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Roof Belgium FR 2025-02
by Embuild
La lumière naturelle sous les projecteurs: la Daylight Academy de VELUX pour architectes et entrepreneurs
Il existe de nombreux malentendus quant à l'emplacement idéal des fenêtres et à la manière dont la lumière naturelle pénètre dans un bâtiment. Avec la Daylight Academy, VELUX entend y remédier.
Demandez aux maîtres d'ouvrage - qu'ils construisent ou qu'ils rénovent - ce qu'ils trouvent important dans une maison, et vous entendrez presque toujours : beaucoup de lumière. Mais... qu'entend-on par 'beaucoup' ? Et comment faire en sorte que la lumière naturelle soit réellement exploitée de manière optimale ? Car tant les particuliers que les professionnels sont souvent peu éclairés à ce sujet. Selon Joël Sels, diplômé en architecture, urbaniste et Bim manager, mais surtout fondateur de la Daylight Academy, même les architectes manquent souvent de connaissances concernant l'impact de la lumière naturelle sur la vie quotidienne. Une lacune que VELUX souhaite combler
La lumière, c'est la vie
« La lumière du jour est essentielle à notre bien-être en tant qu'êtres humains », explique Joël Sels, Senior Design Engineer chez VELUX. « Nous nous sentons moins bien pendant les périodes où nous en manquons. Pensez aux longs mois d'hiver, lorsque le temps est gris et maussade. Depuis des millénaires, l'homme adapte sa vie au rythme du soleil, mais cela ne se reflète pas toujours dans la manière dont nous concevons nos bâtiments.
Les architectes commencent peu à peu à tenir compte de cet aspect lors de la conception des bâtiments. Ainsi, dans certains hôpitaux, les chambres des patients sont situées à l'est, car la lumière bleue y est plus abondante, ce qui stimule l'énergie tout au long de la journée. Les chambres situées à l'ouest sont quant à elles plus souvent exposées à la lumière infrarouge, ce qui entraîne un réchauffement, ce qui donc pas idéal pour les chambres à coucher. Mais dans la majorité des cas, nous constatons que l’incidence de la lumière naturelle est encore trop peu prise en compte.
Jamais dans l'histoire de l'humanité n'avons-nous passé autant de temps à l'intérieur qu'aujourd'hui. Selon les estimations, nous passons en moyenne 94 % de notre temps à l'intérieur. Il est donc crucial de réfléchir davantage à la relation entre le soleil et nos bâtiments, afin que nous puissions profiter pleinement de la lumière naturelle ».
Malentendus et occasions manquées
La lumière naturelle semble être une évidence. Mais c'est précisément pour cette raison qu'elle est souvent sous-estimée, même par les entrepreneurs et les architectes. Ces derniers accordent tellement d'attention aux aspects techniques du processus de conception qu'ils ne réfléchissent à la lumière dans le bâtiment que dans la phase finale. L'intuition ne suffit plus ; il faut apprendre à comprendre et à quantifier la lumière naturelle pour en tirer le meilleur parti. C'est la seule façon de trouver des solutions performantes, de maîtriser la lumière du soleil et de l'exploiter au mieux, sans surchauffe ni éblouissement.
« L'architecte conçoit encore trop souvent un bâtiment en partant de l'extérieur », poursuit Joël Sels. « Mais si l'on veut réfléchir à la lumière naturelle dans un bâtiment, il faut adopter une approche inverse : commencer par l'intérieur et partir des besoins fonctionnels.
L'ouverture par laquelle la lumière du jour entre, l'angle d'inclinaison du soleil par rapport au bâtiment, l'angle d'inclinaison de la fenêtre (de toit), l'endroit où la lumière entre dans le bâtiment,.... Ce sont autant de facteurs qui peuvent avoir un impact considérable sur l'éclairage d'un bâtiment et sur la manière dont l'utilisateur percevra cet éclairage.
