Coin lecture
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Pouvoir et religion au Maroc
’instrumentalisation de la religion cache un phénomène plus complexe qu’il n’apparaît de prime abord et qui est peutêtre le fond du problème : le rapport ambigu à la modernité. Comment peut-on être moderne sans se renier? Les premières expressions laïques de la modernité mises en avant dans le monde arabe, avec le socialisme et le panarabisme, avaient échoué. Car, malgré les subterfuges et les expédients, ce qui est en jeu dans le recours à la religion, c’est à la fois la modernisation de l’État
et de la société, sans brusquer ni l’un ni l’autre.
une sécularisation de la société et à une modernisation d u ch a m p p ol itique. Ce tournant a besoin de baliseurs qui ne se contentent pas d’expliquer le monde, le leu r, mais oeuvrent à le changer. C’est le grand dessein qui anime ce modeste travail.
Paradoxalement, les partis à référence islamique deviennent des acteurs de l’histoire de la sortie du religieux de la sphère publique. Le recours à la tradition sublimée n’est qu’un subterfuge. Le recours à un référentiel éthique s’explique par la dérive morale, l’omnipotence du consumérisme, l’argent érigé en valeur, la mainmise du capital dans toutes les sphères et l’arrogance des détenteurs du pouvoir. Nous assistons à
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Emission - Bruxelles Ma Belle avec Luisa Gherdaoui
’est un témoignage de première main du Professeur Abdelkrim Belguendouz, chercheur spécialisé en migration, sur la manière controversée en termes de transparence et de démocratie, dont les consultations de l’ex-CCDH (Conseil consultatif des droits de l’homme) ont été menées pour formuler un avis consultatif à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, concernant la mise en place du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), créé le 21 décembre 2007 (NDLR Belguendouz).
« Hogra des Mouhajirines » Les quatre vérités ! Livre de Belguendouz « en intégral » juin 2008
43 Magazine mensuel D3Mag - octobre 2021