Habitation Informel à la Porte de la Chapelle

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PASS_ Processus Architectural, Situations et Stratégies

ENSA PM_Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais

BIRMEC Doga, STEPHAN Joe

Sous l’encadrement_DARRIEUS Margaux, NIVET Soline


INTRODUCTION / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Une Chapelle pas comme les autres Un projet architectural n’est toujours pas cette image idéaliste d’édifice invraisemblable issue de l’imagination prodigieuse de son créateur. C’est un art beaucoup plus subtil dont la liberté et les choix peuvent être enfreints, quelquefois, par la réalité aride du terrain et la nécessité de répondre à un besoin urbain assujetti à ces contraintes sociales historiques et économiques. Dans ce sens l’architecte n’impose pas directement son abstrait au réel mais volontairement parti de la complexité d’un réel pour émettre une solution particulièrement adaptée au contexte. Ceci implique une étude approfondie du lieu et de ses enjeux. Une investigation du visible et du moins visible. Une recherche dans les détails que serait la racine même de l’existence du besoin et par la même occasion le moyen pour le combler. La conception d’un abri pour les moins fortunés, les sans domicile fixe et immigrant dans Paris doit partir d’une compréhension

du besoin de cette communauté qui paradoxalement vit dans la rue à la vue de tout le monde mais en réalité presque personne ne connaît son vrai dénuement. Le choix de la zone géographique doit assurer une proximité de la communauté ciblée mais reste tout de même incorporable dans les plans de la ville. Une conception qui réunira l’aspect utile à l’aspect ornemental et qui à la fois met sous les projecteurs ces personnes délaissées pour leur permettre de mieux s’intégrer. Pour répondre à ces questions et comprendre le besoins réels, nous sommes partis sur le terrain à la quête de la vérité. Le choix incontournable est la porte de la Chapelle. Zion parisien des sans abri, des immigrants et des intoxiqués à la drogue. L’image était déjà établie dans nos têtes, nous nous attendions à voir les gens par terre occupant les trottoirs et confectionnant avec les déchets des semi-abris plus pour se cacher des regards hostiles et

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méprisants des passagers que des conditions météorologiques. A notre surprise une fois sur place il n y avait pas les personnes que nous cherchions. Il n’y avait pas de trace de tentes ni l’empreinte d’une occupation clandestine des lieux. La propreté manquait au rendez-vous mais nous étions loin de l’image à laquelle nous y attendions. Le quartier était semblable à tout autre quartier populaire parisien. Nous nous sommes posé plusieurs questions ; Est-ce une exagération médiatique et c’est l’état conventionnel du lieu ? Est-ce qu’une opération de nettoyage et d’ expulsion a été faite par les autorités ou est-ce plutôt nous qui manquons d’œil et ne savions pas où chercher ? Tout d’un coup nous voyons une personne aux allures déstabilisées. Ses yeux à peine ouverts, ses pas hésitants de fatigue mais semblent savoir où il allait. Des vêtements abîmés et un petit sac en plastique à la main qu’il n’arrêtait pas de vérifier à maintes reprises. Nous décidons de le suivre !

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Au bout de quelques minutes et quelques tours à droite et à gauche, les ruelles devenaient un peu plus étroites. Nous commencions à voir plus de déchets par terre, on arrivait même à distinguer quelques seringues dans les piles d’ordures de plus en plus fréquentes. Le paysage changea un peu et l’atmosphère globale avec. Nous étions à la fois intrigués que tout cela existait à quelques kilomètres

de plusieurs quartiers “chics”, que tout cela existait mais bien à l’écart des regards des gens. Nos pensées furent subitement interrompues par le regard de la personne que nous suivions. Il nous a finalement remarqués. Mais ce fût le seul regard qu’il nous a lancé. Il continua son chemin et nous continuons de le suivre en maintenant un peu plus de distance. Nous arrivions finalement à un endroit où les sans-abris se regroupaient.

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Nous avions l’impression que tous ces gens n’avaient le droit d’exister que dans cet endroit. Une sorte de prison aux bordures invisibles.

