La migration en question D
ans le débat actuel sur la question de l’immigration on omet souvent mon existence et celui de mes enfants et petits enfants. Les nouvelles générations qui vivent ici depuis leur naissance souvent eux mêmes enfants de leurs parents voir leurs grands parents nés eux mêmes en Belgique. En faisant abstraction à cette donne on nous considère encore et toujours comme problème par une confusion troublante mais très bien orchestrée et entretenue par la droite et l’extrême droite mélangeant consciemment et intentionnellement, pêlemêle, les réfugiés politiques, les demandeurs d’asile, les réfugiés économiques, les sans papiers, les migrants en transition et les terroristes, les criminels, les trafiquants, sans parler des races des ethnies et de la religion. Cette présentation réductrice et simpliste est utilisée par les populistes et l’extrême droite pour continuer à nous culpabiliser de tous les maux de la société. En réalité, la migration en tant que telle n’a jamais été aussi simple qu’on aimerait bien qu’elle soit. Il y a tellement de facteurs et de paramètres qui rendent le sujet plus complexe qu’on l’imagine. L’extrême droite et les populistes usent et utilisent seulement et uniquement des slogans’ vides de sens, pour expliquer le phénomène ou pour s’attaquer ou culpabiliser les citoyens d’origine étrangère. Comme si l’immigration était une image transparente. Même si on regarde de près cette image simple on voit qu’elle est composée de beaucoup de pièces tel un puzzle. On met tout le monde dans le même sac en utilisant tout, n’importe quoi et n’importe comment en n’apportant aucune explication rationnelle ou logique, sans aucune preuve ou justification valable. Les slogans sont faciles à créer et à utiliser et peuvent rapporter gros. C’est la recette magique utilisée depuis belle lurette surtout pendant les périodes de crise. Mondialisation et globalisation oblige nous traversons actuellement une période de perturbations jamais connu auparavant. Surtout avec l’avènement Trump tout est remis en cause. Les USA ont perdu leur leadership, l’Europe vieillissante et désunie plonge désespérément dans le populisme. La preuve, actuellement l’Europe est dirigée par la Hongrie, pays qui piétine dans l’impunité totale toutes les valeurs européennes et tous les droits de l’homme, des femmes et des migrants. Je lance un appel de détresse. Si la France et l’Allemagne ne se mettent pas d’accord pour remettre les pendules à l’heure et laissent faire les enfants terribles tel Orban, alors l’Europe désunie sera réduite en poussière. Avec Trump America First, Putin qui se renforce, la Chine sera le seul pays capable de prendre les rênes et le leadership du monde. Après ce petit détour revenons à nos moutons. L’immigration en question est un sujet très difficile, compliqué, complexe et multidimensionnel. Il est inconcevable et impensable de traiter une seule et unique facette de la problématique et tirer des conclusions