude. En effet, c’était une chapelle désacralisée.
12/ Que pensez-vous de l’état actuel du bâtiment ? Quels sont les qualités du lieu, des environs ?
Actuellement, le bâtiment est en ruine et à l’abandon. Le seul bâtiment ayant pour moi de l’intérêt à été brûlé. Je pense qu’il faudrait tout détruire car ce lieu est sur trois niveaux avec de grands plateaux. Un au niveau du terrain de sport et l’autre niveau du collège/Lycée. Le lieu est aussi bien situé car il est proche de la gare qui s’est aussi bien développée. Il est entre le centre-ville et la zone commerciale de la Ponétie. Le lieu est aussi bien desservie par la route via l’avenue des Pupilles de la Nation. De plus, il y a les terrains de sport à la Ponétie.
13/ Avez-vous des idées sur la manière dont ce bâtiment pourrait être utilisé ou rénové ? Quel serait, selon vous, le meilleur usage pour e bâtiment en termes
de besoins de la communauté ? En effet, j’imagine ici un magnifique campus universitaire, mais aussi des logements avec de la place pour un grand parking. Pour une boîte de nuit’ ce serait bien situé.
14/ Quels types d’activités ou de services manquent dans notre quartier ou notre ville et pourraient être hébergés dans ce bâtiment ?
Aurillac manque d’un vrai campus universitaire, facilement accessible et ce lieu serait idéal. Je pense aussi qu’Aurillac manque de parkings gratuits. S’il y en avait un payant ici, peut être que cela en libérerait un payant ailleurs. Je pense aussi que des logements étudiants seraient très bien situés ici.
15/ Selon vous, quels sont les aspects à prendre en compte pour que la transformation de ce bâtiment soit bénéfique pour l’ensemble de la population ?
Je pense que toutes les idées sont bonnes. Même si c’est un échec architectural, je ne pense pas que ce soit un lieu très fréquenté par les aurillacois. Il peut sortir que du positif de cet endroit une fois rénové.
16/ Avez-vous des préoccupations ou des inquiétudes concernant la rénovation ou la réaffectation de ce bâtiment ?
La seule chose qui me préoccupe pour cet endroit c’est qu’il y soit bâti un bâtiment comme son voisin « la dorininière ». Il faut que cela reste un espace aéré et lumineux peut importe ce qu’il en advienne.
17/ Seriez-vous prêt à participer à des initiatives communautaires visant à réhabiliter ce bâtiment ?
18/ Y a-t-il des éléments historiques ou culturels liés à ce bâtiment que vous pensez qu’il faudrait préserver ou mettre en valeur dans le cadre de tout projet de rénovation ou de réutilisation ?
Étant donné que la chapelle n’est plus, non aucune.
Age : 70 ans
Genre : H
Profession : Retraité
Résidence : Villages alentours
1/ Comment êtes vous arrivé à Aurillac ?
Naissance à Aurillac puis retraite.
2/ Quels sont, selon vous, les principaux atouts de la ville ou de votre quartier qui devraient être préservés ou renforcés ?
Le théâtre, le festival des arts de rue, le centre ville historique, habitats et commerces.
3/ Quels sont les principaux défis ou problèmes auxquels notre ville/quartier est confrontée actuellement ?
- développer les circulations douces
- Favoriser les activités en centre-ville
- Limiter et surtout réduire l’emprise des terrains pour des activités commercialespéri-urbaines (artificialisation, bétonisation)
4/ Quels espaces publics de la ville appréciez-vous le plus et pourquoi ?
Le centre ville historique pour son architecture et espaces piétons
5/ Comment évaluez-vous l’accès aux
transports en commun dans notre ville ?
Y a-t-il des améliorations que vous souhaiteriez voir apportées ?
Améliorer/Créer des communications ferroviaires entre les « villes dortoirs » de la périphérie et la ville
6/ À votre avis, quels types d’activités culturelles ou de loisirs manquent dans notre ville ?
- Programmations cinématographiques très pauvres (block-busters)
- Améliorer l’offre musicale
7/ Êtes-vous satisfait de l’offre en matière d’éducation et de services sociaux dans notre ville ? X
8/ Comment jugez-vous la qualité de l’environnement urbain et de l’aménagement paysager dans notre ville ?
