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Mohamed Briouel
from D3Mag, octobre 2021
by DouniaNews
Né en 1954, Mohamed Briouel étudie la musique arabo-andalouse, alors qu’il n’a que huit ans. Très jeune, il rejoint l’Orchestre du grand Maitre de la musique andalouse à Fès et commence à côtoyer les
grands de cet art et l’incontournable Dar Adyel “Premier conservatoire de la musique andalouse au Maroc”, qui reste de nos jours l’une des plus grandes écoles de la Musique Andalouse.
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En 1970, il intègre le conservatoire national de musique de Rabat pour une formation classique, cette formation a été couronné par l’obtention du premier prix en matière de solfège et le prix d’honneur en matière de musique andalouse (Il est d’ailleurs le premier marocain à recevoir le premier Prix de solfège et le Prix d’Honneur en musique
andalouse) . Cette double formation lui a permis d’enseigner aux conservatoires de Fes, Meknes et Taza.
En 1986, Mohamed Briouel obtient le Prix du Maroc d’arts et de littérature pour la publication de son ouvrage «Musique Andalouse Marocaine : Nawba Gharibat - Al Husayn». Sur une période de plus de dix ans, il réalise la monumentale transcription en notation occidentale de onze noubas. Ce grand apport intellectuel a été récompensé par la décoration de Mohamed Briouel par un Wissam Alaouite par Sa Majesté Mohammed VI, alors prince héritier. Chef d’Orchestre et violoniste. En 1996 Il devient directeur du conservatoire de musique de Fès.
En 1999 il obtient le prestigieux trophée Edison des Pays-Bas. Cette distinction lui a été attribuée pour le CD “Cantigas de Santa Maria”, réalisé en collaboration avec le grand musicien et musicologue américain Joël Cohen. Grâce à cette expérience de croisement culturel entre musique andalouse et répertoire de la musique médiévale espagnole, ils sont invités à se produire aux Etats Unies et plusieurs pays européens.
Le style de Mohammed Briouel se singularise par sa sobriété et son respect de la tradition. Ce qui le caractérise, c’est son exploration des potentialités et de grands musiciens, à la fois, enseignants de cet art. Ces dernières années, Mohamed Briouel s’est produit au Maroc et à l’étranger avec l’Orchestre arabo-andalou de Fès, contribuant à la diffusion de la musique arabo-musulmane, et la musique séfarade : accompagné par des musiciens de tradition juive tels Haim louk, Albert Bouhadana, Emil Zrihan, Lior El Maleh ou Françoise Atlan …
En 2005 il rassemble pour une première fois plusieurs orchestres (105 musiciens) à l’occasion de la fête de la musique, 3 ans plus tard il reproduit cette même expérience ( 122 musiciens ) mais cette fois-çi en fusionnant musique Amazigh et arabo-andalouse qui fût une première au Maroc. En 2013, il est désigné en tant qu’ambassadeur de paix et représente le Maroc lors d’une tournée de plus de 40 jours aux Etats-unis où il effectue plusieurs concerts et Master Class au sein des universités, théâtres, bibliothèques ...
En 2014, il se produit au Théâtre De La Ville à Paris où il joue pour la première fois une Nûba dans toute son intégralité (7h40 de concerts), ce n’était pas une dernière expérience puisqu’il a refait cette expérience à plusieurs reprises depuis au Maroc . En 2016 il se reproduit sur scène en dirigeant cette fois çi le plus grand rassemblement : un orchestre de 154 musiciens. Depuis, Il se produit dans divers festivals mondiaux : en France, Espagne, Belgique, Angleterre, Pays-bas, Norvège, Finlande etc. mais également au Maroc : Marrakech, Casablanca, Fes, Rabat, EL jadida etc
Aujourd’hui il occupe le poste de directeur de l’institut Jamai de musique et d’art chorégraphique qu’il exerce depuis 2015