La réalité, c'est qu'en 2025, la plupart des gens vivent dans des villes. Les maisons individuelles à quatre façades, où l'on peut faire entrer la lumière de tous les côtés, sont désormais une minorité. Nous devons donc optimiser nos logements (urbains), mais bien souvent, les gens ne savent pas comment s'y prendre. Nous ne réfléchissons pas encore suffisamment à la manière dont la lumière du jour peut éclairer nos bâtiments.
En règle générale, la lumière naturelle incidente tombe sur le sol sur une distance égale à deux fois la hauteur de la fenêtre. Par conséquent, si vous avez une fenêtre de 2 mètres de haut, vous obtiendrez 4 mètres de lumière au sol ! Mais à la hauteur du plan de travail, la lumière n'est suffisante que sur 2 mètres. Ce n'est pas mal, mais ce n'est évidemment pas suffisant pour éclairer complètement une maison de 10 mètres de profondeur.
Avec des fenêtres sous pente, vous avez déjà un peu plus de pénétration lumineuse (2x), et les fenêtres à toit plat donnent la meilleure pénétration lumineuse (jusqu'à 3x) ».

Nos pratiques de construction vont souvent à l'encontre de la lumière naturelle
« Des murs plus épais, des parcelles plus petites, la densification urbaine... tout cela fait que la lumière naturelle pénètre de plus en plus difficilement dans les logements», explique M. Sels. « Et nous n'y prêtons guère attention ».
C'est pourquoi VELUX a fondé la Daylight Academy, afin de partager des connaissances sur la manière de gérer intelligemment les fenêtres, les formes de toits et les ouvertures dans une maison. Les entrepreneurs sont également invités à se pencher sur l'impact de la lumière sur le confort et la consommation d'énergie.
Quelle quantité de lumière naturelle faut-il ?
« Nous recommandons toujours de mesurer l'intensité lumineuse, car nous savons approximativement quelle quantité de lumière est nécessaire pour les activités les plus courantes. Une intensité lumineuse de 750 lux est la plus polyvalente pour tous les types d'activités. Si vous atteignez 750 lux dans une pièce le 21 mars, vous pouvez être sûr de bénéficier d'un bon apport de lumière durable tout au long de l'année. Avec 750 lux en moyenne dans votre espace, on prétend que vous n'avez plus besoin de lumière artificielle durant toute l'année.
750 lux est peut-être l'idéal, mais ce n'est pas un objectif réalisable dans la plupart des cas. Par contre, si vous atteignez 500 lux en moyenne, c'est déjà très bien. 300 lux est la limite inférieure.
Pourquoi le 21 mars ?
« Parce que le jour et la nuit ont alors la même durée », explique M. Sels. « C’est la date de référence pour toute étude d’éclairement naturel. Si l’on se base sur la lumière estivale, on risque de sous-dimensionner les fenêtres. A l’inverse, en se référant à l’hiver, on peut les surdimensionner, ce qui expose à une surchauffe en été. C’est pourquoi les normes et méthodes de calcul, partout dans le monde, prennent le 21 mars comme point de repère.
Daylight Academy
Grâce à la Daylight Academy, VELUX souhaite enseigner aux architectes comment maximiser l'apport de lumière naturelle avec un minimum d'ouvertures et la diffuser de manière optimale à travers l'espace. L'accent est mis sur des solutions durables qui privilégient la lumière naturelle sans risque de surchauffe. Moins de besoin en éclairage artificiel, moins de besoin en climatisation. Un gain en termes de confort et de consommation d'énergie.
La Daylight Academy de VELUX propose également un service conseil, qui peut également être sollicité par les entrepreneurs ayant des questions sur l'incidence lumineuse dans un bâtiment. Grâce à ce service conseil, vous pouvez faire réaliser des études d'éclairage naturel, des rendus et des profils d'éclairage naturel qui vous aideront, en tant que professionnel, à déterminer le choix optimal du type et de l'emplacement de la fenêtre. Vous souhaitez savoir où placer une fenêtre, quel type de fenêtre offrira un éclairage optimal, ou simplement découvrir comment les fenêtres peuvent transformer une pièce ? Alors, n'hésitez pas à faire appel aux services de la Daylight Academy.