Catalogue de l'exposition " Marocaines au-devant de la scène " de Leila ALAOUI

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Leila Alaoui

Marocaines au-devant de la scène Exposition du 7 mars au 6 avril 2019


L’art du portrait stylisé À vingt-huit ans, après moult expériences -tâtonnements- plus intéressantes les unes que les autres, Leila Alaoui est en passe de devenir la portraitiste photo marocaine la plus affirmée. Comment définir son travail ? Quelles en sont les principales caractéristiques ? Leila Alaoui a du style. Le terme est compris, ici, aussi bien dans son acception mode que dans son acception littéraire. Oui, les 28 portraits de Marocaines au-devant de la scène que comprend cette exposition partagent tous, malgré des différences d’approches certaines, quelque chose de commun. Une touche, une patte, comme on dit. Un style. Entrons dans le vif du sujet : Leila Alaoui pratique un portrait esthétisant. Sa démarche s’inscrit ainsi dans la perpétuation d’une vieille tradition allant d’un Cecil Beaton à un Richard Avedon en


passant par le Robert Frank d’In the American West. Quoi de plus frais que la tradition – renouvelée – en ces temps où, en art comme ailleurs, la rupture devient une injonction ? Regardons. Leila Alaoui nous donne à lire des visages-paysages façon studio. Parfois, il s’agit de portraits en pied, plus rarement d’ombres chinoises et autres silhouettes estompées. Où est la vérité : dans la photo dite volée ou dans la photo minutieusement posée ? Alaoui a définitivement choisi la seconde option. Et nous approuvons. Comme aurait approuvé, nous nous plaisons à l’imaginer, un certain Cocteau, créateur du fameux mentir vrai. Lui aussi était mondain. « C’est pour pouvoir rencontrer et connaître des gens intéressants que j’ai accepté cette commande qui vient après une première consacrée à quarante artistes marocains *, avoue Leila Alaoui. « En fait, c’est un excellent moyen de m’insérer dans ce milieu culturel marocain bouillonnant dont j’ai été coupée durant mes huit années passées à New  York », explique-t-elle avec cette fausse candeur aujourd’hui en vigueur dans les milieux bobos internationaux.

Un style stylisé, reconnaissable, avons-nous constaté, mais des approches différentes, avonsnous nuancé. « Je vais vers le sujet sans a priori. Je le laisse décider du lieu qui lui convient. Je veux que la personne se sente bien. Quand le courant passe, la photo est bonne. » Il y a quelque chose du Jean-Baptiste de Léonard de Vinci dans l’ovale sublimé du visage de la designer Amina Agueznay, autant que dans la perfection du tomber de sa chevelure bouclée. Les portraits de Leila Alaoui sont évidemment retouchés. « Pas tellement les visages, plutôt les fonds. J’élimine les détails, je travaille surtout les contrastes », se justifie l’artiste. Il n’y a vraiment pas de quoi. Encore une fois, nous croyons au mentir vrai. Le travail de notre photographe relève souvent d’une surprenante et exquise synthèse entre le roman-photo et la grande peinture. Certes, Leila Alaoui connaît et apprécie l’œuvre de Pierre et Gilles. Dans le portrait, au contraste très sophistiqué, qu’a fait Leila Alaoui de Lamia Naji, cette autre

photographe marocaine, il y a quelque chose de tragiquement hollywoodien, mais également de très Saint-Germain-des-Prés, celui de la Gréco. Un portrait que nous serions tentés démélo dramatiquement intituler, Femme à la cigarette. Est-ce, d’ailleurs un hasard si dans cette galerie de 28  femmes marocaines – ayant pour partage une volonté acharnée de s’exprimer haut et sélectionnées au gré des rencontres et des suggestions  – figurent pas moins de cinq photographes  ? Longtemps, la photographie fut le médium pauvre de l’expression artistique au Maroc, comparée aux arts plastiques par exemple. Depuis moins d’une dizaine d’années, nous assistons avec enthousiasme à l’éclosion de toute une génération de photographes marocains dont certains ont d’ores et déjà conquis l’international. Le travail de Leila Alaoui s’inscrit, avec une réelle distinction, dans ce jeune mouvement. Jamal Boushaba, 2011 * 40 Photographies Leila Alaoui. Textes Leïla Belabbes. Label CGEM. Avril 2009











