Mémoire de PFE - MARINO Elodie

LES REMPARTS D’AVIGNON Projet de revalorisation des remparts et leurs abords sur la portion des allées de l’Oulle

ÉTUD. MARINO Elodie UNIT UE101C - Métamorphoses

PFE

DE PFE

TRAN F

MASTER ARCHI

S10 AHD 16-17 FI

© ENSAL

EQUIPE Pร DAGOGIQUE DU DEM AHD :

COMPOSITION DU JURY :

Franรงois TRAN Philippe DUFIEUX Benjamin CHAVARDES Brigitte SAGNIER Christian MARCOT Pascal ROUAUD Ozlem LAMONTRE-BERK

F. TRAN O. LAMONTRE-BERK P. DUFIEUX C. DUGAVE G. MAURY P. VURPAS

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AVANT-PROPOS

Ce projet de fin d’étude a été réalisé dans le cadre du master 2 architecture héritage et durabilité. Il conclut mon cursus à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon, où j’ai passé cinq superbes années.

Je tiens à remercier mon directeur d’étude François Tran, ainsi que les autres professeurs de mon domaine d’étude, qui ont su me guider tout au long de l’année.

Benjamin Chavardès et Valentina Russo, mes directeurs de mémoire de master qui ont su me montrer la voie vers Avignon et ses remparts suite à mon écrit sur les fortifications italiennes et leurs failles.

Je remercie également mon entourage. Ma famille pour leur soutien mental tout au long de l’année. Mes amis, pour leur présence et leur joie de vivre et qui ont su faire de cette dernière année de cursus quelque chose d’agréable et joyeux.

Enfin, Mickaël, pour son aide précieuse, qui a su me remettre en question quand j’en avais le plus besoin et qui a contribué également à cette belle année.

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SOMMAIRE INTRODUCTION

PROJET URBAIN ET ARCHITECTURAL

PROMENADE AUTOUR DES REMPARTS

Les axes retenus Intention programmatique Intervention urbaine Intervention architecturale / Existant

/ Contemporain

ANALYSE HISTORIQUE ET CONTEXTUELLE I. Contexte historique de la ville et des remparts

1.1 Brève histoire d’Avignon

1.2 Avignon aujourd’hui : chiffres clés

1.3 Au rythme des destructions et protections : le rempart II. Echelle territoriale et urbaine 2.1 Une ville de petite échelle pour un impact à grande échelle

2.2 La ville d’Avignon, de l’hypercentre à l’extra-muros

2.3 L’arrivée du tramway et développement des modes doux

CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE

III. Echelle d’un quartier : les allées de l’Oulle - secteur Ouest

3.1 Passé

3.2 Présent

IV. Echelle du monument : état des lieux

4.1 Un monument sacralisé

4.2 Les éléments importants

4.3 Etat sanitaire

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INTRODUCTION

CHOIX DU SUJET

PROBLEMATIQUE

Ce projet de fin d’étude s’exprime par l’envie de continuer dans la lignée du mémoire de master, basé sur l’étude des fortifications italiennes et leur rapport à la ville. Ce mémoire a permis, à travers différentes étude de cas, de dresser le constat que dans beaucoup des cas de fortifications, un manque de valorisation évident voir un délaissement était présent. La ville, qui s’est souvent développée avec le rempart vient à le rejeter ou le considérer comme une entité fonctionnant seule.

Pourtant, si les remparts sont bien traités, tant leurs abords que leurs accessibilités, ils peuvent alors donner la possibilité de nouveaux parcours urbain et architecturaux, chose importante dans la ville d’aujourd’hui où les personnes souhaitent de l’attractivité, de la nouveauté ainsi que des espaces de rencontres et de promenade.

Les remparts d’Avignon sont aujourd’hui inaccessible et entrecoupés de brèches qui furent créées dans le mur afin de laisser passer les axes urbains de la ville. Les remparts sont désormais associés à la voiture et à la rupture urbaine plus qu’intégrés à la ville et au quotidien.

Ce patrimoine indéniable de la ville est aujourd’hui une entité sur laquelle on n’ose pas trop intervenir.

Pourtant, les ambiances passés de la ville ont prouvé à mainte reprise qu’il était possible de faire participer le rempart à la vie de tout les jours.

Un patrimoine parfois trop mis sous vitrine risque de mourir, tandis que les problématiques de la ville actuelle tend à se tourner vers le recyclage, la réutilisation des espaces existants pour améliorer et diversifier celle-ci.

Si les cas traités n’étaient qu’italiens, ils ont relevés des problématiques globales touchant aux remparts.

Avignon n’échappe donc pas à la règle de ce manque de valorisation. Petite ville du sud de la France, son centre historique est entouré par quatre kilomètres de remparts très bien conservés mais présentant de nombreux problèmes.

Le choix d’Avignon était donc le moyen d’expérimenter et d’essayer de créer de nouvelles possibilités pour la ville et ses remparts en matière urbaine, architecturale et patrimoniale.

Comment se réappropier le sol ?

Comment se réappropier le monument ?

Comment se réapproprier le paysage ?

Comment améliorer le quotidien de tous par la valorisation d’un ancien ouvrage défensif et ses abords ?

Les remparts alors, côtoyant de toute part le centre historique de la ville d’Avignon et créant la transition entre ville ancienne et ville nouvelle, au centre des problématiques urbaines actuelles pourraient devenir le liant d’une vie quotidienne améliorée.

Ce projet de fin d’étude ne traitera pas l’ensemble des remparts, si on constate au fur et à mesure qu’il faudrait une valorisation globale et qu’il serait intéressant de retrouver un rempart entièrement accessible, la portion choisie sera quant à elle bien particulière.

Trois problématiques principales se retranchent pour traiter alors une question générale :

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PROMENADE AUTOUR DES REMPARTS Avant de rentrer dans le vif du sujet, il semble important pour toi, lecteur qui ne connait peut être pas cette ville, de venir te promener tout au long des remparts par le biais de ces photographies... Il sera choisi de montrer seulement l’externe pour orienter la liaison intra/extra-muros.

