Projet de fin d’études – Février 2024 Auregan Chloé et Wendling Héloïse

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SESSION PFE février 2024

MÉMOIRE DE PFE

Chloé AURÉGAN et Héloïse WENDLING

Encadrées par Nicolas PHAM et Christine LECONTE

Ce projet de fn d’étude à été l’occasion de faire un travail de théorisation de la ruine et de l’appliquer dans le cas pratique du bourg médiéval abandonné de Senerchia.

Nous avons pensé ces intervention comme un système qui pourrait être déployé à travers les autres villages similaires.

Chloé AURÉGAN et Héloïse WENDLING

Encadrées par Nicolas PHAM et Christine LECONTE

SESSION PFE février 2024

Valorisation d’un territoire autour d’un

développement alternatif du tourisme

« La ruine devrait simplement porter à la conscience du spectateur, entre la grandeur passé et la déchéance présente. »
Aloïs Riegl

INTRODUCTION : LA RUINE

L’ITALIE, UN PAYS AU PATRIMOINE RICHE MAIS DÉLAISSÉ

LE SUD

UNE RÉGION À FORT RISQUE

SISMIQUE

UNE VOLONTÉ POLITIQUE DE REDYNAMISATION

LE TOURISME DURABLE, UNE NOUVELLE ALTERNATIVE LES ACTEURS LES ACTIVITÉS

LE PRINCIPE

LE PARCOURS CULTUREL

L’ALBERGO DIFFUSO

PROGRAMME

ACTEURS

MATÉRIAUTÈQUE

LA CATÉGORISATION DES BÂTIMENTS

BIBLIOGRAPHIE

REMERCIEMENTS

SAUVEGARDER LES TRACES DU PASSÉ

Nous conservons un monument non pour sa beauté, mais parce qu’il constitue un fragment de notre histoire. Protéger les monuments, ce n’est pas pour le plaisir, mais pour témoigner de ce que nous possédons.

La ruine est un élément qui a traversé le temps qui a été questionné et redécouvert. Aujourd’hui se pose la question de s’il faut les détruire ou les sauvegarder. Ces lieux si précieux, interrogent sur leur sécurité, à cause des chutes de pierres ou de la dégradation naturelle du bâtiment. Faut-il rénover cette ruine ou la stabiliser et construire tout en mobilisant les éléments déjà sur place ? Dans plusieurs cas, il ne s’agira ni de réhabilitation ni de restauration, mais d’un parti pris consistant à confronter ruines et nouvelle architecture. La ruine est ainsi davantage consolidée en l’état et conservée telle quelle plutôt que réhabilitée. Elle s’intègre dans le paysage de la construction neuve dialoguant à la fois avec ce qui appartient au passé et à la mémoire du lieu.

Pour certains, les ruines vont être l’occasion d’une réfexion romantique du temps passé, un thème qui a inspiré tout le domaine des arts durant plusieurs siècles. Aussi bien en peinture, en littérature ou au cinéma.

Ce thème omniprésent permet de parler de l’aspect éphémère du bâtiment construit et de sa place dans la ville. C’est ainsi que toute une pensée de sauvegarde des ruines a été difusée. Pour d’autres, elles sont la défnition de l’oubli, de la fn d’une ère, mais aussi le début d’une autre.

Les divergences semblent infnies : d’un côté, la valorisation de l’ancien, qui condamne par principe toute rénovation, et de l’autre, la valorisation du neuf, qui juge gênante et déplaisante toute trace d’ancienneté, qu’elle s’eforce de supprimer.

À travers un ensemble de références littéraires, artistiques et philosophiques, nous sommes arrivées à une conclusion. Chaque lieu est rempli d’une mémoire unique que ce soit par son architecture ou par les personnes qui y résident. C’est pourquoi toutes les traces du passé sont nécessaires à la remémoration.

Dans le cadre de notre diplôme, nous faisons revivre une ruine centenaire en mêlant le charme de l’ancien au confort de la modernité. Les ruines sont pour nous, la preuve de ce qui a existé, preuve de la vie et de la transmission des traditions d’un lieu, les détruires reviendrais à enlever une part de son identité.

Cette constatation nous a sauté aux yeux lors de notre année d’échange en Italie lors de notre Master 1. Pour Héloïse à Rome et pour Chloé à Palerme, le constat était le même, la gestion du patrimoine architectural n’était pas optimisée.

