Hors-série Pratique des Arts - Spécial peinture à l'huile

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HORS-SÉRIE PEINTURE À L’HUILE

DES ARTS HORS-SÉRIE PEINTURE À L’HUILE

E R U T N I E P E L I U H ’ L À

NATURES MORTES REVISITÉES…

NUS EN LUMIÈRE…

17 ARTISTES DANS LE SECRET DE LEUR ATELIER UNE PALETTE DE TALENTS

PORTRAITS INTIMES…

100 PHOTOS DÉMO pour vous guider étape par étape

DES CONSEILS POUR BIEN MAÎTRISER… outils et accessoires supports et pigments diluants et médiums glacis et vernis

M 01106 - 4 H - F: 7,00 E - RD

Paul AMBILLE Rémy ARON Jean BALITRAN Igor BITMAN et ANSO Alain BONNEFOIT Bernard BOUIN Christoff DEBUSSCHERE Geneviève DECROIX Claude FAUCHÈRE Pierre GILOU Michel JOUENNE François LEGRAND Jean-Claude QUILICI Serguéï TOUTOUNOV Claude VERLINDE Yves WACHEUX…

HORS-SÉRIE N° 4 - 21 OCT.-13 DÉC. 2005 - 7,00 €

P R AT I Q U E D E S A RT S - H O R S - S É R I E N ° 4 HORS-SÉRIE SPÉCIAL PEINTURE À L’HUILE : RENCONTRE AVEC 17 ARTISTES DANS LE SECRET DE LEUR ATELIER

CH: 12,30 FS - LUX: 7,25 € - ESP: 7,60 € - CAN: 11,75 $ CAN - TUN: 6,500 DTU - SAINT MARTIN AVION : 9,80 € - DOM : 7,60 € - TOM : 1 125 CFP - PORT. CONT.: 7,95 € - SPM: 7,60 € - GR: 8,50 € - BEL: 8,50 € - MAR: 60 DH - MAY: 8,25 €

PRATIQUE


SOMMAIRE 26

FRANÇOIS LEGRAND La maîtrise des genres 6 CLAUDE FAUCHÈRE L’émotion de la couleur 16 BERNARD BOUIN Figurations en filigrane 20 ALAIN BONNEFOIT Éloge du corps féminin 26 CHRISTOFF DEBUSSCHERE Confidences d’un artiste sans concession 32 IGOR BITMAN ET ANSO Un duo intemporel 38 JEAN BALITRAN La symphonie des tons 44 PAUL AMBILLE La couleur en mouvement 48 MICHEL JOUENNE Peindre au doigt et à l’œil 54 YVES WACHEUX Le jardin secret d’un peintre poète 58 CLAUDE VERLINDE Quand l’étrange envahit le réel 64 SERGUÉÏ TOUTOUNOV Impressions nostalgiques 68 RÉMY ARON Le chasseur de lumière 74 PIERRE GILOU Voir le monde autrement 84 GENEVIÈVE DECROIX La maîtrise du temps 88 JEAN-CLAUDE QUILICI Ce Sud couleur de soleil 94

ET AUSSI... LA LIBRAIRIE Tout sur la peinture à l’huile LE CARNET D’ADRESSES Contacter les artistes, voir leurs œuvres

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REPORTAGE

FRANÇOIS LEGRAND

François Legrand Né en 1951, cet élève de Philippe Lejeune illustre l’école d’Étampes, marquée par son adhésion à la figuration. On ne pourra que regretter la difficulté de voir et revoir les tableaux de François Legrand. Pour préserver son indépendance, il entretient des rapports minimaux avec le circuit des marchands. Appelé à peindre aux États-Unis et dans l’Europe entière, il partage sa vie entre Madrid et Paris. Pour commander l’ouvrage ainsi que le DVD qui lui sont consacrés, rendez-vous dans notre librairie p. 80.

