Vannerie
14 créations
350 photos en pas à pas

14 créations
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Un bac de trempage : indispensable pour préparer l’osier et le tremper afin de l’assouplir, il fait idéalement 2 m de long minimum.
Une table et une chaise : permettent de pouvoir travailler confortablement.
Il est intéressant d’avoir plusieurs hauteurs au niveau de l’assise et de la table, en fonction de la taille de la pièce, afin de ne pas trop forcer sur le corps. Il est parfois possible de travailler debout, l’ouvrage par terre : l’important est de se sentir à l’aise, même si la vannerie d’osier requiert de la force et de la tension.
Le sécateur : il sert à fendre les bâtons de croisée et à éplucher l’ouvrage au fur et à mesure du travail.
La serpette : outil à lame tranchante, qui sert à épointer, écaffer ou encore lever les montants en les piquant.
La batte : instrument permettant de tasser (ou « batter » le travail, d’obtenir un ouvrage droit et régulier tout au long du tressage et de niveler (ajuster la hauteur de façon droite ou accentuer une courbe après la torche sous bord 1 ).
Les poinçons, de 3 tailles différentes : un large pour créer de l’espace afin de placer la sous-anse d’un panier ou faire un espace large pour passer un brin dans le tressage. un fin pour fendre les bâtons de croisée ou faire un espace pour un brin et le perdre dans le tressage. un coudé pour la finition d’un bord ordinaire.
Le mètre : instrument servant à niveler, à vérifier les écartements, si on veut faire des pièces de dimensions précises, ou à couper les bâtons de croisée à la bonne longueur/épaisseur.
Les poids : éléments indispensables pour travailler la pièce sur le plan de travail. Ils peuvent être d’anciens poids de mesure hexagonaux, des poids de musculation ou encore de vieux fers à repasser en fonte.
Les serre-joints et pinces : accessoires servant à maintenir la corde de chanvre, par exemple, ou les brins d’un fond lorsqu’on a envie de faire une pause pour soulager ses muscles.
Les liens de serrage : liens permettant d’attacher ensemble les montants. Le câble électrique est une bonne solution, car il glisse peu sur l’osier. On peut aussi récupérer des morceaux de chambre à air ou de la ficelle. Éplucher : couper les brins qui dépassent à l’intérieur comme à l’extérieur du panier (pieds lors des reprises pied sur pied sur les torches de base et torches sous bord, fin d’une clôture, etc.)
La planche gabarit : Afin de réaliser 2 des pièces présentées dans ce livre, vous aurez besoin de créer une planche gabarit.
Pour la réaliser il vous faudra : 1 planche de 15 mm d’épaisseur au moins, 1 compas et 1 visseuse avec plusieurs forets de tailles différentes.
Pour la fabrication : tracez à l’aide du compas un cercle de 20 cm de diamètre. Réalisez une rosace à 12 pointes et percez ensuite progressivement ces trous avec des forets de plus en plus gros. Le but est de pouvoir insérer les pieds des brins dans ces trous et qu’ils n’en sortent pas pendant le tressage, d’où l’épaisseur minimum de la planche.
Le pied :
Il sert à protéger le fond du panier. On repique les cimes de la bordure dans le fond, puis on réalise une torche à 3 brins suivie d’un bord ordinaire. Il se remplace donc facilement s’il est abîmé.
Le fond :
Dans cet ouvrage n’est étudié que le fond sur croisée. Premier élément réalisé, il est toujours tressé serré et légèrement bombé afin de pouvoir accueillir le poids du panier sans céder. Il existe des fonds sur moules tressés avec la technique du brin perdu : le travail est, ensuite, non pas piqué mais ourdi et se fait en plein (clôtures) ou ajouré.
Les montants :
Ils sont d’abord piqués dans le fond sur croisée, puis relevés et constituent l’armature du panier. Ce sont les brins sur lesquels on va bâtir la torche de base, puis la ou les clôtures et enfin la torche sous bord, tout en essayant de les maintenir droits et équidistants. En effet, toutes ces étapes vont avoir tendance à incliner les montants vers la gauche et on n’aura de cesse que de les renvoyer à droite pendant le tressage, afin de les maintenir droits et d’obtenir une forme harmonieuse. Ce sont également eux que l’on travaille tout au long de l’ouvrage pour donner l’évasement à la pièce.
La torche de base (torche à 3 brins, à 1 ou 2 départs) :
Elle donne au panier son évasement final. C’est une étape importante : si l’on veut un panier droit ou évasé, le ton est donné à la fin de la torche, montants détachés. Il ne faut pas hésiter à la refaire avec de nouveaux brins si elle est ratée.
La clôture :
C’est le remplissage du panier, pour le travail en plein. On dénombre plusieurs techniques, présentées dans ce livre : les crocanes, simples ou doubles, le zigzag, le brin perdu, la torchée. Mais il en existe une multitude d’autres : la gallo-romaine, l’irlandaise, le brin suivi, la planchette, etc. On retrouve parfois entre 2 clôtures une torche à 3 brins, que l’on nomme torche médiane.
La torche sous bord (torche à 3 brins à 1 ou 2 départs) :
Elle permet de niveler le panier et constitue la jonction entre la clôture et la bordure.
La bordure :
Elle ferme la pièce, elle est constituée des montants qui sont abattus un à un selon plusieurs techniques (bord ordinaire, bord d’emboîtage, bord asymétrique).