Cela se traduisait cependant de manière diférente entre les deux villes, Rome étant un exemple très particulier de «musée à ciel ouvert».

Efectivement, Rome traite la ruine d’une manière bien particulière, il ne s’agit pas ici de réhabiliter, de revaloriser le bâti comme tel mais uniquement de le valoriser comme un élément sculptural. Cela consiste à le préserver en l’état sans y apporter des modifcations qui permettraient de lui redonner un rôle dans la ville contemporaine.

Palerme a une approche très diférente du patrimoine bâti. Le centre historique se retrouve en grande partie abandonné, et ce, malgré une demande importante de logement dans le centre. On se retrouve avec des palaces à tous les coins de rues complètement délaissés, pillés, abandonnés. Certaines initiatives des restaurations sont en cours dans la ville puisque les habitants prennent conscience petit à petit que ce patrimoine architectural fait l’objet d’une réelle attraction touristique. On retrouve ainsi un événement tous les ans au mois d’octobre

Le Vie dei Tresori (« Les Rues des Trésors ») qui consistent à ouvrir les portes de ses palais

avec des visites guidées dans le but de valoriser ce patrimoine. Les bénéfces de ces visites permettent de fnancer les restaurations des palaces.

Le constat est simple : la volonté des Italiens de valoriser ce patrimoine est grandissante et dans le cadre de ce projet de fn d’études, ces multiples sites à l’état d’abandon ofrent un terrain exceptionnel pour imaginer le futur de ces villages qui ne cherchent qu’à revivre.

Village de Romagnano al Monte

La situation économique du sud de l’Italie a longtemps été marquée par des défs persistants, créant un contraste avec la prospérité relative du nord de la péninsule. Cette région, souvent désignée sous le terme de Mezzogiorno, est confrontée à des problèmes tels que le chômage élevé, la faible productivité, et des infrastructures moins développées par rapport au reste du pays.

Napoli
Caserta
Avellino
Salemo
Benevento
Conza della Campania Aquilonia Vecchia
Senerchia
Calitri Castello
10 km
CAMPANIA
San Severino
Roscigno Vecchia
Toco Caudio
Romagnano Al Monte
Sacco Vecchia
CAMPANIA

Malgré les initiatives gouvernementales visant à stimuler le développement économique, le sud de l’Italie continue de lutter pour atteindre un niveau de prospérité équivalent à celui du nord, soulignant les disparités économiques persistantes au sein du pays.

La population se retrouve dans une situation critique de dépeuplement dont la cause principale est sismique. Le dernier séisme majeur a eu lieu en 1980 et a provoqué de forts déplacements de populations.

Les villages étaient construits sur un modèle médiéval, avec des constructions en pierre prise directement sur le site, généralement en hauteur pour mieux se défendre.

Efectivement, ces régions ont été, à de nombreuses reprises, envahies ou traversées pour du commerce.

Les habitants des villages vivaient en autosufsance avec une agriculture sur les fans des villages ainsi que l’élevage d’animaux, mais également grâce à la présence de tous les corps de métier au sein d’un même village. On retrouve principalement une culture d’oliviers, mais également quelques vignes pour la fabrication de vin, des plantes aromatiques et autres plantes poussant en milieu rocailleux.

UNE RÉGION À FORT RISQUE SISMIQUE

Lors du séisme du 23 novembre 1980, les régions les plus touchées ont été celles de Campanie, Basilicata et les Pouilles. Ce séisme fut l’un des plus puissants et meurtriers d’Italie depuis 1900. Cet événement a donc été la cause de nombreux dégâts sur les constructions. Dans l’urgence, la plupart des villages ont été abandonnés, car trop dangereux en l’état, pour y reconstruire rapidement des nouveaux logements pour les habitants démunis de toit. Cette situation d’urgence a poussé à construire vite et avec peu de moyens, créant très souvent des villes moins homogènes. La valeur portée par les populations locales à ces ruines médiévale est très importante, ce qu’ils appellent « leur terre » est la chose la plus précieuse à leurs yeux. Malheureusement, le manque d’aide et de fnancement les empêchent de reconstruire ces villages pourtant d’une qualité architecturale et urbaine impressionnante.

