Bretagne en crises ?

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Bretagne en crises ? Non, la Bretagne n’est pas en crise ! Ce qu’elle vit est bien pire. Elle est confrontée aux défis d’une révolution économique qui remet en cause les fondements de son organisation. Saura-telle s’adapter, comme elle a su le faire, lors des années 50-60, ou ratera-t-elle l’occasion, comme elle a raté la première révolution industrielle ? Pour réussir, il faut avoir une perception claire de l’ampleur des enjeux et ne pas rester figé sur les socles du siècle dernier. Est-ce le cas aujourd’hui ? Face aux prophètes de malheur, les auteurs de cet essai ont la conviction que la Bretagne possède les atouts pour gagner, à condition de jouer les bonnes cartes. Au-delà d’analyses propres à chaque domaine, ils se concentrent ici sur les problèmes posés par quelques grandes questions transversales.

Éditions des Ragosses - 15 € TTC ISBN 978-2-916777-11-5

éditions des ragosses

Bretagne en crises ?

Bretagne en crises

éditions des ragosses

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Jacques de Certaines Yves Morvan Jean-Louis Coatrieux Alain Even Pierre Hamon Jean de Legge André Lespagnol Christophe Le Visage Romain Pasquier Paul Tréhen


Jacques de Certaines Yves Morvan et Jean-Louis Coatrieux, Alain Even, Pierre Hamon, Jean de Legge, André Lespagnol, Christophe Le Visage, Romain Pasquier, Paul Tréhen

Bretagne en crises ? Éditions des Ragosses


Les auteurs Jean-Louis Coatrieux, spécialiste du traitement du signal et de l’image en médecine, directeur de recherche émérite à l’Inserm, membre du comité consultatif régional de la recherche et de la technologie. Jacques de Certaines, biophysicien, ancien membre du conseil économique et social de Bretagne, président d’honneur de la technopole Rennes-Atalante. Alain Even, socio-économiste, ancien président du conseil économique et social de Bretagne. Pierre Hamon, juriste, militant associatif. Jean de Legge, consultant, fondateur et ancien dirigeant de la société d’études et conseils TMO RÉGIONS. André Lespagnol, historien, ancien président de l’université de Haute-Bretagne, ancien vice-président du conseil régional. Christophe Le Visage, ingénieur, consultant spécialiste des questions maritimes et littorales, a occupé différentes fonctions dans les administrations nationales et régionales de l’État. Yves Morvan, économiste, professeur émérite des universités, ancien président du conseil économique et social de Bretagne. Romain Pasquier, politologue, spécialiste de la gouvernance territoriale et de la décentralisation, directeur de recherche au CNRS. Paul Tréhen, biologiste des sols, ancien directeur de la station biologique de Paimpont, ancien membre du conseil économique et social de Bretagne, président d’honneur de l’Espace des sciences.


Sommaire

Avant-propos Jacques de Certaines et Yves Morvan

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I. L’économie bretonne : une longue série de mutations Yves Morvan

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II. Quel gouvernement pour la Bretagne ? Romain Pasquier

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III. Une Bretagne ou des Bretagnes ? Alain Even

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IV. Les métropoles contre l’équilibre régional ? Yves Morvan

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V. La Bretagne, un espace des sciences ? Jean-Louis Coatrieux

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VI. Quelles infrastructures pour la mobilité et le désenclavement ? Jacques de Certaines

79

VII. Peut-on rêver d’une autonomie énergétique ? Jacques de Certaines et Christophe Le Visage

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VIII. Quelle terre laisserons-nous à nos enfants ? Paul Tréhen

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IX. La mer, décor littoral ou source de richesse ? Pierre Hamon et Christophe Le Visage

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X. Quelles images pour l’attractivité de la Bretagne ? Jean de Legge

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XI. Oser des choix et les imposer : la Bretagne, terre d’expérimentation ? J. de Certaines, P. Hamon, A. Lespagnol, C. Le Visage 135