Leila Alaoui Un engagement humain pour les immigrés Propos recueillis par Fatiha Amellouk Photographe

et

vidéaste,

Leila

Alaoui

vivait entre la France, le Liban et le Maroc. L’immigration fut un thème récurrent dans ses travaux. Il a été abordé selon ses différentes facettes. Dans No Pasara, elle a mis en lumière le phénomène des « Harragas » (brûleurs) prêts à tout perdre pour atteindre l’autre rive de la Méditerranée. Elle a évoqué l’expérience des migrants subsahariens et leur traversée des frontières dans Crossing. Au Liban, elle s’est approchée de la souffrance des Syriens réfugiés et elle a retracé leur réalité quotidienne dans l’exposition Natreen. L’île du Diable est une installation vidéo qui dévoile le désarroi des travailleurs immigrés. Leila Alaoui a également présenté des portraits grandeur nature dans

Les Marocains et elle a rendu hommage à la femme marocaine dans Marocaines au-devant

de la scène.


Pour découvrir l’univers de Leila Alaoui, nous avons rencontré Christine Alaoui, sa mère et la présidente de la Fondation Leila Alaoui.

Photographe engagée, Leila Alaoui a privilégié le thème de la migration notamment dans No Pasara, Natreen, pourquoi ce choix ?

e-taqafa  : Pourquoi une exposition de femmes artistes et écrivaines marocaines ?

Christine Alaoui :

Christine Alaoui  : Après avoir vécu huit ans à New York,

où elle s’est constamment mêlée à des photographes, des journalistes et des cinéastes, Leila a naturellement cherché à fréquenter le monde de l’art et de la culture marocain. Durant ses premiers séjours au Maroc, elle a été frappée par l’effervescence artistique que connaît le pays. Elle a très rapidement eu l’envie de mettre en lumière cette effervescence en photographiant les artistes et femmes de lettres marocaines. L’exposition Marocaines au-devant de la scène fait, par ailleurs, écho à l’ouvrage « La femme artiste dans le monde arabe » de Ghita El Khayat, qui traite du rôle prépondérant de la femme artiste dans la création artistique et dans l’évolution des sociétés arabo-musulmanes. À l’instar du livre, Leila a cherché via les portraits à mettre en valeur le talent et l’art féminin marocain à travers des portraits qui reflètent les univers personnels, artistiques et intellectuels de personnalités emblématiques du monde artistique et culturel marocain. e-taqafa  :

Comment s’est faite la sélection de ces

femmes ? Leila souhaitait que cette exposition réunisse une sélection d’artistes et de femmes de lettres de toutes générations et de styles confondus qui reflètent la richesse et la diversité du monde de l’art féminin contemporain marocain. Elle a d’abord fait une sélection par rapport aux personnes dont la personnalité et le travail la touchaient particulièrement. La sélection a ensuite évolué au gré des rencontres.

Christine Alaoui :

e-taqafa  :

Leila Alaoui s’est engagée humainement et artistiquement à donner une voix aux marginalisés, et notamment aux personnes déplacées par les conflits et les troubles mondiaux, vivant dans des communautés périphériques. Elle a travaillé sur de nombreux projets, mais la migration était la thématique centrale de son œuvre. Leila a été profondément influencée par son propre héritage. Née à Paris d’une mère française et d’un père marocain, elle a grandi à Marrakech, mais était profondément consciente de la liberté dont elle jouissait en raison de sa double identité arabo-européenne et du devoir qui lui incombait de témoigner de la difficulté et des tragédies entourant les trajectoires migratoires dans le bassin méditerranéen. Avec une esthétique artistique et une méthode de travail photo-journalistique, elle cherchait à capturer les aspects psychologiques, fictionnels et factuels de chaque histoire de transition. La photographie et l’art vidéo étaient pour Leila des outils immédiats et urgents lui permettant de documenter et de communiquer ces trajectoires et les traumatismes qu’elles infligent. Leila cherchait également à documenter la tragédie des politiques migratoires inhumaines de notre époque pour mettre en lumière la résilience humaine face à l’adversité et l’urgent besoin de dignité pour tous.

