bakanja news (juillet, août, septembre 2017)

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Bakanja –Ville News Maison d’écoute pour les enfants de la rue Avenue N’ Djamena 683 Lubumbashi R. D. Congo Sous la tutelle de la Coordination Salésienne des Œuvres Maman Marguerite et du Ministère des Affaires Sociales

LE PARCOURS DES ENFANTS EN RUPTURE FAMILIALE, DANS LES ŒUVRES MAMAN MARGUERITE DE DON BOSCO (OMM), CAS DE BAKANJAMAGONE. INTRODUCTION Nos traditionnels lecteurs sont habitués à lire les nouvelles ne concernant que la maison Bakanja-ville, jadis refuge de nuit, mais pour le moment devenue une maison semiouverte : qui accueille, écoute, oriente et accompagne les enfants en situation difficile et de détresse. Ce présent feuillet va élargir son champ d’action en insérant les nouvelles des deux autres maisons qui, elles aussi, font partie des Œuvres Maman Marguerite (OMM) et d’une même communauté salésienne. Bakanja-news vous parlera des maisons Bakanja-ville qui est la porte d’entrée des enfants en rupture familiale, Bakanjacentre vers laquelle la maison Bakanja-ville oriente les enfants du niveau primaire, qui ont encore des petits ennuis avec leurs familles, et la maison Magone (centre artisanal) qui forme les jeunes qui ont dépassé l’âge de scolarité normale, en leur apprenant un métier sur base duquel ils peuvent eux-mêmes se prendre en charge. Ces trois maisons sont des entités qui ont chacune un responsable et des activités différentes mais complémentaires, formant ainsi une seule communauté des Salésiens de Don Bosco appelée Bakanja-Magone.

Juillet aout Septembre 2017 N° 30

I. IDENTITÉ ET ŒUVRES DE BAKANJA MAGONE A. La maison BAKANJA-VILLE La maison Bakanja ville, dont la mission spécifique consiste en «la réinsertion familiale des enfants en rupture familiale», se trouve en plein centre-ville de Lubumbashi, non loin de la mairie, sur Avenue Njamena, en diagonale de l’auditorat militaire et du Lycée Twendelee. Elle organise des visites nocturnes pour sensibiliser les enfants et les aider à prendre la décision d’abandonner la vie dans la rue. Cette maison accueille des enfants que l’on a rencontrés lors des visites nocturnes, les enfants à risque et ceux qui proviennent fraîchement de la maison. Ceux qui ont de la référence familiale et à Lubumbashi et dans un rayon de 300 km, sont aussi les bienvenus et doivent par conséquent bénéficier d’un accompagnement psycho-social, en vue de la réinsertion familiale et/ou sociale. Cette maison se réjouit des résultats de ses activités qui se vérifient grâce aux statistiques du nombre d’enfants réinsérés dans leurs familles et du taux de réussite des enfants qui sont placés dans les maisons de formation professionnelle. Ces réussites réjouissent les OMM et produisent petit à petit quelques fruits satisfaisants. A ce sujet, un ancien jeune des OMM qui avait suivi l’option agropastorale à Jacaranda, et qui avait complété sa formation à l’athénée de Katuba en


agriculture vient de défendre son travail de fin de cycle ce 28/09/2017 à l’Institut Supérieur Pédagogique de Lubumbashi (ISP). L’accueil, l’écoute et la conscientisation réservés à tout jeune en rupture familiale sont des facteurs qui poussent les enfants de la maison Bakanja-ville à évoluer positivement avec l’esprit d’aimer la famille et de se construire un bon avenir en poursuivant leurs études. Au cours de cette année scolaire 2016-2017, la maison Bakanja-ville a en effet enregistré plus de 50% d’enfants réinsérés en famille ; moins de 10% sont retournés sur la rue et nous continuons d’espérer qu’ils reviendront chercher de l’aide à Bakanja-ville ; un peu moins de 30% sont placés dans la maison Bakanja-centre pour poursuivre les études primaires et de rattrapage scolaire, les autres sont placés dans les maisons professionnelles pour apprendre les métiers. Tous ces résultats sont obtenus grâce au travail des assistants sociaux et des édu-