Avant-propos Jacques de Certaines et Yves Morvan

Non, la Bretagne n’est pas en crise ! Ce qu’elle vit est bien pire ! Elle est engagée dans une révolution, ou, tout au moins, dans une suite de longues mutations qui l’invite à repenser bien des fondements économiques et sociaux de son organisation. La jacquerie de 2013, s’inspirant, de façon quelque peu abusive, de la révolte des Bonnets rouges et alertant l’opinion sur les problèmes régionaux, a d’ailleurs largement contribué à poser la question de la nature exacte des difficultés de la Bretagne d’aujourd’hui. En effet, la portée de ces mouvements peut être interprétée de diverses façons. Pour les uns, ils étaient simplement le signe de désarroi de quelques salariés désespérés, relayé par une alliance ambiguë entre une minorité de patrons bretons et quelques élus plus bruyants que constructifs : dans cette hypothèse, il s’agissait d’une crise passagère, d’une sorte de panne du système. Il suffisait alors d’attendre que la force des lois du marché, soutenues par quelques coups de pouce de l’action publique, entrent en action pour qu’on retrouve presque naturellement un état d’équilibre satisfaisant… Pour d’autres, ces actions des fameux Bonnets rouges revêtaient une toute autre signification : elles étaient avant tout révélatrices de défis beaucoup plus profonds auxquels notre région est confrontée. Dans cette hypothèse, il s’agissait là des signaux forts et avant-coureurs d’une révolution qui remettait insidieusement en cause les bases de notre société. L’urgent était alors de procéder à des réorientations de grande ampleur pour retrouver les chemins de l’essor. Pour notre part, disons-le : la société bretonne n’est pas en « crise », au sens traumatique et aléatoire du terme, comme si elle connaissait une série de difficultés inattendues entre deux périodes d’essor régulier. Elle se trouve plutôt confrontée à des changements incessants. Dans une période où les remises en cause s’imposent ainsi de façon continue, la

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métamorphose du « modèle breton » s’opère alors en permanence. Et son mode de développement ne peut plus se concevoir sans un réaménagement de ses fondements économiques, technologiques et même culturels. Évidemment, l’enjeu est alors de ne pas se tromper sur la réalité des faits, contrairement au roi Louis XVI qui, face aux évènements insurrectionnels de 1789, s’inquiétait : « Est-ce une révolte ? » et à qui le Duc de la Rochefoucaud-Viancourt répondait : « Non Sire, c’est une révolution ! »… L’enjeu, c’est aussi d’arriver à déceler la nature de toutes ces mutations à l’œuvre ou surtout à venir ; ce qui n’est pas aisé non plus quand les chaînes des causes et des effets sont de plus en plus difficiles à démêler et quand tant de mutations se conjuguent pour imprimer à notre société des mouvements parfois si lents qu’elle préserve encore les apparences d’une fausse permanence. Le Pacte est-il d’avenir ?

Face à toutes les cohortes de manifestants, les réponses apportées en urgence par le Pacte d’avenir pour la Bretagne (ainsi que, par la suite, par le contrat de plan État-Région) ont-elles été seulement d’habiles glissements de crédits préexistants, sortes de rustines, alors qu’au contraire, il aurait fallu changer de roue ? Les remèdes proposés n’ontils pas sacrifié aux soucis de remédier en urgence aux défaillances d’un système économique en péril sans le remettre profondément en cause ? En d’autres termes, n’a-t-on pas traité les mutations profondes que nous vivons comme de simples déraillements passagers avant que le train revienne sur ses rails ? Dans ce cas, on se serait tout simplement placé dans l’hypothèse où la croissance pourrait revenir « comme avant » , alors même que certaines « filières-socles » avaient tendance à déjà se lézarder… Ou alors, à l’inverse, dans un monde tellement changeant, n’a-t-on pas eu comme préoccupation de favoriser l’essor d’un nouveau système productif, dont les innovations technologiques auraient été le puissant moteur, fertilisant bon nombre d’activités existantes ou promouvant des activités nouvelles ? On se serait ainsi situés dans la perspective d’un développement à la fois compétitif et durable ?… Somme toute, la « glaz économie » est-elle une belle image, en couleurs, faite pour la communication, ou a-t-elle le contenu d’un programme de

