Balade en Gironde - Été 2024

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BALADE EN GIRONDE

LE MAGAZINE QUI VOUS FAIT DÉCOUVRIR

LE PATRIMOINE ECCLÉSIAL GIRONDIN

DOSSIER

La piété mariale

EN ROUTE : 3 JOURS EN GIRONDE

Partez à la découverte des sanctuaires dédiés à la Vierge Marie.

LE COIN DES ENFANTS

Des jeux et découvertes t’attendent en page 15. Détache le cahier et sors tes crayons !

CE MAGAZINE EST POUR VOUS : EMPORTEZ-LE CHEZ VOUS !

BEL ÉTÉ EN GIRONDE

LE DOSSIER : LA PIÉTÉ MARIALE

Marie dans la liturgie : une présence au fil du temps

Rencontre avec le frère François, carme au couvent du Broussey

Marie vue par les peintres

LE COIN DES ENFANTS

Éditorial

Apprends à reconaître Marie !

Coloriage

Le savais-tu ? Le « M « de Marie

Marie t’accompagne tout au long de l’année

Au plus proche de l’apparition de la Vierge

Rencontre avec Emmanuel Lesgourgues

Pourquoi le 15 août est-il férié ?

DÉCOUVRIR UNE ÉGLISE & SES PARTICULARITÉS

Décrypter une église

INSOLITE ! L’Immaculée Conception de Francisco de Zurbarán découverte à Langon

Lexique

EN ROUTE

Trois jours en compagnie de la Vierge

Association diocésaine de Bordeaux, 183, cours de la Somme - CS2186- 33077 BORDEAUX CEDEXDIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Constance Pluviaud - CONCEPTION & RÉALISATION : Service de la Communication et des Ressources Financières du Diocèse de Bordeaux - DÉPÔT LÉGAL À PARUTION : juin 2024 - CRÉDITS PHOTOS & ILLUSTRATIONS : AdobeStock, DR, FlickR ©Mike Ricketts, Freepik, Emmanuel Lesgourgues, Jean de Malet, Michel Wiedemann, Wikipedia Commons. Illustration p. 24-25 et carte p. 31-32 : Diocèse de Bordeaux. IMPRESSION : Korus Imprimerie - 39, rue du Bréteil - 33320 EYSINES

Bel été en Gironde !

L’année dernière, vous avez été nombreux à partir sur les routes de notre belle région après avoir feuilleté les pages du premier numéro de Balade en Gironde. Nous vous proposons cette année de découvrir ce qu’est la piété mariale et de partir à la visite des sanctuaires mariaux du diocèse.

De Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres à Soulac-sur-Mer jusqu’à

Notre-Dame-de-Lorette non loin de Marmande, embarquez pour une aventure au cœur de la dévotion mariale !

Dans ce numéro, vous attend un dossier complet sur la piété mariale, un focus sur la représentation de Marie dans l’histoire de la peinture, des idées d’itinéraires en compagnie de la Vierge ou encore une sélection de propositions chrétiennes pour l’été 2024. Accessible au plus grand nombre, ce deuxième numéro a été pensé pour plaire aux petits graçe à un cahier détachable, « le coin de enfants » et aux plus grands.

Quelle que soit la raison de votre passage en terres girondines, nous espérons que vous trouverez dans ce magazine de quoi satisfaire vos envies de découvertes, sous le regard de tendresse de la Sainte Vierge.

Bonne lecture !

L’équipe de rédaction

LA PIÉTÉ MARIALE

Durant les premiers siècles, la piété mariale fut plutôt discrète dans son expression mais forte dans son enracinement biblique et théologique. Le Magnificat et la plus ancienne prière adressée à Marie, le Sub tuum (Sous l’abri de ta miséricorde)1 constituent deux témoignages de cette sobriété primitive, toute orientée par la manifestation de la place de Marie dans le mystère du salut : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles, Saint est son nom ». Au Moyen Âge et encore après le Concile de Trente (1545-1563), cette piété va connaître un grand développement. Mais si la piété populaire a développé de nombreuses marques d’attachement à la Vierge Marie, c’est la liturgie qu’il faut interroger pour connaître comment l’Église considère la figure de la Vierge à l’intérieur du mystère chrétien. Elle le fait selon deux axes majeurs. D’une part, Marie est la Mère de Jésus, le Fils de Dieu ayant pris chair pour sauver l’humanité. D’autre part, Marie est la figure de l’Église qui est le corps du Christ. Dans cet article nous voudrions montrer comment la liturgie façonne la piété mariale en la plaçant sous cette double référence fondamentale. Mais parce qu’il s’agit du mystère du Christ et de l’Église, la dévotion liturgique concernant la Vierge Marie s’inscrit dans le cycle de l’année liturgique, qui n’est pas seulement un cadre temporel pour les célébrations, mais plutôt un « mémorial », c’est-à-dire une mémoire qui actualise les événements du salut. La liturgie oriente donc le souvenir de Marie vers les événements du salut auxquels elle est associée.

église du Sacré-Cœur, Bordeaux

MARIE DANS LA LITURGIE : UNE PRÉSENCE AU FIL DU TEMPS

Marie

dans

le mystère du Christ

C’est le mystère du Christ en tant que sommet de l’œuvre du salut, que l’Église célèbre dans la liturgie. Dès lors, le culte rendu envers la Vierge Marie n’est jamais séparable de celui du Fils. La statuaire médiévale et notamment les vierges romanes en constituent une magnifique expression. À l’inverse par exemple de la statue de Lourdes, à cette époque, on ne représente pas la Vierge seule mais toujours avec l’enfant, comme « trône de la Sagesse » : elle présente au monde le Fils de Dieu qui bénit l’humanité. Au cours de l’année liturgique, c’est avant tout les temps de l’Avent et celui de Noël qui inscrivent la piété mariale dans le mystère de l’incarnation.

Durant le temps de l’Avent, Marie apparaît avant tout comme la Vierge qui a porté dans son corps le Verbe fait chair. On peut souligner qu’elle est ainsi au cœur des jours qui précèdent immédiatement la fête de Noël et notamment dans la liturgie du 4e dimanche de l’Avent dont l’oraison est bien connue car elle est celle de la prière de l’Angélus : « Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection ».

