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Bouddha' News

BOUDDHA'

NOUVEAU !

NEWS

Magazine gratuit - Bimestriel n°1 - Décembre 2013-Janvier 2014

La méditation

Roland Yuno, Rech du dojo Zen de Nice, nous explique que le bouddhisme n'est ni un système de croyances ni une spéculation intellectuelle, mais essentiellement l'expérience de l'éveil de Bouddha que chacun peut réaliser en pratiquant la même méditation assise que lui.

Qui était Bouddha ? Bouddha a-t-il vraiment existé ? La réponse est oui ! Comme Jésus, Bouddha a vécu sur terre. Mais prudence, ne l'imaginons pas comme un Dieu au sens propre du terme. Il s'agit plutôt d'un être exceptionnel qui a su atteindre l'éveil et qui nous a montré le chemin qui mène à cet éveil, de part l'enseignement qu'il nous a laissé. Eh oui, les paroles du bouddha n'ont d'autre prétention que de nous aider à atteindre l'état objectif. Afin de mieux comprendre le personnage, revenons vingt cinq siècles en arrière.

Le mystère des réincarnations tulkous De grands sages ou de grands saints qui se réincarnent sur la Terre pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, voilà ce qui s'est certainement produit et continue à se produire dans les différentes religions et en dehors du cadre religieux.

Rencontres historiques entre Bouddhisme et Druidisme Une chose est sure, le druidisme, l'hindouisme et le bouddhisme se sont rencontrés par le passé.

Une médecine ancestrale venue du lointain Tibet Le Tibet ancien possède une médecine traditionnelle sans pareil. Il faudra attendre la fin du Ve siècle pour assister à l'apparition de la Médecine Traditionnelle Tibétaine à proprement parler. Afin de s'enrichir et d'asseoir sa notoriété, cette médecine s'est inspirée des anciens et subtils savoirs médicaux indiens, perses et chinois. Retrouvez le magazine en ligne sur : www.planetactu.com


Edito Vous êtes en possession du premier numéro de Bouddha’ News et nous vous en félicitons. Nous avons voulu ce magazine grand public parce que le bouddhisme appartient à tous. À travers notre journal, chacun pourra découvrir ou redécouvrir cette spiritualité, qu’il soit initié ou non. Après avoir atteint l’éveil, le bouddha a longtemps hésité à diffuser son savoir. Il s’est demandé si les auditeurs pourraient comprendre correctement son message. Après réflexion et dans sa grande bonté, il décida de diffuser sa parole afin de montrer la voie qui mène à la libération de la souffrance. Pour se faire, il décida de graduer son enseignement afin de l’adapter à chaque niveau de compréhension. Attention, lorsque le bouddha évoque Dukka (la souffrance) , il le fait au sens large puisqu’il inclut le physique, le mental, le désir-attachement, le conscient et le subconscient. Sur terre tout est souffrance et le monde de l’illusion dans lequel nous vivons n’arrange pas les choses. Il n’y a pas de prosélytisme dans le bouddhisme, aussi nous ne prétendrons jamais vous convertir à cette voie, par contre, nous nous attacherons à éveiller votre curiosité. Nous donnerons la parole à des lamas, des historiens et des grands maîtres mais aussi à tous ceux qui vivent cette expérience et qui ont des choses à partager. Au fil des numéros vous découvrirez nos rubriques incluant des news, des articles de fond, des anecdotes et beaucoup d’autres choses qui vous surprendront par leur simplicité de compréhension. Très bonne lecture ! La rédaction

BOUDDHA' NEWS Magazine édité par la SARL CD Éditions 10, rue Blacas 06000 Nice Tél. 04 93 92 26 07 – Fax. 04 93 13 45 37 Mail : journaldelaplanete@gmail.com Port : 06 07 899 124 N° RCS NICE 484 323 589 N° de commission paritaire en cours ISSN : en cours Dépôt légaux à parution Directeur de publication M. Christian PINSON Rédaction : Au journal 06 07 899 124 Imprimé en U.E - Imprimerie Toscane Ont participé à ce numéro : Ch. Pinson, D. Soulet, Roland Rech, Lama Tcheuky, Gérard Pons, Annie Marconié (photos) Les articles et publicités contenus dans ce magazine paraissent sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Le magazine « Bouddha' News » n’en sera en aucun cas responsable. NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE.

Actualités News Les bienfaits de la méditation On ne parle jamais assez des bienfaits de la méditation. En effet notre monde moderne induit une pléthore de torsions mentales qui mettent à mal notre esprit. Ce dernier se retrouve le plus souvent en surrégime. Ce n’est pas acceptable et nous pouvons y remédier en apaisant notre esprit par la pratique de la méditation. En chassant une par une les pensées et les émotions perturbatrices qui nous arrivent, la vraie méditation permet de se poser et de se concentrer sur l’instant présent de façon pleine et consciente. Nous devons être ici et maintenant et non là-bas et ailleurs. Dans un entretien accordé au journal La croix, Olivier Wang-Genth, président de l’Union Bouddhiste de France (UBF) et responsable de l’AZI (Association Zen Internationale) a évoqué sa pratique de la méditation. Deux fois par jour, il pratique une méditation qui prône la pleine conscience et non pas l’évaporation de l’esprit vers le vide. Là est le piège, la méditation, c’est la pleine conscience et non pas le vide. Lorsque l’on médite, on est là et bien là, à l’instant présent. Vous pouvez retrouver l’article qui évoque l’entretien paru en 2012 sur www.la-croix.com

L’Afghanistan renoue avec son héritage bouddhique Le Musée de Kaboul remet à l’honneur l’empreinte bouddhiste du pays. Il était temps ! Souvenez-vous, il y a onze ans les talibans avaient dynamité les bouddhas de Bamiyan. Ce fut un scandale planétaire et un affront à la mémoire du passé. Voulant renouer avec l’histoire, le directeur du musée va de l’avant en expliquant qu’il ne faut pas hésiter à remémorer le passé. Dans une citation du Daily Star, il explique que : « Nous devons plutôt être fier de l’héritage riche de l’Afghanistan ». C’est ainsi qu’au musée sont présentées des pièces provenant des différentes campagnes archéologiques effectuées dans le sud afin de rendre l’héritage bouddhique plus visible. Rappelons que le musée avait été complètement détruit lors du retrait des troupes soviétiques. Heureusement que certaines pièces avaient été sorties des collections nationales pour être mises à l’abri de cette destruction. Pour les autres, certaines ont pu être récupérées et restaurées, elles portent encore les stigmates de l’événement.

Découverte d’un ancien centre bouddhiste Les ruines d’un ancien centre bouddhiste vieux de 1500 ans ont été mises à nues dans le désert chinois du Taklamakan en pleine région autonome ouïgoure du Xinjiang. En forme d’immense ballon de rugby, ce désert, situé au nord-est de la chine dans le bassin de Tamir, est bordé au nord par le massif de Tian Shan, à l’ouest par la cordillère de Kunlun, au sud par le plateau du Tibet et pour finir par le massif du Pamir. Les fouilles ont permis de décrire l’architecture du temple. Le responsable du projet, l’archéologue Wu Xinhua explique que le hall principal s’articule autour de trois salles carrées en forme de couloir et d’un emplacement qui aurait abrité une statue du Bouddha. Des ruines résidentielles ont été retrouvées avec la présence d’un four à poteries et quelques pièces de monnaie. Des peintures murales représentant le bouddha, des bouddhistes et des animaux sont visibles le long des couloirs. D’autres choses restent encore à découvrir avec notamment une salle de lecture d’écriture ainsi que des maisons résidentielles. Il s’agit du meilleur site archéologique bouddhiste. Il permettra aux chercheurs d’étudier l’arrivée en Chine depuis l’Inde de cette religion mais aussi de comprendre son développement précoce dans la région. 2


Actualités Davina, l’ex-animatrice de télévision est devenue nonne bouddhiste Nombre d’entre nous gardent un joyeux souvenir de la fameuse émission d’aérobic “Gym Tonic” qui fit les beaux dimanches matins des années 81 à 87. Davina la brune et Véronique la blonde, réussirent à faire entrer la danse sportive dans les foyers avec une audience enthousiaste et participante de 12 millions de téléspectateurs. Aujourd’hui Davina se consacre exclusivement à ce qui a depuis son enfance guidé le sens de son existence, la culture spirituelle bouddhiste transmise par sa mère. Après une rencontre inspirante avec Sa Sainteté le Dalaï Lama en 2000, elle se sent prête à s’engager dans les vœux monastiques auxquels elle aspire depuis longtemps. En 2004, elle reçoit la bénédiction de Kyabjé Lama Zopa Rinpoché qui approuve son choix et part au Tibet où Son Eminence Gosok Rinpoché lui transmet les vœux de Getsulma au monastère de Golok dans le Kham. À son retour, elle fonde le Centre Monastique Chökhor Ling en plein cœur du Poitou (86) avec ses compagnons de route, les Vénérables Geshé Thupten Khédroup et Anila Gelek Chödzom. En mars 2012, Anila Davina Gelek Drölkar reçoit l’ordination supérieure auprès du très Vénérable Thich Tri Thuyen et devient Bhiksuni. Le mois d’avril a vu la sortie de son tout dernier livre “Le Bonheur selon Bouddha” éditions Michel Lafon, que nous vous invitons à découvrir.