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Pratique des Arts I Hors-série Maîtres à l’huile


LA MAÎTRISE DES GENRES Paysage, portrait ou nature morte : il n’y a pas plus de limite qu’il n’y a de frontière au talent incontestable de François Legrand, chantre d’une peinture construite et charnelle, désormais installé à Madrid.

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Quand il définit le projet de la peinture selon son cœur, François Legrand nous parle d’une peinture sentie et humaine qui joindrait Corot à Vélasquez, où l’humanité transpirerait à pleine pâte. Une peinture où le spectacle offert se confondrait avec le silence de l’intimité la plus intérieure. Avec des mots simples, parfois sans mots du tout, il évoque ou montre sa manière de voir, de faire, de vivre son art. Invitation au voyage dans le monde de la peinture, vous avez rendez-vous avec François, grand d’Espagne, peintre français sous les couleurs du Sud. Vous êtes à Madrid, il est 15 heures. D. R.

adrid, 15 heures. La vitalité de la capitale espagnole s’est retranchée dans les appartements, sous une chaleur écrasante : c’est l’heure du match de foot. Un homme, pourtant, s’éloigne de la ville pour gagner la campagne desséchée et s’isoler sur un flanc de coteau. Il emporte avec lui ses tubes de couleur et ses pinceaux. Il est peintre. François Legrand a quitté la France pour Madrid il y a dix ans parce qu’ici, c’est plus rude qu’ailleurs, plus tendu qu’ailleurs, plus fier qu’ailleurs. Il peint cette rudesse, ces drames, cette fierté avec un art compris, choisi, qui répond à ce qu’il est.

La Campagne de Salamanque. 1996. Huile sur panneau, 46 x 65 cm.


REPORTAGE

FRANÇOIS LEGRAND

LA NATURE MORTE -

OU POURQUOI LE SUJET SERAIT IL NÉCESSAIRE EN PEINTURE ?

Dans un parti pris réaliste, François Legrand peint d’après nature. D’ailleurs sont là, dans son atelier, les éléments qui inspirent ses natures mortes composées ou en morceaux choisis. Le peintre s’astreint pourtant à la plus lourde des obligations : se soumettre à la nature. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’un sujet en peinture ?

UNE SAVEUR ESPAGNOLE En collectionneur de formes vivantes, François Legrand récolte et pose sur les étagères de l’atelier ces répertoires insolites. Il revendique le caractère fortuit de ses choix, purement motivés par la force picturale des choses vues. « En somme, explique-t-il, je sélectionne ce qui fait pétiller mon œil de peintre. Il suffit de fermer les yeux à demi pour comprendre. » La stimulation visuelle se traduit en surfaces de lumière et d’ombre, en réseau de volumes inventifs. La nature est la plus prodigue de ces gourmandises de peintre. « Cette mâchoire de taureau que j’ai ramassée dans un champ possède une ligne aussi dynamique, sinon plus, qu’une hélice d’avion », fait remarquer le peintre.

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EN PRATIQUE

qui s’y trame ce jour-là : une toile aux dimensions importantes est en gestation. Sur un fond noir, on y voit se disposer grenades, flacons, carafe, magnolia, pot de café. Ces portions de nature – camélias cueillis au Prado, crânes de taureau, chardons épineux – sont les cadeaux de bienvenue que l’Espagne a offerts au peintre français il y a dix ans. À cause de ces objets d’inspiration méconnus, la nature morte a pris une autre importance dans son œuvre. Elle lui a imposé un rapport au sujet plus méditatif, plus lentement acquis.

D. R.

e chevalet s’impose au centre de la Lmouvement grande pièce de l’atelier, par son beau vertical, par sa patine, par ce

TROIS GESTES, TROIS PRINCIPES Le sujet de la toile en cours. C’est une nature immobile, née de ma volonté patiente d’artiste concepteur. Pendant des heures, je l’ai organisée. C’est une nature composée que proposent ces mariages d’arrangement.