Malgré les forts risques sismiques de la région, le manque de moyens a poussé les habitants à faire l’impasse sur des constructions parasismiques visant à anticiper un futur mouvement de terrain. En résulte des logements tout autant à risque et n’ofrant pas forcément une qualité de vie supérieure. Tous ces villages détruits et abandonnés à la suite du séisme de 1980 ont une organisation similaire à des échelles variables. Une logique ou un système de réhabilitation est donc envisageable.

Efectivement, on retrouve toujours les mêmes éléments organisés sensiblement de la même manière. Les techniques de construction sont également proches. Ces villages médiévaux se sont construits de manière spontanée, en s’adaptant au terrain avec la roche présente sur place. Cela lui permet de se fondre de manière très harmonieuse dans le territoire. On y retrouve toujours au moins une église avec sa place qui était le lieu de rassemblement pour le village, un fort ou château qui permettait la défense du village dont sa position en hauteur lui permettait de voir arriver de loin les envahisseurs.

Napoli
Caserta
Avellino
Salerno
Benevento Senerchia
10 km
San Severino
Roscigno Vecchia
Romagnano Al Monte
PUGLIA
San Severino
Roscigno Vecchia
Romagnano Al Monte
BASILICATE
“La ruine n’est plus le vestige d’une architecture en décomposition ; elle est à l’origine d’un geste sculptural, paysagé.”

Les régions du sud de l’Italie se retrouvent actuellement dans une situation désastreuse, et ce, à cause de multiples facteurs. Le tremblement de terre de 1980 a délogé les gens de force, ce qui en a poussé beaucoup à choisir une autre vie en fuyant vers le nord. Ceci est également accentué par un taux de chômage très élevé qui pousse les populations à se déplacer vers les grandes villes dans l’espoir de trouver du travail. On se retrouve donc avec une densité de population extrêmement inégale entre le nord et le sud.

Cela s’accompagne d’un défcit important en infrastructures consernant les voies ferrées. Le sud de l’Italie est très mal desservi ce qui oblige les usagers à se déplacer en voiture sur un réseau routier trop peu développé. Cette situation est un réel frein pour le développement de ces régions. Tout ceci a donc créé un véritable exode, créant l’abandon de patrimoine riche. Ce phénomène est appelé aree interne (« zones intérieures ») mis en évidence en bleu sur la carte p. 19.

De cette situation s’est créée une initiative qui a pour objectif de promouvoir ces villes et villages connaissant un fort dépeuplement : la politique de maisons à 1 euro.

Vendre des biens immobiliers à un prix si bas rendent ces villages plus attrayants. Cette vente est cependant contrainte par l’engagement des futurs propriétaires à efectuer des travaux d’un montant élevé pour garantir une restauration convenable (le montant peut varier). Une fois de plus, en regardant les ofres de vente de maisons à 1 euro dans le pays, on constate un nombre important d’ofres au Sud de l’Italie.

CLASSIFICATION DES AREE INTERNE

(ZONES INTÉRIEURES)

(source: ISTAT 2018)

Centre d’ofre de services

Pôle intercommunal

Ceinture

Intermédaire

Periphérique

Ultra-périphérique Zone interne

La situation de ces régions est prise dans un engrenage vicieux qui part notamment du fait que l’ofre d’emploi est très faible, entraînant un exode, un manque de moyens pour entretenir le patrimoine qui perd de sa valeur, attirant ainsi moins de touristes.

La région de Campanie connaît un déséquilibre fort, le littoral méditerranéen génère un tourisme de masse avec la côte amalftaine extrêmement attractive. En parallèle, la campagne et ses parcs naturels ne cessent de se vider de ces populations.

LES ACTEURS

Ce fonctionnement permettrait également d’ofrir des emplois pour les habitants tout en leur permettant de transmettre, avec toute la passion qu’ils ont pour leurs terres, l’amour de leur région.

On retrouve de manière assez répandue en Italie le concept d’agritourisme qui consiste en un ensemble de programmes hôteliers et de restaurations plus responsables. On retrouve donc une quantité de chambres moins importante. Cela se combine avec une ofre de restauration issue de produits de saison cultivés sur place dans un potager, lorsque c’est possible ou en circuit-court avec les fermes avoisinantes.

L’ofre de randonnées assez importante dans la région permet de traverser de nombreux villages au patrimoine fort, de découvrir la faune et la fore locales dans un paysage impressionnant de par sa forte topographie. Ces touristes permettent de donner plus de visibilité à ces territoires et ainsi de valoriser le patrimoine accompagné d’une ofre culturelle sur l’histoire de la région.