Leila a exploré l’art vidéo pour évoquer l’immigration des subsahariens dans Crossings, pourquoi la vidéo comme support ?

e-taqafa  :

Leila Alaoui se définissait comme une artiste multimédia dans la mesure où elle utilisait la photo et la vidéo pour capturer des réalités sociales. Elle ne souhaitait pas qu’on la mette dans

Christine Alaoui :

une seule case et trouvait que le passage à l’installation vidéo et sonore était une évolution naturelle dans sa carrière artistique. La vidéo comme médium lui a également permis de donner plus de place aux récits personnels des projets migratoires sur lesquels elle travaillait. e-taqafa  : Comment L’île du Diable, installation vidéo, a abordé la lutte des travailleurs immigrés à l’île Seguin ?

L’île du Diable est une réflexion sur la mémoire collective de l’immigration postcoloniale dans l’industrie automobile en France durant les 30 glorieuses. La plupart des ouvriers spécialisés (OS) issus de l’immigration étaient assignés au travail à la chaîne avec des tâches répétitives et pénibles, où ils ont souffert de longues années de discrimination, d’humiliation et d’indifférence. Au sein de l’empire Renault, en particulier sur l’île Seguin, l’engagement syndical était au cœur du combat de la dignité ouvrière. De nombreux travailleurs immigrés venus du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie ont rejoint cette lutte sociale à l’origine des manifestations de Mai 68. L’île Seguin est ainsi devenue un symbole de résistance de ces hommes enchaînés, exilés, isolés de leurs familles et dont le statut d’immigré les a longtemps privés de mobilité au travail. L’île du Diable est une installation vidéo qui retrace les récits oubliés d’anciens OS et militants immigrés de l’usine Renault Billancourt aujourd’hui retraités en France. L’installation intègre des images de retour des anciens travailleurs sur l’île Séguin 15 ans après la fermeture de l’usine, des portraits statiques, des images des dernières ruines de l’usine, des quartiers résidentiels, des travailleurs immigrés et des effets sonores restitués basés sur des témoignages. Ce projet d’installation vidéo tente de témoigner de la Christine Alaoui :

réalité de l’immigration postcoloniale à travers une création visuelle contemporaine. e-taqafa  :

Y-a-t-il d’autres expositions à venir ?

L’exposition Rihla-Voyage à la Fondation Société Générale à Casablanca qui est en cours et qui se tiendra jusqu’à la fin de l’année ; Stateless: Views of Global Migration au Musée de la photographie contemporaine à Chicago du 24 janvier au 31 mars 2019 ; Une fragile poésie à l’Institut Français de Fès une exposition qui est en cours ; Une fragile poésie à Angers en mars prochain ; Hommage à Leila Alaoui à Galleria Continua à Beijing le 22 mars 2019 ; Les Marocains à Casa Arabe Madrid de juin à septembre 2019 et à Casa Arabe Cordoba de septembre à décembre 2019. Christine Alaoui :

La Fondation Leila Alaoui, a été créée en mars 2016, quels sont ses objectifs ?

e-taqafa  :

La Fondation Leila Alaoui a été créée en mars 2016 pour assurer l’archivage, la conservation et la diffusion de l’œuvre de Leila Alaoui. Emportée par le terrorisme en janvier 2016 à Ouagadougou, son art et ses combats sont désormais portés par la Fondation Leila Alaoui. Notre vision est de faire rayonner et perdurer l’œuvre de Leila Alaoui et son esprit. Inscrire cette vision dans le temps est nécessaire afin de préserver le travail de Leila Alaoui et le protéger du risque de dispersion et de disparition. Valoriser l’esprit de Leila Alaoui c’est transmettre les valeurs humanistes inhérentes à ses travaux. La Fondation Leila Alaoui souhaite ainsi établir un lien entre les engagements pris par Leila dans le passé et notre présent qui a tant besoin de messages d’ouverture, de tolérance et de paix.