Dans le passé, chaque contrée, chaque clan et chaque famille possédaient ses propres dieux. Puis, une certaine uniformité impériale des déités a émergé sans pour autant éradiquer les très vieilles croyances. Dans la pensée shintoïste, l’homme n’est qu’un élément du « grand tout ». Il appartient à la grande énergie de vie qui nourrit et anime la nature. De cette énergie naît une force, source de bien-être et de santé pour l’homme, qui oriente chaque vie et ouvre les esprits vers la voie divine que l’on doit suivre tout en permettant de rendre un culte aux divinités de la création. L’interdépendance qui anime la nature est sacrée ! C’est pourquoi les astres, les éléments, les lieux, les rivières, les rochers, les objets divers et les déités à formes humaines font l’objet de cultes. Ils sont assimilés a des émanations divines qui ont pris formes d’entités sacrées et qui sont reliées entres elles. Nommées Kami, elles sont considérées comme des matérialisations des différentes forces issues de l’univers. Il ne faut surtout pas les offenser ! Le panthéon shintoïste voit la cohabitation d’une multitude de Kami coexistant ensemble comme les dieux du riz, les dieux gardiens de maisons, les dieux de la guerre, les dieux du commerce, les dieux des pêcheurs, les dieux des arts, les dieux de la beauté, etc. Les textes anciens expliquent que la création du Japon a été précédée par deux grands kamis à forme humaine, nommés Izanagi et Izanami. Ces déités ont donné naissance à la déesse Amaterasu (celle qui fait briller le ciel) dont descendent les empereurs du pays.

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Les Bouddhas de Bâmiyân Au nord-ouest, à 230 Kms de Kaboul, trois énormes statues du Bouddha faisaient la fierté du passé afghan. Affichant 58 mètres pour la plus haute, ces statues étaient excavées dans une falaise où elles magnifiaient un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sous prétexte que toute représentation humaine est interdite dans la religion islamique Wahhabiste, les talibans ont détruit les statues à coups d’explosifs en mars 2001. La date exacte de construction de l’ouvrage est difficile à déterminer. Les archéologues datent les travaux entre l’an 310 et l’an 730. Taillées directement dans les falaises de grés, leurs détails ont été façonnés à partir d’un mélange de paille et de boue d’argile, étayé de bois. Bâmiyân faisait partie de la route de la soie qui reliait l’Inde et la Chine au monde occidental. À la fin du IIe siècle, la ville devint un important centre religieux bouddhiste. Avec plusieurs monastères et grottes, elle accueillait des moines et des hermites et ce, jusqu’à l’arrivé de l’Islam au VIIIe siècle.

BOUDDHISME ASSOCIÉ Très attentifs aux différents ressentis de leur cœur, les japonais peuvent tout au long de leur existence s’intéresser à d’autres religions. Les pensées de certains dogmes ont par le passé effleuré et empli leur esprit, c’est notamment le cas du bouddhisme, introduit entre le Ve et le VIIe siècle. Depuis, bouddhisme et shintoïsme règlent harmonieusement leur quête de vie spirituelle qui mène au bonheur. Pour faire simple, on pourrait dire que le shintoïsme se préoccupe de la vie ici-bas alors que les prières bouddhistes confortent l’être dans un mieux-vivre tout en l’aidant à passer au mieux vers l’après mort. De part la cohérence de sa pensée et l’apport de ses divinités, l’apparition du bouddhisme a fortement influencé le shintoïsme. On retrouve de fait certaines idées communes aux deux religions comme le dieu protecteur Daïkokou (Mahakala chez les bouddhistes) qui est prié dans des temples shintoïstes et comme la déité féminine bouddhiste Dakiniten , nommée Inari par les shintoïstes. Dans de nombreux temples bouddhistes du Japon, une harmonie interreligieuse s’est installée avec l’apparition d’un petit temple shintoïste dont la déité est associée au bouddhisme. Le temple bouddhiste intègre cette déité comme une divinité régionale gardienne des lieux ou comme une manifestation d’un des bouddhas du panthéon bouddhique. La forme tantrique du bouddhisme partage de nombreuses choses avec le shintoïsme. Elle considère que la vie présente dans la nature et tous les êtres sont des aspects différents issus d’une même source. Les shintoïstes sont polythéistes et considèrent la diversité de la vie présente dans la nature comme l’expression d’un nombre infini de divinités exprimant des visions différentes de la création. Bouddhisme et Shintoïsme possèdent en commun l’amour et le respect de la vie. Pour eux, le vivant est considéré comme une fugace réalité dont l’expression est suprême tout en étant tellement complexe qu’elle dépasse l’entendement humain. Au commencement de chaque année, de nombreuses familles japonaises vont prier dans les temples bouddhistes et shintoïstes appelés «Jinja» aux fins de voir exaucer leurs vœux pour que la nouvelle année se déroule dans l’harmonie de la vie. Bouddha' News

Les croyances des Japonais Apparue au Xe siècle avant J-C. et prenant en partie racine dans le chamanisme coréen, le shintoïsme est la plus ancienne religion du Japon. Depuis des millénaires, un grand nombre de japonais naissent shintoïstes mais restent pour autant ouverts à d’autres croyances comme le bouddhisme qui favorisent l’harmonie de la vie. LA CROYANCE SHINTOÏSTE Pour faire simple, le shintoïsme est une sorte de voie divine qui entremêle des concepts polythéistes (plusieurs dieux) et animistes (croyance en l’âme). 3


Bien-Être La Médecine Traditionnelle Orientale

Une histoire de Pouls

Par Marc Mézard aux Éditions Grancher

Par Marc Mézard

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Bien-ĂŠtre Respiratoire, le Système Digestif, le Système Articulo-musculaire et le Système Uro-gĂŠnital. Chacune de ces six grosses branches va se ramifier en deux petites sous branches Yin et Yang pour former 12 mĂŠridiens. Ces douze mĂŠridiens vont Ă leur tour se diviser en deux très petites branches yin et yang pour donner 24 rameaux qui exprimeront le yin et le yang du Yin et le yin et le yang du Yang. Au bout de ces 24 rameaux se trouvent les feuilles. Elles correspondent Ă la reprĂŠsentation fonctionnelle de chaque grand système. En suivant la logique de l’arbre de vie, l’apprentissage devient Ă la fois logique et simple.

La mĂŠdecine Traditionnelle Orientale La rĂŠvolution culturelle chinoise n’a pas ĂŠpargnĂŠ la MĂŠdecine Traditionnelle Chinoise. En se comportant comme un vĂŠritable rouleau compresseur anti culture traditionnelle, elle a mis Ă bas les dogmes ancestraux. On a assistĂŠ Ă une vĂŠritable chasse aux sorcières durant laquelle les grands maĂŽtres ont ĂŠtĂŠ traquĂŠs et les enseignements mĂŠdicaux dĂŠtruits. Contrairement Ă ce qui s’est passĂŠ en Chine, le Vietnam a ĂŠtĂŠ ĂŠpargnĂŠ. Dans ce pays, l’enseignement de la MĂŠdecine Traditionnelle a conservĂŠ toute sa structure et rien n’a ĂŠtĂŠ perdu. Cet immense savoir millĂŠnaire ce devait d’être transmis. C’est pourquoi l’Institut Sino Franco Vietnamien de MĂŠdecine Traditionnelle Orientale (IFVMTO) est fier de le mettre Ă votre disposition, sous forme d’enseignements et de livres. Issu des plus grands maĂŽtres du Vietnam l’enseignement dispensĂŠ par l’IFVMTO est certainement l’un des plus complets et des plus anciens de la MĂŠdecine Traditionnelle Chinoise.

UN INSTITUT HORS PAIR Ă€ VOTRE DISPOSITION La MĂŠdecine Traditionnelle Orientale vous intĂŠresse, alors l’institut IFVMTO saura rĂŠpondre Ă vos attentes grâce Ă une approche toute particulière des enseignements dont la nature est ÂŤ authentique Âť. FondĂŠe en 1995, l’Êcole est dirigĂŠe par Marc MĂŠzard qui exerce depuis 30 ans en cabinet libĂŠral. Élève des ĂŠminents professeur Koh Yuen (chinois) et Truong Thin (vietnamien), Marc est l’auteur de trois merveilleux livres intitulĂŠs ÂŤ La loi de Yin Yang Âť , en autoĂŠdition Âť , ÂŤABC de MĂŠdecine Traditionnelle Chinoise Âť aux ĂŠditions Grancher Âť et ÂŤ Une Histoire de PoulsÂť, en autoĂŠdition. De nos jours, Marc MĂŠzard se rend rĂŠgulièrement au Vietnam oĂš il exerce des responsabilitĂŠs dans des hĂ´pitaux et des dispensaires locaux.