L’aménagement est en général beaucoup trop minéral comme pour la gare ferroviaire, gare routière et parkings alentours
9/ Quels sont les aspects de la vie communautaire dans notre ville qui vous semblent les plus forts ou plus faibles ?
X
10/ Comment envisagez-vous l’évolution future de notre ville ? Quels sont vos espoirs et vos préoccupations pour son développement à long terme ?
Redynamiser le centre-ville (habitats et activités culturelles et commerciales)
11/ Connaissez vous le collège Saint Eugène ? Y avez-vous étudié ? Avez-vous des souvenirs ou anecdotes associés à ce lieu ? Connaissez-vous l’histoire de ce lieu ?
Non, je suis opposé à l’enseignement
12/ Que pensez-vous de l’état actuel du bâtiment ? Quels sont les qualités du lieu, des environs ?
- Le bâtiment est à rénover
- Situation à proximité du centre-ville et de la gare
13/ Avez-vous des idées sur la manière dont ce bâtiment pourrait être utilisé ou rénové ? Quel serait, selon vous, le meilleur usage pour e bâtiment en termes de besoins de la communauté ?
- Tiers Lieu/s’inspirer du 104 à Paris
- Logements d’accueil pour réfugiés ou personnes dans le besoin
- Lieu d’activité pour les adolescents (sportives et culturelles)
- Soupe populaire ou espace pour secours populaire
14/ Quels types d’activités ou de services manquent dans notre quartier ou notre ville et pourraient être hébergés dans ce bâtiment ?
- Service à la personne
- Hébergement social pour personnes âgées
15/ Selon vous, quels sont les aspects à prendre en compte pour que la transformation de ce bâtiment soit bénéfique pour l’ensemble de la population ? Le principal aspect à prendre en compte est de faire un projet d’ensemble et pour cela récupérer (exproprier) les bâtiments et terrains appartenant encore au diocèse. Rénover les terrains d’activité sportives. Un endroit laïque non réservé à une croyance particulière
16/ Avez-vous des préoccupations ou des inquiétudes concernant la rénova-
tion ou la réaffectation de ce bâtiment ?
Les seules inquiétudes sont liées aux activités cultuelles persistantes qui devraient être remplacées par des activités culturelles et sportives et sociales
17/ Seriez-vous prêt à participer à des initiatives communautaires visant à réhabiliter ce bâtiment ?
OUI
18/ Y a-t-il des éléments historiques ou culturels liés à ce bâtiment que vous pensez qu’il faudrait préserver ou mettre en valeur dans le cadre de tout projet de rénovation ou de réutilisation ? X
CALCUL DE L’EmPREINTE CARBONE
Pour estimer l’empreinte carbone économisée par la réhabilitation des bâtiments, nous avons réalisé deux calculs : le premier consiste à prendre une valeur moyenne d’émission de CO2 par m² de surface de plancher démolie. L’autre consiste à calculer la quantité de CO2 émise pour la construction de bâtiments, en structure traditionnelle béton, de volume similaire aux bâtiments rénovés/réhabilités.
Le résultat obtenu est de 671 tonnes de CO2 qui ne seront pas émises grâce à la conservation des bâtiments existants. Le résultat ne tient pas compte de l’empreinte carbone du bâtiment principal étant donné que ce dernier serait conservé en l’état.
