Les maîtres du pastel, le livre 2011

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Terry Donahue, The Water Park. 67,5 x 100 cm.

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I

Il faut souvent être passionné de pastel pour savoir que nombreux furent les grands artistes de ce monde à avoir expérimenté cette technique : de Léonard De Vinci à Picasso en passant par Chardin, Degas, Manet ou Redon… tous, et bien d’autres encore, ont utilisé le pastel pour rehausser leurs études de portraits, mettre en valeur des effets de lumière ou de texture. Pourtant, durant les deux siècles passés, le pastel a connu des réussites pour le moins contrastées. Tour à tour symbole des élégances aristocratiques à travers les portraits de Quentin de La Tour, tombé en disgrâce lors de la Révolution française, il reprend des couleurs sous l’Empire puis acquiert ses lettres de noblesse, notamment avec le mouvement des impressionnistes et des nabis. Au XXe siècle, Picasso lui-même usera de cette technique. On redécouvre donc périodiquement ce médium qui déjà était utilisé dans les fresques pariétales et dans l’ancienne Égypte. Alors pourquoi tant de polémiques autour du pastel ? On peut tenter une explication donnée jadis par Diderot, qui prédisait que les œuvres réalisées par ses contemporains étaient trop fragiles pour être durables. Il s’est à l’évidence trompé, et il n’est pas nécessaire ici d’en rappeler les raisons techniques, mais le même procès d’intention ayant été fait à l’encontre de l’aquarelle, n’y aurait-il qu’une seule technique reine, l’huile ? Force est de constater que non. L’art est protéiforme, comme l’avait bien compris Picasso, et le pastel fait assurément preuve d’une très belle vitalité tant hier qu’aujourd’hui. Désigné comme « la plus pure des techniques » par Daniel E. Greene – portraitiste américain de grand renom –, le pastel suscite un enthousiasme qui ne se dément pas. L’objet de cet ouvrage est justement de présenter cet engouement à travers les œuvres des maîtres actuels du genre, qui ont adopté puis perfectionné leur style souvent unique et reconnaissable entre tous. Vous y découvrirez une belle diversité tant dans les thèmes abordés que dans les gestes utilisés. Les lecteurs de Pratique des Arts retrouveront ici quelques noms connus, et non des moindres, mais toujours avec des images de grand format, des tableaux inédits et des analyses d’œuvre particulièrement intéressantes. Alors bonne lecture, et à bientôt ! J.-P. M.

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Richard McKinley

REPÈRES 1975 Sa rencontre avec l’artiste Stahl Moyer sera déterminante : elle le poussera à passer de l’huile au pastel. 2003 Il commence à tenir une rubrique régulière pour The Pastel Journal. 2010 American Masters Exhibition, Salmigundi Club, New York. Il est inclus dans le Hall d’honneur de la Pastel Society of America, National Arts Club, New York.

Saffron Crowns, 40,6 x 50,8 cm.

Saphire Afternoon. 45,7 x 30,5 cm.

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Alain Bellanger

REPÈRES Né en 1953 dans l’Indre, Alain Bellanger a travaillé pendant treize ans à la Seita avant de se consacrer à la peinture et en particulier au pastel. Autodidacte, il a abordé des thèmes divers avec une prédilection pour le végétal et les cucurbitacées en tout genre. Il participe à de nombreux Salons de pastel et est représenté par la galerie Atelier de Châteauroux (36). Il expose régulièrement au festival de Feytiat (87), aux Estivales internationales du pastel à Saint-Florent-le-Vieil (49), au Salon des Nouveaux Pastellistes à Saint-Jean-de-Monts (85) et à Pastel en Bretagne à Fougères (35).

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Sidi Brahim 1954. 42 x 55 cm.

Chenin. 60 x 50 cm.