Et bien sûr la Vierge est présente dans le temps de Noël, elle qui a donné

naissance au Fils de Dieu. Mais cette mémoire n’est pas d’abord guidée par une forme d’attendrissement devant la scène touchante de la Nativité. En réalité, la liturgie de Noël ramène vers le mystère même du Christ, Dieu fait homme. En Marie se noue la rencontre de l’humanité et de la divinité. « Il est né d’une femme » : cette formule de la lettre de Paul aux Galates (Ga 5, 4) qui résonne huit jours après Noël, dans la liturgie de la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, au 1er janvier, résume bien la place de la Vierge dans le cycle de l’Incarnation. Avec « fierté », comme le souligne l’oraison après la communion de cette fête, l’Église salue la Vierge Marie à la fois comme Mère de Jésus, le Fils unique de Dieu, et comme Mère de l’Église, cette Église qui est le corps du Christ.

Le mystère de l’Incarnation se déploie encore dans deux autres fêtes mariales : la Visitation au 31 mai et la Nativité de la Vierge Marie au 8 septembre. La fête de la Visitation commémore l’un des événements qui ont accompagné la naissance de Jésus, à savoir la rencontre entre Marie et Élisabeth, au cours de laquelle Élisabeth reconnaît en Marie la « bénie entre toutes les femmes », celle dont le fruit des entrailles est « béni ». L’Évangile de la fête (Lc 1, 39-56) est comme l’écrin du Magnificat, l’hymne d’action de grâces de « l’humble servante » du Seigneur. On soulignera que, chaque soir à Vêpres, la liturgie des

heures fait retentir ces paroles de Marie à la Visitation parce que l’Église s’identifie à la Vierge qui célèbre les merveilles que Dieu fit pour elle.

La fête du 8 septembre mérite attention car il n’est pas habituel de célébrer la « naissance » d’un saint. La fête d’un saint est habituellement fixée à sa « naissance au ciel » c’est-à-dire à sa mort. Pour Marie, comme pour Jean-Baptiste, dont la naissance est fêtée au 24 juin, il en va donc autrement : par-là, la liturgie manifeste que la naissance de Jésus est comme précédée par deux naissances qui, chacune, désignent le caractère unique de la naissance de Jésus. On comprend pourquoi la tradition a parfois désigné la fête de la Nativité de la Vierge Marie comme « l’aurore du salut », de même que la fête de la Nativité de Jean-Baptiste est celle de la naissance du précurseur.

Dans cet ensemble, la fête de l’Annonciation au 25 mars occupe une place à part. Depuis le Moyen Âge surtout, cette fête était considérée comme une fête mariale : on soulignait par là le rôle de Marie dans l’Incarnation et la date, 25 mars, soit neuf mois exactement avant Noël, en faisait une sorte de réplique mariale de la fête de Noël. La réforme liturgique de Vatican II a voulu retrouver le sens patristique de la fête et c’est pourquoi on parle désormais de la solennité de « l’Annonciation du Seigneur ». La fête du 25 mars fait donc mémoire de l’Évangile – la bonne nouvelle – mais sous l’angle fondamental dont le verset du Prologue de l’Évangile de Jean donne la clef : « Le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14, verset précédant la proclamation de l’Évangile). L’Annonciation célèbre le

mystère d’un Dieu éternel qui entre dans le temps des hommes, et d’un Dieu qui se fait chair pour se faire conversation avec l’humanité.

Marie dans le mystère de l’Église

Si comme nous venons de le voir, plusieurs fêtes mariales sont reliées au mystère de l’Incarnation, d’autres fêtes exaltent en Marie la figure de l’Église en marche vers le Royaume. C’est notamment le cas de l’Assomption (15  août) et de l’Immaculée Conception (8 décembre).

Le 15 août, l’Église célèbre en Marie la première des rachetés, parvenue par la grâce du Christ dans le Royaume que le Sauveur a inauguré par sa Pâque. De même que l’Ascension célèbre l’entrée du Christ dans sa gloire, le 15 août, l’Église contemple2 celle qui la « parfaite image de l’Église à venir », l’« aurore de l’Église triomphante » et qui ainsi « guide

et soutient l’espérance » du peuple « encore en chemin ». Marie montre le chemin vers la gloire de la résurrection.

La fête de l’Immaculée Conception correspond à une même dynamique. En célébrant l’affirmation dogmatique que la Vierge Marie a été « préservée » des « séquelles du premier péché », l’Église célèbre en Marie le mystère de sanctification de l’humanité accomplie dans la Pâque du Christ. En Marie, dit la Préface2, « tu préfigurais l’Église, la fiancée sans ride, sans tache, resplendissante de beauté » qui demeure « l’idéal de la sainteté ». De même qu’en célébrant tous les saints lors de la fête du 1er novembre, l’Église rappelle que tous sont appelés à la sainteté, de même la fête du 8 décembre contemple en Marie « préservée du péché par une grâce venant déjà de la mort de ton Fils » (oraison d’ouverture) celle qui annonce cette sainteté fruit de la Pâque de son Fils.

Mais en définitive, toutes ces fêtes et notamment les plus importantes orientent de manières diverses vers le centre du Mystère, qui est le Christ, comme l’exprimait Paul VI dans l’Exhortation apostolique Marialis Cultus du 2 février 1974, un texte fondamental qui demeure l’un des repères majeurs sur le sujet : « Le Christ est le seul chemin vers le Père (cf. Jn 14, 4-11). Le Christ est le modèle suprême auquel le disciple doit conformer sa propre conduite (cf. Jn 13, 15), jusqu’à éprouver les mêmes sentiments que lui (cf. Ph 2, 5), vivre de sa vie et posséder son Esprit (cf. Ga 2, 20 ; Rm 8, 10-11) : l’Église a enseigné cela de tout temps, et rien, dans l’action

pastorale, ne doit obscurcir cette doctrine. Mais l’Église, enseignée par l’Esprit et riche d’une expérience séculaire, reconnaît que la piété envers la Vierge, subordonnée à la piété envers le divin Sauveur et en liaison avec elle, a également une grande efficacité pastorale et constitue une force pour la rénovation de la vie chrétienne » (n. 57).

Si la liturgie invite à célébrer la Vierge Marie, c’est parce que l’Église animée par l’Esprit Saint qui a couvert de son ombre la Vierge à l’Annonciation et qui lui a inspiré le chant du Magnificat, a entendu la Parole de Jésus aux Noces de Cana : « Faites ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5).

La liturgie fait donc de la piété mariale une forme de la vie dans l’Alliance. Elle ramène ainsi au cœur de la tradition biblique, celle sans laquelle la piété chrétienne perdrait son enracinement fondamental.

Patrick Prétot, o.s.b., Institut Supérieur de Liturgie, Théologien de l’ICP, Directeur de la revue La Maison Dieu, SNPLS.

1. En latin : Subtuumpraesidium: «Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers délivre-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse. CetteprièreestdatéedudébutduIIe siècle.»

2. Préface de la prière eucharistique de l’Assomption.

Source : site Catéchèse et Catéchuménat, Conférence des évêques de France.