Photographies du 27 novembre 2016

N

1 - Boulevard limbert 2 - Boulevard limbert - Préfecture du vaucluse 3 - Boulevard limbert - Préfecture du vaucluse 4 - Boulevard limbert - Université d’avignon 5 - Boulevard limbert - Palais de justice 10

N

1 - Boulevard saint-michel 2 - Boulevard saint-michel 3 - Boulevard saint-michel 4 - Boulevard saint-michel - gare d’avignon 5 - Boulevard saint-michel

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N

1 - Boulevard saint-dominique 2 - Boulevard saint-dominique 3 - Boulevard saint-dominique 4 - Boulevard de l’Oulle 5 - Boulevard de l’Oulle 12

N

1 - Boulevard du rhône - Pont St Bénézet 2 - Boulevard du rhône - Pont St Bénézet 3 - Boulevard du rhône - Pont St Bénézet 4- Boulevard du Rhône - Prison saint anne

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ANALYSE HISTORIQUE & CONTEXTUELLE

Briançon

Avignon

Gap

Orange Carpentras Avignon

Digne-les-bains

Manosque

Nice

Arles Aix en provence

Draguignan Fréjus

Marignane Martigues

Rhône

Aubagne MARSEILLE Toulon Hyères

Implantation d’Avignon dans la région PACA

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Antibes Cannes

Durance Centre historique

I. Contexte historique de la ville et des remparts

NEOLITHIQUE (-4000 av. jc) Forteresse naturelle

1.1 Brève histoire d’Avignon

Avignon est une commune située dans la région Provence-Alpes-Côte-D’azur dans le département du Vaucluse au Nord-Ouest. La ville se situe à proximité du delta du Rhône, sur la rive gauche du fleuve et à la confluence entre celui-ci et la Durance. Elle est à la limite du département du Gard et des Bouches du Rhône.

La ville d’Avignon est née sur le rocher des Doms dans la période du Néolithique, vers 4000 av J-C. Le rocher des Doms est le point le plus haut de la ville d’Avignon, situé sur la rive gauche du Rhône. Sa situation en faisait certainement un endroit stratégique parfait pour se protéger, se défendre et surveiller la plaine et les arrivés par l’eau. Le quartier de la Balance et la place du palais des papes qui lui sont attenant étaient également investit en majeure partie par de l’habitat. Les civilisations présentes alors sur le territoire vivent essentiellement de l’agriculture et de l’élevage.

Durant un long moment, le rocher des Doms a servi de point de repli en cas d’attaque et fut le premier endroit de la ville à être fortifié en plus de sa situation naturelle.

La topographie du site en fait un emplacement privilégié pour le développement du commerce. En effet, le rocher des Doms haut de plus d’une trentaine de mètres sert par la suite durant l’âge des métaux à contrôler les passages de marchandises sur le Rhône. Cet atout permettra à la ville d’acquérir un axe commercial important et développera son rayonnement.

Vers 500, la ville se constituera une première petite enceinte fortifiée appelée «enceinte du bas empire», partant du rocher des Doms, descendant jusqu’à la rue Saint Agricol au sud et remontant par

la place de l’Horloge jusqu’à l’actuel emplacement du palais des papes pour rejoindre le rocher.

A l’époque du deuxième âge de fer, la ville se développera passant ainsi à près du double de sa superficie, en s’étalant vers le sud.

L’arrivée des romains déterminera à quel point le couloir rhodanien est important. En effet, ils créeront la province dit « la Narbonnaise » s’étendant des Alpes jusqu’aux Pyrénées et développèrent alors un axe commercial Nord/Sud pour la Gaule le plus important de l’époque, donnant ainsi une prospérité et richesse à la ville d’Avenio (nom de la ville à l’époque). Les romains modifieront certains tracés de la ville, et créeront le forum sur l’actuelle place de l’horloge. La ville petit à petit s’élargit et s’agrandit, augmentant radicalement son nombre d’occupants.

La ceinture de fortification dite romaine fut édifiée vers 1060. Elle sera renforcée durant les deux premières décennies du XIIIème siècle. On y construisit une deuxième muraille, séparée d’une trentaine de mètre de la première laissant ainsi place à des fossés internes. A l’extérieur s’écoulait l’eau du canal de la Sorgues. Avec cette ceinture, la ville se déploya et montra sa force ainsi que son indépendance. Achevée en 1222, la double enceinte fut détruite en 1226 après la capitulation suite aux attaques du roi des Francs.

Les avignonnais ont pour interdiction de construire des murailles durant cinq années ce qui les rends plus vulnérables.

Ils reconstruiront 10 ans plus tard des murs qui seront de nouveau démantelés et rendus caduques par les constructions sur le canal de la Sorgue qui faisait office de douve.

DEUXIEME AGE DE FER (500 a 50)

Mur du bas empire - vers 500 EPOQUE ROMAINE

LES MURS ROMAINS - 1060

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Pont saint Bénezet

Rocher des Doms

Rhône

Terres agricoles

Canaux : système de douves et de fossés Franz Hogenberg: «Map of Avignon», in Civitates Orbis Terrarum, ca. 1575. George Braun & Frans Hogenberg, Zurich 16

L’ARRIVEE DES PAPES L’arrivée des papes dans la cité va radicalement changer les choses pour la ville.

En 1309, Clément V décide de s’installer à Avignon.

Il lui succédera Jean XXII, Benoit XII et Clément VI qui font d’Avignon l’Altera Roma. Ils construisirent l’immense palais des papes aujourd’hui très connu. Cette époque est une période de paix et de prospérité pour la ville, qui s’étend rapidement en dehors de l’ancienne double muraille romaine.

En effet, la population augmente très rapidement avec l’arrivée des papes et ceux qui leurs sont attenants.

En 1357, dans un contexte où les attaques peuvent arriver jusqu’à la ville, on prend la décision de venir protéger cette ville et ses habitants qui se sont tant développés. Les remparts d’Avignon que l’on connait aujourd’hui sont lancés.

En 1377, la presque totalité des zones de la ville est englobée par les nouveaux remparts.

Ces remparts sont fabriqués avec des matériaux de provenance proche. La pierre vient d’une carrière dite du Mas de Carles à Villeneuve, la chaux vient des fours de la communauté, le sable des îles du Rhône non loin de là et le bois (Chêne et Sapin) pour les charpentes vient de Savoie.

APRES LES PAPES

Malgré le départ des papes de la ville, la ville conserve au moins jusqu’au XVIème siècle sa puissance économique. Elle tire profit de sa proximité avec Lyon et Marseille pour développer son commerce lointain. La ville s’enrichit grâce à ses nobles, ses marchands et la présence forte de l’église.

Le XVIIème siècle amène la ville à se transformer peu à peu. Des percements et des élargissements commencent à être mis en place. La plantation de promenade le long des remparts crée de grands boulevards urbains arborés.

Malgré des hauts et des bas depuis le départ des papes, elle continue à attirer des personnes qui y viennent travailler et vivre.

Au XVIIIème siècle, la ville encore sous le règne du pape stagne au niveau de son développement par rapport au conflit entre roi de France et pape. En 1790, elle devient finalement une ville française. On constate l’arrivée de la ligne ferroviaire qui viendra épouser la ligne des remparts du XIVème siècle. Cette ligne malgré l’intérêt flagrant qu’elle présente pour la ville constitue avec le rempart une double rupture urbaine avec l’extra-muros qui commence à peine à se développer.