UNE DUALITÉ NÉCESSAIRE Dans son enseignement de la MĂŠdecine Traditionnelle Orientale, l’Institut fait aussi rĂŠfĂŠrence Ă la MĂŠdecine Occidentale. Il considère que ces deux mĂŠdecines sont complĂŠmentaires. On peut les comparer aux deux ailes d’un oiseau et s’il manque une aile, l’oiseau tourne en rond.

APPRENDRE EN PRATIQUANT DANS UNE STRUCTURE Ă€ TAILLE HUMAINE Afin que la relation maĂŽtre-ĂŠlève soit plus efficace, les groupes d’enseignement de l’institut IFVMTO ne dĂŠpassent pas les 10 Ă 12 ĂŠlèves. La pratique est omniprĂŠsente et, dès les premiers cours, les ĂŠlèves se familiarisent Ă l’acupuncture puis aux autres pratiques. Une fois les bases assimilĂŠes, il vous sera proposĂŠ un stage au Vietnam oĂš vous travaillerez officiellement dans un hĂ´pital d’Êtat tout en vous comportant comme des praticiens Ă part entière. Ă€ l’issue de ce stage, un certificat vous sera remis, sous rĂŠserve de l’obtention de six unitĂŠs de valeurs et d’une pratique conforme.

LA PARTICULARITÉ DE LA MÉTHODE Dans le souci de vous faciliter la tâche, l’IFVMTO a mis au point une mĂŠthode astucieuse. Cette mĂŠthode s’appuie sur la reprĂŠsentation du fonctionnement de l’organisme par un ÂŤ arbre de vie Âť. Dans cette reprĂŠsentation, l’essence vitale du corps correspond aux six racines que sont les Hormones, le Sang, l’Énergie, la Force, le Mental et les Liquides Organiques. Ensuite le tronc de l’arbre de vie permet la circulation de l’Ênergie Ă travers deux gros vaisseaux, le Vaisseau Conception et le Vaisseau Gouverneur. Puis, au-dessus, les six grosses branches correspondent aux six Grands Systèmes qui sont, le Système Nerveux Central, le Système Nerveux Automatique, le Système

Des cours sont assurĂŠs en MĂŠtropole, Ă la RĂŠunion, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, en Nouvelle-CalĂŠdonie, Ă Tahiti et dans tout autre pays, sur demande. Marc MĂŠzard - (www. ifvmto.com) - Email:marcmĂŠzard@yahoo.fr Pub_ĂŠtiquettes.pdf 4 04/08/2012 14:26:25

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Bien-Être

Une médecine ancestrale venue du Tibet historique

esprit. Dans leur manifestation pure, les nadi, les prana et les tiglés vont donner naissance aux trois humeurs, le pneuma, le flegme et la bile. La médecine tibétaine répertorie plus de 400 sortes de maladies considérées comme un dérèglement de ces humeurs qui in facto peuvent se retrouver dans l’excès, l’insuffisance ou le bouleversement. Afin de bien comprendre le principe de cette médecine, nous devons envisager trois choses : - Les émotions perturbatrices qui sont la cause essentielle ; - Les nadi, souffles et tiglés qui jouent le rôle de cause agissante et qui sont des relais entre l’esprit et le corps ; - Les trois humeurs qui résultent des deux niveaux précédents.

Avant le Ve siècle le Tibet était sous l’emprise d’une culture à connotation chamanique et animiste où prévalaient les incantations, la magie et les pratiques issues de la tradition première Bön.

La tradition primordiale Bön a, par la suite, évolué en un Bön Eternel, plus proche du Bouddhisme. Il faudra attendre la fin du Ve siècle pour assister à l’apparition de la Médecine Traditionnelle Tibétaine à proprement parler. Afin de s’enrichir et d’asseoir sa notoriété, cette médecine s’est inspirée des anciens savoirs médicaux indien, perse et chinois. Les écrits racontent qu’au Ve siècle deux sages venus de l’Inde, Vimala et Vidaja, se sont installés au Tibet en amenant avec eux, un précieux savoir médical. Leurs connaissances étaient telles que le roi de l’époque, Lha Thothori Nyantsen, fut honoré de leur présence. Durant dix années, nos deux érudits médecins n’ont cessé de prodiguer leurs soins et de transmettre leur savoir aux futurs praticiens. Au fil du temps, cette nouvelle approche médicale s’est développée et enrichie. C’est ainsi que vers 760 « Yutok Yonten Gonpo l’Ancien » reçu les Quatre Tantras Médicaux ou rGyud-bZhi du traducteur Vairotsana. Ces tantras intègrent plusieurs aspects venus d’Asie avec une forte influence indienne, Perse et chinoise. Dans les années 1150, un descendant de Yuthok Yonten Gonpo l’ancien dénommé Yuthok Sarma Yonten Gonpo le Jeune devient un des plus grands médecins de l’époque. Puis la Médecine Traditionnelle Tibétaine s’installe durablement dans le pays et obtient ses lettres de noblesse. Bien plus tard, l’Ecole Médicale Tibétaine sera fondée par le 5éme Dalaï-lama. Quant au fameux Institut de Médecine et d’Astronomie Tibétaine, nommé Men-Tsee-Khang, il verra le jour en 1916 grâce au 13e Dalaï-lama. Malheureusement les évènements d’envahissement du Tibet par la Chine ont mis à mal cette médecine qui, malgré tout, a quand même réussi à survivre.

Holistique, la médecine tibétaine met l’accent sur l’équilibre de l’esprit et du corps. Elle considère que la santé du corps provient de l’osmose entre les activités fonctionnelles et biologiques (les trois humeurs de l’organisme). Pour que le corps soit en bonne santé, il faut que ces trois humeurs (le vent, la bile et le phlegme) soient en équilibre. Ces « humeurs » sont présentes dans chaque être humain et sont responsables de toutes les activités fonctionnelles et biologiques du corps. Les troubles du mental comme les émotions perturbatrices, l’ignorance, la convoitise et la colère obscurcissent notre esprit et perturbent cet équilibre. Dès lors où notre mental obscurcit notre esprit, nous ne pouvons plus comprendre la loi de la réalité des phénomènes et cela laisse la porte ouverte à bon nombres de maladies. LES TROIS HUMEURS

Le vent amène avec lui une fabuleuse énergie responsable de tous les mouvements du corps. Les organes sont animés par cette énergie qui permet, la respiration, la digestion, la nervosité, l’anxiété, la douleur, etc. La bile procure une énergie liée à l’élément feu. Cette énergie détermine plusieurs facteurs comme la température du corps, l’assimilation de la nourriture, l’intelligence, etc. Quant au phlegme, son énergie régule les humeurs du corps telles que la salive et les sucs gastriques tout en stabilisant l’esprit, le sommeil, le comportement, etc. Ces trois humeurs peuvent être perturbées par de nombreux facteurs comme une tendance à être stressé, une insomnie, une activité physique excessive, un mental déséquilibré, des chocs émotionnels, une mauvaise exposition aux rayons lumineux et à l’humidité, etc. Il est bon de souligner qu’une alimentation déséquilibrée sera l’une des principales causes de désordre organique. C’est pourquoi, un régime alimentaire et des conseils d’hygiène de vie sont régulièrement donnés par le médecin tibétain. Attention aux variations saisonnières de l’énergie. Pour y remédier, nous devons adapter notre alimentation et nos vêtements aux besoins du moment. Méfiance envers les influences négatives qui, dans la plupart des cas, font échouer les traitements. Ces traitements sont à base de plantes médicinales préparées sous forme de petites pilules. Afin de respecter le corps, les pilules sont faiblement dosées et n’ont pas d’effet immédiat. Les massages, l’acupuncture et les sources thermales sont régulièrement conseillées.

LES PRINCIPES DE LA MÉDECINE TRADITIONNELLE TIBÉTAINE

Comme l’explique le vénérable Kalou Rimpoché dans son livre « Bouddhisme profond » paru aux éditions Claire Lumière : « Nous bénéficions d’un corps auquel nous attribuons un fort degré de réalité » et, «ce corps est parcouru de canaux (nadi) comparables à des voies sur lesquelles circulent des souffles subtils (prana)…ainsi que des tiglés qui sont des concentrations d’énergie subtile correspondants aux richesses dont on jouit ». En médecine tibétaine notre corps possède trois gros canaux subtils situés le long de la colonne vertébrale. Le canal principal, nommé axe central, monte jusqu’au sommet du crâne en longeant le tronc. Il est accompagné de deux canaux parallèles droit et gauche qui débouchent dans les narines droite et gauche. Ces deux canaux sont la base de la dualité puisque l’un définit le monde extérieur comme un objet externe tandis que l’autre nous fait ressentir le « je » qui perçoit ce monde. Le long de ces canaux siègent les chakras principaux qui se comportent comme des gros condensateurs énergétiques. De ces trois canaux principaux vont émerger 72 000 ramifications ou Nadi dont le rôle consiste à remplir d’énergie notre corps tout entier. Notons que les chakras secondaires vont naître du croisement de ces 72 000 ramifications. À l’intérieur des Nadi circulent les souffles subtils et les tiglés qui ne sont rien d’autre que le produit d’un enchaînement karmique et d’une production de notre

LES PRINCIPALES MÉTHODES DE DIAGNOSTIC Il s’agit de l’observation de la langue, de l’analyse d’urine, de la palpation, la fameuse prise du pouls tibétain et le questionnaire permettant d’établir l’historique de la maladie. 7


Qui était Bouddha ? Le Bouddha a-t-il vraiment existé ? La réponse est oui ! Comme Jésus, Bouddha a vécu sur terre. Mais prudence, ne l’imaginons pas comme un dieu au sens propre du terme. Il s’agit plutôt d’un être éveillé exceptionnel qui, de part son enseignement, nous a montré le chemin qui mène à la libération de l’esprit. Eh oui, les paroles du bouddha n’ont d’autre prétention que de nous aider à atteindre l’état objectif. ditionnelle dévolue aux princes avec au programme le maniement des armes, l’éducation, la poésie, la bienséance, le yoga, etc. Cette éducation façonnera la personnalité du futur bouddha. On pense que la cour royale qui entourait le prince était de connotation non-védique sous dominance des écoles de yoga de l'époque et que Siddhârta avait été initié à une forme de méditation contemplative. Son enfance prit fin lorsqu’à seize ans, il épousa la belle et jeune princesse Yashodhâra.

