LE MAGAZINE QUI VOUS EMMÈNE À LA DÉCOUVERTE DU PATRIMOINE ECCLÉSIAL GIRONDIN
Décryptage
Sens des objets liturgiques, données architecturales, lexique... Balade en Gironde vous donne des clés de lecture pour comprendre une église et ses particularités.
Insolite
Vous n’y croirez jamais : anecdotes sur les églises de Gironde.
Le coin des enfants
Jeux et activités t’attendent en p. 45 Attrape tes crayons !
Éclairage de Mgr Jean-Marie Le Vert, évêque auxiliaire du diocèse de Bordeaux 07
Peut-on encore espérer aujourd’hui ?
N°3 L’ESPÉRANCE CHRÉTIENNE
Rencontre avec l’artiste François Peltier, auteur de la Fresque de l’Apocalypse à Saint-Émilion
Messes en plein air, conférences, concerts... Retrouvez une sélection de rendez-vous culturels et spirituels à ne pas manquer cet été.
Balade en Gironde
Éclairage
Osez l’espérance : Mgr Jean-Marie Le Vert
Faire germer des pousses d’espérance
à la lumière de Spes non confundit & Spe Salvi
Analyse
Art & Espérance dans l’art sacré des églises de Gironde
François Peltier, passeur d’espérance
Témoignages
Et pour vous, c’est quoi l’espérance chrétienne ?
Sainte Thérèse, la confiance au cœur de l’espérance
DÉCRYPTAGE
Découvrir une église et ses particularités : R. P. Jean-Clément Guez, o.p.
Focus
Un trésor sous les craquelures : l’Immaculée Conception de Francisco de Zurbarán (re)découverte à Langon
Lexique : comprendre l’architecture et le mobilier liturgique dans une église
3 jours pour vivre en pèlerins d’espérance
Agenda des propositions estivales
Repost Instagram : nos coups de cœur
Focus
Église verte : quand les paroisses se mettent au vert...
Insolite : vous n’y croirez jamais !
Sélection de lectures pour petits et grands
Cahier enfant à
Édito
Le diocèse de Bordeaux est heureux de vous proposer, pour la troisième année consécutive, son magazine estival Balade en Gironde. Cette nouvelle formule au format revisité souhaite vous offrir un meilleur confort de lecture ainsi que des sujets plus étoffés. Nous espérons que vous y trouverez de quoi nourrir votre curiosité, votre culture et votre vie spirituelle. Bel été en Gironde !
Vous avez franchi le seuil d’une église : au nom de Jésus Christ, soyez les bienvenus. Construit pour la prière d’une communauté, ce bâtiment est aussi un refuge dans la chaleur et un abri pour la pluie. Peut-être est-ce dans ces circonstances que vous en poussez la porte ! Nous avons pensé à vous et ce livret est une invitation à découvrir l’église comme la demeure de Dieu, à prendre le temps de découvrir des œuvres d’art qui expriment la foi chrétienne, lire des témoignages et, pour les plus jeunes, dessiner.
Ce livret vous propose aussi un itinéraire de découverte d’éléments du patrimoine de Gironde que nous souhaitons vous partager.
Cette édition 2025 vous partage aussi une invitation du pape François reprise par le pape Léon. Constatant l’imprévisibilité de la vie du monde et connaissant nos passages personnels de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, le Pape avait diagnostiqué pour le monde un manque d’espérance. En guise de remède, il a invité les catholiques et toutes les personnes de bonne volonté à vivre une année de « Jubilé ». Vous trouverez dans les pages qui suivent des éléments pour enrichir votre espérance personnelle.
Avec les équipes qui œuvrent en paroisse, nous vous souhaitons un beau temps de découverte de nos églises. Puissiez-vous y faire l’expérience de la Paix.
Le Père Jean-Clément Guez est recteur de la cathédrale Saint-André et responsable de la Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs
PAROISSE DE SAUVETERREDE-GUYENNE
Portail occidental roman de l’église abbatiale SaintNicolas à Blasimon (XIIe siècle).
Bien que partiellement érodé, le riche programme sculpté typique de l’art roman saintongeais évoque l’espérance chrétienne. L’agencement ascensionnel des arcs concentriques renforce visuellement l’élévation spirituelle vers le divin.
Envie d’aller sur place ?
C’est à 50 km de Bordeaux !
L’espérance
Dossier chrétienne
Peut-on encore espérer aujourd’hui, alors que tant de signes autour de nous semblent inviter au découragement ?
Loin d’être un mirage, l’espérance chrétienne est la certitude d’une présence : celle de Dieu à nos côtés, aujourd’hui et pour toujours. Elle ne fuit pas le réel, elle le transfigure. Elle ne repousse pas le bonheur à plus tard, elle nous rend capables d’aimer dès maintenant, dans chaque situation.
Choisir l’espérance, c’est déjà vivre autrement, tourné vers l’éternité.
OSEZ L’ESPÉRANCE
par Mgr Jean-Marie Le Vert
Évêque auxiliaire du diocèse de Bordeaux
Directeur de l’Institut Pey Berland
Peut-on oser espérer aujourd’hui ? C’est ce à quoi nous invite le pape François, par cette année jubilaire de 2025.* Mais la question est grave : comment oser l’espérance, alors que nous sommes saturés de discours désespérants, et que tout au contraire semble nous pousser à désespérer : désespérer en l’homme, en notre monde, en notre pays obsédé par son désespoir, dans notre Église, en nos communautés pauvres et faiblissantes ? Et bien oui ! Nous pouvons espérer, et nous devons devenir les apôtres de l’espérance dans notre monde.
Qu’est-ce que l’espérance ?
Elle n’est pas l’optimisme, mais une vertu
Commençons donc par un point important : l’espérance n’est pas une espèce de méthode Coué, qui permettrait de se rassurer à bon compte. Elle n’est pas non plus l’optimisme ni l’espoir. L’optimisme est trop souvent une affaire de tempérament, et l’espoir se limite à l’horizon humain. Et si l’espérance consistait à se dire que tout ira mieux demain, elle serait une vertu étrange ! Parce que de demain, par définition, nous ne savons rien ! Affirmer que l’avenir apportera des solutions est très rassurant, mais totalement gratuit. Et l’examen du passé nous montre que rien n’est moins sûr : il y a eu des demains merveilleux, et des lendemains catastrophiques. L’espérance n’est donc pas une potion magique, un remède à tous nos maux. Elle ne gomme pas le tragique de l’existence. Elle ne supprime pas nos épreuves. Elle nous donne seulement la force de les traverser pour les dépasser ! Force, parce qu’elle est vertu théologale, c’est-à-dire énergie divine qui vient de Dieu pour nous conduire à Dieu. Force qui vient du regard de Dieu
qui porte plus loin que ce que nous pouvons voir, pénétrant l’invisible qui nous échappe. Et donc force qui nous permet de sauter par-dessus les murs de l’impossible.
La véritable espérance
L’espérance
chrétienne n’est
pas seulement une manière d’attendre Dieu, mais aussi de déjà le posséder.
La véritable espérance est ainsi une certitude : la certitude de la présence de Dieu et de son Alliance avec l’humanité, une Alliance éternelle. Et c’est là un autre point très important. Car qu’est-ce que Dieu promet à son peuple, depuis la révélation à Abraham ? Ce n’est pas le triomphe ou la réussite. C’est sa présence ! « Je serai avec toi ! ». Dieu est donc le seul objet de notre espérance. Comme le dit le pape François, « Notre espérance n’est pas un concept, ce n’est pas un sentiment, ce n’est pas un téléphone portable, ce n’est pas un tas de richesses ! Notre espérance est une personne : c’est le Seigneur Jésus que nous reconnaissons vivant et présent en nous et en nos frères… L’espérance chrétienne n’est pas seulement une manière d’attendre Dieu, mais aussi de déjà le posséder. Ce n’est pas un projet, mais une réalité. Notre espérance n’en renvoie pas la réalisation à plus tard. »1
Ce n’est pas un projet, mais une réalité.
Notre espérance n’en renvoie pas la réalisation à plus tard.
« L’espérance chrétienne, c’est avoir la certitude que je suis en chemin vers quelque chose qui est, et non quelque chose que j’aimerais qu’il y ait. L’espérance chrétienne est l’attente d’une chose qui a déjà été réalisée et qui se réalisera de manière sûre pour chacun de nous. Notre espérance ne porte pas sur des raisonnements, prévisions et assurances humaines ; et elle se manifeste là où il n’y a plus d’espérance, où il n’y a plus rien en quoi espérer. »2
On comprend que l’espérance chrétienne est véritablement d’une nature différente de toutes les autres. Il ne s’agit pas simplement d’une attente, mais de recevoir un don :
Dieu lui-même ; Dieu pour Dieu et non pas pour les avantages que nous pouvons en escompter. Et contrairement à l’objet de nos espérances courantes, Dieu n’est pas à venir ni à attendre : il est déjà donné, et la seule question consiste à accepter ce don, à entrer dans ce don. Espérer chrétiennement, c’est déjà posséder. Pas comme on possède une voiture ou de l’argent. Mais comme on « possède » un être aimé, et qu’on est possédé par lui. Or Dieu dépasse tout ce qu’on peut imaginer de lui, et il est infini. C’est pour cela que l’on peut en même temps le posséder et continuer à le désirer, car nous n’en atteindrons jamais les limites. La promesse de sa présence que Dieu nous fait est donc absolument magnifique, et nous devrions nous en étonner et nous en émerveiller chaque jour.
Espérance et bonheur
La véritable espérance, c’est donc axer sa vie sur la présence de Dieu. Mais cela revient à parler du bonheur, du vrai, et donc du Salut que Dieu nous offre, de la vie éternelle. Car c’est bien là que nous serons totalement en présence de Dieu. Et quand l’Église parle du Salut, elle ne parle pas seulement de la vie après la mort. Car si la vie éternelle est éternelle, c’est que précisément elle n’est pas dans le temps. Plus exactement, elle est tout le temps. Elle est dès maintenant. Cela veut donc dire qu’espérer, c’est croire que Dieu nous rend capables de poser des actes éternels. La vie éternelle ne peut donc pas simplement être vue comme une récompense future de nos actes justes et bons, pour nous féliciter à la fin de notre passage sur terre d’avoir cru en Dieu et d’avoir choisi le bon camp. L’espérance n’est pas simplement pour l’avenir. Espérer, ce n’est pas s’évader des difficultés de ce monde, en se consolant du mal et de la souffrance et en cherchant refuge dans un monde futur imaginaire. L’espérance nous fait vivre dès maintenant en nous proposant de préférer ce qui fait l’éternité, c’est-à-dire l’amour. C’est croire que l’amour est plus solide que tout le reste, car lui seul a les promesses d’éternité. L’espérance nous propose de revoir notre ordre de priorités, en donnant à chaque chose sa juste place.
L’espérance nous propose de revoir notre ordre de priorités, en donnant à chaque chose sa juste place.