Vers la fin du XIV siècle, 4330 mètres de Au XIXème siècle et XXème, on constate remparts, dont 36 tours, une cinquantaine de des changements urbains dans la ville. Des tourettes et une dizaine de portes seront sortis percements sont encore effectués, le besoin d’air de terre. et d’ouverture sur l’extérieur étant présent. L’extraCe rempart évoluera au fil des époques et des muros augmentera considérablement, proposant transformations, au rythme de l’abandon, des une offre de logement très grande, dont 60% sont restaurations ou encore des destructions… des logements sociaux.

ALTERA ROMA (XIVème siècle)

Remparts du XIV ème siècle

FIN DE LA PAPAUTE (XVème siècle)

XVIII EME SIECLE

XIX-XX EME SIECLE

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I. Contexte historique de la ville et des remparts 1.2 Avignon aujourd’hui : les chiffres clés

94.000

Avignonnais Population vieillissante et équilibrée par de nombreux étudiants de part la présence des lycées et de l’université

Revenus faibles 48% de foyers fiscaux non imposable 30,2% de la population sous le seuil de pauvreté 26% dans des quartiers prioritaires Taux de chômage 24,7% de la population éligibles Logement social 77% de la population éligible Propriétaires occupants 37% contre 60% en France Emploi 30% de l’emploi en intra-muros & abords 88% des emplois dans l’activité tertiaire à Avignon

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Nous avons pu le voir très rapidement, la ville d’Avignon a mis des siècles à se développer dans son centre historique et l’extra-muros s’est quant à lui développé très vite. La population avignonnaise se concentre donc aujourd’hui en majeure partie dans l’extra-muros de la ville, là où 85% des logements à partir du XIXème siècle.

Avignon est considérée comme la quatorzième ville la plus pauvre de France.

Si à l’époque de la prospérité la ville a attiré de nombreux nobles et marchands riches, les derniers siècles ont été éprouvants pour la ville et ses habitants. Avignon, c’est aujourd’hui un taux de chômage alarmant, et une importante offre de logements sociaux.

Le centre ville s’est développé essentiellement dans le sens du tourisme. Il représente qu’une minorité des avignonnais, cependant ceux qui y vivent représentent une certaine bourgeoisie, avec des professions telles que des cadres ou des ingénieurs. Les habitants du centre vivent très souvent seuls ou sont des couples sans enfants.

La gentrification du centre et la rupture qui s’est créée entre centre et reste de la ville en fait une ville complètement fractionnée. On considère d’ailleurs plus l’extra-muros de la ville comme la banlieue d’Avignon, alors qu’elle représente la plus grande partie de la ville.

Malgré ses difficultés, elle reste la ville centrale de son département, et représente un attrait touristique majeure .

I. Contexte historique de la ville et des remparts 1.2 Au rythme des destructions et protections : le rempart

Généralement, les remparts ont été reconnus assez tardivement comme patrimoine important et se sont fait maltraités dans beaucoup de ville, menant parfois à leurs disparitions. On peut par exemple prendre le cas de Paris, où les remparts se sont transformés en ceinture périphérique, ou bien encore à Florence avec le plan de Giuseppe Poggi qui remplaça une partie des remparts par une voie large et arborée au XIXème siècle.

Les remparts d’Avignon font partis de ces monuments à la fois détestés et adorés et son histoire le montre bien. Ils ont souvent été supportés par les avignonnais qui y ont contribué financièrement. Depuis toujours, la ville a vécu avec différentes ceintures de remparts jusqu’à la dernière et ce paysage fortifié est ancré dans la skyline d’Avignon. Durant certaines périodes, les avignonnais ont même investit les murs et leurs abords. En effet, les remparts ont pu servir de local de stockage, parfois d’habitations. Le bétail s’abreuvait dans les douves. D’autres périodes, ce sont des batisses entières qui se sont construites accolées aux remparts, même si au fur et mesure du temps, la destruction de ces dernières fut effectuées afin de redonner au rempart son entière visibilité. Les remparts furent complètement dégagés au XXème siècle.

Ce monument représentait et représente encore aujourd’hui une prestance pour la ville; de

nombreuses peintures montrent également à quel développement de la ville. Malgré leur classement point l’aspect esthétique de cette ligne fortifiée en 1862 et les interdictions de la commission des était mise en avant. monuments historiques, le maire détruisit de force la porte Limbert en 1896 et celle de l’Oulle en 1900.

Une fois le rôle défensif révolu - du moins par Le reclassement des remparts en 1901 sera le rapport aux attaques - les remparts d’Avignon seul moyen d’empêcher ce genre de faille dans le comme toutes les autres fortifications de villes système. sont devenus des freins à l’urbanisme et au développement de la ville.

Depuis 1906 jusqu’en 1937 l’ensemble des Trois facteurs ont influencés leurs sauvegarde remparts ont été classés monuments historique. malgré les dangers qui les menacaient : Une partie des abords au niveau du boulevard de - La présence du Rhône et de ses crues, où les l’Oulle sont eux aussi classés avec les remparts. En remparts jouaient un rôle protecteur pour la ville. 1995, il est effectué le classement au patrimoine - L’armée, qui y a toujours vu un intérêt mondial de l’UNESCO du palais des Papes, du pont - L’argent, car les remparts ont joués pendant saint Bénezet et d’une petite partie des remparts longtemps le rôle de contrôle financier avec attenants entre le pont et le rocher des doms. l’octroi.

Les remparts aujourd’hui sont désormais la Enfin, l’attachement des avignonnais qui se sont mémoire et le résultat des différentes opérations toujours battus pour reconstruire leurs murs et les qui se sont succédées au fil du temps, et même si protéger. Pourtant certains ont voulu au contraire des transformations ont été opérés parfois dans les détruire. Les destructions massives ont été la douceur parfois dans l’irrespect, les menaces évitées mais certaines interventions parfois majeures furent écartés pour laisser une muraille radicales n’ont pu être évitées. toujours debout.

On peut prendre notamment l’exemple du maire Gaston de Pourquery de Boisserin, qui effectua son mandat au XIXème siècle, période où la ville commence à vouloir s’expanser, s’aérer et sortir de ses murailles. Sa vision urbaine lui fait voir les remparts comme un obstacle au bon 19

Planche de Viollet-Le-Duc : relevé de la porte de l’oulle Viollet-le-Duc participa grandement à la restauration des remparts au XIXème siècle Archives municipales d’Avignon

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Carte postale montrant la brèche qui remplace la porte de l’Oulle Archives municipales d’Avignon

Les portes de la ville sont les ĂŠlĂŠments architecturaux originels des remparts qui ont le plus soufferts des destructions volontaires

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CONCLUSION partie historique

Vue générale d’Avignon - 1700 22 Peinture Robert Bonnard (1652-1733) Musée Calvet, Avignon

La ville d’Avignon a mis des siècles pour développer son centre historique contenu à chaque fois dans ses remparts.