Rencontre avec Frère François

carme au couvent du Broussey

Quel rapport voyez-vous entre l’art et la foi ?

Je pense qu’il faut répondre à cette question à l’aune de la beauté : les animaux ne savent pas qu’ils sont beaux, il n’y a que l’homme pour révéler leur beauté. De même, une belle fleur n’a pas conscience de sa beauté. Cette faculté à reconnaître le beau est une spécificité humaine donnée par Dieu. Oui, Dieu donne à l’être humain la capacité de saisir et d’aimer la beauté. «Allons nous voir dans Votre beauté et Votre beauté sera la mienne» dit saint Jean de la Croix, réformateur de la branche masculine du Carmel. Ainsi, plus on regarde vers Dieu, plus on plonge avec nos yeux de chair dans ce regard d’amour, dans cet invisible, plus on est pris par cette beauté de Dieu, par tout ce qu’il fait et à travers toute sa Création.

Retrouvez l’intégralité de l’interview du Frère François dans la vidéo À la rencontre du frère François, artiste et religieux, sur la chaine

YouTube du Diocèse de Bordeaux @ Église catholique en Gironde

MARIE VUE PAR LES PEINTRES

Qu’entend-on par « iconographie de la Vierge » ou « iconographie mariale » ?

C’est l’ensemble des représentations figurées de la Vierge Marie.

Ces compositions artistiques, attributs, repères visuels, postures ou encore allégories à l’œuvre dans l’histoire de l’art en général, et de l’art sacré en particulier, font partie intégrante de l’iconographie chrétienne. Ils permettent d’évoquer la mère de Jésus à différentes époques de sa vie, de sa naissance à son couronnement.

1. La Naissance de la Vierge

La Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie est l’une des vingt fêtes mariales du calendrier liturgique catholique. Instaurée par le pape Serge Ier au VIIe siècle, elle est célébrée chaque

8 septembre. La Naissance de la Vierge de Jean Restout (1744, huile sur toile, 307 x 240 cm, Paris) s’insère dans un ensemble, celui du décor peint de la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice à Paris. À plusieurs égards, à commencer par la posture des personnages centraux, la composition renvoie à la Sainte Famille. Or, Anne se trouve en réalité au fond à gauche du tableau : alitée, elle lève les yeux au ciel et rend grâce à Dieu pour l’enfant qu’il lui a donné. Jean Restout joue ici sur une réverbération des thèmes entre eux pour mieux suggérer la continuité entre l’Ancienne Alliance d’où procède la famille de Marie, et la Nouvelle Alliance qu’elle inaugure.

2. L’Annonciation

Le récit de l’Annonciation se trouve dans l’Évangile de saint Luc (Lc 1, 26 38) : l’ange Gabriel avertit Marie qu’elle donnera naissance à un fils qu’elle appellera Jésus, le sauveur du monde. L’Annonciation est commémorée le 25 mars, 9 mois avant le 25 décembre. Dans une composition en trois espaces-

temps — le jardin/le divin, la terrasse/le terrestre, le paysage d’un port toscan nimbé de sfumato/l’univers —, Léonard de Vinci choisit de souligner d’une étoffe d’or le ventre de Marie, porte du Ciel au centre de la composition, comme pour indiquer sa future maternité, ou comment la technique se met au service de la théologie…

«Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoiretenfanterunfils;tuluidonneraslenomdeJésus.Ilseragrand,ilseraappelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pourtoujourssurlamaisondeJacob,etsonrègnen’aurapasdefin.»Marieditàl’ange: " Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? " L’angeluirépondit: " L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. " Lc 1, 30-35

été 2024 / le dossier

L’Annonciation, Léonard de Vinci, 1472-1475, huile et détrempe sur bois, 98 × 217 cm, Galerie des Offices, Florence, Italie.

3. La Visitation

La fête chrétienne de la Visitation, célébrée le 31 mai, dernier jour du mois dédié à Marie, commémore la visite de la Vierge Marie, enceinte du Christ, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean-Baptiste. Elle est rapportée dans l’Évangile de saint Luc (Lc 1, 39-45) : alors que les premiers mots d’Élisabeth sont entrés dans la prière du Je vous salue Marie, la réponse de Marie donne lieu à celle du Magnificat. Dans la chaleureuse et presque dansante peinture du Pontormo (La Visitation dîte de Carmignano, 1528, huile sur bois, 202 × 156 cm, église prévôtale SaintsMichel-et-François de Carmignano, Italie), la présence divine est suggérée par les fines lignes d’or qui auréolent les têtes de Marie et Élisabeth.

4. La Nativité

Sujet majeur de l’iconographie chrétienne, on parle de « Nativité » lorsque qu’est représentée la venue au monde de Jésus dans une étable, entouré de Marie, Joseph, et divers personnages venus lui rendre hommage. Ci-contre, La Nativité de Piero della Francesca (1460-1475, peinture à l’huile sur bois de peuplier, 124,4 × 122,6 cm, National Gallery, Londres, RoyaumeUni) est probablement l’un des derniers tableaux que l’artiste ait peints avant sa cécité. Les couleurs qui vêtent Marie symbolisent respectivement, par le bleu, le signe de la royauté céleste, par le blanc, l’indication de sa virginité et par le rouge, les prémisses de la mort du Christ.

La Fuite en Égypte, Fra Angelico, 1451-1453, tempera sur bois, 39 x 37 cm, Musée National San Marco, Florence, Italie.

POUR ALLER PLUS LOIN ich.unesco.org

6. Madone (Vierge

à l’Enfant)

La Madone ou Vierge à l’Enfant renvoie à la Nativité du Christ et à la maternité de la Vierge Marie. Ce thème dit bien la double nature du Christ, à la fois humaine et divine : dans La Madone du grand-duc de Raphaël (vers 1505, huile sur bois, 84 × 55,9 cm, Palais Pitti, Florence, Italie), Marie baisse humblement les yeux devant son fils, enveloppé d’un linge préfigurant le suaire, et qui porte l’auréole crucifère, symbole de la Trinité, du sacrifice et de la vie éternelle.

5.

La fuite en Égypte

L’épisode de la fuite en Égypte relaté dans l’Évangile de saint Matthieu (Mt 2, 13-15) est un thème iconographique récurrent dans l’histoire de l’art chrétien. La plupart des œuvres y représentent la Sainte Famille parcourant de vastes paysages, accompagnée d’un âne. Loin de céder à la panique, à la précipitation ou à la résignation du déracinement, elle apparait le plus souvent confiante et heureuse au beau milieu d’une nature rêvée dans les yeux des peintres de toutes les époques. « Les festivités associées au voyage de la Sainte Famille en Égypte » sont inscrites sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2022.