LES ACTIVITÉS

L’objectif serait de créer une forme de tourisme plus douce et tempérée pour ofrir une alternative dans la région. Cela s’articulerait autour d’une découverte plus profonde de la culture et du patrimoine local. Passant par de la randonnée, des visites de lieux emblématiques naturels, tels que des cascades, ou architecturaux avec ces villages plein de charme, la découverte des traditions culinaires, des techniques ancestrales de récolte des olives… Les villages anciennement abandonnés ofriraient donc l’occasion de se ressourcer loin de l’agitation des sites touristiques survisités, ce qui contriburaient une expérience plus authentique de la dolce vita

La province d’Avellino dans laquelle est située le village de Senerchia présente de nombreux points remarquables naturels. On retrouve notamment une multitude de randonnées (cf. les lignes bleues sur la carte p.23) qui passent par le village pour se prolonger dans le parc naturel Valle della Caccia qui le jouxte. Certaines sont à une échelle européenne ou uniquement des alentours.

Le Sentier E1 qui traverse Senerchia est un sentier européen de grande randonnée d’une longueur totale de 4 960 km reliant la Suède à l’Italie par le Danemark, l’Allemagne et la Suisse. Il s’agit du premier sentier européen à avoir été établi. En Campanie, le E1 a été complètement mis en carte en 2010 un autre secteur de 120 km a été inauguré sur le territoire du parc régional du Cilento et Vallo di Diano.

Le Sentiero Italia (ou Grand Sentier Italien) traverse toutes les montagnes de la Botte, des Alpes aux Apennins, touchant toutes les régions italiennes, y compris les îles, chacune avec son histoire, ses paysages, ses dialectes, ses plats, ses vocations uniques. Il est le sentier de montagne le plus long du monde.

On retrouve 8 randonnées de plus petites envergures au départ de Senerchia. Les chemins passent par les monts des alentours : Monte Polveracchi, Picentini, Monte boschetiello, Monte della croce e boschetiello, Monte polveracchio acerno, mais également par des points remarquables (cf. les points rouges sur la carte p.23) tels que Oasi WWF valle della caccia, Riserva di Valle della Caccia, Calabritto senerchia boschetiello piano del gaudio ou le centre historique de Senerchia.

On remarque que les habitants de ces villages abandonnés habitent, dans la plupart des cas, encore à côté dans des villages du même nom reconstruits suite aux efondrements. Cette population érudite et passionnée par l’histoire de leurs terres est un avantage signifcatif pour le tourisme.

La présence d’agriculture durable au sein du village permet d’ofrir une qualité culinaire importante tout en limitant la surconsommation, le gâchis et autres formes de gaspillage. Cette manière de produire est également assez ludique. Cela peut s’accompagner d’activités pendant lesquelles les visiteurs apprennent à récolter des olives puis le processus de fabrication d’huile d’olive, à apprendre à cuisiner selon les traditions locales, etc.

LE PRINCIPE

Revitaliser ces villages peut se faire grâce à un système qui se baserait sur la construction même de ces villages médiévaux, et ainsi, créerait une notion applicable à chaque village selon son organisation singulière.

Pour cela, nous avons réféchi à une forme de catégorisation des bâtiments en fonction de leur état de conservation, leurs matériaux, leur programme. Cette notice rigoureuse laisse évidemment la place à des exceptions propres à chaque village qui singularisent d’autant plus l’intervention.

Nous nous sommes attardées sur quatre villages à travers la Campanie : Senerchia, Romagnano al Monte, Roscigno Vecchia et San Severino Di Centola; dans lesquels nous appliquerons ce principe de réhabilitation de manière générique. Nous élaborerons une intervention plus précise pour le village de Senerchia qui servira de site témoin pour les autres.

C’est donc dans ce développement alternatif du tourisme et de la valorisation des territoires que nous dessinons aujourd’hui le village de demain.

LE PARCOURS CULTUREL

L’un des aspects intéressants de ce village est ses nombreux bâtiments et points remarquables.

L’une des activités consiste donc en un parcours de ces derniers à travers le village avec un accompagnement explicatif afn d’instruire les visiteurs curieux sur le lieu et son histoire.

