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Du côté du… CJEC

Denis Barbarossa, Président national

Des opportunités de l’entente… Alors qu’enfin les Présidents du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-comptables et du Conseil National des Barreaux nous annoncent un accord historique, nous, jeunes professionnels, ne pouvons que nous réjouir de cette situation. Car si accord il y a, il est de notre ressort de faire vivre cette entente sur le terrain. Nous constatons tous combien il est naturel pour nos professions réglementées d’échanger ; bien sûr, nos compétences sont complémentaires et parfois identiques. Mais alors ? Tant mieux pour le client qui trouve ici matière à être rassuré de ne pas avoir en permanence à s’inquiéter de l’avancement de tel ou tel point et à contacter un conseil puis l’autre.

Nos compétences sont complémentaires parce que nous sommes des professionnels formés, régulièrement, et dotés d’une déontologie forte. Nous avons tout pour nous entendre et ainsi protéger nos clients d’autres professions qui se développent fortement tel que le note Maître Longuet dans son rapport remis à Monsieur Novelli. Et alors même qu’aucune assurance ne protège les entrepreneurs peu avertis, il est de notre devoir de nous rapprocher pour être unis et plus compétents. C’est en ce sens que le CJEC et l’ACE-JA ont lancé la webschool, une occasion complémentaire de se retrouver et partager nos savoirs. Au Club, les échanges sont nombreux, entre nous d’abord, sur l’installation et le

retour d’expérience bien sûr ; mais également auprès d’autres professions, pour nous enrichir et varier les contacts qui offrent de belles opportunités de développement de cabinet. Car au-delà des guerres parfois fratricides, n’oublions pas ceux qui nous offrent de vraies opportunités de croissance : les clients, et bien audelà de l’attente d’un texte, c’est auprès de ces derniers que notre activité se développera dans le monde libéral que nous souhaitons. J’invite tous les jeunes professionnels à participer nombreux aux réunions organisées en région car la réflexion collective est source de solutions personnelles !

Du côté de… l’ANECS Enquête ANECS 2010 sur la rémunération des stagiaires Ils ont été plus de 2450 à par ticiper à cette enquête. Le taux de réponse élevé (39 %) permet une étude représentative de la rémunération du stagiaire selon son cursus, son expérience, son année de stage, sa pratique professionnelle, la taille de son cabinet, son sexe, sa région. Profil : le stagiaire 2010, qu’il soit homme ou femme, a en moyenne 28 ans, a suivi à 66 % le cursus classique et a une expérience de 4 ans en cabinet avant de démarrer son stage. Pratique professionnelle : ils et elles travaillent 48 heures par semaine, passent 11 semaines en déplacement loin de leur domicile et consacrent 8 week-ends par an au cabinet. 63 % des répondants pratiquent majoritairement l’expertise comptable (plus de 80 % de leur temps), 23 % pratiquent à égalité l’expertise comptable et le commissariat aux comptes, 14 % pratiquent majoritairement le commissariat aux comptes. Les filles sont un peu plus nombreuses que les garçons à ne faire que de l’expertise : 62 % contre 57 %. La rémunération : la rémunération des stagiaires est assez homogène tant au niveau des salaires que des éléments complémentaires de rémunération. 14

• Ouverture • N° 81 • Juin 2010

• l2 stagiaires sur 3 toutes régions confondues, hors Île-de-France, DOM TOM et étranger, et en cabinet ont une rémunération < 30K€. - En Ile-de-France en cabinet : 1 stagiaire sur 2 a une rémunération entre 30 et 40K€. - En entreprise hors Île-de-France : 100 % des stagiaires ont une rémunération > 35K€. • 4 stagiaires sur 5 bénéficient de compléments de rémunération et d’avantages divers. Les gros écarts sont dus à des profils atypiques : une expérience importante avant l’entrée en stage ou à un cursus rare du type grande école de commerce. L’ensemble des paramètres -sexe, cursus, expérience avant d’entrer en stage, taille du cabinet, année de stage- et pratique professionnelle sont corrélés dans leur influence sur la rémunération. La différence sera sur tout perceptible sur la pratique professionnelle entre stagiaires qui exercent l’expertise et l’audit à égalité (environ 70 % < 30k€) et les auditeurs (50 % < 30K€) ainsi que sur la taille du cabinet ou le cursus. Sur ces deux derniers critères, on peut avoir jusqu’à 36 % d’écart. Ceci est logique puisqu’on retrouve aisément le pro-

fil « stagiaire ayant fait un cursus en école supérieure et exerçant essentiellement l’audit dans un cabinet de taille importante ». Il est important de souligner que les stagiaires qui pratiquent expertise et audit à égalité sont les moins bien payés. Même si l’écart est minime, les stagiaires qui ne pratiquent que l’expertise sont 67 % < 30k€ au lieu de 70 % pour les précédents. L’expertise comptable n’échappe pas au fonctionnement de la société française. Le différentiel de 10 % de rémunération entre filles et garçons à poste et expérience équivalents correspond précisément aux chiffres de l’Observatoire des inégalités. Les salaires en cabinet en Ile-de-France sont certes plus élevés mais le coût de la vie y est plus élevé dans la même proportion. En revanche les salaires en entreprise en région (hors stagiaires entreprises Île-deFrance) sur des profils similaires peuvent être jusqu’à 25 % supérieurs. L’attractivité de la profession s’en ressent certainement ! Retrouvez l’ensemble des dates de réunions de présentation de l’enquête dans votre région sur www.anecs.org.


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