L’anse, les poignées, les passe-doigt permettent de saisir la pièce et de la déplacer.
L’ANSE
LA BORDURE (asymétrique ici)
LA TORCHE SOUS BORD
LES MONTANTS (brins verticaux)
LA CLÔTURE (tressage du corps du panier)
LA TORCHE DE BASE
LE FOND (dans le panier)
Le fond doit toujours être légèrement bombé et bien serré. Il faut donc travailler cela tout au long du tressage. Les bâtons de croisée sont assez forts pour ne pas se faire déformer par les brins de tressage du fond.
Pour un fond de 3x3 bâtons de croisée :
Accentuer légèrement la courbure naturelle des bâtons pour faciliter le bombé du fond. Séparer les plus gros des plus fins.
Choisir les 3 bâtons les plus gros et les fendre à la moitié de leur longueur, au centre, à l’aide du poinçon. Alterner pieds et cimes.
Passer le premier bâton fin au centre, à la place du poinçon.
Insérer les 2 autres fins de chaque côté et vérifier que tout est bien centré : la croisée est formée.
Une fois la croisée formée, il faut solidariser sur 3 tours les bâtons de croisée ensemble : c’est ce qu’on appelle la ligature.
Pour ce faire, écaffer 2 brins de même longueur selon la formule suivante : 3L + 2l + 4e. Ici, L = l = 3 cm et e = 1 cm. Donc on affine sur 19 cm.
Légende :
L = longueur de la base de la croisée au niveau des bâtons fendus.
l = longueur de la base de la croisée au niveau des bâtons insérés.
e = épaisseur de la croisée.
La ligature : Insérer les brins dans la fente de la croisée, écorce dos à dos, moelle vers l’extérieur.
Commencer le tressage en super (devant 1 derrière 1) :
Le brin du dessus va vers la droite (a), passe sous les bâtons insérés pour se retrouver à la verticale, sous la croisée (b).
Le brin du dessous va vers la droite pour remonter autour de ces bâtons et se retrouve à la verticale, au-dessus de la croisée.
Le tressage est réalisé en super, ce qui signifie qu’un brin se retrouve toujours en alternance au-dessus de l’autre, puis en dessous de l’autre (c).
Tourner la croisée à chaque passage, afin de pouvoir tresser de façon fluide.
Difficulté :
Ce cabas aux anses en corde vous accompagnera au marché, en toute simplicité.
Fond ovale sur croisée de 30x20 cm :
- Bâtons de croisée :
• 4 longs de 35 cm (environ 8 mm de diamètre au pied)
• 8 bâtons de croisée de 25 cm (environ 8 mm de diamètre au pied)
- 20 brins de 120 cm moyens
Montants : 40 brins de 120 cm forts
Torche de base à 2 départs : 12 brins de 120 cm moyens
Clôture en crocane : 40 brins de 140 cm fins
2 torches sous bord : 12 brins de 120 cm moyens
Pied :
- 36 cimes de la bordure à repiquer
- 6 brins de 120 cm fins pour la torche
Anse : 2 morceaux de corde de chanvre de 3 m chacun
Poids de 5 kg
Lien de serrage
2 serre-joints
Réaliser le fond ovale.
La distance entre le premier et le dernier bâton de croisée doit être d’environ 16 cm. Insérer les montants et les piquer pour les relever. Attacher à 50 cm de haut.
Réaliser la torche de base à 2 départs. Détacher après la reprise pied pour gérer l’évasement, qui doit faire environ 50 cm de long à une hauteur de 20 cm.
Poser une clôture en crocane simple.
Réaliser la première torche sous bord, puis niveler. Chercher le milieu du panier en posant un brin d’osier droit entre les flancs.
Les 2 espaces à gauche et à droite de chacun des montants centraux ne seront pas tressés en corde, afin de laisser un espace pour les anses.
les cordes : on part du même espace, un bout à l’intérieur, l’autre à l’extérieur.
Tresser en super vers la droite, en laissant la longueur désirée pour les anses sur les flancs : on laisse 15 cm, de façon à former les nœuds confortablement à la fin.
On peut s’aider d’un serre-joint pour bloquer la corde sur le flanc opposé au départ.
On mesure alors pour chaque morceau la distance désirée pour l’anse, ici 60 cm.
Pincer les cordes à cette distance et sauter les espaces de chaque côté du montant central.
Difficulté :
Cette suspension est réalisée à l’aide de la technique du point de hochet, qui permettait autrefois de faire des hochets pour les enfants. Le geste est identique et répétitif. En fonction du serrage de ce point, il est facile d’obtenir divers modèles avec des brins assez longs et de s’amuser à décliner la forme des suspensions.
OSIER
7 brins de 200 cm
MATÉRIEL
Une planche gabarit (voir p. 13)
Cordelette végétale pour réaliser la suspension
Vous rêvez d’apprendre à tresser vos paniers, mais vous ne savez pas par où démarrer ? L’autrice, Marion de Vannerie d’exploration, partage dans cet ouvrage son savoir-faire de créatrice artisanale française au travers de ses créations tressées. Savant mélange entre tradition et modernité, d’inspiration bohème et nomade, ses réalisations sauront vous séduire et sublimer votre décoration !
15 gestes techniques détaillés
14 créations originales
Plus de 350 photos en pas à pas : couronne décorative, vide-poche rond, cabas de marché, mini panier rond, vase bohème, suspension végétale, corbeille à plaid…