7. Marie au Cénacle

« Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères » lit on dans les Actes des Apôtres (Ac 1,14). Dans cet épisode biblique, Marie est la seule femme à être appelée par son nom. Elle est ce trait d’union  —  au centre dans La Pentecôte de Hans Multscher, 1437, huile sur panneau, 148 x 140 cm, Gemäldegalerie, Berlin, Allemagne — entre son Fils et l’Église dont la Pentecôte est considérée comme étant le point de départ. Depuis 2018, à l’appel du pape François, Marie est célébrée chaque lundi de Pentecôte sous le vocable de "Mère de l’Église".

8. Pietà

La Pietà ou Vierge de piété correspond à la représentation de Marie tenant son fils sur ses genoux, à la descente de la Croix. Dans la Pietà de Van Gogh (d’après E. Delacroix, 1890, huile sur toile, 73 x 60 cm, Musée du Vatican, Rome, Italie), le bleu sombre des vêtements de la Vierge répond au blanc jaunâtre du linceul du Christ, deux couleurs qui se répètent dans le ciel traité en hachures caractéristiques du langage pictural de Van Gogh.

Le coin des enfants

Ton défi des vacances : compter le nombre de représentations (statues, tableaux) de Marie ici, en Gironde, dans les monuments ou à l’extérieur ! Attention, lève les yeux !

Marie a une grande place ici en Gironde et les habitants le lui rendent bien, depuis des siècles jusqu’à nos jours !

Tu le découvriras à travers les jeux que nous t’avons préparés dans ces pages ! Un secret entre nous (��) : les réponses sont dans le reste du livret, demande à un plus grand de t’aider !

Tu te rendras compte qu’on donne à Marie de nombreux noms différents : Marie, Mère de Dieu, Mère du Christ, Marie mère des Hommes…

Et toi, lequel lui donnerastu pendant ces vacances  ?!

Chantal de Baillenx

Responsable du Pôle

Enfance Jeunesse Famille

Prière du Jevoussalue,Marie

Je vous salue, Marie

Comblée de grâce, le Seigneur est avec vous

Vous êtes bénie entre toutes les femmes

Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni

Sainte Marie, Mère de Dieu,

Priez pour nous, pauvres pécheurs

Maintenant et à l’heure de notre mort

Amen

COMMENT RECONNAÎTRE

MARIE QUANDJE ME

BALADE ?

Regarde la Vierge Marie. Comme elle est belle ! Une « représentation mariale », c’est une image de Marie qui peut prendre la forme d’une médaille, d’un dessin, d’une peinture, d’une sculpture ou d’une statue. La prochaine fois que tu en vois une, approche-toi et observe : tu vas retrouver plusieurs symboles !

COMMENT RECONNAÎTRE MARIE QUAND JE ME BALADE ?

Si certains mots sont trop compliqués, demande de l’aide à tes parents.

Une couronne : la Vierge porte une couronne sur sa tête parce qu’elle est la reine du Ciel.

12 étoiles comme 12 apôtres et 12 tribus d’Israël.

La couleur bleu : c’est la couleur de la royauté et de la fidélité.

La couleur blanc : elle renvoie à la pureté et à l’Immaculée Conception.

La couleur de l’or : c’est la couleur de la lumière de Dieu.

La lune : de la même manière que la lune reflète le soleil, Marie reflète la lumière de Dieu.

Les rayons qui sortent de ses mains : ils sont comme une pluie de grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui les lui demandent.

L’enfant Jésus dans ses bras.

Le voile : il symbolise lui aussi la pureté.

Un regard de tendresse : Marie est notre mère du ciel, elle nous regarde avec un amour infini !

Parfois, tu trouveras aussi :

• Un serpent aux pieds de la Vierge Marie. Elle l’écrase sous son talon pour exprimer le triomphe de l’amour de Dieu sur le mal.

• La Vierge Marie avec Jésus sur ses genoux, à la descente de la Croix. Cela s’appelle une « Pietà ».

Coloriage

En coloriant ce dessin comme si c’était un vitrail représentant Marie et son enfant Jésus, je pense à tous ceux que j’aime et je les confie à la Vierge.

Colorie ce dessin selon le code couleur suivant :

1. bleu moyen

2. bleu foncé

3. bleu clair

4. jaune-or

5. blanc

6. rose clair

7. marron

8. gris

Colorie ensuite le reste du dessin avec les couleurs de ton choix.

LE SAVAIS-TU ?

En France, il existe une route qui fait un " M " comme Marie : sur le chemin, il y a tout plein d’oratoires devant lesquels tu peux dire une prière ou simplement te recueillir en silence. Amuse toi à relier les points et à tracer toi aussi le " M " de Marie !

POUR ALLER PLUS LOIN mdemarie.fr

TOUT AU LONG DE L’ANNÉE !

Oratoire en projet

Oratoire installé et béni

Connais-tu les fêtes dédiées à Marie ? Il y en a plein ! Regarde les dates, les noms des fêtes et lis les définitions. Ensuite, amuse-toi à relier chaque date où on fête la maman de Jésus, aux bonnes définitions !

Immaculée Conception - Conçue sans péché dans le ventre de sa mère, Marie est toute pure, sans tâche. On dit qu’elle est « immaculée », préservée du péché originel parce que de tout temps destinée à être la mère du Christ. Cela est fêté le...

Marie, Mère de Dieu – En grec, Theotokos signifie " qui a enfanté Dieu ". Comme Jésus est à la fois homme et Dieu, Marie est proclammée " Mère de Dieu ". On célèbre cela le...

Annonciation – Souvenir du jour où l’Ange Gabriel a dit à la Vierge Marie qu’elle donnerait naissance à Jésus par le Saint Esprit. C’est le jour du...

Fête de la Visitation de la Vierge Marie - Peu après qu’elle a accepté de donner naissance à Jésus, Marie rend visite à sa cousine Élisabeth, qui lui dit : «Tuesbénieentretoutes lesfemmes,etlefruitdetesentraillesestbéni» . Cela est fêté le...

Assomption de la Vierge Marie - Mystérieuse élévation du corps et de l’âme de la Vierge Marie au Ciel. L’Assomption se fête le...

15 août 31 mai 1er janvier

8 décembre 25 mars

LOURDES

+ LA HALTE AU RETOUR DE LA PLAGE

Je visite une église ; comme c’est beau ! Avec l’aide de mes parents, je remplis cette grille de mots croisés en commençant par lire les définitions. Puis je repère les petits numéros dans la grille de mots croisés. Lorsque j’ai trouvé le mot correspondant à la définition, je le reporte, lettre par lettre, dans les cases blanches. Pour m’aider, je sais que certains mots seront complétés à l’horizontale, et que d’autres seront complétés à la verticale.