TOTAL D'ÉMISSION DE CO₂ POUR LA DÉMOLITION ET LA RECONSTRUCTION DE BÂTIMENTS NEUFS DE VOLUMES
ÉQUIVALENTS
Total démolition estimée
Bâtiment principal INCLUS 412400 Kg de CO₂ 412,4 Tonnes de CO₂
Bâtiment Principal EXCLUS 228400 Kg de CO₂ 228,4 Tonnes de CO₂
Total estimé construction similaire
Bâtiment principal INCLUS 764132 Kg de CO₂ 764,1 Tonnes de CO₂
Bâtiment Principal EXCLUS 442445 Kg de CO₂ 442,4 Tonnes de CO₂
Total démol + construction à neuf
Bâtiment principal INCLUS 1176532 Kg de CO₂ 1177 Tonnes de CO₂
Bâtiment Principal EXCLUS 670845 Kg de CO₂ 671 Tonnes de CO₂
Emissions CO₂ liée à la construction de bâtiments de taille similaire
Pour l'exemple, nous avons prit les mêmes surface de bâtiment en maçonerie standard en France
Calcul d'emprunte carbone "économisé" par la réhabilitation de cet ensemble de bâtiment
Emissions CO₂ liée à la démolition des bâtiments
Les émissions liées à la déconstruction sont celles générées par les machines et les équipements utilisés lors du processus, ainsi que l'énergie consommée. L'empreinte carbone moyenne d'une déconstruction est d'environ 40 kg de CO₂ par mètre carré de surface utile.
La démolition des bâtiments du site représenterai une émission d'environ 412 tonnes de CO₂
BIBLIOGRAPHIE & SOURCES *non exhauStif
cartes du territoireS national et departemental
Carte du zonage rural de l’Observatoire des territoires, avec l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, pole ADT. Validée en comité interministériel aux ruralités du 14 novembre 2020
Grille de classification de densité de population établie par l’INSEE (COG 2020) Définitions Européennes de densité de population sur un territoire
Géoportail.gouv.fr
- datARA - Carto.datara.gouv.fr
Base de données Occupation du Sol à l’échelle COMmunale OSCOM
- Open street map
hiStoire de la ville et donneeS de population :
Données INSEE RP 1968-2012
Données INSEE 2020
Site officiel de la ville : aurillac.fr
Site officiel : Les services de l’Etat dans le Cantal - rubrique “Le Cantal et son histoire” : https://www.cantal.gouv.fr
analyse du quartier deS pupilles
Dossier “La participation citoyenne pour construire l’Aurillac de demain” - Aurillac Info - n°186 - p17-17 - Janvier 2023
Dossiers d’analyse de quartier réalisé par Citadia en 2016 et 2023
- Livret d’observation “Atlas de la biodiversite d’Aurillac”
PROjET
RESUmE DE LA SOUTENANCE
quelques motS cles generaux :
friche urbaine - ancré dans le réell’existant dicte le projet - hétérotopie - isolat - connexion - pluralité programmatique et polyvalencehabitats partagés - riche biodiversité...
le projet :
Dans ce projet de fin d’études, nous avons souhaité nous ancrer dans le réel : un site, ses acteurs... Dans cette démarche, l’existant a dicté le projet : le programme de chaque intervention a été déterminé selon les potentialités des bâtiments existants.
Au vu de l’ampleur du site et du temps imparti pour ce projet, nous avons fait le choix de cibler le projet sur trois bâtiments. Ce travail pourrait être poursuivi sur l’ensemble de la parcelle, selon les esquisses présentées précédemment.
la chapelle :
L’intervention projetée a pour objectif de mettre en valeur un bâti à caractère unique et singulier. Nous avons travaillé autour de la ruine, en prenant le parti de préserver le bâti classé dans son état actuel. Cette chapelle, avec son grand volume complètement ouvert, se révèle particulièrement propice à des usages événementiels et polyvalents. Dans cet espace flexible, le programme s’adapte aux besoins variés : marché, concert, représentation théâtrale, bar, et autres usages possibles.
Nous avons donc décidé d’y installer une structure métallique légère, indépendante des murs en pierre existants, soutenant une toiture légère en ETFE (matériau translucide). Cette structure habitée permet de créer un espace ouvert et ventilé tout en étant couvert et abrité.
Les dégradations du bâti ne sont pas dissimulées mais plutôt mises en valeur, ajoutant au caractère unique du lieu.
le batiment Sur gare : L’intervention sur ce bâtiment tire pleinement parti de sa localisation stratégique. En effet, il se trouve directement à l’arrière de la gare. La population spécifique et temporaire qui fréquente ce point névralgique est majoritairement composée de travailleurs, avec quelques touristes.
Cette proximité a inspiré l’ouverture du rez-de-chaussée, créant une entrée directe depuis la gare et renforçant la connexion entre le site et cette infrastructure. Le bâtiment joue également un rôle de pare-bruit entre l’extérieur et l’intérieur du site, assurant ainsi une meilleure qualité de vie pour les résidents.
