Chef du Culte Islamique en Belgique
Par Sarie Abdeslam
D
epuis la reconnaissance du culte Islamique en Belgique en 1974, les Musulmans n’ont jamais pu constituer une structure stable, permanente et définitive, une structure digne, honorable et incorruptible, une structure reconnue pleinement par l’État belge et par la communauté musulmane, une structure libre, autonome, indépendante et souveraine. A cause de l’interventionnisme à outrance des autorités belges et de l’ingérence des puissances étrangères, aucune structure n’a pu s’installer adéquatement pour représenter dignement le culte musulman et défendre les intérêts cultuels des Musulmans belges et des Musulmans de Belgique. Ce sont les autorités belges qui ont commis la plus fondamentale imprudence, la plus durable maladresse et la plus grand péché capital avec une bavure de taille, aussi béante que le cinquantenaire, engendrant des conséquences néfastes, horriblement catastrophiques et irréversibles qui compliquent encore aujourd’hui de voir clair dans le dossier Islam belge ou Islam de Belgique. Le cumul de nombreuses initiatives maladroites ont permis d’ouvrir la boite de pandore en invitant des puissances étrangères à s’ingérer et gérer l’Islam en Belgique. Dès le début de la reconnaissance de l’Islam, la Belgique a officiellement remis les clefs du Cinquantenaire et les reines de la
gestion de l’Islam à l’Arabie Saoudite. Un pays rétrograde avec un Islam très rigoureux, voir dangereux et incendiaire. Depuis lors c’est la Rabitat Mondiale qui gère la mosquée, le Centre Culturel et Islamique du Cinquantenaire, l’enseignement de l’Islam, la nomination des enseignement et la nomination des Imams. Une vingtaine d’années plus tard, la Belgique a décidé encore une fois maladroitement, sans prendre les précautions nécessaires d’usage et sans préparer au préalable la relève, de retirer l’agrément au Centre Culturel et Islamique et l’a imposé au Conseil Provisoire des Sages. Un Conseil consultatif qui a été créé pour faire des propositions au gouvernement. Lors de la création du Conseil des Sages par le ministre de la justice, il n’a jamais été question de gérer quoi que ce soit. Encore moins l’enseignement et l’engagement des enseignants de religion islamique. Pour enfoncer encore plus le clou de l’incompréhension et s’enfoncer dans une impasse, la Belgique a encore maladroitement imposé des élections afin d’installer un semblant d’Exécutif pour remplacer le Centre Islamique. Un profond malaise s’est installé et un sentiment de méfiance s’est propagé chez les Musulmans, qui nous rappelle que rien n’est immuable dans l’univers, c’est l’accumulation des messages d’erreur que les gouvernements successifs ont envoyé
régulièrement au monde musulman belge, à l’Europe et au monde musulman. Les musulmns de Belgique sont ipso facto devenus des otages entre les mains de nos gouvernants vis-à-vis de pluasieurs pays tels, la Turquie, le Maroc l4arabie Saoudite, le Pakistan et surtout, une bonne aubaine pour l’Iran. Alors, un exécutif fantoche, non représentatif, malléable à merci et pour fonctionner en tant que représentant et interlocuteur officiel du culte islamique en Belgique a été concocté par des sous-marins et par des lobbies qui ne partagent pas nos intérêts ni ceux de nos futures générations. Conséquences logiques, la Turquie, le Maroc et d’autres pays ont eu le champ libre pour s’immiscer dans les affaires cultuelles, ainsi ils vont s’engouffrer facilement dans la faille béante créée par l’État belge. Depuis lors la communauté musulmane, est entré dans une spirale de crise et de rebondissements jusqu’à aujourd’hui encore. Surtout, à titre d’exemple, depuis les élections du 20 mars 2005 l’influence sur l’Exécutif des Musulmans de Belgique était partagée entre principalement deux pays amis de la Belgique. Via la Diyanat, Ankara avait la main mise sur les membres turcs et l’Ambassade marocaine sur les membres d’origine marocaine. Les deux puissances étrangères amies pouvaient ainsi avoir un droit de regard et un contrôle directe et officiel sur les membres de leurs communautés