Quand le monde qui nous entoure nous fait peur, l’espérance chrétienne ne nous dit pas de rester là à nous lamenter parce que tout va mal, ni à sourire béatement parce que tout irait bien quand même ; elle ne nous invite pas à attendre que Dieu détruise ce monde pour en construire un meilleur suivant nos idées. Dans tout cela, l’espérance nous pose une question très simple : comment faire de tout cela une occasion d’aimer
davantage ? C’est la question que nous devrions nous poser devant toutes les situations, toutes les nouvelles reçues, les bonnes comme les mauvaises, à la télé, au téléphone, dans nos communautés d’Église… Par l’espérance d’éternité, tout peut nous amener à aimer davantage, et donc à être plus heureux. L’espérance donne un sens à tout ce qui nous arrive. Choisir d’espérer, c’est donc un choix de vie fondamental. Faire un tel changement de perspective transformerait radicalement nos existences. [...] Prenons-en conscience : sans le savoir, notre monde nous interroge sur notre espérance. Il n’attend pas de nous des discours lénifiants ou des théories rassurantes ; il attend que nous vivions dans l’espérance, c’est-à-dire que nous vivions pour l’éternité, pour ce qui compte vraiment et ne passera jamais. Il s’agit de protéger la flamme que le Christ a allumée en nous et à la faire grandir, en trouvant en tout une occasion d’aimer.
Alors, au nom de Dieu, je vous souhaite d’oser l’espérance dans votre vie, et d’en être les annonciateurs rayonnants et joyeux autour de vous.
1 Audience générale du mercredi 5 avril 2017, place Saint-Pierre.
2 Audience générale du mercredi 29 mars 2017, place Saint-Pierre. *texte issu d'une vidéo publiée à l'occasion du Carême 2025.
PAROISSE DE BORDEAUXNOTRE-DAME D'AQUITAINE
Cathédrale SaintAndré, chapelle du Mont-Carmel
Le décor peint (Second Empire) de la chapelle du Mont-Carmel, à l'entrée du déambulatoire de la cathédrale, représente la Vierge remettant le scapulaire au bienheureux saint Simon Stock (carme anglais du XIIIe siècle) entouré de figures de sainteté de l'ordre du Carmel.
Décédé à Bordeaux à l'âge vénérable de 101 ans, le bienheureux saint Simon Stock est fêté le 17 juillet.
Envie d’aller sur place ? C’est dans le centre-ville de Bordeaux : tram B, arrêt "Pey Berland" ! 9
FAIRE GERMER LES POUSSES D'ESPÉRANCE : méditation à la lumière de Spes non confundit & Spe Salvi
Une bulle d’indiction (ou bulle papale) est un document officiel émis par le Pape pour convoquer un événement important dans l’Église catholique, tel qu’un synode, un concile ou un jubilé. Elle est utilisée pour annoncer le commencement et la finalité d’une période spéciale, indiquer les objectifs et établir les directives à suivre. Les bulles d’indiction sont généralement solennelles et revêtent une grande importance dans la vie de l’Église. Ce document est généralement rédigé en latin et porte le sceau du Pape. Chaque bulle est identifiée par ses paroles initiales. Spes non confundit, est la bulle d’indiction du Jubilé ordinaire de l’année 2025, dévoilée par le pape François le 9 mai 2024. « Puisse l’espérance remplir le cœur de ceux qui liront cette lettre », a-t-il déclaré.
L’espérance se construit dans le quotidien.
(Spes non confundit, § 26)
CONNAISSEZ-VOUS LE BLÉ DE L'ESPÉRANCE ?
La tradition provençale du Blé de l’Espérance remonte à l'Antiquité. Christianisée au fil du temps, elle est liée à Noël et à la symbolique du renouveau. Le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, les Provençaux ont pour habitude de semer du blé dans trois coupelles garnies de coton humide. Le blé qui a germé, symbole de vie, de fertilité et d’espérance, est alors placé dans la crèche le soir de Noël, autour de l’Enfant Jésus.
Un autre lieu d’apprentissage de l’espérance est la prière. Quand plus personne ne m’écoute, Dieu m’écoute encore.
(Spe Salvi, § 32)
Dans l’encyclique Spe Salvi, le pape Benoît XVI aborde l’espérance chrétienne en soulignant son importance cruciale dans la vie des croyants. Il explore comment cette espérance est fondée sur la promesse de Dieu, notamment en mettant en lumière le rôle salvifique de Jésus Christ et la certitude du salut offert par sa mort et sa résurrection. Benoît XVI insiste sur le fait que l’espérance chrétienne va au-delà des espoirs terrestres et des solutions humaines, pointant vers la vie éternelle en communion avec Dieu. Il souligne également le lien étroit entre la foi et l’espérance, affirmant que la foi en Dieu renforce notre espérance en sa promesse de salut. En résumé, l’encyclique Spe Salvi explore en profondeur la nature et les implications de l’espérance chrétienne pour les croyants dans leur marche vers la sainteté et la vie éternelle.
L’Espérance, Bartolomeo Schedoni, 118 × 121 cm, huile sur toile, 1610. Une femme vêtue d’une robe rouge et blanche enserre avec force une immense ancre. Elle ne regarde pas le spectateur mais lui désigne, par le seul mouvement de son regard, les rayons du soleil qui percent un ciel tempétueux au-dessus de la mer. Tout concourt à l’apaisement confiant dans l’attente du salut, jusqu’au drapé bleu qui semble soulever le personnage, venant renforcer le mouvement diagonal vers les cieux.
La bulle d’indiction Spes non confundit
L'appel de l'espérance dans l'encyclique Spe Salvi
ART & ESPÉRANCE DANS L’ART SACRÉ EN GIRONDE
La rédaction de Balade en Gironde vous propose d’explorer les multiples visages de l’espérance chrétienne dans le patrimoine ecclésial girondin : comment les artistes d’hier et d’aujourd’hui ont-ils donné matière à l’espérance chrétienne ?
Seule, ou associée aux deux autres vertus théologales — la foi et la charité —, l’espérance a fréquemment été représentée dans les arts sous une forme allégorique. On la repère sous la forme d’une ancre marine. Mais l’espérance ne se limite pas à
ce simple motif : depuis les premiers siècles du christianisme jusqu’à l’art contemporain, l’espérance imprègne de manière plus ou moins explicite une multitude de créations artistiques, tentant de traduire, de figurer ou d’invoquer cette vertu.
« Nous avons cette espérance comme une ancre pour l’âme, ferme et sûre ».
Épître aux Hébreux, 6:19
L’ancre, symbole de l’espérance
L’ancre est un symbole du christianisme primitif, lequel s’est développé dans un climat souvent hostile. Les premiers chrétiens ont alors adopté une série de symboles discrets bien que riches de sens. Parmi eux, l’ancre est un puissant symbole d’espérance et de salut. On la retrouve par exemple gravée sur les murs ou les pierres tombales des catacombes de Rome, mais aussi sur des bagues et des gemmes anciennes, ou encore de nombreuses enluminures médiévales.
Aujourd’hui encore, l’ancre marine est cette masse sûre, stable et inébranlable qui retient la barque en dépit des tempêtes — une métaphore marine particulièrement parlante dans le monde méditerranéen des origines, où la navigation était à la fois commune et périlleuse. Par analogie, l’ancre représente la vertu de l’espérance qui permet à l’homme qui vacille d’échapper aux remous de l’existence terrestre. Elle scelle l’attachement profond à la foi chrétienne, nous appelant à tenir bon dans les épreuves, fermement arrimés à la promesse du salut.
Quel lien faire entre art et espérance chrétienne ?
L’art dans son essence peut être perçu comme un pont entre le visible et l’invisible, entre la réalité tangible et l’espérance spirituelle. Pour le chrétien, l’espérance n’est pas une simple attente passive, mais un mouvement intérieur vers Dieu, une confiance vivante en sa promesse de salut. Dans ce contexte, l’art devient un chemin privilégié pour rejoindre cette espérance. Nous en avons tous fait l’expérience : contempler une œuvre d’art et se laisser émouvoir par elle, c’est entrer en soi-même et expérimenter une sorte d’unification de sa personne. Souvenirs, sensations, émotions, pensées, silence intérieur…
Tout converge vers l’âme, ce centre invisible où l’homme se tient face au mystère de sa propre existence. En ce sens, l’art rejoint l’espérance chrétienne puisqu’il nous met en chemin vers une beauté plus grande, une vérité plus haute que nousmêmes, un absolu, un au-delà, une lumière qui ne vient pas du monde terrestre, mais l’éclaire.
Lorsque le pape François exprime que « la perception et la contemplation de la beauté génèrent un sentiment d’espérance »1, il nous rappelle que le beau, reflet du divin, élève l’âme, transcende l’histoire humaine et oriente le regard vers l’éternité. En contemplant la beauté d’une icône, d’une fresque ou d’un tympan, chacun de nous peut faire de son expérience esthétique, une expérience spirituelle qui enseigne sans mots et ouvre le cœur à l’espérance.
Les Trois vertus théologales ; Foi, Espérance, Charité (détail), Giambattista Tiepolo, 240 × 235 cm, huile sur toile. 1739-1744, salle du chapitre, Scuola Grande dei Carmini, Venise, Italie.
COMMENT SONT REPRÉSENTÉES
LES DEUX AUTRES VERTUS THÉOLOGALES ?
La charité prend souvent les traits d’une femme allaitant plusieurs enfants (parfois trois, figurant ainsi les trois vertus théologales), ou bien tenant une flamme ou un cœur, symboles de l’amour ardent. Elle est parfois entourée de pauvres, de malades ou d’enfants qu’elle secourt.
1 Concert de Noël, 12 décembre 2020.
« Car nous marchons par la foi et non par la vue » (2 Co 5,7) : la foi est représentée par une femme aux yeux bandés ou clos. Il arrive qu’elle tienne une croix, un calice ou une hostie, un livre ouvert, une colombe ou un panneau portant l’inscription latine Fides, c’est-à-dire « foi ».
ITINÉRAIRE DE VISITE
LES VITRAUX DE JOSEPH VILLIET : une lumière d’espérance à la Basilique Saint-Seurin
Réalisés entre 1855 et 1856, les vitraux du maître verrier bordelais représentent des scènes bibliques et hagiographiques, telles que l'Arbre de Jessé. Ce panneau symbolise la généalogie de Jésus en partant de Jessé, père du roi David, et culminant avec la Vierge Marie et le Christ. Il illustre ainsi l'accomplissement des prophéties de l'Ancien Testament et la venue du Messie, offrant une représentation visuelle de l'espérance en la réalisation des promesses divines. Le panneau sur la rencontre de saint Seurin et saint Amand, deux évêques de Bordeaux, évoque la transmission de la foi et l'espérance en la continuité de l'Église. La visite des Saintes Femmes au tombeau vide célèbre la Résurrection, fondement de l'espérance chrétienne en la vie éternelle. Le vitrail central de l'abside représente le Couronnement de la Vierge, symbolisant l'élévation de Marie au ciel et sa participation à la gloire divine. Cette image offre aux fidèles une vision de l'espérance eschatologique, celle de la vie éternelle et de la communion avec Dieu.