Ce parcours fait ofce de musée à ciel ouvert, qui, se difuse dans tout le village à l’image d’un albergo difuso.

Pour dynamiser le village abandonné, nous avons mis en place un système appelé albergo difuso qui correspond à un modèle d’hébergement touristique. Cela rassemble diférents programmes liés à l’accueil des touristes. C’est l’occasion à la fois de leur proposer une expérience d’immersion dans la vie quotidienne d’un village, mais aussi de réhabiliter et donner une nouvelle fonction à des espaces vacants dispersés au sein du même noyau urbain. C’est la réelle découverte d’une culture autour de ces pratiques locales.

Cet albergo difuso accueillera plusieurs typologies de personnes, pour une durée de quelques jours à une année. Il s’articulera selon 3 secteurs :

• Agroalimentaire local : en particulier avec les petites exploitations spécialisées dans certaines productions typiques (production de l’huile d’olive).

• Touristique : par les principaux sentiers de randonnées passant par le village médiéval et par les 3 points remarquables présents autour du site.

• Culturel : par le parcours pédagogique au sein du village

Finalement, notre volonté à travers l’albergo difuso est de créer une forme de tourisme plus durable autour de la formation de l’huile d’olive et d’éléments pédagogiques du lieu.

Cela caractérise et anime les centres historiques, stimule les initiatives et la participation des producteurs et des commerçants locaux. Pour notre projet, nous avons choisi de traiter 6 bâtiments au sein de l’albergo difuso, avec un programme diférent par bâtiment et par catégorie de ruines.

L’idée à la suite de ce projet, est que le village médiéval puisse se développer autour dans notre intervention afn de s’enrichir mutuellement.

Artistes

Nous avons cherché à diversifer l’ofre de tourisme afn de faire revivre le village toute l’année et pas uniquement sur la période estivale, ce qui créée de l’emploi tout au long de l’année. Cela implique des résidences d’artistes, des week-ends d’entreprises hors haute saison, des formations sur plusieurs mois ou encore des workshop et festival.

Toursites estivaux

Entreprises

Formations

Festival & Workshop

LOGEMENT TYPE HÔTEL

CHAMBRE

SALLE DE BAIN

LOGEMENT TYPE AIRBNB

CHAMBRE

SALLE DE BAIN

CUISINE

LOGEMENT ENTIER

CHAMBRE

SALLE DE BAIN

CUISINE

SALON

Cette diversifcation d’usagers et notamment les durées de séjour très variées impliquent de proposer diférents types de logements.

On retrouve pour des durées plus courtes des logements type chambre d’hôtel avec une chambre et une salle de bain. Pour des durées moyennes ou pour des familles, des logements type B&B avec en plus une petite cuisine d’appoint. Puis fnalement, pour des personnes restant sur une longue période ou pour des plus gros groupes, on retrouve des logements entiers tout équipé.

“Vestiges, décombres et autres restes exhibent la fragilité de la matière et célèbre paradoxalement son architecture à travers son évolution.”

LA CATÉGORISATION DES BÂTIMENTS

Nous avons décidé de répartir chaque construction dans diverses catégories et sous les catégories afn d’établir une notice d’intervention.

Cette méthodologie nous permet de construire une stratégie de réhabilitation rigoureuse. Elle évolue selon le programme et les matériaux de construction, afn de pouvoir l’appliquer sur tous les villages médiévaux qui ont subi les mêmes dégâts suite au tremblement de terre de 1980. Nous prendrons donc ces quatre villages témoins comme support de principe.

LIVRES

• La ruine et le geste architectural, Pierre Hyppolite

• Le culte moderne des monuments, Aloïs Riegl

• Plouc pride, récit pour les campagnes, Valérie Jousseaume

• Contro i borghi : il belpaese che dimentica i paesi, di Filippo Barbera, Domenco Cersosimo, Antonio De Rossi

ARTICLES ET REVUES

• La conservation des ruines traumatiques, un marqueur ambigu de l’histoire urbaine, Antoine Leblanc

• Il senso dei luoghi : memoria e storia dei paesi abbandonati, Vito teti

• La politique du patrimoine … vingt ans après, Marc Guillaume

• La soustraction positive - Vers une mutation des centres-bourgs en déshérence, Pierre d’angle, le magazine de l’ANABF :

• La conservazione dei centri storici minori abbandonati, il caso della campania, thèses de Tiziana Coletta

PODCAST

• Laisse béton, mot d’experte, construire le récit de la transition, Valérie Jousseaume,

• Les enjeux territoriaux : la ruralité est-elle un désert culturel ?, france culture

Nous tenons à remercier tout d’abord nos enseignants Nicolas Pham et Christine Leconte qui nous ont accompagnées et encadrées tout au long de ce dernier semestre d’étude.