Les remparts d’Avignon, malgré leurs modifications parfois sauvages, se sont au final adaptés aux besoins des époques .

Aujourd’hui, force est de constater qu’ils ne s’adaptent plus, de par leurs abandon fonctionnel. Le fait d’en faire un monument historique ne doit pas aller à l’encontre de ce que cette muraille a toujours été : un objet vivant avec la ville.

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Paris

Lyon A9

D907

Avignon

D942

Aérodrome Avignon-Pujaut

Marseille

A7

Carrefour ferroviaire

RN100

Gare Avignon centre

Gare TGV Avignon-Courtine

D570

Plan des différents réseaux Avignon & alentours

Liaisons aériennes 24

RN7 Aérodrome Avignon-Provence

II. Echelle territoriale et urbaine 2.1 Une ville de petite échelle pour un impact à grande échelle

Comme son histoire l’a déterminé, Tout cet attrait est possible de par le économique. la position d’Avignon a depuis toujours été développement ferroviaire, routier et aérien qui stratégique. furent mis en place.

En effet, avignon est le pôle majeur départementale pour le travail. Tout les jours, des allées-retour

Aujourd’hui encore, cette ville importante Avignon est en effet un carrefour ferroviaire depuis domicile-travail sont effectués vers Avignon et pour son département développe tout d’abord qu’elle a réclamé au XVIIIème siècle d’être une ville vers les communes voisines. une attractivité touristique de par son histoire. étape sur la ligne Paris-Lyon-Marseille. Cette ligne L’unique problème de cette position stratégique En effet, le centre historique qui s’est développé sur comprenant 3 des plus grandes villes de France est bien évidemment l’impact de la voiture sur la des siècles présente un charme incontournable. se divise à Avignon pour se diriger vers l’Italie ville. Les trajets les plus effectués empruntent en Le bâti s’est reconstruit à certains endroits mais et l’Espagne, ce qui fait d’avignon un carrefour grande partie la ceinture routière présente autour le tissu historique, lui, à très peu changé. Le palais européen important et permet alors une desserte du centre-ville ce qui en fait un lieu saturé par des papes et le pont saint-Bénezet sont des très avantageuse qui a permis un développement l’automobile, désagréable et pollué impactant éléments incontournables visités par des milliers économique, touristique et urbain à la ville. La sur la valorisation de la ville, de ses abords et du de touristes chaque année. Enfin, la conservation proximité entre la gare TGV et la gare TER qui sont monument souffrant le plus, le rempart. des remparts en aussi bon état en fait une ville toutes deux très proches du centre sont alors un avec une silhouette très reconnaissable et appuie atout majeur pour Avignon. le fait que la ville d’Avignon mérite le détour pour une visite.

Des liaisons aériennes sont également présente depuis l’aéroport et s’effectuent essentiellement

L’attrait touristique se fait ensuite de par le vers la Grande Bretagne, mais également vers la festival d’Avignon, fondé en 1947 par Jean Vilar. Corse.

C’est le festival des arts du spectacle le plus ancien et le plus important de France et il est reconnu De plus, sa proximité envers les grandes villes du mondialement. Il se déroule chaque année en Sud de la France favorise là encore un emplacement juillet, attirant des milliers de touristes, avec par stratégique. exemple plus de 150 000 personnes pour l’année 2015. La ville devient alors le fond de toile de La présence de l’A7 et l’A9 ainsi que de grandes spectacles de rues, et de plus d’une trentaine de nationales permettent là encore à la ville d’être lieux investit pour les représentations de théâtre. desservie très facilement et renforce alors tant Avignon fut d’ailleurs désignée capitale son attractivité touristique (facilité par tout les européenne de la culture en 2000. moyens de venir à Avignon) que son attractivité Déplacements domicile-travail 25

N

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II. Echelle territoriale et urbaine 2.2 La ville d’Avignon, de l’hypercentre hyperactif à l’extra-muros

Le schéma ci-contre rend compte des mis en valeur. principales activités dispersées dans la ville. Ce n’est pas un ensemble exhaustif mais il révèle les LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES informations majeures permettant de comprendre comment fonctionne le centre ville d’Avignon.

Les établissements scolaires sont pour la plupart situés entre l’ancienne double ceinture et celle LES ESPACES VERTS actuelle. En effet, ce type de programme est arrivé bien après le tissu médiéval de la première ceinture Les espaces verts dans le centre même de la ville de rempart ce qui fait qu’ils ont été construits dans sont peu présents. Le plus gros espace vert est cette épaisseur-ci, accompagnés de nombreuses situé sur le rocher et se nomme jardin des doms. résidences.

Cet espace est très apprécié des avignonnais et des passants. C’est un jardin à la fois intimiste et grand, COMMERCES, CULTURE ET SERVICES dominant la ville, la faisant parfois disparaitre du relief et révélant d’autre fois des paysages très On constate que la diversité dégagés. Le Jardin des doms est un des seuls programmatique est plutôt concentrée en endroits publics permettant ainsi d’admirer le hyper-centre, située dans l’ancienne première grand paysage naturel et urbain d’Avignon. ceinture de rempart d’Avignon. Cette diversité Le reste des espaces verts se retrouvent concentre essentiellement les lieux de cultures, essentiellement dans les abords des remparts qui de commerces en tout genre et de restaurants ont remplacés peu à peu ces dernières années les ainsi que l’hôtellerie. On peut supposer du fait que places de parkings présentes au pied des murs. On ce soit la partie la plus ancienne que la première retrouve également des petits jardins ou squares, ceinture de la ville était déjà en majorité concentré mais l’essentiel du centre historique de la ville est de commerces permettant ainsi les échanges lors minérale, avec une dominante de pierres. de son développement commercial.

De grands axes très commerciaux amenant Les berges quant à elles sont des espaces très à des places vivantes sont visibles dans la ville, peu mis en valeur. Pourtant, le Rhône est une des notamment la rue de la République qui fait face à la interfaces importantes de la ville et accueillait gare TER et qui amène jusqu’à la place de l’horloge autrefois un port très apprécié. Il semble alors et au palais des papes, ainsi que la rue menant à la dommage que ce rapport à l’eau ne soit pas plus place Pie, concentrée de bars et restaurants.

En ce qui concerne les services publics et administratifs, on les retrouve essentiellement sur la portion Ouest et Sud en périphérie externe des remparts, à leurs abords ainsi que dans la partie proche des internes des remparts.

Au final, l’observation des programmes composant l’intra-muros et les abords directs des remparts amène à la conclusion d’un hyper-centre très dynamique et animé et des abords internes de remparts très résidentiels et/ou universitaires, pauvres en commerces de proximité et d’activités quotidienne. Aussi, les abords externes de remparts sont essentiellement liés aux services et sont très peu composés d’éléments attractifs.