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ACCESSIBILITÉ ET INACCESSIBILITÉ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Infrastructure et Traces La première visite vers l’échangeur de la porte de la Chapelle s’est déroulée le samedi 27 Novembre 2021 entre 12h et 18h. Il faisait 2 o C, avec une légère précipitation. Nous avions comme intention de trouver les sans domicile fixe qui habite les interstices de cette zone située au nord de Paris. Contrairement à nos attentes, l’ambiance était calme et les rues étaient vides. Tout avait disparu. Pas de bulle 1 , ni de migrants, ni de police. La porte de la Chapelle est une ville périurbaine qui subit les conséquences de son rôle primaire et surtout de son avenir. En effet, la complexité de la forme de cette infrastructure routière crée des friches, et la construction de projets urbains pour les JO 2024, comme la ZAC Gare des Mines-Fillettes, créent des zones vides et inaccessibles. Ces dernières années, la présence de populations migrantes sans domicile à éveiller une précarité dans son espace public.

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La seconde visite a eu lieu le 6 Janvier 2022 à midi. Cette fois-ci, nous avons trouvé ce que l’on cherchait. Non pas seulement les migrants et la police, mais aussi un centre d’hébergement situé à proximité de la colline du crack. Aurore, camouflée entre un centre de lavage et une usine de recyclage depuis 2 ans, ouvre ses portes 7 jours sur 7 entre 10:00 et 16:00 et accueille principalement une communauté qui, en situation de précarité, investit les périmètres. De 14 lits à seulement 10. 4 douches et 5 toilettes ouvertes jusqu’à 14:45. Un doseur et un suivi social par semaine, les migrants, à partir de 16:00, deviennent sans-abri.Les problèmes de propreté, de prostitution, de drogues, d’insécurité et de criminalité s’étendent dans le quartier. Une communauté nomade de personnes à qui on associe à tort ou à droit un statut de criminalité.

On a aussi fait une petite interview avec une habitante du quartier, une jeune de 29 ans au nom de Zeineb. On lui a demandé de nous raconter ses interactions s’il a yen eu avec les sans-abris. Elle nous avait dit qu’en effet des jours il y en a beaucoup de sans abris dans la rue et d’autres jours il n’y en a aucun. Que la majorité de ces personnes est intoxiquées au crack et qu’ils ressemblent à des zombies. Elle nous avait dit aussi qu’elle leur venait souvent en aide avant avec une petite pièce ou en leur donnant de la nourriture quand elle allait faire ses courses jusqu’au jour où elle s’est fait poursuivre par l’un des intoxiqués et a dû courir pour s’échapper. Depuis elle est beaucoup plus méfiante et ne leur apporte plus aucune aide.

La bulle: Centre de premier accueil pour les réfugiés et les migrants. Propriété de la SNCF, située à Porte de la Chapelle (18e arrondissement).

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VISIBILITÉ ET INVISIBILITÉ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Terrain Vague Un jour ils sont là, un autre ils ne le sont plus. La disparition et la réapparition des migrants peut donc être liée aux heures d’ouverture d’Aurore. La question de la visibilité et l’invisibilité des campements varie en fonction du temps, puisque le centre est seulement accessible entre 10:00 et 16:00. Apres 16:00, les rassemblements informels envahissent les interstices de la porte de la Chapelle. Les deals et la consommation de stupéfiants deviennent de plus en plus abondants, et par suite, les démantèlements de la police de plus en plus violents. Tandis qu’avant 16:00, on ne retrouve que leurs traces journalières. Les déchets laissés dans les friches, les meubles et vêtements en mauvais état, les seringues et les doseurs cassés par terre. En outre, le déplacement des migrants addictés à la consommation de crack peut aussi être lié à la construction des projets urbains à Paris. L’autorité saute sur les opportunités

d’un terrain vide, ou d’une friche, pour déplacer les migrants. En plus de nos visites fréquentes du site, a amené un autre type d’enquête. Celle-ci se fait à partir de nos écrans. Google Street View, en remontant le temps, cache un atlas involontaire de mémoire, et par suite, on arrive à décortiquer les différentes scènes qui ont eu lieu sur le terrain. Les chantiers et les campements, leur visibilité et leur invisibilité, commencent à nous intriguer. Ayant accès à seulement une photo 360o par mois, on décide de chercher les traces des sans-abri, comme si l’on était dans une voiture avec la tête à l’extérieur. On arrive donc à les suivre. Un jour on les perd et, un autre on les retrouve.