HORIZONTAL

1. Accueillante place devant l’église.

3. Pupitre depuis lequel les lectures de la Bible sont proclamées.

5. Louange en musique.

7. Petite armoire où Jésus-hostie est présent.

9. Longue chandelle de cire destinée à porter une intention de prière.

10. Grandes fenêtres en verre de différentes couleurs qui racontent la vie de Jésus et des saints.

12. Geste fait par tous les baptisés en entrant dans une église.

VERTICAL

2. Sculptures en pierre ou en bois.

4. Grand instrument à vent composé de nombreux tuyaux souvent installé sur le côté ou au fond de l’église.

6. Édifice construit à distance de l’église et dédié au baptême.

8. Grande table en bois ou en pierre où le prêtre célèbre la messe.

11. Partie de l’église comprise entre le portail et le chœur.

CHANT À MARIE

Marie, mère de Dieu

R. Marie, Mère de Dieu, Marie, Mère du Christ, Marie, Mère des hommes, Reine de l’univers.

1. Dieu s’est penché sur toi, Ô Marie, humble servante, Réjouis-toi, Vierge choisie.

2. Par toi le Verbe a pris chair, Ô Marie, comblée de grâce, Réjouis-toi, Vierge bénie.

3. L’Esprit Saint te conduit, Ô Marie, toute ta vie, Réjouis-toi, Vierge très sainte.

4. Tu médites en ton cœur La parole que Dieu nous donne. Heureuse es-tu, toi qui as cru.

Texte et musique : Michel et Marie-Françoise Penhard ; ©Éditions de l’Emmanuel

9. Assomption

L’Assomption désigne l’élévation de la Vierge Marie, son ascension au ciel au terme de sa vie terrestre. Dans l’Église catholique, l’Assomption est célébrée le 15 août et s’accompagne fréquemment de processions. Depuis le 1er novembre 1950, l’Assomption de Marie est définie comme un dogme de foi par la constitution apostolique Munificentissimus Deus de Pie XII. Nombre d’artistes ont fait de ce thème un sujet de peinture. Nous retiendrons l’Assomption de Nicolas Poussin conservée au Musée du Louvre (16491650, huile sur toile, 57 × 40 cm) : en forme d’amande (mandorle), tout dans la composition indique qu’il faut passer par le personnage principal, ici la Vierge, pour accéder à l’étage supérieur de la peinture, ici la gloire céleste.

10. Couronnement 

On célèbre le couronnement de la Vierge dans l’octave de l’Ascension, c’est-à-dire huit jours plus tard. Présent en peinture à partir du Moyen Âge, il consiste à représenter la Vierge Marie couronnée dans les cieux : dans le tableau de Gentile da Fabriano (1420, tempera sur panneau de bois, 93 × 64,1 cm, Getty Museum, Los Angeles, États-Unis), le Christ couronne et bénit sa mère sous la colombe de l’Esprit Saint. Omniprésence de la feuille d’or et pastiglia : rien n’est trop beau pour évoquer le cinquième mystère glorieux !

AU PLUS PROCHE DE L’APPARITION DE LA VIERGE

Diplômé de l’École Camondo, Emmanuel Lesgourgues (1974) est artiste plasticien, commissaire d’exposition et directeur du fonds de dotation Quasar. Son travail plastique se développe principalement autour du dessin. Il produit également des séries de photographies et de vidéos en jouant sur les points de vue. Depuis 2018, il crée exclusivement sur tablette numérique, à l’instar de la série " Apparition " (2020), présentée à la Maison Saint-Louis-Beaulieu au printemps 2023, et à La chapelle Saint-Julien au Petit-Quevilly (76) en novembre dernier. Issue de ses 18 apparitions à Lourdes en 1858, " Apparition " s’intéresse à la Vierge Marie dans

sa représentation en Immaculée Conception.

« J’avais en tête de présenter " Apparition " dans un lieu de culte. Il se trouve que j’ai découvert la série imprimée à l’occasion de l’exposition proposée à la Maison SaintLouis Beaulieu : la tablette me permet de définir en amont le format final du dessin, puis de réduire, d’augmenter, d’effacer, de manipuler différentes échelles.

Interface dynamique qui rejaillit dans mon œil, il apparaît toujours une nouvelle écriture qui fait que mon dessin n’est jamais figé. Je travaille sur le vertical, je superpose des plans, des matières, des points.

Rencontre avec Emmanuel Lesgourgues

Je crée des couches successives, comme de la peinture, persuadé que même si je suis dans de la matière totalement opaque dans la superposition, le point précédent existe, même recouvert.

Pour " Apparition ", je suis parti d’un panneau presque blanc et j’ai travaillé par superposition de points pour arriver au panneau n°6, au plus proche de la Vierge telle qu’elle a pu apparaître à sainte Bernadette.

Ce travail d’habillage de la peau entre en résonance avec une pratique des peintres de la Renaissance qui passaient par la représentation du corps nu avant de peindre les vêtements, comme pour donner aux sujets une plus grande réalité. »

Propos recueillis en 2023.

1/6, 3/6, 6/6, série " Apparition ", 180 x 90 cm, dessin sur tablette, 2020. © Emmanuel Lesgourgues.

POURQUOI LE 15 AOÛT

EST-IL FÉRIÉ ?

Chaque 15 août, les catholiques commémorent l’Assomption de la Vierge Marie, c’est-àdire sa montée au ciel sans passer par la mort. Marie est la première créature humaine à être entrée corps et âme dans la gloire de Dieu. Proclamée comme dogme de l’Église en 1950 par le pape Pie XII, cette fête s’accompagne souvent de processions dédiées à la Vierge. Nos frères orthodoxes privilégient le terme de "Dormition" à celui d’Assomption, comme pour dire que Marie s’est « endormie » dans la mort, échappant au jugement dernier.

« Au cœur de l’été, nous aimons nous réunir et fêter Notre-Dame. Elle est la première sur le chemin de la foi chrétienne : elle fait tout avant tout le monde ! Elle ose croire à l’Incarnation du Fils avant

même sa naissance ! Au pied de la croix, elle fait confiance à son Seigneur avant que son fils ne se relève d’entre les morts. Et elle, une femme de notre condition humaine, est la première à être élevée au ciel, corps et âme. C’est la fête de l’Assomption.