Il semblerait alors que le centre historique soit alors composé lui même d’un centre et d’une «banlieue».

En périphérie des remparts, on se retrouve alors essentiellement accompagné de voitures, qui font le pourtour de la ville, avec la possibilité d’emprunter les quelques brèches des murs pour se faufiler jusque dans les rues principales pour trouver de quoi se restaurer, se divertir etc.

Cette composition programmatique renforce alors la rupture urbaine existante de la ville.

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II. Echelle territoriale et urbaine 2.4 L’arrivée du tramway et développement des modes doux

Depuis peu, la ville a commencé à développer une stratégie concernant les modes doux. L’opération s’est initiée tout d’abord par le dégagement des abords des remparts envahis par les parkings.

voitures électriques est également lancée, ainsi que la mise en place de nouvelles stations de «vélopop», permettant à qui le souhaite de louer un vélo. Toutes ces solutions vont avec le besoin de changer et bousculer les habitudes des avignonnais qui sont des grands utilisateurs La ville a mis en place un plan des déplacements de la voiture. Le développement des réseaux urbains (PDU) qui valorise notamment les de transports communs est également une circulations piétonnes et le développement des alternative pour relier plus facilement le centredéplacements en vélo et en transports communs. ville avec le reste de la ville afin de créer un lien plus fort entre les deux entités.

Le PDU met en exergue les nombreuses lacunes que constituent la ville et apporte des solutions à La ville également, sujette à de nombreux court, moyen et long terme. déplacements domicile-travail entre les communes voisines et Avignon se voit parfois Le tramway fait partie des stratégies d’alternative complètement bouchée. Les solutions alternatives à la voiture. Une ligne est actuellement en pourraient alors permettre de diminuer les sorties pleine construction, elle sera longue de près de de véhicules pour les trajets très courts.

4 kilomètres et longera une grande partie des Mais on le sait, les habitudes automobiles sont remparts, proposant avec elle un réaménagement parfois longues à changer pour des habitants qui paysager et urbain. Elle longera notamment le ne connaissent que ça. boulevard de l’Oulle, portion qui nous intéressera par la suite, ce qui permet d’enclencher une mise Cette prise de conscience pourrait permettre une en situation avec le projet. plus grande dynamisation et appropriation de la ville par tous, et permettrait de nouvelles pratiques Avec le tramway, il sera proposé un développement de l’urbain. Pourtant, on ne donne pas vraiment de lignes de bus et tout un nouveau réseau de beaucoup d’importance au développement des parkings relais en périphérie proche ou plus berges, autre parcours important pour la ville. Seule lointaine du centre-ville. la prise de conscience d’un besoin éventuel d’une grande voie piétonne qui traverserait les allées La proposition de création de bornes pour des de l’oulle et ses 3x3 voies pour rejoindre le Rhône 28

est présente. Or pour une telle action, il faudrait envisager avec cela tout une reconsidération urbaine autour car les voitures actuellement passent très vite sur ces voies.

L’ensemble de ces pensées autour du développement des modes doux contribue forcément à la valorisation de la ville mais aussi des remparts. Ces amorces permettent en effet de créer des nouveaux cadres et de nouvelles séquences pour les cheminements, ce qui sera pris en compte par la suite dans le projet.

Conclusion territoire et urbain Nous avons donc pu voir à la fois des atouts et des réflexions pour la ville qui se mettent en marche vers un avenir urbain plus doux, mais de nombreux problèmes ressortent. La section des allées de l’Oulle les illustre parfaitement. La ville attrayante et touristique en son hypercentre ne tire aujourd’hui pas profit de ses atouts paysagers et délaisse complètement sa périphérie proche et lointaine. Les voitures, deuxième limite importante avec le rempart sont omniprésentes et perturbent complètement tant la valorisation globale de la ville que la lecture des remparts.

Nous allons donc maintenant nous rapprocher un peu plus vers l’échelle du quartier pour comprendre quelles sont les problématiques qui lui sont liées.

Grand Avignon

Grand Avignon

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Google maps photo

III. Echelle d’un quartier : les allées de l’Oulle - secteur Ouest 3.1 Passé Les allées de l’Oulle ont terriblement changés depuis ces derniers siècles. Comme on a pu voir dans la brève explication du XVIIème siècle, la ville se mit à créer des promenades arborées le long de ses remparts. Les actuelles allées de l’Oulle étaient alors organisées selon un plan générale d’alignement constitué d’arbres et de bancs, allant des remparts jusqu’à l’eau. On remarque également qu’il y avait encore le canal qui passait le long des remparts.

Les avignonnais appréciaient particulièrement cette section de la ville qui fut mainte fois appropriée.

Des défilés militaires y étaient effectués mais étaient présents aussi de nombreux concerts et rassemblements des habitants sur cette portion de la ville. Les remparts comme fond de toile de l’esplanade venait alors compléter le tableau d’une ville appropriée par ses habitants.

Plan général d’alignement 1845 - Archives municipales d’Avignon

Photos des allées de l’Oulle appropriés par les habitants - Archives municipales d’Avignon

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III. Echelle d’un quartier : les allées de l’Oulle - secteur Ouest 3.2 Présent Aujourd’hui, les avignonnais ont disparus de cette séquence de la ville et y ont mis leurs voitures.

Les seules activités sont des petits marchés qui se placent entre parking et route proche des remparts ainsi que la grande roue l’été, mais ces petits évènements sont assez peu fréquentés par rapport à l’hypercentre de la ville.

Point de vue des berges ves les remparts

Route longeant les remparts

Vue sur une des tours carrées et ses abords 32

paysagers, notamment sur l’île de la barthelasse, endroit plutôt bucolique, très végétalisée.

Pourtant, la qualité urbaine de cette portion est désastreuse. Un spaghetti routier au niveau de l’accès au pont est présent et c’est l’une des dernières portions où les abords ne sont pas encore traités.

Les accès à la ville ne sont que des brèches (Poterne Interface externe : vers le Rhône et anciennes portes )qui ont été créées à posteriori de la création de la fortification. Le parking de

La portion Ouest présente pourtant un l’allée de l’Oulle et les deux grandes routes qui grand potentiel urbain. Elle se présente comme parcourent en parallèle les remparts marque une une des interfaces principales de la ville de par présence de la voiture très forte, gâchant ainsi la sa forte fréquentation automobile et l’un des qualité paysagère. parkings extra-muros proche du centre.