dans la maison), les camps de conscientisation (cette année, la maison a organisé 4 camps) et l’organisation des rencontres des parents (cette année, la maison a organisé deux « Journée des Familles »). Toutes ces activités sont soutenues par les amis de la maison qu’on ne peut pas oublier: 1° Les volontaires qui, d’une part, initient les jeunes à l’amour de la lecture et de l’écriture et qui ont le souci de donner des enseignements individualisés aux enfants qui peuvent avoir un retard scolaire important et qui, d’une autre part, proposent aux jeunes une variété d’activités ludiques et récréatives pour qu’ils puissent s’aérer l’esprit. En plus de ces activités, les enfants se sentent épanouis quand ces volontaires leur parlent des bienfaits de la famille ; 2° Les stagiaires qui écoutent et accompagnent les enfants dans leurs familles ; 3° Les salésiens en formation qui passent leurs vacances dans la maison Bakanja -Ville en écoutant, animant, accompagnant et enseignant avec vivacité ;

cateurs qui œuvrent auprès de ces enfants à travers : la proximité (savoir observer la juste distance entre l’enfant et son éducateur), l’encadrement permanent (être en permanence disponible pour l’enfant : un éducateur est toujours présent dans la maison), l’écoute (de préférence individualisée et personnelle), les mots du matin, du midi et du soir (animés par un éducateur qui doit se référer à la situation présente des enfants

4° Les bienfaiteurs qui viennent en aide la maison Bakanja-ville en faisant des dons ponctuels ou réguliers de nourriture, habillement, fournitures scolaires et soins médicaux. B. La maison BAKANJA-CENTRE La maison Bakanja-centre, qui normalement accueille les enfants en rupture familiale qui proviennent principalement de Bakanja-ville, est située sur la route Munama, dans la commune de Kampemba. Cette maison a une école primaire


constituée de six classes de la 1ère année jusqu’à la 6ème, trois unités d’alphabétisation et de rattrapage sans oublier un centre de santé pour les soins médicaux des jeunes et de leurs éducateurs. Les enfants qui sont acceptés dans leur famille et qui sont proches de Bakanja-centre peuvent continuer à y étudier tandis que les enfants qui ont un problème de réinsertion familiale vivent temporairement à l’internat de cette maison tandis que continuent les négociations pour une réinsertion familiale. Les éducateurs de cette maison travaillent dans la continuité des démarches de réinsertion familiale que la maison Bakanja-ville a entreprises à travers les fiches individuelles transmises qui accompagnent les enfants. C’est donc à la maison Bakanja-centre que revient la charge d’orienter ces enfants suivant leur capacité intellectuelle et surtout suivant leur âge scolaire. Il est préférable que les jeunes les plus âgés s’orientent vers les maisons professionnelles comme Chem-chem, Jacaranda et Magone pour y apprendre un métier. Néanmoins, ceux qui parviennent à terminer la sixième année primaire à Bakanja centre passent le test d’admission à la Cité des Jeunes pour être orientés dans différentes sections. C. Centre des Métiers MAGONE Le centre des métiers Magone est une maison qui est située sur la route Munama dans la commune de Kampemba à quelques mètres de la maison Bakanja-centre et de la Cité des Jeunes. Elle accueille des jeunes

provenant principalement de la maison Bakanja-centre qui, en principe, ont dépassé l’âge de la scolarité primaire et qui attendent la résolution de leurs problèmes familiaux. Elle peut aussi recevoir les jeunes que la maison

Bakanja-ville a l’habitude d’accueillir chaque après-midi, et à qui il est proposé des cours d’alphabétisation pour tous ces grands jeunes qui n’ont pas eu la chance de passer par les bancs de l’école. Ceux qui, à Bakanja-ville, manifestent la volonté d’apprendre un métier peuvent alors être orientés vers Magone ou vers les autres maisons comme Jacaranda et Chem-Chem. Notons que cette maison se réjouit aussi de ses fruits qui se manifestent à travers les jeunes qui, après avoir terminé les études de Magone, peuvent continuer leurs études dans les écoles normales comme l’institut Salama, ou ailleurs pour se préparer à passer l’examen d’État.