Oui, première en chemin. L’Évangéliste saint Luc nous dit que Marie partit avec empressement ! Elle emprunte des routes peu sûres, elle se risque à une visite sans savoir comment elle sera accueillie ! Et pourtant, après avoir entendu le messager divin, elle s’engage et elle prend la route ! Elle ne s’encombre pas de questions inutiles ! Elle ne se laisse pas envahir par toutes ces hésitations qui freinent nos engagements. Car Notre-Dame sait en qui

elle a mis sa confiance. Elle est la première en chemin. Elle fait tout avant tout le monde ; et si elle le fait, c’est pour être imitée. […] Elle accueille le Christ en elle pour nous inviter à l’accueillir nous aussi. Elle prie le Christ à Cana pour nous dire : " Faites tout ce qu’il vous dira. " Elle prend la route avec son Fils, nous aussi. C’est le chemin de la foi et de la vie. »

Extrait de l’homélie de Mgr James, archevêque de Bordeaux, 15 août 2023, basilique Notre-Dame d’Arcachon

DÉCOUVRIR

UNE ÉGLISE

& SES PARTICULARITÉS

Père Jean-Clément Guez o.p.

Décrypter une église

Découvrons ensemble les éléments importants d’une église.

église Notre-Dame, Bordeaux

Poussons la grande porte et franchissons le seuil de l’église. Lorsqu’on entre à l’intérieur, on se trouve au milieu de bancs et de chaises : c’est dans cette partie appelée NEF (comme dans un bateau) que se réunissent les croyants pour prier. On peut aussi y venir seul

dans la journée. Le jour d’un mariage par exemple, le couple se trouve en avant, entouré des familles et des amis.

Depuis la nef nos regards sont orientés vers le SANCTUAIRE. Il peut être délimité par des marches ou une petit grille. Depuis le sanctuaire, visible de tous, un ministre, préside la célébration de la messe, la célébration d’un mariage, d’un baptême, de funérailles, d’un temps de prière... Le MINISTRE (cela signifie " serviteur " !) est un évêque, un prêtre ou un diacre. Il est au service de son diocèse ou de sa communauté. Des laïcs (hommes et femmes) peuvent aussi accomplir ce service notamment pour les funérailles. Dans le sanctuaire on trouvera une CROIX qui pour les chrétiens est l’image de l’amour de Dieu pour nous : il nous a tellement aimé que son Fils est venu offrir sa vie par amour pour chacun de nous. C’est à partir d’un

pupitre (appelé AMBON) que seront proclamées les lectures tirées de la Bible. Sur l’AUTEL (autel vient du latin altare qui

église Saint-Hilaire, Puynormand

signifie " élevé ") seront déposés du pain et du vin pour la célébration de la messe. Dans une église catholique, on gardera précieusement ce pain devenu le Corps du Christ dans un TABERNACLE que l’on reconnaît à sa petite porte de métal ou de bois, souvent ornementée, et près de laquelle brûle une lampe qui rappelle la présence de Jésus Christ dans cette église qui est désormais sa maison.

Par le CHANT, les chrétiens sont invités à louer Dieu et l’architecture de l’église est souvent pensée pour cela : la forme, les matériaux permettent une acoustique favorable au chant et à la musique. Des instruments de musique, dont le plus emblématique est L’ORGUE À

TUYAUX, sont au service de cette musique qui constitue un vrai trésor de création depuis des siècles. Dans le sanctuaire et ailleurs dans l’église, on trouve des représentations de saintes et de saints sous forme de TABLEAUX ou de SCULPTURES. La plus représentée est Marie, la mère de Jésus. La croix du Christ est le signe le plus important pour les chrétiens. Aussi peut-on la retrouver plusieurs fois dans une église, permettant une plus grande proximité pour la prière. On en trouve ainsi de différentes époques et styles.

Devant la Croix, au pied d’une statue de Marie, les chrétiens viennent souvent prier.

Déposer un CIERGE, laisser brûler une BOUGIE sont des témoignages concrets de cette prière personnelle qui continue dans l’église, même après notre passage. Peut-être est-ce à vous de prier maintenant ?

Quoi qu’il en soit les chrétiens catholiques de cette église ont été heureux de vous y accueillir et de vous avoir accompagnés au moyen de la revue que vous tenez entre vos mains.

Que Dieu vous bénisse.

INSOLITE

L’IMMACULÉE CONCEPTION

de Francisco de Zurbarán,

Un tableau de maître découvert par les enfants du catéchisme à Langon

La toile s’écaillant sous les tirs répétés de chewing-gums des enfants du catéchisme, un trésor est apparu sous l’épaisse couche de peinture qui la recouvrait pour la soustraire aux voleurs : c’est l’Immaculée Conception de Francisco de Zurbarán, l’une des rares pièces du maître espagnol à ne pas être conservée dans un musée. Priante, enveloppée d’une cape bleue dont les gonflements semblent la pousser vers le ciel, le chef d’œuvre trône discrètement derrière des grilles dans un renfoncement de l’église SaintGervais – Saint-Protais, à Langon. Cette toile de 140 x 103 cm a initialement été donnée à la ville de Langon par Émile Pereire, député de la 3e circonscription de la Gironde de 1863 à 1869. Classée monument historique le 5 mars 1969, elle fait la fierté des fidèles de l’église girondine et attire chaque année amateurs d’art, touristes et curieux de tous horizons.

LEXIQUE

La nef :

Partie de l’église comprise entre le portail et le chœur. Au centre de l’église, elle est dite principale ; c’est le plus grand espace de l’ensemble ; c’est là que sont les fidèles.

Le transept :

Nef transversale coupant la nef principale donnant ainsi la forme d’une croix latine. C’est le plan le plus fréquent des églises occidentales.

Les vitraux :

Composition translucide faite de pièces de verre, en général colorées, enchâssées dans des cadres de plomb ; aujourd’hui cette technique coexiste avec d’autres, plus récentes. Le vitrail peut être figuratif : représenter des scènes de vie et raconter une histoire, ou abstrait : constitué de formes géométriques.

Le reliquaire :

Le terme reliquaire, du latin reliquiæ (les "restes"), s’applique théoriquement à tout récipient contenant des reliques d’un saint, y compris les châsses, mais en pratique on le réserve à des coffrets et boîtes de plus petite taille qui ne contiennent pas le corps entier.

L’autel :

L’autel, du latin altus, est " élevé " en une sorte de piédestal ou de table de pierre, destiné à recevoir les offrandes.

Le baptistère :

Petit édifice circulaire ou polygonal situé hors de l’église, réservé à la célébration du baptême par immersion. Aujourd’hui, dans la plupart des églises, le baptistère est la chapelle où se trouvent les fonts baptismaux. Une cuve plus ou moins grande, en marbre, en pierre ou en métal est destinée à recevoir l’eau du baptême par aspersion, geste que fait le prêtre en versant l’eau baptismale sur la tête du baptisé.