À l’intérieur de ce bâtiment, les grands plateaux libres permettent une intervention minimale, se limitant à greffer les éléments sanitaires, techniques et un ascenseur aux escaliers existants, offrant ainsi juste le nécessaire. Cette approche permet une flexibilité maximale des usages selon les besoins, que ce soit pour des activités associatives, des bureaux, des expositions ou encore des centres aérés.
Le rez-de-chaussée s’ouvre vers l’intérieur du site et un parc urbain. Le travail paysager met en valeur les fissures du goudron, accompagnant et accentuant la déminéralisation du site pour créer un environnement plus vert et accueillant. Il s’agit de prendre les phénomènes déjà en marches, de les accompagner et de les accentuers.
* Ce résumé est loin d’être exhaustif. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations et de détails.
connexion - entrée - gare - grands plateaux libres - intervention minimale - parc urbain - isolant chanvre
RESUmE DE LA SOUTENANCE - SUITE
le batiment principal :
Nous avons choisi ce bâtiment pour ses volumes généreux, sa structure préservée, et ses vues dégagées sur les montagnes et la ville, avec peu de vis-à-vis, ce qui en fait un cadre idéal pour un projet de logement. La création de 73 appartements répond aux problématiques intergénérationnelles avec des logements partagés non imposés : chaque personne dispose d’une entrée indépendante tout en pouvant profiter d’espaces partagés généreux. Les personnes âgées peuvent y maintenir un lien social, les jeunes parents trouver des solutions de garde grâce aux étudiants ou aux seniors présents, et les jeunes bénéficier de studios abordables à proximité de la gare et du centreville.
Nous avons cherché à garder une trace des programmes du collège lorsqu’il était encore en
fonctionnement. Chaque niveau met à l’honneur une fonction spécifique (du RDC au R+3 : cuisine - refectoire - soin du corps - salon - ateliers. Les logements de chaque niveau se réorganisent selon la fonction mise à l’honneur.
Nous avons également profité des situations morphologiques existantes pour offrir un projet qui s’adresse à une mixité de population et améliore les qualités de vie :
Puits de lumière : Les niveaux supérieurs disposent de puits de lumière pour éclairer le centre du bâtiment.
Grand couloir central : Ce couloir connecte des espaces partagés généreux.
Hauteur sous plafond : Les étages supérieurs bénéficient de mezzanines connectées aux espaces partagés centraux.
Espaces sans lumière naturelle : Les couloirs étroits ne permettent pas à la lumière des puits d’atteindre les niveaux inférieurs. Ainsi, ces espaces sont utilisés pour des locaux n’ayant pas besoin de lumière naturelle, comme un cellier dédié à l’ensemble des habitants.
Accès de plain-pied : Deux niveaux (RDC et R+1) sont accessibles de plain-pied grâce à la topographie, pour les logements PMR.
RDC au même niveau que La Chapelle : Une cuisine ouverte au public lors des événements.
Lits île de matelas : Le mobilier fait architecture, s’ouvrant sur les mezzanines partagées entre quelques appartements et menant aux grands espaces partagés.
Couloir de nage : Une piscine olympique est soutenue par une structure secondaire contre les
porteurs, peu profonde pour éviter les surcharges. L’intervention reste légère et contrôlée, avec des temporalités différentes (public de 10h à 16h, privé, jeu de rideaux...).
Circulation extérieure : La circulation est déportée en façades grâce à des coursives, évitant le grand couloir distributif peu qualitatif et non ensoleillé, et libérant le cœur pour les espaces partagés. Ces coursives sont conçues avec une structure légère similaire à celle de la Chapelle.
Enfin, la narration en BD permet de raconter le territoire et les interactions entre les différentes populations au sein du site.
* Ce résumé est loin d’être exhaustif. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations et de détails.
bATIMENT PRINCIPAL
quelqueS Mots cleS :
réhabilitation - logement - partagé généreux - privé - degré d’intimité et de partage - qualité d’habiterintergénérationnel - mixité - humain - vues - rencontre
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