Un député réitère le droit des citoyens de la CEDEAO de créer des entreprises commerciales au Ghana
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’Hon. Mahama Ayariga (Ghana) a repris à son compte l’esprit et la lettre du Protocole de la CEDEAO qui reconnait aux citoyens le droit de créer des entreprises dans tout État membre de la Communauté, y compris en République du Ghana. Il répondait ainsi aux questions des députés sur le différend commercial opposant les autorités ghanéennes aux ressortissants d’autres États membres de la CEDEAO résidant au Ghana. L’Hon. Ayariga a laissé entendre que l’agitation des commerçants ghanéens avait trait à la non-application par le Conseil ghanéen de promotion des investissements (GIPC) des dispositions constitutionnelles qui n’accordent qu’aux citoyens ghanéens le droit de pratiquer le commerce de détail. Dans ses explications, il a indiqué qu’« un arrêté du ministère du Commerce et de l’Industrie demandant à tous les étrangers de surseoir au commerce de détail au plus tard le 27 juillet », a suscité des tensions
dans la plupart des principaux marchés du pays et les commerçants étrangers ont même lancé un appel à l’endroit du gouvernement pour leur permettre d’exercer leurs activités dans l’esprit de la CEDEAO. «Face à cette situation, le gouvernement a invité les représentants des commerçants étrangers à soumettre à un groupe de travail interministériel les documents relatifs à leur statut d’immigré, leurs permis de travail et l’enregistrement de leurs entreprises», a-t-il poursuivi. Après cette vague de manifestations et les navettes diplomatiques qui ont suivi, le gouvernement s’est évertué à apaiser les tensions pour une sortie de crise. Un appel au calme a été lancé et suivi. Les activités ont pleinement repris leur cours normal dans le pays», a-t-il ajouté. Il a, toutefois, donné l’assurance à ses collègues députés que le problème était parl.ecowas.int
en voie de résolution. «Dès lors que vous êtes citoyen ou citoyenne de la CEDEAO et que vous vous installez au Ghana, vous avez également le droit de vous y établir, et ce droit d’établissement inclut la possibilité pour vous de créer votre entreprise et de faire des affaires au Ghana», a-t-il affirmé. Il a expliqué que quoique tous les pays aient la latitude de dénoncer le Protocole sur le droit d’établissement, le gouvernement ghanéen a compris que faire un tel choix pourrait entraîner une mesure réciproque à l’encontre des citoyens ghanéens installés dans les autres pays de la CEDEAO. Pour ce faire, a-t-il déclaré, le gouvernement du Ghana s’est engagé dans des initiatives diplomatiques pour résoudre le problème et s’assurer que tous les Africains de l’Ouest vivant au Ghana puissent participer à la vie économique du pays. Il a promis que le problème sera résolu, en soulignant que les citoyens de la CEDEAO originaires d’autres pays ne seraient pas vulnérables au Ghana, à moins que le gouvernement décide de dénoncer le Protocole relatif au droit d’établissement.