Christine Alaoui :

Fatiha Amellouk pour e-taqafa.ma







Biographie Née à Paris en 1982 et issue d’une famille bourgeoise marocaine, Leila Alaoui a passé sa jeunesse dans la banlieue chic de Marrakech. En grandissant, elle a préféré se tourner vers la vraie vie des gens, choisissant la photographie et l’art vidéo pour leur venir en aide et lutter en faveur des causes sociales qui lui étaient chères. En 2016, son travail sur les diversités culturelles, la construction des identités et les vagues de migrations de l’arc méditerranéen commençait à être reconnu dans le monde entier quand son destin l’a rattrapé. Alors qu’elle effectuait un reportage sur les violences faites aux femmes pour Amnesty International à Ouagadougou (Burkina Faso), cette jeune artiste tombait sous les balles de terroristes, lors d’un attentat jihadiste (30 morts). Grièvement blessée, elle mourait quelques jours plus tard. Elle n’avait que 33 ans… Malgré son jeune âge, Leila Alaoui incarnait déjà le renouveau de la photographie arabe, même si elle refusait d’en être la porte-parole. Exposée internationalement, du Moyen-Orient au Canada en passant par la France, l’Argentine ou encore le Liban, publiée dans de grandes revues comme le New York Times et Vogue, Leila Alaoui laisse en héritage un travail empreint d’humanisme, comme le soulignait Pierre Bergé, à la faveur d’un discours qu’il prononça à l’occasion de la remise à titre posthume de l’insigne de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, en avril 2017 à Marrakech. « Elle faisait partie de ces gens engagés qui n’hésitent pas à parcourir le monde pour venir au secours des autres, pour témoigner, et c’est là ce qu’elle a fait de plus beau. » Au lendemain de sa mort, sa mère Christine Alaoui a créé une fondation qui porte son nom. Une structure qui assure l’inventaire, mais également la promotion du travail et des combats d’une artiste devenue une icône moderne de la photographie sociale. Jérémy Beaubet 2019 Autoportrait


Biographie Expositions Individuelles (selection) 2018 No pasara, Saison Photo de l’Epau, Abbaye Royale de l’Epau, Le Mans, France

Traversées, Galerie Continua / Les Moulins, Boissy-le-Châtel, France Les Marocains, Musée Yves Saint Laurent, Marrakech, Maroc 2017 Marocaines au devant de la scène, Institut français, El Jadida, Maroc No pasara, Musée des Beaux-Arts, Montréal, Canada Je te pardonne, Galerie Continua, San Gimignano, Italie Je te pardonne, Collection Lambert en Avignon, Avignon, France 2016 Je te pardonne, Galerie Continua / Les Moulins, Boissy-le-Châtel, France Crossings, Malmö Konsthall, Malmö, Suède Courage, Palácio da Cidadela, Cascais, Portugal 2015 Les Marocains, Maison Européenne de la Photographie, Paris, France 2011 Institut français de Casablanca, Villa Zevaco, Casablanca, Maroc Expositions collectives (selection) 2019 Stateless: vues sur la migration mondiale, Museum of Contemporary

Photography, Chicago, Illinois, États-Unis 2018 Al Musiqa, Philharmonie de Paris, Paris, France

Photographies, Le Cellier, Reims, France Une fragile poésie, Institut Français, Marrakech, Maroc Tribe : photographie comtemporaine du monde arabe, American University Museum, Washington, DC, USA Umbral, Mairie de Barcelone, Barcelone, Espagne 2017 Continua Sphères ensemble, Le Centquatre, Paris, France Art Paris, Grand Palais, Paris, France Afriques en capitales, Grande Halle de la Villette, Paris, France Afriques en capitales, Gare Saint-Sauveur, Lille, France L’Afrique en capitale, Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, Rabat, Maroc Frontières, Cité Miroir, Liège, Belgique En Rebeldia, IVAM, Valence, Espagne Photolux Festival 2017, Église Sainte-Catherine, Lucques, Italie 2016 Festival FIFDH, Genève, Suisse Dak’Art 2016, Dakar, Sénégal Biennale de Marrakech, Maroc Jacques Chirac ou le dialogue des cultures, Musée du quai Branly, Paris, France Grassi invites # 2, Leipzig, Allemagne Photomed 2016, Sanary-sur-Mer, France Rencontres internationales de la photo, Fès, Maroc Paris Photo, Grand Palais, Paris, France Essentiel paysage, MACAAL, Marrakech, Maroc

