Sept questions sur les MRE à Mohammed Sajid, SG de l’Union Constitutionnelle Par Abdelkrim Belguendouz - Universitaire à Rabat, chercheur spécialisé en migration
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e soir mardi 21 juillet 2015, à partir de 21 h 45 , Mohammed Sajid, participera à un débat télévisé, dans le cadre de l’émission «Daïf Al Oula», animėe par Mohammed Tijjini et deux autres journalistes dont on connaîtra le profil séance tenante, L’invité ayant plusieurs casquettes, dont celui de Maire de Casablanca, c’est le secrétaire général de l’Union Constitutionnelle depuis son élection le 25 avril 2015, que nous souhaiterions interpeller dans le cadre du débat public, en rappelant que l’UC a été dirigé depuis sa création par trois secrétaires généraux qui sont respectivement Maâti Bouabid (19831996), Abdelatif Semlali (19982001) et Mohamed Abied en poste depuis 2001, avec une présidence tournante entre 1996 et 1998. A l’instar de certains dirigeants politiques qui l’ont précédé dans l’émission, nos focaliserons notre interpellation sur la position du parti l’Union Constitutionnelle sur les droits politiques par rapport au Maroc des citoyens marocains résidant à l’étranger, Sept questions seront posées : L’expérience1984-1992 1-Lors de la longue et unique représentation des Marocains résidant à l’étranger au sein de la chambre marocaine des députés, parmi les cinq députés MRE, un était membre de l’UC, Il s’agit de Marzouk Ahaidar, qui avait été élu à la troisième circonscription électorale législative de l’étranger, qui avait Bruxelles comme siège, et qui
non seulement les circonscriptions consulaires de Bruxelles, Anvers et Liège, mais également les Pays-Bas (circonscriptions consulaires d’Amsterdam et Rotterdam, les pays scandinaves, l’Europe de l’Est, la République Fédérale d’Allemagne et la Suisse, Chacun sait qu’il a été mis fin à cette expérience de députation des MRE en 1992, avec l’argument invoqué à l’époque et ressassé depuis, à savoir «l’échec total» de cette expérience, Dans ce domaine, l’Union constitutionnelle a t-elle menė une réflexion sur cette expérience 1984-1992 afin de tirer les enseignements adéquats ? Pourquoi en 1992, l’UC n’a pas cru bon de soutenir la poursuite de cette expérience moyennant les réformes nécessaires, sachant qu’à l’époque et dans le cadre de la commission nationale de préparation des élections, seuls Arsalane El Jadidi (PND) et Mahjoubi Aherdane ( Mouvement National Populaire) étaient pour cette continuité ? De même, lors des élections législatives de 1997, seuls Mahjoubi Ahrdane et Ahmed Osman ( Rassemblement national des Indépendants, ont appuyé la revendication politique des citoyens marocains à l’étranger, La raison réelle pour l’UC ( comme pour l’USFP d’ailleurs), ne réside t-elle pas dans le fait que le député de Bruxelles avait rejoint en cours de mandat le parti de Mahjoubi Aherdane ( MNP), accompagnant dans cette «migration politique» celle également de Akka Ghazi (
circonscription de Paris) et Brahim Berbache (circonscription de Lyon), qui avaient abandonné respectivement l’USFP et le Parti du Centre Social ? En d’autres termes, n’est-ce pas ce nomadisme politique qui expliquerait la gêne, la démotivation les réticences, voir même le complexe de certains des paris concernés ( UC et USFP en particulier) à continuer à défendre par la suite le principe de l’existence de députés de l’émigration ? Démarche «progressive» et communiqué du 23 juin 2006 de l’opposition 2- Le discours royal du 6 novembre 2005 à l’occasion du 30éme anniversaire de la Marche Verte, a réintégré les Marocains résidant à l’étranger dans leur pleine citoyenneté, en décidant notamment leur représentation à la chambre des députés, à travers des circonscriptions électorales législatives de l’étranger, Mais au lieu d’aller dans ce sens dés les législatives 2007 pour respecter les directives royales, le gouvernement Driss Jettou, en accord avec les partis de la majorité de l’époque, a prôné à travers le communiqué du ministère de l’Intérieur en date du 16 juin 2006, la démarche dite «progressive», «évolutive» ou «graduelle» pour la concrétisation des décisions royales. Quelles sont pour le S G de l’UC les véritables raisons de ce revirement spectaculaire et antidémocratique, n’est-il pas dû à la peur des résultats des urnes, par crainte du vote «barbu» ou «voilé» parmi les MRE ? Lire la suite de l’article