Fond rouge. 1998. Huile sur toile, 81 x 110 cm.

Le peintre compose une nature morte avec le souci de laisser vibrer le fond de la toile. Le vide central de celle-ci n’en est-il pas le sujet principal? Souvent, il modifie son tableau des mois après l’avoir achevé. Mais d’ailleurs, quand donc s’achève un tableau?

Crânes et chou.

D. R.

1998. Huile sur toile, 50 x 100 cm.

Il était un bouton de magnolia qui ne s’ouvrait pas. Sous le regard ébloui de François Legrand, il s’épanouit peu à peu. Pendant un an, il offrit sa teinte orangée à l’inspiration du peintre coloriste.

Il affirme qu’explorer du bout du pinceau les circonvolutions d’une feuille de chou est une source inégalée de plaisirs. Néanmoins, même élus pour leur potentiel artistique, les objets recensés ont une connotation implicite. Bien qu’il ne faille pas confondre peinture et littérature, il transpire des ossements mis en scène une interrogation métaphysique, il surgit de l’écorce orangée des grenades une saveur

proprement espagnole mi-rude, mibrûlante. La beauté du magnolia se fane en quelques jours . D’ailleurs, quand il associe à ces compositions des objets manufacturés, François Legrand aime qu’ils portent la trace de leur histoire silencieuse. Parmi pinceaux et tubes, ses modèles favoris restent les pots de café soluble recyclés comme récipients à solvant. Enrichis au fur et à mesure de leur utilisation d’une patine brune unique, témoins des toiles antécédentes, ces pots associent leur qualité plastique à la meilleure suggestion poétique. Il est probable que François Legrand peint parce qu’il ne parle pas bien de lui. À l’évidence, sa peinture ne tient ni de la psychanalyse ni de l’épanchement. C’est ailleurs que se situe le sens de son œuvre. Traduisant sa fascination pour la vie, sa jouissance par la vue, sa peinture oblige à faire silence. À sentir la palpitation des choses du monde. Par le sujet, prétexte à peindre, véhicule d’émotions à partager.

Dépouillement. La nature morte se satisfera de quelques touches de couleur 2en juxtaposition ou en superposition. Encore faut-il savoir comment et où les poser. Être juste, ne pas trop en dire… La peinture n’est pas une description.

Méditation. La nature morte évolue au gré de ma vision mentale. On n’imite pas le monde en peinture, on le traduit avec ses moyens propres, par un geste, une couleur, un trait.

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de la lenteur. La nature morte prend forme au gré de jours et de jours, 3où Éloge le regard et la main cheminent ensemble. Du sujet à la toile.

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REPORTAGE

ALAIN BONNEFOIT

Son œuvre est nourrie par le face-à-face complice de l’artiste et de son modèle. Chacun raconte sa propre histoire.

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Alain Bonnefoit Né en 1937 à Montmartre, où il vit toujours, il suit les cours de l’École des arts appliqués et de l’École des beaux-arts de Paris avant de s’inscrire à celle de Bruxelles en gravure et sculpture. Il devient l’élève de Volti, avec lequel il nouera des relations d’amitié fidèle. Le paysage cède la place, dès 1965, au nu féminin. Depuis 1953, Alain Bonnefoit a exposé en France, en Italie, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, à Tahiti, ainsi qu’au Japon où il a découvert la technique du sumi-e, dont il est devenu un maître. Pour commander le DVD consacré à son travail, rendez-vous dans notre librairie p. 80.


L’artiste se partage entre deux écoles : l’exotique sumi-e du Japon et l’huile traditionnelle de l’Europe. Et si la perfection du geste est un premier point commun entre les deux faces de son œuvre, il les réunit encore par le sujet qui monopolise son talent : la femme telle qu’elle est dévoilée par ses modèles.