Afin de mieux comprendre le personnage, revenons vingt cinq siècles en arrière. L’histoire a débuté dans la capitale du petit royaume des Sakyas, nommé Kapilavatthu. Située dans le nord de l’Inde, tout près de la frontière du Népal, cette cité s'érigeait en chef-lieu du clan des Sakyas, auquel appartenait la famille du roi Suddhodana. Pour la petite histoire, une controverse situe Kapilavatthu à deux endroits possibles, soit sur le site de Tilaurakot dans le district de Lumbini au Népal ou soit à Piprâwâ dans l’Uttar-Pradesh en Inde. C’est là que le prince Siddhârta coulait des jours heureux à l’intérieur d’un somptueux palais. Tout allait pour le mieux lorsque, à l’âge de 29 ans, son destin bascula. Brusquement, celui qui deviendra plus tard le Bouddha (l’éveillé) se mit à renoncer à sa luxueuse existence pour se tourner vers une vie hors du commun.

LE CONTEXTE DE L’ÉPOQUE

Afin de mieux comprendre la quête de notre futur éveillé, il nous semble important de souligner qu’à l’époque, l’Inde du nord était divisée en cités-états qui appliquaient différemment les systèmes castiques. Parmi ces états, se trouvait le Kosala, une des plus puissantes contrées de cette période qui affectionnait un système oligarchique et qui ne semblait pas strictement suivre le système des castes, très répandu en Inde. Or, les Sakyas, auxquels Gautama appartenait, étaient sous la juridiction du Janapada du Kosala. Cette tolérance castique dont Siddhârta a bénéficié jouera un rôle important dans son mode de pensée et par conséquent dans son cheminement spirituel. En effet, une pensée hyper-castique aurait peut-être largement freinée l'émergence de la compassion chez Siddhârta. Aujourd'hui, le Kosala correspond à l’actuel état indien de l'Oudh.

SA VENUE AU MONDE

Environ 560 ans avant notre ère, un jour de pleine lune du mois de mai, la reine Mayadevi issue du clan des koliyas et première épouse du roi Suddhodana prit la route pour aller accoucher chez ses parents qui gouvernaient l'état voisin de Dewandaha. Soudain, alors qu’elle n’avait parcouru qu'une trentaine de kilomètres en direction de l'est, elle ressentit les premières douleurs et décida de s'arrêter sur place afin de mettre au monde son fils, debout, accrochée à une branche d'arbre. C'est ainsi que le prince Siddhârta vit le jour, non loin de Kapilavatthu (actuel Népal) dans un bois sacré de Lumbini, un village situé sur les contreforts himalayens népalais près de la frontière avec l’Inde. Malheureusement, la jeune maman mourut une semaine plus tard, après avoir pris soin de confier son nouveau né à sa sœur, Mahāprajāpatī Gautami, la coépouse du roi Suddhodana (le père de Siddhârta).

SA PRISE DE CONSCIENCE, SON ESCAPADE ET SON ÉVASION

Marié, Siddhârta continua à couler des jours heureux, loin de la souffrance. Mais après la naissance de son fils Rahula, il s'aperçut que sa vie ne lui convenait plus. C’est alors que, malgré vingt-neuf années de bienêtre dans le respect de l’hindouisme et isolé de tout, il décida d’aller voir ce qui se passait en dehors des enceintes de son palais, accompagné de Chandaka, son fidèle serviteur. Lors de cette escapade, il rencontra successivement un vieillard, un malade incurable, un convoi mortuaire puis un ascète. Le choc fut énorme car pour la première fois, il découvrit la maladie, la souffrance, la mort et la vieillesse, choses qu’on lui avait fort habilement cachées. Bouleversé par tant de souffrances, il comprit que lui aussi allait vieillir. C’est alors qu’il prit la mesure du fossé qui séparait sa luxueuse existence de la réalité et des difficultés existentielles de son peuple. Ses sujets souffraient et cela envahit son esprit. Perturbé, par l’image incessante de ce qu’il venait de voir, il décida d’en comprendre les raisons. Après une grande réflexion, il en déduisit que l’origine des maux qu’il avait vu lors de sa sortie était liée à la souffrance (dukkha) dans sa globalité. C’est-à-dire l’origine de dukkha. Dès lors, il envisagea de chercher la voie qui permettra à son peuple et aux êtres en général de se libérer de cette souffrance. Malgré la récente naissance de son unique fils Râhoula, Siddhârta s’évada de son royaume en pleine nuit,

SON ENFANCE

À la naissance de Siddhârta, une prophétie venue des sages et des devins qui entouraient le roi prédisait deux destins au prince: « Soit ce dernier deviendrait un souverain universel, soit il s'éveillerait au rang de grand éveillé ou Bouddha ». Ayant peur de la seconde option, son père s’employa ardemment à l’isoler du monde extérieur. Pour ce faire, il s'évertua à le détourner de toute vie religieuse en exauçant le moindre de ses désirs et en le maintenant habilement cloîtré à l'intérieur des enceintes du palais royal. De fait, la vie de Siddhârta était fort bien orchestrée, tout était prévu pour le distraire et le maintenir dans un monde merveilleux où vieillesse et souffrance n’existaient pas. C’est ainsi que notre jeune prince grandit dans la joie, la beauté et l’amusement. La douceur magnifiait son existence, dépourvue de tout souci. Bref, Siddhârta égrenait des jours heureux pendant que son père, le roi élu Suddhodana, gouvernait le modeste royaume de Kapilavatthu. Malgré tout, il est bon de garder en mémoire que Siddhârta a tout de même bénéficié de l'éducation tra8


Histoire accompagné de son serviteur. C’est ainsi qu’il devint un Boddhisattva (un être en quête d’éveil pour le bonheur de tous). La prophétie qui le destinait à devenir un Bouddha était en voie de réalisation ! Désespéré, son père le fit chercher dans tout le royaume, en vain. DU YOGA CONTEMPLATIF À LA MORTIFICATION