L’ESPÉRANCE AU CŒUR DU CHRIST : une sculpture de Dubois au Sacré-Cœur
ESPÉRANCE ET RENOUVEAU : une mosaïque baptismale à Notre-Dame-des-Anges
Placée au Sacré-Cœur après la guerre de 1914-1918, la sculpture d’Ernest Dubois représente le Cœur transpercé du Christ qui ne cesse d’aimer, même au milieu de la douleur. La sculpture invite à tourner le regard vers un amour plus fort que la souffrance, et à espérer malgré tout.
Une mosaïque baptismale de Charbel
Matta illustre le passage des ténèbres à la lumière, exprimant l'espérance chrétienne à travers le baptême. Au cœur de la mosaïque se trouve une colombe, symbole de l'Esprit Saint mais aussi de l’espérance chrétienne lorsqu’elle est associée à l’idée de renouveau.
UNE ICONOGRAPHIE
DE L’ESPÉRANCE CÉLESTE : le portail roman de l’Abbatiale de l’église Sainte-Croix
Le portail roman de cette église présente une riche iconographie biblique : prêtez attention aux 24 vieillards de l'Apocalypse, jouant de la musique en robes blanches.
Ils évoquent la béatitude céleste. Les figures animales et motifs floraux sculptés racontent le printemps éternel promis à ceux qui espèrent en Dieu. Les feuillages qui s’enroulent autour des chapiteaux sont comme des signes de vie en croissance, d’un monde appelé à la transfiguration.
AMOUR, GLOIRE ET BEAUTÉ à la Chapelle du Centre Saint-Jean-Paul II
Vibrante et engageante, la Fresque de la Déisis par l'Atelier Saint Jean Damascène met en scène le Christ en gloire entouré de la Vierge et de saints, nous rappelant que la foi chrétienne est une aventure dans laquelle l’espérance se nourrit de la prière et de l’intercession des autres.
FRANÇOIS PELTIER PASSEUR D’ESPÉRANCE
La Fresque de l’Apocalypse (5 m x 38,5 m) est une œuvre réalisée par l’artiste François Peltier dans le cloître de la collégiale de Saint-Émilion. Didactique et lumineuse, cette œuvre se veut porteuse d’espérance, à l’image du texte : contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’Apocalypse n’est pas un texte de fin du monde ! Conversation.
Quelle est la genèse de cette commande pour le cloître de la collégiale Saint-Émilion ?
François Peltier : l’abbé Émeric de Rozières, alors curé de Saint-Émilion, a célébré le mariage de mon élève Augustin Frison-Roche. Il a parlé de moi à l’abbé de Rozières, qui est venu voir le chemin de Croix de 40 mètres de long que j’ai réalisé à Bias [église Notre-Dame de Bias, Lot-et-Garonne, ndlr]. Il a eu envie de me faire travailler et a choisi l’Apocalypse pour thème. Au départ, j’étais comme tout catholique « lambda », ayant lu l’Apocalypse deux fois dans ma vie sans n’y avoir rien compris… !
Comment avez-vous appréhendé le thème de l’Apocalypse ?
F. P. : en m’y plongeant sans concession, et en revenant sans cesse au texte. J’ai étudié la théologie durant quatre ans avec le prêtre passionniste Philippe Plet et le frère dominicain Pierre-Martin de Marolles, deux spécialistes de l’Apocalypse. De ce temps de recherches, j’ai retenu que le Bien, seule manière de s’en sortir face au dévoilement, triompherait sur le mal.
Le cahier des charges transmis par l’abbé de Rozières était porteur de l’idée que l’Apocalypse est un récit d’espérance, le seul texte inspiré où figurent, d’ailleurs, les sept Béatitudes.
Comment avez-vous travaillé pour préparer cette œuvre in situ ?
F. P. : dans la toute première version proposée pour le cloître de la collégiale, j’ai travaillé une série de panneaux. Arrivé au dixhuitième chapitre sur les vingt-deux que compte l’Apocalypse, l’abbé de Rozières et moi nous sommes assis dans le cloître pour prendre un temps de recul et faire un constat : ce travail n’avait aucun intérêt, ce n’était qu’une belle illustration sans portée catéchétique. L’abbé de Rozières m’a fait une proposition : celle de me consacrer pleinement et
L’Apocalypse est un récit d’espérance, le seul texte inspiré où figurent, d’ailleurs, les sept Béatitudes.
exclusivement à ce projet pendant le temps nécessaire à sa réalisation. J’ai donc été logé sur place et dédommagé de mes frais quotidiens. Une seule consigne : de plus me préoccuper des contingences matérielles ni temporelles et prendre le temps d’entrer dans l’Apocalypse. Pendant 4 mois, je n’ai rien présenté.
J’ai appréhendé l’Apocalypse de façon humble, en écoutant ceux qui y ont consacré leur vie.
Le Père Plet, rencontré deux ans auparavant, m’avait conseillé de lire et de méditer tout ce que je pouvais sur l’Apocalypse, après quoi il me recevrait. Quand l’heure de le revoir a sonné, je lui ai montré le fruit de deux années de réflexion. Il a béni mes dessins et m’a donné son approbation d’un encourageant « Allez-y ». Le frère de Marrolles a demandé à me voir dans le cadre de la rédaction d’une thèse sur l’Apocalypse. Lui, le spécialiste parmi les spécialistes, travaillait à une exégèse textuelle. Son espoir était que, de mon côté, je réalise une exégèse picturale. J’ai donc appréhendé l’Apocalypse de façon humble, en écoutant ceux qui y ont consacré leur vie. Finalement, mon travail in situ n’a duré qu’une dizaine de jours, le temps de mettre en forme le plan. L’Apocalypse a été intégralement réalisée dans mon atelier en Lot-et-Garonne en une année de temps. L’ensemble a été transporté en camion de 19 tonnes, plus deux petits fourgons. Une équipe de sept personnes a été nécessaire au montage, qui a duré sept jours.
L’ordre des scènes n’est pas chronologique : quel est le sens de ce choix ?
F. P. : la Renaissance a joué un rôle majeur dans l’interprétation et la mise en ordre chronologique des textes apocalyptiques, des originaux en hébreu et en grec ayant été redécouverts aux XVe et XVIe siècles. J’ai fait le choix de sortir de cet
Quelle(s) scène(s) représentée(s) dans la Fresque pourriez-vous commenter ?
ordonnancement, le texte luimême n’étant pas linéaire. Les deux portes du cloître m’ont donné l’idée de structurer la fresque entre la porte de l’office de tourisme (entrée dans l’Apocalypse) et celle de la collégiale. « J’entendis derrière moi une voix forte, pareille au son d’une trompette » dit saint Jean au début du livre de l’Apocalypse. Cela m’a tout de suite interpellé : pourquoi le Christ ne lui apparait pas devant, mais derrière ? C’est que l’Apocalypse exige un retournement, c’est-à-dire une conversion. La deuxième porte, qui donne sur la collégiale, c’est la porte de la Jérusalem céleste, la porte finale. Il me fallait un troisième point d’appui pour symboliser la connaissance de Dieu. Pour y parvenir, il faut en passer par le combat entre le Bien et le mal, à droite et à gauche. L’espérance en la victoire divine émaille l’ensemble de la fresque.
F. P. : celle des deux visions de la Trinité (active et contemplative), décrites deux fois dans le texte de l’Apocalypse. Les deux Trinités de l’Apocalypse de Saint-Émilion sont à l’image du texte, très singulières. Elles posent la question de la représentation artistique et symbolique de Dieu. Là encore,
c’est le récit de saint Jean qui m’a guidé : « Celui qui siège a l’aspect d’une pierre de jaspe ou de cornaline ; il y a, tout autour du Trône, un halo de lumière, avec des reflets d’émeraude. » C’est ainsi que j’ai représenté la Trinité active. Pour la Trinité contemplative, j’ai opté pour la technique flamande, qui permet une transparence, en superposant Dieu, l’agneau immolé et le Saint-Esprit évoqué par sept langues de feu. J’ai tâché de faire la représentation de la Trinité la plus juste possible, à la fois fidèle au texte et porteuse d’un sens qui nous dépasse.
En quoi votre œuvre s’inscrit-elle dans l’art sacré ?
Quel lien faire entre expérience esthétique et expérience religieuse ?
F. P. : au terme de plusieurs dizaines d’années de peinture sacrée, j’ai acquis la conviction que la grandeur du catholicisme réside et dans l’Incarnation et dans le sacrifice sans lequel la Rédemption est impossible. Plus encore que d’autres épisodes tels que les Sept fléaux par exemple, bien présents dans la fresque pour autant, j’ai souhaité insister sur ces deux aspects : par l’assaut du dragon sur Marie et Armaguédon. Dans le premier, une femme sur le point d’accoucher se tient face à un grand dragon rougefeu, doté de sept têtes et dix cornes, se tenant prêt à dévorer l’enfant dès sa naissance. Ce dragon représente Satan, l’adversaire qui cherche à empêcher l’Incarnation et la Rédemption de l’humanité. Dans le deuxième, le Christ, représenté avec une épée sortant de sa bouche, symbolise la puissance de la parole divine.
N’oublions pas que l’Apocalypse est un puissant texte d’espérance ! À mes yeux, la beauté est une théophanie [manifestation de Dieu, du grec ancien théos, « dieu », et phaïnesthaï « se montrer », ndlr]. Platon a dit « La beauté est la splendeur de la vérité. » Mais il ne suffit pas de connaitre la vérité pour en faire quelque chose. Encore faut-il l’aimer, et l’accepter. Pour le pape saint Grégoire, l’art est un transitus privilégié entre dieu et les hommes. Car on sent bien que cela nous dépasse. Oui, l’artiste
est un conducteur au sens électrique du terme, c’est-àdire d’autant meilleur qu’il pose moins de résistance. Plus il parvient à mettre moins d’ego et plus de lui-même dans son œuvre, plus son œuvre est intéressante pour les autres. En matière d’art sacré, je pense que le rôle d’un artiste n’est pas de décorer une église mais de continuer à la construire. Un pays qui ne crée plus et ne pense qu’à conserver et à restaurer est un pays mort. Si l’Église est vivante, elle crée. Or, être vivant, c’est prendre un risque. Osons !
Quelle résonance votre œuvre peut-elle trouver dans le contexte de l’année jubilaire ?
F. P. : les années jubilaires sont des préparations spirituelles. Tout ce qui peut être support d’espérance, aide. L’Apocalypse en est un. « Heureux celui qui lit, heureux ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui est écrit en elle, car le temps est proche. » dit le texte de l’Apocalypse. Lorsque je fais des visites commentées et que j’entends un promeneur dire « Ce soir, j’ouvre une Bible au chapitre de l’Apocalypse », j’ai le sentiment du devoir accompli.
Quelle est votre espérance pour cette œuvre ?