3 JOURS EN COMPAGNIE DE LA VIERGE

Dépositaire d’une représentation de Marie (tableau, sculpture, couronnement…), un sanctuaire marial est un lieu de culte où s’exerce une dévotion spécifique à la Vierge  Marie, la mère de Jésus dans la tradition chrétienne. Sièges d’une apparition, d’un miracle ou lieu de pèlerinage historiquement dédié à la Bienheureuse Mère du Christ, les sanctuaires mariaux peuvent prendre diffé-

rentes formes : églises, chapelles, grottes, sites naturels. Certains sanctuaires sont célèbres dans le monde entier en raison de leur histoire particulière, de miracles présumés ou de l’importance des événements mariaux qui s’y sont déroulés. L’un des exemples les plus célèbres est le sanctuaire de Lourdes en France, où la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous en 1858. Il existe

de nombreux autres sanctuaires mariaux à travers le monde, chacun ayant son propre contexte historique et spirituel.

Pèlerins, fidèles, touristes en quête de sens, de consolation ou de guérison s’y rendent afin se confier, de rendre grâce ou d’implorer l’intercession de Marie, mère de Jésus.

Sur le diocèse de Bordeaux les sanctuaires

mariaux sont au nombre de 7.

SAINT-MICHEL-DE-LAPUJADE

Notre-Dame-de-Lorette

Si l’imposante église actuelle fut érigée entre 1860 et 1864 sous l’impulsion du Cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, et du comte O’Kelly, propriétaire du château de LamotheLanderron, le sanctuaire Notre-Damede-Lorette date du XIIIe siècle.

La légende raconte que vers l’an 1150, de jeunes bergers furent témoin de l’apparition d’une dame d’une grande beauté, vêtue de blanc, se tenant debout près d’une fontaine entourée de ronces. Pris de frayeur, ils s’enfuirent et revinrent escortés de leurs parents. Il fut alors trouvé, en lieu et place de la dame, une statue de la Vierge à l’Enfant. Bien que deux fois transportée dans des églises environnantes, la statue fut systématiquement retrouvée près de la fontaine. Une chapelle fut alors érigée sur les lieux, de telle manière que l’origine de la source de la fontaine se situe sous son autel.

POUR ALLER PLUS LOIN loretteengironde.org

ARCACHON

Notre-Dame-des-Marins

Ce sanctuaire connut deux événements majeurs : le couronnement de la Vierge en 1870 et l’élévation au titre de basilique mineure en 1953. Cette chapelle est un lieu sacré pour les marins depuis 1519, date à laquelle, selon la tradition, la statue de la Vierge fut découverte sur la plage au cours d’une tempête.

Un premier oratoire édifié en 1519 est détruit en 1624 par une tempête. Une deuxième chapelle construite en 1624 est ensablée en 1721. En 1722, une troisième chapelle est édifiée à 1500m du rivage, sur la hauteur ; elle est détruite à son tour par un incendie le 8 janvier 1986 et remplacée en 1987 par la chapelle actuelle, restituée dans un état très proche de celui de 1723 avec l’aide des Monuments Historiques, des Bâtiments de France et de la Municipalité d’Arcachon. Elle est inaugurée le 25 mars 1987, jour de la fête de l’Annonciation et de la ville d’Arcachon.

SOULAC-SUR-MER

Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres En

La fresque dans le chœur décrit la cérémonie du couronnement et représente les personnes qui y étaient présentes.

POUR ALLER PLUS LOIN paroissesarcachon.fr

La tradition fait remonter l’origine de cette église à la légende de sainte Véronique. Au premier siècle de notre ère, Sainte Véronique, saint Amadour et saint Martial venus de Palestine, abordent à Soulac.

Véronique élève alors un modeste oratoire à la mémoire de la Vierge, après avoir évangélisé le Médoc et le Bazadais. Elle meurt à Soulac et est inhumée en l’an 70. C’est probablement au XIe siècle, époque où les pèlerins de saint Jacques en provenance des terres anglaises débarquaient à Soulac, que fut bâtie cette abbaye bénédictine qui doit son nom à la proximité de la pointe de Grave, partie la plus septentrionale de la presqu’île du Médoc. La construction de l’église romane ne s’est pas achevée avant le début du XIIe siècle. L’érosion dunaire provoqua au XVIIIe siècle l’ensablement quasi-total de l’église qui ne fut déblayée qu’au milieu du XIXe siècle.

LIBOURNE

Notre-Dame-de-Condat

Située à un kilomètre et demi de Libourne, sur la rive droite de la Dordogne, Notre-Damede-Condat offre un intérieur richement décoré où l’on retrouve deux statues de Vierge à l’Enfant, l’une en bois et l’autre en pierre. Vraisemblablement construite au XIe siècle, en même temps que le Château de Condat, palais seigneurial des Ducs d’Aquitaine, Notre-Dame-de-Condat abrite de surprenantes sculptures, tableaux, petits navires et ex-voto, vestiges des nombreux pèlerinages qui ont attiré, pendant de très nombreuses années, une foule de pèlerins, et en particulier des marins dont elle était la protectrice. Onze vitraux y représentent la vie de la Sainte Vierge.

VERDELAIS

Notre-Dame-de-Verdelais

D’importants travaux de restauration ont eu lieu dans les années 2010 afin de redonner à la chapelle Notre-Dame-de-Condat toute sa splendeur. De passage à NotreDame-de-Condat, vous n’êtes qu’à 15 minutes en voiture de la collégiale de Saint-Émilion : faites le détour pour y observer six panneaux des XVIIe et XVIIIe siècles relatant la vie de la Sainte Vierge. Dans le cloître, prenez le temps d’admirer une représentation de L’Apocalypse, fresque monumentale de l’artiste-peintre François Peltier (38,5 x 5 mètres, peinture à l’huile en glacis sur cèdre du Liban, chêne, châtaigner, tilleul et peuplier, 2012-2018).

L’histoire du Sanctuaire Notre-Dame-de Verdelais débute au XIe siècle. Le sanctuaire actuel résulte des reconstructions du XVIIe et XIXe siècles. Le chœur et le transept procèdent de l’époque des Célestins. Dédié à Marie Consolatrice des Affligés, il accueille toute l’année pèlerins et touristes qui peuvent y observer une statue de la Vierge à l’Enfant vêtue de somptueux manteaux offerts en remerciement d’une grâce obtenue et qui changent en fonction des temps liturgiques et des fêtes mariales. Réalisée en bois de châtaigner (polychrome), la statue telle qu’elle se présente aujourd’hui

date du début

XIVe siècle. Jésus, tenant un oiseau dans ses mains, se tourne vers sa Mère et sourit. Un chemin de Croix, dont le calvaire domine la vallée, attire lui aussi fortement marcheurs et contemplatifs. De nombreux ex-voto nous disent combien Notre-Dame compatit et soutient ceux qui l’implorent, comme en témoignent les murs de la Basilique.