Obnubilé par les images de souffrance qui le hantaient depuis sa première fugue et influencé par les concepts de son époque, il s’évertua à chercher un maître brahmane qui le conduirait vers la réalisation. Un jour, il entendit parler d’un grand érudit qui enseignait à trois cent disciples. Il se rendit sur place et rencontra le maître « Arada le Kalama » , un précieux brahmane porteur d’espoir. Les propos du sage furent impressionnants. Aussi, il décida de se tourner vers ses puissants enseignements qui prônaient que : « seule est fiable la doctrine que l’on peut réaliser par soi-même ». C’est ainsi que le maître lui apprit à maîtriser le septième Dhyâna, « la sphère du néant » ou du « rien n’est ». En fait, il s’agissait d’une forme de yoga contemplatif avancée. Ayant déjà pratiqué cette forme de contemplation dans son enfance, notre boddhisattva atteignit avec aisance le palier du « Rien n’est », un état avancé de concentration. Ébloui par sa capacité d’avancement, son maître lui demanda de demeurer auprès de lui. Mais, n’étant pas vraiment convaincu par cet enseignement qui, selon lui, ne le mènera pas au détachement, Siddhârta refusa l’offre de son maître. Il se rendit alors à Rajagriha où il reçut de la bouche d’un autre maître, Udaka Ramaputta, l’enseignement du huitième Dhyāna ou « sphère de ni perception, ni non-perception ». Il s’agissait là encore d’une forme de yoga contemplatif. Face à la facilité avec laquelle il atteignit cette sphère, son nouveau maître fut stupéfait. Udaka lui demanda de diriger sa communauté, d’autant que lui-même n’avait pas su atteindre ce niveau. Siddhârta accepta. Mais une fois de plus notre futur Bouddha prit conscience que cette voie ne le mènerait pas au détachement, à la tranquillité et à la cessation de la souffrance. Persuadé que la vérité ultime se trouve à l’intérieur de lui et frustré de n’avoir pas su trouver la voie qui mène à la libération, il se sépara du maître et entreprit de mener sa quête individuellement. Puis s’ensuivit de nombreuses rencontres avec différents gourous et brâhmanes de toutes religions qu’il étudia et pratiqua les unes après les autres. Mais, là encore, aucune voie ne lui permit de trouver la paix et la délivrance souhaitée. Un jour, il tomba sous le charme de la forêt d’Uruvela dans laquelle coule la rivière Neranjara, non loin du petit hameau de Senâni dans la région de Magadha. L’endroit lui sembla propice à une nouvelle activité qui peutêtre lui procurera l’éveil. Il s’agissait de la pratique de la mortification. Deux choses occupèrent alors sa vie, une forme de rétention respiratoire très douloureuse et un jeûne sévère. Ayant su que le Boddhisattva s’était installé dans cet agréable site, Kondanna, un Brâhmana qui avait prédit la réalisation de Siddhârta se rendit dans la forêt avec quatre de ses compagnons : Bhaddiya, Vappa, Mahanama et Assaji. Ils devinrent ses amis et compagnons de route. Par la suite, ils seront les cinq premiers disciples de l’éveillé. Six années plus tard, usé par les pratiques extrêmes et la mortification, Siddhârta sombra dans une faiblesse tellement intense, que lors d’un bain, il manqua de se noyer. C’est à cet instant précis que la révélation lui vint. Une voix retentit dans son esprit et lui murmura doucement : « tu dois prendre un autre chemin et délaisser les pratiques extrêmes tout en te concentrant sur ta méditation ». Sa pratique de la mortification fut tellement avancée que lors d’une vision le bodhisattva se rendit compte qu’il ne pouvait aller au-delà et que par conséquent la voie choisie n’était pas la bonne. Conscient de ses erreurs passées, Siddhârta s’engagea dans ce qu’il appela « la voie moyenne » ou « voie du milieu. À cet instant, il s’employa à cesser les excès, mais aussi à refuser le laxisme et l’austérité excessive. En mangeant, il reprit peu à peu des forces. Voyant son changement d’attitude et la nouvelle direction que prit sa nouvelle recherche, ses amis crurent qu'il avait

abandonné la pratique et le délaissèrent. Persuadé d'être sur la bonne voie, notre prince continua sa route seul. SON ÉVEIL

Conscient des limites imposées par de telles austérités et dans le souvenir des pratiques contemplatives de son enfance, Siddhârta s'engagea dans une voie plus équilibrée. Un jour après s’être détendu lors d’un bain rituel, il se dirigea vers un bois de sals et décida d’y mener sa quête finale dans la plus complète solitude. Il entra dans une méditation profonde de type vipassana qui dura tout l’après-midi. Le soir même, sous les bienfaits de cette méditation, il se rendit au pied d’un pipal qui bordait la rive de la rivière Nairanjana (actuel Bodh Gaya, Bihar en Inde du nord) où il s’assit en position zazen, jambes croisées, pour épanouir son fabuleux destin. De là, il fit le vœu de ne plus quitter cette place avant que la puissance de sa méditation ne lui permette d’atteindre la vérité pure. « Ne devrait-il rester que ma peau, mes tendons et mes os, mon sang et ma chair devraient-ils se dessécher et disparaître, que je ne bougerai pas de ce siège avant d’avoir atteint le parfait Eveil » (Samyutta Nikaya 2.28 ; Anguttara Nikaya 1.50). Après avoir suivi le lent va-et-vient de son souffle, le boddhisattva parvint à la première absorption méditative (Jhana). En prolongeant son état méditatif profond, il atteignit les deuxième, troisième et quatrième Jhanas et s’employa à la remémorisation de ses naissances antérieures. Plus la nuit avançait, plus son esprit s’approchait de la réalisation et plus les entités envoyées par Mara, le démon de la mort, s’évertuaient à l’effrayer et à le hanter. En fait, Mara était énervé de voir le pouvoir et la puissance que le futur Bouddha allait obtenir. Mais, notre prince n’en tenu pas cas. Il résista et lutta en niant tout simplement l’existence de ces entités. C’est ainsi qu’il les repoussa en orientant son esprit vers la disparition des êtres sous toutes leurs formes et en prenant la terre à témoin de ses mérites passés. En toute sérénité, il poursuivit sa nuit de méditation avec une intensité sans pareil pour finir par atteindre l’éveil à l’aube. Ce jour là, Siddhârta devint un éveillé, un Bouddha, il avait 35 ans. SON ENSEIGNEMENT

Une fois l’illumination atteinte, le Bouddha resta assis dans la même posture durant huit jours. Puis pendant les premières semaines qui suivirent son éveil, Mara (le maître démoniaque des illusions) accompagné de ses filles tenta de renouveler sporadiquement ses attaques afin de détourner le bouddha de ses nouveaux pouvoirs. Mais, face à l’énorme capacité de méditation de l’éveillé, elles restèrent sans succès. Après être parvenu à l’éveil, Gautama hésita un long moment (6 semaines) à transmettre son savoir. Il se demanda si « sa réalisation serait comprise et si ses paroles pourraient être entendues ». La tradition veut qu’un Naga (être mythique du monde souterrain au corps de serpent et à plusieurs têtes) intervienne afin de le convaincre. Tu dois « faire profiter l’humanité de cette immense connaissance » , lui dit le serpent ! Convaincu, il décida d’offrir ses nobles paroles à l’humanité. Il se rendit à Isipatana près de Varanasi. C’est alors qu’au parc des gazelles, il donna son premier sermon au groupe 9


Histoire

des cinq ascètes qui avaient été ses compagnons du début. Son récit les éblouit, malgré le fait qu’ils en voulaient encore au bouddha d’avoir abandonné à l’époque la voie qu’ils suivaient ensemble. Ils comprirent alors que l’éveillé leur montrait le chemin à suivre. À cet instant, le monde s’était enrichi des six premiers moines bouddhistes. Après plusieurs années d’enseignements, Gautama retourna à son palais pour retrouver son fils qui à son tour entra dans la voie et devint moine. Ensuite, durant une quarantaine d’années, le Bouddha a indiqué à tous, du roi au mendiant, le chemin à suivre. Il enseigna inlassablement les différentes voies de libération que ce soit pour soi (Theravada) ou pour tous les êtres (Theravada et Mahayana) en prenant soin d’intégrer dans son discours les dispositions et les capacités des différents auditeurs. Pour se faire, il gradua ses enseignements en trois cycles. À la fin de sa vie, sentant ses forces décliner, il se coucha sur le coté droit puis montra « le passage en Nirvana ». Il laissa aux hommes les clés qui permettent de se libérer de toute servitude tout en leur donnant comme ultime conseil: « soyez à vous-même votre propre flambeau ». Il termina son existence à l’âge de 81 ans à Koushinagara, aujourd’hui dans l’Uttar Pradesh au Nord de l’Inde.

LE CANON PALI (LES TROIS CORBEILLES)

L’histoire de la vie du bouddha et ses enseignements se sont longtemps propagés oralement. Aussi, il fallu attendre plusieurs centaines d'années pour que soit enfin rédigé et retranscrit la globalité des enseignements. C'est ainsi que dans l'île de Ceylan, un vaste recueil de textes fondateurs nommé « Canon pali » vit le jour. L’ouvrage fut conservé durant plus de 2000 ans sous forme de palmes (feuilles de plantes) pour finir par être imprimé dans les années 1900. C’est sur cet ouvrage que s'est appuyé le courant bouddhiste Theravada. LES CONTROVERSES SUR SA VIE

Personne ne remet en cause l’existence du prince Siddhârta, son historicité est bien réelle comme celle de Jésus. Cependant les connaissances actuelles concernant sa vie sont vastes et multiples, parfois controversées. Elles proviennent en grande partie d’informations éparses issues de la tradition orale et perpétuées après la mort du Bouddha. Si l’on connaît approximativement l’âge de la mort du Bouddha, il aurait vécu un peu plus de 80 ans, une polémique bat son plein sur sa date de naissance. La tradition Sakya parle de 624 avant notre ère tandis que la majorité des spécialistes du XXe siècle voient sa naissance vers 564 avant notre ère. De nos jours, certaines recherches modernes envisagent sa venue au monde aux alentours de 500 avant notre ère. Bouddha News

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Bien-Être

Méditer en pleine lumière du nord, etc.). Ceci s’explique par le manque de stimulation du matin des cellules photo-réceptrices ganglionnaires rétiniennes. En effet, ces dernières permettent de bloquer la sécrétion de mélatonine par la glande pinéale (épiphyse) durant le jour en stoppant la transformation de la sérotonine en mélatonine. Cette stimulation matinale permet aussi une reprogrammation de notre horloge biologique qui sera bien régulée et qui favorisera la synchronisation des rythmes et la bonne sécrétion de mélatonine la nuit selon les phases de sommeil. Cela aura pour effet une amélioration de la forme avec une augmentation de l’énergie vitale. Les séances de luminothérapie ont pour effet de stimuler favorablement les régions de la base du cerveau avec à la clef, une amélioration du niveau de sérotonine. La sérotonine est un neurotransmetteur à effet antidépresseur ainsi qu’un régulateur fonctionnel. Il ne s’agit pas d’utiliser n’importe quelle lumière mais une lumière suffisamment intense, épurée des infrarouges et des ultra-violets irritants pour la rétine. Les spécialistes recommandent environ 10 000 Lux sur une vingtaine de minutes pour une température de couleur avoisinant les 4000 K. En inhibant la sécrétion de mélatonine, cette lumière procure un bon réveil qui facilitera la pleine conscience. On peut profiter des bienfaits de la luminothérapie pour combattre les dépressions saisonnières, pour favoriser le travail de nuit, pour remettre à la bonne heure notre horloge interne lors de décalage de phases ou d’insomnies, pour palier aux décalages horaires des voyages aériens et aussi dans les syndromes de fatigues chroniques.