F. P. : avec cette œuvre, mon intention était de dire quelque chose du fond, davantage que de la forme. En ce sens, j’espère que cette Apocalypse est atemporelle. Le questionnaire de Proust pose la question « Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous après votre mort l’entendre vous dire ? » Moi, j’aimerais qu’il me dise « tu as essayé de faire ce que tu as cru bon. » Pour le reste, l’œuvre ne m’appartient plus. Nous autres, artistes, avons le devoir de transmettre et d’être passeurs, en l’occurrence des passeurs d’espérance.
Le rôle d’un artiste n’est pas de décorer une église mais de continuer à la construire.
POUR ALLER PLUS LOIN
Éclats d’espérance, de Jean-Michel Poffet
éd. du Cerf, 216 pages, sept. 2024
L’exégète dominicain suisse Jean-Michel Poffet commente avec pédagogie le texte imagé et prophétique de l’Apocalypse : et si ce livre a priori sombre et déconcertant invitait chacun de nous à éprouver, le cœur rempli d’espérance, la joie de la victoire ?
« Et je vis un Agneau, comme immolé. »
Détail de la Fresque de l’Apocalypse de François Peltier. 5 m x 38,5 m, peinture à l’huile sur glacis, sur panneaux de bois (cèdre du Liban, chêne, châtaigner, tilleul, peuplier). 2015-2018, collégiale de Saint-Émilion.
POUR MOI, l’espérance c’est...
LA JEUNESSE
Mon espérance au quotidien, c’est la jeunesse. J’ai la joie, depuis trois ans, d’être accompagnatrice d’une aumônerie de lycéens, dans ma paroisse Notre-Dame-des-Anges à Bordeaux.
Ces jeunes nous remettent en phase avec ce qu’est l’important de notre vie de foi, c’està-dire notre relation à Dieu et au Christ, sans faux-semblant, sans idée préconçue, sans idée critique, non plus, sur l’Église.
Leur vision de l’Église, c’est la joie, l’amitié, la fraternité, c’est l’envie d’être ensemble, l’envie d’aimer, l’envie d’être aimé par Dieu.
Marie-Cécile Bineau directrice de la Maison
Saint-Louis-Beaulieu
DANS L'ANNONCE
L’espérance est dans le Christ qui nous connait, qui connait le cœur de l’Homme et qui peut dire la vérité sur ce qu’est l’Homme.
L’espérance est d’annoncer le Christ, annoncer que, dans le Christ, on a une humanité en vérité.
Xavier Deval diacre, responsable de l'aumônerie des prisons sur le diocèse de Bordeaux
LE PARTAGE
Le partage de moments remplis d’humanité et d’amour, ce sont des choses très importantes dans notre société qui peut se révéler individualiste.
Le partage et la chaleur humaine autour d’un bon repas, c’est pour moi plein d’espérance.
Charlotte bénévole
Hiver Solidaire
L'AMOUR DE DIEU DANS LE QUOTIDIEN
Voir dans les petites choses de la vie quotidienne, ces germes, ces preuves de l’amour de Dieu à l’œuvre dans les vies des uns et des autres.
Hervé Boutineau diacre
Pèlerinage des étudiants et jeunes pro 2025.
LA CONFIANCE, cœur de l’espérance
Aussi appelée sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte Face ou encore « La petite Thérèse », Thérèse Martin (Alençon, 1873 – Lisieux, 1897) est la benjamine d’une famille profondément chrétienne. Orpheline de mère à l’âge de 4 ans, elle est élevée par son père Louis et ses quatre sœurs dans un climat de piété et de ferveur religieuse.
Dès son enfance, elle ressent un profond appel à la vie consacrée. À 15 ans, elle obtient du pape Léon XIII une autorisation exceptionnelle pour entrer au Carmel de Lisieux, rejoignant deux de ses sœurs. Dans ce monastère cloîtré, elle mène une vie de prière, de silence, de travail et d’offrande. Ce cadre strict ne freine ni sa joie intérieure ni son amour débordant pour Dieu. Rejetant l’idée de grandes œuvres héroïques, Thérèse développe une théologie de ce qu’elle appelle la « petite voie » : une spiritualité fondée sur la simplicité avec un cœur pur, l'abandon confiant à Dieu, l'amour vécu dans les gestes ordinaires du quotidien.
Atteinte de tuberculose, elle meurt à l’âge de 24 ans dans une paix offerte à Dieu malgré une immense souffrance physique. Peu avant sa mort, elle consigne ses souvenirs et l’essentiel de sa vie spirituelle dans un manuscrit devenu célèbre : Histoire d’une âme. Canonisée en 1925, le pape Pie XI lui attribue le titre de patronne des missions en 1927. Elle est proclamée Docteur de l’Église en 1997 par le pape Jean-Paul II. Par le témoignage lumineux de sa vie, Thérèse est aujourd’hui une figure universelle de l’amour, de l’espérance, et de la confiance totale en la miséricorde divine.
LE SAVIEZ-VOUS ?
• Louis Martin (baptisé à Sainte-Eulalie !) et Zélie Martin, époux et parents exemplaires, ont été béatifiés ensemble le 19 octobre 2008.
• Sainte Thérèse est la sainte patronne secondaire de la France, après Jeanne d’Arc.
• En 2013, Natasha Saint-Pier porte l’album Thérèse, vivre d’amour dont la musique a été composée par l’artiste Grégoire pour faire redécouvrir au public la beauté des poèmes de sainte Thérèse.
• En Gironde, une communauté de 22 religieuses carmélites est présente à Talence !
« Mon espérance, c’est la confiance, c’est elle qui me conduit à l’amour. »
PAROISSE DE BORDEAUX-SAINTJEAN-APÔTRE
Église du Sacré-Cœur
Érigée entre 1870 et 1876 pour accompagner l’essor du quartier sud de la ville à l’époque industrielle, l’église du Sacré-Cœur, joyau de l’architecture néogothique bordelaise, se trouve à deux pas de la gare Saint-Jean. La statue de la Vierge Marie, entourée de cierges et de fleurs, se détache dans la chapelle pour incarner une piété populaire bien vivante.
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Depuis la gare SaintJean, c'est à 12 minutes à pied !
Découvrir
Décryp tage
une église
Entrer dans une église, c'est comme arriver au terme d'un voyage pour rencontrer une personne : Jésus Christ. Grande ou petite, historique ou récente... Une église vit au rythme de la communauté qui se réunit pour prier.
Souvent, les églises ont évolué au cours du temps : on les a agrandies, leur style s'est transformé parce qu'il n'était plus à la mode, on a voulu plus de lumière avec des fenêtres. C'est parfois une véritable enquête à travers les siècles, pour interpréter l'architecture d'une église !
DÉCOUVRIR UNE ÉGLISE & SES PARTICULARITÉS
par le R. P. Jean-Clément Guez o.p. Recteur de la cathédrale de Bordeaux, responsable de la Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs
Découvrons ensemble les éléments importants d’une église. Poussons la grande porte et franchissons le seuil de l’église. Lorsqu’on entre à l’intérieur, on se trouve au milieu de bancs et de chaises : c’est dans cette partie appelée « nef » (comme dans un bateau) que se réunissent les croyants pour prier. On peut aussi y venir seul dans la journée. Le jour d’un mariage par exemple, le couple se trouve en avant, entouré des familles et des amis.
Depuis la nef nos regards sont orientés vers le sanctuaire. Il peut être délimité par des marches ou une petit grille. Depuis le sanctuaire, visible de tous, un ministre, préside la célébration de la messe, la célébration d’un mariage, d’un baptême, de funérailles, d’un temps de prière... Le ministre (cela signifie "serviteur" !) est un évêque, un prêtre ou un diacre. Il est au service de son diocèse ou de sa communauté. Des laïcs (hommes et femmes) peuvent aussi accomplir ce service notamment pour les funérailles. Dans le sanctuaire on trouvera une Croix qui pour les chrétiens est l’image de l’amour de Dieu pour nous : il nous a tellement aimés que son Fils est venu offrir sa vie par amour pour chacun de nous. C’est à partir d’un pupitre (appelé « ambon ») que seront proclamées les lectures tirées de la Bible. Sur l’autel ("autel" vient du latin altare qui signifie « élevé ») seront déposés du pain et du vin pour la célébration de la messe. Dans une église catholique, on gardera précieusement ce pain devenu le Corps du Christ dans un tabernacle que l’on reconnaît à sa petite porte de métal ou de bois, souvent ornementée, et près de laquelle brûle une lampe qui rappelle la présence de Jésus Christ dans cette église qui est désormais sa maison.
Par le chant, les chrétiens sont invités à louer Dieu et l’architecture de l’église est souvent pensée pour cela : la forme, les matériaux permettent une acoustique favorable au chant et à la musique. Des instruments de musique, dont le plus emblématique est l’orgue à tuyaux, sont au service de cette musique qui constitue un vrai trésor de création depuis des siècles.
Dans le sanctuaire et ailleurs dans l’église, on trouve des représentations de saintes et de saints sous forme de tableaux ou de sculptures. La plus représentée est Marie, la mère de Jésus. La croix du Christ est le signe le plus important pour les chrétiens. Aussi peut-on la retrouver plusieurs fois dans une église, permettant une plus grande proximité pour la prière. On en trouve ainsi de différentes époques et styles.
Devant la Croix, au pied d’une statue de Marie, les chrétiens viennent souvent prier. Déposer un cierge, laisser brûler une bougie sont des témoignages concrets de cette prière personnelle qui continue dans l’église, même après notre passage.
La forme, les matériaux permettent une acoustique favorable au chant et à la musique.
Peut-être est-ce à vous de prier maintenant ? Quoi qu’il en soit les chrétiens catholiques de cette église ont été heureux de vous y accueillir et de vous avoir accompagnés au moyen de la revue que vous tenez entre vos mains.
Que Dieu vous bénisse.
UN TRÉSOR sous les craquelures
La toile s’écaillant sous les tirs répétés de chewing-gums des enfants du catéchisme, un trésor est apparu sous l’épaisse couche de peinture qui la recouvrait pour la soustraire aux voleurs : c’est l’Immaculée Conception de Francisco de Zurbarán, l’une des rares pièces du maître espagnol à ne pas être conservée dans un musée. Priante, enveloppée d’une cape bleue dont les gonflements semblent la pousser vers le ciel, le chef d’œuvre trône discrètement derrière des grilles dans un renfoncement de l’église Saint-Gervais – Saint-Protais, à Langon.
Cette toile de 140 x 103 cm a initialement été donnée à la ville de Langon par Émile Pereire, député de la 3e circonscription de la Gironde de 1863 à 1869. Classée monument historique le 5 mars 1969, elle fait la fierté des fidèles de l’église girondine et attire chaque année amateurs d’art, touristes et curieux de tous horizons.
D'OÙ VIENT LE BLEU MARIAL ?
Le bleu utilisé pour représenter la Vierge provenait souvent du lapis-lazuli, une pierre précieuse importée d'Orient. Ce pigment, appelé « outremer », était extrêmement coûteux, parfois plus cher que l’or ! Sa rareté et sa beauté faisaient du bleu une couleur digne de symboliser la pureté, la royauté et le divin.