Elle présente des particularités que le reste des Pire encore, la qualité paysagère de l’eau, avec le remparts n’adopte pas, notamment la présence Rhône n’est pas exploité puisque la rupture que des deux tours carrés particulièrement grandes crée le parking et la voiture et le quasi manque ainsi que deux autres rondes, le tout donnant un de berges empêche une véritable promenade au rythme très soutenue aux murs. La fortification bord de l’eau. sur la partie Ouest présente alors un fond de toile assez marquant, entre 1er plan aquatique avec le Rhône, un second plan marqué par le rempart et Interface interne : vers la ville un dernier plan composé de la ville et du palais des Papes que l’on remarque particulièrement Au niveau de l’interne, l’anneau constitué par dans cette perspective. le vide urbain entre remparts et immeubles de proximité est essentiellement occupé par la De l’île de la Barthelasse ou au milieu du parking voiture et donne peu de place au piéton. Il est on a donc un grand recul et un moyen d’admirer également peu engageant la promenade en vélo particulièrement la silhouette d’ensemble des de par le manque de hiérarchie entre les espaces. fortifications. Et vice-versa, en tournant le dos aux remparts, on constate des points de vues

Des berges du Rhône presque inexistante

Point de vue depuis les berges sur l’île de la Barthelasse

Interne des remparts, stationnements au pied des murs

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Possibilité de vue depuis le haut d’une tour : Vision de l’ensemble de la ville et des paysages architecturaux remarquables tels que le palais des papes, le pont Saint-Bénézet ainsi que le paysage naturel environnant.

Google maps

Pont saint Bénézet

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Tour du chien

Rhône

Fort Saint André

Ile de la Barthelasse

IV. Echelle du monument : état des lieux 4.1 Un monument sacralisé

Après tout ce que l’on a déjà vu, on peut dire que les remparts sont tiraillés entre un entretien permanent permettant de les valoriser comme objet patrimonial et de les conserver dans le temps, combiné à un manque de valorisation globale passant par l’urbain et un manque de fonctionnalité.

En effet, il semblerait que ce long rempart, monument historique classé depuis près d’un siècle fait aujourd’hui peur à des propositions de projets les intégrants réellement.

Pourtant, ces murailles ont comme on l’a déjà vu, contribué et participé de nombreuses fois à la vie quotidienne des avignonnais. Si le patrimoine est important à préserver, il est important aussi de le rendre vivant et de le réintégrer à sa ville, son quotidien.

L’unique portion d’une centaine de mètre accessible des remparts nous prouvent déjà un rapport différent à la ville. Surélévation, visibilité, parcours de mémoire et de ville, attractivité, ces sensations là sont indéniables et seraient souhaitable sur l’ensemble des remparts, permettant ainsi un premier pas vers une accroche intra-extra muros, de par l’appropriation de l’élément de rupture.

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4.2 Les éléments importants

Créneau Merlon

Chemin de ronde

Tourette Marque de tâcherons

Corbeaux

Tour

Mordillons

Ravelin

Porte

Contre mur (XIX ème siècle) Courtine Archère Canonnière

Document repris et tiré du livre «Remparts d’Avignon» 36

Escarpe

Douves

Contrescarpe

Les remparts sont composés de nombreux éléments architecturaux dont il est important de connaitre un peu le vocabulaire.

En s’intéressant à la morphologie, on peut notamment comprendre que les remparts actuels ne sont pas entièrement visibles. En effet, la partie nommée escarpe qui est la partie plus épaisse du rempart est aujourd’hui peu voir pas visible.

Cela laisse supposer alors une hauteur bien plus importantes des remparts. Dans la section entre

la brèche Saint-Dominique et la brèche de l’Oulle, situé sur la portion traitée pour le projet, on remarque notamment des sections de remparts à seulement 4,5 de hauteur, quand l’hauteur originel devrait se situer plutôt aux alentours des 6/7 mètres. C’est donc un élément important à prendre en compte pour le projet, où la revalorisation du rempart passe également par sa restitution.

Coupe principe du mur d’escarpe dissimulé sous la terre

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Extraits de la portion traitées pour le projet

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IV. Echelle du monument : état des lieux 4.3 Etat sanitaire 1 - Erosion mécanique provoquant l’alvéolisation 2 - Eclatements de surfaces dus aux remontées d’eau par capillarité 3 - Végétaux et racines qui s’incrustent dans la

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pierre 4 - alvéolisation 5 - noircissement 6 - Ecroulement

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1 - Un patrimoine poubelle 2 - Tag 3 - Construction illégale ?

Les remparts sont sujet à de nombreuses dégradations, que ce soit des facteurs naturels et temporels (A gauche) ou des facteurs volontaire (A droite) .

On retrouve notamment l’action des éléments naturels avec l’eau et le vent, qui entraînent l’érosion mécanique de la pierre.

L’humidité entraine quant à elle des remontées capillaires importantes. Les facteurs environnementaux comportent également la pollution de l’air notamment à cause de la voiture et de la pollution atmosphérique.

On retrouve aussi d’autres facteurs comme la pousse de végétations qui s’incrustent dans les pierres et peuvent participer à leur endommagement.

Les remparts sont donc des ouvrages fragiles à leurs environnements, mais aussi à leur propre vieillissement. En effet, les corbeaux, qui sont les éléments en débord sur les murs tendent à s’écrouler.

De grosses opérations de manutentions et d’entretien sont effectuées chaque année et ce depuis le XIXème siècle déjà où les opérations de restaurations se sont succédées, notamment avec Viollet-le-Duc.

Malgré tout cela, les remparts sont encore sujet à des dégradations qui sont également volontaires notamment à l’intérieur des tours qui sont cachées au public. Nait alors la réflexion sur la nécessité d’ouvrir le rempart au public pour le préserver dans son intégralité.

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3

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PROJET URBAIN ET ARCHITECTURAL

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Axes retenus

Constats programme

Constats architecture / urbanisme

Constats mobilité

Des zones résidentielles & étudiantes près des remparts Un manque d’artisanat et de commerces de proximité Manque de diversification sur l’anneau externe

Un patrimoine muséifiée qui n’est pas exploité Une rupture urbaine forte Des avantages paysagers et de l’espace aménageable à l’Oulle dans un intra-muros saturé Des identités perdues

Des stationnements pesants autour des remparts Une valorisation amoindrie par la voiture Une volonté de développement des modes doux

Stratégie

Stratégie

Stratégie

Créer une dynamique près de ces zones Intégrer une porosité

Redonner une entière fonctionnalité et accessibilité intra-extra-inter muros Déployer des micro-architectures supplémentaires pour jouer sur l’épaisseur du rempart

Déplacer les stationnements Requalifier les abords des remparts Continuer la logique des modes doux

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Intention programmatique - Urbanisme

Déplacement de la capacité du parking de l’oulle

Création d’une nouvelle esplanade séquencée

Création de kiosque pour des marchés

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Déplacement de la route longeant le rempart