En route

TALENCE

Notre-Dame-de-Talence

L’église Notre-Dame-de-Talence abrite une Pietà, datée du XVe siècle, offerte par les religieuses de Fontevrault au prieuré fontevriste de Talence Notre-Dame-de-la-Rame fondé au XIIe siècle. Cachée à plusieurs reprises lors des événements historiques tels que les guerres de religion ou la Révolution française, la Pietà fut placée solennellement dans la nouvelle église en 1846 et des pèlerinages furent organisés. Les nombreux ex-voto témoignent aujourd’hui

TUTIAC OU REIGNAC

Notre-Dame-de-Verdot

Charmante et rustique, la petite chapelle de Tutiac est dédiée à NotreDame-de-Verdot. Elle est paisiblement blottie au sein de vignes et de pins. De construction ancienne, vers 1234, elle fut remaniée en 1834 ; c’est à cette date que la Vierge polychrome décapitée (XIIIe ou XIVe siècle) fut exhumée des murs de la sacristie.

IL VOUS RESTE DU TEMPS ?

encore des guérisons et des grâces reçues par les pèlerins. Actuellement, la Pietà se trouve dans une des chapelles latérales et est classée monument historique. Une prière de consolation et de guérison est proposée tous les 1rs et 3e mercredis du mois de 19h à 20h.

POUR ALLER PLUS LOIN paroisse-talence.fr

Des ex-voto offerts en signe de reconnaissance témoignent de la spiritualité de ce lieu qui fait toujours l’objet d’un pèlerinage annuel le 8  septembre (Nativité de la Vierge).

 Passez voir les albâtres du retable de la chapelle Notre-Dame-de-la-Rose à la Basilique Saint-Seurin : datés du XVe siècle, 12 plaques retracent la vie de Marie de sa naissance à son couronnement.

 De passage à Bordeaux, vous ne pourrez pas rater Notre-Dame-d’Aquitaine : réalisée d’après un modèle du XIVe siècle, Notre-Dame-d’Aquitaine est une Vierge à l’Enfant tournée vers le nord, du côté du village médocain d’Avensan dont était originaire Pey Berland (1370-1468), archevêque de Bordeaux. En cuivre martelé et en fer, dorée à la feuille d’or 24 carats, elle veille sur la ville de Bordeaux depuis 1863, mesure 2,50 mètres de haut et culmine à 66 mètres du sol, surmontant ainsi la tour Pey-Berland, campanile de la Cathédrale Saint-André.

FÊTE DE LA MER

FÊTE DE LA MER

Dimanche 11 août à 11h lique Notre-Dame-de-la-fin-desTerres à Soulac-sur-mer. Messe présidée par Mgr James.

Dimanche 11 août à 11h à la basilique Notre-Dame-de-la-fin-desTerres à Soulac-sur-mer. Messe présidée par Mgr James.

ASSOMPTION

ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

DE LA VIERGE MARIE

• Mercredi 14 août : l’église de Plassac puis procession aux flambeaux vers la Vierge de Montuzet, sur les hauteurs de Plas sac face au fleuve.

• Mercredi 14 août : messe à 21h à l’église de Plassac puis procession aux flambeaux vers la Vierge de Montuzet, sur les hauteurs de Plassac face au fleuve.

• Jeudi 15 août : de Montuzet sur une yole et béné diction des yoles et des bateaux vers 15h, puis messe en plein air à 16h30 au Port de Roque-de-Thau, suivie d’une animation musicale.

• Jeudi 15 août : arrivée de la Vierge de Montuzet sur une yole et bénédiction des yoles et des bateaux vers 15h, puis messe en plein air à 16h30 au Port de Roque-de-Thau, suivie d’une animation musicale.

PROCESSION DES RELIQUES DE SAINTE MARIE-MADELEINE PÈLERINAGE

À LA CHAPELLE TUTIAC

PROCESSION DES RELIQUES DE SAINTE MARIE-MADELEINE PÈLERINAGE À LA CHAPELLE TUTIAC

Dimanche 8 septembre Verdot (commune de Reignac)

Dimanche 8 septembre au lieu-dit Verdot (commune de Reignac)

• Messe à 11h suivie d’un repas tiré du sac.

• En début d’après-midi, conférence spirituelle et chapelet.

Notre-Dame-dela-fin-des-Terres

Notre-Dame -des-marins

Saint-Saturnin (La Libande)

Notre-Dame -de-Verdot

Saint-Ciers -d’Abzac

Sanctuaires mariaux

Cryptes visitables Villes - guide pratique

Basilique Saint-Seurin

Notre-Dame -de-Talence

Baron

Notre-Dame -de-Condat

Notre-Dame -de-Verdelais

Notre-Dame -de-Lorette

Prière à Marie

Ô ma bonne Mère, douce Vierge de Verdelais souvenez-vous de moi !

Lorsque je prie aux pieds de votre miraculeuse image, ou que par la pensée je me transporte en votre béni sanctuaire, Ô Notre Dame de Verdelais souvenez-vous de moi !

Vous qui n’abandonnez jamais ceux qui vous invoquent, Consolatrice des affligés, protectrice spéciale des âmes délaissées, Ô Notre Dame de Verdelais souvenez-vous de moi !

Lorsque je prie pour l’Église et pour la France, pour les pauvres pêcheurs, etpourceuxquimesontchers, Ô Mère si aimante de Verdelais, souvenez-vous de moi !

Source toujours ouverte à ceux qui sont altérés de l’amour divin, afin que j’aime Dieu davantage, Ô Notre Dame de Verdelais, souvenez-vous de moi !

Lorsque je viens vous dire mes douleurs, vous confier mes chagrins et mes larmes au souvenir des miens qui souffrent, de ceux que j’aime et que la mort m’a ravis, Ô Mère si bonne et si compatissante de Verdelais, souvenez-vous de moi !

Faîtes qu’un jour au ciel, Ô ma bonne Mère de Verdelais, je vous bénisse et vous remercie éternellement de vous être si bien souvenue de moi.

Sanctuaire Notre-Dame-de-Verdelais, 1, les Allées, 33 490 Verdelais nd.verdelais@wanadoo.fr  05 56

Ainsi soit-il.

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