Nous souhaitons tous palier aux aléas de la vie. Pour se faire, la méditation en pleine conscience est un outil remarquable tandis que, par son action bienfaisante, la luminothérapie nous relaxe et nous apporte un remarquable bien-être. Aussi, associer la luminothérapie à la méditation peut nous aider dans notre cheminement. L’esprit est une particule cosmique issue du grand tout qui n’a ni commencement ni fin. Lorsque nous nous incarnons, cet esprit pur s’associe à notre corps et à une conscience qui s’individualise sans cesse, avec toutes les perturbations que cela entraîne. Cette individualisation laisse le champ libre à une forme de mental perturbateur qui est là pour nous pourrir la vie et nous faire souffrir. Nous devons donc apprendre à travailler le calme mental qui nous mène à la pleine conscience afin de renouer avec la pureté de notre esprit. Et, nous devons aussi prendre soin de la vitalité de notre corps. LES PRINCIPES DE LA PLEINE CONSCIENCE Il est vrai que le concept de pleine conscience peut sembler flou pour certains. Aussi nous parlerons d’attention juste qui ramène sans cesse à l’instant présent. Oui, vous savez cet instant que beaucoup ne vivent jamais, tellement ils sont plongés dans les pensées du passé et du futur qui leurs bouffent la vie ! Être attentif à l’instant présent permet d’examiner les sensations qui se présentent à l’esprit et de mieux comprendre comment elles apparaissent puis comment elles disparaissent. En s’attardant sur cette pratique, le pratiquant s’aperçoit qu’il existe des sensations quasi-permanentes et d’autres impermanentes. Il découvre aussi la réalité de la matière, des ressentis, des perceptions et des habitudes mentales positives ou négatives qui imprègnent sa conscience. Pour faire simple, découvrir et vivre l’instant présent par la pleine conscience nous fait découvrir en toute sérénité comment toutes les choses apparaissent, durent et disparaissent. Ensuite au fur à mesure que les pensées et les sensations (agréables ou désagréables) circulent dans l’esprit, le méditant les découvre puis les laisse passer sans les accrocher et surtout en restant neutre face aux réactions qu'elles pourraient provoquer. C'est ainsi que l’apprentissage du détachement se fait, par la pleine conscience de « l’ici et maintenant ». La méditation en pleine conscience est mondialement reconnue pour ses améliorations du stress et de l’anxiété, sources de nombreux maux tant physiques que mentaux. Jon Kabat-Zinn propose, dans plus de 200 hôpitaux américains, une méthode de réduction du stress et de l’anxiété existentielle par le développement de la pleine conscience (en anglais Mindfulness-based Stress Reduction).

ET SI NOUS ASSOCIONS LA PLEINE CONSCIENCE À LA LUMINOTHÉRAPIE ?

Nous avons vu que la méditation en pleine conscience et la luminothérapie agissent sur certains états dépressifs, sur l’anxiété existentielle, sur l’équilibre de l’esprit et du corps et donc sur le bien-être. Alors pourquoi ne pas les associer ? Méditer en pleine lumière peut apporter bien-être et sérénité ! En effet le fait de pratiquer la pleine conscience durant une séance de luminothérapie peut amplifier les effets souhaités tandis que la luminothérapie peut aider à méditer, par les bienfaits physiologiques qu’elle apporte. En effet, il n’y a rien de mieux qu’un corps en forme pour faciliter le travail de pleine conscience. Lorsque l’on décide de méditer beaucoup d’obstacles peuvent entraver le processus. Ces obstacles sont souvent liés aux stress de la vie, à la fatigue accumulée et/ou chronique ainsi qu’à la conséquence d’un manque de lumière. C’est là que la luminothérapie vient compléter la pratique méditative. Alors, il ne faut pas hésiter à méditer en pleine lumière.

LES PRINCIPES DE LA LUMINOTHÉRAPIE

Utiliser la lumière naturelle à des fins thérapeutiques et de bien-être n’est pas une idée nouvelle. Le concept remonte à la fin du XIXe siècle. Dès 1903 le médecin Niels Ryberg Finsen reçut le prix Nobel de physiologie pour ses travaux sur la luminothérapie. Aux Etats-Unis, depuis 1984, on traite la dépression saisonnière par la luminothérapie grâce à la découverte de Norman E. Rosenthal et de son équipe du National Institute of Mental Health. Lors de certaines fatigues, les scientifiques ont mesuré un taux particulièrement élevé de mélatonine présent durant la journée. Ce taux est lié au manque de lumière (hivers, grisaille, pays

Gérard Pons Consultant en Luminothérapie et purification de l’air info@elecomac.com 04 75 81 85 40

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Réincarnation

Le mystère des tulkous De grands sages ou de grands saints qui se réincarnent sur la Terre pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, voilà ce qui s’est certainement produit et continue à se produire dans les différentes religions et en dehors du cadre religieux. Comment expliquer sinon l’avènement de surdoués de la spiritualité comme Saint François d’Assise, le Padre Pio, Rumi ou Ramana Maharshi, pour ne citer que quelques noms d’une constellation aux multiples étoiles ? Mais personne, hormis les Tibétains, n’a jamais eu l’idée de retrouver systématiquement ces réincarnations. Il faut remonter au XIIe siècle pour trouver l’origine de cette tradition. On sait que Milarépa eut pour principal disciple Gampopa. Celui-ci compta à son tour parmi ses disciples les plus éminents Tusoum Khyènpa, qui allait être connu plus tard sous le nom de premier Karmapa. Durant sa longue vie, Tusoum Khyènpa déploya une vaste activité, notamment en créant le monastère de Tsourpou près de Lhassa, alors qu’il avait quatre-vingts ans, trois ans avant sa mort en 1193. Dans la perspective de pouvoir continuer lui-même son œuvre, Tusoum Khyènpa eut l’idée nouvelle et tout à fait extraordinaire de confier, avant de mourir, une lettre à son principal disciple, Drogœun Réchèn, dans laquelle il décrivait les circonstances de sa renaissance afin qu’il puisse être retrouvé. Sur la foi de cette lettre, vingt-deux ans plus tard, fut découvert un enfant de onze ans dont on proclama officiellement qu’il était la réincarnation de Tusoum Khyènpa. Celui-ci avait donc mis onze ans avant de revenir dans notre monde et serait désormais connu comme le deuxième Karmapa, Karma Pakshi. Cette nouveauté allait connaître au Tibet un succès extraordinaire et, rapidement, tous les maîtres des différentes écoles l’adoptèrent: les tulkous, c’està-dire les maîtres réincarnés, allaient asseoir leur autorité, spirituelle mais aussi temporelle, sur le Pays des Neiges. Le Karmapa en est à sa dix-septième incarnation, le Dalaï-Lama à sa quatorzième, le Panchèn Lama à sa onzième, le Gyalwang Drukpa à sa douzième, etc. Le Karmapa est le seul à annoncer sa propre renaissance par une lettre. En ce qui concerne les Dalaï-Lamas, on lançait les recherches à partir d’images apparaissant à la surface d’un lac sacré au cours de rituels particuliers. Pour la reconnaissance de la grande majorité des tulkous, cependant, on se fie aux visions, aux rêves ou aux intuitions des grands maîtres.

sion au service des autres, d’autre part Tusoum Khyènpa, le premier Karmapa, assurer la pérennité des lignées sur des qui fut à l’origine du système des tulkous bases solides, et enfin le replacer à la au Tibet (extrait de thanka). tête d’une institution monastique dont il avait déjà la charge. Étant donné que les monastères vivaient uniquement des offrandes des fidèles, la présence des tulkous leur était pratiquement indispensable, les revenus risquant sinon de beaucoup diminuer. D’où une certaine ambiguïté dans la place des lamas réincarnés : maîtres spirituels ou piliers d’une institution ? Même si, la plupart du temps, leur valeur spirituelle ne manquait pas de se révéler, il pouvait arriver que leur rôle se limite à leur fonction institutionnelle. C’est pourquoi, il est conseillé, si l’on veut établir une relation de maître à disciple, de se fier aux qualités plutôt qu’à un titre. Les Tibétains – le Dalaï-Lama en premier – admettent d’ailleurs qu’il peut se produire des erreurs dans la reconnaissance des tulkous.