À partir du XIIe siècle, l’Église va systématiser le bleu comme couleur officielle du manteau de Marie et, parlà, glorifier sa sainteté. Cela marque une volonté de valoriser l'importance théologique de la Vierge dans la piété populaire et dans l’iconographie chrétienne. Le bleu dit "marial" devient un code visuel de vénération dans l’art sacré qui permet d’identifier immédiatement Marie dans les tableaux, fresques et vitraux.
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PAROISSE DE BORDEAUXNOTRE-DAME D'AQUITAINE
Vue de la nef, église Notre-Dame
Sous la vaste coupole en pierre blonde de Gironde, les fidèles de l'église Notre-Dame se rassemblent face à un maître-autel orné de sculptures baroques, d'anges adorateurs et de fresques retraçant des épisodes de la vie de la Vierge.
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Depuis la cathédrale, comptez 10 minutes de marche.
LEXIQUE
La nef :
Partie de l’église comprise entre le portail et le chœur. Au centre de l’église, elle est dite principale ; c’est le plus grand espace de l’ensemble ; c’est là que sont les fidèles.
Le transept :
Nef transversale coupant la nef principale donnant ainsi la forme d’une croix latine. C’est le plan le plus fréquent des églises occidentales.
Les vitraux :
Composition translucide faite de pièces de verre, en général colorées, enchâssées dans des cadres de plomb ; aujourd’hui cette technique coexiste avec d’autres, plus récentes. Le vitrail peut être figuratif : représenter des scènes de vie et raconter une histoire, ou abstrait : constitué de formes géométriques.
Le reliquaire :
Le terme reliquaire, du latin reliquiæ (les "restes"), s’applique théoriquement à tout récipient contenant des reliques d’un saint, y compris les châsses, mais en pratique on le réserve à des coffrets et boîtes de plus petite taille qui ne contiennent pas le corps entier.
L’autel :
L’autel, du latin altus, est « élevé» en une sorte de piédestal ou de table de pierre, destiné à recevoir les offrandes. La plupart du temps, au moment de sa consécration, des reliques de saints sont placées dans l'autel.
Le baptistère :
Petit édifice circulaire ou polygonal situé hors de l’église, réservé à la célébration du baptême par immersion. Aujourd’hui, dans la plupart des églises, le baptistère est la chapelle où se trouvent les fonts baptismaux. Une cuve plus ou moins grande, en marbre, en pierre ou en métal est destinée à recevoir l’eau du baptême par aspersion, geste que fait le prêtre en versant l’eau baptismale sur la tête du baptisé.
SANCTUAIRE
NOTRE-DAME DE VERDELAIS
Marche avec nous, Marie !
Pèlerinage de rentrée du diocèse de Bordeaux au sanctuaire Notre-Dame de Verdelais, sept. 2021. Le thème du pèlerinage ?
"Avec Marie, un chemin de consolation et de bénédiction".
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À vivre
En route !
sur le diocèse
3 jours pour vivre en pèlerins de l'espérance sur les routes de Gironde
3 JOURS POUR VIVRE EN PÈLERINS D'ESPÉRANCE
Dans le cadre de l'Année Sainte 2025, le diocèse de Bordeaux vous invite à vivre en pèlerins de l’espérance le temps d’un pèlerinage dans le centreville de Bordeaux et sur les routes de trois des sept sanctuaires mariaux du diocèse. La première étape de ce parcours débute au cœur de Bordeaux, de la basilique Saint-Seurin à l'église Notre-Dame pour s’achever à la cathédrale Saint-André. Chacun des temps vécus dans les trois églises du centre-ville de Bordeaux offre l'occasion de redécouvrir un sacrement de la foi chrétienne, guidé par un livret spécialement conçu pour vous accompagner dans votre démarche de pèlerinage. L’itinéraire se prolonge vers trois sanctuaires mariaux majeurs du diocèse : la basilique
SNotre-Dame de Verdelais, haut lieu de dévotion mariale depuis neuf siècles, la basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres à Soulac-sur-Mer, point d'ancrage spirituel sur les rivages de l'Atlantique, et la basilique Notre-Dame à Arcachon, nichée entre forêt et océan. L’ensemble de ces lieux de culte, désignés "églises jubilaires", permettent aux pèlerins d'obtenir l'indulgence plénière jusqu'au 6 janvier 2026.
En empruntant ce chemin, tous sont invités à vivre une expérience de foi en communion avec l'Église universelle, et à raviver l'espérance qui ne déçoit pas.
J3 : direction les Terres de Gironde - Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres - Notre-Dame d'Arcachon
par la rédaction de Balade en Gironde PÈLERINSD
Faire mémoire de son baptême...
À LA BASILIQUE SAINT-SEURIN
Descendez à la crypte...
La basilique Saint-Seurin est l’une des églises les plus anciennes de Bordeaux. Depuis les IVe et Ve siècles, s’y trouvent les restes et la mémoire de ceux qui furent nos premiers évêques : saint Delphin, saint Amand et bien sûr saint Seurin. Avec leurs contemporains, chrétiens anonymes qui reposent dans la nécropole proche de la basilique, ils furent les premiers à vivre et à témoigner de la foi chrétienne à Bordeaux dans des situations et des temps incertains qui nous sont proches car toujours propices à l’annonce de l’Évangile. Ils nous éveillent aujourd’hui à redécouvrir que « l’espérance ne déçoit jamais ! » (Rm 4,4), c’est-à-dire que le Christ ne déçoit jamais ! Cette première étape nous invite à redécouvrir la grâce reçue à notre baptême, ici à Saint-Seurin, lieu source de la foi chrétienne à Bordeaux.
Analysez le portail sud de la Basilique :
Placez-vous devant le tympan du Jugement Dernier. Il montre le Christ glorifié et l’œuvre de la Rédemption qu’il a accompli, autrement dit le sacrifice de Jésus sur la croix qui efface le péché originel et ouvre au fidèle le chemin vers la Vie éternelle. Présenté de face et dominant de sa taille tous les autres personnages, le Sauveur trône sur l’arc en ciel (Apocalypse 4,3). Il est flanqué d’anges qui lui apportent, comme trophées de sa victoire, les arma Christi, c’est à dire les armes qui lui ont permis de vaincre le péché et la mort : la croix et les clous, la lance et la couronne d’épines. Grâce à cette victoire, les hommes sont délivrés de la mort et promis à la résurrection et la vie éternelle comme l’illustre le linteau. Nous voyons ici l’expression de l’espérance chrétienne, la Vie plus forte que la mort et le péché.
STATUE DE SAINT SEURIN
Vous y découvrez un certain nombre de sarcophages avec, au milieu, une vasque remplie d’eau. Cette antique crypte est le lieu – avec saint Seurin dont le sarcophage est maintenant sous le maître-autel de la Basilique – des sépultures depuis les IVe et Ve siècles des premiers évêques de Bordeaux. C’est lors de cette étape du pèlerinage que vous pourrez faire mémoire de votre baptême.
Remontés de la crypte, prenez le temps d’observer la statue grandeur nature de saint Seurin, en bois de tilleul polychrome : près de 400 heures de travail ont été nécessaires à sa réalisation en 2018. Pour la petite histoire, l’ancienne statue qui ornait autrefois le portail occidental de la basilique est aujourd’hui conservée au musée d’Aquitaine.
Envie d’aller sur place ? Empruntez le tram B et descendez à l'arrêt "Gambetta". 13 minutes de marche plus tard, vous y êtes.
Coordonnées GPS : 44° 50' 36" N, 0° 35' 09" O
LEnvie d’aller sur place ?
L'église Notre-Dame se trouve à 15 minutes de marche de la basilique Saint-Seurin.
Coordonnées GPS : 44° 50' 33" N, 0° 34' 35" O
À
NOTRE-DAME DE BORDEAUX
église Notre-Dame de Bordeaux est un bel exemple du style baroque de la contre-réforme, née à l’époque de la réaction des catholiques sur les protestants partisans de la Réforme. À l’austérité des Réformés, Rome oppose les ornements les plus vifs à la gloire de Dieu et mobilise les artistes qui créent un style baroque dont le modèle était la lointaine façade du Gesù, l’église des jésuites à Rome. Il s’agissait de donner de l’éclat au culte et manifester la puissance de la chrétienté alors même que les Turcs venaient d’arriver jusqu’à Vienne.
De Saint-Dominique à Notre-Dame
Cette église, autrefois sous le titre de Saint-Dominique, fut en effet la seconde église du couvent des frères dominicains avec deux cloîtres adjoignant (le seul restant étant l’actuelle cour Mably). Construite de 1684 à 1707, elle devint sous la Révolution le Temple de la Raison, puis, de l’Être Suprême. Rendue au culte après 1801 elle fit office de cathédrale entre août 1802 et juillet 1803, puis fut érigée en église paroissiale placée sous le vocable de Notre-Dame.
La façade de Notre-Dame
La façade de Notre Dame en témoigne : au-dessus de la porte, un bas-relief représente saint Dominique recevant le rosaire des mains de la Vierge Marie. Tout autour, les statues des quatre pre-
miers Pères de l’Église (Sts Ambroise, Augustin, Jérôme et Grégoire le Grand) rappellent les fondements de la théologie chrétienne, le tout parsemé de décors exubérants et d’arrondis qui allègent la monumentalité. Combinant harmonieusement des éléments classiques et baroques, la façade de l’église Notre-Dame de Bordeaux traduit les aspirations religieuses et esthétiques du XVIIIe siècle, tout en offrant un espace qui favorise la dévotion et la méditation.
À ne pas manquer : relique du Bienheureux Carlo Acutis
La relique de Carlo Acutis accueillie à l’église Notre-Dame de Bordeaux est une relique de première classe, ce qui signifie qu’elle provient directement du corps du bienheureux. Dans son cas, il s'agit très probablement d’un petit fragment de tissu imbibé de son sang (relique exsanguine), ou d’un minuscule morceau de ses restes corporels. Né en 1991 et décédé en 2006 à l'âge de 15 ans, Carlo Acutis est connu pour sa profonde dévotion à l'Eucharistie et son utilisation innovante des technologies pour évangéliser.
QU'EST-CE QU'UN BAS-RELIEF ?
Un bas-relief est une technique sculpturale permettant d’intégrer l’art dans des contextes architecturaux, tout en donnant l’illusion de volume. Les figures ou motifs représentés sont légèrement projetés en avant du fond, par opposition au "haut-relief" où les figures sont fortement dégagées de la surface.
Méditer les œuvres de miséricorde...
de la vie et la promesse de la vie après la mort. On comprend alors que le message principal n’est pas la peur, mais l’espérance : celle d’un Dieu juste et plein de miséricorde. Ainsi, les œuvres de miséricorde sont des actions concrètes que les chrétiens sont invités à poser pour rendre cette espérance visible ici et maintenant.