Nous sommes également très reconnaissantes de l’accueil que nous avons pu avoir lors de notre voyage en Italie grâce à Luciano Aletta, ancien enseignant à l’école d’architecture de Versailles. Il nous a mis en relation avec ses collègues de l’ordre des architectes d’Avellino qui nous ont été d’une précieuse aide.

La visite des diférents villages abandonnés lors de notre voyage n’aurait pas pu se dérouler aussi bien sans la visite guidée passionnante de Gasparre Donato à Senerchia ou encore Mario à Romagnano al Monte. Merci à eux.

Un grand merci également à toutes les personnes qui ont pu nous aider à mener à bien ce beau projet.

CATÉGORIES 02

Chloé AURÉGAN et Héloïse WENDLING

Encadrées par Nicolas PHAM et Christine LECONTE

Rénovées habitées

Démolitions

Rénové abandonnées

Ruines Patrimoine

Non rénovées

PROGRAMMES

RUINE PATRIMOINE

Nous avons eu comme volonté de valoriser l’élément de ruine en tant que tel. Dans ce sens, nous avons décidé de «nettoyer» et de rendre sécure certains bâtiments comme pour «stopper» leur processus de ruine pour le fger dans le temps. Cela évoque une certaine poésie et permet aux visiteurs d’évoluer en son sein sans aucun risque.

Cette intervention est particulière de par sa légèreté et permet de valoriser à son tour un ensemble.

Exemple de conservation de la ruine dans le village de Quaglietta

RUINE VÉGÉTALISÉE

Dans ce cas précis, nous avons volontairement décidé de ne pas intervenir afn de laisser apparentes ces situations où la végétation à prit le dessus sur le bâti. Ces éléments deviennent plus objets qu’architecture, témoins du passé et du temps qui passe. Dans l’idée d’une ville qui se reconstruit progressivement, ces éléments, si le besoin est, pourront être à leur tour réhabilité pour accueillir de futurs programme nécessaire au lieu.

Exemple de réhabilitation dans le village de Quaglietta

PROGRAMMES

Séjour court

Séjour moyen

Séjour long

Restaurant

Café

Salle polyvalente

Ofce du tourisme

Vente de produits locaux

RÉNOVÉ HABITÉ

Le village médiéval a déjà initié sa reconstruction avec quelques bâtiments. Cette démarche appuie la légitimité de notre projet qui vise à proposer un projet pour redonner vie à ce village. Cela est également cohérent avec notre principe d’albergo difuso dans lequel notre projet vient s’établir au cœur d’un ensemble constitué d’une multitude de programmes diférents, avec à la fois des acteurs publics et privés.

À l’entrée du village, il y a eu une première initiative de reconstruction, ce sont plusieurs bâtiments qui ont été entièrement rénové, mais qui n’ont pas été habités et donc laissé à l’état d’abandon. Pour cette catégorie, il n’y a pas besoin que d’une faible intervention pour les remettre en état. Ainsi, notre intention est de les intégrer dans l’albergo difuso en leur attribuant un programme adapté.

NON RÉNOVÉ

Le cœur de notre intervention se retrouve dans cette catégorie qui englobe des bâtiments construits avec des murs porteurs en pierre avec une esthétique d’ensemble. Notre objectif est de revaloriser ce patrimoine sans le dénaturer afn que le village garde son identité forte. Notre geste consiste à adapter ce bâtit à un programme économiquement dynamisant pour le territoire et ses acteurs.

Le village s’étant construit sur diférentes périodes, certains bâtiments construits récemment ne répondent pas à l’esthétique générale du village. Efectivement, le manque de moyens et la précipitation ont abouti à des constructions peu qualitatives esthétiquement. D’autant plus que certains ont même été abandonnés à l’état de chantier. Nous avons donc décidé de détruire ceux qui étaient gênants au cœur du village.

Chloé AURÉGAN et Héloïse WENDLING

Encadrées par Nicolas PHAM et Christine LECONTE

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