Tulkou est la traduction tibétaine du sanscrit nirmanakaya, Corps d’émanation, terme qui s’inscrit dans la théorie des trois Corps de l’éveil : le Corps absolu (dharmakaya), non manifesté ; le Corps de Gloire (sambhogakaya), manifesté sur un plan subtil ; et le Corps d’émanation, manifesté sur le plan des êtres ordinaires. Au sens propre, un tulkou est donc une incarnation de l’éveil dans le monde où nous vivons. On pourrait dire un « bouddha vivant ». L’emploi du mot au Tibet crée toutefois une situation assez confuse dans laquelle il n’est pas aisé de s’y retrouver. Les centaines de tulkous reconnus ne correspondaient certainement pas à des centaines de bouddhas incarnés, mais plutôt à plusieurs centaines de maîtres dotés de qualités à des degrés variés dont on a reconnu la réincarnation. Dans la réalité des faits, le terme recouvre des implications spirituelles, institutionnelles et sociales qu’il est souvent bien difficile de démêler. Reconnaître le tulkou, c’est-à-dire la réincarnation d’un lama, répond en effet à trois raisons principales: d’une part lui donLe seizième Karmapa dans sa jeunesse. ner une éducation et un cadre appropriés On ne peut qu’être frappé par l’extrême pour qu’il puisse continuer sa progresressemblance physique avec l’actuel sion sur le chemin et reprendre sa misdix-septième Karmapa.

Trungpa Rimpoché établit une distinction intéressante entre trois sortes de tulkous. Une première catégorie comprend ceux qui portent un titre ne correspondant pas vraiment à une réalité. Ils ont été choisis pour répondre à certains besoins institutionnels, ou pour complaire à telle famille de grands bienfaiteurs, sans être véritablement la réincarnation d’un grand maître. On pourrait les appeler tulkous simplement de nom. Il envisage ensuite ce qu’il appelle les tulkous par bénédiction. Par là, il veut dire que le tulkou n’est pas véritablement la réincarnation du maître défunt, mais plutôt comme un envoyé qui, en raison de ses qualités, aurait reçu durant l’état intermédiaire entre la mort et la naissance, une puissante bénédiction, lui conférant comme une énergie spéciale et lui servant d’investiture. Un tel tulkou est capable de manifester de réelles capacités spirituelles. Par exemple, Trungpa Rimpoché disait que lui-même souhaitait renaître comme scientifique au Japon, mais que viendrait aussi un nouveau Trungpa Rimpoché, qui serait un tulkou par bénédiction. 12


Réincarnation

Enfin, il envisage les tulkous directs, peu nombreux selon lui, à savoir des bodhisattvas d’un haut niveau qui se réincarnent continuellement pour accomplir leur œuvre au service des êtres. Les tulkous directs retrouvent assez facilement leurs qualités passées, mais la « réussite » des tulkous par bénédiction dépend davantage de leur formation, de leur milieu et de leur caractère propre.

Quant à savoir si ceux qui portent le nom de tulkou se rangent dans la première ou la seconde catégorie, c’est pratiquement impossible. Certains grands lamas comme le Dalaï-Lama ou le Karmapa sont unanimement reconnus comme étant des émanations du bodhisattva de la compassion Chènrézi et il ne fait donc pas de doute qu’ils font partie de la classe la plus haute. Pour les autres, on ne peut pas vraiment savoir : certains sont effectivement des émanations de bouddhas ou de bodhisattvas, d’autres sont encore sur la route vers la libération, se situant sur les étapes du parcours qui la précèdent, qu’on appelle chemin de l’accumulation et chemin de la jonction. »

Bokar Rimpoché adopte un point de vue légèrement différent en parlant, quant à lui, de tulkous émanations des bouddhas et des bodhisattvas et de tulkous ordinaires : « Les premiers, explique-t-il, sont des êtres qui prennent naissance dans notre monde de manière libre. Étant bouddhas ou bodhisattvas, ils n’ont rien à accomplir pour eux-mêmes, mais s’incarnent uniquement pour aider les êtres. Quant aux seconds, ce sont des personnes qui, dans leur vie passée, ont, par leur étude et leur pratique du dharma, acquis de grandes qualités et imprimé dans leur esprit des tendances spirituelles profondes, sans pour autant avoir atteint la libération. Le mérite accumulé dans leurs existences antérieures ainsi que l'orientation qu’ils ont donnée à leur esprit leur permettent de reprendre naissance dans des conditions favorables à la pratique du dharma. Le fait de les reconnaître comme tulkou et de leur donner une éducation particulière répond à deux nécessités : - d’une part leur permettre de continuer au mieux leur cheminement vers l’éveil ; - d’autre part leur donner le meilleur bagage possible pour que leurs qualités puissent dès maintenant servir à aider les autres. Ils ont donc une double mission : progresser pour eux-mêmes et servir de guide aux autres.

Il est possible que, confronté au monde moderne, le système des tulkous se révèle moins solide qu’il ne l’était au Tibet. À l’abri des monastères, l’éducation s’y montrait très rigoureuse et les séductions du monde extérieur bien lointaines. De nos jours, le contact avec l’Occident présente certains risques : une admiration des fidèles (voire une idolâtrie) prématurée, une trop grande proximité avec les bienfaiteurs, l’argent et la célébrité faciles. Au bout du compte, cependant, malgré ses hauts et ses bas, malgré son caractère énigmatique, il reste indéniable que l’institution des tulkous a produit au cours des siècles une grande floraison d’êtres au rayonnement exceptionnel. Par l’éducation qu’ils ont reçue, par leurs qualités propres et par le soutien de la foi des fidèles, ils ont sans aucun doute su maintenir vivante jusqu’à nos jours la tradition d’une réalisation authentique et de la pureté de l’enseignement. Reste à ne pas oublier l’adage tibétain qui dit : « Observe un maître pendant douze ans avant d’être sûr de vouloir en faire ton maître ». Douze ans, bien sûr, c’est un peu long, surtout de nos jours où tout doit se décider rapidement ; mais une certaine circonspection n’est peut-être pas inutile. Lama Cheuky Sèngué

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Spiritualités

Hindouisme, bouddhisme, druidisme et influences indo-européennes

LES ÉCHANGES GRÉCO-CELTO-BOUDDHISTES Grâce au règne de l’empereur bouddhiste tibétain Asoka (3e siècle avant notre ère) qui envoya des émissaires d’est en ouest, les préceptes bouddhistes s’étendirent aux confins de la péninsule indienne, en Indonésie, dans les anciennes provinces grecques alexandrines et jusqu’à l’Europe celtique. Les bases métaphysiques du druidisme, du védisme et du bouddhisme sont fondamentalement les mêmes. Leurs enseignements reposent sur les mêmes principes dogmatiques, structurés en trois parties. Cette tripartie prend en compte le physique, le mental et le spirituel, tout en établissant des correspondances entre eux. Dès 1928, l’écossais Donald Mackenzie évoqua un possible contact entre druides et maîtres bouddhistes. Il comprit qu’à l’époque, les moines bouddhistes d’Asoka installés en Macédoine avaient certainement fréquenté les druides des proches contrées danubiennes. Au vu de la mobilité des celtes à travers l’Eurasie et de la flexibilité de leurs principes, nous ne pouvons que constater les influences les plus diverses entre les anciennes croyances. L’époque faisait face à un tel bouillon de culture et à une telle soif de nouvelles connaissances spirituelles qu’il n’est pas étonnant que des échanges interreligieux aient eu lieu. Il est clair que, dans l’antiquité de la Gaule méridionale, les pythagoriciens, les druides et les maitres bouddhistes ont échangé leurs idées. David Frawley explique qu’à une époque reculée, la « voie de la sagesse » , nommée Vidya en sanscrit, Uidia en celte et Gnose en grecque, était représentée par des sages qui erraient dans toute l’aire eurasienne.

Par le passé, le druidisme, l’hindouisme et le bouddhisme se sont probablement rencontrés. La fin du XVIIIe siècle a mis en avant certaines ressemblances de vocabulaire et de structure entre le sanscrit, le grec et les langues latines. Cela a permis d’établir l’existence d’une très ancienne langue Indo-européenne, associée à un peuple primitif vieux de plus de 10 000 ans. Au fil des migrations, la culture Indo-européenne de base s’est individualisée pour s’adapter à chaque contrée de l’Eurasie. Néanmoins bon nombre de corrélations culturelles ont persisté. Il en va ainsi des croyances spirituelles Indo-Européennes de l’époque où les spiritualités druidiques et hindouistes ont pu échanger certains de leurs principes. En effet, celtes et indiens faisaient partie d’un grand ensemble Indo-Européen qui intégrait les albaniens, les arméniens, les baltes, les slaves, les germains, les latins, les grecs, les scythes et les iraniens. Nous avons tendance à sous-estimer les moyens de transports de l’époque. Ils étaient très développés et les sages n’hésitaient pas à les emprunter pour diffuser et perfectionner leurs doctrines ou pour en découvrir de nouvelles. Une rencontre entre Celtes et Indo-Européens a certainement affiné les croyances druidiques. Vers 1500 avant J.C, le druidisme s’est rendu jusqu’aux portes de l’Inde où des croisements interreligieux ont eu lieu. Puis, bien plus tard, certains maîtres bouddhistes ont côtoyé des druides de l’époque. Aussi, lorsque l’on compare le bouddhisme et le druidisme, on s’aperçoit qu’il existe certaines analogies structurales entre ces deux spiritualités. Elles n’ont pas d’incompatibilité entre elles, puisqu’elles sont articulées sur la même base.