Les œuvres de miséricorde corporelle
Elles s’originent dans les actes et les paroles de Jésus-Christ, particulièrement ce passage de l’évangile selon saint Matthieu (Mt 25, 33-36) : « Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! »
Les œuvres de miséricorde spirituelle
Comme l’a rappelé le pape François le 11 avril 2015 dans la Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la miséricorde (Misericordiae Vultus), « il nous sera demandé si nous avons aidé à sortir du doute qui engendre la peur, et bien souvent la solitude ; si nous avons été capables de vaincre l’ignorance dans laquelle vivent des millions de personnes, surtout des enfants privés de l’aide nécessaire pour être libérés de la pauvreté, si nous nous sommes fait proches de celui qui est seul et affligé ; si nous avons pardonné à celui qui nous offense, si nous avons rejeté toute forme de rancœur et de haine qui porte à la violence, si nous avons été patients à l’image de Dieu qui est si patient envers nous ; si enfin, nous avons confié au Seigneur, dans la prière nos frères et sœurs ». À LA CATHÉDRALE SAINT-ANDRÉ
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La cathédrale Saint-André se trouve place Pey Berland. Les lignes de tram A et B vous y déposent.
Coordonnées GPS : 44° 50' 16" N, 0° 34' 40" O
Arrêtez-vous sur la place de la cathédrale et placez-vous face à la porte d’entrée pour observer le tympan (il est situé au-dessus du portail nord). Véritable catéchèse sculptée, il représente le Jugement dernier. On peut y voir le Christ au centre, entouré d’anges et de personnages représentant les âmes jugées. Certains montent vers le paradis, d’autres sont entraînés vers l’enfer. Typique de l’art gothique, ce genre de scènes servait autrefois à faire réfléchir les fidèles sur le sens
LES ŒUVRES MISÉRICORDEDECORPORELLE
- Nourrir les affamés
- Donner à boire aux assoiffés
- Vêtir ceux qui sont nus
- Accueillir les pèlerins
- Assister les malades
- Visiter les prisonniers (ou rançonner les captifs)
- Ensevelir les morts
LES ŒUVRES MISÉRICORDEDESPIRITUELLE
- Conseiller ceux qui sont dans le doute
- Enseigner les ignorants
- Avertir les pécheurs
- Consoler les affligés
- Pardonner les offenses
- Supporter patiemment les personnes ennuyeuses
- Prier Dieu pour les vivants et pour les morts
Un chemin d'espérance pour les affligés...
AU SANCTUAIRE DE VERDELAIS
VOUS NE LA VERREZ JAMAIS HABILLÉE PAREIL
Pour coller aux temps liturgiques, la Vierge de NotreDame de Verdelais a l'embarras du choix : les dizaines de robes offertes à la Vierge sont ornées de fils d’or, de perles, de dentelles fines, de pierres semi-précieuses... Elles proviennent d'anonymes, de communautés religieuses et même de créateurs contemporains, à l'instar de la maison Pétrusse en 2011 et en 2014. À travers le vêtement, c’est tout un peuple qui continue, siècle après siècle, à offrir ce qu’il a de plus beau comme autant d'ex voto.
La basilique Notre-Dame de Verdelais se trouve dans un petit village perché sur les hauteurs de Gironde. Ce sanctuaire marial est un lieu de pèlerinage depuis le XIIe siècle. À l’origine un homme appelé Géraud de Graves s’y installe pour vivre en ermite. Il y apporte une image de la Vierge Marie, rapidement vénérée par les habitants. Au fil des siècles, le site se développe, une église est construite, puis agrandie, jusqu’à devenir la basilique actuelle.
Aujourd’hui encore, Verdelais reste un lieu vivant de prière où Marie y est invoquée comme « consolatrice des affligés ».
Autel de sainte Anne et chœur de la basilique
Lorsque vous entrez dans la basilique, vous êtes invités à vivre un parcours de prière, à votre rythme. Devant l’autel de sainte Anne, vous pouvez confier vos soucis familiaux, une maladie, une épreuve difficile. Prenez un moment pour réciter une prière courte qui rappelle que Dieu reste fidèle, même quand tout semble incertain.
En vous approchant du chœur, un temps de silence vous est proposé. Si vous le souhaitez, mettez-vous à genoux. Ce geste aide à se recentrer.
Vous pouvez alors réciter le "Notre Père" et un "Je vous salue Marie", doucement, en laissant les paroles résonner.
Statue de Notre-Dame-de-Verdelais
Vous pouvez lui confier une situation concrète dans laquelle vous avez besoin d’être consolé. Elle est là comme une mère à l’écoute. Récitez-y la prière à Notre-Dame de Verdelais.
Sainte Exupérentia
Enfin, dans une chapelle latérale, vous découvrirez sainte Exupérentia, figure de foi et de service. C’est l’occasion de demander la grâce de devenir à votre tour un témoin d’espérance, dans votre entourage, par vos gestes et votre parole. Vous pouvez terminer en récitant la prière du Jubilé.
Envie d’aller sur place ?
C'est à 50 km de Bordeaux ! Coordonnées GPS : 44° 35' 17,95" N,
Espérer encore : une halte à...
La Basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres, à Soulac-sur-Mer, incarne un lieu chargé d'histoire sur la rive gauche de l'Estuaire de la Gironde. L'origine de cette nécropole remonte à la légende de SainteVéronique. Selon la tradition, Sainte-Véronique, accompagnée de Saint-Amadour et Saint-Martial, érige un oratoire en mémoire de la Vierge au Ier siècle. Au XIe siècle, une abbaye bénédictine est fondée, et l'église romane prend forme au début du XIIe siècle. Malgré l'ensablement au XVIIIe siècle, elle est finalement redécouverte au XIXe. Aujourd'hui, elle figure sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le baptistère
Descendez les quelques marches et découvrez l’eau du baptistère, qui s’écoule lors du sacrement du baptême. Elle symbolise la purification et l’entrée dans une vie nouvelle, tournée vers la lumière du Christ. Par ce geste simple, nous nous rappelons que le baptême est la première étape d'une vie de foi, un pas vers la rédemption.
Chapelles du Sacré-Cœur, Sainte-Véronique et Sainte-Faustine
Dans l’intimité de la chapelle du Sacré-Cœur, laissez-vous nourrir par la parole divine, cette parole qui fortifie notre espérance. « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Ces mots de Simon-Pierre sont un appel à l’engagement, à la quête du sens profond de notre existence.
NOTRE-DAME DE-LA-FIN-DES-TERRES
Au cœur de la chapelle Sainte-Véronique et Sainte-Faustine, le témoignage des saints et des martyrs s’élève comme un modèle d’espérance vivante. Leur sacrifice et leur foi nous rappellent que l’espérance chrétienne n'est ni un simple optimisme, ni une échappatoire facile, mais une certitude profonde ancrée dans l’amour et la foi en Dieu.
Statue de la Vierge Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres
Devant la statue de la Vierge Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres, tournez-vous vers Marie, Mère de l’espérance. En contemplant la douleur de Marie au pied de la croix, vous pourrez percevoir une confiance inébranlable en la promesse de Dieu. Elle est la Mère qui, dans la souffrance, nous rappelle ne jamais perdre espoir. À chaque étape de ce parcours spirituel, vous êtes invités à poser un geste symbolique : un signe de croix avec l’eau du baptistère, une parole de Dieu choisie, une résolution écrite, une bougie allumée devant Marie, un acte d’adoration devant le tabernacle. Ces gestes, simples mais profonds, nous rappellent que notre foi n’est pas seulement dans les paroles, mais dans nos actions quotidiennes, celles qui témoignent de l’espérance que nous portons en nous.
Un train vous y emmène au départ de la gare Saint-Jean : marchez 12 minutes et vous y êtes !
Coordonnées
GPS : 45° 30' 50" N, 1° 07' 18" O 33
Gironde
Une chapelle née des vagues...
LA BASILIQUE NOTRE-DAME, À ARCACHON
La Basilique Notre-Dame d'Arcachon, imposante église néogothique, a été inaugurée en 1859, après plusieurs années de construction débutées en 1856. Conçue par Gustave Alaux, elle est née d'une légende remontant à 1522, où un moine franciscain, Thomas Illyricus, a découvert une statue de la Vierge apportée par les flots. Cette statue est toujours présente dans la Chapelle des Marins, un lieu symbolique lié aux marins et à la mer, témoin de la dévotion des habitants pour leur sainte patronne. L'édifice de style néogothique se distingue par la hauteur de ses voûtes et la richesse de ses détails architecturaux. Ce style permet à la lumière naturelle d'inonder l'espace intérieur à travers les vitraux colorés, créant une atmosphère propice à la prière.
La basilique a été élevée au rang de basilique mineure en 1953, soulignant son importance en tant que lieu de culte et de pèlerinage. Aujourd'hui, elle attire de nombreux visiteurs, tant pour son histoire fascinante que pour son architecture impressionnante et son rôle spirituel.
La Chapelle des Marins
À l'intérieur, un point central est la chapelle des Marins, directement liée à la fondation de la basilique. C’est ici que la statue miraculeuse de la Vierge et de l’Enfant Jésus, découverte sur la plage, est vénérée. Depuis le XVIe siècle, cette statuette a protégé de nombreux marins lors de tempêtes, devenant ainsi un symbole de foi et d'espoir. La chapelle est un lieu de rassemblement pour les pêcheurs et les marins, qui viennent y prier avant de prendre le large, demandant la protection de la Vierge.
Procession de la Vierge à Arcachon le jour de l'Assomption, Fête de la Mer 2021. Au cours de cette festivité locale, les marins invoquent la protection de la Vierge pour les navigations à venir.
Envie d’aller sur place ?
C'est à 65 km de Bordeaux.
Le petit conseil de Balade en Gironde : prenez le train ! Depuis la gare Saint-Jean, plusieurs TER ayant Arcachon pour terminus vous déposent à 20 minutes de marche de la basilique.
Coordonnées GPS : 44° 39' 40" N, 1° 10' 53" O
Seigneur, notre Dieu, veille sur ceux qui prennent la route : qu’ils arrivent sans encombre au terme de leur voyage. Que ce temps de vacances soit pour nous tous un moment de détente, de repos, de paix !
Sois pour nous, Seigneur, l’Ami que nous retrouvons sur nos routes, qui nous accompagne et nous guide.
Donne-nous le beau temps et le soleil qui refont nos forces et qui nous donnent le goût de vivre.
Donne-nous la joie simple et vraie de nous retrouver en famille et entre amis.
Donne-nous d’accueillir ceux que nous rencontrerons pour leur donner un peu d’ombre quand le soleil brûle trop, pour leur ouvrir notre porte quand la pluie et l’orage les surprennent, pour partager notre pain et notre amitié quand ils se trouvent seuls et désemparés.
Seigneur, notre Dieu, veille encore sur nous quand nous reprendrons le chemin du retour : que nous ayons la joie de nous retrouver pour vivre ensemble une nouvelle année, nouvelle étape sur la route du salut.
PRIÈRE POUR LES VACANCES
CELA SE PASSE
CHAQUE 25 MARS...
Chaque année, le 25 mars, la ville célèbre la fête de sa Sainte Patronne. Cette journée est marquée par des célébrations et une procession solennelle. Les habitants d'Arcachon se rassemblent pour rendre hommage à Marie, portant des roses jaunes en l'honneur de la ville, et se dirigeant vers la Croix des Marins pour un acte de mémoire en l'honneur des marins disparus. Ce moment est profondément émouvant et témoigne de la forte relation entre les habitants et leur basilique.