Elargissement des berges du Rhône

Création d’axes majeurs et secondaires

N

Mise en place d’une bande douce Piste cyclable / tramway / passerelle piétonne

Vé g é t a l i s a t i o n et mise en place d’une piste cyclable et voie piétonne

R y t h m e r l ’e s p l a n a d e et diriger les axes vers les remparts

Rapporter l’eau sur l ’e s p l a n a d e c o m m e autrefois

o u e paysagère et fontaines

Intention programmatique - Architecture

EXISTANT

Restaurant 30m²

Belvédère

local associatif 40m²

Accès x2 au chemin de ronde

PAVILLONS Un espace de location de vélo 25m²

Toilette public 25m²

Un café 25m²

Accès x2 25m²

La portion des allées de l’Oulle est comme nous avons pu le voir, un ancien lieu emblématique de la ville d’Avignon. En ce qui concerne l’occupation intra-muros, cette portion est majoritairement constituée de résidences et du collège/lycée Frédéric Mistral. C’est d’ailleurs souvent le cas sur la ceinture proche des remparts, de retrouver beaucoup de logements et d’écoles. Cet ancien boulevard plein de vie et ses occupations actuelles donnent alors au projet une impulsion vers des programmes du quotidien. Ce que l’on recherche, ce n’est pas l’extraordinaire mais l’ordinaire et le quotidien, ainsi que la réappropriation des espaces publics et des paysages, des remparts et du parcours vers l’eau. L’ensemble créant alors une revalorisation des remparts, des paysages naturels et urbains et des parcours quotidien de la ville.

eau sera mise en place à travers des pavillons se déployant sur l’esplanade de l’Oulle vers le Rhône.

Leurs fonctions s’adapteront aux parcours urbains proposés, avec notamment un local à vélo, un toilette public, un café en rez de chaussée, ainsi que des micro-espaces d’expositions dans les premiers étages.

Ces pavillons seront le lien entre les remparts, l’esplanade et l’eau de par une continuité d’ensemble créées par des passerelles.

L’ensemble doit donner une nouvelle épaisseur aux remparts et à la ville et devra jouer sur la porosité et les points de vus afin de recréer une dynamique et un lien à la ville et son environnement.

Pour cela, il est donc prévu 3 types d’interventions : une urbaine, avec une restructuration importante du terrain choisi. Une opération ensuite sur les remparts eux-même, avec en réponse programmatique des fonctions quotidiennes comme le restaurant / belvédère dans une tour et un local associatif de quartier dans l’autre, ainsi qu’un travail sur l’accès de l’ensemble.

Pour finir, la mise en œuvre d’une continuité de parcours entre chemin de ronde et 43

SITUATION ACTUELLE

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PROPOSITION DE PLAN MASSE

Végétation dense et parcours vers l’eau

La contemplation

Espaces de rencontre et de marché 45

Explication du plan masse Dans le projet, il s’agira de prendre un parti pris assez radical, puisqu’il est prévu de supprimer le parking de l’allée de l’Oulle, comptant environ 590 places. Au niveau logistique, cette action est assez sensible, mais on peut supposer plusieurs choses.

Depuis 2014, le parking relais Piot situé sur l’autre rive en face de la portion est ouvert et propose 650 places fixes toute l’année et un supplément de places lors du festival d’Avignon (mois de juillet) qui fait passer la capacité à 1100 places.

De plus, des parkings relais gratuit tout comme le précédent sont mis en place également pour le festival au Nord du centre, sur les parkings Fabrica et Maraichers qui proposent à eux deux 590 places.

Si l’ouverture des deux parkings étaient faite sur l’année, on aurait alors l’équivalent du parking des allées de l’Oulle. De plus, la stratégie de la ville est de faire des parkings relais gratuit, des espaces de stationnements longs, et des parkings comme ceux des allées de l’oulle, des parkings à stationnements courts et payants. L’alternative des parkings relais est alors un bon compromis pour l’année pour les Avignonnais.

des berges. Cette route sera désormais à doublesens contrairement à la situation actuelle où une route à sens unique longe les remparts et une autre les berges.

marché , beaucoup plus minérale comporte quant à elle des kiosques qui permettront de stocker des éléments pour les marchés, auxquels on crée un véritable espace. Il sera également présent un arrêt du tramway, ainsi que quelques places de Ces deux modifications sont très importantes parkings pour les livraisons de marché, les bus mais elles permettent de redonner une véritable scolaires ainsi que la mise à disposition de voitures esplanade devant les remparts. électriques.

Il est ensuite mis en place une section tramway/ vélo/piéton qui longera les remparts, mis à distance par une noue paysagère qui récupérera les eaux pluviales du terrain.

Ensuite un travail de séquence est effectué, jouant sur la matérialité et la densité des végétations.

Une première séquence comprenant les nouveaux pavillons sera plus dense au niveau de la végétation continuant ainsi le rythme de la végétation existante plus au sud de la ville. Puis une séquence dite de la contemplation sera mise en place. Des gradins seront construits et des pavillons permettant de projeter pourront alors contribuer à des spectacles de théâtres pour le Ce parking est alors remplacé par une toute festival, qui seront alors possible sur cette nouvelle nouvelle esplanade, destinée entièrement aux esplanade. modes doux. Pour cela, il fut également effectuée Des bassins d’eau avec fontaines sont construites une restructuration routière, avec la mise en place afin d’apporter la fraicheur à l’esplanade lors des de deux ronds points aux deux extrémités de grosses journées d’ensoleillement. l’esplanade qui permettent de desservir les routes existantes et la route modifiée qui passe le long La dernière séquence dite de la rencontre et du 46

L’ensemble de l’esplanade, berges comprises , comporte des axes menant symboliquement aux remparts, les accès dans le rempart sont marqués par la continuité des axes au dessus de la noue paysagère.

La rue interne accolé aux remparts est quant à elle «privatiser». C’est-à-dire qu’elle devient un espace priorité piétons et vélos, avec des circulations exceptionnelles de la part des habitants du quartier.

Le trajet est alors effectué en pétale, partant d’une brèche en rejoignant l’autre.

L’usager aura donc de nombreuses possibilités d’appropriations du quartier, en restant au sol, en longeant les remparts ou en les surplombant.