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développement, où, comme cela est rappelé par les déclarations bienvenues du président de la Région, s’articuleraient les énergies et les financements autour de cinq priorités : les transports, l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, la transition énergétique et les filières d’avenir ? Les chevaux d’espoir

Pendant la première moitié du xxe siècle, ce que des ethnologues ont appelé l’« identité négative » a accompagné une Bretagne en retard. C’est le moins qu’on puisse dire d’une région en deuil d’une modernité ratée, restée à l’écart du mouvement industriel, avec une paysannerie pauvre et technologiquement archaïque. De Bécassine, cette jeune bretonne naïve et sans bouche, crée par E. Pinchon, en 1905, au Cheval d’orgueil de Per-Jakez Hélias, publié en 1975, la marque d’une tristesse bretonne a longtemps perduré. Cette identité, qui flattait la survivance des traditions, expliquait, en même temps, le pessimisme de ceux qui n’avaient pas confiance en l’avenir, tandis que la région subissait de fortes contraintes extérieures, quand ce n’était pas, purement et simplement, un désintérêt des pouvoirs publics nationaux. Tout cela a souvent conduit à une sorte de fatalisme. Même quand la fierté accompagnait la pauvreté, il apparaissait bien difficile de lutter pour s’en sortir : on drapait facilement de légendes sa misère au lieu de s’employer à la faire disparaître. À cette époque,« l’avenir était synonyme de partir », écrivait René Pleven. Mais les années 1950-1990 furent celles d’une « identité positive, « un temps en chassant toujours un autre », comme dit un proverbe bigouden. Ces années ont constitué un tournant, propulsant la Bretagne dans la high-tech, avec la maîtrise des technologies de l’information et de la communication, avec une agriculture très moderne, des établissements agroalimentaires efficaces, des industries exogènes déconcentrées (automobile, pneumatique, construction navale,…) ou des activités d’origine endogène, et un incroyable tissu de PME, surgissant au milieu des bourgs ou de la lande fleurie. Certaines de ces initiatives ont même donné naissance à de puissants groupes de l’agroalimentaire, de la grande distribution, du transport maritime, de l’électronique ou de la communication moderne… Très souvent, la croissance de bon nombre

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d’activités régionales (grâce au jeu d’un « effet dynamique » propre) a même été plus forte que celle enregistrée au plan national (où n’a joué qu’un simple « effet structurel »). Cette fois, au sortir de sa « dormition », la Bretagne s’est relevée et ne voulait plus du Cheval couché, stigmatisé par Xavier Grall. Ce sursaut fut l’œuvre d’une société, civile et politique, d’acteurs décidés et unis, regroupés dans un club privé aux intérêts publics, le CELIB, qui a su éradiquer la culture de la défaite, rejeter l’image niaise d’une Bécassine soumise, mobiliser pour créer ensemble et pour attirer capitaux, infrastructures et établissements de formations supérieures et de recherche. La grande traversée

Aujourd’hui, ne voit-on pas resurgir, à nouveau, un certain pessimisme en Bretagne ? N’est-on pas victimes et auteurs à la fois d’un « Breiz bashing » destructeur ? C’est que l’avenir peut apparaître flou et incertain. Bien sûr, la crise de 2008 est passée par là, avec ses fermetures d’établissements partout sur le territoire, de manière presque aléatoire. Mais, comme il a été noté plus haut, il y a beaucoup plus grave : la Bretagne se trouve au cœur d’une longue et profonde mutation, dans une sorte d’entre-deux, entre un monde qui ne cesse de finir et un autre qui tarde à naître vraiment. Le modèle breton doit se métamorphoser progressivement. Parce que tout change autour de lui : les espaces géographiques s’élargissent, les technologies nouvelles imposent leurs lois et définissent les règles de la nouvelle compétition mondiale, les mobilités des entreprises (et des citoyens) s’accroissent, certaines ressources se font rares, les problèmes liés à la protection de l’environnement s’invitent au cœur de la croissance, bon nombre de certitudes volent en éclat tandis que les systèmes locaux sont perturbés par une financiarisation croissante de l’économie, avec une irruption de nouveaux acteurs, comme les fonds de pension ou les fonds mutuels… L’enjeu est de pénétrer dans une société plus « cognitive », plus mondialisée et plus dématérialisée, recourant sans cesse à de nouvelles compétences et de nouveaux savoirs, exposée à des concurrences de plus en plus violentes, nécessitant une imbrication de plus en plus forte entre les fonctions de production, de recherche, de conception et de formation, au sein de milieux nourriciers en construction ; bref, des