ANALOGIES ENTRE BOUDDHISME ET DRUIDISME Nous n’allons pas énumérer toutes les similitudes. Aussi, nous allons prendre quelques exemples. • Le karma est la loi de la nature où toute action bonne ou mauvaise imprègne l’univers et entraîne des conséquences dans le déroulement du cycle des vies, des morts et des renaissances. Dans le druidisme, le karma a le sens de Trodma qui est le poids, le fardeau que l’on porte. Et, chez les druides, l’Akarma correspond à Antrodma ou au « sans poids » , donc libéré de toute contingence du cycle des renaissances. • Les sentiers ou voies à suivre ont des schémas communs chez les Celtes et chez les Bouddhistes. Dans le bouddhisme, on trouve les margas avec le noble octuple sentier et chez les Celtes les Sentons, avec neuf voies de sagesse (huit pour les rayons de la roue solaire et une pour le moyeu). La gante étant Udia, la sagesse elle-même. Dans le druidisme comme dans le bouddhisme, le concept de la voie qui montre le bon cheminement est capital.

QUI ÉTAIT LE PEUPLE INDO-EUROPÉEN ? D’après certains éléments historiques et grâce à quelques correspondances issues des légendes védiques, il semblerait que les pré-Indo-Européens étaient d’origine arctique interglaciaire. Ces derniers pourraient descendre des Hyperboréens. Deux théories s’affrontent sur le foyer premier du peuple indoeuropéen: L’hypothèse Kourgane et l’hypothèse Anatolienne. Dans la version Kourgane, les Indo-Européens seraient un peuple de guerriers conquérants semi-nomades ayant vécu 6000 à 7000 ans auparavant dans la steppe du haut de la mer noire près de l’actuelle frontière entre la Russie et l’Ukraine. Au fil de leurs conquêtes, ces tribus auraient diffusé leur langue et leur culture. Pour la version Anatolienne, les Indo-Européens trouveraient leur origine en Anatolie (Turquie) où ils se seraient installés 10000 ans auparavant, en même tant que l’agriculture. Le développement des techniques agraires dans toute l’Eurasie aurait tout simplement permis la diffusion de la langue Indo-européenne. LES BASES SPIRITUELLES Il y a plus de 2500 ans, le bouddhisme est apparu dans une Inde brahmique en plein bouleversement spirituel. Sachant que le brahmanisme est une évolution du védisme ancestral et que les védas ont subi des influences celtiques, il devient possible d’établir un lien entre bouddhisme et druidisme. Tout d’abord transmis oralement, puis rédigé en sanscrit par la communauté indo-aryenne (indo-européenne), le « Veda originel » ou « la vision de la connaissance intuitive des puissances numineuses » correspond à un ensemble de textes védiques. Selon la légende, la particularité des védas serait issue de l’expérience des sept premiers sages indo-européens qui auraient ressenti le rythme du cosmos et entendu le son primordial manifesté par le « Véda premier ». Les sages auraient utilisé des méthodes qui auraient permis d’évoquer ces puissances numineuses afin qu’elles se transforment en Dévas lumineux. D’obédience hindouiste, le prince Siddhârta a forcement incorporé des concepts védiques et brahmiques dans le bouddhisme.

Le noble sentier octuple du bouddhisme : La compréhension juste La pensée juste La parole juste Les actions justes Le bon mode de vie L’effort juste L’attention juste La concentration juste

Les huit sentiers marécageux ou anomalies du druidisme : La mauvaise compréhension Les mauvaises pensées Les paroles injustes Les mauvaises actions Les mauvais modes de vie Le manque d’effort La mauvaise attention Le manque de concentration

Le druide Aladia’h est entré dans le druidisme en 1970. Après de longs enseignements dans la pure tradition celto-druidique, il a reçu son ordination de druide en 1992. Depuis, il enseigne au sein de l’association « la clairière aux trois chênes ». Vous pouvez joindre le druide Aladia’h au 06 63 93 87 06 Photos : Association « la clairière aux trois chênes » et Bouddha’News

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Méditation

Le Zazen

rant nos illusions de la lumière du vide. Par delà l’observation des phénomènes que sont notre corps, nos sensations, nos perceptions, nos désirs et la conscience relative que l’on en a, on réalise qu’il n’y a aucun ego substantiel. Cette réalisation nous aide à nous libérer de nos attachements, et à découvrir la réalité de notre existence en interdépendance avec tous les êtres. C’est ainsi que la pratique de la concentration et de l’observation durant la méditation permet un changement radical, du point de vue où l’égocentrisme est abandonné et où sagesse et compassion manifestent notre véritable nature de Bouddha, notre solidarité avec tous les êtres.

Ce qui caractérise le bouddhisme est qu’il n’est ni un système de croyances, ni une spéculation intellectuelle, mais essentiellement l’expérience de l’éveil de Bouddha que chacun peut réaliser en pratiquant la même méditation assise que lui. Cette méditation peut varier suivant les écoles : Samatha-Vipasana dans le Théravada, Shine-Laktong dans la voie tantrique, zazen dans l’école zen. Mais les fondements sont identiques, ils associent une pratique de concentration du corps et de l’esprit avec une pratique de l’attention, ou observation, qui permet de comprendre intuitivement la nature profonde de notre existence, de se libérer des attachements et réaliser l’éveil. Dans cet article nous examinerons comment se pratique cette méditation dans le zazen de l’école Zen Soto et quels en sont les effets dans la vie.

LA MÉDITATION, ZAZEN, MÉTAMORPHOSE NOTRE VIE QUOTIDIENNE. Elle nous fait retrouver l’unité de notre vie : Par le retour à l’unité du corps et de l’esprit, dans une grande attention à nos gestes, une concentration qui va jusqu’au bout de chaque action. Par une présence d’esprit qui élimine les ruminations mentales et qui nous rend plus présent aux autres et plus concentré dans sont travail. Par une vie centrée sur l’ici et maintenant, comme expérience de l’éternité de l’instant, qui nous ôte le regret de devoir mourir un jour. Le fait de réaliser que l’importance de l’essence de notre existence correspond à une totale interdépendance avec tous les êtres nous aide à développer un esprit désintéressé. Le travail est accompli comme un service rendu à la collectivité et à l’accomplissement de soi. On expérimente la dimension spirituelle de notre vie dans le dépassement de nos limites de notre petit ego. On ne sépare plus noble et vulgaire, spirituel et matériel : toutes nos activités quotidiennes deviennent actualisation de cet éveil de l’esprit enfin réconcilié. Il n’y a plus de séparation entre méditation et action. Cette expérience de notre unité avec tous les êtres vivants redonne sens à nos vies en nous concentrant à actualiser cette expérience : les paramitas qui sont les pratiques du bodhisattva (la générosité, l’éthique, la patience, l’énergie, la concentration et la sagesse) ne sont pas seulement des voies vers l’éveil mais des expressions de l’éveil dans une vie solidaire respectant naturellement les grands principes de l’éthique et de l’écologie.

LA PRATIQUE DE LA MÉDITATION, ZAZEN Zazen se pratique sur son zafu, le corps vertical ni tendu, ni relâché, les jambes croisées dans la posture du lotus ou demi-lotus. L’attention à la posture du corps permet de prendre conscience des tensions et des déséquilibres liés à notre karma et de les corriger. Elle nous ramène à l’ici de notre vie présente, calmant l’esprit qui cherche continuellement un ailleurs. La posture juste permet une meilleure concentration de l’énergie et la détente intérieure. L’attention au corps calme le mental, permet de laisser passer les pensées, comme une montagne laisse passer les nuages. L’attention à la respiration ramène l’esprit à l’ici et maintenant de notre expérience. Les distractions s’estompent et la vigilance augmente. Les émotions se calment grâce à la concentration de l’énergie de l’expiration dans le hara. Les mauvais effets du stress disparaissent. La respiration unifie le corps et l’esprit. L’inspiration s’approfondit et l’oxygénation de l’organisme est améliorée. L’énergie croît. L’esprit est concentré sur le corps et la respiration. On laisse passer les pensées et les émotions sans les saisir ni les rejeter, réalisant ainsi un lâcherprise qui donne une grande liberté intérieure. L’esprit devient clair, tel l’océan quand le vent cesse d’en agiter la surface. Il est alors possible de se voir soimême tel que l’on est : on peut observer ses pensées, ses illusions, voir ce que d’ordinaire nous tenons à cacher. Ainsi on comprend les racines de la souffrance que sont l’avidité, la haine et l’ignorance, et on s’en purifie en éclai-

Article rédigé par Roland Yuno Rech – Dojo Zen Nice

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