ÉLOGE DU CORPS FÉMININ

L’

atelier d’Alain Bonnefoit rassemble des morceaux de sa vie, posés çà et là: statuettes alignées, cartons à dessins, céramiques, plantes vertes, toiles en attente. La lumière est l’hôte privilégiée des lieux, invitée à entrer quand bon lui semble par la haute verrière. Elle se projette, rebondit, réchauffe les couleurs chaudes du bois et des étoffes qui abondent, taches de couleurs, beiges, bleues, rougeoyantes. Au mur, c’est le kimono japonais qui décline ses noirs et ses rouges alors qu’à terre, des voiles et des foulards unis ou imprimés s’évadent par bribes d’un panier d’osier posé près du divan. L’atelier d’un peintre lui ressemble-t-il ? En ce cas, le charme du lieu révélerait d’Alain Bonnefoit son immense amour des choses de la vie, son désir constant d’être entouré chaleureusement de présences toutes différentes, toutes essentielles.

L’ENCRE NOBLE ET VIVE Au centre de la pièce, l’artiste préserve un espace vide où trônent le chevalet et la palette. C’est là qu’il se retrouve face à sa toile. Cet après-midi-là, il déroule le tapis de feutre rouge sur lequel il installe avec méthode un récipient d’eau, le bloc mat de sumi-e et deux pinceaux chinois. Puis, sur ce support tout de rouge et de noir, il étire une feuille de papier de riz qu’il ajuste entre deux réglettes. Enfin, il prépare l’encre comme ses maîtres le lui ont appris au Japon. Le sumi-e désigne la masse compacte de l’encre vieillie que des mains anciennes ont moulée avec art.

Paradoxe. 2000. Huile sur toile, 30 x 60 cm.

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REPORTAGE

ALAIN BONNEFOIT

La stylisation du sujet repose sur le contraste de la pureté des lignes avec la richesse des couleurs.

Ida. 2000. Huile sur toile, 30 x 60 cm.

Éléonore. 2000. Huile sur toile, 81 x 65 cm.

Le peintre la dilue dans sa paume avec un apport mesuré d’eau. Cette encre odorante est l’amoureuse passionnée du papier oriental, aussi fin qu’il est réceptif à l’humidité, un papier mûri par plusieurs dizaines d’années de vie. L’encre se fond rapidement, sans réticence ni réserve, dans les fibres absorbantes. La trace laissée révèle la densité vertigineuse de ce noir superbe, exprime en ombres le geste du peintre concentré : elle devient le signe mouvant de sa pensée réfléchie et instinctive. « Le sumi-e, art auquel j’ai été initié au Japon, se pratique d’un seul trait, explique Alain Bonnefoit. Je compare la difficulté de ce dessin de haute voltige à la taille directe en sculpture : sans reprise possible, il implique de réfléchir différemment, de penser plus fort en quelque sorte. Une séance de sumi-e, ce sont dix à quinze dessins, chacun réalisé en seulement quelques minutes, dont je ne conserve que deux ou trois états. » Le peintre parle avec chaleur de l’art du trait. Il se tait quand sa main évolue souplement sur la feuille, guidée seulement par le lien ténu qu’elle entretient avec son regard. Le pinceau réagit aux pressions de la main, effleure le papier ou le pénètre : l’encre suit la courbe d’un dos, la rondeur de l’épaule, souligne, plus

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diluée, les ombres du corps allongé, évoque de trois taches frottées un environnement-écrin. Le modèle se prête aux recherches du peintre sans qu’il y ait besoin de parler.

UNE DÉCLINAISON DE LA FÉMINITÉ Observant l’artiste, la jeune femme prend le rythme régulier des attitudes que le pinceau traduit. « Je ne travaille jamais sans modèle. Ma peinture se désincarnerait. Je suis même incapable de retoucher un fond de mémoire ou avec une photo : sans une présence, les touches de couleur deviennent tout simplement décoratives. Ce n’est pas ce que je cherche. J’ai besoin de l’émotion que me procure le modèle. » Le peintre avoue que la force d’une toile résulte de la complicité établie avec ces jeunes femmes qui lui offrent avec grâce leurs lignes élancées. Le temps d’une demi-journée de pose, une à une, elles habitent l’atelier. Les toiles qu’elles inspirent déclinent leur féminité en thèmes et variations : les femmes vues par l’ancien élève et ami de Volti sont câlines, enjôleuses, amoureuses et parfois espiègles. L’art d’Alain Bonnefoit est indissociable d’un certain art de vivre et la création d’un climat suave, prélude aux instants de concentration laborieuse.