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trajectoires nouvelles s’imposent à la région armoricaine. Tel un bateau surpris dans la tempête, la goélette bretonne doit se réparer sans s’arrêter. Exercice périlleux quand on regarde la situation économique. Comment va la Bretagne ?

Plutôt mal par rapport à certaines performances : toujours beaucoup de chômeurs, des salaires médians parmi les moins élevés de France, une valeur ajoutée par personne encore bien faible (une des toutes dernières régions françaises, de ce point de vue), des exportations insuffisantes, certaines activités agricoles et industrielles en péril, des difficultés à attirer des entreprises (françaises et étrangères) à haute valeur ajoutée et à fort potentiel de développement, des orientations trop souvent « vers le bas » au sein de chaînes de valeurs qui se fragmentent et se réarrangent de façon permanente au niveau mondial, des revenus d’activités (salaires notamment) encore faibles par rapport aux revenus captés à l’extérieur (retraites, aides sociales), un essor de l’« économie présentielle » supérieur à celui de l’« économie productive exportatrice »… Ajoutons à cela des handicaps certains : une situation toujours périphérique par rapport aux marchés dominants, des problèmes environnementaux graves, des productions d’énergie insuffisantes, des retards à l’entrée dans l’univers des technologies de pointe, une orientation trop poussée des activités agricoles et même industrielles vers des marchés à faible croissance, des organisations productives trop morcelées, souvent loin de la taille nécessaire pour survivre, de sorte que bon nombre de fusions, regroupements et alliances s’imposent sans cesse. Mais, d’un autre côté, la Bretagne va aussi plutôt bien quand on considère ses trajectoires récentes : ces vingt dernières années, un taux de croissance de son PIB parmi les plus élevés des régions françaises (elle a même été la seconde région la plus dynamique entre 1990 et 2003), avec toutefois un fléchissement à partir de 2007, un revenu médian par ménage légèrement supérieur à la moyenne nationale, des conditions de vie bien appréciées dans les milieux urbains, des taux de chômage plus faibles qu’en France, des conditions de sécurité encore bonnes, des activités qui caracolent en tête des classements nationaux (agriculture, pêche, agroalimentaire, construction navale, informatique et télécommunications,…), des taux de création d’entreprises élevés…

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Il faut dire que les atouts de la Bretagne restent nombreux, et bien connus : une démographie dynamique, largement due à un solde migratoire très positif (même si, depuis la réforme territoriale de 2015, la Bretagne est devenue une des régions parmi les plus petites de la France métropolitaine), des dépenses de recherche-développement importantes, des métropoles dynamiques et entraînantes, un système éducatif réputé avec des étudiants nombreux et répartis sur tout le territoire, des infrastructures de transport, de santé, de culture très développées… et puis un certain dynamisme qui anime des femmes et des hommes décidés et ambitieux. Ici, il faut quand même signaler un retard dans le développement de la productivité apparente du travail dans certains secteurs : paradoxalement, celui-ci a permis de maintenir (au moins provisoirement) nombre d’emplois ; mais jusqu’à quand ? La Bretagne en questions