II. Quelques nouvelles des maisons Bakanja-Magone 1° Au début de cette année scolaire, les travailleurs des trois maisons ont participé à une récollection qui invitait tout le personnel à se donner corps et âme pour une bonne orientation des jeunes qu’ils encadrent. 2° La maison Bakanja-ville a commencé


cette année scolaire 2017-2018 avec une assistante psycho-clinicienne qui s’est déjà mise à l’œuvre pour écouter et conscientiser attentivement les jeunes et les accompagner dans leurs familles. 3° Toutes les trois maisons ont fait participer les jeunes pendant les grandes vacances aux séances de rattrapage scolaires, et aux pleines des jeux.

CONCLUSION Ces trois maisons forment intellectuellement les jeunes mais leurs soucis majeurs restent leur réinsertion familiale et/ou sociale et leur réintégration sociale effective pour préparer leur avenir. Hélas! Les défis à relever ne manquent pas et nous continuons de rechercher activement du soutien et de l’aide auprès de nos lecteurs. Parmi ces défis, nous pouvons citer : 1° Le manque de places pour les filles errantes dans plusieurs coins de négoce de Lubumbashi ; 2° La difficulté de la prise en charge des enfants en rupture familiale vivant avec un handicap mental et/ou physique ; 3° La difficulté d’une prise en charge convenable des enfants vivant avec des maladies chroniques (type VIH, SIDA, cirrhose de foie et autres maladies qui nécessitent des interventions chirurgicales comme la hernie) et l’insuffisance de produits pharmaceutiques au centre de santé de Bakanja-ville et de Bakanja-centre ; 4° La difficulté de la prise en charge des enfants sans référence familiale à Lubumbashi et ses environs ;

Le Centre Artisanal Magone Le Centre Artisanal Magone est une œuvre des salésiens de Don Bosco qui a pour mission la réinsertion sociale et économique des jeunes par l’apprentissage d’un métier et de valeurs humaines. Un horaire des activités et un règlement conçus par les jeunes du centre est mis en place pour la réussite de ces objectifs.

Le centre organise en son sein six sections que voici la cordonnerie (nous fabriquons et nous réparons des souliers), l’Agriculture et l’Elevage, la soudure, la construction, la formation des chauffeurs mécaniciens et l’Art & cuivre. Nous avons commencé cette année scolaire 2017-2018 depuis le 11 septembre 2017 avec 123 jeunes repartis dans les six filières. Le centre existe depuis 1980 et accueille les jeunes dont l’âge varie entre 16 et 20 ans. Le centre a été fondé par l’initiative des Salésiens de Don Bosco avec comme objectif d’accueillir les jeunes en rupture familiale. Il offre un enseignement professionnel gratuit à ces jeunes qui se sont retrouvés sur la rue suite à plusieurs réalités malheureuses que rencontre la société congolaise. Entre autre, la crise économique que connait notre pays depuis un certain temps, le chômage des parents et la présence des familles recomposées ; tous ces éléments constituent des causes qui ont poussé les jeunes sur la rue. Face à cette situation, un besoin s’est imposé : celui d’accueillir ces jeunes en situation difficile, les écouter, faire un cheminement systématique avec eux dans un cadre qui reflète les réalités familiales tout en poursuivant un objectif primordial qui est leur réinsertion sociale et professionnelle. Pour un bon épanouissement des jeunes, le centre organise plusieurs activités en son sein, le sport, les jeux, la musique. Pour promouvoir les talents des jeunes, le centre a une académie de football. Une cinquantaine des jeunes sont encadrés dans trois catégories : minimes, cadets et juniors. Statistiques trimestrielles pour les mois de juillet, aout, septembre.

Visites de négociation Visites avec réintégration Visites de suivi Enfants placés dans une maison d’acueil

321 52 446 29


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