"La Terrible Menace Illuminati" partie 2

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médicaments prescrits, des sommes importantes. L’IGAS propose le chiffre de 25000 euros par généraliste qui sont répercutés sur la Sécu, sans contrepartie médicale. Les médecins français sont les plus visités et démarchés d’Europe, et sans doute du monde, si l’on met à part les États-Unis. D’où l’augmentation du nombre de médicaments vendus... D’où, beaucoup de dépenses de médicaments. Et beaucoup de bruit promotionnel, qui interdit d’entendre les bons messages de la Haute Autorité de santé, les messages de sa campagne contre les antibiotiques par exemple. Les moyens de la Haute Autorité de Santé sont dérisoires face à ceux des monstrueux laboratoires pharmaceutiques, pour qui la prévention est une catastrophe économique et financière, et dont la devise est : « Mieux vaut médicamenter que prévenir. » Si l’on regarde les dépenses publicitaires de l’industrie pharmaceutique, elles sont impressionnantes, aussi importantes sinon plus que les fameuses dépenses en recherche et développement. Pour rester dans la course, les grands labos doivent mettre sur le marché des molécules vedettes, des “blockbusters” dont le chiffre d’affaires dépasse pour chaque molécule - un ou deux milliards de dollars. En revanche, l’industrie pharmaceutique n’aime pas les médicaments génériques, qui sont beaucoup moins rentables... Les grands labos luttent férocement contre les génériques au nom de la protection d’une recherche qui est plus faible que la pub. Que faire contre eux ? L’IGAS propose l’institution de “médecins sentinelles” qui collaboreraient avec les organismes de Sécurité sociale pour contrôler le bon usage du médicament... Mais dans une société qui rêve à la vie éternelle, l’avenir du médicament est assuré. Bernard Maris France Inter - Marianne2.fr Côté Québec, on a pu lire ceci :

Le marketing douteux du lobby pharmaceutique Le Devoir (quotidien québécois) Le lundi 22 avril 2002 Doit-on permettre la publicité de masse des médicaments d'ordonnance? Contrairement aux USA, au Canada cette pratique est interdite. Pour combien de temps ? Toute une campagne est en marche visant à permettre aux sociétés pharmaceutiques de vanter leurs pilules directement aux consommateurs. Et d'après un sondage Ipsos-Reid, commandé par leur lobby, la majorité de la population y est favorable, pour peu qu'Ottawa donne sa bénédiction aux annonces. Au Canada, il est interdit de faire la promotion des médicaments d'ordonnance auprès du public. Mais comme cette publicité est permise aux États-Unis, les Canadiens en voient à longueur de journée à la télé américaine. Une majorité pense même qu'elle est légale ici aussi. En réalité, seule la Nouvelle-Zélande autorise aussi cette publicité de masse. Mais les multinationales du médicament comptent bien gagner d'autres marchés. Au Canada, elles se sont associées avec des médias et des agences de publicité pour faire plier le gouvernement. Ce lobby se présente comme un groupe visant à permettre 651


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