« Les modèles sont des tyrans, déclare-til. Je suis très sensible à l’atmosphère qui se dégage. Qu’un modèle arrive contracté, ou que nous n’ayons pas envie d’écouter la même musique, et tout est fichu. À l’inverse, une femme qui sait jouer, qui évolue heureuse dans son corps, attentive à mon regard, m’offre une communion essentielle. » Trait d’union sonore entre le créateur et ses muses, la musique inonde l’atelier. Si certaines se détendent sur des rythmes latinos, la femme au corps de liane qui


pose aujourd’hui vibre aux airs de la Norma. « Je connais Alain depuis dix ans et ne pose que pour lui, confie-t-elle. Je viens ici six à huit heures par semaine. Alain n’exige rien : je choisis les drapés sur lesquels je m’étends et prends les poses selon mon humeur avec confiance et liberté. Nous discutons de tout, partageons nos goûts musicaux. Je lui donne mon avis sur les toiles qu’il travaille. »

suggéré par des touches colorées, souvent chaudes, aussi abstraites que le nu prend un appui ferme sur la réalité du corps du modèle. Opaque, il sert de fairevaloir à la qualité des transparences qui nourrissent peu à peu la chair. Modulées d’ombres subtiles, ici les teintes fluides creusent la cambrure du dos, là elles modèlent le velouté du bras ou de la cuisse. La couleur posée au pinceau est parfois

HUILES CONTRASTÉES Alain Bonnefoit s’inquiète constamment du bien-être de son modèle : il surveille la température de la pièce, ponctue les temps de travail de ses questions : « Tu ne fatigues pas ? » Il sait combien certaines attitudes peuvent être pénibles à tenir. Aussi, les pauses thé vert font-elles partie du rituel. Alors, l’artiste exprime l’art qu’il aime sans détours intellectuels. Cet art-là est fait de chair et de générosité. Le dessin et la peinture sont les visages, côté Japon et côté Italie, d’Alain Bonnefoit. Complémentaires, ils ont en commun la célébration des courbes du corps féminin. Par le graphisme, la femme s’épanouit, résumée par un profil linéaire. Sur ses toiles, la vision du peintre s’exprime par la stylisation du sujet. Souvent sculpturale, elle repose sur le contraste de la pureté des lignes avec la richesse des couleurs. La lumière est la clef de voûte de ce travail en technique lisse. La première séance consiste à poser le dessin. Définitif, il est fixé à l’aide d’une peinture brune, puis le corps ainsi cerné est couvert d’un jus vert, héritier direct du verdaccio italien dont usaient les peintres du seicento pour les carnations. Commence alors une longue conversation triangulaire : le peintre, le modèle et le tableau conjuguent leurs volontés de vivre, d’inventer la lumière. Le fond est

SLa ON MATÉRIEL palette d’Alain Bonnefoit reflète les dominantes de ses toiles : le vert occupe une partie importante, avivé par l’îlot du rouge. Violets et bleus ponctuent la surface qu’envahissent les tons chair, magistraux, nuancés. Des pinceaux de toutes dimensions, de toutes formes, pointent leurs têtes touffues.

La Sieste. 1998. Sumi-e, 47 x 64 cm. Julie. 2000. Sumi-e, 70 x 94 cm.

Le choix des poses incombe au modèle. La relation au peintre lui suggère des attitudes sculpturales qui inspirent souvent le disciple de Volti.

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