2015 Musée des photographiques Brandts, Odense, Danemark

Ghaya Gallery, Tunisie Luxembourg Art week, Galerie Wild Project, Luxembourg Muntref Centro de arte contemporenao, Buenos Aires, Argentine IFA Galerie, Stuttgart / Berlin, Allemagne Fondation d’Ankaria, Reales Alcazares, Séville, Espagne Expo Milano 2015, Italie Photomed Festival 2015, Hôtel des Arts de Toulon, France 1-54 Foire d’art contemporain, Voice Gallery, New York, États-Unis Musée de la photographie et des arts visuels de Marrakech, Maroc Photomed Liban 2015, Beyrouth, Liban 2014 Le Maroc contemporain, Institut du Monde Arabe, Paris, France Festival de la Photo de New York, New York, USA Photomed Festival 2014, Sanary-sur-Mer, France Salon de Tanger des livres et des arts, Tanger, Maroc Biennale de Marrakech, Maroc 2013 Station Conseil danois pour les réfugiés et Commission européenne, Beyrouth, Liban Art Factum Gallery, Beyrouth, Liban Riad el Fenn, Marrakech, Maroc 2012 Biennale de la photographie d’Amsterdam (GR ID), Pays-Bas La galerie du quartier vide, Women on the Verge, Dubaï Espace d’art CDG Rabat, Carte blanche à Mahi Binebine, Maroc La galerie du quartier vide, Women on the Verge, Dubaï Biennale de Marrakech, Maroc 2011 Salon d’art de Marrakech, Images Affranchies, Maroc Collectivo La Latina, Madrid, Espagne Royal Mansour Marrakech, L’Atelier 21, Maroc ACTIVITES SELECTIONNEES 2015 Festival vidéo du Caire, Egypte

Vidéo Forever, Paris, France Les nuits photographiques, Paris, France 2014 Les instants vidéo, Marseille, France Festival vidéo d’art et de films expérimentaux, Tribeca, New York Festival international d’art vidéo AIVA, Suède Festival de l’art vidéo Now & After / Mention honorifique du jury, Moscou, Russie


Liste des œuvres Photographies

Yto Barrada, 2009 80/60 cm

Soumaya Naamane Guessous, 2011 80/60 cm

Malika Agueznay, 2011 80/60 cm

Deborah Benzaquen, 2011 80/60 cm

Amina Agueznay, 2009 40/60 cm

Amal Attrache, 2011 40/60 cm

Yasmina Alaoui, 2003 40/60 cm

Fatiha Zemmouri, 2009 60/80 cm

Amal Ayouch, 2011 70/100 cm

Amina Benbouchta, 2009 60/80 cm

Najat Aatabou, 2011 40/60 cm

Fatéma Chahid, 2011 40/60 cm

Ikram Kabbaj, 2011 70/100 cm

Lamia Naji, 2009 70/100 cm

Ghita El Khayat, 2011 40/60 cm

Farida Benlyazid, 2009 70/100 cm

Bouchra Ouizguen, 2011 70/100 cm

Noor, 2011 40/60 cm

Oum, 2011 70/100 cm

Fadila El Gadi, 2011 70/100 cm

Souad Bahechar, 2011 60/40 cm

Soumya Jallal Mikou, 2011 60/40 cm

Leila Ghandi, 2011 60/40 cm

Safaa Erruas, 2009 80/60 cm

Khadija Kabbaj, 2011 60/40 cm

Mouna Fettou, 2011 80/60 cm

Najia Mehadji, 2011 60/40 cm

Narjiss Nejjar, 2010 60/40 cm


Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger Espace Rivages 67, Boulevard Ibn Sina, Agdal, Rabat. Tél. : (212) 0 5 37 27 46 50/51/52 Fax : (212) 0 5 37 67 02 35 espacerivages@gmail.com www.e-taqafa.ma Dépôt légal : 2019MO1437

ISBN : 78-9920-755-09-2

Crédits photos : L eila Alaoui Conception : Editions Le Fennec Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation des responsables, est illicite et constitue une contrefaçon.



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