Cathédrale
Saint-André
Notre-Damedes-Flots
Basilique
Notre-Dame
Bordeaux
Arcachon
Lège-Cap-Fe et
Bordeaux
Basilique
Notre-Dame
SaintÉmilion
Église Notre-Dame
Basilique Saint-Seurin
Notre-Damedes-Pa es
Église monolithe
Verdelais
Guide
Sortir
pratique
Agenda des propositions culturelles estivales dans les églises de Gironde, zooms sur les curiosités patrimoniales insolites qui valent le détour et suggestions de lectures de 7 à 77 ans sur le thème de l'espérance, notre fil rouge : suivez le guide !
PROPOSITIONS ESTIVALES INSPIRANTES & INSPIRÉES
Expositions
"Architecture en lecture" du 24 juin au 27 septembre 2025
Bibliothèque diocésaine
145 rue de Saint-Genès, Bordeaux
Plus d'informations sur : bibliothequediocesebordeaux.fr.
"Les Icônes"
Du 11 au 14 juillet 2025
Église Notre-Dame-des-Flots à Lacanau-Océan
Exposition d’icônes de Marie-Claire Laplace et d’autres écrivains d’icônes (visites commentées).
Concerts
Samedi 28 juin, à 20h30
Église Saint-Martin (Pessac)
Chœur de filles de Bordeaux – Direction Alexis Duffaure.
29 juin 2025, de 17h à 18h30
Église Notre-Dame-des-Flots (Lacanau)
Concert de gospel.
3 juillet 2025, de 21h à 22h30
Église Saint-Martin à Carcans
Concert d’été des Chorales : Mar y Sol de Carcans et Méli-Mélodie de Marcheprime.
Dimanche 6 Juillet, à 17h
Chapelle Jeanne d’Arc (Arcachon)
Voix debout – Jean-Marie Despeyroux.
Vendredi 22 Août, à 21h
Basilique Notre-Dame (Arcachon)
Isabelle Lagors (harpe) et Christian Ott (orgue). Renseignements en ligne : isabellelagors-christianott.fr.
Retrouvezl'ensemble des propositionsesti
À vivre seul, en famille ou entre amis, vous trouverez à coup sûr l’activité parfaite pour passer un bel été en Gironde !
Messes « Retour de plage »
le dimanche soir, à 18h30 Bassin d'Arcachon
Église Saint-Pierre de Lège Bourg (plages du Grand Crohot et du Porge), chapelle de l’Herbe (chapelle de la Villa Algérienne, plages de la Presqu’île du Cap Ferret).
Semaines de Mission & Week'OP
du 18 au 25 juillet et du 8 au 15 août 2025
Bassin d'Arcachon
Évangélisation, animations diverses, veillées spirituelles… Avec les séminaristes du diocèse de Bordeaux du 18 au 25 juillet et durant la Week’OP des Dominicains du 8 au 15 août 2025.
Plus d'informations sur : praedicatio.dominicains.com.
Conférences d’été
du 8 juillet au 19 août 2025
Église Notre-Dame-des-Flots (Cap Ferret)
Chaque mardi de 20h30 à 22h. Organisé dans le cadre du Jubilé "Pèlerins de l’Espérance".
Les rendez-vous spirituels à la chapelle de l’Herbe chaque vendredi du 18 juillet au 22 août 2025* Chapelle de l'Herbe (Villa algérienne)
Un intervenant introduit un temps de prière de 10h15 à 11h15, puis messe à 11h30 à la chapelle (*sauf le 15 août).
Plus d’informations sur : paroissecapferretsudmedoc.fr.
Veille de l'Assomption
Plassac, à 21h
Messe de la veille au soir de l’Assomption suivie de la Procession aux flambeaux jusqu’à Montuzet.
Fête de l'Assomption
Paroisse des Portes-du-Médoc
RDV à 10h à la Maison de la Miséricorde Lamourous (Pian-Médoc) pour procession suivie de la messe à 10h30 à l'église du Pian-Médoc.
Paroisse du Nord-Médoc
11h : messe au Port Bloc, Le Verdon-sur-Mer
11h : messe sur la Plage Centrale de Montalivet-les-Bains
11h : messe à la basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres à Soulac-sur-Mer
Bénédiction des bateaux, vendredi 15 août
Vieux port de Taussat, à 11h
Port de plaisance du Verdon-sur-Mer, à 16h
Roc de Thau (Plassac), à 11h
Bénédiction suivie de la Messe de l’Assomption de la Vierge
Marie en plein air et d’un repas fraternel tiré du sac.
10e anniversaire de Laudato Si'
dimanche 29 juin 2025, 10h30
Église de Blaye
Célébration du 10e anniversaire de Laudato Si’ suivie d’un repas paroissial au jardin du presbytère pour clôturer l’année paroissiale.
Fête de la mer
Dimanche 10 aout, 11h Soulac-sur-Mer
Messe en plein air
Mercredi 23 juillet, 18h
Port de Saint-Christoly-Médoc
Pèlerinages des pères de famille et des époux du 4 au 6 juillet
Rocamadour
Renseignements : Augustin de Galard, 06 21 59 57 89.
Retraite : Vivre l’Eucharistie aujourd’hui
Du 23 à 18h00 au 30 août 2025 à 09h00
Centre spirituel La Solitude à Martillac
Avec le Père Jean Jacques GUILLEMOT, jésuite
Àtraversl’accomplissementd’unrite–mangeretboire –ils’agit de reprendre à notre compte toute l’histoire du Seigneur Jésus, sa mort et sa résurrection. Jésus ne nous a pas seulement demandé d’accomplir les gestes et paroles de son dernier repas, mais de vivre selon ce que ces gestes et paroles révèlent, à savoir : faire de notre vie une offrande. Mais ce défi est tellement hors de notre portée que seul le Christ se livrant entre nos mains et nous laissant son Esprit peut nous entrainer dans son propre mouvement d’offrande et nous y rendre moins étrangers.
Alors de quoi s’agit-il au juste ? Quel serait l’intérêt de venir poser tous les dimanches – ou même quotidiennement des gestes et des paroles, si cela ne pouvait se relier à l’ensemble d’une existence humaine ?
Pèlerinage diocésain de rentrée
dimanche 7 septembre 2025 Sanctuaire de Verdelais
DU 27 JUIN
AU
7 JUILLET 2025 NUIT DES ÉGLISES
Créée en 2011 à l’initiative de la CEF*, La Nuit des Églises est un événement national proposé une fois par an pendant dix jours à l’ensemble des églises du pays, qui ont la possibilité de rester ouvertes la nuit, pour accueillir une expérience artistique et culturelle.
Une sorte de « Nuit Blanche » revisitée, afin de faire dialoguer deux champs d’inspiration des hommes qui, de tout temps, ont toujours conversé : l’Art et le Sacré. Et de faire ainsi (re)découvrir, grâce à l’art, le lieu-église, son patrimoine artistique parfois méconnu, le sens de ce que l’on y célèbre et de ce qui s’y vit.
Le thème de cette année ? "L'art fait renaître l'espérance".
INFO BONUS
Retrouvez toutes les églises participantes sur le site internet de La Nuit des Églises.
ÉGLISE VERTE QUAND LES PAROISSES SE METTENT AU VERT...
Dix ans après la mise en place du temps pour la création (1er septembre – 4 octobre) lors du rassemblement œcu- ménique de Sibiu, les Églises chrétiennes en France ont décidé d’inscrire le soin de la Création dans la durée en lançant le label « Église verte ». En Gironde, plusieurs communautés chrétiennes ont décidé de faire de la transition écologique un chemin de foi et d’action.
Une foi enracinée dans la Création
Née en 2017, l’initiative Église Verte propose aux communautés chrétiennes de s’engager dans une démarche écologique progressive, inspirée de l’encyclique Laudato Si’ du pape François. Cet outil national est à la disposition de toutes les paroisses et églises locales mais également des monastères,
des associations, des congrégations apostoliques, des jeunes et des familles qui veulent s’engager pour le soin de la Création. Le label s’appuie sur les expériences acquises dans divers pays (Royaume-Uni, Suisse, Canada, Allemagne…). Le principe est simple : évaluer son mode de fonctionnement (énergie, alimentation, bâtiments, sensibilisation, etc.), puis mettre en place des actions concrètes, adaptées au contexte
local. Le tout avec bienveillance et lucidité : il ne s’agit pas de tout révolutionner, mais d’avancer pas à pas.
Un label en cinq étapes
Le label Église Verte fonctionne comme un cheminement évolutif. Chaque communauté engagée reçoit un niveau, symbolisé par une plante en croissance :
• Graines de moutarde : le premier pas. La communauté manifeste sa volonté de s’engager.
• Lis des champs : les premiers efforts concrets sont amorcés (bilan carbone, jardin, sensibilisation).
• Cep de vigne : la transition est bien en route, avec des choix structurants (énergie, consommation responsable…).
• Figuier : la communauté devient un exemple régional. Les actions sont suivies, les résultats mesurables.
• Cèdre du Liban : maturité écologique et spirituelle. La paroisse est un lieu ressource pour d’autres.
La Gironde en mouvement
En Gironde, 6 paroisses sont engagées dans la démarche. Certaines sont encore à l’étape des "Graines de moutarde", d’autres ont déjà atteint le niveau "Cep de vigne".
Un tourisme spirituel et durable
Le label Église Verte n’est pas réservé aux pratiquants. Pour les curieux ou touristes de passage, il devient une porte d’entrée vers un patrimoine vivant et engagé. Certaines paroisses proposent des visites "éco-spirituelles", des expositions temporaires sur l’écologie, ou des temps de silence au cœur de la nature.
Une nouvelle manière de découvrir les chapelles et églises de Gironde, non comme des vestiges figés, mais comme des lieux de résilience, en lien avec les défis de notre temps.
Pour aller plus loin
• egliseverte.org : pour consulter la carte des communautés engagées
• bordeaux.catholique.fr : informations sur les paroisses de Gironde
• Des temps forts "verts" sont organisés tout au long de l’année : marche Laudato Si’, Journée de la Création, veillées pour la Terre, etc.
L’espérance nous invite à reconnaître qu’il y a toujours une sortie, que nous pouvons toujours changer de cap.
(Laudato Si’, § 61)
LAUDATO SI', QUÉSAKO ?
Publié par le pape François en 2015, Laudato Si’ est une encyclique qui aborde la question écologique à la lumière de l’Évangile. Son titre, tiré du Cantique des créatures de saint François d’Assise, signifie « Loué sois-tu ». Le texte invite l’humanité à prendre soin de la Terre, notre maison commune, en liant écologie, justice sociale et spiritualité.
