«Ici vous êtes chez vous, amrahba bikoum fabladkoum. . »
! Et après 2002 à 2015 ?
D
epuis sa création en 2000 et sa responsabilisation dans l’organisation de l’opération annuelle estivale «Marhaba», à l’occasion des retours en vacances des Marocains résidant à l’étranger, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, mène un travail efficace en matière d’accueil de nos compatriotes émigrés, et pour chaque été, un spot est conçu par une agence de communication.
Par Abdelkrim Belguendouz tembre 2002 et là, les Marocains du «dehors», n’ont pas du tout compris l’attitude à leur égard des Marocains du «dedans». En particulier, le gouvernement d’alternance consensuelle dirigé pourtant par un ancien exilé politique ( Abderrahmane El Youssoufi, alors premier secrétaire de l’USFP), a exclu de ce scrutin national les Marocains d’ailleurs, en les considérant comme des citoyens de seconde zone. Sous prétexte de problèmes techni-
Celui dont on se souvient le plus, qui a fait couler beaucoup de salive et a même donné lieu à des avis contradictoires, voir des controverses artisticopolitiques au Maroc et surtout au sein de la communauté marocaine à l’étranger pendant une longue période, est le spot de l’été 2002. A cette occasion, il a été fait appel à la contribution de deux artistes très populaires : la «lionne de l’Atlas» Najat Atabou et le sympathique Faudel d’origine algérienne, pour souhaiter la bienvenue dans leur pays aux Marocains d’ailleurs. Souvenez vous de ce fameux duo : https://goo.gl/ck5wT3 Pendant tout l’été 2002, les chaînes de télévision et radios marocaines n’ont cessé de diffuser ce message de bienvenue pour signifier aux Marocains des ailleurs qu’ils étaient bien chez eux au Maroc, dans leur propre pays, qui les traite à égalité avec les Marocains de l’intérieur, sans différenciation aucune, et encore moins de discrimination. Seulement voilà, au même moment, la campagne électorale anticipée, battait son plein au Maroc en prévision des élections législatives du 27 sep-
ques et de difficultés organisationnelles, la décision gouvernementale fut prise à l’unanimité des sensibilités partisanes le composant, d’exclure les Marocains de «là-bas» du vote et de leur représentation à la chambre des députés.
Union Constitutionnelle, Circonscription de Bruxelles ; Naim Abdelhamid, RNI, circonscription de Tunis ; Rachid Lahlou, Parti de l’Istiqlal, circonscription de Madrid. Or au lieu d’analyser objectivement cette expérience, en capitalisant sur ses atouts et en essayant de dépasser ses insuffisances et limites, le Premier ministre de l’alternance consensuelle, a émis plutôt un jugement excessif sans appel, considérant la députation MRE 1984-1992 comme une «mauvaise expérience» ( interview parue le 17 septembre 2002 dans «Le Matin du Sahara et du Maghreb»), ajoutant même que cette appréciation négative a fait «l’unanimité» des acteurs et des analystes de la vie publique marocaine sans exclusive. Pour s’en tenir uniquement au dernier point, ceci est inexact, dans la mesure où la reconduction de l’expérience de représentation parlementaire des MRE, avec bien entendu l’amélioration de la formule, a été demandé notamment par trois partis politiques : RNI, MNP de Mahjoubi Aherdane,
PND avec Arsalane El Jadidi. Par ailleurs, la constitution de 1996 n’était nullement en cause pour déclarer comme l’a fait El Youssoufi dans la même interview, le nonUne longue et unique expérience de fonde et l’absence de légitimité de députation MRE la protestation citoyenne des MRE. Cette représentation parlementaire De même, les difficultés techniétait pourtant assurée de 1984 à 1992 ques n’étaient qu’un pur alibi. par 5 députés MRE : Akka Ghazi, USFP, pour la circonscription électorale législative de Paris ; Brahim Berbache, Parti du Centre social, circonscription de Lyon ; Marzouk Ahaïdar,
Amrahba bikoum fabladkoum. . . Lire la suite de l’article : https://goo.gl/SDYHvr