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Nathalie Picoulet Un idéal de beauté NOSTALGIQUE DU MONDE DE LA DANSE, NATHALIE PICOULET REND HOMMAGE AU CORPS DE LA FEMME. DÉCLINÉES DANS DES CAMAÏEUX D’OCRES, SES FIGURES SE DÉPLOIENT DANS LA DOUCEUR INFINIE DES TEINTES ET LE VELOUTÉ SANS ESTOMPE DE LA POUDRE DE PIGMENT. MAÎTRISÉES, ELLES NAISSENT D’UNE GRANDE SPONTANÉITÉ DU GESTE, SOUVENIR LOINTAIN D’UNE ARABESQUE DANSÉE.

REPÈRES Après des études d’arts plastiques et de design à Amiens, Nathalie Picoulet décide d’entreprendre une carrière professionnelle alimentée par la commande de portraits et le dessin animalier. En 2000, installée à Paris, l’artiste choisit son thème de prédilection : le nu féminin. Ses expositions au Marché de la création, boulevard Edgar Quinet, connaissent dès le départ un franc succès. En 2004, elle est nommée maître pastelliste à la Société des pastellistes de France. Elle a participé au Festival international du pastel à Feytiat, près de Limoges.

Transposer la beauté du corps « Un idéal qui tient compte du réel et compose avec les contraintes du vivant. Jusqu’à 30 ans, je menais de front deux passions, dessin et danse. Puis il a fallu choisir. La peinture me sembla l’option la plus raisonnable. Mais de la danse, j’ai gardé un intérêt pour la beauté plastique du corps. Ce goût pour les nus, les drapés et les ambiances tamisées venait également de mon intérêt tout particulier pour les œuvres de Léonard de Vinci. Plus que tous les cours que j’ai suivis, la contemplation des œuvres de grands maîtres m’a d’emblée imposé ma voie en dessin. Je n’avais aucun doute sur ce que je voulais peindre et la technique acquise en autodidacte, loin de la virtuosité, allait servir ce projet, sans plus d’ambition. »

En osmose avec son modèle « Le choix du thème a tout de suite été couronné de succès. Sur le marché de la création à Paris, où j’exposais depuis quelques années, mon travail a soudainement rencontré un public. Depuis ma participation au Festival international du pastel de Feytiat, mes tableaux ont acquis une reconnaissance qui m’encourage à poursuivre mes recherches, notamment sur le nu masculin. Mon évolution a surpassé les compromis au niveau créatif. Du crayon, je suis passée au bâton de pastel sec et je n’ai jamais remis en cause ma méthode de travail. Le pastel constitue avant tout une manière libre de travailler. Les craies sont prêtes à l’emploi, nul besoin d’outils, d’essence ou de faire des mélanges de couleurs préalables. Le pastel se met au service de l’artiste. »

Une représentation des sentiments « Au fil des ans, je ressens le besoin de resserrer mes dessins, de fouiller davantage la forme et de revenir au travail du détail. Souvent, les premières séances de pose sont les plus longues. Pendant les premières heures, j’éprouve une certaine fatigue à cause de l’énergie dépensée à trouver mes marques avec le modèle. Je préfère ainsi poursuivre les zones de détails, comme les parties plissées d’une étole ou des ombres sur la peau, avec l’aide-mémoire d’une photographie. Dessiner d’après modèle vivant engage une certaine implication des deux parties. Au contraire de certains peintres, pour lesquels le sujet n’a que peu d’intérêt, j’accorde de l’importance aux sentiments du modèle au moment de la pose. Ainsi, la recherche de l’idéal du corps se dilue dans un propos plus consistant qui fait surgir des données psychologiques. La pensée affleure dans les myriades de coups de craies écrasés, serrés les uns contre les autres. Des petites ratures que je me garde bien d’estomper, pour faire vibrer le tableau et provoquer une émotion. »

Le Grand Lys blanc. 96 x 63 cm.

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Sangita Phadke

REPÈRES 2009 Médaille d’or décernée par The Audubon Artists ; prix d’excellence décerné par le San Diego Art Institute ; premier prix de pastel, décerné à l’occasion de l’exposition annuelle Prismacolor. 2010 Médaille d’or d’excellence décernée par l’Art Spirit Foundation ; prix de la meilleure œuvre, exposition annuelle de la Sierra Pastel Society ; première place, exposition annuelle de la société Pastel Painters of Maine ; Exposition à l’American Artists Professional League Exhibition, Salmagundi Club, New York. 2011 Prix du National Arts Club Award, Pastel Society of America ; 39e exposition annuelle de la Pastel Society of America’s, National Arts Club, New York.