Pavillons

Vue depuis le chemin de ronde

Vue sur les berges

Chemin et noue paysagère

Séquence douce : Tramway / Piste cyclable/ passerelle piétonne

Jeux d’enfants

Arrêt de tramway et kiosque pour le marché 47

+4.9

Plan R+1 restaurant 1/100ème

Plan R+1 escalier 1/100ème

Plan R+1 local associatif 1/100ème

+0.00

Plan RDC restaurant 1/100ème

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Plan RDC escalier 1/100ème

Plan RDC local associatif 1/100ème

Intervention sur l’existant

Les tours des remparts sont aujourd’hui bouchés par les contre murs qui ne sont pas d’origine. Il s’agit alors d’ouvrir les tours afin de se les réapproprier en enlevant le contre mur seulement devant les tours. La deuxième intervention de brèche est effectuée sur la tour ronde centrale. Cette tour qui a pour fonction l’accès au chemin de ronde permettra également l’accès à l’esplanade, proposant ainsi une quatrième ouverture du rempart vers la ville et vice-versa. Les brèches seront latérales et ne se voient donc pas directement sur la façade qui fait l’interface de l’esplanade.

La tour restaurant accueille en R+1 un escalier qui permet d’accéder au chemin tout en haut de celle-ci, à près de 16mètres de hauteur, ce belvédère permettra des points de vues sur la ville complètement nouveaux.

La fermeture des tours en RDC sera effectué par de grande baie vitrée avec une menuiserie acier afin de garder une transparence de la tour.

Un développement de systèmes en bois attenants aux tours et au chemin de ronde sont ensuite développés.

Ces systèmes qui entourent les tours de part et d’autre permettent de cacher les fonctions telles que des lieux de stockage ou de poubelles dont A l’intérieur des remparts l’intention première on a besoin pour le local associatif et le restaurant. est de toucher le moins possible la pierre. Elle permet également la création d’un cadre L’intervention sur le rempart est donc ensuite autour des tours qui signale un évènement et une beaucoup plus douce, on vient intégrer dans une possibilité d’accessibilité. Ces interventions sont tour un restaurant, où les toilettes et la cuisine en bois et viennent s’accrocher aux murs par une seront créés dans un système de boite dans la structure venant se boulonner dans les joints des boite, afin de ne pas endommager les pierres par pierres. des fonctions comme celle-là.

L’accessibilité du rempart s’effectue par les tours rondes qui sont les tours d’accès, ainsi que deux pavillons d’accès situés aux brèches des remparts.

Le chemin de ronde est quant à lui recouvert d’un système de terrasse en bois sur plot, permettant par la suite de l’enlever si l’on veut un jour retrouver l’état originel du rempart.

Entre les deux tours carrées, le chemin de ronde en bois vient se poursuivre sur la rue pour former des espaces couverts accueillant bancs et kiosques de type micro-librairie. Cette micro-intervention permet de créer un espace de rencontre et de repos ponctuel dans cette rue très résidentielle.

Enfin, la restitution du rempart est effectuée du côté externe sur l’esplanade. Un travail du terrain afin de dégager le rempart sur 1,5m supplémentaire est mis en place afin de redonner une sensation de hauteur lorsque l’on se retrouve proche de la muraille.

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L’intervention contemporaine s’effectue à travers des micros architecture qui se déploient sur l’esplanade, des remparts jusqu’aux berges. Le pavillon d’accès au niveau du rempart permet donc de se diriger vers 3 directions, l’une ou l’autre direction du chemin de ronde qui sera accessible, ou bien vers un cheminement vers l’eau où l’on pourra descendre sur les berges.

Ces pavillons supportent une passerelle qui permet de lier l’ensemble.

Les programmes s’adaptent à l’esplanade et forment un parcours muséal en R+1 tout au long du cheminement.

Les pavillons ont un langage très sobre, reprenant les matériaux utilisés pour l’intervention sur les remparts, c’est-àdire le bois et l’acier.

Le fonctionnement des façades est donc d’avoir un système très ouvert pour dégager des points de vues, et un système très fermé et simple pour accueillir la passerelle.

RDC 50

R+1

L’ensemble des pavillons est en ossature bois, et des poteaux intermédiaires reprennent la charge de la passerelle.

Une terrasse en bois de 8x8m vient entourer chaque pavillon. Elle rappelle la dimension au sol des tours existantes qui font également 8x8.

Ces pavillons permettent de travailler avec l’épaisseur du rempart, le faisant continuer dans l’esplanade et l’ouvrant à la ville à travers un nouveau chemin de ronde contemporain.

Ils permettent de diriger les vues et donc le parcours muséal vers les remparts et la nouvelle esplanade, où des images historiques pourront être exposés afin de comprendre l’histoire du site et du monument.

Intervention contemporaine

Parc de la villette - Tschumi

Musée du zinc - Zumthor

Façade d’un pavillon

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Conclusion

Le projet des remparts d’Avignon est alors un projet basé sur la sobriété des interventions architecturales combiné à une grande restructuration urbaine correspondant à l’état actuel de la situation. C’est-à-dire qu’il manque très peu pour valoriser les remparts eux-même mais leur situation urbaine est quelque chose de complexe qui nécessite une intervention plus poussée.

Cette restructuration permet alors de donner aux remparts toute l’importance dont ils ont besoins et permet de créer une nouvelle centralité à Avignon, jouant ainsi entre attractivité d’hypercentre et de périphérie.

Les remparts d’Avignon seront, on l’espère, un jour accessibles et répondront aux besoins de chaque quartier qui l’environne afin de dissoudre peu à peu cette rupture urbaine que l’on a cherché à maitriser dans ce projet.

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Bibliographie LIVRE Extraits de la bibiographie du mémoire de master 2 sur les fortifications : ANGELI Franco, Mura e città. Dismissione e processi di crescita urbana dopo l’Unità d’Italia : i casi di Milano, Brescia, Roma, Napoli, Crotone, Messina, Rivista Storia Urbana Anno XXXV - Numero 136/137 - luglio-dicembre 2012, 257p.

CORBOZ André, le territoire comme palimpseste, Paru dans «Diogène», 121 janvier-mars 1983 pp. 14-35 PANERAI Philippe, DEPAULE Jean-Charles, DEMORGON Marcelle, Analyse urbaine, Edition parenthèses, 2012, 187p.

Bible sur les remparts d’Avignon : HUET Olivier, CLAP Sylvestre, Les remparts d’Avignon, Bénezet, les amis du Palais du Roure, 2005, 135 p.

SOURCE WEB http://www.lepoint.fr/villes/l-esprit-de-la-muraille-03-05-2012-1464090_27.php http://www.grandavignon.fr/le-grand-avignon/les-communes/ http://www.secteursauvegardeavignon.fr/ http://www.avignon.fr/democratie-participative/concertations/plan-local-durbanisme/ http://www.fujak.fr/installations/murs-murs-en-avignon/ https://www.wikipedia.fr INSEE : statistiques Plan de déplacements urbains - le projet; Grand Avignon communauté d’agglomération Secteur sauvegardé d’Avignon - Plan de sauvegarde et de mise en valeur; rapport de présentation

Ressource iconographique Archives municipale d’Avignon (http://archives.avignon.fr/) Photographies personnelles Google maps

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