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Comment habiter un interstice? De quelle manière est-ce que la transformation d’une friche en espace de vie se fait-elle? Comment donner une identité à un lieu neutre, sans aucune mémoire? Notre curiosité nous a poussé à effectuer une recherche un peu plus approfondie. On essaye donc de trouver les traces de ce dont les médias parlent, des traces de ce qu’on voit dans les documentaires et les articles qui abordent ces sujets. Grâce aux photos de Google street view on a pu faire une comparaison des lieux entre le présent et 2017, l’année de construction du centre humanitaire. Nous constatons qu’il y avait de plus grandes queues devant le centre et qu’il y avait des tentes installées aux alentours. Des équipements sanitaires aussi étaient mis à disposition des usagers. En 2018 tout avait disparu.

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GOOGLE STREET VIEW / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Les tentes dans les interstices 1 Avenue de la Porte de la Chapelle

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Apparition et disparition de la bulle 1 Avenue de la Porte de la Chapelle

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Apparition et disparition des campements informels 12 Avenue de la Porte de la Chapelle

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La vie sous le pont 37 Avenue de la Porte de la Chapelle

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DOCUMENTATIONS / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Le Documentaire

https://drive.google.com/drive/u/0/folders/1_tB6cRqZ2PvcaQo7jgG6rsEwkEUnu6Tl

On a pensé à faire le documentaire en forme de vidéo composée d’images fixes issus de Google street view pour la simple raison de documenter l’évolution territoriale du lieu dans le temps. Les sans-abris n’ont pas besoin d’être exposés mais plutôt de recevoir des aides physiques et morales. Une présentation dans ce sens nous permet de partager leurs histoires et leurs parcours sans pour autant les exposer d’une manière provocatrice. Cette idée nous est venue à l’esprit lorsqu’on essayait nous-même de prendre ces sans-abri en photo. Nous savions que nous frôlions la limite de l’autoriser. Une réflexion qui nous a directement ramenés à une autre encore plus choquante car cette intimité que nous avions l’impression d’enfreindre est en réalité inexistante. Toutes les activités de ces personnes se passent dans la rue à la vue de tout le monde et leur indifférence envers cette exposition est tellement étonnante.

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PISTES INDIVIDUELLES / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Habiter la rue Doga BIRMEC

Je me suis intéressée à rechercher les quartiers bidonvilles qui se trouvent à Paris. J’ai décidé de commencer par une observation sur terrain en exploitant les techniques que j’ai apprises au cours de la configuration sociale et symbolique des espaces. Je me suis rendue à la porte de la Chapelle comme point de départ. Je n’y ai pas retrouvé directement ce que je cherchais. Ni des tentes, ni la bulle, rien n’existaient. Les traces étaient effacées..

est un nouveau défi de survie. Je me suis posée plusieurs questions quant à la façon de vivres de ces personnes :

J’ai décidé de ne pas me limiter à l’observation. Avec persévérance et un peu d’hasard j’ai pu trouver l’endroit de regroupement des sans-abris. J’ai échangé avec les habitants des quartiers aux alentours et certains sans-abris pour mieux comprendre leur mode de vie. La recherche que je menais devenait de plus en plus intéressante et j’ai décidé de focaliser ma recherche sur les migrants sans abri. Leur mode de vie est échelonné par 24h. Ils vivent au jour le jour. Chaque journée qui commence

/ Comment habiter un quartier tout en restant invisible par ses “vrais habitants” ?

