Devenir conservateur Les boursiers de l’Inp racontent ... J’ai toujours été passionnée par l’histoire, et cette passion ne m’aurait jamais menée jusqu’à la classe préparatoire de conservateur sans mon environnement familial. En effet, mes parents ont à la fois provoqué le déclic, en nous emmenant visiter des monuments historiques, dont la Normandie ne manquait pas, et lorsqu’ils se sont aperçus de cet intérêt, ils l’ont encouragé. J’ai le souvenir très net des visites au Louvre, au département d’égyptologie, sujet qui me passionnait à ce moment, tandis que la Joconde ne m’évoquait pas grand-chose à cette époque (ce dernier point a bien changé depuis !). Tout cela a fait qu’au moment de choisir une voie après un bac ES, j’ai d’abord pensé à l’histoire. Mais à la réflexion, ce qui m’attirait dans ce domaine, c’était d’abord les témoignages matériels qui ont échappés aux aléas de l’histoire, et qui nous permettent d’envisager une civilisation parfois à partir d’un élément aussi petit qu’un sceau, ou bien à travers des bâtiments aussi gigantesques que les pyramides. J’étais aussi fascinée par la somme de déductions et de théories que les archéologues et les chercheurs peuvent obtenir à partir de ces traces, et qui nous parlent aussi bien des aspects les plus prosaïques de la vie quotidienne, que du sommet du pouvoir, ou de l’organisation d’une société. Un DEUG d’histoire de l’art à Strasbourg m’a confirmé dans cette voie. Là j’ai réalisé que le métier qui me permettrait de participer à la préservation du patrimoine et de transmettre cette passion, c’était celui de conservateur. Or renseignements pris, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un concours extrêmement difficile, auquel seul préparait l’école du Louvre et l’université de Paris IV. J’ai alors passé le concours d’entrée de l’Ecole, et après l’avoir obtenu j’ai bénéficié de bourses qui m’ont permis de me consacrer à mes études. En effet le niveau d’exigence est élevé, et pas toujours facile à combiner avec les difficultés matérielles. ...