Dans ce contexte de transition et de renouveau, les questions partagées par les auteurs du présent ouvrage ne manquent pas. Peut-on traiter politiquement une mutation profonde comme on traiterait une simple crise ? Et quels sont les principaux symptômes économiques, démographiques et sociétaux de cette mutation (chapitre 1) ? Par ailleurs, possède-t-on une bonne gouvernance pour mener à bien la transition vers un nouveau modèle breton ? Jusqu’où la décentralisation à l’œuvre, mais encore nettement inachevée, permettra-t-elle de libérer de nouvelles énergies (chapitre 2) ? Dans une Bretagne où les territoires suivent des trajectoires si différentes qu’on a pu parler d’« inégalités territoriales » (chapitre 3), les métropoles constituentelles un obstacle à un développement « équilibré » de la région ou, au contraire, ne sont-elles pas une chance à saisir pour mieux entraîner toute la région et insérer la Bretagne dans le futur (chapitre 4) ? Et sur quels atouts faire reposer la dynamique du rebond, quand on ne peut plus toujours compter sur certaines vieilles recettes, comme les aides de l’Europe ou de l’État ou les politiques de déconcentrations des firmes nationales ? Sur quelles voies d’avenir s’engager ? Pour survivre et ne pas subir les évolutions présentes et à venir, notre région doit devenir un espace des techno-sciences (chapitre 5) et impérativement

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continuer de jouer la carte du « désenclavement » et des mobilités (chapitre 6). Pour entraîner toute la Bretagne sur les voies du futur, celle-ci doit se préoccuper de ses énergies : est-il concevable de rêver d’une autonomie énergétique à terme (chapitre 7) ? De même, elle doit se préoccuper de l’état de la terre qu’elle laissera à ses enfants (chapitre 8). En tous cas, alors que l’exploitation de la mer reste, comme par le passé, une source incontestable de développement (chapitre 9), la question se pose toujours de savoir jusqu’à quel point on peut compter sur l’image et l’identité bretonne pour renforcer son attractivité (chapitre 10)… Il faudra sans cesse savoir oser (chapitre 11), comme en d’autres temps, les pionniers du CELIB avaient su le faire. À certaines de ces questions, cet ouvrage s’efforce d’apporter des (modestes) réponses. Elles ne sont pas toujours évidentes ! Sinon, elles auraient été mises en œuvre depuis longtemps… Contrairement au précèdent ouvrage Secoue-toi Bretagne ! 1, le regard des auteurs est plutôt centré sur des questions transversales impactant notre développement plutôt que sur une analyse des divers segments de l’économie bretonne. Chacun de ces auteurs reste évidemment responsable de son point de vue et de ses propos : sur des sujets si complexes, il apparaît difficile d’aboutir à un vrai consensus, loin d’un consensus « mou » toujours si tentant ! Mais un trait commun les rapproche : ils estiment qu’on possède les atouts pour retrouver une spirale de développement en Bretagne. Tout le monde a en mémoire le fameux discours de Barack Obama : « Yes, we can ! » Tel est le message qu’il nous faut transmettre : « Oui, on le peut ! Ya, e c’hallomp ! » On détient tous les atouts nécessaires, même si le modèle à adopter n’est plus celui d’hier ! Pourquoi baisser les bras, comme disait encore Barack Obama, tout simplement parce que quelques prophètes de malheur « nous ont dit que nous n’étions pas prêts, ou qu’il ne fallait pas essayer, ou que nous ne pouvions pas » ?

1.  Secoue-toi Bretagne, J. de Certaines, J.-L. Coatrieux, J.-P. Coudreuse, A. Lespagnol, Rennes, Editions Apogée, 2013.


Bretagne en crises ? Non, la Bretagne n’est pas en crise ! Ce qu’elle vit est bien pire. Elle est confrontée aux défis d’une révolution économique qui remet en cause les fondements de son organisation. Saura-telle s’adapter, comme elle a su le faire, lors des années 50-60, ou ratera-t-elle l’occasion, comme elle a raté la première révolution industrielle ? Pour réussir, il faut avoir une perception claire de l’ampleur des enjeux et ne pas rester figé sur les socles du siècle dernier. Est-ce le cas aujourd’hui ? Face aux prophètes de malheur, les auteurs de cet essai ont la conviction que la Bretagne possède les atouts pour gagner, à condition de jouer les bonnes cartes. Au-delà d’analyses propres à chaque domaine, ils se concentrent ici sur les problèmes posés par quelques grandes questions transversales.

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