/ Comment survivre dans la rue ? / A quoi ressemble le quotidien sans abrı fıxe ? / Est-il possible de s’adapter à la rue et d’avoir des règles communes ?

/ Que poussent certaines personnes à préférer une vie clandestine dans la rue plutôt que de rester dans leur pays d’origine ? A la suite des multiples visites que j’ai faites, j’avais l’impression que la démolition d’un endroit obligeait aussitôt les autorités à en reconstruire un autre. Un espace vide semble

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rapidement se faire envahir par les sans-abris. L’expulsion de ces sans-abris d’un endroit ne signifie pas leur disparition totale mais tout simplement leur déplacement d’un endroit à un autre. Ainsi, comme des nomades les sans-abris changent à chaque fois de lieu à la quête d’un espace éphémère à occuper. J’ai décidé de poursuivre mes recherches en me basant sur leur mode d’habitat. Comment ils utilisent ces espaces, comment ils les aménagent et comment ils les exploitent pour exister tout en restant le plus invisibles possible car leur détection signifie qu’ils doivent encore une fois changer d’endroit. Mais quel est leur système organisationnel et comment arrivent-ils à créer un écosystème où ils peuvent vivre tous ensemble en dehors des règles conventionnelles de la société ?

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PISTES INDIVIDUELLES / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Enquete Territoriale Joe STEPHAN

En me baladant dans mon nouveau quartier à Ivry sur Seine depuis quelques jours, j’ai trouvé une scène d’enquête à quelques mètres du boulevard périphérique. Villensemble, un espace de vie et de transition pour les habitants des bidonvilles. Pas très loin vers la périphérie, je retrouve l’association Aurore. J’aimerais ramener la méthode de l’enquête menée à la porte de la Chapelle vers ce lieu différent. La présence de la même association, dans le sud-est de Paris, me semblait très intéressante, puisque les migrants sont toujours repoussés de la capitale et se retrouvent perdus dans les différentes portes et banlieues parisiennes. J’ai pu observer l’évolution de cette ancienne friche en micro village sur Google Maps en remontant le temps et je trouve qu’elle peut ouvrir des portes à plein de questions territoriales voire globales. Je prendrais donc mon temps durant les vacances inter semestrielles à me questionner et à

visiter la scène d’enquête. Je voudrais comprendre comment cette communauté survit en situation de précarité. Comment habiter un interstice? De quelle manière est-ce que la transformation d’une friche en espace de vie se fait-elle? Comment donner une identité à un lieu neutre sans aucune mémoire? Comment est-ce que ces petites cabines en bois ont été fabriquées? Qui les a construites? En combien de temps? En sachant bien que beaucoup de réponses peuvent être retirées de l’atlas caché de Google street view.

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3 Avenue Pierre Semard, Ivry-sur-Seine

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BIBLIOGRAHIE / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

ARTICLES

LIVRES

DOCUMENTAIRES

/ En Ile-de-France, des migrants poussés hors de Paris, Pierre TERRAZ, 2021

/ “JE ME SUIS RÉFUGIÉ LÀ! “Bords de routes en exil, Michel AGIER et Sara PRESTIANNI, 2011

/ “PARIS MON PARADIS”, Eléonore YAMEOGO, 2011

// Entretien avec Christine Delory-Momberger, “Je me suis réfugié là !” , Michel AGIER, 2011

// “Paris refuge: Habiter les interstices”, Michel AGIER

// “L’AMOUR EXISTE”, Maurice PIALAT, 1960

/// Une chapelle sans Refuge, Enquête sur la gestion sociale des exilé.es, Mathilde BLEZAT, 2017

/// Vulnérabilités résidentielles, Florence BOUILLON, Agnes DEBOULET, Pascale DIETRICH-RAGON, Yankel FIJALKOW, 2019 //// “LE VISITEUR”, Ville, Territoire, Paysage, Architecture, N’ 8, L’intimité territoriale, Jean-François CHEVRIER et Marc PATAUT, 2002

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