À travers un regard à la fois scientifique, éthique et théologique, le pape François y dénonce les atteintes à l’environnement, les conséquences pour les plus pauvres, et appelle à une conversion écologique profonde. Laudato Si’ propose une vision intégrale de l’écologie, où tout est lié — nature, êtres humains, société et spiritualité — et incite chacun à adopter un mode de vie plus sobre, solidaire et respectueux de la création.
Le coin des enfants
Et pour toi, que signifie l’espérance ?
Croire que tes parents t’offriront le jouet de tes rêves à Noël ? Penser que tu auras une bonne note à ton prochain devoir ? Ou croire que Jésus ressuscité est à tes côtés ?
Peut-être te guidera-t-Il au cours des quelques pages que nous t’avons concoctées.
Mots croisés
Avec l’aide de tes parents, remplis cette grille de mots croisés* en commençant par lire les définitions.
*Les solutions sont disponibles sur le site internet du diocèse : bordeaux.catholique.fr.
1. Le fils de Dieu qui nous montre comment aimer.
4. Le bois sur lequel Jésus est mort par amour pour nous.
5. Parler à Dieu comme à un ami.
6. L’endroit où on est très heureux avec Dieu.
2. Attente de quelque chose de beau avec confiance.
3. Don inconditionnel d’une personne à une autre.
7. Le d’aiderfaitles autres avec gentillesse.
8. Le fait de croire en Dieu, même si on ne le voit pas.
9. C’est celui qui nous a créés et qui nous aime très fort.
Coloriage
En coloriant ce dessin de sainte Thérèse, qui aimait beaucoup Jésus et faisait de petites choses avec un grand cœur, pense à ce que tu pourrais faire pour l’imiter. Prends tes crayons et amuse-toi à donner de belles couleurs à son habit et à ses roses. Pour t’aider, reporte-toi au code couleur : applique la même couleur partout où tu vois le numéro correspondant.
INSOLITE vous n'y croirez jamais...
Une église troglodytique à Saint-Émilion
Cette immense église souterraine, creusée à même la roche calcaire au IXe siècle, est la plus grande de ce type en Europe. Elle est littéralement cachée sous la ville !
Des croix de templiers cachées dans l’église de ListracMédoc
Sur certains murs et pierres tombales, on peut distinguer des gravures templières (croix pattées notamment), témoignant d’un passage discret des chevaliers...
La seule église de France construite sur un bunker est à Soulac-sur-Mer
L’église Notre-Damede-la-fin-des-Terres, joyau roman menacé par l’ensablement, a été sauvée in extremis…
En pleine Seconde Guerre mondiale, les Allemands ont construit un bunker juste en dessous de l’édifice pour en faire un poste de surveillance. L’ironie ? Ce béton a involontairement renforcé la stabilité du site.
Une
Un orgue caché de 1740, restauré par des bénévoles, à La Réole
Le grand orgue de l’abbatiale Saint-Pierre de La Réole, construit en 1740, est resté silencieux pendant plus de 60 ans. Il a été remis en service après une restauration collective menée par des habitants passionnés et… Un facteur d’orgue à la retraite.
Une
église où nichent les chauves-souris à Camiran
L’église Saint-Martin de Camiran abrite une colonie de chauves-souris protégées dans son clocher. L’église participe à un programme Natura 2000 pour préserver leur habitat naturel, alliant foi et biodiversité.
Une église coquille pour les pèlerins
La cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas est une étape majeure du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les sculptures de coquilles Saint-Jacques ne décorent pas que les chapiteaux : on en retrouve incrustées dans les marches de l’entrée, comme pour bénir le passage des marcheurs.
église dans un arbre ? Presque !
L’église Saint-Vincent, perchée au bord d’une falaise de calcaire, est entourée d’un jardin suspendu où poussent des figuiers sauvages et des vignes anciennes. Un cadre de messe… Bucolique.
Un cimetière marin… Sans la mer !
L’église Saint-Paul d’Audenge est flanquée d’un petit cimetière qu’on appelle localement le "cimetière marin", bien que la mer soit à plusieurs kilomètres. Ce surnom vient des anciens pêcheurs ostréicoles qui y sont enterrés, avec leurs barques peintes sur les tombes.
PUISER DANS LES TEXTES
La rédaction vous propose une sélection d'ouvrages pour approfondir le thème de l'espérance à travers les écrits des Papes, l'art, la philosophie et la théologie. Le jeune public pourra également trouver des ressources pour cheminer vers l'espérance chrétienne, guidé par de saints modèles !
Charles de Foucauld est un homme qui est devenu saint « sur le tard », après une vie assez dissolue. C’était un petit garçon plutôt colérique puis un adulte très fêtard et inconstant. Petit à petit, il s’est laissé façonner par Dieu pour finalement devenir un humble prêtre parmi les Touaregs. Sa vie durant, il ne fut témoin d’aucune conversion de la part des Marocains. Il accepta totalement cette vie simple tournée vers l’accueil de l’autre. Il avait une grande espérance en Dieu et savait qu’il était l’instrument du Seigneur.
Carlo Acutis (manga)
Nick Meylaender, Albert Carreres
Éditeur : MAME
Parution : mars 2025
200 pages
L’adolescent fait preuve d’une grande foi et d’une grande espérance en Dieu malgré les épreuves qui jalonnent sa vie. La joie ne le quitte pas car il fait totalement confiance en la providence et la miséricorde divine.
Lettre aux artistes
Pape Jean-Paul II
Éditeur : Pierre Téqui
Parution : mai 1999
43 pages
Dans cette lettre publiée le jour de Pâques 1999, le pape Jean-Paul II a délivré un message clair : l’art et le beau ont un rôle à jouer dans la quête de sens et dans l’espérance des peuples. « Je m'adresse a vous, artistes du monde entier, pour vous confirmer mon estime etpourcontribueràdévelopperànouveauunecoopération plusprofitableentrel'artetl'Église»,écrivait-il.
Discours sur la beauté
Pape Benoit XVI
À lire sur le site internet du Vatican
Parution : novembre 2009
«Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas sombrer dans le désespoir.» Ce sont les mots du pape Benoît XVI, qui affirme que la beauté –artistique et liturgique – est une voie vers Dieu, donc un fondement d’espérance...
Grand public
Nous autres, gens des rues
Madeleine Delbrêl
Éditeur : Seuil, coll. Livre de Vie
Parution : octobre 1995
310 pages
Convertie au christianisme à l’âge de 20 ans, Madeleine Delbrêl a mené une vie profondément marquée par une foi engagée et un sens aigu de la justice sociale. Dans cet ouvrage, elle livre un témoignage puissant de la beauté dans le quotidien et dans l’amour, même dans les lieux les plus déshérités. Sa béatification est en cours au Vatican.
Les Contemplations
Victor Hugo
Éditeur : Gallimard, coll. Poésie
Parution : avril 1973
(publication originale : 1856)
512 pages
Dans Les Contemplations, Victor Hugo médite sur la vie et esquisse un chemin de deuil, qui se meut peu à peu en un itinéraire spirituel, suite à la disparition de sa fille Léopoldine. Imprégnée de réflexions métaphysiques, son œuvre s’ouvre à une forme d’espérance chrétienne : celle d’une vie au-delà de la mort, d’une communion possible entre les vivants et les défunts, et d’une lumière qui transfigure la souffrance. L’épreuve devient passage, et la poésie, prière. Un classique à lire, ou à redécouvrir.
LaMusiqueetl'Ineffable
Vladimir Jankélévitch
Éditeur : POINTS, coll. Essais
Parution : mai 2015
192 pages
Que reste-t-il d'une émotion quand les mots manquent ?
Dans cet essai, le philosophe, musicien et musicologue Vladimir Jankélévitch explore le paradoxe de la musique, ce langage sans mot, capable pourtant d’exprimer l’inexprimable. Jankélévitch pense la musique comme une expérience du beau qui ouvre à l’espérance et à une forme de transcendance.
La Gloire et la Croix
Hans Urs von Balthasar
Éditeur : Aubier, coll. Théologie
Parution : janvier 1983
410 pages
La Gloire et la Croix est le premier volet de la trilogie théologique de Hans Urs von Balthasar, considéré comme l'un des plus grands théologiens du XXe siècle. Cette œuvre monumentale (publiée entre 1961 et 1969) compte plusieurs volumes et constitue une réflexion théologique, esthétique et spirituelle profondément novatrice. Hans Urs von Balthasar montre que la beauté est un chemin vers Dieu, et que la vérité chrétienne ne peut être séparée de sa forme glorieuse : la Croix. En 1984, il reçoit le prix Paul VI pour l’ensemble de son œuvre théologique, notamment sa trilogie La Gloire et la Croix, La Dramatique divine et La Logique.
La Pesanteur et la Grâce
Simone Weil
Éditeur : Pocket
Parution : novembre 1991
288 pages
La philosophe, mystique et militante française d'origine juive Simone Weil oppose la pesanteur, force matérielle et mécanique, à la grâce, force divine et gratuite. L’ouvrage explore les thèmes de la souffrance, de l’attention, de l’humilité et du détachement, et émet l'idée que la beauté est une forme de présence du divin, un appel à l’espérance même dans le malheur.
LIBRAIRIE
LA PROCURE BEAULIEU
Située 145 rue de Saint-Genès à Bordeaux, La Procure Beaulieu propose une offre chrétienne avec une attention spécifique pour les ouvrages relevant du catholicisme. Soucieuse du dialogue entre foi et culture, attachée à sa mission de « donner à penser, grandir et croire », elle présente également des rayons en sciences humaines et littérature.
INTÉRESSÉS PAR L'UN DES TITRES RECOMMANDÉS PAR BALADE EN GIRONDE ?
PAROISSE DU PAYS FOYEN
Église Notre-Dame de Thoumeyragues
Temps suspendu entre ciel, pierre et prière : église romane de Thoumeyragues, bâtie aux XIIe et XIIIe siècles. Sa particularité ? Un beau clocher-mur à trois baies coiffé d'un pignon. À l'intérieur, un tableau classé de l'École de Rubens représente le Christ apparaissant aux Apôtres.
Envie d’aller sur place ? C'est à 1h45 de Bordeaux, à la lisière de la Dordogne.
POUR ALLER PLUS LOIN...
Téléchargez le livret du pèlerinage de l’espérance dans Bordeaux-Centre
Il vous permettra d’approfondir les pages 29, 30 et 31 !
Qui sommes-nous ?
Le diocèse de Bordeaux est l'un des 103 diocèses français.
Il couvre le département de la Gironde (33). C'est aujourd'hui le diocèse géographiquement le plus étendu de France métropolitaine.
L'archevêque actuel, Mgr Jean-Paul James, a été installé en janvier 2020 lors d'une messe à la cathédrale Saint-André (place Pey Berland).
Fort d'une riche histoire remontant à l’Antiquité, le diocèse de Bordeaux regroupe, depuis sa dernière réforme territoriale (novembre 2023), 57 paroisses.
En 2025, il compte 153 prêtres en activité.
Ce magazine vous est offert par l'Église catholique en Gironde.
Association diocésaine de Bordeaux
183, cours de la Somme CS2186 - 33077 Bordeaux Cedex
Directrice de la publication Constance Pluviaud
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