The White Rose. 41 x 41 cm.

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Orange & White Tulips. 41 x 41 cm.

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A Passing Glance 45,7 x 69,8 cm.

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Polar Winds. 32,4 x 52 cm.

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Daniel E. Greene

REPÈRES

Self Portrait. Grand Central Station. 61 x 50,8 cm.

Red Train. 76,2 x 116,8 cm

Né en 1934 à Cincinatti, Daniel E. Greene est l’un des peintres figuratifs américains actuels les plus renommés. Œuvrant tout autant à l’huile qu’au pastel, il est notamment connu pour ses portraits de personnalités. Il a enseigné à la National Academy of Design et à l’Art Students League de New York. Auteur de deux livres – Pastel et The Art of Pastel, traduits en plusieurs langues – il a également publié 6 DVD pédagogiques autour du pastel. En 2003-2004, il a entrepris un travail sur le métro de New York, qu’il a exposé au New York Transit Museum à la gare de Grand Central.

Off Hours waiting. 87,3 x 81,8 cm.

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Prix : 49 € – ISBN : 978-2-9538151-2-2

Claude Texier, Poteries. 30 x 40 cm.

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Du bleu pastel d’hier aux subtilités des teintes d’aujourd’hui, une plante est devenue, en 400 ans, le marqueur du temps qui passe… Au début était une plante aux feuilles vertes, aux fleurs jaunes et à la légère odeur de miel, qui produit les couleurs bleues annonçant le pastel de demain. Rapidement, les chimistes se lancèrent dans la fabrication à titre artisanal de plusieurs produits chers aux artistes peintres : teintures, encres, peintures, crayons à dessin (fabriqués à partir de la « fleurée de pastel », un concentré d’écume asséchée mélangé à de la gomme-craie). Avec le temps, le génie artistique humain a laissé exploser son talent et permis aux plus grands maîtres pastellistes de produire des œuvres remarquables de sensibilité, laissant souvent transparaître la lumière dans une nature transcendée. Des tableaux nous livrant à chaque instant un émerveillement, un réalisme étonnant, trompant souvent les plus aguerris d’entre nous. C’est ce que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui dans « les Maîtres du pastel, le livre 2011 », à travers un voyage surprenant en compagnie de 24 pastellistes internationaux parmi les plus talentueux. Vous découvrirez au travers de plus de 100 images inédites et de tableaux commentés comment chaque artiste appréhende son sujet, construit son tableau, crée une atmosphère particulière. Dans une édition de qualité, traitée avec un soin tout particulier, vous traverserez les pages de ce livre, comme dans un merveilleux conte de Lewis Carroll, espérant que la fin n’arrive pas trop vite… F. F.

Dans la même collection : les yeux grands ouverts sur le monde de l’aquarelle Imaginez un instant que vous partiez à la rencontre des 24 artistes aquarellistes parmi les plus talentueux du monde. C’est ce que nous vous proposons avec l’Art de L’Aquarelle, le Livre 2011. Prenez place dans un voyage initiatique dans lequel vous partagerez l’univers de ces peintres d’exception, leurs passions, leur univers, leurs craintes… Voyage qui sans nul doute vous amènera à vous poser des questions sur votre propre vision de l’art. Avec l’Art de L’Aquarelle, le Livre 2011, les réponses deviendront évidentes. Le choix du papier, des couleurs, la composition des œuvres vous seront révélés. Les artistes eux-mêmes sauront se dévoiler, expliquer l’inexplicable, que certains appellent le talent. Alors c’est parti, ouvrez grands les yeux, laissez tous vos sens en éveil, laissez-vous transporter avec autant de plaisir que nous en avons pris dans la réalisation de cet ouvrage. www.boutiquedesartistes.fr


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