ANIMER DES CONVERSATIONS ÉPINEUSES Mahlet Hailemariam (Gender At Work)
Je suis membre associée de Gender at Work en Éthiopie. Je fais partie de l’équipe qui anime le processus d’action-apprentissage sur la violence liée au genre en milieu scolaire (VGMS) en Éthiopie, en Ouganda et au Kenya, initiative appuyée par l’Internationale de l’Éducation et l’UNGEI. Mon rôle consiste à animer les processus d’action-apprentissage en genre et à accompagner les équipes de changement dans leurs efforts pour combattre la VGMS. Le mentorat comprend un suivi et un appui technique pour assister ces équipes le cas échéant. Durant une séance de mentorat, j’étais assise dans une petite salle de conférences sombre et remplie à capacité où se trouvaient les membres de l’équipe de changement, de l’administration et des programmes du syndicat. Ils se connaissaient tous très bien. J’étais la seule personne de l’extérieur. Trois hommes faisaient partie du groupe. J’ai vu l’un d’eux assis sur le bord de sa chaise. Il avait l’air de se préparer à quitter la salle précipitamment. Un deuxième lisait un magazine, tandis que le troisième était dans un coin, faisant mine de consulter une affiche au mur. J’ai supposé qu’ils ne se sentissent pas à leur place et me demandais pourquoi. Les participantes femmes, qui n’avaient rien remarqué, discutaient et riaient entre elles. Après quelques paroles de bienvenue et de présentation, nous avons commencé à passer en revue ce qu’il s’était passé pendant les séances précédentes d’apprentissage par l’action. Une participante du département administratif a posé une question. « Je voudrais en savoir plus sur ce qu’est la VGMS. Je voudrais comprendre comment l’identifier. » À partir de sa question, et consciente que toute
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